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Rackettons les Tempiestas !

Je suis étalé dans mon lit, n’arrêtant pas de gesticuler dans tous les sens. C’est cool les vacances mais en fait ne rien foutre ça me dérange au plus profond de moi-même. Disons que je suis vachement plus irritable. Ces derniers jours j’ai passé le clair de mon temps à jouer les touristes en me promenant en mode incognito dans cette putain d’île qui pue la mort. Elle est contrôlée par la pègre en grande partie malgré qu’elle soit victime d’un blocus de la Marine. A vrai dire je n’en ai rien à foutre de leurs histoires. Actuellement je m’attarde sur notre trésorerie et elle fait la gueule, depuis mon dernier braquage elle n’a pas plus évoluée que ça.

Le problème dans tout ça c’est quoi ? J’aimerai bien avoir déjà des meilleurs équipements, un meilleur navire et pleins d’autres choses couteuses. Ma foi, quand on n’a pas le choix faut se sortir les doigts du fion. C’est bien beau de voler la Marine etc… mais là, je me tourne vers quelque-chose de plus audacieux. Y’a pas plus tard qu’hier en me baladant je suis passé devant un grand bâtiment et il s’agissait-là d’un casino, d’après les rumeurs il appartient à des mafieux mais j’m’en branle complet.

Aujourd’hui, j’ai rassemblé mes hommes à ma planque. J’explique comment nous allons procéder. Vu qu’il appartient à une mafia pas la peine de faire ça en douceur, dans tous les cas il reste protégé par ses membres, enfin, je suppose à moins que ce soit une mafia de cutéreux.

Je donne rendez-vous à mon équipage pas plus tard qu’en fin de matinée devant le casino. Leurs motivations ? Je leur ai promis à chacun une part du butin. Pourquoi un tel acte de générosité ? Je sais bien qu’un bon nombre d’entre eux  vont y rester. Après je garderai toujours un pourcentage largement plus élevé par rapport à eux. Je regarde la position du soleil, il va bientôt être l’heure de passer à l’action.

Les gars se sont dispersés, nous allons nous retrouver là-bas et nous éclater avec nos nouveaux copains. Mais avant, j’ai besoin de picoler. Du haut de l’étage de ma chambre, je sors de la table de nuit une bouteille de saké que j’ai dérobé dans une maison abandonnée voisine.

Je bois au goulot. Son goût est très prononcé, il pique la gorge et mes babines, c’t’enfoiré m’arrache une grimace, bordel ! Qu’est-ce qu’il est fort ! Je tousse assez sèchement, je suis à la limite de cracher mes tripes, il semble m’avoir désinfecté le gosier.

Je finis par m’asseoir sur le lit, soupirant un grand coup.

- Un saké comme je les aime.

Je passe ma main dans mes cheveux, fixant le sol, je me dis que mon rêve qui me paraît impossible je vais peut-être pouvoir le toucher des bouts de mes doigts jusqu’à finir par le posséder. Un sourire se dessine sur mon visage, il a un aspect maléfique, mon rire l’accompagne.

- Fufufufu !

Le monde un jour posera ses yeux sur moi ! Oui ! Regardez-moi ! Je suis là ! J’ai bien décidé de marquer cette nouvelle ère de piraterie. Craignez-moi… J’ARRIVE ! Je suis plus proche que vous ne le pensez, bientôt le monde sombrera dans les ténèbres les plus totales.

En attendant, l’heure défile et il est temps pour moi de me rendre à mon rendez-vous. J’ai assez attendu ainsi.
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- Je m'ennuie...
- Hmm...
- ...
- ...
- Arhye ?
- Mmf, oui ?
- Je m'ennuie...
- ...

   Cela faisait quelques jours que nous étions installés dans "l'impasse des pendus", avec les hommes du borgne, et aucune solution ne s'était présentée à nous pour nous enfuir. Et mis à part les partis de poker, le nettoyage du pont, les emplettes de Bidule ou de Machin et les repas en tête à tête dans une chambre miteuse placée sous surveillance, rien de passionnant ne nous était arrivés depuis que nous avions atteint Manshon. Et dire que j'étais presque content de revenir. Je dis bien presque :

- Arhye je m'enn...
- La ferme ! Sérieusement !

   Quand le voleur entrait dans cet état, il devenait impossible de réfléchir tranquillement plus de deux minutes ! Et il était là à grommeler, à marmonnait dans la barbe qu'il n'avait pas et à incendier - quoique très discrètement - ceux qui avaient la charge de nous surveiller.
    Pourtant nous ne devrions pas moisir de la sorte. Daemon l'avait dit à tout le monde. Nous allions bientôt braquer un casino de la mafia. Vu que nous étions sur CETTE île, pas de doute pour nous deux : il s'agissait des Tempiesta.

   Avais-je déjà précisé que nous étions en mauvais termes avec eux depuis la dernière fois, quand nous avions dérobé les documents relatant leurs magouilles avec la Marine et le Gouvernement pour le compte des Venici ? Certes nous avions volé ces papiers dans la base de la 257e division, mais les avis me concernant avaient du leur parvenir depuis !
   Et les problèmes ne venant jamais seuls, nous avions également suscité l'intérêt des Martico ! Alliés des Venici et de ce fait : leurs ennemis. Pourvu que cela ne s'ébruite pas...

   Si je devais me réincarner, j'aimerais que ce soit en diplomate, histoire de pouvoir arranger les choses avant d'en arriver à ce genre de situations !

   Enfin bref, on nous demanda de sortir de notre chambre - miteuse - et de rejoindre le capitaine dans le hall du bâtiment où nous logions tous. Une sorte d'auberge abandonnée... Enfin c'était ce que je croyais.
Il ne me semblait pas avoir vu tant de poussière que ça, par terre, sur les étagères...
   Avant de m'imaginer quoi que ce soit sur ce qui avait pu arriver au propriétaire et sa famille, je me concentrai sur ce qu'allait dire le borgne, lequel avait le visage éclairé par la seule lueur d'une chandelle sur la table où il était assis. Cela lui donnait l'air encore plus sombre.

   Il s'apprêtait à nous expliquer le plan quand Matt crut bon d'intervenir.
   Le con :

- Hum... patron ? Je peux vous appeler patron ? Bref peu importe ! Patron : je sais que je ne suis pas vraiment en position de proposer quoi que ce soit mais... Serait-il possible, pour ma part, que je me contente d'infiltrer le bâtiment ? Ou de faire du repérage avant que nous ne nous jetions tête baissée dans ce qui pourrait être une merde pas possible... Sans vouloir être grossier.

   Ben voyons ! Et pourquoi pas lui demander clairement de profiter de l'occasion pour t'échapper tranquillement de ton côté pendant que nous risquons notre peau pour de l'argent sale ! Et moi qui croyais que sa cleptomanie surpassait même sa couardise...
   Malgré tout, cette idée de repérage n'était pas mauvaise en soi. Je doutais cependant que cela intéresse notre "capitaine". Durant les quelques jours passés en sa compagnie, j'avais appris à le cerner à peu près : il n'était pas du genre à s'embarrasser de détails. Seul le résultat comptait.
   Je me demandais bien ce qu'il allait pouvoir répondre à ça...
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Je réunis les hommes pour pouvoir partir directement tous ensemble, ils semblent avoir profité du peu de thunes qui ont, ils ont raison. Je m’allume une clope, encore et toujours ! La pièce est plongée dans l’obscurité, il ne fait pas nuit, juste que les volets bien qu’amochés soient fermés. Alors que je vais expliquer tout bonnement notre plan qui est de piller et mettre à feu le casino en ne faisant pas de quartier, Matt, l’ami d’Arhye eut la bonne idée d’intervenir avec son plan de génie qui s’apparente à un putain de plan foireux qui consiste à cacher sa fuite de tafiole !

Je regarde le type. Je lui lance ce genre de regard déconcertant, ahuri, celui que lorsqu’il nous est tout droit adressé on ne sait pas du tout comment réagir, si ce qu’on a dit est mal, bien, si nous allons nous prendre un gnon ou non. Dans mon cas, je veux lui foutre une putain de pêche dans sa trogne de puceau de mes couilles !

Je commence à grimacer à cause de la mauvaise humeur qu’il m’a injecté en moins de deux secondes, son visage se fripe à cause de la peur que je lui inspire. Je sentis une main se déposer et tapoter mon épaule. C’est celle de Léonardo, fidèle allié et homme de main, je le sens compatissant sous son masque.

- Ta gueule ! Merci. On est pas des putains de gigolos des mers, alors t’es bien gentil avec tes plans à la mords-moi-le-nœud  mais j’en ai rien à foutre. Tu veux gagner un bon prix ? Faut prendre des risques mon petit pote. D’autres questions débiles comme notre ami ici présent ?

Soudainement la main auparavant déposée sur mon épaule je la sens se soulever, je tourne la tête, de colérique je suis passé d’un état totalement désespéré, bouché-bée, regardant Léonardo lever la main.

- Est-ce que je suis dispensé de ce braquage ?
- Léonardo… s’il te plaît… pas toi… .

D’un élan de fureur, je me retrouve requinquer par un rage qui m’anime.

- Fermez-tous vos claque-merde ! Plus de question ! On y va, c’est un putain d’ordre et à exécuter sur le champ, le premier qui déserte non seulement il n’aura pas sa putain de part car sachez juste que 50 pourcent me reviennent et après le reste, divisez-le entre vous ! Mais je jure si un d’entre vous déserte… j’m’en occupe personnellement et gare à vos culs ! Le canon de mon flingue est beaucoup plus gros que vous ne le pensez !

Je sors de la bâtisse, accompagné de mes racailles des Océans. Mégot en bouche, déterminé à gagner des thunes.

Après une longue marche d’une bonne demi-heure je me trouve devant l’entrée de la ville. Je continue ma marche, confiant, je n’hésite pas à m’enfoncer dans ce lieu avec les gars un peu plus à l’arrière.

Je suis devant le casino, sauf bien sûr Leonardo, qui est resté dans le quartier où l’on se cache par simple précaution, oui j’ai craqué, c’est notre seul médecin après tout bordel. Je finis ma énième cigarette et l’écrase sur le sol. Un dernier regard vers mes camarades plutôt revigorer, c’est parti !


Je prends la tête d’un pas sûr, deux personnes gardent la porte, costume, cravate et tout le tralala, des gentlegirl, des girouettes qui veulent jouer aux durs. Le casino vu de l’extérieur est le seul bâtiment à peu près potable, c’est le moins délabré comparé aux bâtiments qui l’entoure et à la fois le plus lumineux enfin, ce n’est qu’une question de temps.

A peine à une mètre des gus, ils me font un signe stop de la main, je m’arrête pas pour les écouter mais pour subitement adresser un coup de pied retourné à celui de droite qui s’écrase sur son camarade à gauche.
- Et de deux.

J’explose ensuite la porte du casino d’un coup de poing, les clients ainsi que le personnel n’ont pas le temps de comprendre que mes pirates se lancent à la mêlée et au pillage tout en criant de bonheur et de rage pour certains.

- The show is go on !
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Et c'était parti.

   Tous les pirates déferlèrent à l'intérieur du bâtiment, passant devant leur capitaine, lequel souriait d'un air malsain... Et nous fûmes entraînés par la meute, Matt et moi, pour nous retrouver en première ligne face à des tables de jeu en bois sombre posés sur un tapis de velours rouge et noir, des clients en robes ou en redingotes, d'autres en chemises uniformes et en bretelles. Une hôtesse sur notre droite cria de stupeur en nous voyant ainsi pénétrer sur son lieu de travail. Pas très habillée au passage...
   Plus en hauteur, au niveau de l'immense escalier au fond de la pièce menant à un étage en mezzanine sur chaque côté, des hommes en noir, certains à chapeaux, d'autres à revolvers ou à couteaux : des mafieux assurant la sécurité des lieux.

   Professionnel, l'un d'entre eux dégaina aussitôt et visa le premier d'entre nous franchissant le seuil de la porte puis tira, bientôt suivi par ses compères, et enfin par les boucaniers. Une balle me frôla la joue alors que j'avançai droit devant moi, mon compagnon agrippé à mon épaule.
Il finit par sortir son pistolet et riposta à son tour, en se jetant derrière une table au passage. Je l'imitai lorsqu'un type entre deux marches jeta son dévolu sur moi et commença à me canarder. Un gros dandy en chemise criarde avec des lunettes de soleil...
   Qui mettait des lunettes de soleil en pleine soirée, sur Manshon, par cette saison ?!
Le manque de goût mis à part, j'espérais sincèrement que quelqu'un le descende rapidement !

- Argh !

   Ah bah... merci.
Je sortis de ma cachette et recommençai à courir vers... Vers où d'ailleurs ? Je regardai autour de moi et analysai la situation : les pirates mettaient l'endroit à sac, éliminant toute gène sur leur passage et détroussant les civils encore présents. Les autres fuyaient en direction de la sortie, quelques uns abattus par une balle perdue, ou pour le bon plaisir de certains hommes de Daemon, galvanisés par le mouvement de foule.
    Mon ami livrait duel avec un autre mafieux, caché derrière une colonne sur la mezzanine de gauche tandis qu'une grosse dame me bousculait pour se diriger vers l'entrée, complètement fracassée.

   Je remarquai les bagues qui ornaient sa main...
   Sans crier gare, je lui attrapai le poignet, la tournait vers moi et lui plaçait mon autre main sur l'épaule en tentant de la rassurer :

- Madame, pas de panique ! Tout va bien se passer...

   PAF !

   Paniquée et pas convaincue le moins du monde en voyant la situation alentour, la pauvre dame me colla une gifle et s'en retourna vers sa sortie de secours. Ma joue me piquait légèrement, mais j'avais eu ce que je voulais : en détournant son attention par différents contacts physiques soi-disant apaisants, aidé par l'ambiance générale, j'avais pu subtiliser ses bijoux sans qu'elle ne s'en aperçoive. Je rangeai le tout dans ma poche et courrait en direction des escaliers, là où se massaient la plupart des hommes de Daemon.

   Les Tempiesta se rassemblaient également en haut des marches pour mieux nous recevoir : il y avait tant de coups de feu que la salle en devint assourdissante.
Les pirates avaient rassemblé plusieurs meubles pour former une muraille au bas des marches et ainsi se protéger des projectiles ennemis. Le borgne rugissait derrière son comptoir renversé, dégommant un mafioso situé à l'étage d'une balle dans la tête.
    D'autres tentèrent une percée en dévalant les marches, armes blanches à la main. C'était l'occasion que j'attendais pour foncer à mon tour. Je criai à Matt :

- Couvre-moi !

   Le premier à arriver à ma rencontre ne comprit pas de suite ce qu'il lui arrivait : je profitai de la hauteur qui nous séparait pour l'attraper aux jambes, tout en me baissant, et pour l'envoyer voler au dessus de ma tête et atterrir nuque la première au rez-de-chaussée.
    Les deuxième et troisième pointaient leur lame vers l'avant. J'esquivai de justesse en me tournant de profil, l'acier passant devant et derrière moi. J'attrapai leurs  poignets et les tordis tous deux. Une fois les couteaux lâchés, je tournai sur moi-même et leur agrippai cette fois la gorge avec l'intérieur du coude.

Ailes de Corbeau.

   Je me donnai davantage d'élan avant de mettre fin à ce double-lariat d'une rencontre frappante avec le bord des marches. Le nez éclaté, aucun des deux ne se releva pour demander son reste.
   Malheureusement l'arrivée d'un quatrième me prit au dépourvu : se battre sur un sol plat, c'était une chose. Se battre sur des marches en bougeant dans tous les sens, c'en était une autre ! déséquilibré, je voulus faire un pas en arrière pour éviter l'attaque, mais je glissai et tombai à la renverse. Par réflexe, je me raccrochai à sa cravate, l'entraînant dans ma chute. Nous tombâmes aux pieds des pirates, lesquels continuaient de tirer dans le tas. "Sweety" élimina mon assaillant alors que je me massai le dos, endolori :

- Merci bien !
- Pas de quoi. En voilà d'autres !

    En effet, deux autres hommes en noir descendaient à notre rencontre et j'y retournai. Mais avant même que je puisse les intercepter, leurs corps furent propulsés en avant et je me les pris en pleine figure.
Et je retombai ! Sur le cul cette fois...
   Je me redressai pour gueuler sur la cause de ce vol plané non-averti. Sauf que la cause...

   Eh bien la cause...
  C'était humain ça ? Enfin plutôt qu'humain : était-ce vivant ?!
Deux yeux sombres aux pupilles dilatées, et à la cornée grisâtre. Des cheveux gras, abîmés, longs et en désordre. Des bras musculeux, raides, pendants de chaque côté d'un tronc voûté. Des cicatrices, partout, longues et surtout : immondes ! La plupart d'entre elles étaient recousues à la va-vite, avec du fil très large. Sur sa bouche par exemple... Mais qu'est-ce qui avait bien pu causer ça ?!
    Matt était blême. Je l'interrogeai du regard. Il déglutit :

- Oh merde... "Bouche cousue"... L'exécuteur des Tempiesta...
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Des membres volent, des giclées de sang, en veux-tu en voilà ! Je suis juste derrière Matt et Arhye, je les observe, je veux voir ce qu’ils ont à offrir. Arhye reste immobile devant notre nouvel ami qui ressemble plus à une sorte de poupée Vaudoo grandeur nature qu’autre chose.

Matt lui commence à faire un pas en arrière puis un second avant de se retourner et de commencer à courir, dommage pour lui, il a eu le temps seulement de s’écarter de quelques centimètres de plus et BAM ! Il s’est écrasé sur mon torse. Je l’attrape par le bras et commence à le balancer vers son copain.

- Montrez-moi ce que… .

Je ne peux pas finir ma phrase, à peine j’ai ouvert la bouche que la poupée se rue sur moi, sans doute a-t-il compris que je suis le chef de cette bande… soit. Durant sa course j’aperçois qu’il me sort un petit arsenal…. Une aiguille et une bobine de métal ou je ne sais quelle autre ferraillerie. Oh, j’affronte madame la couturière, celle qui doit sans doute s’occuper de raccommoder les costards troués de ses petits compagnons de parties de jambes en l’air.

Je crache mon bout de clope sur lui, je n’ai absolument pas bougé d’un poil. Son réflexe fut d’esquiver mon mégot inoffensif.


- Beaucoup trop méfiant.

Pendant qu’il s’amusait à esquiver j’ai préparé mon poing, qui en ce moment même s’écrase sur sa face de mort, il ressemble à pas grand-chose le pauvre, autant le comparer à un mort.

Il s’est pris mon coup en pleine gueule, il est partit s’écraser sur le mur, s’enfonçant dans celui-ci malgré les briques qui le constituaient et la tapisserie rouges avec des petits haillons dorés.

- Tu vas pouvoir te faire plaisir ma p’tite couturière,  tout tes copains présents vont avoir leurs costards déchirés, tu vas pouvoir coudre à gogo ! SUPER ! En plus de ça, la tapisserie n’avait pas l’air de te plaire, je voulais juste te la montrer de plus près pour que tu vois sa réelle beauté !

Il sortit du mur, le mannequin dégueulasse m’en veut apparemment, ses yeux injectés de sang me laisse croire ça en tout cas. Ce n’est pas tout mais j’ai des berrys à récolter.

- Ne te dérange pas plus, je te laisse avec mes assistants ici présent durant quelques minutes, le temps que j’aille prendre quelques thunes à ton… .

- Benny ?! C’est quoi ce bordel ?! Comment ça se fait que des putains de pirates infestent mon casino ?! T’sais bien que le parrain risque de se mettre en colère et c’est encore moi qui vais prendre !

Voilà que je suis interromps dans ma phrase par ce qui semble être la voix du dirlo de ce casino, qui vient tout droit de l’étage au-dessus. Sans attendre, le pirate beau et fort que je suis n’hésite pas une seconde à ouvrir la voie jusqu’en haut pour choper ce gars qui pourra me dire où sont les thunes.

- Arhye, Matt, vainquez-le. J’compte sur vous deux pour TUER ce type, j’veux pas de survivant. Désolé de vous laisser en plan mais j’ai une nouvelle cible à prendre en chasse. Puis un gars séché par une pêche, ça vaut pas le coup de perdre plus de temps !

Je me jette en bas des escaliers, utilisant une table ronde comme bouclier pour me protéger des balles, je grimpe les escaliers en furie, les hommes galvanisés par mon action me suivent avec beaucoup de dévouement. Une fois en haut des marches, je jette cette maudite table trouée sur les toutous de la mafia. Avec mon autre main je dégaine mon sabre et tranche les autres mafieux à ma portée.

En même temps, mes gars investissent le casino, la moindre parcelle de ce casino est fouillée au peigne fin. Du moins, c’est ce que je souhaite, avec la mêlée, c’est plus difficile.

Je cherche ma nouvelle cible de mon unique œil, je gueule.

- Le premier qui me rapporte le putain de dirlo gagne une prime avec son butin ! Et surtout n’oubliez pas ! Pas de pitié ! Mettez-moi ce casino à feu et à sang !

Je me dirige vers la première sale qui me tombe sous la main, en entrant, elle a un aspect assez bling-bling, assez bourgeoise. Ai-je touché le jackpot ? Dans cette sale se trouve une piste de danse avec une barre verticale au milieu, une rampe légèrement surélevé et un bar. Ses lumières sont bleutés, rendant la pièce sombre, le bol ! Je suis devenu nyctalope grâce au fruit du démon que j’ai ingurgité.

Cela fait que je vois bien dans la pièce, je m’avance, mes pas résonnent malgré la mêlée qui fait rage dehors. Il n’y a personne ? Bizarre. Plus j’avance dans la salle plus j’entends une sorte de souffle, ce souffle qui s’apparente à une respiration, plus je m’enfonce plus ce souffle s’accélère, une fois arrivé au niveau du comptoir, je fais glisser la lame de mon sabre sur le bar, laissant le son du frottement de l’acier contre le bois s’amplifier dans la pièce. Une fois derrière le comptoir, je souris de pleine dent.

- En voilà un beau butin. Donnez-moi tout ce que vous avez.

Des bourgeois locaux, sans doute des VIP ou habitués du casino se trouve recroquevillé derrière ce bar. Ils me supplient, qu’est-ce que ça a le don de m’énerver. Le plus misérable d’entre eux vient même me baiser les pieds pour que je lui laisse la vie sauve, ils déposent leurs bourses de berrys ainsi que leurs bijoux sur la surface de service du meuble. J’enfourne le tout dans mes poches et demande.

- Où est le dirlo ?

Ils commencent à me jurer qu’ils ne savent rien et patati et patata, le premier bourgeois le plus proche est une femme, elle eut l’honneur que je lui colle une baffe qu’elle se souviendra toute sa vie ! Projetée par terre sous la puissance de la baffe, elle crache aussi quelques dents accompagnées d’un peu de sang. Les deux hommes derrières se baissent encore plus bas, continuant de me supplier.

- Arrêtez… je ne vais pas vous faire plus de mal… je vais abréger vos souffrances !

J’enfonce mon katana dans l’abdomen de la femme, lui perforant sans doute un poumon, je dépose mon pied sur son cadavre, histoire de retirer la lame sans galère. Sans plus attendre, je coupe la tête du second, d’une coupe nette et sans avoir butté. Quant au dernier, trop apeuré, il a sombré dans la folie, il s’est levé, frénétiquement il a entamé une course pour m’atteindre mais pas le temps, je dégaine mon flingue avec mon autre main à moitié estropiée de ses doigts et je l’abats d’une balle qui s’est logée dans sa bouche.

Suite à ce petit carnage je soupire, à la fin je n’ai pas trouvé ce que je voulais. Je ressors de la salle un peu à cran jusqu’à qu’un de mes gars crie :

- Cap’tain ! On a trouvé le directeur ! Il ne veut pas avouer où est la salle remplie d’argent !

Parfait ! Je vais le faire parler.

- Laissez-le-moi ! J’vous rejoins.
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- CONNARD DE CYCLOPE !

   J'en revenais pas... ce maudit borgne en kimono venait de se barrer après avoir mis en rogne le "Nettoyeur" des Tempiesta. Et le pire, ce fut quand il lui proposa de rester s'amuser avec Matt et moi ! Les autres flibustiers étaient partis à la suite de leur capitaine, nous laissant seuls avec Face de Patchwork.
   Il avait ressorti ses aiguilles et sa bobine de fil qu'il tirait avec les dents. Sa joue conservait l'emprunte du poing de Daemon et ses yeux semblaient plus sombres encore... Pour sûr, nous allions passer un sale quart d'heure.

- Je ferai un gilet avec vos peaux...
- Euh... pardon ?

   "Bouche cousue" s'élança en zigzagant, deux aiguilles dans chaque main et une autre au coin des lèvres. Matt chercha à le mettre en joue et tira une fois. Deux fois... Les balles s'encastrèrent dans le mur duquel il ressortait. Ses mouvements, rapides, empêchaient le voleur de viser juste.
   Il bondit en avant, la main tendue et chercha à planter ses dards dans son estomac. Je parvins à repousser son bras d'un coup de pied et voulut enchaîner avec l'autre. Il bloqua avec son bras restant. Matt s'était écarté : il partit se cacher derrière une autre table, irrécupérable vu le nombre d'impacts de balle qui la traversait.
   Benny et moi échangions plusieurs coups, collés l'un à l'autre. Lorsque je parvenais à lui infliger ne serait-ce qu'une pichenette, il réussissait à m'érafler du bout de ses pointes d'acier. J'esquivai de justesse son dernier coup, sauvant ma chemise au passage.

- Hé ! T'imagines même pas combien elle m'a coûtée, celle-là !

    Corbeau Ascendant.

   Je fis un autre pas en arrière puis je bondis, entamant ma rotation pile au moment où le tueur approchait pour me trouer la peau : d'un geste vif et avec violence, mon pied percuta son menton et je l'envoyai faire un saut en hauteur, pour qu'il atterrisse ensuite sur le dos entre deux chaises renversées.
   Et un coup dans ta face ! Un !
   Il se relevait en grimaçant... Mais pas étourdi le moins du monde. Il était solide le bougre ! Et comme si ça ne suffisait pas il fit craquer son cou en penchant la tête de droite à gauche.
Bien entendu, avant de m'expédier l'une des chaises en pleine figure !

    Aussitôt le bois éparpillé d'un coup de paume, je vis juste sous mes yeux le visage de Benny. Son genou vint rencontrer mon estomac et me plia en deux. Il m'attrapa par la tête et me fit basculer derrière lui avant de m'enfoncer une aiguille dans le mollet gauche.

- Ouaille !

  BANG ! BANG !

   Avant d'en planter d'autres, il fut contraint de reculer sous les coups de feu de "Sweety", lequel n'avait pas dit son dernier mot.
Contraint pourtant de recharger, l'assassin à la bobine fonça dans sa direction et tenta de lui fendre la lèvre plus en longueur. Le blond esquiva de justesse mais perdit l'équilibre et ne put riposter à la deuxième attaque.
   Le poing et les pointes de Benny s'enfoncèrent dans son ventre. Puis il lui griffa la joue avec celle qu'il tenait entre les dents. Matt tenta alors de le frapper avec la crosse de son arme mais l'autre s'écartait déjà pour donner de l'allonge à son coup de pied. Le choc emporta le voleur qui se prit de plein fouet la table derrière laquelle il se cachait plus tôt, aussitôt fendue.

- C'est moi ton adversaire, l'affreux !

   Je dis cela alors que j'étais déjà presque à bout portant de mon adversaire. Au moment où il se retourna, mon corps tout entier était en position, mon souffle contrôlé et mon esprit paré :

Fracture.

   Phalanges repliées, ma paume percuta la cage thoracique de "Bouche cousue" qui eut juste le temps d'émettre un "Hmmpf !" avant de tomber à la renverse.
Résultat : plusieurs côtes cassées ou fracturées. M'étonnerait qu'il soit aussi vif après ça !
   Et de deux !

   Et il se relevait... Non plutôt : et il se relevait ! Comme ça, le visage le plus calme possible. Ses yeux en disaient longs sur la colère qui l'animait, mais il n'affichait aucune douleur ! Ou du moins refusait-il de l'afficher. Je l'espérais.
    Il se mit en position d'attaque, poings en avant et remarqua alors qu'il lui manquait quelque chose :

- Héhé... Pas la peine de les chercher mon grand : tes aiguilles sont juste là !

    Benny fit volte-face vers Matt qui lui souriait, du sang collant à ses cheveux. Entre ses mains gantées : les fameux outils du "Nettoyeur". Il les avait récupéré précédemment, pendant son assaut. Benny fulminait :

- Je vais vous tuer ! Tous les deux !
- Eh bien commence par moi, histoire qu'on s'amuse vraiment.
- Ne sois pas arrogant, petit. Tu risquerais d'être déçu... Du moins, si je t'en laisse le temps !

   Aussitôt il courut dans ma direction. Je l'attendais de pied ferme alors que Matt regardait dans son coin, affalé par terre. Il avait arrêté de sourire.
Ce Benny avait beau avoir une tête à faire peur, il n'en restait pas moins fait de chair et de sang. Et d'os également. Les siens devaient le faire souffrir au final, si bien qu'il ne semblait plus aussi rapide qu'auparavant.
   J'étais presque content de pouvoir l'affronter seul à seul désormais. Non seulement sa force était réelle mais nous combattions enfin à armes égales. Un défi meurtrier, certes, mais je préférais ça à une exécution sommaire et lâche.

   Il joignit ses mains. Puis les écarta d'un coup, comme pour me prendre dans ses bras. Surpris je ne fis que me défendre avec mes propres coudes repliés au devant de mon corps.
   Et j'eus mal. Très mal.

   Mes avant-bras étaient en sang et plus l'autre appuyait, plus la sensation d'être entaillé en profondeur se faisait sentir. Très vite, je me retrouvais collé au mur, après avoir été contraint de reculer pour éviter d'être découpé. Face de Patchwork avait utilisé son fil de fer pour m'avoir...
   Il me retourna et plaça son fil autour de mon cou.

- Ne bouge plus !

   Il bougea quand même et fit face à Matt, son pistolet braqué sur nous.
... C'était pas la première fois que je me retrouvais pris en otage, non ?

- Jette ton arme si tu ne veux pas que je l'égorge ici et maintenant.
- Comme si ton fil pouvait...
- Ne le sous-estime pas. Il est très résistant.

   Surtout ne pas paniquer. Surtout ne pas... Gargl ! Hé ça faisait super mal son câble tout fin, là !
Ceci mis à part je devais trouver un moyen de m'en sortir... Et la solution se présenta rapidement à moi d'une manière simple : le contact du bout de l'aiguille que l'assassin avait toujours à la bouche contre mon oreille.
   Je fis un clin d’œil à Matt et fit mine de me rendre. Plus ou moins confiant, il soupira puis finit par jeter le pistolet à nos pieds, à Benny et moi. Alors je me tournai légèrement vers lui pour le regarder dans l'oeil :

- Tu sais... c'est la première fois.
- La première fois que quoi ?
- Que je me sens d'humeur à faire des folies de ce genre.

   Un battement de paupières sensuel plus tard et le relâchement de la part du couturier fou me permit de me tourner suffisamment pour apposer mes lèvres sur les siennes et de lui dérober, en plus d'un rapide baiser, la fameuse aiguille que je retournai d'un coup de langue avant de la planter sous son oeil. Le tout en à peine deux secondes :

- Argh !

   Le pauvre "Bouche cousue" me repoussa par réflexe, libérant ma gorge et se tenant la pommette d'une main, le tout en poussant des jurons variés.
Sans plus de cérémonie, je me jetai sur l'arme laissée par Matt, me retourna et tira.

   BANG ! BANG ! BANG !
   Trois trous vinrent décorer le torse du tueur qui tomba lourdement au sol, la bouche grande ouverte et les yeux exorbités.
   Quelques secondes s'écoulèrent avant que le voleur ou moi ne fassent un geste, s'attendant à voir le cadavre rafistolé se redresser tel un zombie. Mais rien ne se passa. Je soupirai avant de me laisser choir, histoire que la pression redescende. Je me massai le cou... Je risquais d'avoir des marques.
Matt tourna la tête vers moi, beaucoup plus expressif :

- J'y crois pas... Tu l'as vraiment embrassé ?!
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Le directeur du casino c’est le genre de gros grassouillet qui mange à sa faim et qui passe son temps qu’à bouffer d’ailleurs, le genre de gars tout à faire méprisable, le mec qui en a plein les poches et qui ne partage même pas avec ses amis ! Il est ligoté à une chaise, celle de son bureau, bureau plaqué hors avec tout ce qui s’en suit, un vrai bureau de style baroque. Lustre en cristal ou je ne sais quels minéraux ou pierre précieuses. Deux hommes restent avec moi pour garder le gros lardons immobile, il a beau être attaché mais il est tellement épais que j’ai peur qu’à peine il force que les cordages lâche sous son poids.

Ce grassouillet ne veut rien avouer, pourtant je l’ai castagné. Je regarde son visage, les yeux enflés, le reste de son visage entièrement tuméfié, ensanglanté. De sa bouche ce n’est plus des paroles qui en sort mais du sang, qu’il s’étouffe avec ! Je m’accroupis en face de lui, je suis irrité de me battre pour savoir où est ce putain d’argent ! J’essaie de garder de plus beau mon calme, je serre les dents et lui parle en grimaçant pour éviter d’exploser.

- Putain Ducon ! Tu te crois courageux ? Désolé sale chiard ! Mais non ! Tu n’es rien qu’une petite merde ! Un gars qui essaie de faire croire qu’il a du courage alors qu’il a simplement des toutes petites couilles !

N’arrivant plus à me retenir je l’enchaîne de coups animés par une rage sans précédent.

Un premier et violent coup de poing vient l’heurter au niveau de la tempe le faisant tomber au sol sur un côté. Une fois au seul j’entame une série de coup de pied dans son ventre de gros tas de merde ! Il arrive encore à gémir malgré tous les putains de coups que je lui ai donnés avant. Je finis par le soulever, je l’agrippe par le col et le soulève à l’aide de mes deux bras, grimaçant de rage, j’en ai marre de voir sa putain de gueule de connard d’enculer de fils de pute !

Je commence à prendre de l’élan avec mon crâne pour commencer une série de coup de boule mais avant que je rabatte ma tête il prit une sage décision.

- Attends… attends ! Je vais te dire… l’argent se situe au sous-sol, c’est une porte incrustée dans un mur près de l’escalier, à l’intérieur tu auras beaucoup d’argent, promis !

Je le regarde, continuant de montrer les crocs.

- Tu vois… quand tu veux, on arrive à coopérer gentiment.

Je le jette au sol, faisant signe à mes camarades de venir avec moi. Je ferme la porte derrière. Je commence à descendre les escaliers, les gars ont fini par tuer tout le monde, ils ont l’air de m’attendre, tous ils me regardent.

- Commencer à vous préparer pour foutre le feu à ce casino de mes deux ! Arhye, Matt et vous ! Dis-je en pointant les deux pirates qui me suivent depuis tout à l’heure. Suivez-moi, on va prendre la thune.

Au passage, je n’ai pas manqué de marcher sur le cadavre du moche de tout à l’heure. Je tourne mon regard vers Matt et Arhye.

- Bah voilà. C’est ça que je veux ! Au lieu de faire vos majorettes faîtes-moi plus souvent ça ! Les pirates ce n’est pas tout beau tout rose !

Suite à cette réplique, je commence à tapoter le mur de l’escalier, à la recherche de la porte qui doit sonner creux sous mon coup de poing, je colle mon oreille au mur histoire de bien entendre vu le barouf causé par les autres qui prépare à incendier ce bâtiment de merde. Sauf que bien sûr, faut toujours qu’un casse-couille vienne me les briser !

- Connard de cyclope ! On a failli crever par ta faute ! Tu crois vraiment qu’on va te suivre ?! Enculer vas !

J’écoute Arhye jacter, tant qu’il pouvait du moins je lui fais croire. Je secoue ma tête de haut en bas, je lui lance à la fois un regard intéressé alors que toutes ses paroles de haine qui me crache dessus se transforment dans ma tête en « BRRRBRAA GRAA ! BLA ! GRALBOR ! » pour l’instant je préfère continuer ma recherche de cette putain de porte.

Je le regarde avec son air énervé, une fois qu’il a fini de pousser sa gueulante, il avale sa salive en déglutissant assez fortement tout en remettant sa cravate en place, comme ci d’un état de rage il est passé à gêner. Je finis par lui adresser un sourire.

- C’est là !

Je prends de l’élan avec mon poing, au début il m’a lancé un regard interrogateur et lorsqu’il a vu mon poing se fermer, il a commencé à avoir peur et à vouloir se protéger.

J’enfonce violemment mon poing dans le mur, seulement la porte s’est fracassée sous la puissance de mon coup. J’effectue une moue, satisfait de mon travail, faut bien que je me félicite, personne d’autre le fait pour moi sinon !

Je rentre dans la pièce sans hésiter, commençant à descendre les escaliers, je regarde brièvement en arrière et j’aperçois que personne ne me suit. Je remonte en vitesse les marches, voilà que mes quatre compères me regardent d’un air exhaustif.

- Quoi ?! Mais suivez-moi ! On va prendre l’argent !

Ils finirent par tous me suivre. Ils nous fallut pas loin d’une bonne dizaine de minutes avec des renforts pour dévaliser tout le fric qu’il y avait.

En haut des escaliers, un de mes lascars passe devant moi et me dit.

- C’est le dernier sac Capitaine.

- Bien, que tout le monde se prépare à faire un jolie barbec’ !

Nous sortons tous dehors avec plusieurs sacs d’argents sur le dos, les gars balancent des cocktails Molotov fait de manière artisanal. Le casino finit sous les flammes qui se propage à une allure folle, la foule, les habitants, ont déjà quittés les ruelles depuis le début de l’attaque, quelle bande de tarlouze !

Aller, retournons à la maison !
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- Plus jamais tu ne m'approches ! Non, mieux : plus jamais je ne te touche, ni toi ni tes chemises ! Tu les repasseras toi-même !
- Allons, sois pas comme ça...
- Et comment que je vais être "comme ça" ! Ce que tu as fait c'est... c'est... AH ! Immonde !
- Hé oh ! C'est quand même moi qui suit le plus à plaindre ici ! C'est la première solution que j'ai trouvée pour me sortir de ce merdier !
- Ouais mais de là à...
- CHUT !

   Je plaquais mon doigt contre les lèvres à demi-ouvertes de Matt, lequel me lançait un regard outré. "Tu as osé me toucher..." semblait-il vouloir me dire. Paniqué, je regardais les survivants de l'équipage du borgne qui observaient notre scène de ménage sans trop comprendre.
Hors de question qu'ils sachent. Plutôt mourir !

   Etant de retour dans notre planque, nous pûmes nous poser sur les chaises, les tabourets et autres meubles à hauteur de cuisses pour nous asseoir et panser nos blessures. Mon compagnon avait deux petits trous au niveau de l'estomac, et le simple fait de se pencher le faisait grimacer. Non pas que ce fut particulièrement douloureux, mais sans doute un peu gênant.
   Une attitude puérile tout de même.
   Plusieurs blessés par balles étaient là, à demi ou entièrement allongés, griffant le vieux parquet et serrant les dents pendant que d'autres leur extrayaient les morceaux de plomb. De mon côté je me passai un coup d'eau sur les plaies de mes avant-bras, sur ma gorge, apposait quelques pansements par-ci par-là et réajustait ma cravate.
   On ne jouait pas aux pirates avec un morceau de tissu serré façon collier sado-masochiste autour du cou ! J'en toucherai deux mots à Daemon plus tard... Ah mais non : c'était ma faute.

   Matt continuait de bouder. Sa réaction aurait pu m'amuser, en temps normal. Mais ma fierté en avait pris un sacré coup... Ce Benny !
   Un adversaire redoutable : le combat fut court, mais tellement intense ! Nous étions deux à nous occuper du tueur et à aucun moment nous eûmes le temps de souffler. J'avais baissé ma garde à peine un instant et j'avais failli y rester. Je ne pouvais pas me permettre ce genre d'erreur de débutant. Et puis mon premier baiser... Avec un mec... Affreux qui plus est !

   Daemon contemplait le butin acquis, rigolant presque en repensant au directeur qu'il avait laissé brûler avec son bâtiment. Il restait le plus présentable d'entre nous, le vêtement à peine noirci par quelques éclats de poudre ou de cendre provoqués par les tirs et l'incendie.
   Son second, Léonardo, s'occupait d'un homme, lequel était entaillé de l'épaule droite jusqu'à la hanche gauche... Les chances pour lui étaient minces, à moins qu'il n'ait de sacrées tripes.
Il finissait d'appliquer du baume autour de la plaie lorsqu'il se raidit.

   Puis le médecin se leva d'un coup, tournant la tête et tendant l'oreille. Quelques uns le remarquèrent comme moi et eurent l'air étonnés. La plupart finit par faire de même :

   Clop. Clop. Clop. Clop. Clop...

   Et Matt, qui était parti voir à la fenêtre, hurla :

- Les Tempiesta ! Ils arrivent !
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Suivant l'annonce de Matt je maugrée.

- Putain ! Pas le temps de se reposer !
- Capitaine, nous devrions fu… .

Je lui lâche le regard le plus noir possible, Léonardo pense à nos gars mal en point, qu’il ne s’en fasse pas. Au début nous étions soixante, dorénavant, nous sommes encore une bonne trentaine, voire quarantaines.

- Combien ils sont ?
- Non tu ne penses tout de même pas les affron… .
- Combien ?! Putain, je ne te demande pas de jouer les nounous avec moi !
- ….
- Matt, combien sont-ils ?!
- Euh… je dirais une bonne cinquantaine hommes de main… .

Je réfléchis quelques secondes avant de révélé un sourire carnassier, me fendant la gueule. Je ricane de manière machiavélique. Aaaaaargent ! Nous allons les affronter et leurs demander gentiment où sont leurs autres planques !

- Bon. J’y vais, que ceux encore valident me suivent.

Au passage je croise Matt qui commence à faire le faux blessé avec ses deux pauvres petits trous à l’estomac.

- Commence pas à faire ta fiotte, vous m’avez impressionné au casino, ne me décevez pas maintenant.
- Connard de cyclope ! Tu n’es qu’un tar… .

Je me retourne vers mon interlocuteur qui n’est autre qu’Arhye. Je le regarde avec un air très sérieux.

- Ecoutez, si on sort les affrontés, nous avons juste à nous faire quelques prisonniers, les exterminer et on pourra agrandir notre putain de pactole, comme il me semble te l’avoir déjà dit, nous sommes des pirates, les risques sa nous connait. Désolé, si tu n’étais pas un pirate de t’avoir embarqué là-dedans… . Un silence peu commun s’est posé dans la salle, au loin nous entendons les Tempiestas inspecter la ville, ils ne semblent pas savoir où nous sommes exactement. J’entends leur chef beugler des ordres à tout va, du genre de fouiller l’impasse des Pendus de fond en comble etc… etc… . Suite au silence je commence à rire grassement en voyant la gueule d’Arhye qui me prenait au sérieux. Petit con vas. Tu crois vraiment que je suis désolé ? M’en fous complet. La piraterie c’est bats-toi ou crève, j’pensais te l’avoir instruit lorsque tu as combattu l’autre couturière. Après tout j’fais ça pour ton bien… et la cagnotte de l’équipage car après tout si on agrandi notre butin ça implique des plus grosses parts pour vous les gars même si je… .
- Euh arrêtez de vous engueulez ! Ils se rapprochent ! Murmure assez fortement Matt.

Je prépare mon flingue, m’avance à la fenêtre, me plaquant contre le mur en bois, jetant un coup d’œil à travers la vitre sale de la maison. Je fais signe aux hommes de faire de même tout en leur articulant doucement.

- Qu’attendez-vous ! Mettez-vous en position ! Nous allons les prendre par surprise !

Tous les gars encore capable de se battre se mettent en position sur la quarantaine de survivants ça doit nous descendre déjà à une bonne vingtaine d’hommes.

Dans ma tête, je prie pour que chaque hommes sachent viser.

Les tempiestas comme les avaient appelés Matt se rapprochent dangereusement. J’attends encore un tout petit peu, le temps de voir le blanc de leurs yeux à ce moment-là, alors qu’un maudit de ces mafieux s’apprête à ouvrir notre quartier général, je le flingue d’une balle qui se loge dans sa cervelle, il s’abat brutalement sur le sol, la tête en compote. Ça c’est de la bonne bouillie ! Je beugle les ordres de faire feu. Tout le monde fini par passer à l’action, j’ai cru limite avoir le droit à une belle salve de soldat qui tirent tous à la fois. Bien sûr, selon les compétences de chacun, d’autres après tirent plus vite que certains, continuant d’abattre ces gentlegirls.

Bien sûr ce n’est pas sans prendre en compte les coups de l’ennemi qui lui est plus discipliné. Leurs balles n’ont pas de mal à traverser le bois pourris de notre abri de fortune, séchant quelques-uns de mes gars et en touchant même parmi les gars déjà blessé en attente de se faire soigner. D’ailleurs une balle m’a frôlé dans cette première salve, elle m’a entaillé au niveau du bras, putain mon beau poncho rose… je n’arrête pas de le faire recoudre et voilà qu’il est déjà abîmé !

C’en est trop ! Frénétiquement, je sors mon sabre, le regard noir et totalement enragé. Je vais me charger de rentrer dans le lard.

- Léonardo, je te laisse les commandes ici. Je compte sur toi pour me couvrir avec les autres. Des volontaires pour venir ?!

Lors de ma question je n’ai vu qu’une personne se cacher, Matt.

- Matt, ok, reste ici, j’compte sur toi pour nous couvrir Arhye et moi.

Arhye prend un air frustré.

- Pourquoi moi ?!
- Parce que, je suis le Capitaine et je l’ai décidé ainsi. Je ne veux pas qu’on ait plus de mort, suis-moi, j’ai ma petite idée. Tu sais te servir d’un sabre ?
- Bah euh… .
- Ce n’est pas grave, tu suivras le move !Je lui jette un sabre dans les mains, il va apprendre à s’en servir.

Je sors du bâtiment accompagné de mon jeune prisonnier et pirate à la fois, c’est vrai que je ne sais pas encore comment le considéré, comme mon prisonnier ou un pirate… je verrai, il faut encore qu’il fasse ses preuves. Je m’avance dans la ruelle, accroupis, pour éviter toute balle perdue, ça va vite. Les balles fusent dans tous les sens dans ce genre de bataille, un vrai Western ! Je regarde le groupe des adversaires, complètement retranchés dans les divers bâtiments abandonnés, en observant comme ça, ils sont pas mal éparpillés, peut-être même qu’ils forment une petite guérilla comme nous pour nous débusquer. Difficile à dire. Je me gratte l’arrière du crâne, faut que je me creuse la tête… pas le temps ! Des gars meurent à chaque salve !

BANG, BANG, BANG, BANG, BANG !


Je glisse ma tête légèrement sur le coin où l’on se situe pour mieux observer ce qui se passe dans la grande avenue en face de nous. Va falloir que j’utilise mon pouvoir mais comment… j’ai une idée ! Je vais former ma zone d’ombre sur eux directement, englobant une partie des maisons où ils peuvent se trouver approximativement. Je me concentre et génère cette zone d’obscurité totale sur eux, les voilà pris au piège, nous avons plus qu’à nous faufiler avec Arhye et à les tuer un à un. Pratique de pouvoir utiliser ce pouvoir à distance. Manque plus qu’à espérer qu’ils ne bougent pas ou qu’ils n’arrivent pas à trouver la sortie de cette zone. Je fonce dans l’avenue, courant sous les balles tirés par les miens, ils ne s’arrêtent jamais ceux-là ! Même quand ils ne savent pas où sont les ennemis.

Arhye me suit, son visage à une mine circonspect, en le constatant, je l’ai rassuré de suite.

- Promis, je t’explique après mais là, j’te demande de me faire confiance, touche mon épaule et tu trouveras la vue pendant une minute dans cette zone, reste près de moi à l’intérieur. Ça risque de te faire bizarre, tu vas discerner aucune couleur dans ce brouillard noir, tu verras seulement en noir et blanc mais ne t’en fais pas, on s’y habitue vite !
- Te faire conf…
- Ta gueule, c’pas le moment j’te dis. Reste discret et nous n’aurons pas de difficultés pour les descendre, bien sûr, nous devrons en garder quelques-uns en vie.

Place à l’action ! Le fric est à la clés ! …. Des vies aussi.
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Je ne savais plus depuis combien de temps je l'insultais, ni combien de fois. Il fallait vraiment faire quelque chose contre ça, avant que ça ne devienne incontrôlable.

   En même temps : quelle idée de me mettre un sabre entre les mains ?!
J'en avais tenu, auparavant, sur le terrain d'entraînement à Luvneelgraad avant de quitter le foyer. Mais à part faire des coupes de haut en bas et le tourniquet, j'étais pas capable de grand chose !
Pourtant malgré moi, je courais aux côtés de Daemon  jusqu'à me retrouver devant ce qui ressemblait à une... bulle ? Non peut-être une boîte... Enfin une zone noire, dans laquelle la lumière ne passait plus.
   On somma l'ordre de cesser le feu dans notre camp, histoire de pouvoir pénétrer à l'intérieur sans devenir les cibles de tirs alliés.
   Je déglutis avant d'entrer, la main sur l'épaule du borgne. Et tout devint sombre.
Puis les silhouettes revinrent, puis les images. Mais pas la couleur ! C'était comme il l'avait dit. Et les mafieux tournaient la tête dans tous les sens, paniqués. Certains visaient le néant qui leur faisaient face. Il suffisait que l'un d'entre eux effleure son voisin pour que les deux aveugles s’entre-tuent, redoutant chaque mouvement dans les ténèbres. Une fois au milieu de ces âmes en peine, un quart était déjà tombé, terrassés par les coups de feu des pirates ou par ceux de leurs camarades.

   Le capitaine me fit signe de commencer. Je regardai le sabre entre mes mains et je sentis mon estomac se serrer.
Je devais tuer ces malheureux, incapables de se protéger, ne sachant ni où ni quand la mort arrivera. Ils étaient passés à l'état de volailles, prêtes à entrer dans la déchiqueteuse d'un abattoir. Je fus tenté de lâcher le sabre que j'avais dans les mains...
   Mais le regard fixe que m'adressa le borgne me paralysa sur place : si je faisais ça, j'irai rejoindre la pile de cadavres que nous nous apprêtions à créer !
Cruel dilemme que voilà...

*Je n'ai pas le choix... Je suis désolé.*

   Pour tenir le coup, je ne pensais qu'à une chose : ces hommes appartiennent aux Tempiesta. Eux n'auraient pas fait de sentiment à ma place.

   Je levai mon sabre et l'abattis sur l'un d'eux. Il s'effondra tandis que je mémorisai cette nouvelle sensation. Une petite résistance, qui céda bien vite avant de laisser place à une surface plus dure. Je me rappelai avoir déjà coupé de la viande, mais avec la peau et les os, les choses étaient différentes. On sentait presque la nervosité de l'homme, en proie au désespoir alors qu'il cherchait la lumière.
   Daemon tranchait à tout va de son côté, me laissant à peine le temps de m'arrêter pour assimiler pleinement la situation. Le deuxième coup porté fut presque aussi pénible pour moi que le premier. Le troisième, j'ouvris les yeux pour voir le métal déchirer la gorge du mafioso sur ma droite, jusqu'à la moelle épinière. Si je n'étais pas secoué dans tous les sens pour suivre le rythme du flibustier, je pourrai vraiment affirmer que j'avais des hauts-le-cœur. La bile remontait, mais pas le reste. Pas suffisamment en tout cas.

   Ce ne fut qu'à partir de la sixième victime que je commençai à agir de manière impulsive, presque machinalement. Au bout du dixième, je ne pensais plus qu'à en finir rapidement. A ma gauche, le borgne en avait exécuté près d'une vingtaine.
   Il en restait peu. Très peu. Trop peu... Je crus au début à une interprétation tragique et sentencieuse de mon cerveau pour me culpabiliser d'avoir contribué à un tel massacre, puis la raison me revint et je compris :

- Ils sont sortis... Certains ont réussi à sortir !

   A ce moment-là, des balles fusèrent de part et d'autre, traversant le brouillard ténébreux. L'une d'elles me brûla l'avant-bras et je secouai la main par réflexe, endolori. Sauf que cette main je ne la voyais plus. Ni mon bras. Ni le reste ! D'ailleurs je n'entendais plus rien non plus... J'étais dans un grand Rien ! Et l'angoisse me gagna.

   Puis elle disparut, remplacée par la surprise : Daemon me tenait la main. Il me lança un "tut tut tut", qui signifiait probablement "Allons gamin, me lâche pas avant la fin ! Tête de noeud !" ou un truc du style.
   Par contre il me jeta en dehors de sa zone. Comme ça, d'un coup. Au sortir du Noir, je vis un moustachu en costume rayé tourner son fusil dans ma direction. J'eus juste le temps de faire un mouvement circulaire du bras pour que le sabre vienne lui entailler l'estomac.
Nous tombâmes à terre à peu près au même moment. L'un des deux plus vivant que l'autre.
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Tous sont quasiment passés au peloton d’exécution, il ne reste plus qu’une dizaine à vue d’œil, sachant que quelques-uns ont pris lâchement la fuite une fois qu’ils ont trouvé la sortie eheh bande de fiotte !

Je m’avance vers les derniers restants, de loin, j’essaie de les persuader de lâcher leurs armes.

- Lâchez-vos armes et vous survivrez. Si non, crevez. Déjà pas mal de vos collègues ont fui et les autres… morts.

- Ok… ok… je veux vivre….

Sur la dizaine restante, j’en ai abattu deux avec mon flingue. Ils me cherchaient du regard, difficile de voir dans ces ténèbres, j’observais leurs regards effrayés, des larmes qui coulaient, les bouches qui tremblotaient, les dents qui claquaient… pourquoi avoir peur ? La mort fait partie de la vie comme la vie fait partie de la mort.

Les deux coups de feux retentissent, les autres se jettent à terre totalement apeurés, au loin je dis à mes gars de sortirent, ils finissent par nous rejoindre, j’enlève l’immense zone d’ombre, Matt accourt vers Arhye qui est au sol, je ne l’ai pas remarqué, j’étais trop occupé avec ces maudits mafieux.

- Prenez ces connards avec vous, ligotez-les, emmenez les à la planque et j’arrive.

Pendant ce temps, Matt attristé prend Arhye dans ces bras, lui donnant des petites tartes sur les joues pour le réveiller, je m’approche de lui, regardant avec mon œil le jeune matelot inconscient, je vois, il a été touché par une balle mais où ? Pris de rage, je pris Arhye par le col, essayant de le secouer un peu.

- Dis-moi ! Qui t’as fait ça gamin ?! Réveilles-toi !

Un peu plus loin j’entends à ce moment-là un ricanement faible. Je relâche Arhye, ma fureur de plus en plus grandissante. Matt commence à chialer, Léonardo prit en charge notre jeune ami et quant à moi je marche jusqu’au cadavre qui semble si joyeux. Je l’attrape d’une main, le soulevant tout en grimaçant de colère.

- Oh… le grand méchant loup est-là… ahahah… je me suis occupé de ton jeune marin bandes de pirates d’eau douce… . ARgh.

Je lui lance un regard des plus noirs.

- Le gamin t’a bien ouvert mais j’vais faire durer le plaisir.

Soudain je reconnais le rire de Léonardo. Je tourne la tête vers Léonardo, ce dernier, voyant que je lui lance ce regard totalement interrogatif il s’est tut et me cri de joie.

- Il s’est juste évanouit à cause de la douleur et du stress ! Il ne craint rien, la balle lui a effleuré l’épaule !

Toute de suite rassuré je relâche le mec comme une merde sur le sol.

- Emmenez-le avec les autres.

Croyant qu’il était tiré d’affaire il a soupiré mais c’est con j’en ai pas du tout fini avec lui. Tout de suite rassuré, je fais signe à tout le monde de retourner à la maison, c’est l’heure de l’interrogatoire.
Arhye est allongé sur un lit, le temps qu’il se réveille, Matt reste à son chevet avec Léonardo au cas où et quant à moi, je vais interroger nos nouveaux amis, histoire de savoir où sont leurs planques d’argent.

Je m’adresse au premier, jeune, la vingtaine, la gueule d’ange, c’est un mafieux ça ? Je pense plutôt à un chanteur d’opéra en le regardant de plus près. Je lui colle mon flingue sur la tempe.

- Je te laisse le choix. Mourir… ou me dire où il y a encore de l’argent.

Son visage tout d’un coup se décompose, il essaie de parler sous la peur mais avec beaucoup de mal, son front dégouline, il pue la peur !

- Je… je…je vous jure !.... je… je ne sais rien…je… je suis… je suis nouveau !

Il commence à sangloter tout en se lamentant. Priant pour que je ne le tue pas, disant qu’il a une famille, patati et patata. Une fois son speech fini je le laisse tranquille en levant mon flingue sur le second.

- Bon d’accord… je te laisse en vie, tu partiras quand j’en aurais fini avec les autres. Le jeune homme soupire de joie.

Le second gus, lui est plus à l’aise, fou ou courageux, je ne l’impressionne pas du tout ou un tout petit peu vu qu’il n’a pas opposé plus de résistance.

- Toi, qu’as-tu à me dire ?

- Vas te faire foutre.

- D’accord. Un immense sourire maléfique me fend la gueule, d’une grande rapidité, je tire plusieurs balles sur le premier interrogé qui n’a pas eu le temps de réagir, il ne repartira pas vivant.

- Et maintenant ?

- MAIS T’ES COMPLETEMENT BARGOT ! POURQUOI TU L’AS BUTE ?! T’AVAIS PROMIS DE LE LAISSER EN VIE !

- M’enfin, je n’ai jamais dit que la réponse d’une personne n’allait pas se répercuté sur la personne précédente.

- VAS TE FAIRE FOUTRE ENCULER !

Je lui enfonce le canon du pistolet dans la bouche et l’abat d’une balle qui lui traverse l’arrière de la bouche et la nuque. Je m’avance pour viser le suivant totalement paniqué, un quadragénaire, il pleurniche et m’avoue tout.

- Pas loin, à l’église des Manée, y’a le comptable de la Famille qui s’y trouve avec son chien de garde… laissez-moi en vie je vous en supplie !

- Ok, vous voyez ! Quand vous voulez, vous êtes utiles ! D’autres renseignements ?

- Non, je vous promets que je ne sais rien d’autre.

Je fais un petit tour des prisonniers en les gardant en joue avec le flingue.

- Quelque-chose à rajouter vous autres ?!

Sur cinq, deux restent loyaux et ne dire aucune réponse et lancent des mauvais regards au traître, les trois autres acquiescèrent d’un signe de tête « non ».

- Bien, vous êtes libres de mourir ! Aller, finissez-les. Et le gars qui s’en ai pris à Arhye, torturez-le un peu, faîtes-vous plaisir !

Je chavire d’un côté, un sourire malsain sur la gueule, tournant le dos à ceux qui commencent à gueuler comme jamais. Léonardo vient me trouver et m’affirme qu’a Arhye vient de s’éveiller. Je monte directement à l’étage pour le trouver avec Matt.

- De retour parmi-nous ! Beau boulot là-bas !

Je lui tends la main en signe d’amitié, il reste figé, le regard dans le vide à râler, comme d’habitude.

- Connard… tu n’es qu’un connard… .
- Content de te l’entendre dire ! Il est vrai que je suis bon dans mon domaine ! Lui dis-je accompagné d’un ricanement sarcastique.

- Bon, maintenant, dernière action de la journée avant le repos et la richesse complète, vous venez avec nous. Direction l’église des Manée, nous allons trouver ce comptable. J’sais où c’est, j’en ai entendu parler depuis que je scrute l’île. En route mauvaise troupe !

Les deux derniers arrivés ne sont pas chaud à continuer ce pillage intensif, surtout qu’il me reste qu’une trentaine d’hommes. Sur le début du chemin, Arhye n’arrête pas d’avoir le regard dans le vide, comme ci il était là physiquement mais plus mentalement.

- Tu sais, si j’ai fait ça, ce n’est pas spécialement pour le plaisir de les tuer, si ça peut te réconforter, penses aux vies des gars qui nous accompagnent et que tu as sauvé en les tuants. Nous serions restés à l’intérieur cette maison ce serait transformée en gruyère et nous avec !

Je lui donne une tape amicale sur l’épaule, il grimace de douleur, j’enlève vite ma main en comprenant que je viens de lui taper l’endroit où il a mal.
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- La voici donc : Notre-Dame-du-Crime... Une sacrée bâtisse que voilà !
- C'est le cas de le dire...

   Je fumais nerveusement ma cigarette, sans prêter de réelle attention au célèbre monument qui nous faisait face : l'Eglise de Manée, dont l'entrée était surmontée d'un clocher avec un toit pyramidal, une abside circulaire en guise de tête, constituée de pierres grises parmi les routes pavées poussiéreuses et les façades noircies des maisons du voisinage. Ses vitraux, sombres, et les murs composant la nef, abîmés, faisaient douter du pouvoir qu'il représentait : celui des familles l'ayant fondée.
   La suprématie des Tempiesta n'était plus qu'un souvenir.

   J'avais mal, le ventre noué et l'esprit embrumé. Heureusement, Daemon avait récupéré son sabre. Hors de question que j'y touche à nouveau. Je n'étais pas fait pour ça... pas pour tuer. Du moins pas de cette façon. Il n'y avait aucun honneur à agir de la sorte. Aucune fierté à en retirer !
   Oui, j'étais fier. Orgueilleux même. Et si maladroit, si jeune encore. Et si naïf. Croire que je pouvais changer les choses en me limitant à des principes aussi futiles que l'honneur... Alors que j'étais un pirate ! Une absurdité.

   Je secouai la tête.
C'était ça, l'idée du borgne ! Me pousser dans mes retranchements. Provoquer ce changement. Faire de moi l'homme que je prétendais vouloir devenir !
   Ses méthodes ne me plaisaient pas le moins du monde. Elles me dégoûtaient. Mais cela fonctionnait, dans un sens... Bien qu'il cherche à me transformer pour son intérêt, je me devais de le remercier pour cette "expérience". Je ne l'approuvais en rien ! Cependant j'allais ressortir grandi. A mon âge, tout était bon à prendre.
   Sauf une balle dans l'épaule. Ou ailleurs.

   Nous nous arrêtâmes devant la double porte en bois. Daemon se plaça devant nous et se tourna dans notre direction, sabre en main :

- Les gars : pas besoin de vous faire un dessin ! On rentre, on tue tout le monde, SAUF le comptable ! Et ensuite, on fête ça ! Alors je compte jusqu'à trois et on y va...

   Tout le monde était tendu, fixant attentivement les lèvres du capitaine qui affichaient un sourire malicieux. Plus je les regardais, plus je me disais qu'il préparait quelque chose... et ses hommes semblaient le ressentir également...

- TROIS !

   Sans blague !
Ni "une", ni "deux", il fit volte-face et donna un coup d'épée dans le vent. Sans trop comprendre comment il avait fait, je vis une lame fissurer l'air devant lui et découper l'énorme porte du saint édifice de la pègre. Impressionnant, y avait pas à dire !
   Les quelques trente hommes du flibustier foncèrent à l'intérieur en hurlant. Matt et moi rejoignîmes la course et pénétrâmes à l'intérieur de la nef, une fois les deux gardes postés de chaque côté des escaliers menant au clocher au sol.

   De part et d'autres, des colonnes séparaient l'immense corridor des bas-côtés, éclairés par des torches au lieu de cierges. Quelques rangées de bancs de-ci, de-là, dans un désordre complet. Au niveau de la croisée du transept, plusieurs mafieux qui se tournaient vers nous, surpris par notre arrivée fracassante. Derrière eux, le choeur sur lequel devait se trouvait l'autel était devenu le socle où reposaient la plupart de leurs trésors.
    Peintures, vaisselles d'argent ou d'or, armes décoratives, trophées, lingots... le tout formait une petite montagne, représentant les objets de valeur qu'avait retrouvé Manuel Tempiesta suite au conflit avec le Gila. Un événement que m'avait narré Matt.

   Face à l'amoncellement de richesses, un être immense, carré, aux oreilles pendantes et au regard presque éteint, comme insensible. A ses côtés, un homme nettement plus petit, malingre, au teint blafard avec des cernes sous les yeux. Ses longs doigts, pâles sous la lumière réverbérée par les vitraux, comptaient les éléments du trésor.

- On tient notre homme.
- Et son gorille...
- Tu appelles ça un gorille, toi ?
- Il fait moins peur que Benny.
- Il a tout de même le bras long. Et large...
- Tu t'occupes de neutraliser le petit pendant que j'occupe le gros ?
- Sans façon : ceux de devant ont l'air remontés.

   Et en effet : les Tempiesta commencèrent à ouvrir le feu. Nous eûmes juste le temps de nous mettre à l'abri derrière les colonnes et les bancs avant de riposter.
Et j'avais même pas pris le temps de jeter ma clope...
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Je suis derrière un banc, je rampe, gardant une couverture constante derrière les bancs totalement niqués, une balle frôle ma joue, une autre la nuque et la troisième m’arrache un bout de peau de mes fesses, je me mords les lèvres pour ne pas crier, merde ! Les fesses c’est un endroit sensible ! Le bonhomme que je suis souffle un bon coup, cette fois-ci je l’ai échappé belle. Vite, il faut que je trouve quelque chose pour les désordonner… je sais.

Je dégaine mon sabre et d’un geste rapide je découpe mon abri, créant une lame d’air tranchant tous sur son chemin, elle fonce droit sur nos ennemis, sa vitesse avoisine celle du son… enfin je crois… je suis jamais allé à l’école ! J’ai juste appris à écrire et à lire !

- Prenez-ça bande de cons ! Vous autres, feu ! Ramenez-moi ce putain de comptable !

J’avance d’un pas agacé, grimaçant, pourquoi opposer tant de résistance ?! Les ennemis désorganisés peine à se remettre en position, d’une part, mes alliés tirs et chargent et de l’autre côté le comptable qui beugle trop de choses pour qu’ils puissent comprendre vraiment quoi faire. C’est quoi ces mafieux ? Dire que je croyais tout de même que les mafiosos étaient plus classes, en les voyants, je soupire, désespéré.

Ils ressemblent plus à des connards de bandits qui veulent jouer aux mafieux… sans perdre plus de temps, je me lance dans la mêlée après avoir évité les quelques balles tirées dans la confusion adversaire. J’en gerte un avec un unique coup de poing, le suivant, il se reçoit le pied dans le ventre et il valdingue au fond de la pièce, pile dans MES trésors.

Les gars me rejoignent très peu de temps après au combat. Le garde du corps du comptable commence à réagir suite aux directives du foutu fonctionnaire, il intervient sur tous ceux qui veulent mettre la main sur son patron. Je me rapproche du molosse haut, pas loin de trois mètres, si ce n’est pas plus. Il me regarde, dans son regard j’arrive à lire… rien du tout… au moins, est-ce que il arrive à penser ? Ce colosse j’ai beau me rapprocher il ne me fait rien… .

- HAUDAURE ! FRAPPE CETTE MERDE DE PIRATE DEVANT TOI !

Attends… le pirate de qui il parle, C’EST MOI !!!!!!

Son poing vient me heurter le ventre, aillant pas eu le temps de me protéger, le démon que je suis finit par glisser sur plusieurs mètres en arrière, servant clairement de serpillère au sol tout pourri. J’arrête ma course dans la pile de décombre qui s’est accumulée suite à ma glissade. La poussière me fait tousser, je ne vois pas grand-chose à cause de ce nuage qui s’est formé. J’arrive à reprendre ma respiration correctement une fois le nuage dissipé, j’essuie le filet de bave sortant de la commissure droite de mes lèvres avant de me relever avec des légères difficultés, comme si j’ai des crampes d’estomac, je me le tiens d’une main. Un pas en suit un autre, je vais lui foutre une putain de raclée à cette crevure ! Mes yeux voient rouge ! Ma bouche grimace de rage intensifiée à cause de la douleur. Je bouge ma tête de gauche à droite et de bas en haut ce qui arrache un craquement à ma nuque. Je fais craquer mes doigts.

- Tu vas passer un sale quart d’heure !

Je cours, fonce tel une groupie pour voir son idole, sauf qu’elle est heureuse et moi furax. Avec l’élan, je continue ma ruée en effectuant un assez long saut durant lequel je dégaine mon sabre. Le géant semble encore attendre quelque chose, il ne bouge pas d’un pouce, que fait-il ?!

Trop tard pour penser à ce genre de chose ! Je dois le finir ! A sa hauteur, je tranche son abdomen en diagonale, dommage. Je ne l’ai pas assez entaillé profondément pour que ses tripes veuillent foutre le camp de son corps. Il est fait d’acier ou quoi ?!

Je me retourne en vitesse, ne jamais tourner le dos à son adversaire. Dans le bushido ils disent que c’est une question d’honneur, pas pour que l’ennemi nous abatte avec un coup bas mais rien à foutre, je fais ça surtout pour esquiver un coup qui peut m’être fatal ! Rien à foutre de l’honneur et … rien à foutre du bushido aussi en fait !

Le gigantosaure, oui, c’est son nouveau petit surnom, passe son temps à me fixer. J’avoue, c’est la première fois que je me retrouve autant troublé devant un ennemi. Jusqu’à que je comprenne.

- Haudaure ! TUE-LE !! VIENS VITE M’AIDER APRES ! ILS NE SONT PAS LOIN !

S’ensuit un regard envers son maître, un léger acquiescement de tête et un nouveau coup qui m’est adressé, m’y attendant cette fois-ci, je fais un petit bond en arrière, esquivant facilement.

Donc il exécute le moindre geste, le moindre ordre que lui donne le comptable. Ayant compris la gravité de la situation, ce « Haudaure » rentre dans la folie, d’un coup, ça lui prend, en mode normal ! Il agite ses poings de part et d’autre, ses sauts sur place font gronder la terre et son regard, les yeux injecté de sang, j’ai besoin d’aide.

- Faîtes-moi taire ce comptable et venez m’aider à le maîtriser !

J’enchaîne une série d’acrobatie,  cherchant à fuir ses attaques, pour certains coups, j’utilise mes poings pour les dévier.

Je veux bien continuer comme ça un peu mais je vais vite avoir besoin d’un coup de main, je commence à fatiguer mais il me semble que lui aussi, il a beau être fort, terrifiant, endurant mais il ne reste pas moins qu’un Homme, tout Humain sur cette Terre ont des limites !

Je vais patienter, quand le moment viendra, je me gênerai pas pour le trancher en deux d’un seul et unique coup, cependant, je m’économise au maximum, attendant des renforts. Un sourire machiavélique se dessine sur mon visage de démon.

- Tu vas bientôt… y passer.
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- Le comptable hein...

   Je regardais le malingre - Lawrence de son prénom - qui pointait l'autre foutu cyclope du doigt en criant ses ordres au grand Haudaure. De là où j'étais, il ne pouvait pas me remarquer, à quelques mètres de sa position, séparé de lui par un banc et quelques ennemis.

- Matt ! Tire-lui dessus !
- Tu m'y autorises ? Vraiment ?
- Depuis quand tu as besoin de mon autorisation pour faire quoi que ce soit ?! Évite juste de le tuer !

   Matt brandit son pistolet en direction de Lawrence, se pencha pour éviter les projectiles adverses, visa et tira.
Le coup de feu fit à peine plus de bruit qu'un pétard mouillé au milieu du tohu-bohu, résonnant dans toute l'Eglise. Je vis le petit au visage blafard étouffer un cri en se tenant l'épaule. Il trébucha sur la pile de merveilles qu'il protégeait.
   Cela suffit pour décontenancer Haudaure plus loin et le borgne en profita pour riposter.

- Parfait ! Maintenant : couvre-moi.

   Et je sautai par-dessus ma couverture pour foncer sur les mafieux devant les marches de l'autel. Deux d'entre eux s'étaient retournés pour voir ce qu'il arrivait à leur supérieur, tandis qu'un autre me voyait arriver et tournait le canon de son arme dans ma direction.
   Trop tard.
   Je lui envoyai un coup de savate en pleine figure qui le fit s'encastrer dans un accoudoir en chêne, plus loin sur la gauche. J'attrapai ensuite la tête de ses deux compagnons, faisant volte-face à nouveau, et les fit s'entrechoquer. Sonnés, ils s'écroulèrent. Un quatrième ennemi tenta de m'abattre, mais Matt l'atteignit à la tempe avant qu'il ne puisse appuyer sur la gâchette.
   Le cinquième faillit me trancher en deux avec son sabre. Je reculai juste à temps pour voir sa lame frôler ma joue. Pris dans son élan, il se trouvait à vingt centimètres de moi. J'en profitais pour lui asséner une droite qu'il n'oublierai pas de si tôt. Quoi que : il s'effondra et se cogna sur le rebord des marches. Pour être sûr qu'il ne se relève pas, j'enchaînais avec mon pied dans sa mâchoire, l'arrière de son crâne percutant derechef le marbre poussiéreux.

   Arrivé devant la colline aux trésors, j'attrapai le blessé par l'oreille et le traînait jusqu'à "Sweety", qui lui plaqua son pistolet sur le front :

- Garde-le bien en main, surtout ! S'il l'ouvre, tu lui flingues la deuxième épaule.
- Oh mais il va se tenir... Pas vrai, l'ami ? Ne t'en fais pas je vais bien m'occuper de toi.

   Sentant le cuir de son gant caresser sa joue, Lawrence frémit en regardant mon compagnon dans les yeux. Je me demandais presque si c'était une bonne idée de le lui confier. Mais vu le manque évident de beauté et de charisme de la part du comptable, aucun risque de débordement.
   Je croisais les doigts.

   Je courus alors prêter main forte à Daemon qui avait cessé tout assaut, se contentant de se défendre. L'autre le submergeait de coups, devenu fou en voyant son petit maître blessé et en l'absence de repères verbaux.
   Je préparai mon coup droit, paume en avant.

Fracture

   Un léger craquement dans le dos du gorille. Trop léger.
   Grimaçant à peine, Haudaure se retourna, baissa les yeux, me vit et m'agrippa par les bras avant de me soulever de terre comme une vulgaire planche de bois. Il commença à serrer et la pression fut telle que je ne pus rien faire.
   Je luttai en vain pour me dégager de son emprise, de plus en plus douloureuse, jusqu'à ce que nos visages se retrouvent presque collés, tant il m'enserrait.

- Pu... Tain... Prend... Ça !

   Je lui crachai le mégot encore brûlant dessus et elle vint taper contre sa paupière. Des braises lui sautèrent dans l'oeil. Le colosse aux lobes proéminents gueula enfin pour la première fois et me lâcha pour se frotter la rétine.
   Je regardai le capitaine au kimono et lui fit un clin d'oeil. "C'est le moment !" pensais-je.
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Je suis content de mon boulot, Arhye commence à devenir vraiment ce qu’il est aspiré à devenir, suite à signe tellement évident qu’il se voit comme le nez au milieu de la figure, je dégaine mon sabre, profitant que le chien chien soit occupé avec sa petite brûlure pour lui trancher net la tête.

- Le bougre ! J’ai dû utiliser mes deux mains pour pouvoir le trancher c’t’enfoiré.

Je reprends mon souffle suite à ce combat, passer mon temps à éviter le combat, ça ne me correspond pas, de plus, courir avec l’endurance que la clope diminue, ça ne le fait plus.

Après quelques minutes de repos, je me tiens encore un peu le ventre suite à mes douleurs moins présentent comparées à toute à l’heure. J’avance lentement sur le sol de cette église dont je n’ai pas hésité à souiller du sang de mes ennemis.

Dans cet endroit religieux, désormais, un silence de mort occupe toute la pièce. Le comptable déglutit assez fortement, il semble savoir ce qui l’attend. Je ricane faiblement.

- Eh…eh…eh.

Je coince une nouvelle tige entre mes chicots avant de l’allumer et de tousser suite à la première latte, je tends une cigarette au comptable, terrorisé, il préfère rester figé, observant la nuit tombé dehors, peu à peu la pièce tombe dans l’obscurité, une raison pour que je me magne le fion !

- Bon, mon ami, allons droit au but, où sont les autres planques d’argent ?

Tremblant encore pire qu’une feuille, je m’accroupis pour être à hauteur de son visage, je tire une nouvelle taffe sur le mégot et je lui jette la fumée à la gueule.

- Embarquez-tous les trésors… j’arrive.

Le trésorier, écoutant mes ordres commence à essayer de se jeter sur les richesses pour lesquelles il a tant donné, bien sûr c’est sans compter sur moi. Je l’ai attrapé par le col avec une poigne de fer et je lui ai collé le visage sur le sol. Sa respiration s’accélère, il commence à sombrer dans la panique.

- Réponds-moi tête de mort ! Ma patience à des limites !

Il continue à ne rien dire et ça m’agace de plus belle ! Je lui fracasse une première fois le crâne sur le sol, l’ouvrant l’arcade et lui brisant le nez, il crache du sang et est sonné légèrement.

- Sale baltringue ! Arrête de faire joujou avec mes nerfs… tu risques de le regretter.

Pris d’un élan de courage ou de folie, je ne sais guère, il se met à crier avec des larmes coulant toutes seules sur ses joues.

- VIVE LA FAMILLE TEMPIESTAS ! JUSQU’A LA MORT !!!!!!!

Je tapote amicalement son épaule, forçant un peu plus à chaque tape suite à la colère qui vient me titiller.

- Je vois où tu veux en venir. Je me contenterai des berrys que j’ai amassés aujourd’hui alors.

La rage me prend d’un coup. Je commence à le traîner en-dehors de l’église ce gros tas, il me supplie, parle, cri, j’en ai rien foutre, pour moi il ne fait que gueuler comme un gros porc que l’on va égorger.

Une fois sortis de l’église, je le jette visage en premier sur un pavé surélevé par rapport à la route.

- METS TA BOUCHE SUR LE BORD DU TROTTOIR !

La colère me fait crier du plus profond de mes tripes, enragé, fatigué de cette journée, j’ai grand besoin de me défouler.

Comprenant ce que je vais faire il essaie de se débattre mais aidés de deux membres de mon équipage qui eux bloquent chacun de ses bras, je lui ai donné un violent et puissant coup de pied qui vient faire briser la nuque et la mâchoire du comptable, sa gueule s’est retrouvée méconnaissable.

Pour finir de m’acharner dessus, je crache sur son cadavre avant de prendre la route en direction du QG que nous avons domicilié à l’impasse des pendus.

Ce soir, c’est la fête !
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La nuit a fini de s’installer peu de temps après notre arrivée à notre cachette. Les gars ont fini de déposer tous les berrys pillés en cette journée. J’en ai la tête qui tourne en voyant tout cet or ! Cet argent est à moi ! Bordel !

Pour faire simple, j’ai coupé la pile d’or en deux, 50% pour moi-même si en réalité j’ai un peu triché et pris 60% du coup en faisant exprès de ne pas savoir le montant précis de notre trésor.
Le reste se divise dans tous l’équipage, plus que la vingtaine, trentaine d’hommes.

- N’oubliez pas de partager avec Arhye et Matt, les amis ! J’ai l’honneur de vous annoncer qu’ils font parties de l’équipage dorénavant !

L’heure est à la fiesta ! Tous nous buvons des canons, ne craignant plus rien.

En fin de soirée, les gars trop imbibés d’alcool ont fini par s’endormir, tout comme moi d’ailleurs, ce n’est qu’après mettre reposé une demi-heure que je me suis réveillé. La tête dans le cul et l’œil encore qui me joue des tours à cause de l’alcool. J’articule tant bien que mal aux gars endormis.

- Où chont pachez Archye et Match… .

N’ayant aucune réponse des hommes qui ronflent, je me lève en douceur, titubant jusqu’à la sortie de la baraque, étant perdu dans mes esprits, limite en oubliant pourquoi je me déplace. Une fois arrivé devant la baraque, je vois notre garde à terre, inconscient. Réalisant que ce n’est pas normal, je me rue sur lui, lui donnant des claques pour le réveiller.

- EH ! Mèche ! Réveiches-toi ! Qu’eche qui chest paché ?!

Le pirate ouvre les yeux, se tenant le crâne.

- Ahhhhh ma tête… merde… tiens… capitaine… vous tombez bien ! J’voulais vous dire, Arhye et Matt se sont cassés, ils sont parties en plus de ça avec une partie de la cagnotte des gars !

Une annonce qui vous dégrise tout de suite à son écoute.

- ARRRHHHHYYYYYYYYEEEEEE SOMBRE BATARD DE TES MORTS !!!!!!!!!!

Je n'ai jamais autant détester quelqu'un de ma vie.
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