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Qui sème du blé, récoltera, heu ... du blé ?

Depuis l'incident avec les Hommes-poissons, Mochi se la coulait douce, ce jour-là, il sirotait un délicieux smoothie fraîchement mixé dans un petit boui-boui des quartiers calmes de Las camp. Jusqu'ici, la vie dans cette ville lui avait été difficile, mais elle pouvait aussi faire montre de quelques bons côtés. Il n'avait eu aucunes nouvelles des Hommes-poissons et c'était tant mieux. Son ami Lumard s'était retapé et allait reprendre du service, son coup avait réussi, il allait être félicité pour sa descente chez la poiscaille. James n'avait pas refait parler de lui depuis sa disparition, il ne le reverait peut-être plus jamais. Tant pis. Mochi, lui, buvait des jus de fruits, soignant quelques patients pour gagner sa croûte. Mais le temps commençait à se faire long. Il n'était décidément pas fait pour être médecin de quartier, il lui fallait de l'action. Et pour un fauteur de trouble notoire, l'action se ramène toujours d'elle-même. Ce jour là, elle apparut sous la forme d'un vieillard. A la différence de vieillards plus, conventionnels, celui-ci était immense. Il dépassait facilement les 2 mètres, comme s'il n'avait jamais été tassé par le temps et costaud en prime. Il portait un long manteau bleu et un bonnet, un de ces bonnets que les marins et autres docker sont habitués à porter.

"Puis-je m'asseoir"
, dit-il en indiquant la chaise vide à côté de celle du toubib.

Ce dernier acquiesça, sans rien dire. Mochi regarda le docteur un instant, avant de perdre à nouveau son regard dans le vide de la rue. L'endroit était vide, il avait choisi cette chaise là, il avait sans doute quelque chose à partager avec le binoclard.

"Vous êtes bien le gars qui avait foutu une branlée aux poissons ?"

"C'est bien moi"
, répondit-il instinctivement, tout en se disant que c'était stupide de se dévoiler aussi facilement.

Le toubib fut quelque peu étonné qu'il le sache, mais fit mine de rien. L'homme qui avait décidément envie de se la jouer énigmatique n'ajouta rien de plus. Il sortit une pipe de l'intérieur de son manteau et commença à la bourrer. Quand il eut fini son numéro, il pinça sa pipe entre ses lèvres et l'alluma.

"Old Berth, enchanté" dit-il en soufflant une bouffée de tabac, "Vous en avez fait du remue ménage avec les Hommes-Poissons, vous devez être un balèze !"

"Mochi, de même ... Bah, vous savez, j'étais pas seul"

"J'sais bien, j'sais bien"


Un ange passa, le binoclard sortit son paquet de clope et en attrapa une du bout des lèvres. L'allumant, il se demandait ce que ce vieux pouvait bien lui vouloir. Il avait peut-être quelques choses à voir avec les Hommes-poissons, il était peut-être là pour se venger ou quelque chose du genre. Comme il commençait à s'impatienter, il se tourna vers le géant.

"Je peux faire quelque chose pour vous ?", dit le docteur sur un ton assez froid.

"Peut être", répondit l'autre calmement, "J'ai un travail pour vous"

Old Berth jeta un journal sur la table, duquel s'échappa une vieille prime, celle d'un certain Baron Muninchaunen, dont la prime s'élevait à 20 millions de Berrys, un gros bonnet. La prime devait dater d'un bon paquet d'année, la photo montrait un homme assez jeune, d'une vingtaine d'année, peut-être trente, arborant une énorme touffe de cheveux bruns. Le toubib jeta un rapide coup d'oeil à l'article, après une lecture transversale, il en découlait que ce capitaine pirate, autrefois terreur de West Blue, aujourd'hui assez oublié, avait été capturé par la Marine, après près de 30 ans d'inactivités. C'était vraiment pas de bol. Le toubib, qui allait demander à son interlocuteur ce qu'il pouvait bien faire de ses informations, fut devancé par le vieux.

"Il se trouve que cet homme est mon ancien Capitaine. Et ça me ferait un peu mal au cul de le laisser être enfermé sans lever le petit doigt. Malheureusement, je me fais vieux, j'ai de l'arthrose et la santé fragile, je ne peux pas y aller moi-même. Enfin je pourrais probablement, mais je ne lui serais pas de grand renfort."

"Donc vous voulez que j'y aille pour vous ?"

"Oui, vous et vos amis, voyez vous, je suis un vieil homme retiré des affaires de pirateries depuis un sacré bout de temps, je n'ai personne d'autre à qui m'adresser. Vous avez l'air de savoir vous débrouiller, alors je tente ma chance."


Il était évident pour Mochi qu'il mentait lorsqu'il disait qu'il était sans ressource, après tout, il en savait suffisamment pour savoir qu'il était en partie responsable des troubles récents dans Last End, mais il voulait bien le croire quand il disait qu'il ne pourrait pas faire grand-chose pour sauver son ancien capitaine. En tout cas, son amitié pour ce Baron qu'il n'avait pas vu depuis tant d'année avait de quoi forcer le respect. Comme il semblait réfléchir, Old Berth repris.

"Bien évidemment, vous serez grassement récompensé, je vous offrirais plus que ce que vaut la tête de Muninchaunen."

Mochi, pensif, resta silencieux, aussi l'homme continua.

"J'ai à faire. Je ne vous oblige à rien, d'ailleurs, vous n'êtes pas obligé de me répondre tout de suite. Vous n'êtes même pas obligé de me répondre. Si vous revenez avec le Baron, je le saurais et je sais où vous logez alors je vous retrouverais facilement"

Old Berth se leva, pipe à la main et salua Mochi en le gratifiant d'un large sourire. Le toubib qui terminait sa cigarette pensait à l'offre. Une offre intéressante, qui pourrait rapporter gros. Enfin, il était parti sans avoir fixer aucun prix. Il avait bien dit plus que la valeur du Baron, soit plus de 20 Millions. C'était pas mal, l'affaire intéresserait sûrement James, mais il était toujours porté disparu et ça semblait être un trop gros coup pour que Mochi s'y attèle seul.

Il s'en retourna tout songeur à l'auberge.
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James n’aurait jamais pensé un seul instant, être aussi heureux à l’idée de pouvoir fouler de nouveau les quais de Las Camp. Voilà maintenant une semaine jour pour jour qu’il était parti bille en tête vers Kanokuni, avec comme seule raison…  Une envie de vengeance.

Au final, c’est d’une manière tout à fait inattendue que James avait assouvi cette pulsion puérile. Certes, Harkonnen était toujours en vie, et mise à part un coup de poing, Blackburn n’avait pas attaqué l’intégrité physique de ce misérable. Heureusement, il existe bien des façons de mettre en œuvre la loi du talion. Et quoi de mieux que de soustraire un bien inestimable à une personne rongée par la cupidité ? Nul doute que ce dernier sera victime d’insomnie et de crises d’angoisses pour un sacré moment. Être ainsi délesté de deux-cent-millions, même pour un homme de cette puissance, cela reste un sacré revers. Peut-être même, à terme, un coup fatal.
Le jeune homme affichait donc un large sourire en débarquant sur l’île. Non seulement, ravi d’avoir infligé de tels tourments à son rival, mais aussi d’avoir empoché au passage, une coquette somme, dix-millions de Berrys, ce n’est pas rien.

*Adieu blattes et cafards, je vais enfin pouvoir retrouver un peu de dignité…*

« Bon, avant toute chose retrouvons ce brave Mochi, le connaissant, il doit être encore de faire son bon samaritain dans le coin. »

Pas vraiment difficile de retrouver un type avec une dégaine pareille, il suffit de savoir où chercher et poser les bonnes questions. Un type en blouse blanche, avec une cicatrice qui lui barre la gueule cela ne court pas les rues. Après avoir fouiné un peu à droite et à gauche le jeune homme se dirigea vers leur ancienne planque.

*Ainsi donc il n’a pas bougé d’un poil depuis mon départ ? Quel imprudent…*

Blackburn marcha donc tranquillement jusqu’à l’auberge, ne se souciant pas un seul instant de possibles représailles venant des hommes-poissons. Il faudrait déjà que ce gang soit toujours d’actualité, sans compter l’intervention de la marine qui a dû foutre elle aussi une pagaille pas possible. Non, il n’avait aucune raison de se faire du souci là-dessus. Peut-être même jouissaient-ils, Mochi et lui, à présent d’une notoriété publique. « Les types qui ont fait tomber le redoutable gang des hommes-poissons. » C’était un peu long, mais cela sonnait tout de même rudement bien. Malheureusement aucun client ne semblait le reconnaitre, il n’était qu’un illustre inconnu parmi tant d’autres. Ce brusque retour à la réalité était pour le moins frustrant.

Après avoir annoncé sa venue, James entra dans la chambre et trouva la pièce vide. Pas de Mochi, mais toutes ses affaires étaient bien là. Les indications étaient donc exactes, le brave Doc devait donc roder dans les parages.

« Bon en l’attendant, je vais me reposer un peu… »

Environ une heure plus tard le doc fit son apparition, il semblait avoir bonne mine. Pas de nouvelle cicatrice sur le visage, c’était déjà ça.

« Lu' Mochi, je suis de retour ! Faut vraiment que je te raconte mon aventure, c’est une histoire à peine croyable ! »

Avant même que le pauvre scientifique est pu en placer une. Blackburn déballa toute son histoire, en instant à de nombreuses reprises sur son employeur. Il avait bien évidemment passé sous silence les menaces qui planaient sur la tête du Doc. Maintenant que toute cette histoire était terminée, il ne risquait plus rien. Comme à son habitude James enjoliva un peu les choses, et raconta une scène de torture un poil différente de la réalité. Raconter qu’un bovin de trois-cents kilos vous a foutu la tronche dans les toilettes, ce n’était pas une obligation. Et pour conclure le récit, quoi de mieux que de sortir le pactole de dix-millions de Berrys !

« Cadeau ! Il est temps qu’on passe à la vitesse supérieure Mochi. Fini la piraterie à la petite semaine, nous allons devenir des pirates riches et célèbres ! Il nous faut juste une putain de bonne idée ! Et le monde sera à nous ! »

« Justement, figure-toi que j’ai ce qu’il nous faut… Notre petite escapade chez les poissons nous a offert un boulot en or. »

« Ah ?... »

C’était maintenant au tour de Mochi de raconter sa rencontre avec le vieux pirate, Old Berth ! En effet sur le papier du moins cela semblait un contrat fort juteux. Supérieur à vingt millions, de quoi se mettre hors du besoin pour un paquet de temps.

Comme d’habitude, il y’a toujours un « mais ». Comment extraire un vieillard des griffes de la marine ? La marine n’est pas du genre à lésiner sur les moyens quand il s’agit de s’assurer de la présence de ses captifs. Bien que la cible ne soit plus tout jeune, cela reste un foutu pirate avec une prime de vingt plaques, sur West Blue c’est assez pour faire la une des journaux. Cependant, il existait un problème sous-jacent, autre que celui d’avoir affaire à une sacrée résistance de la part des autorités locales. Attaquer la marine, revenait à se retrouver à coup sûr flanqué d’une prime.

Non pas que l’idée déplaisait à James de voir sa belle gueule placardée sur toutes les îles du Blue. Le souci étant, c’était qu’à partir de ce moment-là, sa vie serait profondément bouleversée. Finies les escapades incognito d’île en île, il aura en permanence une foutue épée de Damoclès au-dessus de la tête ! Puis si ce n’était que l’armée, il faut aussi prendre en compte ces maudits chasseurs de prime, sans doute les êtres les plus méprisables des océans. Était-il prêt à se faire traquer comme une bête sauvage ? Car les doux rêves d’une vie de pirates riches en émotions et en fortunes sont bien jolis, mais la réalité est toutefois bien différente. Comment vivre en étant constamment recherché ? Impossible de se pointer au QG du coin pour se refaire une virginité en déposant sur le comptoir un sac de Berrys du montant de sa prime.

« C’est une aubaine en or, mais il faut savoir qu’après ça. On va surement se taper une putain de prime, nous allons devenir une cible de choix pour non seulement la marine. Mais aussi tous les rapaces désirant s’enrichir en un minimum de temps. Il va falloir défendre notre peau à chaque instant… Tu es de la partie ? »

Sans surprise, le Doc était de la partie, après tout ils avaient fait chacun le choix de cette vie en leur âme et conscience. Ainsi débutait une nouvelle étape dans leur vie. Il était temps de venir inscrire leurs noms en capital sur les registres du Gouvernement Mondial.

*James W. Blackburn mort ou vif*

Après avoir fait les derniers préparatifs et des adieux sommaires. Les deux compères rejoignirent les quais pour trouver une navette les menant à Poiscaille. Ils n’avaient plus besoin de voyager comme des clandestins maintenant. Exit les fonds de cales ou autre, retour en première classe. A eux les petits fours et le champagne. C’est peut-être la dernière fois qu’ils peuvent jouir d’un tel luxe, une fois traqué par le Gouvernement Mondial, difficile de penser un seul instant avoir le loisir de se pavaner ainsi aux yeux de tous.

C’est une fois dans sa cabine que James se relâcha complètement. Il était encore en proie au doute, d’un côté, il était excité à l’idée d’accomplir sa première véritable sortie en tant que pirate. Enfin il agissait de son plein gré, pas sous la contrainte d’un homme ou par un malheureux hasard. Cependant, il ne pouvait pas faire abstraction des risques. Venir chier dans les bottes de la marine de cette façon était sans doute le moyen le plus expéditif pour se retrouver aux fers, voir avec la corde autour du cou. Ne rien avoir avec un petit gang local, ici on parle d’une institution, capable de mobiliser des milliers d’hommes en très peu de temps. Sans compter qu’il est possible que se trouve sur place un grand nom de l’armée. Le genre de type à vous démolir une armada de pirate d’une seule main…

« Je ne sais pas s’il faut être sacrément burnés ou sacrément con pour se lancer dans une telle mission… Enfin bon, il faut bien prendre quelques risques dans la vie… »
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