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Epilogue et fin gourmet.

On vient d'ici

Un chouille de musique ♫

Après avoir récupéré ses petites affaires (Talbot et Diva ndlr) et mit cap sur une île inconnue dont vous ne saurez pas le nom pour y déposer les jumeaux, Andy reprit la mer. Il y'avait un vent de force 4, des roulis hauts comme une maison, et tenir la barre était un véritable défi, si ce n'est un enfer, qu'il allait bien devoir relever pour déposer ses petits cadeaux au pied d'une garnison ou une autre. Il se réconfortait en se disant que ses passagers était encore plus mal loti que lui. Et en plus, il avait une sacrément belle épée dont il ne savait pas quoi en faire. Andy préférait le secret et la discrétion, donc sa canne-épée lui convenait tout à fait. Il se consolait en se disant qu'il trouverait bien preneur dans son parti, qui ne manquait pas de sang neuf et de petite minimes avides de se faire un nom à la pointe de cette rapière.  
Ne sachant pas trop ou aller, il se mit à voguer au gré du vent, sa réflexion se perdant dans les tempêtes estivales. Encore heureux que le vent fut chaud, et la pluie un peu tiède. Au bout de quelques jours, l’évidence pointa le bout de son nez et ses mauvaises nouvelles avec : Il ne pouvait tout simplement pas jeter ses prisonniers comme ça, au premier poste de marine venu. Ils étaient trop dangereux pour la cause, mais pas assez dangereux tout court pour finir à Impel Down. Forcément qu'ils allaient parler un jour ou l'autre, voir même le premier de leur captivité. Il lui fallait donc une autre solution, une qui permettrait de laisser la révolution tranquille. Sans réponse face à cette problématique - que faire de ces mauvaises graines ? Il se laissa porter par le vent jusqu'à la petite île de Shimotsuki. Le vieux l'avait déjà aidé une première fois, il y arriverait très bien une seconde, Andy n'en doutait pas.  

Il mit donc quelques jours afin de trouver son bonheur, l'île qu'il chérissait tant pour ses souvenirs, que ses habitants à la philosophie à toute épreuve. Les vagues éclaboussaient le bastingage et la barre était  difficile à manœuvrer. On était dans cette saison ou la tempête fait rage en haute mer, et ou on ferait mieux de rester chez soi, bien à l'abris. Seulement ce n'était pas son genre, il n'allait pas se laisser impressionner par quelques vagues et un vent déchaîné, il était un marin chevronné que de tel conditions grisaient plus qu'elle n'effrayaient. Vous voulez savoir ce qui l'inquiétait le plus ?  Comment allait-il pouvoir fumer sa foutue clope dans ses conditions ! Impossible de lâcher la barre sous peine de dériver, et l'eau qui jaillissait de tout bords ne lui permettait pas d'allumer quoi que ce soit. Il se consola une nouvelle fois en se disant que ses passagers devait beaucoup plus souffrir que lui, attachés dans la cabine  à ce qui faisait office de couchette d'habitude.

Arrivé à Shimotsuki, il paya la taxe d’amarrage et surtout, s'assura que les deux prisonniers étaient bien attachés et bâillonnés, histoire de ne plus avoir de surprise, puis s'alluma enfin une clope, du pure plaisir après autant d'épreuves passées sans nicotine. La fumée de cigarette s'échappait de sa bouche pour se mêler à la brume du matin qui dévorait les quais de sa blancheur, comme une sorte de neige aérienne. Cela n'arrêtait pas le marché hebdomadaire par lequel prit Andrews, et on entendait les vendeurs crier à qui mieux mieux, à qui avait les meilleurs produits et à qui avait les meilleurs prix. C'est à ce moment là qu'il prit conscience qu'une époque était terminée, une page tournée, et qu'elle lui manquait terriblement.

- ils sont beaux mes haricots, il sont beaux !
- Les meilleures pastèques de toutes les Blues, qui veut mes pastèques !
- Radis, carottes et céleris ! Radis, carottes et céleris !
- Qui veut ma volaille bien dodue, qui la veut !
- Il est frais mon poisson, il est frais ! Péché du matin !

Il se perdit un peu dans le marché, achetant une pomme et un vin chaud -spécialité de North Blue qui avait traversée toutes les blues et peut-être même Grandline... Avant de partir pour sa petite randonnée. Direction Kawai et son ami de toujours, Bake Plusdeu. Sur le chemin il rattrapa son retard en nicotine, terminant presque le paquet qui datait de la veille. Il fumait définitivement trop, et s'en foutait royalement. Dans son monde, où l'on pouvait mourir à n'importe quel moment, où chaque ami pouvait devenir un ennemi, où le moindre pas de travers amenait directement dans les bras de la grande faucheuse, une cigarette n'était pas le plus grand mal, bien au contraire. La nicotine lui permettait de rester alerte, l’œil vif et la méfiance au taquet. C'était presque une bénédiction pour le stressé qu'il était. Et bien que cela pouvait le tuer, ses bienfaits n'étaient plus à prouver sur sa petite personne.

Il arriva en vue du village et resta pantois devant l'allure de celui-ci. Pas un chat ne courait dans les rues du petit bourg. Or même s'il n'y avait pas grand monde en temps normal, ça en était presque surnaturel cette fois-ci. Un peu comme le silence qui pesait lourdement sur lui, ou bien même les barricades qui couvraient les maisons, l'inquiétant sur l'état du village en ses heures troubles. Et pas une trace de Bake, ce qui était encore plus étrange que tout le reste réunis. Il avait juré de ne jamais quitter Kawai et de toujours le protéger des menaces extérieurs. S'il n'était pas chez lui, c'est que quelque chose clochait.

Un tir passa non loin de lui pour terminer sa course dans le sol. Au bout de cette balle, un vieil homme qui tremblait en tenant sa carabine et qui lui cria ses mots : ON BOUGE PLUS, Zêtes qui d'abords ?!