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[Event] Temple run

*pulupulupulu*

« Maître, des ennuis au temple, nous avons pris en filature quelques hommes. Nous ne savons pas s’ils sont affiliés à l’Impératrice ou à la force de frappe de la Marine. Mais ils étaient bien équipés. Nous n’avons pas pris le risque de les confronter seuls. »


L’assassin, qui venait d’aider Ragnar à gagner rapidement le convoi, s’arrêta en mouvement. Le convoi bénéficiait déjà de renforts révolutionnaires, et d’assez d’yeux pour mettre à mal sa couverture. Il inspecta quelques secondes le champ de bataille, ne sachant que faire, puis tourna les talons. Si l’influence du prêtre changeait de camp, ils seraient dans de beaux draps. L’opinion du peuple était aisément malléable et s’ils commençaient à soutenir le régime par un prosélytisme renouvelé, il y aurait encore plus de victimes. Il n’aimait pas cette idée de devoir tirer les ficelles mais dans le cadre d’une guerre civile comme celle-ci, mieux valait limiter les pertes. Il ne le savait que trop bien.

« Quel est le gradé le plus proche ? »

« Heu … et bien les hommes de Ragnar sont en approche, mais ils mettront du temps à arriver. Je crois qu’Oméga n’est pas très loin de notre position. Je le contacte ? »

« Pas besoin, je m’en charge. J’arrive en soutien : engagez la confrontation. Ils ne doivent en aucun cas atteindre le prêtre. »
ordonna l’assassin en s’éloignant de la zone du convoi.

Il raccrocha pendant que ses troupes ordonnaient la bataille à venir. Il entendit quelques ordres être beuglés à travers le denden.

*pulupulupulu*

« Oméga ? C’est encore moi. Je vais avoir besoin de ton aide : engage tes troupes en direction du temple de Xiao, il y a des hommes du Gouvernement qui ont été aperçu là-bas. Le soutien des moines est nécessaire pour le combat, nous ne pouvons permettre de laisser le Gouvernement retourner les civils contre nous. Je te rejoins au pont de la rivière Kawai. » fit-il avant de fermer la communication et de se fondre dans la fumée.

Il lui fallut bien moins de temps pour se rendre au point de rendez-vous qu’il n’en avait mis pour rejoindre le convoi. Il ressentait, au loin, les échauffourées mais ne pouvait y prêter attention. Son objectif était encore en pleine mer, à se battre et tuer. Il voulait leur couper l’herbe sous le pied une fois Salem débarqué, et l’entraîner dans les pièges de la révolution. Cependant, il ne pouvait se tourner les pouces en attendant. Tout comme il ne pouvait se permettre de trop révéler sa position. Ne sachant pas ce qui avait été vu via les dendens, il préférait apparaître affairé à plusieurs choses à la foi, loin dans les terres. Ainsi, si Salem était au courant, il ne s’attendrait pas à le voir surgir dans son dos. Et, au mieux, les dendens n’étaient pas un coup du Gouvernement. Mais à quoi servaient-ils alors ? Mystère.

Emergeant des sous-bois, une forme diaphane prit corps. Laissant sa fumée derrière lui, Rafaelo adressa un signe de la main à Alejandro, qui se tenait alors aux côtés d’Andrews. Ils avaient été rapides. L’assassin, quant à lui, reprenait son souffle. Voyager autant commencer à saper son endurance, mais ce n’était rien en comparaison de ce qui se profilait. Il avait la possibilité de voyager rapidement sur cette île, et il en abusait presque. Ce n’était, évidemment, pas sans un certain prix. Sa tête bourdonnait du trop-plein d’informations que le champ de bataille lui instillait. Ainsi préféra-t-il réduire sa concentration à ce qui se déroulait devant lui, se coupant quelques minutes de ce qui pouvait se profiler à de l’autre côté de la fumée. C’était comme une rentrée de classe après une récréation trop agitée. D’un calme sans nom. Un repos qui frisait avait le plaisir.

« Vous avez été rapides. Mais nous n’avons pas le temps de nous attarder : les quelques troupes présentes sur place ont déjà intercepté l’unité qui tentait d’exfiltrer le haut prêtre. Cependant … je n’ai plus de nouvelles depuis ce moment-là. Deux possibilités : les signaux sont brouillés … ou ça s’est mal passé. Quoi qu’il en soit, ils comptent sur nous. Certains de mes ordres peuvent m’appeler ailleurs à tout moment, c’est pourquoi je ne vais vous accompagner que pour le début de cette mission. » commença-t-il, en faisant signe qu’on le suive de la tête.
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Un chouille de musique♫
On vient d'ici

*pulupulupulu* « Oméga ? C’est encore moi. Je vais avoir besoin de ton aide : engage tes troupes en direction du temple de Xiao, il y a des hommes du Gouvernement qui ont été aperçu là-bas. Le soutien des moines est nécessaire pour le combat, nous ne pouvons permettre de laisser le Gouvernement retourner les civils contre nous. Je te rejoins au pont de la rivière Kawai. »

Ah, la révolution et son organisation en dent de scie. Andy attrapa un plan, sa boussole, et pris un nouveau cap derechef. Tant pis pour le repis dont il commençait à avoir besoin, la révolution avait besoin de lui ! Les moines hein ? Lui qui avait toujours eu en horreur toute réligion ne comprenait pas l'engouement des foules pour le mystique. Andy lui, savait que les seuls dieux qui existaient étaient en eux, et non pas dans un ailleurs à l 'abris, derrière des écrans de fumée.

« Bien reçu, à vos ordres, nous y serons dans quelques minutes si je ne me trompe pas. Fin des transmissions. »  Dit-il à travers l'escargophone que lui avait confié Rafaelo. Un type qu'il respectait et dont il se servait de modèle depuis leur rencontre sur les docks de Goa. A vrais dire, il voulait lui ressembler. Être crain de ses ennemis, adulé parmis ses pairs, tout en étant véritalement puissant. Oméga connaissait  son secret, un logia, qui lui donnait des faccultés surhumaine, mais il se doutait que cela allait de paire avec une volonté de fer, et une force mentale d'acier. Un homme qui a des convictions va toujours plus loin qu'un simple pantin sans volonté.
C'était sur cette force que la révolution c'était battit comme un idéal probable. C'était sur cette force qu'ils comptaient tous pour vaincre le rouleau compresseur de la marine....Si cette maudite jungle ne les empêchaient pas d'avancer rapidement. Andy jouait de la machette depuis si longtemps qu'il en avait des crampes brulantes jusqu'au bout de ses doigts. Le voyage aurai pû être plus rapide, mais seul Alejandro savait grimper aux arbres et se déplacer de l'un à l'autre sans difficulté. Oméga lui, devait penser aux hommes qu'il menait, et ne pouvait se permettre se luxe même s'il avait su le faire. Il continua donc son œuvre de destruction des mauvaises branches qui tantôt vous griffaient, et tantôt vous empechait carrément d'avancer plus loin.

Il arriva donc au point de rendez vous fatigué comme un marathonien qui aurait sprinté. Il avait bien piètre allure, le capitaine contrebandier. Comme quoi la terme ferme n'était vraiment pas son élément. Il salua dans les convenances révolutionnaires son compagnon d'infortune et se mit en position d'attente .

« Vous avez été rapides. Mais nous n’avons pas le temps de nous attarder : les quelques troupes présentes sur place ont déjà intercepté l’unité qui tentait d’exfiltrer le haut prêtre. Cependant … je n’ai plus de nouvelles depuis ce moment-là. Deux possibilités : les signaux sont brouillés … ou ça s’est mal passé. Quoi qu’il en soit, ils comptent sur nous. Certains de mes ordres peuvent m’appeler ailleurs à tout moment, c’est pourquoi je ne vais vous accompagner que pour le début de cette mission. »

Alors comme ça, on lui laissait les restes ? Il était vrai qu'Andy était un bon chien de la révolution, dès qu'il voyait un os à ronger, il s'acharnait dessustel un molosse. Les restes lui convenaient bien.Cela voulait dire qu'on lui faisait confiance pour faire les finitions. Un sourire en coin se dessina sur les traits d'Oméga, qui laissa Alejandro à ses retrouvailles avec son maître adoré, qu'il protégeait coûte que coûte, vaille que vaille. Lui ne pouvait se targuer d'inspirer autant de loyauté et la jalousie naquit lui comme un nourisson geinard et boudeur. Il se contenta donc d'être sobre, direct, sans fioritures.

« Mes hommes et moi même seront prêt d'ici une bonne dizaine de minutes... puis, chassant tout relent de rancœur, il continua en ouvrant l'une des boîtes qu'ils se coltinaient encore depuis le départ, sortant une bouteille de bon rhum qu'il tendit à son confrère, qui semblait bien en avoir besoin. Détendons nous un peu avant de repartir vers de nouvelles aventures. »

Il se tourna ensuite vers ce qu'il restait de son équipe, quinze gars loyaux et prêt à tout pour briller durant la prise de Kanokuni.

« Mes frères ! Une mission de la plus haute importance nous attends maintenant ! La logistique c'est finit pour le moment,on pose ses boîtes de malheur, d'autre prendront le relais derrière nous pour approvisionner nos amis révolutionnaires en arme, nourriture et alcool. Prenez tous un bon verre, le plus dur n'est pas derrière mais devant nous ! Hasta la victoria siempre ! » Dit-il sobrement, l'air grave, afin de tous les concerner. Il se retourna vers Rafaelo et commença ainsi « Il faut juste leur laisser le temps de souffler,mais ce sont de bon élèments, éprouvés sur le champ de bataille et loyaux defendeur des opprimés » fit-il, assez solonel.

Il pouvait dépasser Rafaelo d'une bonne tête ou deux, le bonhomme en restait pour autant impressionnant et une immense impression de puissance se dégageait de lui : Comme si l'on ne pouvait pas perdre au côté de cet homme. C'est ça que ça faisait comme impression, la puissance ? Maintenant qu'il y'avait goutté il allait avoir du mal à s'en défaire. Il servit donc un verre à Alejandro et à Rafaelo, qui discutaient stratégie. Il décida de les laisser faire sans trop s'en mêler, ne trouvant pas sa place dans leur duo, pour la transformer en triptyque. Il fit glisser une des caisses sous ses fesses et les écouta gravement parler des nouvelles du front.  

Ils se mirent en route quelques instants plus tard, recommençant la valse des lianes et autres buissons épineux, qu'il découpait à l'aide d'un grand couteau. Il regarda avec envie Rafaelo,qui semblait glisser plus que marcher, s'enfonçant sans difficulté dans la jungle: Au moins il y'en avait un à l'aise, et il était le leader, autant de bonnes raisons qui faisaient de lui un héro de la révolution dans toute sa splendeur. Andrews ne le connaissait pas, mais une chose était sur, il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour lui ressembler un jour.
    L’assassin opina du chef. Il laissait à Oméga l’appréciation de ses hommes et les quelques paroles qui leur réchauffèrent le cœur. Il avait cette démarche assurée et cette verve coulante des hommes dont la révolution avait besoin. Il lui adressa un léger sourire, avant de s’en retourner discuter des évènements avec Alejandro. Contre toute attente, ils ne devisèrent pas du champ de bataille, dont tous les deux avaient déjà connaissance, mais plutôt de quelques détails propres à la dernière rencontre de l’assassin.

    « Hm. En effet, ce ne sera pas aisé. Mais si c’est la volonté du Guide … »
    murmura Alejandro, avant de hocher des épaules.

    « Au final, je pense l’attirer vers vous. En coupant la tête du serpent … j’espère donner plus de chances à nos troupes. Les pièges devraient suffire à me donner l’avantage. » conclut l’assassin, avant de soupirer de dépit.

    « Le front s’engage mal, et ça sera notre seule chance de mettre de la confusion dans les rangs. Le convoi est en mauvaise posture, le sud a été enfoncé … Je me demande juste que fais Jonas pour l’instant. Je gage qu’il a de quoi les anéantir … mais je me demande quand. Enfin bon, la guerre, c’est son domaine. Concentrons-nous sur le nôtre. » reprit-il.

    Rafaelo adressa un signe de tête à Oméga puis il se leva en tapant sur ses genoux. Il était temps de se mettre en action. D’un geste de la main, il écarta un rideau de fumée, révélant un passage entre les arbres. Alejandro s’y engouffra en éclaireur, sa mission était intrinsèque à sa formation.

    « Qu’on soit clair, on perd le prêtre, on perd le peuple. Si cela arrive, toutes ces morts auront été inutiles. Notre mission est de la plus haute importance. Notre ennemi est implacable, furtif et dangereux. Mais j’ai un avantage qu’ils n’ont pas, mes frères : je vous ai vous. »
    trancha-t-il, avant d’entamer la marche.

    Laissant ses doigts se glisser dans le brouillard, l’assassin étendit sa perception aux abords du temple, localisant Aljeandro qui avançait au pas de course. S’il pouvait étudier les reliefs, il ne pouvait distinguer un mort d’un buisson. Ainsi laissait-il le soin à sa recrue de lui fournir les éléments essentiels à leur investigation. Il fallut plusieurs minutes avant d’arriver aux abords du temple. S’étonnant de ne pas avoir été contacté par Alejandro, l’assassin sortit son propre denden. Ce dernier semblait en piteux état.

    « Hm. Ils ont des brouilleurs. On va procéder par étapes. On doit les localiser et s’emparer des brouilleurs. Une autre équipe s’occupera du prêtre. » proposa Rafaelo en rangeant son appareil de communication.

    Il ferma les yeux et se figea un instant. Un carreau surgit alors de la jungle, se perçant entre lianes et écorces. L’assassin l’attrapa au vol et le brisa entre ses doigts. Toujours précautionneux de ne pas trop montrer ses pouvoirs, il sauta dans la fumée avant de se fondre dedans. Il disparut aux yeux de la troupe pour surgir d’un autre côté en empoignant un homme par la gorge. Il l’écrasa douloureusement au sol, auréolé d’un funeste brouillard. Les volutes de fumée s’élevaient de ses épaules, donnant au tableau l’étrange aura d’un hiver glacial. Apercevant que l’homme ne pouvant parler, il relâcha son étreinte. L’inconnu toussa plusieurs fois. Il était maculé de sang et tremblait de douleur. Chose dont l’assassin ne pensait pas être responsable.

    « Tu es un des nôtres. » conclut-il simplement, avant de se relever.

    « Pourquoi nous avoir attaqué ? Qui t’a envoyé ? »

    Le pauvre tremblait de tous ses membres. Il leva un regard vers le révolutionnaire, comme s’il le voyait pour la première fois. Il regarda autour de lui, hagard.

    « Où … où suis-je ? » murmura-t-il.

    « Tu as tenté de nous attaquer. Je t’ai attrapé. »
    répondit l’assassin.

    Un silence s’étira, pendant que le pauvre hère rassemblait ce qu’il restait de son esprit.

    « Ce n’est pas possible, j’étais dans le temple, quand … Oh non. Non non non … » recommença-t-il à paniquer.

    Rafaelo lui colla un coup du revers de la main.

    « Que s’est-il passé, dis le nous, vite ! » ordonna l’assassin.

    Sonné par le coup, il prit quelques secondes à répondre.

    « Heu … des hommes en noir sont arrivé et … et … je me souviens d’un type avec des yeux bizarres. J’étais comme … »

    « … hypnotisé. Je vois. C’est un peu plus grave que ce dont je pensais. Ne t’inquiète pas, tu es sauf maintenant. Oméga, viens avec moi. » demanda Rafaelo, visiblement préoccupé.

    Ils s’éloignèrent un peu, s’enfonçant dans quelques broussailles.

    « Il y a un hypnotiseur avec eux, c’est grave. Il peut retourner les nôtres contre nous. Je crains pour la sécurité de nos hommes. Cela peut être dangereux d’impliquer les tiens ici, sachant que nous risquons d’affronter nos propres frères. Si un homme capable de telles choses s’est approché du prêtre, il va falloir ruser et le tuer sans perdre de temps. J’ai déjà vu des hypnotiseurs à l’œuvre … ils sont dangereux. Très dangereux. Si l’un d’eux a pris le temps d’investir les lieux … » expliqua-t-il, avant de laisser les choses en suspens.

    Ne sachant combien de temps il pourrait accompagner Oméga, il était naturel qu’il lui laisse la direction des opérations.
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    Ils marchèrent à bon ryhtme pendant presque une demie-heure. Andy marchait difficilement, reprit son ballet de machette contre les lianes, son pire ennemis dans cette histoire. Il le trouvait beaucoup plus retors et difficile que beaucoup d'hommes. Avançant couvert par la fumée de Rafaelo, il n'avait plus peur de rien, même pas d'une attaque surprise... Si jamais ils arrivaient à se retrouver dans ce brouillard surnaturel, ils tomberaient sur l'assassin, ses hommes plus ceux d'Andrews. C'était donc presque en chantonnant qu'il ouvrait la voix, le cœur léger et la main leste. Tant pis pour la discrétion, ils devaient faire vite et arriver avant leurs adversaires.
    Il se rappelait des mots de son compère, s'ils perdaient le prêtre, ils perdaient le peuple. Et la révolution ne pouvait souffrir d'aucune sorte de perte quelle qu'elle soit aujourd'hui, ni demain d'ailleurs. Cette phrase tournait dans sa tête sans cesse, comme une sorte de malédiction qui annonçait les périples à venir. Seulement rien ne pouvait arrêter son équipe depuis le debut de cette mission, ainsi l'espoir emplissait son cœur de joie. Une des raisons pour laquelle il avait envie de rire et de chanter, d'organiser un feu de camp et de jouer de la guitare. La totale quoi.

    Ils arrivèrent après une longue marche au abords du temple, construit sur un monticule de pierre d'assez grande evergure, des ponts et des escaliers menant jusqu'au bâtiment principal.

    « Hm. Ils ont des brouilleurs. On va procéder par étapes. On doit les localiser et s’emparer des brouilleurs. Une autre équipe s’occupera du prêtre. »


    Annonça Rafaelo, montrant une nouvelle fois sa science de la stratégie hors du commun. Et comme Andy était bien discipliné, il se tourna vers son équipage, chargeant à un tiers d'entre eux de s'en occuper. La discrétion était de nouveau de mise, ainsi murmura-t-il ses ordres, les ponctuant de geste précis. Tous comprirent là ou il voulait en venir, et se mirent à la recherche des brouilleurs dans la foret avoisinant le temple. Bien sûr, si ceux ci étaient disposés à l’intérieur du bâtiment, cette recherche serait futile, mais il y'avait de forte chance que les brouilleurs se trouvaient dans cette zone, afin de couvrir un assez large secteur autours du temple.

    - Tous en position de combat, vous savez ce que veut dire la présence de brouilleurs, je vous explique pas ?! continua-t-il sur le ton du secret.

    Ce qui restait de la bande forma un cercle, ne laissant aucun champ libre. VROMB. Une flèche traversa le cercle sans toucher personne et se logea dans ... la main de Rafaelo, qui se trouvait au centre. Incroyable ! Ce type avait plus de réflexes que son équipe avait de couilles, et tous ici étaient chevronnés. Autant dire qu'il donnait l'impression d'être un surhomme ! Surtout avec sa disparition, qui laissa tout les gars pantois. C'était ça la magie de la révolution. C'était cet homme. Et bien d'autres encore, se battant tous dans la même direction, pour le même idéal : La liberté. Abstrait, abscons mais si belle lorsque l'on arrivait à l'obtenir.
    Il revint avec un homme qu'il jeta au centre de toutes nos attentions. Prit Andy à part et lui raconta tout ce qu'il savait, sans rien cacher, ne disant que la triste vérité.

    « Il y a un hypnotiseur avec eux, c’est grave. Il peut retourner les nôtres contre nous. Je crains pour la sécurité de nos hommes. Cela peut être dangereux d’impliquer les tiens ici, sachant que nous risquons d’affronter nos propres frères. Si un homme capable de telles choses s’est approché du prêtre, il va falloir ruser et le tuer sans perdre de temps. J’ai déjà vu des hypnotiseurs à l’œuvre … ils sont dangereux. Très dangereux. Si l’un d’eux a pris le temps d’investir les lieux … »

    - Cela veut dire que nous n'avons pas été assez rapide, quelqu'un nous a devancé ... Peut-être même que le Prêtre est déjà ailleurs mais je compte sur notre chance, et leur vanité. Je pense qu'ils s'attendent pas à nous voir débarquer de si tôt, sinon il y'aurait un comité d’accueil plus important, non ? Dit-il sur le ton de la conversation, pour ne pas effrayé ses hommes déjà à cran. Lui avait peur, dieu seul étant au courant de ce que pouvait faire le don de l'hypnotiseur. Définitivement, il doit être là, il le doit. Et son espoir commença à vaciller, mais tint bon.

    Il alluma une énième cigarette, laissant sa fumée s'entremêler avec celle qui s'échappait encore de l'as de la révolution. Il prit le temps de la réflexion. Il était fort probable que ce n'était encore qu'un piège de la marine. Il était probable qu'ils s'attendaient à ce que la révolution courut à la rescousse du maître à pensé de l'île. Seulement, il leur fallait courir droit dans la gueule du loup s'il voulait avoir une chance de réussite. Ils n'avaient pas le choix, comme leur avait rappelé Rafaelo quelques instants plus tôt.

    - Zadig, Bifrost, vous venez avec moi et Rafaelo. Les autres, attendez mon signal et ensuite vous nous suivrez après avoir retrouvé les brouilleurs. C'est votre principal  mission, nous permettre de communiquer ensemble est primordial pour la suite de cette opération. Allez-y.

    Un effectif réduit, pour des pertes moins grandes en cas d'echec. C'était la seul solution lui semblait-il.

    - Le signal sera surement un de mes coups de feu, prévint-il en montrant sa canne-épée. Ne vous dispersez pas trop, restez toujours au minimum par deux, au cas ou. On se retrouve ici dans une heure maximum si jamais tout se passe bien.

    Il se mirent en route une nouvelle fois, à seulement quatre ils avaient un défi : récupérer un homme important cerné par les serpents de la marine ou quelques laquais y ressemblant. En tout les cas dans le lot se trouvait un homme au don exceptionnel : L'hypnose. Il fallait donc se méfier de tout le monde, ce qui ne changeait pas beaucoup les révolutionnaires, habitués à la méfiance. Ce fut donc sur la pointe des pieds qu'ils se rapprochèrent du but, les portes du temple et son bienveillant prêtre.

    Soudain, un éclat argenté attira l'oeil d'Andy, qui poussa ses deux compères sur le côté, le poignard ratant son visage de quelques centimètres. Il vit l'adversaire, et la peur gagna son coeur : C'était Alejandro qui se dirigeait droit sur eux, la rapière à la main.

    - Alejandro ... Murmura le borgne, tandis que Rafaelo se dirigeait droit sur leur vis-a-vis en une fumée informe et sans odeur.


      L’ombre blanche émergea de la fumée en un triste présage de ce qui ne tarderait pas à les attendre tous. Le cœur de l’assassin rata un battement. Encore un de ses camarades retourné contre eux, et pas n’importe lequel. Il perçut l’éclat argenté de la rapière d’Alejandro. Il s’interposa entre lui et ses autres camarades puis leva une main devant l’hypnotisé. Les yeux de l’assassin subverti étaient révulsés, il n’était plus maître de ses mouvements.

      « Pose ton arme, mon frère. Ecoute le son de ma voix, reviens à la raison. » tenta l’assassin.

      Il avait autrefois entendu que des éléments familiers pouvaient briser l’enchantement. Il eut, pour toute réponse, une rapière qui fusa dans les airs, visant son cœur. Devenant intangible, il laissa l’arme passer à travers lui mais déjà Alejandro le traversait à son tour. Bien que trompé, son esprit fonctionnait à plein régime et avait parfaitement conscience des faiblesses de l’assassin. Ainsi, la lame secrète d’Alejandro saillit hors de sa gaine, tandis qu’il se jetait à la gorge d’Andrews. S’il savait ne pas pouvoir vaincre son mentor, il voulait assurément causer le plus de dommages. Cependant, contre toute attente, ce fut Rafaelo qui s’interposa, laissant le métal perforer son épaule. Son mantra lui donnait un temps d’avance sur toutes les machinations de ses ennemis, et anticipant l’attaque, il s’était déplacé à une vitesse décuplée par la maîtrise de la fumée. Les deux hommes tombèrent à terre en roulant, fauchant les jambes du Capitaine Oméga au passage. Crochetant le bras armé de son adversaire, Rafaelo brisa la lame en tirant vers le bas puis il retourna le coude de l’assassin. Il posa son genou sur sa nuque, le laissa suffoquer dans la terre.

      « Désolé, mais je ne peux pas prendre le risque de te voir venir derrière nous. » trancha l’assassin.

      D’un geste sec, il déboîta l’épaule de son disciple et, appuyant sa prise, lui fit tourner de l’œil. Grognant de rage, il se releva et adressa un regard furibond à Andrews.

      « Je me charge de l’hypnotiseur en personne. Trouvez le prêtre, protégez nos hommes. Et mettez Alejandro en lieu sûr. Vous allez avoir pas mal de boulot sur les bras. Moi, je m’en retourne à ce que je sais faire. » tonna-t-il, laissant les émotions prendre le pas sur ses résolutions sagaces.

      Serrant les dents, l’assassin disparut dans un nuage de fumée, la lame brisée de l’hypnotisé tomba là où trônaient ses pieds quelques instants plus tôt. Il émergea devant les portes du temple, fermées. Il posa la main contre celles-ci, jaugeant de la solidité du matériau. Tout autour de l’île, il sentait les forces révolutionnaires diminuer, à l’orée de son mantra. Il sentait les pièges se refermer sur sa faction, les uns après les autres. Il sentait la colère monter en lui et s’indignait de devoir rester les bras croisés. Il n’en pouvait plus d’attendre, de sentir ces morts autour de lui. Il avait aiguisé son mantra plus que n’importe lequel de ses frères, sur Skypeia. Ce n’était pas pour les laisser mourir !

      « Bien. » murmura-t-il, avant de se reculer d’un pas.

      Reculant son bras armé du gantelet de fer, il commença à ramasser la fumée derrière lui. S’agglutinant à son bras en spirales sombres, elle enfla en une traîne funeste. Puis, avec une détonation pareille à un canon, il frappa la porte du plat de la main. Les battants se courbèrent, la barre qui les bloquait craqua. Mais elle ne céda pas. Elle s’entrouvrit juste assez pour laisser passer un peu de fumée. Les hommes hypnotisés derrière la porte reculèrent d’un pas, s’attendant à un second coup, mais il ne vint pas. Les battants étaient ouverts de quelques centimètres et ils auraient pourtant juré voir un homme se tenir devant, une fraction de seconde plus tôt. Toutes les flammes des bougies et chandeliers furent alors soufflées en un instant, plongeant le hall du temple dans les ténèbres. On entendit une série de coup, des cris étouffés. Le son d’un meuble qui craque et se tord. Le bruit d’une porte qui éclate sur ses gonds. Puis, par-dessus tout, des hurlements de douleur. Cela continua plusieurs minutes, les sons variant d’un endroit à l’autre. On aurait cru le temple saccagé par une tornade.

      Soudain, la fenêtre supérieure du temple éclata pour laisser passer le corps d’un homme qui alla rebondir par terre, dévalant les marches du temple en roulant. Il se releva en titubant, dans sa tenue noire élimée. Il se mit en garde, essuyant le sang qui coulait de son nez, faisant face à une silhouette sombre qui émergeait de la brume.

      « Tekkai ! »

      Attrapant son adversaire par le crâne, Rafaelo l’enfonça dans le sol, comme s’il ne s’agissait que de terre meuble. Les lunettes de son ennemi se brisèrent sous l’impact, révélant des yeux bigarrés.

      « Soru ! »

      Une nappe de fumée attrapa le combattant comme une main géante l’aurait fait pour l’empêcher de fuir. L’assassin maintenait sa main en l’air, tandis que la fumée l’entourait. La brume commença à l’engloutir, ne laissant dépasser que sa tête. Rafaelo s’avança, il avait les yeux fermés.

      « Rompt ton charme. » ordonna l’assassin.

      Un son de craquement se fit entendre, pendant que la gangue de fumée se refermait.

      « Plutôt … crever. Même si tu me tues, cela ne changera rien ! Ma technique perdure des jours durant ! Ah ah … hgn … ARGH ! »

      Un nouveau craquement retentit.

      « Je suppose que tu as déjà dû lire quelques petits descriptifs de mes talents à faire parler des gens contre leur volonté, non ? » menaça l’assassin, refermant lentement son poing.

      « De quoi tu … hgn … parles ? »

      « Voyons … la fumée, ça ne te rappelle rien ? Alors, peut-être que ceci … »
      continua-t-il, faisant sortir sa lame secrète de sa gaine.

      L’assassin s’avança pas à pas, levant son arme à hauteur des yeux de sa proie. Celui-ci perdit peu à peu en couleur, jusqu’à devenir aussi pâle que la brume qui l’étouffait.

      « Oh non … »

      « Oh si. »


      La suite ne fut qu’une série de hurlements à glacer le sang.

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      Ce fut le son d’une bûche qui craque qui acheva la séance de l’assassin. Il se retrouva devant le corps sans vie de l’agent, essoufflé de rage et de désespoir. Il tourna un regard furibond vers le large, où l’action se déroulait, les révolutionnaires perdant peu à peu du terrain. Il serra un poing rougit par le sang. Peu à peu, le liquide s’échappa de sa substance, à mesure qu’il devenait translucide. Il sentait que le moment de la confrontation approchait. Il sentait une tension dans l’air comme il n’en avait que rarement goûté. Quelque chose qui mêlait une odeur de musc et de testostérone. Une fragrance qui aiguisait son instinct de guerrier. Un goût de fer gagna sa bouche, il occulta l’homme mort qui gisait à ses pieds. Les méthodes de l’Umbra avaient de quoi faire parler n’importe qui. Rien n’arrêtait un homme épris d’une cause, surtout lorsqu’il percevait les voix de ses frères disparaître un peu partout sur l’île.

      « Désolé que tu aies dû voir ça, Oméga. » trancha-t-il, reprenant une consistance palpable.

      L’assassin secoua la tête, détourna son regard du large. Tout avait été réglé, apparemment. L’hypnose avait cessé de faire effet, et Alejandro se tenait aux côtés du capitaine révolutionnaire, massant son épaule remboîtée. Il arborait un masque de honte, mais aussi de colère. D’avoir été aussi facilement manipulé, ou aussi facilement battu ? Difficile à dire.

      « Bien. Je vous laisse le temple, sécurisez la cible, l’heure est venue pour moi d’agir. »
      poursuivit Rafaelo, avant de serrer les dents.

      L’heure d’agir, l’heure de supprimer Alheïri Salem Fenyang de la surface du monde.

      La fumée, encore disséminée un peu autour de la scène, se rassembla autour du révolutionnaire. Le sol frémit légèrement, les pierres s’élevèrent, portées par les émanations diaphanes. Puis il explosa, et on ne vit au-dessus d’eux qu’une trainée grise, seul témoin de son passage. Se mêlant rapidement aux nuages et autres gaz, elle se perdit dans la masse. Mais une chose était sûre : elle pointait vers le champ de bataille.
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