Après leur fuite pour le moins rocambolesque, James et Mochi faisaient route ensemble vers une île qui leur était encore inconnue, Las Camp. Les stigmates du précèdent combat contre le redoutable Scar étaient encore bien présentes, pourtant ils n’avaient pas tout perdu dans l’affaire. En effet, une petite fortune en diamants appartenant à leur précédent adversaire était maintenant en leur possession. Un seul avait amplement suffi pour payer la traversée et pouvoir jouir de la cave personnelle du capitaine. Ce dernier, quoique rustre au premier abord, se révélait en fin de compte être un homme tout à fait agréable à côtoyer, ne manquant jamais une occasion de pouvoir raconter des histoires, qu’il jurait véridiques. Qu’importe si cela était la vérité ou le fruit de son imagination, elles étaient si bien contées, que son auditoire était porté du début à la fin sans se poser la question de la véracité des propos. Autre qualité fort appréciable chez ce personnage, il ne venait en aucun cas mettre son nez dans vos affaires, pirate ou révolutionnaire, ce n’était en rien son problème, du moment que vous passiez à la caisse. Ils étaient aussi parvenus au fil des discussions à en apprendre plus sur leur future destination, Las Camp. L’officier semblait en savoir long sur cette île, qu’il fréquentait d’après ses dires depuis de nombreuses années, il s’agissait selon lui d’une des îles les plus mal famées des Blues. « Seule, règne la loi du plus fort ». Elle attirait ce qui se faisait de pire à travers les Blues, hors-la-loi, voyous, pirates, révolutionnaires. La marine avait décidé de frapper un grand coup dans la fourmilière, envoyant la redoutable commandante Sissy, qui instaura la loi martiale. Ce traitement de cheval, avait eu certes, raison du Lotus Pourpre, qui était jadis le gang le plus puissant en ces lieux, mais à quel prix ? Les civils n’avaient pas été épargnés par la marine, et même si aujourd’hui cette mesure d’exception appartenait au passé, la plaie était encore vive.
Cette traversée fut aussi l’occasion pour le jeune Blackburn d’en apprendre davantage sur son compagnon de route, et surtout de pouvoir profiter de ses talents dans le domaine médical. Les nombreuses semaines de voyage n’étaient pas de trop pour le remettre d’aplomb, cette enflure de capitaine rockeur l’avait bien plus amoché qu’il ne le pensait. Son équipement avait lui aussi souffert, à voir l’état de sa pauvre lame, elle était à deux doigts de se briser, mais cela ne semblait en rien inquiéter le jeune homme. Grâce à cette bourse de diamants, il allait pouvoir investir, et pourquoi pas, obtenir l’un des si convoités Meitous ?
La veille de leur arrivée, le capitaine, après avoir bien ripaillé s’autorisa une petite entorse à son code de conduite, qui ne manqua pas d’intriguer le jeune James. Le marin qui n’avait jusqu’ici posé aucune question à propos des intentions de ses convives semblait d’un coup porter un vif intérêt à l’égard des pierres précieuses et notamment leurs devenirs.
« Je suppose que vous souhaitez échanger vos diamants contre de l’argent ?... J’ai un contact à Las Camp, spécialisé dans ce domaine, il est réglo et bien évidemment discret... Tenez. »
L’homme glissa un morceau de papier sur lequel il avait griffonné un nom, « Alfredo Ponzi, Last End ».
James glissa dans sa poche le papier sans poser aucune question, après tout, que pouvait-il faire de ces pierres ? Tôt ou tard quelqu’un n’hésiterait pas à lui trancher la gorge pour s’emparer de son butin. D’ailleurs cette nuit-là, il eut le plus grand mal à trouver le sommeil, il était difficile de savoir si le capitaine souhaitait simplement filer un coup de main ou son soudain intérêt cacher des desseins bien plus sombres.
Le navire accosta au petit matin, après une salutation de rigueur, les deux pirates posèrent enfin le pied à terre, après des semaines de navigation. Difficile dans un premier temps de se faire une idée de l’endroit, un épais brouillard empêchait de voir à plus de cinq mètres devant soi. L’atmosphère était lugubre, des ombres sortaient de nulle part, en grande partie des Dockers qui s’affairaient à leur tâche. James ne se sentait pas en sécurité en ces lieux, la réputation de cette île n’en faisait pas une destination touristique de premier choix. Sans autre repère que son bout de papier en poche, il devait entrer dans la gueule du loup pour refourguer une bourse remplie de diamants, une véritable folie.
Mais où chercher un type pareil ? Demander sa route à un passant ici, reviendrait à se tirer une balle dans le pied. « Bonjour, connaissez-vous le receleur de diamants Ponzi ? » James se retourna vers Mochi pour demander l’avis de ce dernier :
« Bon, qu’est-ce que tu en penses ? Cette histoire de receleur ne me plait pas des masses, mais as-tu une autre idée ? »
Cette traversée fut aussi l’occasion pour le jeune Blackburn d’en apprendre davantage sur son compagnon de route, et surtout de pouvoir profiter de ses talents dans le domaine médical. Les nombreuses semaines de voyage n’étaient pas de trop pour le remettre d’aplomb, cette enflure de capitaine rockeur l’avait bien plus amoché qu’il ne le pensait. Son équipement avait lui aussi souffert, à voir l’état de sa pauvre lame, elle était à deux doigts de se briser, mais cela ne semblait en rien inquiéter le jeune homme. Grâce à cette bourse de diamants, il allait pouvoir investir, et pourquoi pas, obtenir l’un des si convoités Meitous ?
La veille de leur arrivée, le capitaine, après avoir bien ripaillé s’autorisa une petite entorse à son code de conduite, qui ne manqua pas d’intriguer le jeune James. Le marin qui n’avait jusqu’ici posé aucune question à propos des intentions de ses convives semblait d’un coup porter un vif intérêt à l’égard des pierres précieuses et notamment leurs devenirs.
« Je suppose que vous souhaitez échanger vos diamants contre de l’argent ?... J’ai un contact à Las Camp, spécialisé dans ce domaine, il est réglo et bien évidemment discret... Tenez. »
L’homme glissa un morceau de papier sur lequel il avait griffonné un nom, « Alfredo Ponzi, Last End ».
James glissa dans sa poche le papier sans poser aucune question, après tout, que pouvait-il faire de ces pierres ? Tôt ou tard quelqu’un n’hésiterait pas à lui trancher la gorge pour s’emparer de son butin. D’ailleurs cette nuit-là, il eut le plus grand mal à trouver le sommeil, il était difficile de savoir si le capitaine souhaitait simplement filer un coup de main ou son soudain intérêt cacher des desseins bien plus sombres.
Le navire accosta au petit matin, après une salutation de rigueur, les deux pirates posèrent enfin le pied à terre, après des semaines de navigation. Difficile dans un premier temps de se faire une idée de l’endroit, un épais brouillard empêchait de voir à plus de cinq mètres devant soi. L’atmosphère était lugubre, des ombres sortaient de nulle part, en grande partie des Dockers qui s’affairaient à leur tâche. James ne se sentait pas en sécurité en ces lieux, la réputation de cette île n’en faisait pas une destination touristique de premier choix. Sans autre repère que son bout de papier en poche, il devait entrer dans la gueule du loup pour refourguer une bourse remplie de diamants, une véritable folie.
Mais où chercher un type pareil ? Demander sa route à un passant ici, reviendrait à se tirer une balle dans le pied. « Bonjour, connaissez-vous le receleur de diamants Ponzi ? » James se retourna vers Mochi pour demander l’avis de ce dernier :
« Bon, qu’est-ce que tu en penses ? Cette histoire de receleur ne me plait pas des masses, mais as-tu une autre idée ? »
Dernière édition par James W. Blackburn le Sam 7 Jan 2017 - 15:01, édité 2 fois