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Rhaa les hommes !

Voilà quelques jours que j’avais posé les pieds sur Shimotsuki ... Une charmante petite île pittoresque s’il en est, mais moi qui pensais me récupérer un peu avant de reprendre la mer, eh bien c’était peine perdue ...

C’est à la fois dommage, et tellement touchant ! Ce que je veux dire, c’est que l’endroit est vraiment reposant, les paysages vallonnés, boisés et verdoyants sont magnifiques, les volcans depuis longtemps éteints aspirent au calme et à la méditation, les gens sont très accueillants et chaleureux ... mais vous devez mettre la main à la pâte pour le bien de l’île. C’est une belle et bonne chose, mais j’aurais volontiers préféré me reposer. Bien sûr, j’aurais pu me comporter en parfaite touriste et me contenter de consommer, mais je n’avais pas le sou. Et le comble dans tout cela, c’est que j’avais dû aider un marchand pour me payer la traversée jusqu’ici ...

Enfin bref, rien de bien méchant au final, j’avais demandé à un aubergiste du village de Kawai si je pouvais lui louer une chambre contre des petits travaux. Il avait accepté contre mon aide pour le service.

Le travail s’était avéré plus agréable que ce que j’imaginais, en dehors des coups de feu du midi et du soir. En parlant de coup de feu, j’avais dû laisser mon pistolet à bord du navire du marchand qui m’avait amené jusqu’ici. Tradition locale paraissait-il.

Au deuxième jour de ma présence dans ce petit village, je regardais le soleil se lever sur les champs labourés depuis peu et irrigués, en contre-bas. Peu de monde était éveillé, la brise était fraîche et agréable. Il n’y avait que quelques personnes déjà présentes dans l’auberge, rien que le tenancier ne puisse pas gérer. Alors que je profitais de ce moment de répit, j’entendis une conversion qui attira mon attention.

- Oh, bien le bonjour, cher Monsieur de Gurin. Soyez à nouveau le bienvenu dans notre humble village ! Que nous vaut l’honneur de votre retour ?
- Bonjour Maître. Eh bien comme d’habitude, je viens m’enquérir de la quiétude de votre maison ...
- Sage décision ! La sérénité est une trésor pour l’homme, il ne faut pas la négliger.
- En effet, vous avez tout à fait raison.


Je tournai la tête et aperçus deux hommes en pleine discussion. L’un semblait âgé et était vêtu d’un costume traditionnel, l’autre des vêtements plus ordinaires, la tignasse chatain au vent, une énorme épée dans le dos ainsi qu’un long katana vert au niveau des reins. Il avait quelque chose qui m’attirait ... Une aura mystique indescriptible mais qui m’avait instantanément charmé. Un petit quelque chose qui m’avait fait m’oublier mais l’aubergiste me rappela instanément à l’ordre.

- Hé, gamine, réveille toi ! Les clients arrivent !
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Sauf que lesdits clients n’étaient autres que trois loustics très peu recommandables. Un gros lard d’un mètre quatre-vingt-dix, un maigrichon de deux mètres vingt et un p’tit barbu d’à peine un mètre cinquante. De petits forbans de bas-étages somme toute. Sales et puants. Avec les sourires gras et cons qui allaient avec. Le plus petit de taille semblait être le chef du groupuscule, puisqu’il marchait devant avec l’assurance d’un leadeur. Ses yeux brillèrent lorsqu’ils atterrirent sur le corps de la bronzée qui s’approchait de sa meute. Une vraie bombe, qu’il s’était dit intérieurement. Si bien que sans gêne, il lui claqua fermement une miche lorsqu’elle fut à portée de main. Le tout avec un sourire dégueulasse.

- « Tu m’plais bien toi ! T’voudrais pas nous tenir compagnie ? »

- « Bien sûr que cette garce le veut ! » Intervint le plus gros qui se mit à ricaner bêtement.

- « Allez, on la prend avec nous ! » Conclut le troisième.

Ce dernier prit place à une table à proximité, avant de tirer violemment la jeune serveuse à lui sans qu’elle ne puisse faire grand-chose. Il l’installa alors sur l’une de ses cuisses et lui assena à son tour une seconde claque sur le cul, histoire de faire son macho. Les deux autres posèrent également leur cul à la même table et le plus gros se mit à gueuler sur le tenancier pour qu’il leur ramène lui-même des bouteilles de saké. Autant dire qu’ils posaient leurs couilles sur la table, sans se soucier du monde autour d’eux. D’ailleurs, parlons-en, des autres clients. Ces gens pour la plupart flippaient. Tout le monde n’était pas combattant sur Shimotsuki. Ça plus le simple fait que la clientèle avait reconnus ces trois-là :

Des pirates qui avaient chacun dix millions de berrys sur la tête.

Même sur une île comme Shimotsuki, ça avait son petit effet auprès de simples civils.

Sauf que l’un d’eux…

- « Veuillez lâcher cette jeune femme sur le champ… »

Sauf que l’un d’eux n’avait pas peur. Loin de là même. Tel un preux chevalier, Bercilak s’était levé et s’était même rapproché de la table des cons qui tripotaient grassement la pauvre femme à la peau mate qui devait se demander comme tout ceci était arrivé. Les trois gusses regardèrent un instant le type qui leur faisait face, avant d’éclater de rire. Le plus gros se leva alors et se mit à craquer ses doigts avec un sourire moqueur. Mais sans qu’il ne comprenne comment, il fut instantanément mis au tapis et ce sans effusions de sang. Ce tour de force assez rapide effara les deux autres et poussa même le maigrelet à sortir une dague de sa poche pour la foutre sous le cou de celle qu’il avait fait asseoir de force sur lui :

- « Si tu bouges encore, j’égorge cette putain !!!! »

Pour ponctuer le tout, le plus petit sortit un flingue qu’il pointa également vers le rônin vert qui s’immobilisa. S’il avait rapidement eu le plus gros d’entre eux qui était toujours étalé à terre, il sentait que ces deux salauds encore sur pieds étaient d’un tout autre niveau. Sans compter qu’ils détenaient une otage. La moindre erreur se paierait cash. D’un seul coup alors, la tension devint palpable. Les autres clients voulurent fuir, mais ils avaient trop peur. Le tenancier ne savait que faire non plus. S’il craignait pour la vie de sa serveuse, il flippait encore plus pour l’état de son local. Le maigrelet se mit alors à sourire une nouvelle fois. La victoire allait leur revenir. Sauf que là encore…

- « YO CHEF ! ÇA FAISAIT LONGTEMPS !!! »

- « HEIN ? F-FENYANG ?! »

- « Hu… ? Qu’est-ce qui se passe ici ? »


Le temps se figea comme par magie. Alors que j’étais rentré à l’improviste dans la taverne en gueulant ma joie de revoir celui chez qui je venais boire régulièrement depuis que je n’étais qu’un simple officier, j’avais fini par m’immobiliser devant cette scène assez bizarre. Mais néanmoins compréhensible. J’eus finalement un soupir avant de hausser mes épaules : « Quoi ? Encore une bagarre ici ? Chef, t’as un mauvais karma ! Hahaha ! » Et comme si de rien était, je m’étais à rigoler en redressant mon manteau de vice-amiral sur mes épaules. Les pirates ne flippaient plus. Ils étaient tous carrément tombés dans les pommes en entendant mon nom et en me voyant. Même le fameux de Gurin eut un temps de latence où il m’observa sans bouger le moindre muscle. Un vice-amiral, c’est pas n’importe quoi, hé !

- « C’est toi qui porte la poisse, imbécile ! »

- « Heiiiiin ? Sois pas comme ça, le vioque ! J’ai encore rien fait moi ! Allez, donne-moi du saké ! »

- « Ta promotion ne t’a pas changé on dirait… Hmph ! Hé, KEITH !!! Viens servir le saké au vice-amiral ! »

- « Héééé ! C’est qu’elle est jolie ta nouvelle serveuse, chef ! Tu m’la présentes ? »

- « T’AVISES PAS DE LA TOUCHER, SALE GAMIN ! »

- « Pourquooooiiiiiii… ? »


Et comme un gosse, je me mis à faire la moue, juste pour m’amuser et le taquiner, tout en ayant pris place à une table. Celle à côté du rônin vert.
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Je l’avais bien dit que ce séjour n’était pas de tout repos ! Et cette journée allait être bien longue ...

D’abord ces grossiers petits personnages ! Ces crapules de bas-étage qui jouaient aux petits pirates ! Je n’avais pas du tout apprécié la façon qu’ils avaient de me traiter ! Même si j’avais pu me défendre convenablement, je ne l’aurais fait, déjà parce qu’ils étaient en position de force, mais surtout, je ne voulais pas créer du tort et me voir chasser de l’île ... ce qui fut le cas de ces vauriens, puisqu’aussitôt l’aubergiste aboya à une petite escouade de marins de s’emparer d’eux du fait qu’ils avaient enfreint une des règles de l’île.

Tout était allé très vite, il y avait eu l’intervention de cet homme mystérieux aussi ... Celui là même qui avait piqué ma curiosité un instant avant. Maintenant, il était assis à côté d’un Vice-Amiral. Un Vice-Amiral ! Le Vice-Amiral Fenyang ! J’en perdais complètement mes moyens, mes mains se mirent à trembler et je ne fus plus douée de paroles sur le moment. Etait-ce à cause du fait qu’intérieurement je me considérais déjà comme une criminelle ou bien à cause de son grade et de mon insignifiance ? Il fallait bien avouer que je n’avais presque jamais quitté mon île natale et que le monde s’ouvrait enfin à moi depuis très récemment. Dans tous les cas, je ne saurais le dire, mais il m’avait sauvé la vie.

Quand l’aubergiste m’ordonna de lui servir le saké, j’étais encore totalement perdue. Je n’avais même pas calculé la réaction du haut-gradé et il me fallut quelques secondes avant de comprendre le sens de ses mots. Je fermai les yeux, fis le vide dans mon esprit, soufflai un coup et ...

- B-Bien sûr !

Je m’inclinai rapidement devant lui sans même le regarder, préférant jeter un oeil à cet homme qui ne manquait de d'attiser ma curiosité pour éviter de me dégonfler. Et puis l’idée qu’il fallait lui aussi le servir me revint en tête alors qu’il posait ses deux énormes lames contre le mur derrière lui. Alors que j’allais lui adresser la parole, je le regardais faire. D’abord sa claymore ...

- Bonjour monsieur, désirez-vous quelque chose à b...

... puis son long nodachi vert enrubanné de jaune ... Cette poignée !

- C’est la Mort d’Hélios ?

Il avait tellement réveillé en sursaut l’amatrice d’art qui sommeillait en moi que je n’avais pas pu m’empêcher de lui demander ! Les mots étaient sortis tout seul, spontanément !

- Keith ! me gronda l’aubergiste.
- Pardon !

L’homme jeta discrètement un regard en biais au Vice-Amiral, comme pour s’assurer qu’il n’avait pas entendu ce qui venait d’être dit, avant de me répondre, radieux :

- Un jus de fruit s’il vous plait !
- Keith ! On ne fait pas attendre un Vice-Amiral !
me reprit à nouveau l’aubergiste.

Je tressaillis de peur dans un petit bond.

- V-Veu-Veuillez m’excuser ! m’écrasai-je dans une autre petite courbette.

Il me rendit mes excuses par un large sourire, puis il s’adressa à mon patron du moment.

- Relaaaax ! Y’a pas le feu au lac !

Ne voulant pas causer plus de dégâts que cela, je partis me perdre derrière le vieux comptoir de boire, en slalomant entre les chaises et les tables, essayant de me faire la plus petite possible.
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- « T’as peur que je t’arrache ton meitou ? »

- « Pardon ? »


Le rônin vert se retourna vers moi et mima la surprise, ce qui m’arracha un sourire moqueur. Je n’avais pas eu besoin d’entendre la jeune femme pour reconnaitre le meitou, étant donné que j’étais un bretteur aguerri et tout simplement reconnu comme l’un des meilleurs. Ceci étant dit, les observateurs avaient tendance à me dénigrer parce que j’étais l’un des rares escrimeurs qui n’avait pas d’école. J’avais forgé mon art à force d’entrainements avec mon père, de combats en tous genres et diverses autres expériences. Un autodidacte dans un sens qui dérangeait beaucoup…

- « J’ai pas besoin qu’une gamine en parle pour le reconnaitre, hein. Et j’vais pas te le piquer ton bien, je suis un mec réglo. »

- « Je n’ai pas peur de vous. »

- « Oh ? Vraiment ? Et si je te défiais en combat singulier ? »

- « PAS DANS MON AUBERGE, ABRUTI D’AMIRAL ! »


Mais le rônin ne l’entendit pas de cette oreille. Comme subjugué par mes mots, il s’était levé sans rien dire et il s’était mis en garde. Dans son regard, scintillait une lueur que seul un autre bretteur pouvait comprendre. C’était un mélange d’honneur, de curiosité, de dépassement de soi. Un amalgame pur d’artiste martial. J’eus un sourire avant de me lever, malgré les engueulades du tavernier qui virait au vert. Il voyait déjà son coin ruiné par nos attaques. Les quelques clients qui étaient encore là s’éloignèrent de la scène sans pour autant décamper complètement du coin.
Il faut dire qu’un vice-amiral qui se bat, c’est pas un spectacle courant !

- « Vous ne dégainez pas ? »

- « Pas besoin. On va finir ça en moins d’une minute. »


Ma prétention et mon sourire froissèrent pour une fois le preux chevalier qui se rua vers moi avec plus ou moins de colère. Mais après un soru et quelques gestes des mains, je le désarmai et l’assommai presque avec le plat de son propre meitou. L’homme dans toute sa classe se retrouva face contre terre. L’humiliation pour ainsi dire, n’était pas loin. Le chef souffla alors et croisa ses bras en me toisant du regard. Je lui tirai la langue avant d’aller me rassoir, tout en ayant posé le meitou à côté de son propriétaire. C’était une belle lame. Mais une lame qui frisait la malédiction. Un peu comme les Kitetsu.

- « Tu risquerais de perdre ton meitou. Prends en soin. C’est un trésor pour nous autres bretteurs. »

C’est à ce moment-là que l’autre serveuse débarqua et qu’elle s’approcha de moi pour me servir. Avait-elle vu le combat ? Va savoir. Mais du coup, sans même prendre en compte ses états d’âmes, je passai une paluche sur ses formes (Son cul) dès qu’elle fut près de moi avec un sourire tellement débile qu’on aurait pas dit que j’étais un vice-amiral. « T’es bien foutue toi ! Pourquoi tu me tiendrais pas compagnie ? » Là-dessus, je lui pelotai grassement une miche tout en continuant de la reluquer sous toutes ses coutures. Sauf que voilà, ses pensées étaient trop fortes. Et mon mantra un peu trop développé.

- « Ooooh ? T’en pince pour ce type avec le meitou ? Tu devrais mieux le cacher hé ! » Que lui avais-je chuchoté pour que personne d’autre ne puisse l’entendre.

« Tu demandes comment j’ai fait pour savoir hein ? Mais j’te le dirais pas ! » Une personne normale aurait arrêté de jouer avec son cul, mais c’était pas du tout mon cas. J’avais beau être grand, beau, riche et fort que j’avais mangé d’innombrables râteaux comme tout le monde. Ça m’avait pas tué, ceci dit. Sans compter que y’avait pas moyen que je passe à côté d’un gros boule pareil. Même si malheureusement, elle devait aller lui servir un jus de fruit. Drôle de demande d’ailleurs. Un putain d’jus de fruit… De quoi m’obliger à arrêter de la toucher allègrement comme un véritable connard.

- « Allez ! Va le servir. P’être que tu pourras le réconforter vu ce que je lui ai infligé, tiens. »

Modestie ? Non, pas cette fois.

En plus, j’avais envie de m’amuser, de titiller, de chercher la p’tite bête.

En attendant, j’ouvris ma bouteille, avant d’avaler mon breuvage cul sec.
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Cette matinée me paraissait aussi longue qu’elle était intense ! Je ressentais le chaud et le froid en un instant, la vapeur se renversait à chaque seconde et à force, ce furent toutes les vannes qui m’explosèrent au visage, rougissant mes joues et me donnant des sueurs froides !

Quand le Vice-Amiral provoqua ce mystérieux De Gurin, je ne savais plus si je devais intervenir ou pas ! Essayer d’arrêter le combat au risque de me prendre un violent coup, ou laisser faire en espérant qu’il n’y ait ni blessé, ni mort ? N’écoutant que ma lâcheté d’ancienne fille de notables qui me collait à la peau, je préférai laisser faire les deux tout en me concentrant sur ma tâche en feignant les avoir entendus.
Cependant, et tant mieux pour moi, il n’y eut pas de dommage. Que ce soit pour eux, ou pour la taverne. Et le bretteur à la crinière semblait soulagé. Pas que le combat se solde par sa mort, mais je n’aurais su dire de quoi.

Et puis le Vice-Amiral se mit à ... à me peloter ! Je piquai un fard non pas de plaisir, mais de colère ! Devais-je le gifler ? Non ! Sûrement pas ! Je m’estimai heureuse, quelque part, de tomber sur un haut gradé de son genre. Pas un Imperator prêt à tuer à la moindre contrariété. Alors je me laissai faire, bien que cela ne m’enchantait pas.
Mais le pire allait arriver ...
Je n’eus guère le temps de donner à mes joues leur teinte habituelle qu’il perça à jour mon intérêt pour ce De Gurin. Bien que ce n’était pas de l’amour. Du moins, ça ne l’était pas à ce moment là. Mais le personnage m’intriguait, c’était certain.

Heureusement, j’eus également le droit à la délivrance, un petit instant de normalité où je devais me contenter de remplir mon rôle de serveuse pour me payer ma chambre. Ordre de Fenyang. Enfin, si l’on pouvait appeler ça un ordre ... Pour autant, je ne le discutai pas et me remis à travailler sans demander mon reste.
Mais voilà que déambulant entre le comptoir et leur table, un plateau en main, ce cher Monsieur De Gurin m’adressait un petit sourire coquin mal placé en me chuchotant :

- Oh oui, venez me réconforter !

Ni une ni deux, trop de pression, trop de chaud-froid, la vanne céda, je posai brusquement le verre sur la table, la gifle partit aussitôt et claqua sèchement. Tellement que j’avais imposé sans vraiment le vouloir un long silence gêné avant que le patron de l’auberge ne hausse la voix.

- Bordel de merde, KEITH !

L’effroi vient me saisir dans un sursaut aussi rapidement que la confusion avait cédé à la colère après la gifle monumentale. D’ailleurs, le visage de l’étrange sabreur partit en confiture et celui me balbutia amèrement un petit :

- C’était un trait d’humour ...

Le patron se confondit en excuse, lui cafouillant que le verre de jus de fruit serait aux frais de la maison. Quand De Gurin releva la tête, la joue rougie de douleur, il affichait un large sourire complice.

- Hahaha ! Voilà qui vous remet d’aplomb ! Ce n’est rien, cela peut parfois faire du bien de se faire rappeler par la réalité !

Et comme à chaque honte depuis ces dernières minutes, je partis me réfugier derrière le vieux comptoir. L’aubergiste en profita pour me passer un savon, ses grosses moustaches grises tressaillant à chaque mot. Derrière ses dents, il me tonna un :

- Tu sais qui est ce que tu viens de baffer ?! Le fils d’une célèbre maison pharmaceutique !!

Soudain, la honte se délaya dans ma curiosité renaissante. Après avoir davantage caché son sabre d’un revers de la main, ce De Gurin afficha un rictus désinvolte au Vice-Amiral.

- Vous savez que la serveuse m’a plus impressionné que vous ?

Encore une fois, je ne savais plus où me mettre ...
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- « Et il dit vrai en plus… Tu m’as impressionné aussi ! »

J’étais tout juste en face de la jeune femme qui s’était réfugiée derrière le comptoir, sourire aux lèvres grâce à un soru que j’avais effectué à la vitesse de la lumière. Par la même occasion, j’avais foutu un vent au rônin vert qui s’était étonné de ne plus me voir à ma place lorsqu’il m’avait adressé parole. La surprise se lisait aussi sur le visage de la jeune bronzée et de l’aubergiste qui avait fait un bond en arrière et qui avait failli tomber sur ses fesses. Pauvre vioque. Il faut croire qu’il n’était plus habitué aux sensations fortes. J’eus un rire, complètement amusé, puis je me plaquai contre la jeune femme.

- « Tu me plais, gamine. »

Et sans me gêner une seconde, je posai mes lèvres contre les siennes avant de lui rouler une pelle. Là, comme ça, sans gêne comme si de rien était, aux yeux de tous. Le vieux tenancier finit par soupirer et par remuer sa tête de gauche à droite. Toutes ses jolies serveuses y étaient passées avec moi. L’assistance était médusée. Un peu frustrée aussi. Il faut dire qu’il n’y avait que des mâles dans le coin et qu’ils avaient tous louché sur la jeune femme à un moment ou à un autre. Quelque part donc, je leur grillais la politesse. D’ailleurs, le plus frustrée était de Gurin qui avait fini par nous voir…

- « Mais qu’est-ce que vous lui faites ?! »

Sa question venait de marquer un soupçon de jalousie, si bien que je coupai court au long baiser que j’avais volé à la serveuse. Je lui adressai un regard malicieux avant de tirer la brune à ma suite pour qu’on s’extirpe du comptoir. Histoire qu’on soit complètement devant, à la vue de tous. « En gros, t’envies le fait que je la pelote comme je veux sans risquer grand-chose hein ? » Là-dessus, je bloquai une nouvelle fois la gamine contre mon torse avant de m’amuser avec son cul. Je le claquais, le pelotais, le retournais dans tous les sens de sorte à le faire gigoter, ce qui eut pour effet d’émouvoir toute la gente masculine !

- « Vous n’avez pas honte ?! Et ça se dit vice-amiral ?! Lâchez là tout de suite ! »

- « Naaaaaaan ! J’veux pas ! D’ailleurs, j’me casse avec elle ! Et puis si t’es si contrarié que ça, t’as qu’à venir la délivrer ! Je serai au dojo Zoro ! Bwahahahaha ! »


Sur ces mots, j’avais foutu la pauvre gosse sur l’une de mes épaules, façon sac à patates, avant de disparaitre comme par magie. Non sans avoir chopé ma bouteille de saké et posé une grosse liasse de billets sur le comptoir. Le vioque eut un soupir et continua d’astiquer ses verres comme si de rien était, tandis que les autres personnes n’en revenaient toujours pas. Ils étaient aussi sur leur faim. Il faut dire que Keith faisait assez d’effets sans même le vouloir ou s’en rendre compte. Seul le preux chevalier avait l’air en colère. Son sage interlocuteur voulut le calmer, mais rien à faire !

Il défierait ce satané vice-amiral et délivrerait sa belle !


***


- « Tu m’en veux hein ? Tu peux gueuler, chialer ou me claquer si tu veux ! Par contre, les coups aux couilles, c’est mort ! »

Après quelques minutes seulement, j’étais arrivé au bout de l’île dans un dojo désert, là même où le célèbre Zoro s’était entrainé, d’où le nom. J’avais calé la jeune femme contre un mur et j’étais devant elle, sourire fin aux lèvres comme d’habitude quoi. Si j’avais une main sur le mur, au dessus de sa tête, l’autre avait enfin délaissé son cul pour caresser l’une de ses joues. A ses yeux, je devais être l’être le plus odieux au monde. Une espèce de gros dégueulasse sur pattes. Et ça, ça m’amusait ! J’étais pervers hein, ça je ne le niais jamais. Mais est-ce que ce défaut gommait toutes mes bonnes actions ?

Non. Pas aux yeux de la majorité des personnes qui me connaissaient en tout cas.

Du coup, qu’une ou deux personnes me détestent parce que je faisais sciemment le con, c’était marrant.

Elle n’échapperait sans doute pas à la règle. Les humains étaient tous comme ça.

- « Alors, madame l’amoureuse ! C’est quoi ton p’tit nom ? Tu viens d’Alabasta ? Ta peau me fait penser aux miens… Ton gros popotin aussi, tiens ! »

Je ne perdais jamais le nord. Jamais.
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Trop ! C’en était trop ! La fille de noble que j’étais se réveilla furibonde. Il fallait clarifier les choses maintenant. Alors je m’approchai de l’oreille de ce fameux Vice-Amiral et y glissa ces quelques mots :

- Vice-Amiral ... Permettez-moi ces prochaines familiarités : je t’aurais bien éclater les noyaux d’un coup de pied si tu n’avais pas ce grade. Je ne te gifflerai pas non plus parce que je n’y arrive pas malgré ton accord et parce que, malgré tout, tu as la délicatesse de ne pas me prendre pour une vulgaire prostituée.

J’enlevai ma tête de sa main, passai sous son bras et fis mine de m’épouster machinalement en me décalant de quelques pas pressés. Ce geste servait davantage a évacué le stress de la situation et l’impertinence de ma colère.

- Ahem, veuillez m’excuser, sincèrement, mais les femmes ne sont pas des marchandises.

Il tenta d’ouvrir la bouche, amusé, mais je repris aussitôt :

- Et ce n’est pas lui que j’aime, c’est son sabre et l’espèce d’aura de mystère qui l’entoure. Sinon, je m’appelle Keith Nekhbet et je viens d’El Jezada, dans le Nouveau Monde.

Fenyang restait coi, bien qu’encore amusé, ou charmé. Ce fut à ce moment que je le compris enfin. Pour lui, la séduction était un jeu. Alors nous allions jouer ! Je lui tendis la main pour un qu’il me fasse un baise-main. A mon tour d’afficher ton petit rictus, Vice-Amiral. Mais le mien, malgré le fait qu’il était complice, il était surtout très défiant. Je venais de remporter le pli, je l’incitais à jouer une nouvelle manche. Je le savais très joueur.

- Enchantée.

Je supposais qu’il aimait ça, les filles qui lui tenaient tête et entraient dans son jeu ! Cela tombait bien, la Keith qui était sûre d’elle, la Keith altière et princière, venait de tomber le masque. Bon, j’aimais jouer avec le feu quand celui-ci se montrait crépitant d’ardeur, mais surtout en position de force. Et là, j’étais seule. Pour la première fois de ma vie, il me fallait assurer.

Et puis ce De Gurin arriva en courant comme un prince trop charmant, armes à la main.

- Allons Vice-Amiral ! Vous avez perdu la tête ! Ne jouez pas aux hommes sans vertu dans un tel lieu sacré !

Il était vrai que j’avais oublié où nous nous tenions. En normal, j’aurais été émerveillée mais là ... Cas de force majeur, je m’étais prise au jeu !

- Ecoutez ... euh ... Monsieur ...
- Bercilak, mademoiselle ! Bercilak de G...
- Ouais ouais. Ecoutez Bercilak, arrêtez de vous ridiculiser en jouant les gentils toutous ! J’ai encore de l’intérêt en vous ! Vous m’intriguez encore alors ne ruinez pas tout et laissez nous ! S’il vous plaît ! Partez, et laissez-moi vous retrouver, mystérieux comme la première fois que je vous ai vu ... il y a ... vingt minutes ... Enfin bref, je n’en ai pas fini avec vous, et j’aimerai que vous ne gâchiez pas ma curiosité !


Le pauvre ! En vraie garce, je l’avais moi même ridiculisé et après avoir affiché une tête d’ahuri, son visage repartit en déconfiture. Hahaha !
Moi, Keith Nekhbet, avais repoussé un homme qui voulait me défendre ! Intérieurement, je n’en revenais pas ! Peut-être que c’était à cause de ce Vice-Amiral que je commençais à apprécier ...
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- « Alors toi, tu cachais bien ton jeu ! »

Et là, je me mis à ricaner. Carrément. Voir le teint livide et la gueule étonné du gars me faisait plus marrer qu’autre chose. Sérieux… Elle venait de nous faire quoi là ? Enfin… De lui faire quoi, parce que moi, j’étais pas vraiment concerné. Le fameux chevalier vert avait l’air fin. Le pauvre ne savait pas quoi dire. Répliquer ? Se foutre en rogne ? Chialer ? Non… Il savait pas. Et je le sentais. Rien qu’en le regardant, mais aussi à cause de mon mantra. Dans sa tête, c’était tout bonnement un gros bordel et pas qu’un peu. L’espace d’une seconde, j’eus même pitié de lui. Je m’étais pris des râteaux disons « momentanés », mais pas de la sorte. Keith venait de faire sa grosse pute et pas qu’un peu.
Une pute qui m’avait bien intéressé, tiens.

Le gars se retourna et s’en alla dignement, en silence. Là, je lui tirai mon chapeau. Je pense pas que j’aurai été aussi patient avec elle. Après, je savais que tout ça, c’était à cause de moi. Je venais de titiller son côté plutôt biatch et voilà ce qui en résultait. C’était pas la première fois d’ailleurs. J’eus une once de culpabilité pendant… Cinq secondes, avant de poser mes yeux sur la native du nouveau monde. Voilà une information qui suscitait ma curiosité mais qui m’avait un poil déçu. Si seulement elle avait été une alabastienne, l’histoire aurait été on ne peut plus intéressante. Ceci dit, ce fait m’arrangeait aussi. Je pouvais la draguer et essayer de l’embobiner sans remords. Comme un enfoiré quoi. A voir…

- « Tu veux pas que je te considère comme une putain, mais t’aimes pas non plus les mecs galants ? Mais c’est quoi ça ? Et tu veux que je verse dans quoi ? Le juste milieu ? J’suis désolé. J’suis peut-être un enfoiré mais pas un hypocrite. Et j’vais clairement pas faire ce que tu veux. D’ailleurs, crois-moi que si je te voyais comme une marchandise, j’t’aurais proposé du fric. Quelques millions, c’est rien pour un gars de mon rang. »

Le prix ? Ce n’était plus elle. Clairement. D’ailleurs, plutôt que de lui faire un baisemain ou quoi que ce soit de con dans le genre -On n’était pas dans une soirée mondaine, bordel !-, je l’avais tiré vers moi, une énième fois avant de foutre mes paluches encore une fois sur son cul. Répétitif ? Lassant ? Pour elle. Pas pour moi. Peloter son gros derche sans aucune gêne, ça ne me gênait aucunement. Ni lui foutre d’autres claques dessus, histoire de le rougir pour lui signifier que… « J’suis pas "un gentil toutou", ni un gentleman d’ailleurs. Navré. » J’étais un mâle. Le mâle Alpha. Pour qui la séduction était un jeu. Un vrai jeu. Je perdais rien à la « maltraiter » un peu. Lui faire la cour en bonne et due forme ? C’est mort.

Princesse ou pas, elle avait le même tarif que toutes les autres.

- « Par contre, j’ai bien aimé que tu t’affirmes tout à l’heure. Et ton côté salope avec ton prince charmant. Ça, c’est amusant ! »

Que j’lui avais murmuré à l’oreille avant de lâcher sa croupe saillante pour reculer, sourire moqueur aux lèvres.

- « Puisque t’as pas l’air d’une vierge effarouchée, pourquoi tu mènerais pas la première offensive ? »

On était loin de la gamine dans le bar qui rougissait pour quedal, non ? Du coup, pourquoi ce serait pas elle qui me draguerait ? Ouais. Prizing, carrément. Ça pouvait être amusant ça ! Je pétais peut-être plus haut que mon cul, mais je n’avais rien à perdre. Rien du tout. Juste un boule à chauffer, mais des meufs toutes aussi bien foutues et bien gaulées qu’elle, il y en avait pas mal sur cette île malgré son caractère spécial du fait des dojos qui la parsemaient. « Et si tu réussis à me faire fondre, p’être que je pourrais être ce que tu désires, rien que pour tes beaux yeux. » Et pour ton gros cul. Peut-être. A voir. Vu qu’elle avait viré l’autre plouc pour se démerder toute seule comme une grande, autant y aller jusqu’au bout nan ?

Allez, gamine. Montre-moi c’que t’as dans le ventre !
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Ses mots ... Ses mots avaient résonné dans ma tête une vérité crue et touchante. Ils avaient réussi à troubler mon coeur et à le mettre à nu. Je me sentais comme un lac calme qu’un doigt vient en tapoter la surface et troubler en formant une onde. C’était ce petit rien qui m’avait grandement troublé. Ses mots étaient l’onde et j’en eus un frisson dans tout le corps. Parce que je savais qu’il disait vrai.

M’amuser à le séduire ? Je n’en avais plus envie. Alors je l’invitai à s’asseoir à côté de moi sur un vieux muret en pierre moussue par le temps, et ce fut avec la triste mine, tête baissée, que je lui avoua à la limite du chuchotement.

- Ecoute ... -on peut se tutoyer au moins ? Qu’est ce que je veux ? J’en sais rien. Mais je sais ce que je ne veux pas. Je ne veux qu’on me prenne pour une orange à me palper à sa guise, et je ne veux pas qu’on me prenne pour un morceau de sucre qui risque de fondre à chaque instant ... J’imagine que tu n’en as rien à faire mais ... je ne suis pas une mauvaise personne, je n’ai pas un mauvais fond, c’est juste que ... Tu sais, j’ai grandi dans la noblesse marchande. J’avais tout ce que je voulais ou presque. Mais tout ce que je voulais, c’était découvrir le monde. Mes parents s’y opposaient, je devais devenir comme eux, reprendre leur marché et le faire fleurir au moins autant qu’eux. Au final, dans ma situation, je n’aimais que le cadre.

Je remis la mèche qui était tombée devant mes yeux à sa place, c’est à dire derrière mon oreille droite.

- Pour assouvir cette soif, j’ai dû me prendre en main plus ou moins de force. J’en étais même forcée. Mais voilà, je passais d’une vie d'opulence à une vie de misère, et c’était rude. Alors j’ai appris à adopter la bonne attitude au bon moment, du moins je le croyais : se faire petite quand ça ne va pas, et jouer sur les apparences et flâner quand je suis en position de force. Je dois te paraître très lunatique, mais c’est comme ça que je m’en suis sortie. C’est ma carapace en somme.

Puis je me tus. Je regardai mes pieds en repensant à ce que je venais de dire et en pesant mes prochains mots.

- Ce De Gurin, je ne voulais pas lui faire de mal, je l’aime bien mais il allait gâcher tout l’intérêt que j’ai pour lui si je le laissais faire. Et la curiosité, c’est ma façon d’avancer.

C’était mon coeur qui parlait. Et je me fichais sur l’instant s’il le laissait présager que je m’intéressais aux Ponéglyphes malgré son rang. Parce que ce n’était pas à l’humeur du moment.
Je relevai la tête avec un sourire triste et le regardai droit dans les yeux.

- Tu dois me trouver naïve et mièvre, pas vrai ?

Maintenant, je fixai l’horizon vallonné et verdoyant qui cachait en partie la mer calme.

- Mais c’est comme ça que je suis et que j’ai survécu jusqu’ici. Je sais que je ne suis pas la plus forte ni la plus stable, mais j’y travaille. Quand je saurais me défendre seule alors peut être que je serai moins imprévisible et explosive, bien que tu es parvenu à lire en moi comme dans un livre ouvert ... Et c’est très déstabilisant !

J’inspirai un grand coup et claqua sa main sur la sienne, posée sur le haut du muret, à côté de sa cuisse.

- Ecoute, ne crois pas que ce soit une manière détournée de te séduire, mais tu es quelqu’un de bien finalement, et je n’ai pas envie de tout gâcher avec ce petit jeu ridicule. Je le pense sincèrement.

Au final, ça me brisait le coeur de savoir que nos chemins étaient tellement différents qu’ils en étaient contraires. Je savais qu’un jour nous devrions certainement nous rencontrer à nouveau, mais pour nous opposer cette fois-ci ... C’était peut être ça, le plus triste de l’histoire ...
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- « Chuuut… »

Et là-dessus, je l’avais prise dans mes bras histoire de la caler contre moi. Mon sourire n’était plus hautain ni moqueur. A sa manière, elle m’avait touché la gamine. Mais pour autant, elle me plaisait toujours. Et puis, c’était pas comme si j’avais grand-chose à foutre avec son caractère en tant que tel. Je ne prévoyais pas de faire ma vie avec elle, ce qui devait certainement être réciproque, tout comme je ne pensais pas durer sur cette île. J’avais déjà fini ce que j’avais à faire et je m’amusais juste un peu, le temps d’une journée. Le temps d’une journée parce que je devais repartir sur Grand Line…

Sauf que j’étais loin d’imaginer qu’on allait me contacter pour régler un problème sur Kanokuni. Mais ça, c’est une autre histoire…

- « Tu n’es ni une pute, ni une femme lunatique… Tu es un trésor. Que n’importe quel homme voudrait détenir… »

Là-dessus, je baissai ma tête pour poser mes lèvres sur son front, puis sur ses lèvres un peu après. Mes mains ne reposaient pas sur ses fesses, mais bel et bien sur ses hanches, comme si j’avais compris son besoin d’être « respectée » ; sans compter que je l’avais assez peloté comme ça pour la journée. Fallait pas non plus que j’abuse après qu’elle m’ait avoué tout ce qu’elle avait sur le cœur. J’aurai pu me lui rouler une pelle mais je me contentai d’un bisou. Elle pouvait s’estimer heureuse sur le coup. Par contre, si elle pensait que j’allais lâcher l’affaire, c’était raté. Pire qu’une sangsue quand je le voulais.

- « Pis, je te l’ai déjà dit au bar : Tu me plais. Je veux bien oublier ce jeu un peu con sur les bords, mais j’vais pas te lâcher la grappe. Pour cette journée, t’as qu’à oublier ton chevalier, ton patron et rester avec moi. Endure ma présence pendant un jour. Je me barre très tôt demain et tu me verras peut-être plus. »


J’eus un petit rire. Contrairement à ce qu’elle croyait, je n’avais pas l’ultime conviction qu’on allait se revoir un jour pour ma part. Je ne voyais surtout pas dans quelle circonstance. Je n’essayais plus vraiment de sonder son esprit à l’aide du haki de l’observation depuis qu’elle avait joué la carte de la sincérité avec moi vu qu’il n’y avait plus vraiment d’intérêts. « J’pense pas être non plus un mauvais parti non ? Pour ton boulot, pas de souci à se faire. Je connais bien ton patron… » Après quoi, je l’embrassai. Franchement. Encore, oui. J’avais pris gout à ses lèvres pulpeuses. Totalement de sa faute.

Elle avait qu’à pas être aussi bien foutue hein !

- « Par contre, je vais te punir pour t’être jouée de moi et pour avoir gâché mon plaisir ! »

Là-dessus, une grosse baffe chauffa l’une de ses fesses, avant que je ne la reprenne une nouvelle fois sur mon épaule. Elle ne voulait pas être palpée comme une orange ? Pourquoi pas ! Mais elle avait gâché mon plaisir en abandonnant le game. Et donc, punition. Une fessé aurait été étrange… Du coup, en regardant l’horizon, j’eus un sourire gras. Et en quelques soru, nous voilà au-dessus de la mer. Il y avait un air de déjà vu, mais peu m’importait puisque c’est sans hésiter que je la balançai à la flotte. Par la suite, j’allai me m’arrêter au bord de l’eau, poings sur les hanches et sourire moqueur aux lèvres.

En plus, les vêtements humides colleraient à sa peau, à ses formes…

J’imaginais même pas le spectacle !
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Ce qu’il était instable ce Vice-Amiral ! Aussi intenable qu’un gosse entouré de jouets ! Et son jouet, c’était moi ! Alors qu’il me réconfortait il y a un instant, voilà qu’à un autre il me parlait de punition et qu’il me lâchait au dessus de la mer !

Je n’eus qu’une fraction de seconde pour m’apercevoir que j’avais quitté ses bras et que je chutais ! J’ouvris ma bouche pour crier mais j’atteignais déjà la surface de l’eau que je fracassai dans des éclaboussures monstres ! J’avalai la tasse puis recrachai immédiatement l’eau gobée dans une quinte de toux involontaire qui me faisait évacuer toute la précieuse air que j’avais pu inhaler durant ma chute. Sans aucun repère, sans air, la panique commençait à me gagner. Il me fallut quelques secondes pour me reprendre avec pour seule motivation savoir que j’aggraverais ma situation si je ne le faisais pas de suite.
Une fois l’équilibre et l’orientation retrouvées, je gagnai la surface à l’aide de quelques brassées coulées. Puis la délivrance. J’ouvrais grand la bouche et inspira de l’air à plein poumon, haletant très fortement, très rapidement, en me maintenant à la surface à coups de petits mouvements des jambes et des bras.
Un balayage de l’horizon et un regard noir envers Fenyang plus tard, je prenais la direction de la côte en crawl. Intérieurement, je pestais et fulminais, l’insultant de tous les noms !

Une fois revenue sur la terre ferme à ses côtés et mon souffle repris, courbée et les mains sur les genoux, je le fusillai du regard.

- Mais qu’est ce qu’il ne va pas chez toi ? Hein ?

Et puis, je voyais me regarder avec ses yeux de pervers, il tentait de cacher un léger rictus obsédé et amusé.

- Ah, je vois ...

Prise de rage, je me mis à lui lancer des poignées de sable qui ne l’atteignaient même pas. Mais c’était tout ce qui m’était passé par la tête, et cela n’avait même pas d’effet ... Je ne savais même pas si cela vidait la frustration que je ressentais à son égard. Ou peut être faisais-je cela par habitude, espérant que ce sable grossier allait se transformer en celui d’El Jezada ... En tout cas, sur le moment, je ne me posais pas la question, bien trop occupée à chercher à mon tour une douce vengeance faute de mieux sur l’instant ... Les quelques badauds présents nous regardaient à moitié ahuris, à moitié stupéfaits que je m'en prenais à un Vice-Amiral qui les impressionnait rien que par son grade. D'autres encore se régalaient du spectacle que je leur offrais mais je n'en avais que faire. Ma cible de choix, ce n'était que lui. Personne d'autre.
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- « Caaaalmooos, hahahaha ! »

Après avoir évité quelques jets de sable, j’avais fini par apparaitre derrière elle pour la prendre et la serrer dans mes bras. Un gros câlin en somme. Elle était marrante à essayer de se débattre comme ça, mais elle finit par se calmer, consciente que sa rage ne changerait rien à l’affaire. J’étais bien plus puissant qu’elle, sans compter qu’elle se donnait en spectacle. Peut-être un peu trop d’ailleurs, vu comment ses vêtements collaient à sa peau et relevaient ses formes. J’avais même eu un sifflet d’admiration devant le tableau qu’elle m’avait offert quand elle était sortie de l’eau. On aurait presque dit une sirène. Définitivement magnifique et horriblement bien gaulée. C’en était même presque scandaleux !

De quoi faire baver les quelques passants du coin.

- « Promis, j’arrête de… »

Me foutre de ta gueule. Concrètement, c’était un peu ça. Je m’étais allègrement joué d’elle. Mais vu l’état dans lequel elle était, il était quasiment impossible de continuer comme ça. Elle allait prendre froid, d’autant plus que la brise était fraiche ; et vu sa peau comparable à la mienne, j’étais quasi-certain qu’elle était frileuse. Les habitants de son île ne devaient pas être très différents de la mienne. J’eus un sourire avant de caresser sa chevelure avec gentillesse. L’idée de la peloter maintenant que ses boobz étaient bien ressortis, me titilla l’esprit pendant quelques secondes, mais je me retins en poussant un soupir. A force, elle allait chialer. Ou pas. Mais j’allais éviter de trop l’asticoter pour une fois.

- « Allez viens, je connais un endroit sympa ici ! Tu pourras te doucher et te changer ! »


***


Après quelques minutes de trajet où je l’avais prise dans mes bras, telle une véritable princesse, nous étions arrivés à la pension la plus luxueuse de l’île. C’était là où je résidais lorsque je venais sur l’île. Le coin était plutôt grand, classe, avec des chambres et des suites style traditionnel (Japonais) Il y avait des sources chaudes, les vêtements qui allaient avec et des plats somptueux ! J’aurai pu prendre une chambre chez l’aubergiste pour qui elle travaillait, mais j’aimais de temps en temps profiter du luxe, surtout lorsque j’étais en vacances. C’était un peu présomptueux, mais je n’étais pas non plus hypocrite au point de dire que je détestais tout ce qui était bling bling, bien que je savais me contenter de peu.

- « Allez, va te débarbouiller ! Y’a ma salle de bain là, à droite. Je te déconseille les sources chaudes parce qu’elles sont mixtes et je suis sûr que t’aimes pas trop les voyeurs hein ! Ah et profite pas pour t’éclipser ! Je sens ta présence et j’vais m’amuser à te rattraper si jamais t’essayes de me fausser compagnie ! »


En lui disant tout ça, j’eus un gros sourire bien édenté et bien con comme il faut, avant de refermer la porte de ma suite derrière moi, bien qu’il n’y avait pas de serrure. Porte coulissante oblige quoi. Je lui désignai ma salle de bain d’une main avant de me débarrasser de mon manteau d’officier pour aller m’asseoir sur le gigantesque futon qui pouvait accueillir quatre personnes, carrément : « Arrête de faire ta prude ! J’vais pas te rejoindre là-bas. Je t’ai assez tripoté comme ça ! » J’eus un rire devant son air ahurie, avant de lui faire un clin d’œil. C’est suite à ce signe que je vis qu’un journal était posé près de mon lit. Je m’en emparai sans attendre, avant de commencer à le dévorer sans plus m’occuper d’elle.
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Wow ! C’était ma-gni-fique ! La première idée qui me traversa l’esprit fut celle de me dire que je me sentais comme chez moi. Enfin, l’ancien chez moi. A Syrte. Sans l’amertume de la présence parentale, ni celle de l’entrave culturelle. Je ne pouvais qu’en profiter !

Le carrelage était rutilant et immaculé, l’immense baignoire n’attendait que je m’y plonge, les robinets scintillaient, les serviettes semblaient si douces, si agréables ! Des getas et un costume traditionnel aussi blanc que le reste m’attendaient sur une chaise non loin. Tout cela, c’était trop beau, je ne pouvais m’empêcher de savourer pleinement ce moment.

- Eh, attend un peu ! Je vais devoir le payer d’une manière ou d’une autre tout ça, hein ?
- Mais non ! Détend-toi et profite !


Il éclata de rire.
Moi, je fis un dernier tour de salle de bain d’un regard suspicieux avant de me résigner. Amusée, je lui lançai cet avertissement :

- Bon, d’accord. Mais tu l’auras voulu, c’est toi qui va payer ! Tu peux aller faire autre chose si tu veux, je vais prendre tout mon temps !

Pas de réponse. Tant pis.
Cela commençait par me débarrasser de ces habits poisseux qui me collaient à la peau. Ils avaient perdu tout leur bouffant et l’on aurait dit que les pans sans plus aucune volonté de se tenir droit n’étaient que des méduses trop lasses pour voyager par elles-mêmes, préférant s'agripper à mes jambes.
Une fois otés, mes vêtements jonchaient le sol dans une flaque d’eau qui s’agrandissait légèrement. J’ouvris le robinet d’eau chaude à fond et le laissai couler après avoir bouché la baignoir. Sur le rebord, quelques flacons qui étaient là pour augmenter le plaisir de ce moment et parfumer l’eau. Celui au jasmin ferait parfaitement l’affaire.

L’instant que la baignoire se remplisse, je me postai devant le miroir et regardai mon visage. Mes traits étaient fatigués, usés par cette folle journée qui parvenait presque à son zénith. La faim commençait déjà me gagner mais ce n’était pas ma priorité.
Je remplis la vasque et pris le gant de toilette avant de m’en passer un coup au visage pour me démaquiller du khôl noyé et du reste de rouge à lèvre. J’effaçais l’estompe et l’aquarelle qu’était devenu mon visage.

Quelques minutes plus tard, la baignoire était presque remplie, je la tempérai avec de l’eau froide, juste assez pour que l’eau reste chaude longtemps. Il me fallait du temps pour décompresser et me remettre de cette folle matinée.

***

Je ne savais combien d’heure j’étais restée dans le bain, à buller et à me laisser submerger, laissant mes pensées s’évaporer au fil la vapeur. Quand je daignai enfin me savonner, l’eau était à peine tiède. A peine sortie, je partis m’enfouir dans ces serviettes chaudes et duveteuses et molletonnées avant d’enfiler le costume de mon bienfaiteur qui m’allait bien trop grand mais que j’avais ajusté à ma façon. D’ailleurs, Fenyang s’était fait bien silencieux pour une fois ... Ce fut un moment très agréable, j’étais revigorée !

Je fis enfin coulisser la porte et lui affichai un sourire radieux.

- Alors ? Comment me trouves-tu ?

Le pauvre bougre s’était endormi, le journal sur les yeux. Mes mots le réveillèrent, il me fit volte-face, encore à moitié endormi.

- Au fait, tu ne m’as pas dit ton petit nom !
- Alheïri ! Mais appelle-moi Salem.


Il me sourit doucement, sourire que je lui rendis.

- Merci beaucoup, Salem.
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- « Merci ? Et qu’est-ce que je devrais dire moi… ? »

Mes yeux piquaient, mais mon sourire était gras. Nom d’un chien… N’importe qui aurait été plus que subjugué par le physique de Keith. Naaan. J’me lassais jamais de le dire et de le redire au cas où vous vous posiez des questions. C’était tout simplement majestueux. Ça faisait peut-être too much pour un gars comme moi qui avait côtoyé de nombreuses femmes, mais Keith rentrait dans mon top five, carrément. Jambes longues et fuselées, cuisses pleines, formes épanouies prononcées par une taille bien marqué, beau minois… Bref, c’était presque noël avant l’heure ! Je me demandai l’’espace d’un instant pourquoi elle me disait merci, mais je chassai vite mon esprit pour me lever, m’approcher d’elle et l’enlacer langoureusement. Y’avait pas à dire. J’avais bien fait de venir me détendre ici !

- « T’es magnifique Keith… »


Sans attendre plus longtemps, je me penchai pour l’embrasser. C’était bien moins vulgaire que tout ce que j’avais pu lui faire subir. Bien entendu, mes mains possédèrent déjà ses formes (Pour ne rien changer, oui oui !), sauf qu’au moment même où j’allais la débarrasser de sa serviette pour passer aux choses sérieuses, son bide gronda bruyamment. Ce bruit m’obligea à couper court au baiser pour éclater de rire. Je n’avais pas pu m’en empêcher ! Elle eut une moue boudeuse comme d’habitude, mais je fis vite de la reprendre dans mes bras pour la couvrir de tendres baisers un peu partout sur le visage. Elle m’amusait clairement. Elle était à la fois bonne et mignonne. Un cocktail auquel je résistais difficilement. Je finis par l’abandonner définitivement avant d’appeler la réception via l’escargophone de la suite...

- « Ils envoient à bouffer. Tu vas bien te régaler, t’inquiète pas. »

Plutôt que d’aller la câliner une énième fois, j’étais parti poser mon cul sur le lit, avant de la regarder avec un air plus ou amusé. Elle finit par me rejoindre après quelques secondes et je m’amusai à lui caresser une joue. Elle avait été sauvée par le gong… Ou plutôt par le ventre. Son ventre. Deux serveurs finirent par taper à la porte avant d’entrer avec de grands plats bourrés de toutes sortes de victuailles. Il y avait de tout. J’avais pas spécialement la dalle, mais j’eus un énorme sourire devant de gros morceaux de poulets : « Fais toi plaisir, Keith. T’es mon invitée du jour ! » Ou plutôt ma proie du jour. Mais pour le moment, plutôt que de penser cul, j’allais penser bouffe. Je remerciai donc les serveurs qui s’en allèrent après nous avoir servi des coupes de champagne, puis je levai mon verre vers elle pour trinquer.

- « A ta beauté… Et à notre rencontre aussi ! »
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Je levai mon verre à mon tour, radieuse et surtout heureuse de pouvoir enfin manger un bout ! Je m’étais levée avant l’aube pour aider l’aubergiste à préparer la carte du midi ... La ... Oh le coup de feu du midi ! Je me redressai soudainement, affolée ! J’avais oublié d’aider mon patron pour le coup de feu de midi !

Salem se leva immédiatement après moi, interloqué par ma réaction.

- Qu’est ce que ... ?
- Le coup de feu !
- Quoi “le coup de feu” ? Quel coup de feu ?
- Je dois aider l’aubergiste pour le couvert de midi ! Mais je ne suis pas présentable ! Rhaa !


Je commençais à partir à grandes enjambées en manquant de peu de renverser la table remplie de délicieuses victuailles qui me faisaient de l’oeil malgré tout quand Salem me rattrapa et me stoppa net dans mon élan en interposant son bras.

- Ca va, détend toi ! Je lui en toucherai deux mots ! Il a su se débrouiller sans toi avant, il saura le faire sans toi maintenant ...

Je ne savais que faire.

- Allez, assied-toi et mange !

L’argument était de taille, je ne pouvais décemment pas lutter. Non, vraiment. Alors je regagnai le lit à ses côtés dans un haussement d’épaule de satisfaction.

Il rapprocha la table et un sourire avide naquit sur mes lèvres, me réjouissant intérieurement. Ces cuisses de poulet délicieusement rôties et parfumées au thym ne devaient pas refroidir, donc je les dégustai rapidement des yeux avant de me servir une assiette et de les dévorer sans aucune forme de féminité ! Et puis vinrent ensuite le rappel des bonnes manières, alors je m’excusai auprès de mon hôte, tout en mangeant et en lui lançant des regards par a coups :

- Pfardon mais ... hmm ! ... il n’y pfas fi longtfemps, v’étais en Amervone ! *cronch* Fi tu favais fe que v’ai manvé ! *gloups* Fers-tfoi hein ! *miam* De la viandfe d’une espfèfe de fanglier local ! *croque* Immanvable !

Je manquai de m’étouffer à manger en toute hâte, alors c’est dans la panique et tremblante que j’attrapai la carafe d’eau et me servis un verre avant de l’engloutir cul-sec dans le gosier afin de faire descendre le tout. Après un énorme bruit de déglutition, je repris :

- Et puis ce n’est pas avec la bouffe du vieux que j’allais me rattraper !

J’attrapai une nouvelle cuisse de poulet mais au lieu de jouer du couteau et de la fourchette, je commençai à détacher la chair du bout des doigts, laissant mon Vice-Amiral préféré complètement pantois.

- F’est fentil de m’offrir le couvert hein, je ne dfis pas, mais fbon, ve tfravaille pour fa auffi ! Et pfuis à fbord fe n’est pfas la fête non pfus avlors ...

Je finis ma bouchée.

- Je crois que tu ne pouvais pas me faire plus plaisir que depuis que nous sommes arrivés ici !

Dans la folie de l’instant, je me laissai complètement guider par mes sentiments et ...

... et je l’embrassai langoureusement sur les lèvres.

Je ne savais pas si l’odeur du poulet y était imprégnée mais il passa le bout de sa langue sur les siennes.
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- « Alors, c’était bon ? »

- « Oh que oui ! T’es gentil Salem ! »

- « Vraiment ? »


Et là encore, elle me gratifia d’un baiser sur la bouche pour mon plus grand bonheur. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle s’était faite plaisir. Tellement que c’était à se demander pourquoi elle avait quitté le luxe de sa famille pour une vie misérable. Bien évidemment, l’intention était louable. Quitter sa cage dorée, son cocon familial pour voler de ses propres ailes, ça a du mérite. Mais après, de ce que je voyais, je me demandais si allait tenir encore longtemps comme ça. Elle était presque mignonne à se démener comme elle le faisait ; à un tel point que j’avais juste envie de la câliner et la protéger encore et encore. Ceci dit, elle m’avait tout à l’heure donné une envie pas possible. La croquer maintenant ou pas… ? Telle était la question. Et puis, sans même réfléchir encore plus, je me jetai sur elle et dévorai ses lèvres. En un geste brusque, je lui arrachai sa serviette pour la foutre à poil…

Le reste se passe bien entendu de commentaires…



***



Lorsque je me réveillai des heures plus tard, Keith était encore endormie, recouverte à moitié par le drap du futon plutôt confortable. Je me penchai vers elle et lui embrassai son front avant de rigoler doucement. Le sourire qu’elle avait dans son sommeil en disait long. Elle avait sans doute apprécié ce moment de douceur et d’intimité entre nous. Je caressai sa longue chevelure, ce qui la fit gigoter dans son sommeil, sans pour autant la réveiller. Elle ressemblait vraiment à une alabastienne. C’était ce genre de femme que j’aurai aimé avoir pour femme. J’eus une pensée pour la CP9 pendant un moment, avant de la chasser de mon esprit et de continuer de caresser la jeune femme dans mon lit. Merde quoi ! Je venais de me taper une native du nouveau monde ! C’était carrément une première ! Et en plus, c’était une petite diablesse la Keith, et pas qu'un peu !

En regardant ma montre, je constatai qu’il était vingt-et-une heure. On avait passé toute l’aprem à s’envoyer en l’air en gros… Pas mal. Mais du coup, après deux ou trois heures de « sieste », je n’avais plus du tout envie de dormir. Je me levai alors pour revêtir un kimono pour homme, avant de sortir de la pièce sans faire de bruit. Dehors, il faisait un peu frais, mais rien qui me dissuaderait de rentrer illico dans ma suite. Lorsque j’arrivai dans l’immense jardin du coin, tout juste devant un petit lac artificiel, j’eus la bonne surprise de voir des feux d’artifices éclater pas très loin de là. Un fait normal puisqu’on était encore en début d’année et que la fête continuait sur certaines îles. Je finis par me caler contre un cerisier non loin, bras croisés, pour apprécier le spectacle tranquillement. Un moment de bonheur qui était de courte durée, puisque j’allais devoir reprendre la mer tôt le lendemain.

C’était cela, la vie d’un vice-amiral !
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Ce fut emplie de plénitude que j’ouvris les yeux. Coincée entre le moelleux du matelas et la chaleur de la couette, j’aurais voulu que ce moment ne se termine jamais. Mais malgré mon refus du confort et du luxe en faveur de l’Histoire de la vérité, je connaissais les bonnes manières pour lui témoigner un minimum de reconnaissance. Et cela était moins une urbanité qu'un plaisir : je me devais retrouver mon amant d’une journée. Et quel amant ! Il avait tout pour lui ! Le grade, le travail, et même une douce attention cachée sa perversion. C’est donc enivrée par ses pensées et les souvenirs de cette folle journée que je revêtis à nouveau ce kimono trop grand pour moi. L’on aurait dit un peignoir.

Puis je sortis rejoindre Salem sous son cerisier devant des feux d’artifices, m’offrant une agréable et romantique scène. Nous nous sourîmes tendrement puis je vins me blottir contre lui en l’embrassant, profitant à mon tour de la féérie que nous proposaient les artificiers. Nous restâmes sans voix tout le spectacle durant, se permettant parfois de petits regards complices, s’émerveillant souvent de la beauté des artifices se reflétant sur une mer légèrement agitée, encadré par un paysage pittoresque.

Une fois fini, le calme revint presque immédiatement. Je me permis de le rompre d’une voix douce et basse :

- Merci beaucoup pour cette superbe journée ... Elle m’a fait beaucoup de bien, tu sais ?

Il me répondit un sourire presque protecteur. C’est vrai que je me sentais forte près de lui.

- Malheureusement, je vais devoir partir très tôt demain matin ...

Je fixais l’horizon, muette. J’essayais vainement de distinguer le ciel de la mer mais le noir de la nuit était complet, outre les lumières qui animaient encore la ville. Je ne savais pas si je tentais de trouver une réponse ou si je prenais conscience que la difficulté de la vie de tous les jours allait reprendre son cours.
Tous les autres jours, je n’étais qu’un insecte qui se débattait déjà seule pour survivre, mais qui en plus allait affronter un ennemi bien plus fort que lui. Et ce doux amant en ferait partie. Alors, sans même le regarder, encore moins dans les yeux, perdue dans mes pensées, ma bouche s’ouvrit :

- Dis-moi, est-ce que tu aimes l’Histoire ? La seule chose qui me permet de tenir bon, c’est l’envie de découvrir le monde et son histoire. L’histoire d’une île, l’histoire d’un peuple ou d’un équipage. Je trouve ça fascinant.

Je ne savais pas si j’avais laissé transparaître mes doutes et mon anxiété dans la voix, mais j’étais persuadé qu’il était capable de les ressentir. Pourquoi lui avais-je dis cela d’ailleurs ? Ma bouche s’était ouverte sans mon accord et avait sorti ces quelques mots. Je croyais au fond de moi que je devais lui dire la vérité.

- Il se pourrait que dans peu de temps, je fasse des choses que l’autorité mondiale pour laquelle tu travailles et à laquelle tu tiens beaucoup me considère comme un ennemi.

Je l’avais senti se raidir un peu plus et je craignais que sa colère ne monte, mais je ne voulais pas de ça ! Je ne voulais pas troubler ce délicieux moment ! Pourquoi -Pourquoi ?!- je lui avais dit ça ?

- Je ne veux pas atteindre à qui que ce soit hein ! Je ... Je ... Je veux découvrir ce qu’il s’est passé durant le Siècle oublié ! Mais ... si jamais je le découvre, je ne sais pas encore ce que je veux en faire de ce secret !

Cette fois-ci, c’était la tension qui s’était raidie dans un silence aussi gênant que glacial.

- Je ne suis pas contre l’autorité mondiale, je trouve même que c’est une bonne chose ... mais outre les pourris et certains interdits que je trouve absurdes ... C’est comme ces Dragons Célestes, ils ne connaissent rien à la vraie vie ! Ils vivent dans un monde à part ! Comment veux-tu qu’ils le régissent convenablem...

Je m’étais emballée ! J’étais à deux doigts de passer pour une révolutionnaire alors que je voulais simplement réparer mon erreur ...
Et ce malaise ! C’était terrible ! Je ressentais de la culpabilité, je me voyais déjà avoir tout gâché ! J’aurais voulu me terrer profondément pour échapper à sa réaction, disparaître tout simplement ! Et puis ma bouche s’ouvrit une dernière fois sans que je ne lui en donne l’ordre, et sans encore moins pouvoir le regarder dans les yeux :

- Ecoute, Salem ... Je tenais à te le dire parce que tu comptes énormément à mes yeux. Je ne pouvais continuer à te mentir. Maintenant, je dois être ce que tu hais peut être le plus, je dois certainement te dégoûter et tu dois te sentir manipulé mais sache que je ne t’en veux pas. Je ... Je comprends et je n’ai jamais voulu te nuire d’une quelconque façon. Moi même je ne me considère pas comme une Révolutionnaire. Je ne remets pas en question l’autorité mondiale ou je ne cautionne pas les actes terroristes pour la “bonne cause”. Je hais la piraterie aussi. Tout ce que je veux, c’est que les peuples soient reconsidérés et qu’ils aient accès au savoir et à la vérité sans être bridés. Bien sûr qu’il y a des choses que nous ne devrions pas savoir, mais la connaissance ne doit pas être entravée pour autant ... Tu sais, après avoir quitté Syrte, je me suis rendue tant bien que mal à Siddharta. C’est là bas que je me suis aperçue que nous avions accès qu’à un infime fragment du savoir. Je me suis sentie révoltée ! C’est pour cela que j’ai pris la mer ...

Honteuse, je ne pouvais plus du tout bouger. J’étais complètement sclérosée par la crainte de la réaction de Salem ... Et pourtant, l’ironie de la situation faisait que j’étais encore blottie contre lui. Mais je me sentais comme un poids mort. Je voulais affronter l’orage si orage il devait y avoir. Je ne voulais pas le fuir. Parce que malgré tout, c’est une personne que j’aime.
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- « Si mignonne… »

J’eus un sourire en passant une main dans ses cheveux pour la caresser doucement. Au final, Keith s’était fait du sang d’encre pour pas grand-chose. C’est d’ailleurs pour la rassurer que je m’étais penché vers elle pour plaquer mes lèvres contre les siennes et l’embrasser. Doucement. Tendrement. Presqu’amoureusement même. De quoi finir par la décontracter, elle qui était toute raide et toute crispée contre moi. Je passai alors mes bras autour de sa taille pour mieux la blottir contre moi. Pour mieux la rassurer aussi. Parce que j’étais peut-être malicieux, pervers et très joueur, mais je n’étais pas cruel. Et puis… Elle m’avait rassuré. Tant qu’elle n’était pas une révolutionnaire, tout allait pour le mieux…
- « Je ne pourrai jamais te haïr pour ça. D’ailleurs, si je dois t’en dissuader, ce sera certainement pour ton propre bien qu’autre chose… »

Les marines ne s’occupaient pas franchement de ce genre de choses. Ceux qui s’y intéressaient de plus près étaient bien évidemment les différents Cipher Pol. C’était eux, le plus grand danger pour les fouineurs. Après, je n’excluais pas effectivement qu’on pouvait me charger d’une mission qui me confronterait à la jeune femme devant moi. Rien qu’à cette pensée, j’eus un lourd soupir. Aurais-je la force de la tuer ? Certainement pas. Je pourrais sans aucun doute la foutre dans une prison, mais pas la buter. Pas après ce que j’avais partagé avec elle. Pour moi, Keith était adorable. L’une de mes plus douces amantes. L’une des meilleures aussi. Et rien que cette pensée m’arracha un petit rire pour le coup.

- « Et si tu venais avec moi ? »

Alors que je m’amusais à frotter mon nez contre le sien, j’avais spontanément sorti cette idée qui s’était un peu imposée comme une évidence, une solution aux craintes de la jeune femme. Mêler l’utile à l’agréable ne serait pas non plus mal dans ce genre de cas et je n’aurai pas de difficultés à l’intégrer dans ma vie pour en faire ma compagne. Elle avait le profil idéal pour se tenir à mes côtés et être l’un de mes piliers. « Viens avec moi Keith. Deviens une marine ! » Je me redressai et la regardai droit dans les yeux avec un gros sourire aux lèvres. En tous points, cette idée était bonne. Puisqu’elle ne se considérait pas comme une révolutionnaire et haïssait la piraterie, n’était-ce pas une bonne occasion de le prouver ?

- « Tes recherches seraient plus faciles au sein de notre faction qui plus est, tu sais. Si tu deviens marine et si tu deviens mienne, tu ne craindras plus rien et je serai toujours là pour toi… »

Je n’étais pas amoureux d’elle. Pas encore. Mais ça pouvait marcher.

Sans compter qu’elle me ferait oublier cette CP qui hantait mes esprits…
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Je ... Je laissai planer un long silence, ne sachant plus où en étais-je. Je ne voulais pas provoquer une gêne ou un malaise, mais c’était nécessaire, c’était le temps de réflection. Devenir marine ? Moi ? A vrai dire, je ne m’étais jamais posé la question ... J’étais moi et j’avançais. Devais-je réellement choisir un camp ? Si le Gouvernement mondial venait à connaître mes ambitions, peut être allait-il me considérer comme une Révolutionnaire ... Si leurs intentions sont souvent louables, parfois leurs actes nuisent à leur cause même ! Mais d’un autre côté, si la Marine m’ouvrait des portes, j’allais devoir en fermer d’autres sur ce à quoi je tenais. Protéger les citoyens, oui, mais pas au prix d’une entrave culturelle et scientifique. Sans compter les pourris ...

Et puis devenir Marine pourrait me permettre de mieux vivre, d’apprendre à me défendre et défendre ce qui en vaut la peine. Dans l’idéal, j’aurais aimé appliquer la justice du coeur et non pas celle impartiale dont certains se jouent allégrement. Mais ce train de vie valait-il la peine de rogner ses rêves ? Ne vivait-on pas pour cela ? Me débrouiller seule et peiner n’était-ce pas ce qui me donnait la hargne pour réussir et me pousser à atteindre mon but ? Et si je rejoignais la Marine, pourrais-je le faire pour la bonne cause ou bien serais-je déjà considérée comme une traîtresse alors qu’officiellement je n’étais gradée que pour briquer le pont ? La justice et la protection ou le savoir et la vérité ? Ces valeurs étaient-elles vraiment absolument incompatibles ?

Je devais arrêter de me perdre dans les méandres sillonneux de mes pensées et en avoir le coeur net. Alors, me redressant un plus confortablement et rassurée avec le contact avec Salem, je lui posai une question à demi-voix en traçant du bout des doigts des cercles dans la terre :

- Dis, est-ce qu’il y a des choses que tu n’aimes pas dans la Marine ou dans le Gouvernement mondial ? Des choses qui sont contraires à ta personnalité ou à ce que tu aimes. As-tu renoncé à un de tes rêves pour avoir cette belle carrière ?

Je repris une lente et profonde inspiration.

- Si oui, alors je ne sais pas si je suis prête à renoncer à ce qui m’a donné des ailes et me donne encore aujourd’hui l’envie de parvenir à mes fins. Est-ce que je dois vraiment rogner mes rêves pour appliquer la justice telle que je la vois ? Sans eux, je serai encore qu’une simple fille de la noblesse marchande d’El Jezada et je n’ai jamais été autant épanouie que maintenant. Pourtant, lutter contre l’injustice et les maux qui rongent le monde me séduit également. Mais dans mon coeur, malheureusement, la Marine fait aussi partiellement partie des injustes et des douleurs.

Mes griffes se relâchèrent un instant ... avant de se fermer en poing et frapper le sol.

- Si tu penses que nous pouvons changer cela malgré tout, alors je crois que je serai prête à te suivre.
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- « Je n’ai jamais eu qu’un seul rêve : Egaler mon père et faire la fierté de mes parents. »

Contrairement à ce qu’on pouvait croire, je n’étais pas né à Alabasta, mais bel et bien à Marineford. Ceci étant dit, je me considérais réellement comme un alabastien de par ma mère, d’autant plus que je passais toutes mes vacances là-bas. Mais là n’était pas le plus important. Ce qui importait, c’est que j’avais très tôt baigné dans l’environnement de la marine à Marineford. C’était sur cette île qu’on m’avait inculqué mes valeurs actuelles et l’amour de la justice. On pourrait croire que j’avais été conditionné, mais ce n’était pas le cas. Pour moi, j’avais eu juste de la chance d’avoir de merveilleux parents.

- « J’aime aussi la justice… Et la marine. Pour moi, c’est presqu’une famille. »

Je m’éloignai doucement de Keith pour aller saisir plusieurs pierres au pied de l’arbre, puis je me retournai vers le lac artifiel, sans un seul sourire cette fois. On évoquait un sujet épineux. Un sujet sur lequel je fermais parfois les yeux pour ne pas gerber et haïr ma propre faction. Même en étant vice-amiral, j’avais encore beaucoup de questions en tête, beaucoup d’interrogations. Mais je savais que j’aurai réponse, une fois que je deviendrai amiral. Ce qui n’allait pas trop tarder à mon sens. J’étais peut-être le dernier vice-amiral à avoir été promu, mais j’étais le mieux placé pour remplacer un amiral si jamais.

- « Mais je ne nierai pas que nous avons de nombreux défauts. De très nombreux défauts et pas des moindres. On dépend après tout du Gouvernement Mondial qui sert en quelques sortes les dragons célestes et leurs intérêts. Inutile de cacher leurs exactions. C’est un secret de polichinelle. »

Je soupirai et je me mis à lancer les cailloux dans le lac dans le but de faire des ricochets sur la surface de l’eau. Je ne me débrouillais pas trop mal et l’exercice me rappelait mes jeunes années d’innocence et d’insouciance. Bien avant que je sois au fait des cruels défauts de la faction que j’avais tant idéalisée. L’avais-je rejeté pour autant ? Non. La preuve en était que j’étais un vice-amiral. L’une des figures de proue de la marine. Un fervent défenseur de la justice. Qui lui aussi avait ses tares, certes, mais qui faisait plus ou moins correctement son boulot. Et qui aspirait à de grandes choses. Comme un gamin.

- « Je n’ai pas renoncé à un quelconque rêve. J’ai juste eu la chance de le concrétiser. Ceci étant dit, je ne cautionne pas les agissements des dragons célestes et les micmacs du Gouvernement. Je pourrais te mentir et te miroiter des choses, mais c’est pas moi, ça. Du coup ? Changer les choses ? Je n’ai pas le poids qu’il faut pour. Pas encore. »

J’eus un regard un peu triste, avant d’essayer de lui sourire :

- « Pourtant, c’est ce que je m’attèle à faire. La révolution doit être interne et non pas externe. Éveiller les consciences, faire bouger les choses, c’est mon credo actuel ! Et jusqu’à ma mort je ferai tout pour ! Je ne garantis pas le résultat, mais je ferai tout pour ! »


Je lui tendis alors une main avec un sourire bien plus avenant et une bouille des plus mignonnes.

- « Aide-moi à changer les choses à l’intérieur. A plusieurs, on sera plus fort. A plusieurs, on pourra certainement arriver à quelque chose ! »

C’était avec toute la sincérité du monde que je lui proposais de me rejoindre.
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