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Pas de repos pour les braves


Le sabordement de l'arche de Noah avait été réalisé il y a une bonne semaine. Salem était partit faire un tour il y a quelques jours, bah ça nous laisse quelques jours de repos. Quand bien même, je suis le capitaine Kogaku, c'est moi qui décide de l'allure du navire. D'autant que notre dernier coup d'éclat avec la révolution a suffisamment satisfait les autres pontés pour qu'ils continuent à me laisser jouer les électrons libres. Donc on peut rester quelques jours de plus dans le coin, profiter des du parc d'attraction et autres attrapes-couillons destinés aux touristes avant de reprendre la mer. Ethan m'avait mentionné quelques jours après le conflit qu'il avait découvert une série de documents dans la villa. J'avais donné l'ordre de fouiller les ruines et quelques documents avaient été découverts, c'était pas l'eldorado mais c'était mieux que rien. Avec un peu des chances les bribes d'informations dont se souvient le petit gars pourraient aussi nous servir.

Mais à présent, je voudrais vérifier quelque chose. Je veux voir à quel point Ethan à progressé. D'ailleurs j'ai jamais réellement pris la peine de vraiment me mesurer directement à lui, je me suis au mieux limité à assister à ses entraînements et sa rixe avec Salem. Par pure facétie de ma part, je l'avais donc invité là où on s'était affronté avec Salem. Le coin est déjà en charpie de toute façon...
Avec un peu de chances, les écolos vont pas voir ça et pas râler... déjà qu'ils en font chier pour les méchants dégâts à la gentille nature pas bien que la révolution a causé lors des deux affrontements. C'est à ce moment que j'ai joué la carte du, « allez voir mon supérieurs les gens ». J'imagine qu'ils le cherchent encore. Si Salem vient râler je lui répondrai simplement que j'ai envoyé deux charmantes jeunes filles le voir...

Je m'échauffe rapidement avant qu'Ethan n'arrive, je vérifie les limites que m'autorisent ma blessure à l'épaule gauche, qui me limite à éviter les mouvements trop vastes. Bon c'est dans un sens pas la meilleure période pour se cogner dessus, surtout que je pense qu'Ethan est aussi quelque peu éclopé. Mais bon, on choisit rarement quand l'on se bat, alors autant s’entraîner même avec un bras en écharpe au cas où. J’envoie une lame d'air sur l'un des tronc déjà bien martyrisé. La coupe est presque superficielle si l'on la compare à celles de Salem, dire qu'il n'y allait même pas à fond pour celles la... J'ai beau être un sur-homme, mais face à un Salem qui y va à fond j'ai peu de chance d'en ressortir en un seul morceau...





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    Moi qui pensais pouvoir me reposer, c’est raté. En effet, Yamamoto m’a donné rendez-vous dans un terrain vague ce matin. Un peu la flemme pour tout vous avouer, je ne me suis pas vraiment remis de mes blessures, c’est assez idiot . Je veux dire même pour moi qui suis un adepte des entraînements intensifs avec un minimum de récupération… Daniel vous en dira des nouvelles. En réalité, j’avais déjà repris les entraînements, mais seulement un peu de renforcement musculaire et rien de bien méchant.

    Là, me réveiller en sachant que le capitaine va très probablement me casser, mais qu’en plus de ça je serais toujours en vie, ça me tente moyennement. Enfin, je n’ai pas pour habitude de décliner une invitation, alors je suis déjà en route pour retrouver mon vieil ami. C’est peu commun qu’il me demande de m’entraîner avec lui. Un appel vient tout de même me perturber sur le trajet.

    « Ethan ? »
    « Daniel. »
    « Un appel pour toi sur le navire… Marijoa. »
    « Marijoa ? »
    « Félicitation pour ta promotion, commodore. »
    « Pardon ? »


    Ce salopard raccroche. C’est quoi cette histoire ? Commodore, moi ? Hier encore, j’étais un simple et jeune lieutenant, un type sans intérêt qui intégrait l’équipage du vice-amiral. Dommage qu’il ne soit plus là pour fêter ça. Je ne suis même pas fou de joie par cette nouvelle, seulement satisfait, sauf que je ne me sens pas méritant sur ce coup.

    Bref, je prends du retard. En guise d’échauffement, et surtout pour ne pas faire attendre davantage Yamamoto, je me déplace à l’aide du soru grâce auquel j’arrive assez rapidement. Le marine d’élite m’attend sur place, comme je m’y attendrais. C’est un énorme terrain vague, fortement endommagé… Si je ne m’abuse, les derniers à être venus s’entraîner ici n’étaient pas Salem et ce bon vieux Yama ? Je ne suis pas très rassuré.

    « Salut Yamamoto, tu as face à toi le nouveau commodore, n’est-ce pas la classe ? » Dis-je d’un air vantard.

    Vantard oui, mais il comprend bien mon humour à présent. Les grades, je m’en moque un peu, même si c’est un grand mensonge. J’ai besoin d’être haut-gardé pour réaliser mes desseins, et non pour l’argent et le pouvoir, ça m’est complètement égal. Ce qui m’importe le plus, c’est d’être suffisamment puissant pour me défaire de n’importe quel adversaire sur cette planète. Actuellement, je suis totalement incapable de voyager seul sur Grand Line. Tristesse pour un commodore.

    « J’imagine que tu as envie de refaire le portrait ? C’est pas souvent que tu me demandes de t’accompagner à l’entraînement. Plutôt jamais. »

    Nous avons combattu une fois le vice-amiral lors des mes débuts dans l’équipage, puis je lui ai demandé une fois de m’aider pour maîtriser mes deux techniques du rokushiki. Pourquoi soudainement ? L’absence de Salem lui pèse-t-elle tant ? À moins que ce soit mes sorties avec Ketsuno qui le dérange ? Faut me le dire, hein. Je ne suis pas fan des conflits intérieurs dans une groupe.
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Il arrive enfin, je m'attendais à apprendre plus longtemps. Il commence directement par une bonne nouvelle. Il a été promu commodore, même grade que ce bon vieil Hadoc. Mon premier capitaine qui est tombé aux mains de l'ennemi. Aux dernières nouvelles... je n'avais aucune nouvelles de Plud ou de Rik partit l'assister. Faudrait que je pense à les appeler un de ces jours... Je félicite Ethan d'une grande claque sur le dos, il semblait bien progresser dans la hiérarchie. Je me serai pas douté qu'il devienne ce qu'il est aujourd'hui, j'aurai parié sur son pote...
Juste après viennent les reproches, je l'ai appelé juste pour lui péter les dents. J'ai l'air si machiavélique que ça ?

-Pas vraiment héhé!Je me suis juste rendu compte que l'on avait jamais croisé le fer. J'ai d’ailleurs entendu que tu avais découvert un nouveau don... tu va pas me faire croire que tu veux pas le tester.

J'avais d'ailleurs moi même quelque chose à tester. J'ai à la ceinture une nouvelle arme, le Kokutan. Du moins quand je dis nouvelle, ce n'est pas tout à fait vrai. Cette lame avait été forgée il y a une bonne année, j'avais prévu de l'utiliser à la place de Yugure, mon meitou actuel si jamais il lui arrivait malheur. Avec une maîtrise de plus en plus poussée du haki, j'en suis venu à la conclusion que je pouvais à présent l'utiliser sans avoir peur que la lame ne se brise en affrontant un adversaire trop puissant. Je saisis le boken à ma ceinture et le dégaine, dans la main gauche, un sabre en bois de l'autre une lame en acier.

-T'es prêt ? Montre moi ton haki !

Je me propulse vers le haut avec le geppou, exécute une pirouette en l'air et me propulse vers lui d'un second geppou. Pour lui asséner un puissant coup de battoir de mon sabre en bois imbibé de haki.
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    Mon nouveau don, hein… Il n’a pas fallu longtemps pour qu’il me parle du haki que ce fumier semble déjà bien maîtriser. Après un envol aérien, le voici qu’il redescend à toute vitesse en m’assénant un coup vilain coup de bâton, que je pare rapidement avec ma lame. Surprise. Je pensais pouvoir couper le bout de bois en deux, mais il reste intact, alors je me propulse vers l’arrière pour réfléchir.

    « Je ne maîtrise pas encore cette capacité, elle m’a seulement protégée quand je voyais la mort, c’est tout. Je n’ai pas la moindre idée de comment l’activer volontairement. T'as pas une idée ? » Demandé-je avec beaucoup de lassitude.

    Cependant, je ne me limite pas à cela. J’espère effectivement être dangereux autrement qu’avec le haki. Mais pour l’avoir observé contre Salem lorsque nous combattions ensemble, il semblait presque d’égal à égal face à lui, chose totalement invraisemblable. Je pense que le vice-amiral, malgré le fait qu’il ne l’était pas au moment où Yamamoto était son discipline, n’est pas du genre à prendre n’importe quel type à ses côtés.

    De ce fait, si ma théorie est bonne, il se peut que le capitaine soit un véritable génie du combat. Si tel est le cas, je le soupçonne d’avoir un potentiel bien supérieur à celui de notre membre de l’amirauté en commun. Je ne suis clairement pas prêt pour affronter ce genre de monstres, même si l’envie de m’y frotter ne me manque pas. Et puis, c’est un entraînement comme il aime le dire, j’imagine que mon intégrité physique n’est pas remise en jeu. Enfin, entrainement, vas savoir pour qui… J’analyse le terrain sur lequel nous nous trouvons, terrain sur lequel ce sont affrontés mes deux supérieurs, dans un état plus qu’inquiétant.

    Il est temps pour moi de lancer l’offensive avant qu’il ne le fasse. Pourquoi ne pas lui rappeler quelques beaux souvenirs ? Je m’élance dans une course extrêmement rapide, à tel point que je me retrouve à un mètre de lui, distance à partir de laquelle je commence à vriller tout autour de lui. Autrefois, je tournais autour du vie-amiral pour tenter de le trancher, mais je suis cette fois-ci un peu plus loin. En tournant tout autour de ce dernier, je balance des lames de vent d’une incroyable rapidité. À mon niveau, je ne peux envoyer de puissantes lames de vent, mais elles sont quand même douloureuses à recevoir, surtout à cette distance et à ce nombre.

    Ensuite, je me retrouve rapidement au-dessus de sa tête, aidé par le geppou et le soru, puis je profite de la gravité, qui produit de la vitesse dans la descente pour tournoyer sur moi-même. La lame et ma rotation accélérée forment une sorte de scie électronique tranchant tout sur son passage. J’arrive vers le crâne du capitaine à grande vitesse. Je joue le coup à fond parce que j’ai l’habitude d’agir ainsi, mais je sais honnêtement que le résultat sera le même, mon attaque n’aura aucun effet sur lui.
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Je suis déçu, j'espérais qu'il s'enfonce un peu dans le sol avec ce coup la... j'imagine que je suis pas en forme. A moins bien sûr, que ce ne soit dans les fictions que ce genre de chose soient possible. Quoi que ce soit, belle esquive. Bon, il est pas encore au clair sur l'utilisation du haki et je pense pas que l'envoyer se bourrer la gueule pendant trois jours avec des officiers de l’élite va marcher dans son cas... Mais le petit salaud me laisse même pas le temps de lui répondre qu'il me fonce dessus. Il tourbillonne autour de moi enchaînant coup de tailles et lames d'air. Normalement, j'aurai tenté d'éviter les attaques et de toujours garder Ethan dans mon champ de vision direct. Mais vu qu'on est dans un affrontement à la cool sans vraiment trop se donner à fond, je me contente de rester fixe. Ma lame danse autour de moi bloquant et esquivant ses assauts. Mais je dois avouer que j'apprécie vraiment son style de combat. Il réussit même à m'entailler légèrement le coté. Son attaque finale me laisse nettement moins de glace. Il se met à faire la toupie dans les airs avant de se propulser dans ma direction tel un... oaui non je trouve pas de métaphore... un con qui tourne ?

J'évite d'un soru et le regarde s'enfoncer dans la terre avant de se lever chancelant. J'imagine qu'il faut bien tout essayer et profiter de cette occasion pour se lancer dans de nouvelles techniques. Autant si cette attaque touche elle peut être dévastatrice autant si elle rate c'est toi qui te fait dévaster. Mais bon si l'on devait faire un rapport efficacité risque, cette attaque serait franchement pas top. Un simple revers du bras suffit pour mettre un gars hors d'état de nuire. C'est pas comme si on se battait contres des géants mangeurs d'homme couverts d'acier cinglés et qui ont perdu de leur rhétorique. Bon c'est pas impossible cela dit, j'ai déjà fait ça... dans une grotte avec une fille à poil, un rocher divinisé et un couard manipulateur.

Je lui laisse quelques secondes pour se remettre avant de lui asséner un coup de mon sabre en bois pour lui faire comprendre que son attaque était pas des mieux pensée. J’attends qu'il reprenne ses esprits et je lui fais comprendre d'un geste qu'on va faire une petite pause.

-Le haki est une énergie produite par ta détermination, ton esprit combatif. On y donne plein de noms. Il en existe trois types, le combatif comme toi, Salem et moi le possédons qui permet de se protéger et attaquer. Celui de l'observation que possèdes Salem et enfin le royal qui permet à imposer ta puissance aux autres. Cela passe par une maîtrise de ton corps et de ton esprit et peu à peu, cela devient suffisamment naturel pour toi pour que tu puisses l'activer comme n'importe quel autre membre. Pour parvenir à l'activer, il faut soit être en position critique soit trouver le coup de main. Bon... on va commencer gentiment bloque moi ça !

Je me propulse vers lui d'un soru et arrivé à sa hauteur, je tends ma paume libérée vers lui et lui balance une décharge de haki en plein dans les dents, mais pas à fond plus à titre d'exemple. Mais au moins, c'est de plus en plus simple pour moi. Je me souviens que pendant mon combat contre Salem j'avais plus activé la décharge par chance. Ici c'était sortit assez aisément, décidément, mon talent se met à mon service pour le bluff et le show... Ca fait du bien de pouvoir compter sur ces compétences lorsque l'on est pas confronté à un gars qui possède le mantra... Allez dés qu'il s'est remis je lui lance un bon enchaînement à deux sabres.
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    « Tss. » Que je lâche subtilement.

    Je suis très mauvais perdant, je n’aime pas être tenu en échec et avoir raté ce coup m’agace assez. Je regarde Yamamoto avec beaucoup de rage, puis je finis par ma calmer aussitôt en réalisant qu’il ne s’agit que d’un entraînement. D’ordinaire assez noble, j’ai tendance à me retrouver dans un état primitif en combat, mes instincts sont à leur paroxysme dans ces conditions. Là où j’aurais vraiment pu partir dans une folie meurtrière, c’est après son coup à la tête pour me faire la leçon, comme mes instructeurs à l’époque où je vivais chez mes parents. D’ailleurs, j’aimerai bien les revoir pour les tuer, je dis bien pour les tuer, oui.

    Il tente de m’expliquer le fonctionnement du haki, j’écoute attentivement au cas où ça pourrait m’aider, mais je n’y crois pas tellement. Mais cet enfoiré ne me laisse même pas le temps de réfléchir, qu’il me fout un coup dans les dents, coup qui me projette légèrement vers l’arrière. Je profite de cet élan pour réaliser un salto arrière en envoyant une petite lame de vent, provenant d'une dague que je sors de la manche de mon costume, qui provoque une entaille peu profonde au niveau de son épaule. Pas suffisamment puissant encore.

    En utilisant le soru, je me retrouve derrière le capitaine, en envoyant ma lame dans le dos de ce dernier. Dans le même temps, je me concentre pénible sur ma main de libre, un mot clef en tête :  « dureté ». Dureté, dureté, dureté. Lors de la grande bataille, c’est ainsi que c’était activé mon flux de haki, en m’imaginant être plus dur que les balles. Le stress, l’envie de survivre m’a certes, permis d’en libérer, mais le but était logiquement d’être le plus dur possible. Je sers le poing, la lame n’est qu'une feinte, je lance un direct du gauche dans ses flottantes, mais aucun flux au niveau de mon poing. J’ouvre la main, seulement l'index est parcouru du haki, alors sans réfléchir un instant, c’est l’index que je décide de lui foutre dans les flottantes.

    « Merde. C'est nul… » Dis-je en affirmant mon incapacité.

    Un doigt. C’est donc tout ce dont je suis capable. Je n’ai même plus envie de combattre tellement que ma frustration me bloque. J’ai juste envie de défoncer tous les arbres de libre avec mon doigt. Je suis très orgueilleux, très fier, et déteste l’échec comme je l’ai déjà dit, alors j’ai tendance à avoir des réactions excessives quand je me retrouve en situation d’impuissance.


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Vous voyez ce petit jeu ? Oui vous l'avez très certainement déjà fait. Celui où vous vous trouvez généralement avec une partenaire de sexe opposée, ou du même sexe si vous vous entendez vraiment bien. Et qu'après vous vous essayer de frapper à la vitesse de la lumière avec un doigt juste sous les cotes pour faire sursauter la dite personne. Et au passage si vous êtes franchement désespéré en profiter pour enfin pouvoir toucher la peau de la personne, au moins une fois dans votre vie. Bah c'est à peu près ce que m'a fait Ethan, avant de pénétrer tout les machins qui ne bougent pas avec son doigt dans un rayon de vingt mètre de diamètre... une grande surface quoi ! Bon perso je me suis limité à un hoquet et à un « putain, t'es con ». Je le regarde s'échiner à doigter tout les arbres du patelin avant de finalement se calmer face à son manque de succès avec Ketsuno. Ou avec le fait qu'il ne parvienne pas encore à maîtriser le haki, c'est au choix. On dirait presque un gamin la... En fait, je supporte pas les gens qui savent pas garder leur calme...

-Écoute petit gars, tu peux pas espérer maîtriser le haki en un jour... t'as réussi à couvrir un doigt, c'est déjà pas mal.

Je vais l'épargner d'autres explications techniques, il y a une série de chose qu'il doit découvrir seul. Comme des choses que je n'ai découvert que tout récemment. Comme par exemple le fait qu'utiliser le fluide de l'armement est une question de dosage. On pourrait dire que chacun utilise son réservoir et qu'il ne faut pas le vider comme un manche. Pour donner une comparaison, c'est comme remplir un verre d'eau avec un seau. Tu peux y aller à la bourrin et déverser son contenu sur le verre, il sera plein, mais t'auras gaspillé trois quart du liquide. Tu peux aussi y aller plus habilement, en inclinant le seau et en limitant le flot, mais t'auras toujours des pertes. Ou alors tu peux tout simplement remplir le verre à même le seau. C'est ici que réside la maîtrise de haki, utiliser exactement la bonne quantité d'énergie que demande l'action. Ton verre ne va pas devenir plus rempli si tu y vides un seau, au contraire même. Par contre si tu donne à ton verre la quantité parfaite d'eau qu'il demande tu arrives quelque part. Je n'ai pas besoin d'utiliser tout pour couvrir ma lame de fluide, même une très fine pellicule suffit à le rendre virtuellement indestructible et plus aiguisé.

Il a déjà développé son haki par réflexe et par sa volonté propre. A présent, comme dernier test pour nous deux, je vais lui demander de faire les deux.

-Ethan, je te donne cinq secondes pour couvrir ton torse avec l'armure du haki...

Une fois ce délai passé, je me propulse vers lui avec le soru et lui sers une gauche mémorable accompagné d'une décharge de haki force maximale suffisante pour faire bobo à un humain bien constitué. L'impact le fait décoller du sol, je me projette à sa hauteur avec soru et stoppe sa course aérienne d'une frappe avec mon katana en bois dont je n'avais toujours pas retiré l'armure. Je range mon arme dans ma ceinture et me retourne vers mon subordonné. Ainsi, comme Moloch, ce bon vieux colonel de l'élite l'avait fait pour moi. Je viens de graver dans son corps la puissance du haki, la puissance destructrice d'un mec qui est parvenu à faire exploser son cosmos et à l'utiliser. Avec un peu de chance, ses muscles se souviendront de cette cuisante défaite et seront prêt à répondre à une attaque de ce niveau.

-Si t'es toujours d'attaque, on remet ça. Sinon va te reposer, digère ce que t'as appris aujourd'hui et maîtrises le haki. Je te donne trois mois !


Je comprend comment il fonctionne, il possède plus d'égo que je n'en ai jamais eu et une hantise de la défaite au même niveau. Ne pas réussir le plonge dans une colère noire et déterminée qui le pousse à se dépasser. Je compte bien en profiter.
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    Cinq secondes ? Ce n’est absolument pas suffisant pour concentrer le haki en une zone précise. J’ai dû parvenir à faire qu’au niveau de mon téton, chose inutile étant donné l’étendu des dégâts, je me suis fait complètement défoncer. Je vole dans les airs, impuissants et quasiment hors-circuit par la puissance de coup, mais cet enfoiré n’en reste pas là. D’un second coup, cette fois-ci avec son arme encore dans son fourreau, il m’envoie m’écraser violemment contre le sol.

    « Trois mois…? C’est bien trop… C’est le temps que prendrait un gosse en bas âge. » Dis-je en me relevant avec difficulté.

    Là, je ne suis clairement pas bien. Je crache le sang qui se stock dans ma bouche, j’utilise ma lame comme une canne pour me maintenant debout, je vois trouble quelques instants… En bref, j’ai reçu un bien vilain coup. Il n’y a franchement rien à ajouter. Les faits sont là et je n’ai clairement pas le niveau. J’ai du mal à m’en remettre, t’as beau t’entraîner comme un forcené pour avoir le corps le plus dur possible, un coup de haki et tu vois tout ce travail réduit à néant.

    Reprends ton calme, Ethan. La pédagogie n’est pas le fort de Yamamoto, la didactique non plus d’ailleurs, mais ce n’est pas mon cas également. D’ailleurs, je le sens plutôt à l’aise à présent, le type s’est mal entraîné. Quand était-ce la première fois ? Lors du premier combat que nous avions effectué contre Salem, non ? L’attaque du vice-amiral avait été d’une incroyable puissance, il serait certainement mort sans ça. Je crois que c’est la méthode de cet équipage si particulier pour apprendre à développer certaines aptitudes. Qui sait, un jour peut-être j’enseignerai de la sorte à quelqu’un d’autre.

    « Une attaque plus meurtrière. Soit je meurs et dans ce cas, je n’aurai pas été digne d’intégrer, ou alors je survis et j’ai peut-être un avenir au sein de ce dernier. Une attaque que je serais incapable d’esquiver, pas comme ce dernier coup, quelque chose de beaucoup plus impressionnant. Du genre, l’attaque qui a permis l’éveil de ton haki face à Salem, tu t’en rappelles ? » Que je lui en sors en retirant lentement la main de ma poitrine.

    C’est très certainement une demande suicidaire. M’enfin, je ne vais quand même pas accepter éternellement de n’être qu’un incapable, j’aspire tout de même à mieux. Je reprends une posture assez droite, assez formelle et imposante, frotte mon costume plein de poussière et fixe le capitaine d’un regard rempli de détermination. J’arrive à déclencher une brèche de haki, mais seuls les situations désespérées me permettent d’intensifier le flux.

    C’est à toi de jouer Yamamoto, capitaine et ami, qui détient mon avenir entre ses mains. Qu’il ne fléchisse pas. Restes digne comme tu le fais si bien, envoie-moi ce déferlement de puissance qui git en toi, sans sourciller un seul instant. Si je meurs, ne t’en crois pas coupable, seule mon impuissance le sera et personne d’autre.
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Oups, je pense que j'ai un peu forcé la dose pour rien en plus... Il est métal le mec, je viens de lui filer une rouste, il tient à peine debout et voila qu'il me demande de remettre la sauce. Bon j'apprécie son courage, sa détermination tout ça... mais c'est pas vraiment dans mes mœurs de mettre trop mes subordonnés en danger. Au moins, on voit qu'il reconnaît l’efficacité de mon enseignement, dire que tout le monde disait que j'étais l'un des pire profs existant avec Rock. Mais bon, je vais accorder sa demande enfin presque. Ce qui compte c'est plus le sentiment de danger, la stimulation mentale que le danger lui même.

-Soit, mais j'ajoute quelque chose que j'ai oublié de te dire. Une fois le haki découvert, l'on ne peut utiliser que à peu près deux fois cette force dans un certain intervalle. Je suis moi même légèrement à sec, donne moi une bonne dizaines de minutes et je suis à toi.


Je m'assis en tailleur attendant de sentir le haki à nouveau ressurgir en moi tout en préparant mon plan. J'aurai besoin de 50% de bluff et de 50% de puissance véritable. Je me relève quelques minutes plus tard, Ethan à eu le temps de reprendre des couleurs et probablement de remplir à nouveau son réservoir. Je dégaine ma lame et dans un effet de style on ne peut plus travaillé, je me lance dans l’esbroufe. Je concentre mes muscles pour déclencher « aura froide », je suis d'un habituel souriant. Ici, mon visage se change en un masque austère et sombre, mes muscles contractés doublent presque de volume et je grandis manifestement de quelques centimètres, déjà que je suis une perche. J'accompagne cela du haki de l'armement qui couvre ma lame à une vitesse mesurée, pour les spectacle quoi. En même temps, cette même armure couvre subtilement mes traits et mes muscles pour augmenter l'impression de puissance. Mes yeux ne sont plus que deux fentes noires et mes lèvres s'étendent sur un rictus sinistre.

-Tu va morfler p'tit gars ! Rare sont ceux qui ont survécu à cette forme...


Je prend ma lame à deux main et la lève au dessus de ma tête. Allez une bonne partie du bluff est effectué, je suis en mode « qui fait peur » et j'ai l'air deux fois plus balèze que d'habitude. D'un grand geste ample, je projette une lame d'air « air blunt », pour plus de sécurité, du bas vers le haut de manière à ce que la lame, à 75% de ma puissance maximale, se mette à fendre la terre. L'herbe autour de moi se couche comme soufflée par une force irrépressible, la terre s'ouvre révélant les racines des mangroves. Je suis curieux est ce qu'un monstre marin va surgir de la mer dans le dos d'Ethan pour se manger mon attaque ? Les quelques bulles qui restaient dans la zone éclatent et la lame vrombit intolérablement vers mon subordonné. Elle est aussi impressionnante que celle que m'a balancé Salem dans le désert, moins puissante et sa force sera grandement réduite par la terre qu'elle fends. Selon mes calcul, même si Ethan échoue, il ne sera pas trop secoué.
Mes « air blunt », des lames d'air non tranchante ont pour propriété en quelque sortes, de dégager leur énergie pour qu'au moment de l'impact, elles n'agissent plus que comme un bon coup de poing. Cet effet de dégagement rajoute au spectacle. Au pire de cas, il aura juste de grosses bosses et un bain.
Certains vont encore me dire que c'est stupide de faire en sorte de ne rien trancher avec son sabre, mais je n'autorise le mien qu'à le faire en de très rare occasions... Ne voit pas ça comme un manque de confiance, juste un excès de valeurs.
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    À quoi joue cet enflure de Yamamoto ? Sérieusement, son coup de « jeu de gonfle mes muscles pour impressionner les gonzesses et je change mon regard pour faire peur aux méchants » je l’a vu de biens nombreuses fois. Ça ne prend pas avec moi ces conneries. Mais… Quelle est cette immense et magnifique lame de vent ? C’est si beau. Elle me rappelle celle que lui avait envoyé Salem il y a maintenant quelques mois de ça. C’est à mon tour à présent, enfin à mon tour, après tant d’aventures partagés avec eux. C’est donc de longs mois qui me séparent du capitaine, rien que ça.

    La lame se rapproche de plus en plus, séparant la terre en deux, détruisant les bulles du groove et dégageant mes cheveux vers l’arrière. L’herbe tente de s’accrocher sans relâche au sol, mais elle finie soit découpée, soit arrachée du sol avec la terre. Le sol, lui, tremble terriblement. Quelle puissance ! Je suis encore incapable d’en dégager autant. Mais à rester ainsi, je vais réellement finir broyée par l’attaque, et ça serait extrêmement embêtant qu’une telle chose arrive le jour de ma promotion. Après tout, c’est le destin qui décide de mon sort.

    […]

    « Ethan… Dépêche-toi non d’une… Sérieusement, je fais finir par te laisser seul au milieu de ces bois si tu n’accélères pas. »

    « Jamal ! On ne laissera personne ici ! Je t’attendrai mon petit Ethan, fais au mieux. »


    Deux discours différents. L’un, le premier, n’est autre que celui de mon frère aîné, Jâmal, qui n’éprouve aucune sympathie à mon égard. À croire que je suis réellement son frère. Le second, celui de ma soeur aînée, jumelle de Jamâl, mais pourtant si différent de ce dernier. C’est la seule de ma famille à me soutenir et me protéger des mauvais plans de l’autre ingrat. Chez moi, on me considère comme le raté de la famille, alors mes jours ne sont pas les plus heureux qu’ils soient.

    Les deux jumeaux sont des génies, des monstres du physique et de la technique, il n’y a rien qu’ils ne sachent pas faire. Je suis plus jeune, certes, mais parait-il qu’à mon âge ils étaient déjà capables de biens des choses, à moins que mes parents aient durcis leurs jugements entre temps. Mais quoiqu’il en soit, leur génie est telle qu’ils prirent la mer bien assez tôt, et qu’avant leur départ, Jamâl me força à combattre une dernière fois contre lui.

    Le résultat fut sans issu. Une défaite écrasante, je n’ai pu lui infliger aucun coup, ses mouvements étaient bien trop fluides pour moi. Il m’acheva avec un coup de poing qui s’enfonça profondément dans mon estomac, me faisait recracher tout mon repas du midi. À genoux, j’étais à deux doigts de perdre totalement connaissance, mais j’ai pu clairement identifier son poing et sa couleur noirâtre. Autrefois, je n’avais connaissance de ce que cela pouvait réellement signifier.

    « Lors de notre prochaine rencontre, si tu es toujours en vie et que ta soeur ne nous interrompt pas, je te tuerai avec ce même coup dont la puissance sera décuplée. » Conclu-t-il avant de me laisser inconscient au sol.

    […]

    Je ne comprends que maintenant que Jamâl contrôlait déjà le haki. J’ai bien trop de retard. Je ne peux accepter un tel retard sur lui. La flamme renait en moi. La lame est maintenant si proche qu’il m’est impossible de l’esquiver d’une quelconque façon. Je ne détournerai pas le regard, alors qu’elle vienne se frotter à moi. Vivre ou mourir ? J’ai encore tant à accomplir, impossible pour moi d’imaginer perdre la vie avant d’avoir pu réaliser tous ces projets.

    Vivre ou mourir ? Vivre ou mourir ? Vivre ou mourir ?

    Vivre ? Ne me fais pas rire, tu n’es pas à la hauteur pour mériter de vivre.

    En es-tu sûr, Ethan ? En es-tu réellement sûr ?

    Seule la mort t’attend à la fin de ton périple, fils.

    Lors de notre prochaine rencontre, tu comprendras l’écart qui nous sépare, mais il sera trop pour toi.

    ETHAN !

    Tant de voix qui viennent perturber ma concentration, mais la dernière, celle de ma soeur, me réveilla définitivement. Un regard habituellement calme, celui-ci change immédiatement et devient empli de rage et une envie indescriptible de vivre. Au moment de l’impact, un cri de colère s’exprime, un cri que je ne contrôle absolument pas. J’imagine mes mains plus solides que n’importe quel élément et tente de repousser la gigantesque lame de vent. Celle-ci continue de me repousser, encore et encore, enfonçant peu à peu mes pieds au sol.

    Je dois impérativement l’écraser de mes mains où je finirai noyé dans ce grand océan qui se trouve derrière moi.  J’hurle une nouvelle fois et utilise toutes mes forces pour contenir la puissance de l’attaque. La contraction de mes muscles et les coups tranchants qui se dégagent de l’attaque, déchirent petit à petit mon costume. Ça marche ? Je crois que la lame se réduit de plus en plus, je ressens de moins en moins de pression, mais c’est justement sur la dernière ligne droite que je dois continuer de tout donner. La veste se désintègre complètement, les manches de ma chemise se déchirent jusqu’au niveau des épaules, laissant apparaitre des bras plus véloces que ceux que je laisse habituellement paraître.

    Sur le dernier effort, je manque cruellement de force et l’attaque me projette jusqu’au bord de la berge, puis finie par disparaitre. Je suis toujours debout, envie, mes mains recouvertes de haki jusqu’aux poignets. Mais une ombre au-dessus de ma tête vient brusquement gâcher mon temps de répit, notamment lorsque je sens des gouttes tomber sur ma tête et couler le long de mon visage. J’aperçois Yamamoto au loin, qui pointe un truc du doigt, le visage à moitié décomposé, c’est là que je comprends ce qu’il se passe. Sans prendre le temps de savoir, je dégaine ma lame et projette la plus tranchante des lames de vent que je suis capable de produire dans mon état actuel.

    Une coupure nette. La moitié du coup de cet ignoble monstre marin tombe au-dessus de ma tête, finissant derrière moi. Après être certain de ma sécurité, je tombe sur les genoux, seulement mon épée pour maintenir mon buste. Je retourne seulement ma tête vers le capitaine, toujours avec ce sourire hautain, qu’il doit commencer par apprécier. Ou pas.

    « Appelles Daniel… Dis-lui que les courses pour le repas de ce soir sont faites. »

    Sur ces paroles, je m’écroules complètement.
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Bah ça va, il s'est pas trop mal démerder. Il faut toujours faire confiance à ses subbordonés, je savais qu'il allait réussir. Donc je me retrouve avec un pauvre monstre marin cruellement assassiné sans la moindre pitié et un Ethan K.O mais avec le sourire. Bon je pense que le ramener au bateau, c'est un minimum, les toubibs se feront une joie de prendre du temps sur leur pause pour s'occuper de lui. J'appelle rapidement Cole pour qu'il transmette l'énigmatique message à Dan'. Je le charge aussi d'un second message pour Rock, qu'il se ramène avec son maillot de bain et pas mal de mètres de cordes, il a du sport à faire. Je jette un dernier regard à la bestiole que j'avais désigné à Ethan le faisant remarquer la curieuse ressemblance de l'animal avec une bite. Je balance le petit bonhomme sur mon épaule, avec un peu de chance il comprendra que les costard c'est pas fait pour la bagarre. Une chemise à la limite, mais sinon tu vides ta solde stupidement.

J'ignore le regard de reproche de Toub' l'un de toubib de l'équipage, l’origine de son surnom est un mystère, je vous assure. J'ai plus grand chose à faire en fait...  donc je rejoins Cole au bastingages avec quelques bières et on lance des paris sur le temps que mettra notre fier à bras de service de ramener la viande pour le barbuc de ce soir en crawl. On va prendre encore deux trois jours de relâche et on repartira en chasse, pour le moment j'ai une équipe qui s'occupe de potasser les informations trouvés lors du raid, ça pourrait nous aiguiller, sinon on repartira au gré des vagues et on trouvera bien un truc à faire. Avec la vague de criminel, on a du boulot partout après tout.
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