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Un autre type de pirates

HRP : Ce RP est la neuvième mission de Loth


Un autre escargofax de la salle de communication réceptionne mon ordre de mission. J’attends que l’ordre soit totalement sorti de sa bouche pour le prendre en main. Voici l’ordre de mission.


Ordre de mission

Exécutant : Alexander Mountbatten
Grade : Sergent d'élite
Affectation : Marine d'élite de South Blue

Objectif de la mission : Savoir qui propose les missions du kiosque à Lavallière
Durée de la mission : Variable
Cause de la mission : Une guerre de mafieux se passe sur North Blue et des missions sont
proposées pour intervenir en plein dedans
Lieu de la mission : Boréa

Homme(s) :  Aucun
Autres participants à la mission : Le vice-lieutenant Edward C. Ghattle
Commandant de la mission : Aucun
Transport : Aucun

Objet(s) donné(s) :  Aucun

-- Détails --

Ordre des événements

Atteindre l’auberge « Au bon point » située à trente minutes de Lavallière
Attendre le vice-lieutenant Edward C. Ghattle
Trouver le kiosque à journaux à Lavallière
Exécuter la mission donnée en compagnie du vice-lieutenant Edward C. Ghattle
Découvrir qui tire les ficèles
Embarquement sur une caravelle sous le commandement du sergent d’élite Guevrero
Voyage (environ une semaine)
Débarquement sur la base du G 4



Je dois donc enquêter sur la personne qui organise ces fameuses missions. Je serai donc accompagné du vice-lieutenant Edward C. Ghattle. Ce nom ne me dit rien. En même temps, je connais que très peu de gens dans la régulière. Il faut que je l’attende dans une auberge de Lavallière.

Après avoir salué Bee et mon médecin, je pars de la garnison et emprunte un chemin enneigé, le même que l’on avait pris tout à l’heure. Je peux encore apercevoir les traces de pas des soldats dans la neige. Je suis chaudement vêtu, alors le froid ne me fait presque rien.

Quelques temps après

Après avoir cherché mon auberge pendant plusieurs longues minutes dans une ville qui compte quand même environ un million d’habitants, je trouve mon bonheur dans une joyeuse rue où se trouve de chaque côté des restaurants chaleureux, illustrant bien ce côté des boréalens.

La façade de l’auberge est bois, et de petites sculptures ornent l’édifice. J’ouvre la porte, m’avance et demande à l’aubergiste ma chambre, que j’ai réservé auparavant dans la garnison via escargophone. Chambre 43, deuxième étage. Je monte les escaliers et trouve ma chambre après m’être un peu perdu dans les couloirs.

Une nuit noire couvre la ville. Je ne sais pas quand est-ce que mon futur compagnon arrivera. Peut-être demain. Alors je vais en profiter pour dormir.

Le lendemain


Dernière édition par Mountbatten le Mer 2 Nov 2016 - 18:19, édité 3 fois
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Un pas minuscule pour la marine, mais un grand pas pour moi. Au vu de mes performances sur East Blue, j'avais été affecté à une autre île toujours sur les blues bien que pas sur East Blue. à mon avis Le gigantesque réseau mafieux qui sévit sur ce continent là est bien plus réputé que le continent lui-même. Vous l'aurez sans doute compris, je parle bien évidemment du célèbre continent froid, qu'est North Blue. J'avais récemment été affecté comme officier sur l'île de Boréa et sa garnison, déjà, je devais faire mes preuves. J'ai dû faire plusieurs fois mes preuves déjà dans ma courte vie, mais j'avais l'impression que celle-ci déboucherait peut-être sur quelque chose d'exceptionnel. J'allais devoir accomplir une mission, mais une un peu particulière et avec un partenaire assez particulier.

À ce qu'il parait, une mystérieuse personne communique des missions à qui voudrait bien s'en occuper et serait récompensé une fois la mission accomplie. Moi et mon partenaire sommes chargées de remonter les pistes jusqu'à cet homme mystère, qu'importe la manière. L'autre nouveauté était que mon partenaire lors de cette mission, était un Marine, pas n'importe le quel, mais un Marine d'élite, le sergent d'élite Alexandre Mounbatten. Voilà le nom de l'homme qui sera pendant quelques jours, mon partenaire. La marine d'élite, comme son nom l'indique déjà est la crème de la crème en ce qui concerne ce que la Marine peut posséder en terme d'aptitudes au combat. Je voyais déjà en cette opération une chance d'obtenir une place dans l'élite de la marine, qui n'en rêve pas.

Afin d'obtenir plus de détails concernant la mission, j'avais rendez-vous dans un coin tranquille avec le sergent d'élite Mountbatten. Connaissant la réputation des hommes de l'élite, ça ne me surprendrait pas qu'on ait à débuter l'opération sur le champ. Je n'avais pas vu le temps passer lors de mon trajet, et me voilà déjà à l'entrée d'une auberge de Boréa. J'ouvre le portail, et je longe les couloirs quelques minutes suivant les instructions que j'avais reçu, avant de me retrouver face à la chambre du sergent.

* toc toc toc *
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J’avais vu juste. Il n’est pas venu hier soir, mais ce matin. J’ai pu donc en profiter pour dormir. Je vais donc rencontrer mon compagnon qui m’accompagnera au fil de cette mission. Je me lève de mon lit. J’ai dormi habillé histoire d’être prêt lorsqu’il arrivera. Je ne suis pas en uniforme pour le coup ; j’ai une chemise blanche surmontée d’un pull, blanc lui aussi.

J’ouvre la porte et tombe nez à nez avec un jeune homme blond. Je le regarde rapidement, de la tête aux pieds, et engage la conversation.

- Bonjour. Vice-lieutenant Edward C. Ghattle je présume ?

- Oui c’est moi.

- Parfait. Entre, ne reste pas sur le palier.

Edward entre et je referme la porte derrière lui. Il découvre alors la petite chambre dans laquelle j’ai dormi cette nuit. Le mobilier se résume à un lit deux places et à une armoire. La fenêtre donne sur la rue. J’ai déposé mes armes dans un coin, sauf mes lames secrètes que j’ai l’habitude de garder toujours sur moi, même pour dormir.

- Alors, cette mission ? C’est quoi ?

- On ne t’a pas briefé ?

- Euh vaguement...

- Bon, tiens.

Je soupire. Quelle bande de flemmards ces type de la régulière… Je prends mon ordre de mission et lui montre. Il lit attentivement le papier.

- On commence quand ?

- Maintenant. Sors.

Je prends mes armes et mon manteau, et nous partons de l’auberge. Direction le kiosque à journaux de Lavallière, là où l’on pourra recevoir notre mission. Nous demandons notre chemin à un passant qui nous indique un kiosque situé à quelques centaines de mètres de là où nous sommes.

- Au fait, il faut que je te dise un truc à propos de moi.

- Hum ?

- J’ai mangé un fruit du démon. Tu sais ce que c’est ?

- Euh… ouais à peu près. C’est un fruit qu’on mange et après on a des pouvoirs ?

- En gros c’est ça. Et moi j’ai mangé le fruit de l’Invisibilité. Alors tu vois, là tu ne voies pas mes armes mais j’en ai. Cinq en tout.

- Lesquelles ?

- Un fusil de précision dans mon dos et deux lames secrètes cachées sous mes avant-bras. Ainsi que deux sabres que j'ai acquit récemment.

- Ah, pas mal.

Je ne pose pas la question, mais j’aimerai bien savoir comment se bat-il. De toute façon on verra bien plus tard.

Le kiosque est petit, noir, sombre et le tout lui donne un air lugubre. On ne peut pas dire que les gens se bouscule pour y aller. Il n’y a aucun client. Nous nous approchons. Aussi, on m’avait communiqué le mot de passe pour accéder aux missions. Un mot de passe plutôt… bizarre pour la situation, mais bref, passons.

Nous nous mettons en face du vendeur de journaux et je prononce le mot de passe.

- Je désire acheter le dernier numéro de Gorge Profonde.

Edward manque de rigoler et je vois bien qu’il se retient. Je lui jette un regard noir. Il ne faut pas qu’il rigole, ça pourrait mettre la mission en danger.

L’homme rigole avec un rire faible et vicieux. Il se frotte les mains et prend un journal, et nous le tend. On le prend à deux et on découvre une sorte de catalogue de missions. Neuf sont répertoriées.

- Je te laisse choisir la mission.


Dernière édition par Mountbatten le Mer 2 Nov 2016 - 18:02, édité 2 fois
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Choisir la mission hein !. Un peu douteux, je me saisis du journal, lentement avant de le lire de haut en bas dans les moindres détails. J’avais intérêt à choisir la bonne si je ne voulais pas passer pour un connard aux yeux du sergent. Après quelques minutes de lecture et de relecture des différentes missions, je me rapprochais de mon partenaire et lui pointais sur le journal, la mission numéro 9, celle-là semblait déjà un travail d’officier de justice, dans le sens où il fallait capturer des malfrats, alors elle me semblait être une bonne option.


- Quesque vous pensez de celle-là ser…. Quesque vous pensez de la numéro 9.


Con comme je suis, jai failli griller notre couverture en l’appelant sergent alor que la mission n’avait même pas encore débuté. L’officier d’élite Mountbatten, m’avait jeté un regard extrêmement sévère, au moment où j’allais commettre ma bêtise. Analysant les détails de la mission, nous nous mirent d’accord sur la neuvième. Me prenant le journal des mains, il le rendit au vendeur avant de lui demander si la neuvième était encore d’actualité et elle l’était. Se frottant de nouveau, les mains, le marchand nous adressait un regard et sourire sarcastique. Il saisit ensuite un DenDen, avant d’y composer discrètement un numéro. Il eut une conversation DenDen phonique d’environ une demi-dizaine de minutes, alors que nous attendions patiemment qu’il finisse.


Le vendeur nous revint enfin avec une enveloppe qu’il nous tendit en nous disant qu’elle contenait des informations sur un groupe de personnes qui nous aideraient durant l’enquête et aussi l’adresse de l’endroit où nous devrions les rencontrer plus un code pour s’identifier. Il nous souhaitait bonne chance, une bonne chance clairement ironique. Même si le livreur de missions n’inspirait pas confiance, nous n’avions pas d’autre choix que de faire comme il le dirait. Le sergent et moi, nous en allions lentement et je tentais de voir si nous étions suivis. Il n’en était rien, mais mieux vaut prévenir que guérir. Je m’étais tellement concentré sur le décor et l’entourage, que j’avais perdu de vu le sergent Mount. Je regardais autour de moi, toujours sans succès. Je chuchotais alors dans le vide.


- Je sais vous m’avez dit que vous aviez mangé le fruit de l’invisibilité, mais prévenez moi au moins avant de disparaitre.

- De quoi tu parle, ça fait un moment déjà que je suis ici, je pensais que tu avais perdu quelque chose.

- Oh, je serais plus attentif la prochaine fois.


Il n’avait vraiment pas bougé d’un poil ?. Nous continuâmes de marcher, jusqu’à ce qu’il m’emmène dans une petite ruelle presque déserte, avant d’ouvrir l’enveloppe qui nous avait été confiée.

- Ça ne doit pas être de la rigolade, ils nous ont mis à disposition, 30 hommes pour nous aider à enquêter sur les contrebandiers.

- 30 !!!

- Espérons qu’ils soient compétents et qu’ils nous allègeront peut être un peu la tâche. Dans tout les cas, nous avons rendez-vous avec eux cette nuit à quelques mètres d'ici


Ces criminels soit disant espions ne doivent pas trop apprécier les rendez-vous sous la lumière du soleil. Quoiqu'il en soit, nous, on ne pouvait pas se reposer sur nos lauriers, notre job, c'était de remonter à l'expéditeur des missions. Je regardais le sergent d'élite, attendant les consignes pour la suite.
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Bon, il va falloir combler le temps entre maintenant et cette nuit. Si j’ai bien compris, des pirates vendent illégalement des chansons et en ont même volée une. Ils ne se sont pas gênés ces enflures. En tout cas, Edward a bien choisi, c’est une mission qu’on pourrait tout à fait remplir en tant que marine.

- Je propose qu’on aille visiter la maison de production Grante.

- Bonne idée.

- En avant.


Nous partons et demandons notre chemin à quelques habitants. Au bout du quatrième, nous connaissons notre route. La maison de production se trouve en pleine ville, mais ses locaux sont grands. La bâtisse est belle, preuve de la richesse des Grante. Je pousse la porte en verre qui permet l’accès au bâtiment et j’entre, suivi de mon compagnon. En face de nous il y a un mur jaune en haut et blanc en bas, orné d’un tableau. A gauche il y a une porte en fer peinte en noir, et à notre droite se trouve l’accueil. Nous nous dirigeons vers les deux réceptionnistes.

- Bonjour, nous voudrions parler au chef de la maison Grante.

Frapper fort pour marquer les esprits, tel était ma stratégie. Les deux employés sont choqués de voir un étranger venir et demander tout de suite leur plus haut patron.

- Euh… Je suis désolé mais ça ne va pas être possible. Monsieur Grante est actuellement occupé.

- Occupé à faire quoi ?

- Ce ne sont pas vos affaires. Bref, si vous voulez quelque chose, dites-le nous.

Bon, je ne m’énerve pas car ils font leur travail. Mais cela me frustre de devoir leur révéler la cause de notre présence ici.

- Nous sommes ici pour arrêter les pirates qui vendent des audio dials. Et nous souhaiterions des informations plus précises sur eux. C’est pourquoi nous voudrions vois monsieur Grante.

- Ah, je vois. Suivez-moi, je vais vous guider jusqu’à un responsable.

Le réceptionniste se lève et marche en direction de la porte en acier qui se trouvait à ma gauche il y a quelques secondes. Il l’ouvre à l’aide d’une clé et je découvre un vaste salon somptueux. Il y a un gros lustre brillant de milles feus accroché au plafond, à ma droite se trouve un bar où un barman sert les multiples personnes qui se trouvent dans cette vaste pièce. Certains sont allongés sur de grands canapés rouges. Tout est dans l’excès, tout est riche, jusqu’aux moindre détails.

Nous suivons le réceptionniste jusqu’à une porte donnant sur un bureau. Le bureau du responsable en question. Nous nous asseyons sur les deux fauteuils rouges mis à disposition et l’homme qui nous accompagnait part en fermant la porte. Le responsable est un homme fort, avec une moustache blonde en V. Il est chauve et a des yeux bleus.

- Alors, j’imagine que si l’on vous a amenés jusqu’à moi, c’est qu’il y a bien une raison. Et quelle est -elle ?

- Nous voudrions avoir des informations au sujet des pirates qui vendent illégalement vos disques.

- Ah oui, cette histoire. Et pourquoi êtes-vous ici ? Pourquoi demandez-vous ?

- Ah euh, pour essayer de les arrêter.

L’homme me regarde, puis regarde Edward, puis me regarde, puis le regarde… et fais ce petit manège une dizaine de fois avant d’éclater de rire. Pourtant, je ne vois pas ce qu’il y a de si drôle.

- AHAHAHAHA ! Vous êtes drôle comme types. Arrêter les pirates à vous deux, vous, deux petits gringalets ? AHAHAHA !

Il arbore alors un visage bien plus sérieux et grave. Sa voix est tellement grave ; en plus tout son physique, tout chez lui fait de lui l’archétype du type viril.

- Vous croyez quoi ?! On a essayé de leur mettre la main dessus, et on n’y arrive pas. Alors si la famille Grante n’y arrive pas, vous pensez que vous y arriverez ? Sauf si vous êtes des gars d’exception. Mais j’en doute vu que je n’ai jamais vu vos têtes avant. Bon. Vous avez demandé alors je vais vous répondre. Ces types là, ce ne sont pas des p’tits jeunes qui veulent se faire un peu de frics de poche. Eux, ce sont des pros. Ils ont même volé le dernier album préenregistré de Frankie.

- Frankie… Frankie Shynatrah ?

- Oui. J’imagine que vous devez connaître, ce type a une voix d’exception. Enfin bref. Ces types-là sont des pros. Ils savent se cacher et réapparaître au bon moment. De vrais ninjas. Et du coup, les personnes qu’ils abordent achètent très souvent leurs audio dials car ils sont bien moins cher que les notre, vu qu’ils n’ont pas à payer l’artiste, les locaux et le personnel. De vrais raclures de fond d’chiotte quoi. Mais si jamais l’envie vous dit d’essayer de mener l’enquête, sachez qu’ils trainent souvent dans les quartiers chics de Lavallière. En même temps, ils ne vont pas aller dans les quartiers pauvres puisqu’IL N’ONT PAS D’ARGENT LES PAUVRES AHAHAHAHAH !

Il s’esclaffe, encore. Ça en devient presque irritant. C’est encore plus irritant parce qu’il se moque des pauvres. Enfin bref. Nous rompons l’entretien et remercions le responsable. Nous en savons assez. Nous partons du bâtiment. Il n’y a plus qu’à attendre la nuit et les hommes qu’on nous a donné pour la mission.

Quelques heures après
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La conversation avec le don Granté fut brève et des plus enrichissante, ironiquement, mais au moins elle avait eu le mérite de nous apprendre un des lieux fréquemment habité des pirates. En attendant donc l'heure de rendez-vous, moi et mon partenaire décidions de nous y rendre pour une petite visite des lieux rapide et comme par chance, il s'avérait que le lieu du rendez-vous se trouvait aussi dans les parages.


Une bonne demi-heure de marche après un peu de temps passé à l'auberge du sergent nous aura suffit à nous rendre dans la ville côtière de l'île de Boréa, plus connu sous le nom de la lavallière. Le soleil commençait à se coucher et les nuages s'assombrissaient lentement ce qui avait pour effet de provoquer l'illumination artificielle de la ville. Nous longions les ruelles et les carrefours qui parsemaient la ville, aussi discrètement que nous pouvions jusqu'à ce que la lune soit haute dans le ciel comme le soleil de dix heures. Il était temps d'aller rencontrer l'unité d'espions qui nous assisterait durant la mission.


- c'est là, ils doivent déjà être là, on fait comme on s'est dit.
- bien.


En effet, lors de notre petite promenade, nous avions pu échafauder plusieurs plans d'actions et des mesures de secours au cas où rien ne nous sourirait.
*toc toc toc toc*

Frappant quatre fois à la porte et non comme habituellement, nous patientions près de deux minutes avant d'avoir droit à une première réponse de quelqu'un à l'intérieur.


- Qui est là
- L'oiseau sur le baobab ne doit pas oublier qu'il n'a pas porté de lunettes
- Mais vous êtes malade
- Un chien a bien 4 pattes mais il ne peut pas suivre deux chemins a la fois


Franchement parlant, ce discours n'avait vraiment absolument aucune signification ni cohérence, mais c'était une étape nécessaire pour que la porte de la chambre nous soit gentiment ouverte, ce qui fut. Le son de la clé enfoncé dans la serrure et effectuant deux rotations complètes fit entendre, avant que la poignée de la porte ne soit appuyée pour nous donner accès à l'intérieur de la pièce.


- Bienvenu à vous messieurs.


Hochant une fois la tête sans dire un mot, nous entrâmes dans la pièce. L'intérieure était extrêmement sombre, et un seul chandelier accroché à un coin éclairait la pièce. Refermant la porte derrière nous, l'homme qui était venu nous ouvrir la porte se baisser pour commencer à fouiller Mount, mais avec un air de grand mafieux, je sortis un pistolet et pointais le canon dans sa direction et l'agitais de haut en bas comme pour lui faire signe de se relever. Suite à mon geste, c'est deux hommes qui se mirent debout en me pointant à leur tour une arme à feu chacun. Souriant, je sortis une arme de ma main libre que je pointais dans leur direction, poussant cette fois-ci une Vingtaine d'hommes voir plus à sortir de l'ombre et me pointer une arme à leur tour. J'avais atteint la limite de ma capacité d'intimidation et c'était à présent à Mount de jouer.


Ça faisait déjà un moment qu'aucun mot n'avait été prononcé, l'homme ne parlaient plus, laissant la parole aux armes à feu qui résumaient toute une conversation en un simple son *Tchak*. Le sergent d'élite sortit deux grenades de sa poche avant de retirer leur sécurité à l'aide de ses dents. C'est à ce moment qu'un dernier homme en noir se leva et fit signe aux autres de ranger leurs armes. Il frappa alors continuellement ses deux mains l'une contre l'autre.


- Félicitation, ça faisait déjà longtemps que je n'avais plus assisté à un spectacle aussi distrayant, mais bon, je suppose que vous n'en avez rien à faire, nous sommes là pour parler affaires, donc revenons à nos moutons messieurs Shawn et Aiden.


Ouf, je pense que le plus dur à été fait. À présent la porte des négociations nous avait été ouverte. Il ne nous restait plus qu'à trouver les mots juste pour bien expliquer à cette bande d'assassin ambulant ce que nous attendions très exactemement d'eux, même si à mon avis, ils en savent bien plus sur l'affaire, ce n'est pas faute d'essayer et puis qui sais, ils pourraient même nous donner un indice qui nous mènerait au fournisseur de mission.
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Edward avait très bien agi. Avec des bandits comme eux, il faut montrer qui domine la partie. Je relâche l’emprise que j’avais sur mon sabre et souris. On va pouvoir commencer les choses sérieuses là. Shawn, c’est mon nom de code, et Aiden, c’est celui d’Edward.

- Vous avez raison, monsieur ?

- Monsieur Lack. Appelez-moi comme ça. Je dirige les enfants de cœur que vous voyez là. Bon, dites-nous ce qu’on doit faire.

- C’est simple. Nos cibles se trouvent principalement dans les quartiers chics de Lavallière. Alors on va y aller et les traquer. Et optionnellement les tuer, jusqu’au dernier.

Une vague de rires carnassier retentit dans la salle. Dès qu’il s’agit de tuer des gens, ils sont contents ces crapules.

- Mais il faudra ramener leurs têtes aux Grante. On s’en chargera.


- Et mais, pourquoi c’est pas nous qui leur ramenons si c’est nous qui faisons l’travail ?

- Parce qu’on va travailler aussi. Et que vous, vous n’êtes pas assez bien éduqués et habillés pour aller à la maison de production.

- Hé mais j’t’interdis d’me dire ça là ! Ma mère m’a bien éduqué alors…

PAN BOOM

- Cesse de jacasser.

L’homme s’est écroulé, sous les yeux ahuris de ses camarades. J’ai sorti mon fusil et tiré sur lui, en pleine tête. Le sang coule à flot. Il est mort. Avec des crapules, techniques de crapules.

- AHAHA ! Je vois que t’es pas un petit rigolo toi… et j’aime ça.

- Tu aimes que je tue un de tes hommes ?

- De toute façon, lui, il servait jamais à rien, et il ne faisait que pleurnicher. On a pas besoin de guignols dans son genre.

- Et que vas-tu dire à ton patron sur sa mort ?

- J’lui dirai qu’il s’est fait buté par les pirates, c’est tout. HAHAH ! T’es un bon toi, tu t’assures même tes arrières. Dis-moi, je t’ai jamais vu dans le milieu pourtant, tu as du te faire une place dedans ?

- Normal, je n’opère pas sur North Blue.

- Ah je comprends mieux. Bon bref, trêve de bavardages. On y va ?

- Oui. Vous restez derrière-nous.

J’espère avoir fait bonne impression auprès du chef. En tout cas, je pense que oui. Edward a été plutôt choqué de mon exécution, mais bon, dans le milieu du banditisme, il faut frapper les esprits et il faut inspirer la peur, de manière à ce que l’on ne te chatouille pas après.

Nous partons, suivis par les hommes qui nous sont mis à disposition. Il fait nuit noire, nous n’y voyons rien et en plus nous ne prenons pas les rues éclairées afin de ne pas porter l’attention sur nous. Voilà, nous y sommes. Le quartier chic de Lavallière. A nous de trouver les pirates.
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La conversation avait été très bien été géré par le sergent d’élite Mountbatten qui avait tout effectué comme un gars du milieu. Maintenant que nous avions mis la main sur nos partenaires d’un contrat, nous nous rendions le plus discrètement possibles dans les quartiers chics de la lavallière. Pour effectuer le trajet sans se faire remarquer, nous nous déplacions via plusieurs ruelles sombres en petits groupes de trois personnes maximum avant de nous regrouper de nouveau dans un autre point de rendez-vous dans les quartiers chic. Le chef des agents appela un de ses sous-fifres à l’arrière, qui emmena avec lui un sac à dos noir qu’il gardait sur lui depuis notre rencontre.


- Bon, vous savez on est des pros et d’après ce que nous savons, nous sommes en terrain hostile et le mieux serait de jouer la total discrétion jusqu’à ce que ça morde peu importe le temps que ça prendra. N’est-ce pas monsieur Aiden.
- Oui oui vous avez tout à fait raison monsieur lack.


Je fixais Mount qui me regardait lui aussi un court instant avant de répondre au dis monsieur Lack. Même s’il m’avait pris au dépourvu avec sa question, ça me semblait tout de même très viable comme plan d’action, j’espérais que le sergent serait d’accord avec moi.


-Donc vu que nous allons devoir nous séparer, voici quelque mini den den amélioré que le boss nous as offerte pour la mission, voilà pour vous messieurs Aiden et Shawn. Distribue le reste aux enfants sept. Dit-il en donnant le sac à un homme en noire à côté de lui.
- La petite reunion a assez durée, nous devrions y aller.
- Il a raison.
- Allez les enfants, déploiement poiscaille.


Les hommes en noir commençaient à quitter les lieux en se montrant aussi naturels que possible, allant tous dans des directions différentes, Mount et moi firent pareil. Je marchais comme si de rien n’était jusqu’à trouver un banc public où je pris place avant d’ouvrir un journal qui y avait été abandonné. Bizarre un homme qui lit un journal en pleine nuit hein, mais bon. Je venais à peine de m’installer, qu’une voix commençait à s’exprimer depuis le mini den den accroché à mon oreille droite. 


- Mes hommes sont tous en place messieurs, ça va vous ?.
- Ça ira lors ce qu’on aura quelque chose.
- Ne vous en faites pas, on est des pros.


Dans la pénombre de la pleine lune, une minute paraissait durer une éternité, mais après une soixantaine d’éternités, un homme qui se tenait le bras droit à l’aide de sa main gauche comme si une balle l’avait touché, passait à quelques mètres de moi en courant comme s’il fuyait quelque chose, il ne me lâchait toutefois pas du regard jusqu’à ce qu’il vire à gauche après avoir fini de longer la ruelle que je surveillais. Portant immédiatement ma main à mon mini den den je m’adressais à Lack et Mount.


- Un type suspect vient de prendre la direction des quais.
- Je demande aux hommes d’ouvrir l’œil de ce côté-là.


Je ne bougeais pas d’un poil après l’annonce et continuais juste de garder l’œil ouvert sur tous les mouvements suspects qui pouvaient suivre.


- Messieurs, ça a mordu, le type que monsieur Aiden a repéré tout à l'heure fait partie de ceux qu'on cherche et il s'est dirigé vers le hangar H-7 du port, le plus vieux de tous et ça a l'air de bouger par là-bas.
- Je me met en chemin.
- Moi aussi.
- Je vous previens, y'en a au moins pour quarante hommes.


Posant le journal que je tenais sur le banc, je me mis en route vers le hangar H-7 ou les autres seraient aussi certainement sous peu, la discrétion restait toutefois la priorité, donc je me faisais toujours aussi discret que possible. J'arrivais au H-7 en quelques minutes et l'endroit semblait être gardée par quelques hommes qui traînait autour, mais il semblait n'y avoir personne d'autre.


- Vous ferez mieux de ne pas rester là monsieur, vous êtes trop exposé. Nous avons déjà encerclé les lieux et nous sommes prêt à lancer l'assaut à tout moment, ne faite pas tout foirer maintenant.


Sérieux, ils étaient déjà là ? , j'aurai juré être le premier sur les lieux, ils doivent êtres vraiment bon à cache-cache, mais je suis persuadé que Mount est roi à ce jeu, si j'ai bonne mémoire il avait mangé un fruit qui lui permettait de devenir invisible à sa guise. Suivant les consignes de monsieur Lack, je me fondis immédiatement dans l'obscurité.
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Quarante hommes ? Et bah, quand on dit que ce sont des pros. Nous sommes vingt-deux. Donc en infériorité numérique. Mais je pense que nous avons l’effet de surprise, alors il va falloir en profiter, et aussi il va falloir ruser.  Le hangar H-7 est gardé par cinq hommes - du moins à l’extérieur -. Nos hommes, Ed et moi nous dispersons autour du bâtiment. Ed est à la porte arrière, je suis à la porte avant, là où il y a les gardes. Vu la largeur du hangar, nous ne pourrons communiquer que par den-den.

La porte avant donne sur la rue, et tout autour du hangar se trouve un mur haut de deux à trois mètres. Devant se trouve une haie de buissons, derrière laquelle se poste mes hommes. Ceux qui vont derrière avec Ed passent par un endroit du mur partiellement effondré, en essayant de faire le moins de bruits.

- Ed… euh, Aiden ?

Petite erreur. En même temps, on ne m’a pas obligé à l’appeler ainsi. Enfin, ça fait plus pro. Mais qu’importe, ce n’est pas comme si le fait que je l’appelle par son prénom fasse cramer notre couverture.

- Oui ?

- Pas de gardes de ton côté ?

- Non.

- Nickel. Je pense que l’on va éliminer les gardes. Ensuite, on entre en même temps, ok ?

- Parfait sergent.

- Ils n’auront pas d’échappatoire, ça va grandement nous faciliter la vie.

- Bien reçu.

Même si ça paraît simple dit comme ça, ça ne l’est pas. Qui sait sur quels types on va tomber. Mais… c’est vrai que ça a l’air trop simple comme ça. Ed a repéré un type louche qui est venu comme ça, devant lui. Et puis il nous a mené vers ce hangar. Nos hommes ont bien identifié les hommes que l’on cherche grâce à des piles de CDs entreposés à l’intérieur. On ne peut donc pas se tromper.

Mais… peut-être qu’ils nous attendent ? Je ne sais pas. Piège, ou pas piège ? Mystère. Et on le saura dans quelques instants. Je fais par d’un plan que j’ai en tête pour tuer les gardes. Je pourrai à coup sûr en tuer deux par derrière grâce à mon fruit et mes lames secrètes. Ensuite, il faudra que les autres tuent les trois autres sans coups de feu pour maintenir l’effet de surprise. Pour cela, ils vont… jeter des couteaux sur eux. Mais il ne faut pas qu’ils se plantent. Je rigole. Quel jeu de mot nul je viens de faire. Se planter, planter un couteau… Je crois que j’ai un humour douteux. Enfin bref, passons et mettons en marche le plan.

- Disparition.

Je me mets en invisible et marche doucement vers les gardes, puis me positionne derrière eux. J’inspire très fort, mais sans être bruyant afin de ne pas éveiller les soupçons de mes deux futures victimes se trouvant à maximum un mètre de moi. Je saute sur eux, pose ma main droite sur le garde de droite, la gauche sur celui de gauche, et active mes deux lames secrètes qui transpercent leurs deux cous. Je finis par les faire tomber et garde mes paumes sur leurs nuques.

- Réapparition.

Hop, aux autres de jouer. Les hommes sortent et tirent tous ensemble sur les trois gardes restants... et ratent… deux… gardes… Mon visage se décompose. MAIS QUEL BANDE D’ABRUTIS ?! Les couteux atterrissent sur la porte qui, manque de chance, est en fer.

CLING CLING CLING CLING CLING CLING CLING CLING

Je me redresse et enlève mes lames de mes victimes. Bordel… qui m’a filé des types aussi stupides que ça quoi… Je prends mes deux sabres et m’empresse de foncer sur les deux survivants… qui tirent sur mes hommes avec leurs fusils.

PAN PAN PAN

Je tranche le premier, puis le deuxième avant qu’ils n’émettent un quatrième coup. Mais trop tard. Vu le vacarme que l’on a fait, nous sommes bien repérés. Je ne tarde pas à entendre des voix à l’intérieur du hangar.

- Ed, on y va !

Je prends mes deux sabres et tranche la porte, non sans difficulté puisque je mets plusieurs secondes ; De longues secondes durant lesquelles mes hommes, impatient, braquent leurs armes en direction de la porte, devant laquelle je suis. Avoir des armes pointés dans mon dos, même par des alliés, ça me rend pas vraiment très serein… Enfin, la porte se brise.
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A présent que tout le monde était en position, l’assaut allait débuter dans quelques instants afin de pouvoir profiter au maximum de l’effet de surprise que nous avions de notre côté. Au signal du sergent Mount, je me tenais prêt à attaquer par l’arrière comme convenu. Alors que j’attendais toujours le signal pour entrer dans le hangar, j’entendis un bruit né de la collision du métal. Le bruit était si fort que je me dis que pour une arrivé furtif, c’était ironiquement très réussi.

- Ça va là-bas ?
- Ed, on y va !

Merde. Même si je m’en doutais déjà, c’est encore plus pénible de l’entendre de sa bouche. Je fis signe au quelques hommes autour de moi de me suivre, ce qu’ils firent. Face à l’énorme clôture, je leur montrais d’énormes cadenas qui maintenaient la porte arrière bien fermée. Ils tirèrent dessus deux à trois fois avant que les cadenas ne se brisent et que l’énorme portail libéré de ses chaînes ne s’ouvre vers l’extérieur, tiré par la seule force de son poids. Décidément, nous n’aurions pas dû. Droit devant nous, c’est une véritable colonie d’hommes équipés d’armes à feu pour certains et de sabres pour d’autres qui nous attendaient de pied ferme.

Écarquillant les yeux à la vue de l’attroupement que j’avais en face, je fis instantanément une roulade latérale pour échapper au à la pluie de coups de feu qui allait suivre. Trois des hommes qui m’accompagnaient furent transpercés de la tête au pied par les projectiles ennemi, nous avions toutefois réussi à mettre à terre plus ou moins autant d’hommes. Afin de réduire le nombre d’hommes qui nous Gankaient, je me mis à courir vers le flanc avec quelques hommes tandis que le reste allait vers le flanc droit.Les pirates aussi se séparaient pour aller à nos trousses. Je pensais à contacter le sergent pour le tenir informé de la situation, puis je me dis que ça ne devait pas être mieux de son côté, je devrais faire avec mes propres moyens.

Toujours dans ma tentative de fuite je regardais du coin de l’œil à ma droite et gauche, et des hommes en noir me suivaient, arrivant dans la zone où étaient stocké les conteneurs, je pris un virage vers la gauche pour que retrouver un certain avantage perdu, j’attendais patiemment que nos assaillant montrent le bout de leurs nez et lorsqu’ils étaient sur le point de tourner au même endroit que moi, je les attendaient de pied ferme, moi et les espions, nous nous mirent à tirer sur nos assaillants qui surpris par l’assaut, ne pouvaient que subir . Plus de la moitié des hommes qui nous suivaient étaient à terre, et le reste qui était en retrait ont préféré opter pour la vigilance.

Filant discrètement au milieu des conteneurs, j’en profitais pour contacter Mount.

- Ça va de ton côté, moi j’ai eu droit à un accueil plutôt agité mais on s’en sort plutôt bien jusque là.
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En face de moi, une grosse barricade et des hommes pour la tenir. Et merde ! Ils tirent sur moi, je me jette à terre à droite et me met à côté de la porte. Des dizaines de balles sortent de leurs armes par seconde. Plusieurs de mes hommes sont directement touchés, et les autres vont hors du champ des armes ou se cache à plat ventre derrière la haie.

Bon, ça va être serré. La porte doit faire tout au plus ma taille en largeur, ce qui rend leur angle de tir très réduit et donc c’est très facile pour eux de tirer sur nous. Ils arrêtent de tirer voyant que cela ne sert à rien. Ils doivent juste pointer le bout de leurs canons sur nous…

Tout à coup, j’entends des tirs provenant de plus loin dans le hangar. C’est probablement Ed. J’en profite de sortir de ma cachette pendant que les hommes me faisant tête se retourne regarder ce qu’il se passe.

- Ame-kō !

Je tire en visant le plus justement. Les shrapnels contenus dans mes balles sortent et trouent plusieurs hommes pour chaque balle. Je vide tout mon chargeur - soit dix balles - et rentre dans le bâtiment. Mes hommes sortent de leurs cachettes et commencent à me couvrir.

- Disparition !

Me voilà tranquille. Je me trouve adossé à une caisse en bois. Je me lève, remets mon fusil derrière mon dos et observe mes ennemis. Ça va chauffer pour eux. Plus loin, j’aperçois que Ed est bloqué à l'extérieur du bâtiment. Mais pas grave. Je vais pouvoir les aider à rentrer en éliminant nos ennemis.

Voyant deux soldats, totalement isolés, je fonce sur eux pour les assassiner à l’aide de mes lames secrètes. Elles s’activent en même temps et transpercent la gorge de chacune de leur victime en même temps. Trois autres hommes regardent l’assassinat de leurs compagnons, ne comprenant pas comment ils sont morts. Ils doivent sûrement penser à une balle, mais depuis l’endroit où je suis, mes hommes n’ont pas d’angles de tirs, ni ceux de Ed.

Mais je vais couper net leurs interrogations puisque je charge sur eux, tout en sortant mes sabres de leurs fourreaux, puis j’enfonce Shinsei dans l’abdomen du premier, tranche de manière latérale le torse du deuxième, et, après avoir retirés mes lames, les enfonce en même temps dans la gorge du dernier. Malgré ça, il reste un bon gros nombre d’hommes. Et comme on dit, le meilleur pour la fin.

Je distingue un homme - peut-être leur chef -, bien plus musclé, grand et avec un style différent. Il est assis sur une caisse, les mains croisées. Il y a une hache à côté de lui ; elle doit sûrement lui servir à combattre. Il faudra que je m'occupe de lui, il a l'air plus fort que les autres.

Je repense à mes hommes, toujours bloqués devant la porte. Je leurs dit d’avancer tout en étant invisible. Ils me cherchent des yeux et ne me trouvent pas ; normal, je suis invisible. Mais ils m’écoutent quand même car je pense qu’ils ont reconnu ma voix. Sous le feu de l’ennemi, ils avancent.

- Ça va de ton côté, moi j’ai eu droit à un accueil plutôt agité mais on s’en sort plutôt bien jusque là.

Entendant Ed dans mon den-den, je me mets à l’écart des combats, derrière un pilier soutenant l’édifice.

- Moi ça va, mais je ne peux pas en dire autant pour mes hommes. Un paquet d’entre eux sont morts, et il reste pas mal d’ennemis. Ceux qui restent tentent en ce moment-même de pénétrer au sein du hangar. Et toi, pas de problème pour l’instant ?
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- On n’a pas réussi à rentrer malheureusement… Mais on riposte, on tient bon.

- Ok, de mon côté je vais essayer de nettoyer le hangar.

Il reste une soixantaine d’hommes dans le hangar. Nous sommes en infériorité numérique car nous ne sommes que trente-deux, et encore je n’ai pas compté les pertes que nous avons subies. Le hangar n’est pas si sombre car le toit comporte des fenêtres, mais moi, je e trouve sur le côté, dans l’ombre. Je réfléchis. D’ici quelques minutes, nos hommes risquent de tous mourir, ainsi qu’Ed. Il va falloir que je fasse quelque chose. Enfin, quand je parle de faire quelque chose, je ne pensais pas à un plan bien ficelé. Là, ma tactique sera de tous les tuer, jusqu’au dernier. Aller, je lance mon plan.

Je contourne la barricade qui a été érigée et commence à transpercer par le dos les hommes qui la tiennent. Au bout de quelques secondes, beaucoup d’entre eux comprennent que je suis là. Pas étonnant vu que je suis en train de les tuer un par un. Ils commencent alors à tirer de manière hasardeuse vers moi, mais j’avais prévu ça. Je me suis éloigné et je me replace derrière ceux qui tirent cette fois-ci. Et je recommence. Trop facile.

- Barrez-vous ! Vous voyez bien qu’il est invisible ! Laissez-moi l’affronter, et seul !

Je tourne la tête et vois le type que j’avais remarqué tout à l’heure. Sa hache est plutôt petite, facilement maniable et il la tient à une main. Je réapparais et lui fait face. Les hommes quittent la barricade en courant. Certains aident leurs collègues à tirer sur les hommes de Ed et à bloquer l’autre entrée, d’autres se positionnent derrière l’homme à la hache et tirent sur mes hommes qui se trouvent derrière moi.

- Je m’appelle Brandwald ! Et toi, qui es-tu pour oser attaquer mes hommes ?

- Je suis quelqu’un qui a une mission, et qui compte bien la faire.

- La détermination ne fait pas tout. Il faut la force aussi ! dit-il en criant.

- C’est vrai. Mais malheureusement pour toi, j’ai les deux.

C’est peut-être arrogant de dire ça, mais je n’ai pas peur de lui. Ni de ses hommes d’ailleurs. Pa contre, je suis intrigué sur un point. Il veut affronter seul un ennemi qu’il ne peut pas voir. Je me demande pourquoi il veut faire ça. Soit il est fou, soit il a truc pour contrer mon fruit du démon. On verra bien.

- Alors viens, je t’attends. Dit-il en me faisant signe de venir avec ses doigts.

- Disparition ! dis-je, en disparaissant.

Je fonce sur lui, puis le contourne à la dernière seconde. Mais il… il tournoie sur lui-même avec sa hache et je suis frappé de plein fouet. J’atterris sur une caisse, vide, heureusement pour moi. J’ai mal, et je le vois qui fonce vers moi. Il sait où je suis à présent. Il abat violemment sa hache sur la caisse, mais j’ai le temps de rouler sur le côté juste avant. Il m’entend rouler et continue de planter sa hache vers moi. J’esquive via de multiples roulades, et il ne s’arrête pas. Il a une ouïe très fine, c’est pour ça qu’il m’a pris en duel. Malin le type.

Je me relève à l’aide d’une galipette et fait une fente vers lui. Il esquive, car il m’a entendu et me frappe dans l’abdomen. Je fais un petit vol plané et finis par atterrir au sol. Ça fait moins d’une minute que le combat a commencé, et je suis déjà amoché, lui non. Je n’ai pas pu tirer profit de mon fruit.

- Réapparition !

Ça ne sert à rien de rester invisible plus longtemps. Je me relève, mes sabres en main, le visage déterminé. Il est devant moi, me regarde et m’attend en tenant sa hache, prêt à me recevoir. Ses hommes le regardent, les miens me regardent. Il va falloir que je le batte.
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Je fonce alors sur lui, mes sabres en arrière, un dans chaque main, puis tente une fente, Shinsei pointé vers Brandwald. Il pare le coup avec sa hache, puis tente de m’atteindre avec un coup de pied, mais je pose mon pied sur le sien, ce qui revient à un statu quo. Arme contre, arme, pied contre pied. Mais il reste un détail. Nous avons chacun une deuxième main de libre. Lui n’a rien à cette main, moi j’ai Maelstorm. J’attends qu’il m’attaque en premier, ce qu’il ne tarde pas à faire, mais je l’ai attendu. Je relève mon katana et lui tranche net sa main, qui se sépare du reste de son bras.

Devant la douleur il bondit en arrière et regarde avec horreur cette main arrachée et son bras qui saigne abondamment. Ni une, ni deux, je me propulse vers lui et transperce son cœur avec mes deux sabres. Et dire que je pensais qu’il serait à la hauteur. Ses hommes restent bouche bé, et les miens sautent de joie.

- Tuez les tous !

C’est alors que mes hommes se reprennent et frappent les premiers sur nos ennemis. Le moral de mes hommes est au plus haut, et celui de nos ennemis au plus bas. Les attaques des miens sont acharnés, puissantes, ce qui fait reculer un bon nombre d’ennemi. C’est alors qu’Ed, suivi de ses hommes, rentre en projetant une multitude de salves. Les hommes restants sont pris en tenaille et semblent dans le désespoir le plus total.

Mais ce n’était qu’un masque.

Derrière moi j’entends alors des râles d’agonie. Ceux de mes hommes. Je vois, sur le visage d’Ed, une expression de peur, de crainte, et sur ceux de nos ennemis, une forme d’espérance, comme si quelqu’un venait les secourir. Pris de crainte, je me retourne lentement et vois trois hommes à contre-jour.

- Je pensais qu’il en resterait plus que ça.

- Mmh.

- Qu’importe. Je trouve le moment opportun pour jouer une douce mélodie ! Ecoutez ça ! dit le dernier en se munissant d’un violon.

Il joue de son instrument et, il faut le reconnaître, terriblement bien. C’est comme si elle nous ensorcelait. C’est une musique très douce, comme une berceuse. Tout le monde s’est arrêté de se battre et la musique semble apaiser les esprits. C’est alors que je comprends tout. Cette musique nous endort. Certains de mes hommes et même des ennemis tombent, en fermant les yeux, le sourire aux lèvres.

- C’est un piè…

Un roupillon plus tard

- Bon alors ils se réveillent ?

Je me réveille tout doucement, en levant ma paupière droite comme si elle pesait des kilos et des kilos. C’est bon, j’ai tout compris. On nous a endormis, puis on s’est retrouvé capturés. Mes sens se réveillent et c’est avec horreur que je sens que je suis enchainé. Mes bras se trouvent au-dessus de ma tête, et c’est à peine si je touche le sol en béton du hangar.

- Lui, il s’est réveillé ! constate un des trois types de tout à l’heure.

Je relève la tête. Les trois hommes se trouvent en face de moi, me scrutant d’une manière désagréable.

- Bon, on va l’utiliser lui. Il a l’air d’être un des chefs du groupe.

- Qui… qui êtes-vous ?

- Des mercenaires engagés par vos cibles. Les pirates quoi.

- Mais… hein ?

- Bon on n’a pas le temps de t’expliquer, et ça ne te regarde pas.

- Des mercenaires… ça me dégoûte. Tuer ou torturer pour une poignée de Berrys, franchement…

Le blond commence alors à rire, tel un démon.

- Mais vous, vous êtes quoi alors ? Vous êtes venus pour tuer les pirates en échange de Berrys ! Enfin ça reste une supposition, peut-être que vous recevrez des avantages en nature, qui sais.

Il croit que je suis un mercenaire, alors que je les déteste. Mais soit, il vaut mieux qu’il croit ça au lieu qu’il sache que je suis un marine infiltré dans cette mission, tout comme Ed. Je me contente de ne pas parler, ça vaut mieux pour moi.

Autour de moi se trouve mes alliés, tous attachés de la même manière : les mains solidement attachées par des cordes elles-mêmes reliées à une poutre en métal du hangar. Nos ennemis eux, se relèvent, encore tout endormis, mais ça c’est pour la minorité. La majorité dort encore, la douce mélodie toujours en tête.

- Bon. Ce qu’on va faire, c’est te torturer au maximum, puis te lâcher devant la maison de production des Grante. Ça sera comme un avertissement pour qu’ils nous lâchent la grappe. Dit un des pirates.

- C’est tout ce que vous voulez faire ? On peut aussi en tuer certains, ou en torturer plusieurs.

- C’est une perte de temps Owen.

- Bon… Je m’occupe de le torturer alors.

Le roux commence à m’approcher et je découvre qu’il possède un œil de cyborg.

- Je pense d’abord te ruer de coup avant de t’entailler les veines, mais juste ce qu’il faut pour que tu restes conscient et en vie. Ensuite je te couperai les doigts un par un. Ah, et puis pour finir en beauté, je te frapperai dans les bijoux de famille. Dit-il, pensif et avec un sourire de psychopathe.

Je ne réponds pas. Ça ne sert à rien, il a l’air si déterminé. Je frissonne de partout. Je ne peux pas m’opposer à ce qu’il veut faire. Mais le pire, c’est qu’il aurait pu juste me ruer de coups. Ça m’aurait fait mal, mais ça n’aurait pas été irréversible. Là… il veut me couper les doigts et me rendre stérile. Je ne pourrai pas avoir de famille et adieu ma carrière de marine. Je me retiens de pleurer de peur. C’est dur de penser que sa carrière se finit bientôt. Mais je reste fort. Le moindre signe de faiblesse ou de peur satisferait à coup sur ce fou.

- Avec ta technique ça serait trop long. Pas de temps à perdre.

- Quoi ?

- Si tu veux t’amuser, fait le sur les autres. Lui on doit le livrer le plus vite possible, histoire que le contrat soit fait le plus vite possible.

- Bien parlé.

- Bon… ok, je vais choisir une autre victime alors…

- Bon. Je me charge de le frapper.

Le dénommé Owen s’éloigne et choisit un de mes hommes, et commence son programme de torture. Le blond, quand à lui, s’approche de moi et commence à me ruer de coup pendant de longues minutes.

Des dizaines de coups plus tard

- Je pense qu’on en a finit.

Mon cerveau peine à réfléchir tellement j’ai mal. Mal partout. Jambe, bras, ventre, torse, tout y est passé. Mais il a l’air d’avoir une certaine étique, et heureusement pour moi. Il ne m’a pas frappé au visage, ni là où ça fait… mal.

Mais j’ai parlé un peu vite.

Il s’approche vers moi et m’assène un coup droit très violent au visage, de sorte à ce que je devienne inconscient.
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Où... où suis-je ?

J’ai mal absolument partout, et l’endroit où je suis non plus. Je me trouve sur des pavés de pierre, dans la rue. Je commence à entendre distinctement les bruits de pas autour de moi, et je me relève avec difficulté. En face de moi se trouve la maison de production Grante. Euh… Quoi ? Ah oui je me souviens le plan de mes ex-tortionnaires. Me balancer devant chez eux en guise d’avertissement.

Mais il n’avait pas prévu que je n’avais pas été employé par eux. Et oui, ce ne sont pas mes commanditaires. A vrai dire, je ne sais même pas qui ou quoi m’engage. Je ne connais que le kiosque miteux qui vend les missions. Certainement une structure tout en bas d’une bien plus grosse organisation… Et c’est d’ailleurs ma mission de découvrir qui se cache derrière tout ça.

Donc on m’a emmené ici… et on m’a laissé, comme ça, par terre. Déjà c’est pas très pro. Ils auraient du s’assurer qu’ils viennent me chercher, mais à mon avis le temps pressait et ils voulaient récupérer leurs billets le plus vite possible. Soit, c’est une chance pour moi. Aussi je m’interroge : pourquoi les passants, qui sont, il faut le dire, relativement nombreux dans cette ruelle, ne m’ont pas réveillé ou alors pourquoi ne sont-ils pas venus m’aider alors que j’étais en piteux état ?

En y réfléchissant… La maison de production Grante ne doit pas être si clin que ce qu’elle prétend. La réponse la plus logique à ma question est que les Grante soient des mafieux, et que je serais passé pour un type s’étant fait tabasser par ces derniers. D’où l’abstinence des passants de m’aider. Cela m’éclaire peu à peu. Si je savais que des mafieux se « battaient » sur North Blue, je ne pensais pas que les Grante en étaient. Je pensais que les vrais mafieux la contrôlait, voire la rackettait, mais non. Ils sont bel et bien des mafieux.

Mes vêtements sont usés, abîmés, mais tiennent encore. Ils ne sont pas en lambeau non plus, mais quelques déchirures sont apparues suite au traitement que j’ai subi quelques temps plus tôt.

Bon. Moi, je suis sorti d’affaire. Mais il reste Ed et nos hommes. Enfin la priorité c’est Ed, les autres… sont des hommes de mains de l’organisation derrière cette mission. Ah mais… et si je les interrogeais ? Avant, je ne pouvais pas les interroger, au vu de leur supériorité numérique. 2 contre 30… Ce n’est pas vraiment équitable. Alors si j’arrive à n’en prendre qu’un seul, ça ira. Aussi, il faut exécuter la mission…

Cependant, durant notre combat dans leur hangar, les pirates ont été décimés en grande partie. Il ne me reste plus qu’à les tuer. Le seul problème, c’est la présence des mercenaires. Ils sont bien plus forts que les pirates en eux-mêmes. Mais ces derniers ont de l’argent, et l’argent fait beaucoup de chose, notamment payer des mercenaires pour sa propre protection.

Mon seul espoir est qu’ils soient partis après avoir jalousement pris leurs paies respectives. Si c’est le cas, je pourrai alors m’occuper du reste.

Je remarche alors, en m’habituant à la douleur, et me dirige vers le hangar. Je ne me souviens pas de l’endroit précis, mais j’arrive à me repérer à vue d’œil. Je remercie ma mémoire de s’être souvenue du chemin, car si j’avais oublié… j’aurai été quelque peu embêté.

Après une bonne quinzaine de minutes de marche j’aperçois enfin le hangar, de loin. C’est un vieux hangar situé sur un quai. Ça va chier… enfin si les mercenaires ne sont pas là. Je m’apprête à dégainer mes sabres et… et bah… ils sont plus là. Merde. Je suis si habitué de ne pas les voir (et pour cause, je les rends invisible lorsque je ne me bats pas). D’ailleurs, je ne les sens pas sur ma peau, car leurs fourreaux se trouvent sur ma ceinture… ceinture qui est plutôt épaisse et du coup je ne les sens absolument pas. Bon. Tout n’est pas perdu j’ai toujours mon fusil… ah bah… non, pareil.

Bon bah on va faire avec les lames secrètes… Je n’aime pas vraiment me battre en combat ouvert avec elles car c’est relativement difficile. Je les utilise plus pour les assassinats, ou dans la vie de tous les jours comme s’ils étaient des couteaux. Enfin, dernière utilisation qui s’avère guerrière, je les utilise pour surprendre l’adversaire. Alors qu’il croit que je n’ai juste fait que poser ma main sur lui… hop, une lame venue de nulle part le transperce.

Plus sérieusement. Je commence à m'approcher du hangar en invisible et arrive à hauteur de la porte que j'avais découpé quelques temps auparavant.
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Aller, on y va.

Je me déplace jusqu’à être juste à côté de la porte. Je passe la tête hors du cadre et observe l’intérieur du hangar.

Oh.

Mon.

Dieu.

La boucherie. Tous mes hommes… tous, les 30, ils ont étés… tués, et pas en douceur. Je vois d’ici les nombreuses marques e torture qu’ils arborent sur leurs corps, la plupart dénudé sur le haut du corps, sûrement parce que leurs habits – pourtant épais à cause du froid qui règne à Boréa – ont cédés. Vu les marques encore visibles sur leurs torses… Quelqu’un s’est amusé à utiliser divers instruments tranchants sur eux. Probablement le roux, ce sale psychopathe. Je m’inquiète pour Ed… mais j’ai beau chercher parmi le tas de corps empilés, je ne vois pas sa touffe blonde. J’espère qu’il a survécu à ce carnage.

Sinon, je constate avec beaucoup de satisfactions que les mercenaires sont partis. Ça m’allègera énormément la tâche. Au milieu du hangar les pirates semblent s’affairer autour d’une dernière personne attachée.

N’en pêche, ça m’étonne qu’il n’y ait pas de garde. Enfin, si, il y en a, mais à l’intérieur du hangar. Donc aucune utilité, ils peuvent facilement se faire surprendre… Leur intelligence doit être aussi élevée que celle d’une loutre. De toute façon, s’il y en avait eu dehors, je m’en serais débarrassé facilement grâce à mon fruit et à mes lames secrètes.

Je me faufile discrètement en me collant au mur, histoire de ne pas me faire entendre, surtout que cet endroit résonne beaucoup. Une fois arrivé au milieu, je me rapproche du centre tout doucement pour écouter la conversation des pirates qui me tournent le dos.

- … fait quoi ?? … embête plus … et si la Marine …

Je n’entends pas très bien d’ici. Je me rapproche du mieux que je peux, en essayant de jauger le meilleur compromis entre discrétion et proximité et m’installe derrière une caisse en bois.

- Non mais si on le tue… Tu comprends bien qu’ils se mettront à sa recherche. Selon ce qu’il porte sur lui, il est quand même Vice-lieutenant ! C’est pas rien, il a des hommes sous son commandement qui le chercheront ! Il doit être de la garnison, et ils ne tarderont pas à venir !

- Non, il est n’est pas d’ici, réfléchit un peu. Ils n’enverraient pas un type qui aurait pu être vu en tant que marine faire une mission où il côtoierait des mafieux…

- Et tu proposes quoi ? De le libérer peut-être ? Pour qu’il dise où est notre planque, et qu’il nous décrive ? On peut se prendre un avis de recherche, tu te rends pas compte !

- Mmh… Tuons-le.

- Non, pas tout de suite ! Réfléchit aux conséquences si il disparaissait pour toujours…

Mais c’est qu’ils parlent d’Ed ! Alors l’homme attaché juste derrière les pirates… C’est Ed. Parfait, tout le monde est regroupé, sauf les quatre hommes qui gardent les deux entrées. Mais eux… ceux de la sortie de derrière sont bloqués par les murs, et les autres je pourrait toujours les tuer à distance en récupérant mon fusil. D’ailleurs, mes armes, elles sont où ?

Je cherche des yeux mes deux sabres et mon fidèle fusil. Au bout d’un court instant de recherche, mon attention est attirée par un monticule d’arme en tout genre. Les armes de mes défunts hommes, et probablement celles d’Ed et moi également.

Bon, la meilleure stratégie serait d’éliminer les gardes discrètement, puis de récupérer mes armes et finalement de tuer tous les pirates. Mais vu que le temps presse car ils vont potentiellement tuer Ed… allons y directement, sans préliminaire.

Je me lève de ma cachette, toujours invisible, et commence alors, sans même savoir qui est qui, qui fait quoi, à tuer tous les pirates, le plus rapidement possible. Ils commencent à s’affoler, et savent rapidement à qui ils ont affaire. Ils savent que je peux être invisible. L’effet de surprise en moins, mes gestes se fait plus vifs, moins précis mais plus rapides, histoire d’en tuer un maximum et les plonger dans le désespoir de ne jamais pouvoir battre un ennemi qu’ils ne voient pas. Privés de leur chef qui pouvait m’entendre et privés des mercenaires, ces crapules ne sont plus rien.

Ma tactique fonctionne. Ils tombent comme des mouches, la plupart du temps ils bougent dans tous les sens, en se retournant toutes les deux secondes, mais à chaque fois j’attends patiemment mon heure pour frapper et placer mes lames dans leurs cous, les rendant silencieux pour l’éternité.

Enfin, après deux bonnes minutes de combat à sens unique contre des ennemis désemparés et apeurés à souhait, je me rend compte de la disparition des gardes. Les quatre. Merde. Je cours vers le monticule rassemblant toutes les armes et m’arme prestement de mes armes. Après être sorti du hangar, je pose un genou à terre et me met à viser avec mon Falcon IV.

Ennemis repérés. Quatre hommes fuient le hangar et se trouvent dos à moi. J’avoue que les balles dans le dos, ce n’est pas ce que j’aime le plus au monde. Mais pour les besoins de la mission, j’en suis obligé.

Quatre balles sortent de mu canon et quatre balles pénètrent profondément dans les dos de mes cibles.

Ils tombent, raides morts, par terre, sous les yeux effarés des rares personnes se trouvant sur les quais. Mais pour qu’ils n’alertent pas la Marine, je me dépêche de rejoindre les cadavres de mes victimes et crie que je suis de la Marine, histoire de rassurer la population et de les empêcher de remonter l’incident à la garnison locale, qui n’est pas au courant de ma mission.

Je m’occupe alors de traîner, avec l’aide de trois marins bien sympathiques, les morts jusqu’au hangar, en interdisant tout de même à ceux qui m’ont aidés d’approcher le hangar de trop près afin qu’ils ne voient pas tout ce qu’il y a à l’intérieur.

Une fois à l’intérieur, je me précipite pour libérer Ed de ses chaînes, chose que je n’avais pas eu le temps de faire tout à l’heure. Je tranche ses liens et il s’effondre dans mes bras. Il a été torturé et n’a plus assez d’énergie pour me parler. Bon, il nous reste à exécuter la partie la plus « facile » si je puis dire. A savoir, brûler ce maudit hangar et découper les têtes des pirates.

Je vois bien qu’Ed n’est pas en état de m’aider. Je le pose de manière presque paternelle. Il est si jeune, et j’aurai tendance à dire trop pour endurer tout ce qu’il a enduré. A son âge j’étais tranquillement installé à Marijoa, en train d’étudier à l’Ecole Gouvernementale. Bien que je sache déjà me battre à l’époque, je n’aurai jamais pu m’engager dans la Marine si jeune. Je n’en aurai pas été capable. Enfin après, dis comme ça, on dirait que je suis vieux ! Pourtant je n’ai que vingt-quatre ans. Quand même… Ça ne fait qu’un an que je suis dans la Marine et pourtant, j’ai l’impression d’avoir acquis une grande expérience qui est, en comparaison d’autres personnes, petite.

Bref. J’entame tel un boucher le découpage de tête. Décoller une tête a l’air plus dur que ça ne l’est en fait. Mais répéter ça des dizaines et des dizaines de fois en se baissant à chaque fois… C’est… terriblement fatiguant. A un tel point que je fais une pause, puis je reprends ce dur labeur. Je mets les têtes dans une grande brouette trouvée dans le petit jardin situé derrière le hangar, et je place une grande bâche plastifié sur le tout.

Je réveille Ed doucement, et on sort du hangar. Je le charge de le détruire. Entre temps, il a récupéré à la fois un peu d’énergie, mais aussi ses armes. Quant à nos hommes… ils sont morts et on les laisse ici, bruler dans le hangar. C’est sûr qu’il y a mieux comme endroit où mourir, mais bon, ça reflète plutôt bien leurs vies : misérable et sale. Je n’aime guère les mafieux, ni tout ce qui est hors-la-loi d’ailleurs. Aussi bien pirate que révolutionnaire.

Vingt minutes de marche plus tard


Nous arrivons enfin, après vingt longues minutes, au kiosque où tout a débuté. C’est fatigué, harassé et blessé que nous nous présentons au vendeur de journaux. Nous nous plaçons juste devant lui, et ce dernier, qui est en pleine lecture d’un journal dont la première de couverture affiche « Corruption, abus, injustice : voici le vrai visage de la Marine ». Super…

Il remarque alors notre présence, et lève lentement les yeux vers nous et pose son journal.

- Alors vous avez réussis.

- Oui.

Je montre alors la brouette.

- Voici les… colis. Leurs locaux ont étés… nettoyés, comme prévus.

- Bien. Passez derrière.

On contourne le kiosque et nous passons derrière. Là il ouvre une porte cachée et réceptionne la brouette. Autour de nous il n’y a que de la végétation… sauf à un endroit où il y a un chemin. Il nous dit de patienter, ce que l’on fait. Puis il sort avec un gros sac de couleur beige foncé et nous la présente.

- La récompense.

Ed et moi hésitons à la prendre. Mais le vendeur commence à s’impatienter, alors je prends les commandes et réceptionne le sac.

- Bon. La mission est remplie, vous avez eu votre récompense. Et les hommes ?

- Tous morts.

- Ah…

Il marmonne alors, mais j’arrive quand même à comprendre.

- J’en connais un qui ne va pas être content…

Puis, s’éclaircissant la voix, il continue.

- Alors déguerpissez, ne restez pas planter là !

On disparait alors, dans la rue, notre récompense en poche.
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Nous sommes partis… mais pas pour longtemps. Car nous avons une mission première à remplir, à savoir connaître le vrai commanditaire de la mission. Si nous avons pris les vingt millions de Berrys, c’est pour que quelqu’un aille en livrer d’autre au vendeur de journaux pour que d’autres personnes puissent exécuter les missions disponibles. Ainsi, nous filerons cette personne là et nous remonterons au commanditaire.

Nous déposons donc le sac à mon auberge puis nous revenons le plus vite possible auprès du kiosque, mais bien sûr tout en discrétion. Avec Ed, on a décidé d’un plan. J’espionnerai le plus près possible le vendeur de journaux, en invisible bien sûr, et lui me couvrira et m’avertira des éventuels dangers par den-den.

Ainsi, nous mettons notre plan en place. Je surveille l’arrière du kiosque, figé parmi les plantes, en symbiose avec la végétation. Ed, lui, surveille la devanture… mais c’est presque inutile. Je suis quasi-sûr que la transaction se passera derrière, là où je suis. Nous attendons alors la venue d’une quelconque personne.

Une heure plus tard


Le voici. J’entends quelqu’un marcher sur le sentier qui donne sur l’arrière du kiosque. L’attente fut longue, et on va voir si le jeu en vaut la chandelle. Le vendeur de kiosque sort, comme s’il avait été mis au courant de la venue du mystérieux homme. Je le dévisage. Il est fin, élancé, beau garçon, et il porte un sac de la même couleur que le précédent. Il doit lui aussi contenir de l’argent, peut-être vingt millions, peut-être plus, peut-être moins. Mais ça doit être de l’argent, ça ne peut être que ça.

Il n’y a qu’un regard entre cet homme et le vendeur, pas un mot. Discrétion oblige. Le vendeur de journaux repart dans sa cabane et ferme la porte, et le courtier repart en sens inverse. Je commence à le suivre, doucement et à bonne distance histoire de ne pas me faire repérer.

Et puis… je ne le trouve plus. Le sentier mène à une rue, elle-même bondée de monde. Il s’est fondu dans la foule. Et merde !
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