Quand le hasard fait bien les choses !


- « Je compte sur vous, Alheïri. »

- « Bien reçu mon amiral. »


L’amiral Shiro finit par raccrocher à l’autre bout de la ligne et je fis de même en soupirant. Tu parles d’une mission. Protéger des dragons célestes pendant leurs ignobles achats… Non mais quelle plaie ! Je pestai devant Ketsuno qui avait tout entendu et qui ne savait pas trop quoi dire. La nature de la mission ne l’emballait pas trop elle-même. Qu’est-ce qu’il y avait de noble à protéger de pareils enfoirés ?! Je finis par m’avachir sur mon siège et m’allumai une cigarette pour me calmer un tant soit peu alors que le tonnerre grondait dehors. Après quelques heures de navigation, nous nous approchions de Reverse Mountain. Grand Line n’était plus très loin. En attendant, je pris l’initiative d’appeler le reste de l’équipage histoire qu’ils nous retrouvent directement là-bas. Ils devaient être encore entrain de glander à Water Seven.

- « Ah, c’est toi Toshinori ? Dis à Yama de rameuter tout le monde. J’aurai besoin de vous sur Shabondy. On se retrouve là-bas. Et s’il lambine, fous-lui un coup d’pied au cul ! »



***


- « Commandante Leslie ! Nous attendions votre arrivée, vice-amiral. Nous vous souhaitons la bienvenue ! »

- « Ah ? Merci. »


Une bonasse face à moi. Mais une vraie de vraie quoi. Gros cul, nichons acceptables, joli minois, la totale quoi. Dans le passé, je l’aurai certainement foutu dans mon lit celle-là, mais maintenant, j’avais tellement peu d’intérêt pour ces choses, que ça étonnait mes proches. Ketsu’ qui était à mes côtés fut particulièrement surprise de voir que je ne bavais pas déjà sur la commandante de la garnison de l’île. J’avais même l’air un peu blasé. Lorsque je vis que ma gueule interpella la jeune femme en face de moi, j’eus un sourire pour elle et me proposai de la suivre, vu que je ne connaissais pas les lieux. Une fois à l’intérieur de son bureau, elle nous offrit un café, puis elle nous fit le récap de notre mission à venir, plans de l’archipel à l’appui… Mis à part le fait qu’elle ne m’avait rien appris de nouveau, je vis qu’elle avait le trac.

- « C'est juste le nombre de dragons célestes à encadrer qui change, sinon il n’y a rien qui diffère de votre quotidien non ? Ne soyez pas si tendue. »

La jeune officière se mit alors à rougir sans rien ajouter. Je m’allumai pendant ce temps une cigarette alors que ma cousine contemplait la carte de l’archipel. Avec la présence d’un vice-amiral dans le coin, les hautes strates voulaient sans doute prévenir tous risques. Je pensais notamment au bordel qu’avait foutu Red et ses acolytes il y a quelques temps. Red hein... ? La vie est vraiment drôle. Je me souvins des circonstances de ma rencontre avec ce type puis je fis de l’ordre dans mon esprit en pensant à autre chose. Comme visiter l’archipel par exemple. Histoire d’avoir des repères et de ne pas tout le temps me coltiner un guide. Ce serait déjà une bonne chose. Mais alors que je me mis debout, prêt à avouer mes intentions à la cheftaine du coin, j’entendis une voix criarde. Quelqu'un gueulait pour X raisons.

Un fait qui m’interpella au point que je quittai le bureau de Leslie pour voir ce qui se passe…

- « MAIS JE VOUS JURE QUE C’EST LA VÉRITÉ ! CROYEZ-MOI ! IL Y A DES RÉVOLUTIONNAIRES SUR CET ARCHIPEL ! »

- « Qu’est-ce qui se passe ? »

- « V-Vice-amiral ? Il s’agit d’un gars qui s’est présenté ce matin pour nous soit disant prévenir qu’il y a une cellule révolutionnaire ici ! Qui croirait à ces mensonges, sérieux ? Hahahaha ! »


L’officier subalterne qui m’avait fait le topo se mit à s’esclaffer comme un pauvre demeuré. Mais mon regard presque vide le dissuada rapidement de continuer à se marrer comme un con à mes côtés. J’eus finalement un petit sourire, avant de me diriger vers l’endroit où l’on emmenait le gars qui gueulait à tout va. Devant ma prise d’initiative, Leslie se mit à me suivre, complètement intriguée : « Un problème, vice-amiral ? » Mais je ne lui répondis pas. Une minute plus tard, nous arrivâmes au niveau des prisons de la base et les deux soldats qui tenaient le pauvre homme le balancèrent sans ménagements dans une cellule. Mais alors qu’ils comptèrent boucler sa cellule, j’interrompis leur geste et je pénétrai l’endroit où l’homme se massait l’épaule avec un air colérique, révolté. Ceci dit, ma présence le surprit grandement.

- « Vous… Vous êtes… »

- « Vice-amiral Fenyang. Et si vous me racontiez votre petite histoire ? »

- « Amiral ! »

- « Veuillez disposer, commandant. Et faites venir à moi le commandant Yamamoto dès qu’il arrive. M’est d’avis qu’il ne tardera pas. »


La jeune commandante hésita un moment, puis finit par s’en aller en compagnie des soldats qui ne comprenaient rien. Seul l'un d'entre eux resta lorsque je lui fis signe, avant que je ne lui demande de nous accompagner à une salle d'interrogatoire. Une fois dedans :

- « Bien Monsieur. Racontez-moi tout depuis le début. Et n’omettez aucun détail. »


L’homme hésita un moment… Puis il finit par délier sa langue.


Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Mer 7 Sep 2016 - 18:55, édité 1 fois
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-J'pense qu'on est arrivé Yama.
-Qu'est ce qui te fait penser ça ? Les arbres ou que le bateau bouges plus ?
-Que Mich' à sauté à terre en criant « A moi les bars ! ».
-Ça se tient.

Je me défais de mon demi-someil et me frotte les yeux. Non, je rêve pas, y'a bien des arbres aussi large que la perversion de Salem. Ainsi donc, les légendes ne mentent pas. Je suis assez surpris, je dois l'avouer. Conformément à ce qu'on m'a raconté, des bulles de savon flotte paresseusement vers l'azur. Des arbres bariolés sur lesquels avaient étés peints un nombre, comme dans un parking à bateau quoi. Je me demande si ces indications datent de la colonisation du coin... et s'ils risquent de se distendre avec la possible pousse des arbres. Je pense que j'ai un problème, j'arrive dans un décors atypique et je me demande la date des nombres.

-Quels sont les ordres ?
-On arrive sur un nouvelle île, donc tourisme.
-Je vois.

Les navires avaient à peine fini le check up que Salem nous contacte pour qu'on ramène nos puces sur Saobondy. Bon, on a pas foutu grand chose entre temps et c'est pas comme si on avait grand chose d'autre à foutre. Ce n'est sans doute pas un repos mérité, mais nul besoin de fatigué les hommes pour rien. A ma connaissance, nous ne sommes pas ici pour éradiquer les zones de non droits... dont profitent allègrement les types qu'on va devoir materner. Ce n'est pas comme si quelqu'un était cinglé pour s'en prendre à eux ou qu'il fallait réquisitionner 5000 gars pour gardé leur cul bordé de nouilles.

Je saute à terre en compagnie de Cole, l'organisation des perm' est à présent tellement rodées que les hommes n'ont pas besoin d'ordre pour agir de la façon qui convient. Toujours un groupe à bord, pas de solitaires et cetera et cetera. Le coin est réellement atypique, des gens se baladent avec des utilisation multiples variations et utilisation de ces bulles. Vélos, espace de stockage, gros vélos, ... On imagine facilement que le coin est touristiques à la gueule de toutes les échoppes qui parsèment les alentours. Malheureusement, on a pas le temps de faire dans la plaisance. Les hommes peuvent prendre du bon temps, mais les supérieurs doivent bosser. On est justement attendu à la caserne. Comme on a débarqué au quai de la marine, c'est pas comme si on avait une grosse trotte à faire. On a juste le temps de s'extasier devant quelques trucs, prévoir notre chemin de retour et les truc qu'on fera une fois qu'on aura quartier libre. J'aurai bien préféré ne pas amener Ethan, ce n'était pas vraiment sage, le gars devait se remettre de ses blessures et décompresser un bon coup.Mais il nous précédait avec Dan', tout deux fidèles à leur habitudes. J'avais d'ailleurs encore quelques pansement sur la trogne.

Un gratte papier nous informe que le vice-amiral Fenyang est avec un teubé dans une cellule. Si j'étais mauvaise langue, j’aurai dis qu'il s'était trouvé un ami à son niveau. Malheureusement, comme Al' est pas dans les environs et que lancer une pique à son supérieur en service c'est pas hyper bon pour l'image, je m’abstiens. Je me contente d'adresser un petit clin d’œil au zig histoire de lui faire comprendre qu'il avait pas intérêt à parler mal. Si Salem interviewe ce type c'est pour une bonne raison. Une fille accompagné de deux gars qui visiblement savent pas ce qu'ils font la m'arrete pour m'informer de ce que je savais déjà. Je la remercie d'un geste et lui emboîte le pas, visiblement, elle est assez intriguée par le comportement de l'amiral. Après avoir échangés quelques mots avec elle, je comprend que Salem pense avoir une balance capable de balancer sur la révolution du coin. Balance dont tout les marins du crû prennent pour un couillon dégénéré.
Elle m'introduit dans une salle d’interrogatoire où deux hommes converse. D'un coté Salem, de l'autre, un gars d'aspect relativement banal, du genre employé de bureau qui se tient en forme et dont la vénalité délie la langue. A voir comment il agite ses petits doigts et négocie le prix de l'information qu'il possède, on peut se douter que ce n'est pas son patriotisme ni sa grandeur d'âme qui le pousse à agir.  Je salue le vice et prend place à ses cotés. Je dois jouer le gentil flic ?
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Cela fait maintenant quelques jours que mes journées se résument à bouffer et rester au lit. Ne me laissant pas sortir, j’ai dû m’occuper dans la pièce où je crèche, notamment avec de la lecture et des activités physiques que l’on m’a pourtant proscrit juste avant. Fort heureusement, nous arrivons à l’archipel Shabondy, lieu où Salem nous a demandé de le rejoindre. C’est fantastique ! J’ai toujours voulu voir cet archipel de mes propres yeux, on m’a conté tellement d’histoires à son sujet.

« Oy Ethan ! Ne sautes pas sur la première bombasse que tu vois cette fois-ci, hein ! » me dit un des types de l’équipage.

Ils se mettent naturellement tous à rire. Je ne suis pas certain d’avoir totalement digéré cette histoire, alors ça m’agace assez rapidement. Ça leur semble peut-être anodin, mais j’ai tué une femme qui, à mon sens, n’était qu’une escroc plutôt qu’une criminelle hautement recherchée. C’est légèrement ennuyant. Daniel se retient quelques instant avant d’exploser de rire à son tour. Je disparais du navire pour réapparaitre sur la terre ferme.

« Va pour cette fois, elle était plutôt bien placée, mais n’oubliez pas à qui vous avez affaire. Une seconde remarque déplacée, rien qu’une seule, vous retrouverez toutes ces femmes avec qui je sors. » dis-je accompagné de mon regard le plus froid.

Certains frissonnent, d’autres se cachent, puis Daniel me rejoint en continuant de pouffer de rire, ses mains devant sa bouche. Je ne peux rien faire avec lui, il rigolerait même face à la mort, ce débile. Enfermé dans ma piaule, je n’ai pas pu suivre grand chose des évènements, je suis Yamamoto du coup. On entre dans la caserne, aussi banale que les autres soit-elle, je réalise que ça fait bien longtemps que je n’ai pas pénétré dans l’enceinte d’une d’entre elles. Une femme emmène le captain dans une salle d’interrogatoire, je présume. Ce dernier y entre sans m’adresser la moindre parole.

« - Je suppose qu’on attend là ?
- Qu’est-ce que tu me racontes ? Rejoins-les !
- Je ne suis qu’un simple commandant, je ne sais pas trop si c’est raisonnable…
- La ferme et rejoins-les. T’as des hommes sous ta responsabilité aussi, même si tu tends à l’oublier, gamin.
- Appelles-moi gamin encore une fois, je te tue. »

Je m’éclipse avant d’entendre sa réponse, ce connard l’aurait répété. Que puis-je y faire ? Il me connaît depuis ma plus tendre enfance, il est plus âgé que moi, c’est presque lui qui m’a éduqué. Mais maintenant, la porte se referme derrière moi, je réalise qu’il y a Salem et Yamamoto face à moi, tranquillement installé. Le type en face de moi, serait-ce un criminel ? Non, ça cache autre chose. En faisant simplement un signe de salutation au vice-amiral, sans doute encore une fois peu respectueux, mais je n’aimerai pas déranger son travail.

Je m’adosse contre le mur, les bras croisés, fixant froidement l’homme interrogé. Je commence mon analyse. Une quarantaine d’année, qui n’accorde visiblement peu d’importance à l’image qu’il dégage, tant par sa piètre tenue vestimentaire que par l’odeur qu’il dégage. De plus, il possède une grosse barbe très mal entretenue, et encore, ne parlons pas de ses cheveux… Un physique banal mis à part ça. Quand nos regards se croisent enfin, je vois les yeux d’un homme brisé, vraiment. Ce n’est pas souvent que cela m’arrive, mais j’en reste presque la bouche ouverte, essayant tout de même de cacher les apparences. Un acte désespéré pour un homme désespéré ? Pas le genre de mes supérieurs de s’occuper d’affaires aussi futiles.

« C… C’est votre… collègue… le type là… contre le mur ? Son… son regard me… me terrorise… » dit l’homme d’une voix tremblante, complètement apeuré.
« Je serais une menace si tes réponses ne me conviennent pas, alors ne t’occupes pas de moi pour le moment et concentre-toi sur les deux hommes en face de toi. Me suis-je bien fait comprendre ? »

Le suspect acquiesce timidement et fixe mes deux collègues. Les jambes de l’homme interrogé tremble, il transpire, bégaye… Trop d’indicateurs nous informant qu’ils ne se sont visiblement pas à l’aise. Je ne sais toujours pas de quoi il s’agit, mais cet homme a beaucoup de choses à dire, beaucoup vu état, à moins que ce soit un bon comédien. En soit, il n’a pas l’air d’être un vieux sans abri comme on a l’habitude d’en voir, il tient tout de même une bonne posture et semble communiquer de manière correcte. Du coup, ça me rajoute plus de questions. De toute manière, il m’est inutile de trop m’interroger sur ce qu’il est, je n’ai qu’à écouter les réponses de ce dernier.


Dernière édition par Ethan R. Levi le Lun 5 Sep 2016 - 19:51, édité 1 fois
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Si j’avais été un moment silencieux, j’ai fini par ouvrir la bouche, sourire aux lèvres.

- « Voyons ! Faut pas vous mettre dans cet état-là ! Vous inquiétez pas ! Ce gars flippant là, il vous fera rien ! »

Je me levai, pris ma chaise et allai m’installer près de la balance. Sans vraiment l’avoir planifié, Ethan jouait un peu le méchant flic et moi le gentil. J’aurai pu effectivement laisser cette tâche à Yamamoto vu qu’il avait un visage plus avenant que moi, mais je ne lui faisais absolument pas confiance ! Mis à part sur le terrain, ce petit zigoto avait l’art de faire des conneries ! Aussi avais-je pris sur moi, avant même de jouer la proximité en passant un bras autour des épaules du pauvre gars. Je refermai ma main sur l’une de ses épaules avant de le secouer pour qu’il puisse se reprendre. Ne pas faire attention à Ethan. Ou essayer. Je finis par redresser mon visage avant de constater qu’il n’y avait pas eu qu’Ethan qui s’était faufilé dans la salle. La commandante des lieux était fourrée dans un coin de la salle et présentait une mine pas vraiment joyeuse. A croire qu’elle ne croyait vraiment pas le type. Puisqu’elle n’avait pas la gueule charmante qu’elle avait à mon arrivée ce matin, je lui demandai un verre d’eau pour notre gars qui acquiesça volontiers. Un verre d’eau lui ferait du bien et pas qu’un peu, vraisemblablement.

Deux minutes après que Leslie soit revenue avec un verre d’eau que Thomas -C’était le nom de notre balance-, avala d’une traitre, il recommença son récit plus sereinement. Il reprit brièvement sur la manière utilisée par les révolutionnaires pour le recruter, puis les idéaux qu’ils bourraient dans le crane de leurs pauvres recrues ou plutôt victimes. Car Thomas, au fil de son récit, se posait comme tel. Une victime hein… On peut dire ça comme ça… Cette vision des choses me permettrait de ne pas le trucider une fois son discours terminé. Enfin… Là encore, tout dépendrait de ce que l’on trouverait, parce que je comptais bien entamer de petites recherches sur l’île. Si jamais il nous mentait ou qu’on ne trouvait rien, il allait très mal finir. Mais au plus profond de moi, j’étais persuadé qu’il disait vrai. Je me persuadais aussi. Il faut dire que lorsqu’on mentionnait les révolutionnaires, je n’avais qu’une envie, qu’une hâte : Les écraser comme des cafards. C’était quelque chose dont Yamamoto se douterait peut-être –Si tant est qu’il savait que j’avais perdu ma première femme par la lame d’un homme de la revo.

- « VOUS N’ALLEZ TOUT DE MÊME CROIRE CES MENSONGES ! »

Trente minutes plus tard, v’la que mam’zelle la commadante l’ouvrait alors que je ne lui avais pas du tout donné cette permission. Je l’avais d’ailleurs congédié une première fois, mais elle avait fini par revenir. Douée la meuf. Mais énervante aussi malgré sa belle plastique. Thomas se mit à déglutir et à suer très fort. Il jouait là son avenir dans tous les sens du terme. Ce fait le fit aussitôt paniquer. Pour ma part, un seul regard avait suffi. Un regard tellement haineux que la pauvre commandante du coin crut pendant plusieurs secondes qu’elle allait faire sur elle et devant tout le monde. Je pus le sentir à travers mon mantra, que son cœur battait à la chamade et qu’elle se voyait déjà empalée sur mon sabre. Ce silence éloquent dura une bonne trentaine de secondes, avant que je ne me tourne vers mon copain Thomas, tout sourire, prêt à le réécouter. La jeune Leslie, devant une telle détermination, finit par s’en aller, tremblotante. J’avais des remords à faire mon connard la plupart du temps, mais là, je ne ressentis rien pour elle. A mes yeux, les marines du coin n’étaient que des glandus qui n'avaient pas les couilles de s'occuper des zones de non-droit de l'archipel.

Les raisons de cette politique ne me paraissaient pas suffisantes pour laisser trainer revos et pirates ici.

Enfin… C’était pas le plus important.


***


- « Alors, qu’est-ce que vous en pensez ? Des avis ? Suggestions ? »

Une heure après l’histoire du gars, j’étais sortie de la salle avec Yama et Ethan pour savoir leurs impressions.


Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Mer 7 Sep 2016 - 18:57, édité 1 fois
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Bon... Salem joue déjà les gentils flics et Ethan les méchants... merde je fais quoi moi ? Je sais je vais faire le coup du sourire du psychopathe qui craquent ses jointures. J'ai même de l'inspiration suite à la remarque d'Ethan. Je me penche vers lui avec des airs de conspirateurs avant de lui souffler.

-T'en fais pas, il prend du plaisir qu'à tuer les femmes, moi par contre...


Après quelques mots doux et tendres de Salem, Tomtom se met à parler. Il nous indique la marche à suivre pour coincer les révos du coin. Le méthode de démarchage, la désinformations qu'ils ensemençaient. Je n'aime pas tellement les révos, à une époque, je partageais quelques peu leur idéaux. 'fin quand on va pas trop loin dans sa réflexion, le monde est divisé en deux camps. Si un gars choisit de suivre ses émotions, il deviendra un révolutionnaire. Il va se battre pour l'honneur, la liberté, la paix, la vérité, l'indépendance et les petits matins joyeux... Toutes ces valeurs éclatantes qui font de ceux qui les portent, des héros, des illusions personnelles en somme. Nous, nous sommes les sbires du grand mal de l'histoire. Ceux qui ne font que suivre des morales fausses, des chefs corrompus et menteurs, des politiques qui exploitent le monde. Comme t'as personnes qui s'avouera jamais grand méchants, mais se voit comme le paladin de sa propre croisade, quand les deux camps s'affrontent, t'as un mur d'incompréhension que l'on tente de trancher à coup de sabre et de poudre. Le monde contre une minorité qui est persuadé d'avoir plus raison que les reste du monde.

J'ai perdu mon père adoptif au mains vengeresses d'un révolutionnaire qui pour satisfaire ses phantasmes de monde meilleur, avait décidé de raser un port et une ville, des milliers de personnes, juste... Juste pour faire passer un message ? Montrer qu'il était le meilleur ? Briser un port utilisé par ses ennemis ? Je n'ai jamais tenté de chercher le motif de ses actes. Si je l'ai fait, je l'ai oublié, cela ne devait être qu'un motif minable. Si tu veux changer le monde, la violence ne servira à rien. Tu ne deviendras jamais qu'un nouveau tyran. Si tu veux changer le monde, il faut montrer aux gens pourquoi ils devraient changer. Prouver que laisser une chances au criminels est bénéfique pour le monde. Que protéger son prochain est une vertu. Prouver que le grand mal n'existe pas et qu'il n'existe que des connards qui font du bruit. C'est en quelques sortes la croisade que je mène. Si je veux prouver que ma vision égoïstes des choses vaut mieux ceux des révos, il ne reste que le dialogue ou la défaite. Malheureusement, le soucis des révos, c'est qu'ils font germer leur projets de grand soir dans l'esprit des ceux dont la connerie fournit un terreau propice. Les envoyer en taule, c'est risquer de les faire se répandre. J'ai fait le choix de laisser une seconde chance aux criminels... mais pour les révos, j'ai du mal à en éprouver l'envie. Que ce soit pour le padré ou pour la conviction qu'ils n'utiliseront que leur nouvelles vies pour pourrir celles des autres.

J'imagine que Salem partage le même avis que moi sur ce genre de gars, d'ailleurs... je pense même deviner qu'il bout intérieurement. Il veut tellement massacrer les rebelles qu'il est prêt à croire n'importe qui... je pense savoir pourquoi. Mes sens affûtées, m'informent juste que le mec douille comme pas possible. Pas moyen de découper le vrai du faux. Si ce n'est qu'espérer que ce mec prépare pas un coup fourré et qu'il est assez rationnel et malin pour pas nous cuisiner une tartes de mensonges pour un objectif qui n'amusera que lui. Je jette un regard à Cole, il me répond d'un hochement de têtes. Ce mec a une raison de parler, et c'est suspect.

On se retrouve dans une salle de réunion à l'écart après la réunion, victuailles et sièges confortables que demander de mieux. Salem prépare un rapide débrief pour tenter de déterminer  la marche à suivre. J'avais déjà fait transmettre l'ordre aux gars de retourner à bord, on allait avoir besoin d'eux.

-On a un mec qui nous balance tout ce qu'il faut savoir sur les bouseux idéalistes du coin. Si c'est vrai, je vois pas de raison de leur rendre visite. Si c'est faux, va falloir comprendre pourquoi il a voulu nous couillonner. Y'a un truc chez ce type qui me revient pas, j'ai pas réussi à mettre la main sur quoi. J'vois mal un type balancer toutes ces infos sans avoir fréquentés nos copains... et dans ce cas... qu'est ce qui le pousse à les balancer. Je pense pas qu'envoyer tout nos gars leur fracasser le groin sera efficace. Donc faudrait une méthode pour les coincer, prouver leur crime avant de faire tomber la tête du serpent et de cramer le reste.
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    Une sacrée ambiance dans cette salle. Comment peut-on paraître crédible auprès de ce type avec un foutoir pareil ? Je tente de tousser pour chacun retrouve son sérieux, mais comme bien souvent, je passe malheureusement inaperçu. Le calme revient naturellement après que le vice-amiral ait ordonné à la jolie demoiselle de prendre la porte. Yamamoto balance derrière une petite boutade que j’ai encore du mal à digérer, alors que j’ai menacé des types de mon propre équipage pour cette même raison. La vie est bien trop cruelle.

    C’est l’heure du débrieffing.

    « Bon, les gars, je voudrai vous présenter ma façon de voir les choses avant d’aller plus loin. Vous allez tous les deux probablement vouloir ma peau, mais c’est ainsi que je vois les choses, et vous devrez faire avec. Dis-je calmement en les regardant tous deux droits dans les yeux. Je n’éprouve aucun remord envers la révolution. Je n’adhère pas spécialement à leurs méthodes, bien que leurs idéaux ne me semblent pas totalement erronées. Nous savons que notre cher et tendre gouvernement est pourri, contrôlé par des pourritures que nous-mêmes voulons certainement éradiquer de cette planète. Devrait-on me coller une prime pour cela ? C’est pathétique. Je prend une légère pause. Cependant, je ne tolère pas que des innocents soient touchés. Un nombre important de vies ont été arrachées à cause d’une guerre futile. La révolution tout comme la marine devrait changer de méthode, attaquer la source elle-même, cesser d’utiliser le peuple comme moyen d’attaque. J’arrêterai tous les criminels, qu’ils soit marins, révolutionnaires ou pirates, l’appartenance m’importe peu. Nettoyer ce monde de tueurs est mon seul et unique but. Pourquoi avoir choisi la marine ? Parce qu’elle me permet de punir ces enflures en toute légalité. Nous allons passer beaucoup de temps ensemble, il me semble normal de vous donner mon point de vue. »

    Un long monologue, je vous l’accorde, mais cependant nécessaire. Je ne mène pas un combat contre la révolution, mais contre les meurtriers, pilleurs, violeurs et j’en passe… Pour ceux-là, je n’aurai aucune once de pitié. Non, aucune. Je dois aussitôt rebondir sur le bilan de Yamamoto, qui dit cette fois-ci des choses assez intéressantes, c’est pas souvent.

    « Il est clair que ce type a des intentions pas nettes. Quoiqu’il en soit, continuant de me fier à mon instinct, je ne pense pas que ce type veuille nous duper. À moins d’être un excellent comédien, et dans ce cas, autant retourner à l’école et revoir tout mon processus analytique… Bref, selon moi, c’est plutôt le genre de type qui voue une haine contre la révolution. Pourquoi ? Je n’en sais rien et à la limite ça ne m’intéresse pas. Puis je me gratte la tête. Je rejoins encore une fois le type qui me sert de capitaine concernant le plan d’attaque. Si on les attaque, on ne les aura pas tous, on détruira des infrastructures, on effrayera les civils et ils auront gagné, malgré les pertes,  une bataille qui n’était même pas prévue. Je finis par croiser les bras, fermer les yeux et baisse la tête. Utilisez-moi. Je ne suis que très peu connu, alors utilisez-moi comme agent infiltré, le temps que je vous trouve des preuves de leurs agissements. »

    Dans le fond, je pense me proposer pour voir de l’intérieur ce qu’il se trame, pour avoir le coeur net sur leurs agissements. Je ne suis pas sociologue pour rien. Pis j’ai toujours eu ce côté rebelle à cause de ma famille, alors je suppose que ça m’excite d’être du « mauvais » côté, mais quel est réellement le mauvais côté ? Imaginons qu’ils préparent des plans pacifistes contre le gouvernement. Devrais-je les balancer ? Qu’ils aient pour ambition de faire sauter des bâtiments mettant en péril la vie de nombreux civils, ainsi, je pourrais les trahir sans le moindre remord. Mais en même temps, ça ne me dit pas grand chose de trahir mes nouveaux camarades.

    En gardant les yeux fermés, je me retrouve enfermé dans toutes ces futiles questions aux réponses davantage futiles. J’ai choisi mon camp après tout. On me donne une mission, je l’exécute et je m’arrête là. Quand j’aurai gravi les échelons, que j’en saurai un peu plus sur ce monde… Alors là, seulement là, je pourrai prendre des décisions qui influeront sur notre avenir. Pour l’heure, je dois être le gentil toutou qui obéit bien sagement aux ordres de ses maîtres vénérés.
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Autant dire que j’avais été surpris. Pas forcément agréablement, mais surpris. Je ne m’attendais pas à une telle réaction et déclaration de Yamamoto. C’était bien le dernier que je voyais prendre un tel parti. A croire que je ne le connaissais pas assez. Et dire que c’était mon bras droit et mon élève, quelque part. Honte à moi ! J’eus un mince sourire qui s’effaça rapidement lorsque Ethan prit la parole. N’eut été son avertissement du début, je l’aurai effectivement buté. J’avais même froncé les sourcils à un moment donné. Non pas parce qu’il avait taxé notre faction de pourrie et de corrompue -C’était de toute façon un secret de polichinelle et j’avais la même vision que lui du Gouvernement Mondial-, mais bien parce qu’il avait qualifié les idéaux de ces bâtards de « totalement pas erronés ». Mon poing, à cet instant précis me démangea fort, mais je me retins tout de même pour écouter tout ce qu’il avait à dire jusqu’au bout. Et quelle ne fut pas ma surprise de voir qu’il avait pensé à ce plan que j’avais moi-même eu en tête à un moment donné. Sauf que le mien différait sur un point que je n’allais pas tarder à leur avouer. Mais tout de même ! J’avais à mes côtés des gars fiables et pas qu’un peu. Je pouvais être fier de mon équipage !

- « Petit… Malgré ton avertissement, j’aimerais te dire de ne plus jamais te la jouer compréhensif quand on parle de révolutionnaires. Même un tout petit peu. Plus jamais en ma présence. Je te déconseillerais d’ailleurs d’avoir une telle réflexion aux côtés d’un autre membre de l’amirauté. Tu pourrais crever ou finir en taule sans savoir pourquoi. »

Je l’avais regardé d’un air un peu vide en lui adressant des conseils ou plutôt des avertissements à mon tour. Je savais pertinemment qu’il n’avait pas de mauvaises intentions ou qu’il n’était pas un partisan de la révolution, mais j’aimais mieux le prévenir. Il y a des vérités qui n’étaient pas du tout bonnes à dire. Mais alors pas du tout. M’enfin… Je me doutais bien que le message était passé, enregistré et qu’il ne ferait plus de telle gaffe dans le futur. Maintenant, je pouvais leur exposer mon point de vue sur certains points : « S’il se fait passer pour une victime et qu’il vient les balancer, c’est qu’il est motivé par une seule chose : L’argent. Je ne vois que ça. Un peu comme vous, il m’intrigue. Disons même qu’il n’a aucune raison d’être un défenseur du Gouvernement ou de la marine. C’est juste l’appât du gain, quoi. » J’avais eu le temps de sonder le gars à l’aide de mon mantra pour comprendre ce qui l’incitait à faire ça : Le biff. C’était d’ailleurs ce qui me faisait penser qu’il n’inventait pas toute cette histoire. Vu ce qu’il visait, c’est qu’il y avait un fond de vérité. Et si tout marchait comme sur des roulettes, lui aurait ce à quoi il aspirait et nous, la gloire d’avoir démantelé tout un réseau établi sous notre nez. Mais plus que la gloire, c’était une sorte de satisfaction personnelle que je visais.

- « A vrai dire, je pensais à ça, Ethan. A une infiltration. Vu que nous avons encore deux semaines devant nous, on peut se permettre ça pendant une semaine. Mais je pensais le faire moi-même. Avec le retour à la vie, je pourrais modifier mon visage à ma guise… Mais il est vrai qu’un faux pas pourrait me couter cher et pourquoi pas occasionner leur fuite… Du coup… je dois dire que tes arguments sont convaincants. »

Par faux pas, je pensais surtout au fait de céder facilement à la colère, puis de tout bousiller sur mon passage comme un fou. De plus, étant donné que Thomas n’avait pas pu nous dire quelles étaient les figures présentes, je ne pouvais pas m’hasarder à jouer l’espion moi-même. Que se passerait-il si je tombais sur Ombre, par exemple ? Nul doute qu’il me percerait à jour et qu’il me foutrait dans une sacrée emmerde. Quand dans ma petite tête, je passais en revue la liste de tous les officiers sous mes ordres, Ethan me paraissait être le choix qui s’imposait à nous. Les gars de l’élite étaient éliminés d’office, n’étant pas qualifié pour ce genre de choses. Quant à ceux de la régulière, seule une poignée pouvait effectuer une telle mission. Mais le petit gars devant nous était le meilleur choix. En plus du fait qu’il n’était effectivement pas connu, il était un « sociologue ». Ça vaut ce que ça vaut comme métier, m’enfin bon… « Après, je ne te cache pas que j’ai des réticences à te laisser y aller tout seul… » Si je prenais en compte l’avis qu’il avait sur la revo et sur leurs idéaux, je trouvais qu’il y avait un risque. Ces pervers pouvaient profiter de cette faille pour le reconvertir en l’un des leurs suite à un lavage de cerveau ou autre. Moi, parano ? Pas du tout…

- « Je suis pour. Yama, qu’est-ce que tu en penses ? Des objections ? »
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C'est probablement le plus long dialogue que je n'ai jamais entendu de la part du petit gars. Je n'étais pas particulièrement surpris, je l'avais suffisamment côtoyés pour pouvoir le cerné. Une vision assez sombre du gouvernement, le genre de pensée que tout le monde partage autour d'un verre quoi. Mais quand c'est lui qui payes ton salaire, vaut mieux pas trop la ramener la dessus. Salem rejoint mon avis la dessus d'ailleurs. Si le gouvernement était pourris, on foutrait les innocents en taules. On a des bases douteuses comme les dragons mais des murs et des piliers solides et brillant comme une bonne partie de la marine, du gouvernement. Les révolutionnaires sont dans l'erreur, seul le monde peut ètre assez puissant pour faire disparaître les dragons et le gouvernement. Les actions à la sauvette et les coups de putes, ça sert juste à foutre le bordel. Le gouvernement est pas exceptionnel, mais j'ai vu pire. Imaginez un monde avec la politique de Zaun ou du cimetières des épaves, ça ce serait un mauvais gouvernement. Peut on leur donner tort de se rebeller contre le gouvernement ? Oui, ce n'est qu'un coup d'éclat véhément pour assouvir ses désirs de gloires. Si tu veux rendre le monde meilleur, t'agis pour. Tu te fais justicier ou travailleur bienveillant. Tu viens pas rallier des gamins et des paumés à ta cause pour foutre le boxon, apporter parfois de l'aide avant de crever aux cotés de pirates sur une base de south blue.

Les gars semblent aussi avoir une opinion différente de notre balance. Où je n'ai que de la méfiance, il n'ont que de la condescendance. Au moins, l'intention est la même, ce type veut quelque chose. Pour le plan d'Ethan, j'aurai sans doute proposé de prendre moi même le risque. Mais s'il se dévoue, je ne vais pas refuser. En plus, je suis devenu suffisamment connu pour que les révos me connaissent. C'est sans doute pas vraiment les paramètres les plus efficace pour une infiltration.

-Comme je ne peux pas prendre le risque de brûler notre couverture. Si Ethan ne s'était pas proposé, j'aurai sans doute envoyé Mich'. En fait, je vais t'assigner Mich' pour cette mission. Il a vécu des années dans les bas fond en tant que petite frappe avant de faire de la taule. A présent, il cherche juste à empêcher les gamins de foutre leur vie en l'air en volant des bateaux. Sa connaissance des criminels, sa droiture et sa roublardise augmenteront drastiquement les chances de réussites. En plus avec sa ganache patibulaire, il leur paraîtra avenant.
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    Aie. Les paroles de Salem sont assez lourdes à encaisser. À le voir en ce moment, je pourrai presque imaginer qu’il souhaite ma mort. Un tel manque de contrôle venant d’un si grand homme reflète forcément un passé douloureux avec la révolution. Il nous a déjà présenté sa mère, son père est connu dans les services de la marine et il est lui-même en bon état, alors qui ? Une femme ? Il m’enverra boulet si je lui demande… Je devrais être un peu moins curieux quand même.

    « À vos ordres, vice-amiral Fenyang. Dis-je avec une pointe d’ironie. Mais sache qu’un jour, je serai l’amirauté, et personne, personne ne m’empêchera de dire ce qu’il me plaît. Avec un ton cette fois-ci un peu plus strict. D’ici là, si cela te plaît, je n’en parlerai plus et j’ai bien compris tes recommandations. »

    Ceci étant fait, la mission à présent. Mes deux supérieurs semblent avoir quelques réticences à l’idée de me laisser agir seul. Ils savent pourtant que c’est la seule solution, leur notoriété étant trop importante. Réticence intervenue à cause de mes idéaux ? Ne me faites pas rire. Salem ne va tout de même pas douter de mon dévouement simplement parce que mes idées s’éloignent un peu des siennes. Yamamoto propose alors de me laisser y aller avec Mich’, peut-être pour garder un oeil sur moi… Ça vaut ce que ça vaut mais il m’aide en faisant cela.

    « Faites comme il vous plaît, mais s’il arrive quelque chose à notre camarade, je n’interviendrai pas pour le bien de ma couverture. Et inversement pour lui. Il ne doit en aucun me gêner, je ne le connais pas, lui non plus. »

    Je fais le dur mais ça craint pas mal. Honnêtement, je ne pense pouvoir rester stoïque s’il venait à lui arriver quelque chose, et dans ce cas, nous serons tous les deux en grand danger. Je dois bien me rendre compte des risques que j’encours en me jetant ainsi dans la gueule du loup. La moindre erreur sera fatale. L’aventure peut s’arrêter à tout moment. Je ne pense pas que la révolution soit une organisation de criminels, mais je pense que comme toute organisation, elle dispose de mesures d’urgences en cas d’infiltration, par exemple.

    « Si tout le monde est d’accord, préparons ma couverture, le temps presse. Et discutons-en avec notre ami, histoire qu’il soit bien conscient ce qu’il nous attend. »

    Et c’est ainsi que débute une nouvelle aventure. Il faut dire ce qui est, je n’ai jamais eu autant d’adrénaline depuis que je vogue avec cet équipage, c’est complètement dingue. Qui aurait qu’un jour, le petit Levi infiltrerai une cellule révolutionnaire ? Certainement pas mes proches, si ce n’est peut-être Lidya… J’espère qu’elle se porte bien et que mon abruti de frère ne l’a pas laissée pour morte. Je dois rester sur mon objectif, ne pas laisser ce genre de pensées me traverser l’esprit, ça peut me nuire. J’essayerai de les localiser quand tout cela sera terminé.

    Pour l’heure, place à ma première infiltration.
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- « Calme toi Ethan. Je pense que si les dangers sont réels, vous pourrez faire du bon boulot à deux. »

Plutôt que de miser sur une seule personne, faire une infiltration à deux pourrait être bénéfique quelque part. Il y aurait deux fois plus de dangers et de chances qu’ils soient grillés, certes, mais je restais persuadé que ça pouvait être une bonne idée. Il faut dire que Yama était inspiré aujourd’hui. D’ailleurs, le portrait qu’il avait brossé de son homme suffisait à me mettre en confiance. Il fallait bien que j’ai foi en mon meilleur élément, même si le tout se montait un peu à la va vite. Je me mis à gratter mon menton tout en adoptant une mine réfléchie. Et comme d’habitude, les idées ne tardèrent pas à affluer. Le fait même de pouvoir trucider un bon nombre de révolutionnaires me motivait à me triturer les méninges pour trouver quelques idées pour cette infiltration. Je n’étais pas un Cipher Pol, encore moins un professionnel en matière d’espionnage, mais j’avais tout de même quelques notions à ne pas négliger. Après quelques minutes à cogiter en silence devant les deux autres, je finis par reprendre la parole :

- « Retrouvons nous sur mon navire dans une heure. Ça me laissera le temps de penser à quelque chose. Ramenez le fameux Mich aussi. »


Après ces mots, je les quittai sans attendre pour me diriger vers mon embarcation. L’endroit était meilleur pour bien discuter de nos actions à venir. Vu que l’initiative ne concernait pas la division locale et que leur chef était une petite fouineuse, j’avais choisi de quitter leur caserne au plus vite. Sur la route me menant à mon cuirassé, je continuais de réfléchir. J’avais déjà les idées essentielles, mais je les arrondissais tout en essayant de trouver des failles à ma réflexion. Je voulus m’allumer une clope, mais je finis par la ranger dans le paquet que j’avais et que je fourrai très profondément dans ma poche droite. C’était pas l’heure de fumer, et encore moins de m’égarer. Comme Ethan l’avait si bien dit, le temps pressait et pas qu’un peu. Une semaine et demie pour les débusquer et les liquider, c’était pas un délai énorme. Sans compter qu’il me fallait être plus ou moins en état de combattre lorsque les dragons célestes arriveraient… Bref, c’était pas facile tout ça. Je finis par monter sur mon bâteau, avant d’aller m’accouder à un bastingage du gigantesque pont. La brise maritime était fraiche et me faisait un bien fou. Un bol d’air frais, quoi !


***


« Bon, le tout est simple :

En supposant qu’ils aient des yeux partout, vous commencerez donc votre jeu d’acteur une fois que vous aurez mis un pied en dehors de la zone sous contrôle de la marine. Donc avant de quitter l’endroit, mettez-vous déjà en condition physiquement : Vêtements en mauvais état, couvertures en lambeaux, mines défaites, quelques petites blessures et hématomes çà et là… Bref, physiquement, vous devez donner une impression de misère… Et pas qu’un peu d’ailleurs.

Pour le lien entre vous, je vous laisse vous mettre d’accord. Pour l’histoire aussi. Je préfère que tous ces détails viennent de vous : Les récits que vous raconterez à qui veut l’entendre auront plus de spontanéité et vous ne risquerez certainement pas d’omettre un détail. Ceci n’est qu’un exemple, mais vous pourriez raconter que vous êtes des frères, des commerçants qui ont perdu leur boutique après un malentendu quelconque avec les impôts et l’état de votre choix.

Par contre, ne faites pas l’erreur de dire que vous êtes natifs de Shabondy ou que vous y avez travaillé. Si notre ami Thomas dit vrai, ils sont là depuis deux bonnes années. C’est assez pour connaitre tous les commerces de l’île et tous les tenants qui tiennent les boutiques. Dites que vous avez fui votre pays quelque chose comme ça et que vous avez débarqué ici après de multiples périples. Ce sont les seuls points que je vous impose. Pour le reste, vous avez carte blanche.

Ah, pas de den-den-Mushi ou autres. Nous ne serons pas en communication durant tout ce laps de temps. Par contre, prononcez à voix haute : « Dieu n’oublie pas ses enfants » une fois que vous serez sûrs que la révolution vous a approchée. J’accorderai mon haki de l’observation à vos voix pour confirmer à travers ce code que la présence d’une cellule révolutionnaire dans le coin est une réalité et je commencerai à travers vos présences à dessiner vos mouvements sur une carte de Shabondy pour établir le périmètre qu’ils contrôlent dans l’ombre. On aura au moins une idée de la zone à attaquer.

Enfin, j’essayerai dans la mesure du possible. Rien n’indique que vous bougerez souvent ou que je serai constamment attentif. Chaque plan peut avoir ses failles.

De ce fait, vous allez devoir agir et vite. Récoltez des informations, fouiller des locaux, récupérer des dossiers et documents en tout genre. N’importe quoi susceptible de nous aider. Par contre, l’un de vous ne devra revenir que s’il est sûr d’avoir une information capitale, comme une réunion de tous les cadres de cette cellule ou tous les endroits sous leur contrôle. Je suis sûr et certain qu’ils ne se limitent pas à un seul local ou une seule groove. Ils doivent prendre beaucoup de précautions…

Pour la forme, répétez de temps en temps notre code lorsque vous êtes seuls au cas où je le louperais pour une quelconque raison comme le sommeil. Au bout d’un moment, je finirai sans doute par l’entendre. Aussi, vous avez 13 jours pour mener à bien votre mission. Je sais, c’est court, mais si vous ne pouvez pas avoir des infos cruciales, vous devrez impérativement savoir qui est le chef et où il se trouve généralement. On va alors se concentrer sur lui et le tuer proprement.

Sa mort provoquera l’effondrement de son réseau dans tous les cas et ce résultat sera plus qu’appréciable.

Vous commencerez à la seule taverne du groove 25. C'est là bas que notre balance a été approché.

Je crois que j’ai fait le tour.

Si quelqu’un veut ajouter quelque chose ou me reprendre sur un point, qu’il le fasse.

Sinon, vous pouvez disposer. »


Inutile de leur souhaiter bonne chance. Mon sourire le signifiait déjà, d’autant plus que j’avais une confiance absolue en eux.


Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Mer 7 Sep 2016 - 17:50, édité 1 fois
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Je vois que tout le monde est d'accord, Ethan ne semble pas particulièrement ravis d'avoir un chaperon. J'ai connu des révos dont l’éloquence suffisait à faire changer l'avis d'une foule entière et de leur faire croire qu'ils étaient dans l'erreur. Même des gars malins comme Ethan peuvent se faire berner par ce genre de types. Alors lui donner un gars qui en a connus des vertes et des pas mûres et une dizaines de gars tout aussi éloquent... c'est éviter le risque qu'il ne se fassent manipuler. Ensuite... si tu veux jouer le mec qui a vécu dans les bas fond et que t'es histoires sont authentique...bah t'es bien plus convainquant. Je me lève à la suite de Salem et aperçoit du coin de l'oeil Cole qui demande à Ethan de le suivre. Il me répond juste d'un signe de la main à mon regard interrogateur, il doit avoir ses raisons. Ce n'est pas mon second pour rien.

*
* *

Le cow-boy marche quelques minutes pour prendre le plus de distances avec les pieds tendres. Il jette finalement son dévolu sur la berge la plus proche. Le gamin misait gros sans savoir s'il jouait au poker ou au black jack. Le genre de comportement qui te conduise soit à la potence soit au goudron et plumes si t'as pas les couilles de relever un duel. Il n'aime pas ce qu'il va devoir faire et préfères même éviter. Mais il vaut mieux ça que courir au désastre.

-Listen Boy, évite de causer révos à ces deux la. Tu vas juste t'attirer des emmerdes pour rien. Maybe, suis pas le gars qui doit t'en parler, Mais si t'écoutes pas les rumeurs... c'est les pieds par devant que tu saluera les boss. Le padré d'yama got killed par les révos et selon les rumeurs, Fenyang y a perdu sa femme. Le Cap'tain le montre moins que Fenyang... mais si tu te dis en faveur de la cause révo... be sure... you are skilled or far away enough to survive...

*
* *

Mich' pour une raison toute personnelle, avait décidé de conserver sa tenue élimée de prisonnier. Ou tout du moins, les fringues qui puait la honte autant la misère que l'on te refilait à la sortie. Le genre de fringues que la plupart des bagnards brûlent pour symbolise leur liberté nouvelle. Lui non, il le gardait, comme memento des années perdues entre ces quatre murs. Au moins, les barreaux l'avaient préservé d'une caisse en bois et lui avait offert un emplois et la respectabilité qui va avec. C'est donc le plus naturellement du monde qu'il revêt ces fripes accompagné de son prétendument indémodable trench-coat fatigué. Non, jamais il ne fera l'impasse sur le port du trench-coat, l'aura de mystère, de danger et de vieux tabac qui y collent font tout le charme de sa personne. Les sabres, les fusils, les matraques, il trouvait que ça faisait surfait comme arme. Pendant longtemps, il s'était satisfait de l’opinel ou du surin pour protéger sa vie. Un automatique sombre griffé et un couteau papillon, voici l'attirail parfait. En plus, ça sert parfaitement dans ce genre de mission. Si les délinquants et les mafieux devaient voter pour élire le duo gagnant ce serait ces deux la. Il lâche un « dieu oublie pas tes marmots » à haute voix, il n'aime pas vraiment ce code mais baste, les officiers supérieur ont leur manies. Il est de l'hygiène de vie des subalterne de s'y conformer. Bien que par malice, il serait bien disposé à égarer un « dieu encule pas tes marmots ».

Il bataille quelques secondes avec son zipo avant d'allumer sa gitane et de saluer son comparse.

-Si t'es disposé à me supporter. Voila le plan que je te propose, t'es mon p'tit frangin, père alcoolique, mère battue pis on finis orphelin. Le grand classique sauf que cette fois-ci, je suis plus le petit frère. On vit comme des merdeux teigneux, on vit de nos larcins, entre gangs et bagarres. Pis un jour tu crois que j'ai canné dans la nuit. Tu fais encore plus le con et tu finis en taule, non... en fait... tu vas pas en taule, tu serais incapable d'en causer. Donc tu te trouves ta petits histoires à toi... moi j'ai la mienne et elle est authentique... la seule différence, c'est que le grand frère s'est pas pendu dans sa cellule à la vue de son frangin... T'en pense quoi Heiji ?
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    Cole… C’est peut-être l’un des rares moments où il m’adresse la parole, sans doute que c’est important pour qu’il s’adresse à l’insecte que je suis. Et maintenant, je connais les raisons qui poussent mes deux supérieurs à agir de manière sévère avec la révolution. L’un a perdu son père, l’autre sa femme, c’est tragique. Il n’empêche que cela ne doit pas m’empêcher d’exprimer ce que je pense, d’autant plus que je ne crois pas avoir déjà dit que je cautionnais leurs actes, du moins pas les plus meurtriers.

    « Aucun problème, Cole. Merci de m’en avoir informé. Dis-je poliment en prenant soin de garder mes pensées pour moi. »

    À peine fini avec Cole que Mich’ vient m’interpeller, une clope à la main et vraisemblablement déjà prêt pour la mission. Il me sort des tas d’histoires farfelues, pas toutes très cohérentes, finissant même par totalement me perdre. Je me gratte la tête en baissant la tête, ça me gêne. J’étais pas totalement pour qu’il m’accompagne, mais ça semble rassurer les deux autres, alors vue notre discussion qui les a un peu dérangé, je n’ai pas tellement le choix.

    « Calmons-nous, Mich’. Pour commencer, d’apparence bien plus vieux que moi, il vaut mieux que tu sois mon grand-frère ou un ami, avec lequel j’ai fuis notre île natale à cause d’une bataille opposant la marine et les pirates. De ce fait, une haine s’est propagée en nous, on souhaite détruire ces deux partis qui de toute façon ne font que le mal. La révolution est presque une bénédiction pour nous deux. Si c’est bon pour toi, c’est bon pour moi. »

    Avant même de prendre le temps d’écouter sa réponse, je me retire vers mes quartiers. Daniel m’y rejoint quelques instants après. Un simple échange de regards a suffit pour qu’il comprenne.

    ***********************

    Une heure plus tard, Daniel ressort le premier, torse nu, les poings ensanglantés. Je suis le suivant. En tongs, un pantalon noir avec des trous de part et d’autre, une chemise initialement blanche qui tend vers le noir, quelques taches rouges dessus. Mes cheveux complètement ébouriffés, le regard noir, le sang qui coule de mon nez… On ne peut pas faire plus démuni comme type. Quand j’y pense, jusqu’où sommes-nous capables d’aller pour une infiltration ? Me prendre des pains dans la gueule pendant une heure sans répondre, c’est assez surprenant.

    « Maintenant… Je crache une bonne giclée de sang. Je suis prêt. »
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