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Aléas de la mer partie I

Orange : Commandante Themis
Vert : Mountbatten
Gris : Ichimido
Rouge foncé : Udyr
Indigo : Widow
Rouge : Geoffrey O. Braham

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Themis m’a encore demandé. Mais bon, j’ai dit au marin qui devait m’escorter que je pouvais aller à son bureau tout seul. Je me demande toujours pourquoi la commandante m’envoie toujours des marins pour me guider jusqu’à elle. Je sais très bien où se trouve son bureau ! A croire qu’elle me cherche. Je frappe à la porte.
 
- (à travers la porte) Entrez.

- Caporal d’élite Mountbatten au rapport.
 
Ces deux phrases, on se les fait tout le temps. C’est presque un rituel. Je deviens un habitué de Themis je crois !
 
- (en tendant une enveloppe) Mountbatten, encore une nouvelle mission pour vous. C’est sur Endaur cette fois-ci. Faites gatte aux Woks, en nombre ça peut faire mal. Et puis après ce sera le Royaume de Bliss. Bonne chance.
 
- (en prenant l’enveloppe) Merci du conseil j’y ferai attention. Au revoir.
 
Et je sors de la pièce en refermant derrière moi la porte. D’ailleurs, petite précision, c’est une double porte. Je ne vois d’ailleurs pas à quoi ça sert de mettre une telle porte puisqu’une seule suffi largement. J’ouvre l’enveloppe.
 
 

Ordre de mission
 
Exécutant : Alexander Mountbatten
Grade : Caporal d'élite
Affectation : Marine d'élite de South Blue
 
Objectif de la mission : Escorter un navire marchand
Durée de la mission : Une semaine
Cause de la mission : Des pirates sillonnent les environs
Compagnon(s) :  Une escouade (cinq hommes) de marins d’élites
Transport : Un navire marchand de taille moyenne ayant pour capitaine Geoffrey O. Braham
 
Objet(s) donné(s) :  Aucun
 
-- Détails --
 
Ordre des événements
 
Voyage (environ deux jours)
Débarquement sur Endaur
Protéger les marins pendant le chargement du bois
Voyage (environ trois jours)
Débarquement sur le Royaume de Bliss
Suivre les instructions de Geoffrey O. Braham
Voyage (environ dix heures)
Débarquement sur la base du G 4
 

 
Une escorte de navire marchand ? Tiens, ça va être ma première mission d’escorte en mer. A vrai dire, je préfère largement rester sur la terre ferme. Je n’ai absolument pas le mal de mer, mais je préfère rester sur la terre ferme. Je me dirige vers les escaliers. Je sais qui vais-je prendre avec moi. Je vais prendre l’escouade de Chanssenante. C’est le chef d’une de mes deux escouades avec Aldebert. Si je récapitule, il y aura donc Chanssenante, Udyr, Ichimido, Widow – un nouveau – et Erfab. Je sors du bâtiment et je traverse la petite cour. Ces lascars se trouvent sur un banc, en train de discuter de tout et n’importe quoi.
 
- Les gars, on a comme qui dirai une petite mission.
 
- Ah ouais ?
 
- Eh oui monsieur. Mission d’escorte de navire marchand. Il paraît qu’il y a pas mal de pirates qui écument les environs.
 
- Et il va où ce navire marchand ?
 
- Endaur puis Bliss. Ensuite on revient au bercail. Sur le papier il y a marqué que l’escorte dure une semaine. Ah et, on part maintenant.
 
- Maintenant ??
 
- Oui donc préparez-vous. On se retrouve au port et on embarquera ensemble.
 
Tous se précipitèrent vers le dortoir où il couche. Quant à moi, je ferai bien d’aller au port. Je vais demander des informations au capitaine sur le trajet. Tiens, parlons d’Endaur. Il n’y a absolument rien sur cette île sauf une grande forêt qui couvre presque toute l’île. Ah si, autre chose d’intéressant sur cette île : les Woks. Ce sont de toute petite créature toute mignonne. Enfin, de loin. Après ils ont des arcs et tout, ça ne rigole pas quoi.
 
J’arrive sur le port. Curieusement il n’y a qu’un navire – sûrement le navire marchand – amarré. D’habitude il y a deux ou trois bateaux, non là un seul. Ce bateau en question, il n’est plutôt pas mal. C’est une sorte de Chebec, un navire de taille moyenne.
 
Aléas de la mer partie I 57684b3d18093

Le capitaine aussi en a de la gueule. Si je n’en avais pas été informé, j’aurai dit que c’était un pirate. Il a tout pour : jambe de bois, barbe mal rasée et tricorne. Heureusement pour lui, il n’a pas de crochet ou de cache-œil. Je m’approche de l’homme, visiblement préoccupé par ses pensées.
 
- Monsieur Geoffrey O. Braham ?
 
- Hein ? Ah, c’est moi. Je suppose que vous êtes un des gars qui doit assurer ma sécurité.
 
- Oui. Je suis le chef de l’escouade qui est chargée d’escorter votre navire. Avant le voyage, j’aimerai m’enquérir de certains détails. Déjà, pourquoi avoir fait appel à nous ?
 
- Eh bien, j’ai un ami qui était marchand comme moi de bois. Mais nous sommes des cibles faciles et peu défendue. Et cet ami en question, après être parti de Bliss comme d’habitude, je ne l’ai plus jamais revu. Mais d’autres marchands ont fait également cet expérience. Moi, je veux vivre encore longtemps vous comprenez ?
 
- Oui tout à fait. On doit s’attendre à quoi selon vous ?
 
- Je n’en sais rien, personne n’est jamais revenu. Mais un marin m’a dit, lorsque je chargeais mon équipement et que mon équipage embarquait, que des pirates écumaient South Blue et plus précisément les environs. Je pense donc qu’on doit s’attendre à des pirates, mais pour ce qui est de leurs nombres et de leurs forces, je n’en sais rien.
 
- Je vois. Merci pour ces informations.
 
- Au fait, ils arrivent quand vos hommes là ? J’aimerai bien embarquer quand même.
 
Mes hommes justement sont en train d’arriver. Je les vois courir avec leurs sacs et leurs fusils. D’ailleurs Widow le nouveau est très essoufflé. C’est vrai que lui il n’a pas un physique de sportif… Mais j’imagine et j’espère qu’il a d’autres qualités.
 
- Fouu fouuu fouu… C’est bon on est là.
 
- J’ai bien vu. Bon, on embarque.
 

L’équipage du marchand se trouve déjà à bord du navire. Nous embarquons et je remarque une grosse indifférence vis-à-vis de nous. Chaleureux comme accueil, mais j’espère qu’il sera meilleur les jours suivants.


Dernière édition par Mountbatten le Mer 29 Juin 2016 - 23:58, édité 5 fois
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Vert : Mountbatten
Indigo gras : Marin lambda
Rouge : Geoffrey O. Braham

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Jour 1

Nous aménageons nos hamacs sur lesquels nous dormirons. Ils se situent dans la cale et nous dormons à côté des membres de l’équipage. Ce n’a pas l’air très confortable mais on fait avec.
On remonte sur le pont supérieur. Il est seulement quatorze heures de l’après-midi et pourtant les membres de l’équipage sont déjà fortement alcoolisés, pour ne pas dire bourrés. Je prends une longue-vue et j’observe les environs. Et je vois la mer. Toujours et encore la mer. Le voyage dure deux jours et d’ici là on ne verra pas d’île, d’après les dire d’un marin que j’avais questionné. Je décide de piquer un petit somme. Le soleil est radieux, l’air chaud et toutes les conditions sont réunis pour en faire une.

Un homme vient me réveiller. Qu’y a-t-il enfin pour que tu me secoues comme ça ! J’agite mes bras pour le faire partir. Il ne part pas cet idiot. J’ouvre lentement les yeux. C’est un marin de l’équipage. Il me dit que c’est l’heure de manger. Déjà ? Mais il est quelle heure ? C’est indéniablement le soir. L’éclat lumineux qui chauffait ma peau n’est plus là. Le froid s’installe dans la pénombre. Des lampes à huile sont disséminées sur tout le bateau et déjà j’entends des rires, des voix et des conversations. Il faut que je me dépêche de manger !

J’arrive à la cale où il y a plusieurs groupes qui se forment. Ils mangent entre eux et discute entre eux. Ils n’ont pas l’air très ouvert mais bon, de toute façon je rejoins mes hommes qui ont l’air de manger du pain et du riz. La nourriture en mer est très difficile à conserver alors je ne m’attends pas à de la viande ou des fruits. Et puis je n’en voudrais pas histoire de ne pas choper des vers.

Après avoir mangé auprès de mes compagnons avec lesquels je discutais d’à peu près tout et n’importe quoi, je pense qu’il est temps de dormir. Certains marins le font déjà, d’autres se trouvent sur le pont et d’autres encore discutent toujours dans la cale. Je m’installe dans mon hamac qui, au passage, n’est pas très confortable.


Jour 2

La journée commence bien. Je ne sais pas quelle heure il est – sûrement pas une heure pour se lever – et pourtant je suis réveillé par des bruits. Des bruits de… de pas, c’est distinct maintenant. Les marins se lèvent ? C’est possible après tout. Pas envie de me réveiller, laissez-moi dormir encore un peu.

Je me réveille petit à petit. On ne m’a pas réveillé, je retiendrais cette petite attention. D’un autre côté ils ont sûrement du travail et plus intéressant à faire. Mes hommes sont aussi sur leurs hamacs, probablement endormis. Je marche vers les escaliers en essayant de ne pas les réveiller.

Mais un bateau, c’est en bois. Et le parterre de la cale, c’est avec du bois. Je fais du bruit à chaque pas et Ichimido se réveille, suivi de Widow, d’Udyr, de Chanssenante et enfin d’Erfab. La discrétion est au rendez-vous.

On monte sur le pont avec un enthousiasme digne d’une boite vide. Les marins s’affairent et le capitaine beugle ses ordres. Et nous on doit faire quoi ? Apparemment, rien. Du coup je demande au capitaine ce que l’on fait pendant ce temps. Il me dit que l’on ne doit rien faire, à part manger et dormir. Sans oublier la raison de notre présence ici : la protection du navire.


Jour 3

Escale à Endaur aujourd’hui ! Nous sommes arrivés après deux jours de voyage. C’est le matin et nous venons de nous réveiller, mes hommes et moi. Nous ne voyons personne dans la cale et nous montons. Nous rencontrons un marin sur le pont.

- Salut, sais-tu où se trouvent les autres ?

- Ils cherchent le bois. Vous savez les villages de bûcherons ne se trouvent pas juste à côté du port non, il faut traverser la forêt via un petit chemin de terre. Si vous voulez nous aider, vous ne serez pas de trop.

Je regarde mes hommes et ils n’ont pas vraiment envie. Je les comprends, à vrai dire moi non plus.

- Non je regrette. On va juste s’assurer de votre sécurité.

- C’est vous qui voyez.

Nous prenons le chemin de terre. Nous ne voulons pas les aider à porter le bois ; on veut juste voir ce village et les environs. Finalement, à part du bois, du bois et du bois, il n’y a rien. J’espérai voir des Woks mais ils ne veulent pas se montrer. De tout façon, ils ne doivent pas être ici.

Nous arrivons au village. Il n’est composé que de bois : maison en bois, clôtures en bois, chaises en bois, table en bois, meubles en bois… Pas étonnant quand on sait que c’est la seule richesse de l’île. Nous avons rencontré sur le chemin les marins transportant le bois. Les troncs sont tellement longs qu’il faut les porter à minimum cinq à six.

Au bout d’une heure le chargement était terminé. Nous nous dirigeons vers le navire en empruntant les chemins de terre, accompagnés d’O. Braham. Ce dernier espère que l’on ne rencontrera pas de pirate jusqu’à Bliss et il me paraît inquiet. Je lui demande pourquoi a-t-il cet air.

- Le bûcheron m’a dit qu’il n’avait pas vu de marchands depuis quelques jours. Pourtant, habituellement beaucoup de navires font la liaison entre Bliss et Endaur. Ouvrez l’œil cette fois-ci.

- On le fera.

Je pense qu’il exagère un petit peu, que ce soit lui ou le bûcheron. A mon avis quelques pirates ont dû s’aventurer ici mais rien de quoi s’alarmer si on est là. Nous retournons sur le navire et nous voilà repartit pour un voyage vers Bliss !

Jour 4

Une journée comme le deuxième jour. Un réveil occasionné par les marins puis un réveil naturel. Ensuite un gros temps libre, déjeuner, énorme temps libre et dîner. Franchement, au début je trouvais cela dommage qu’il n’y ait pas d’action, mais il est vrai que j’ai besoin de repos. J’enchaîne mission sur mission, toutes plus fatigantes les unes que les autres… Ce voyage ressemble plus à une croisière qu’autre chose.

Jour 5

Après le deuxième réveil, je monte les escaliers pour arriver sur le pont. Les marins s’affairent comme d’habitude… Une journée comme la précédente se dessine.


Dernière édition par Mountbatten le Ven 24 Juin 2016 - 12:46, édité 1 fois
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Vert : Mountbatten
Rouge : Geoffrey O. Braham
Gris : Ichimido
Cyan gras : Marin lambda

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Les jours précédents avaient été ensoleillés et chauds mais aujourd’hui c’est différent. Il y a du brouillard, le soleil n’est pas visible et de menaçants nuages flottent sur South Blue. De plus il fait sacrément froid ! Le seul point positif est qu’il n’y a pas beaucoup de vent et la mer est calme. Je ne pense pas rester sur le pont avec ce temps, je pense que je vais piquer une somme dans mon hamac étant donné qu’il n’y a rien d’intéressant à faire et que le temps est pourri…

Une cloche me réveille. Qu’est-ce que c’est ? Le bruit provient du pont et oui, c’est bien une cloche. Mais c’est la cloche, elle est en branle ! C’est un combat qui s’annonce. Je prends mon fusil et je file à toute vitesse jusqu’à arriver sur le pont. C’est le branle-bas de combat : les hamacs d’entre les ponts sont détendus pour être mis dans les filets de bastingage et les marins dégagent les batteries pour les disposer au combat. Je vois au loin un imposant bâtiment pirate, largement plus imposant que le nôtre. C’est un gros navire de guerre, sûrement un navire de ligne pirate. Je cours en direction du capitaine qui beugle d’ouvrir toutes les voiles.

- Capitaine, que se passe-t-il ?

Je dis cette phrase bien que je sache ce qu’il en est : nous sommes attaqués par un bateau pirate. L’atmosphère est angoissante, les marins hurlent pour communiquer et le bateau émet de nombreux bruits.

- (apeuré et criant) Des pirates nous attaquent ! Il faut fuir ! Regardez, c’est un navire énorme ! J’espère que l’on s’en sortira !

- (criant) Calmez-vous déjà. Il faut fuir c’est une évidence, mais il faut se préparer à un combat. Si on se dit que l’on a aucune chance, on est voués à mourir. En combattant on aura une infime chance d’en sortir vivant.

- (se calmant et criant) Vous avez raison. (criant encore plus fort) Préparez-vous au combat tout en continuant de fuir !

Les marins s’exécutent. Je quitte le capitaine et m’interroge : où sont mes hommes parmi tout ce raffut ? Je les cherche. Pendant ce temps le navire pirate se rapproche de plus en plus ; à l’évidence nous sommes plus lent. Enfin je vois Ichimido.

- (criant) Ichimido, où sont les autres ?

- (criant) Je ne sais pas ! On s’est perdus de vue il y a une minute ou deux.

- (criant) Ok ! Reste avec moi alors, je les cherche.

Nous cherchons ensemble et on fait attention à ne pas se perdre de vue. Enfin j’aperçois Widow, puis Chanssenante et enfin les deux autres. On se regarde, désemparés mais déterminés à vaincre. Nous sommes des marins d’élite, nous avons un moral d’acier. Nous prenons place près d’une batterie et nous sommes prêt à tirer les boulets.

Le navire est tout proche… Nous attendons l’ordre du capitaine de tirer. A côté de nous il y a d’autres batteries tenues par les marins. Il se rapproche de plus en plus vite et il se met de manière parallèle au bateau.

- (hurlant) FEEEEEUUUUUUUUU !

Et d’un seul homme part des dizaines de boulets. Toutes les batteries avaient tiré leurs boulets. Udyr sont chargés de recharger le canon en boulet avec Widow, Chanssenante et Ichimido manient le canon pour le faire tourner. Quant à moi, j’actionne le canon. Mais cette première bordée n’endommagea que peu cet imposant navire qui se prépare à tirer lui aussi sa première bordée de boulets. Trente-sept canons sont pointés vers nous et ça fait vraiment peur. Tout le monde essaie de recharger rapidement mais ils ne sont pas idiots ces pirates. J’entends malgré le bruit l’ordre de tirer provenant du capitaine des pirates. Je vois ma vie défiler sous mes yeux en une fraction de secondes. Les canons font feu.


Dernière édition par Mountbatten le Sam 25 Juin 2016 - 15:26, édité 3 fois
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Vert : Mountbatten
Bleu des mers du sud : Uluç Ali Pasa
Cyan gras : Pirate lambda

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Je vois le feu sortant des canons de l’ennemi. Les boulets foncent vers le navire. Je suis figé, je suis paralysé de peur. D’habitude face à une telle situation, je bouge, je fais quelque chose pour m’en sortir. Mais là, ça ne sert à rien. Je ne suis pas sur la terre ferme. Ici il n’y a que la mer. Je vais mourir en mer et on ne retrouvera même pas mon cadavre pour le mettre dans une tombe. Des larmes commencent à couler sur mon visage.

Qu’est-ce qui se passe ? Suis-je au paradis ? Non, j’ai survécu. J’entends des voix tout autour de moi. On a réussi à fuir c’est ça ? Mais… mais je suis… attaché ! Contre un gros morceau de bois, peut-être un tronc d’arbre. Je distingue les voix.

-(hurlant) Ils se réveille lui ! Amenez Pasa. Et plus vite que ça !

A l’évidence, je suis encre vivant et sur un bateau pirate. Peut-être celui qui nous a attaqué. Mais j’y pense… il a dit que je me réveillais, mais dans sa formulation laisse sous-entendre qu’il y a d’autres prisonniers. J’ouvre peu à peu mes yeux et je commence tout doucement à distinguer les formes et la lumière. Je suis bien sur un bateau pirate et une vingtaine de pirate est agglutinée vers moi. C’est assez gênant quand même, de plus je ne sais pas pourquoi ils m’ont gardé prisonniers. J’entends parmi le brouhaha des pieds qui s’avancent vers moi. Le pas est lourd et le bruit accentué par des chaîne en métal. Les pirates cessent de parler et s’écartent pour le laisser passer. L’homme est de haute taille, robuste et brun. Il s’approcha de moi.

- Tu es donc en vie. Qui es-tu ?

- Avant toute chose, j’aimerai savoir où suis-je.

- C’est évident, tu es sur le navire du grand capitaine Gerritzon. Je suis son second, Uluç Ali Pasa. Réponds à ma question. Qui es-tu ?

L’homme me paraît être honnête et pas cruel. S’il avait voulu me tuer, il l’aurait fait depuis longtemps. Je décide donc de lui révéler mon vrai nom. De toute façon, il ne s’intéresse pas particulièrement à un caporal d’élite.

- Ah… Et bien moi je m’appelle Mountbatten.

- Que fait un caporal d’élite sur un navire marchand ?

- Je devais l’escorter.

- D’accord. Toi et ceux qui sont encore en vie seront échangé avec notre capitaine. Je ne pensais pas trouver de marin, mais au moins cela pèsera encore plus dans les négociations. Tu restes prisonnier ainsi que les autres.
Si je récapitule, je suis prisonnier et attaché à un des mats par une corde. Il y a mieux comme situation mais bon, au moins ils n’ont pas prévu de me tuer.

- Ah j’oubliais, si quelqu’un se défait de ses liens, c’est mort immédiate. Et pour tous les otages.

Un vrai plaisir ! Je pensais faire ça en effet mais la vie des autres est également concernées. La seule chose que j’espère, c’est que le trajet ne soit pas long. Je n’aime pas vraiment que des pirates puants et sales m’approchent de très près. Le navire est un bijou des mers. Soixante-douze canons et trois mats et la proue représente un poisson. Je regarde autour de moi pour voir qui est otage. Nous sommes cinq et aucune trace de mes hommes… J’espère qu’ils vont bien.

Après avoir cogité pendant toute la matinée, le repas est servi. Au menu, une pomme, du pain et du poisson. Je mange et il faut dire que ce n’était pas mauvais. On m’a enlevé mes liens le temps de manger sous la surveillance de quelques pirates. Une fois le repas terminé, on me remet mes liens et l’après-midi je ne fais rien. Le mot rien n’a jamais aussi bien porté son nom. Et le soir, après un repas similaire à celui du déjeuner, je ferme les yeux pour m’endormir.
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Vert : Mountbatten
Chair : Edouard Winz
Cyan gras : Pirate lambda
Bleu des mers du sud : Uluç Ali Pasa
Framboise rose : Autre pirate lambda

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Jour 6

Je suis réveillé par le brouhaha des pirates. Quelle heure est-il ? On doit être le matin et je n’ai pas bien dormi. Les prisonniers à côté de moi sont tous endormis – ou morts -. Il faut qu’ils se réveillent sinon je vais me sentir seul. Les pirates s’affairent et plus loin un pirate crie qu’il voit la terre. On débarque là-bas j’espère. Au moins j’aurai une chance de m’enfuir alors qu’ici, sur le bateau, je n’ai aucune chance…

Le ciel est parsemé de nuage et il doit faire une vingtaine de degrés. Soudain, j’entends quelqu’un bouger. C’est un des prisonniers !

- (chuchotant) Pst, hé !

- Hein ?

- (chuchotant) Chuchote ! Qui es-tu ?

- (chuchotant) On a été capturé là non ?

- (chuchotant) Oui par les pirates. Mais qui es-tu ?

- (chuchotant) Je suis Edouard Winz, un des marins du navire.

- (chuchotant) Ok. Bon je t’explique la situation : on a été capturé et le second veut nous échanger contre leurs capitaines, sûrement parce qu’il a été capturé par la Marine. De base il ne veut pas nous tuer.

- (chuchotant) C’est une bonne chose ça. Ensuite ?

- Tiens il y a un autre gars qui s’est réveillé ! Amenez Pasa !

- (chuchotant) Je suis repéré… C’est qui Pasa ?

- (chuchotant) C’est le second. Maintenant on se tait.

Des bruits de pas lourds se font entendre. Ce sont ceux de Pasa. Les pirates se taisent et s’écartent et on aperçoit ce grand homme.

- Toi aussi tu es réveillé, c’est une bonne nouvelle. Les autres sont-ils morts ?

- Nous ne savons pas.

- Tu n’as qu’à mettre tes mains à leurs coups, comme ça on se débarrasse d’eux s'ils sont morts. Ça encombrera moins.

Le pirate vérifie, comme la dit son chef, si les trois autres hommes attachés autour du mat sont morts ou non. Il vérifie le premier, mort. Deuxième, mort également. Le pirate s’approche du troisième.

- Il est vivant lui !

- Trois hommes à échanger, c’est bien. Je pense que ça suffira. Mais pourquoi il n’est pas réveillé l’autre idiot ?

- Je ne sais pas. Mais son cœur bat toujours.

Un autre survivant ! Mais pourquoi n’est-il pas réveillé ? En attendant, mon objectif c’est de m’échapper. A l’évidence, pour avoir un tel navire le capitaine, et donc son second aussi, sont forts, très forts. Combien ça doit valoir un tel bateau… Je me prononce sur deux cent millions, voire deux cent cinquante millions.

En attendant, je me demande sur quelle île on se dirige. A l’évidence nous sommes toujours sur South Blue, sinon le navire aurai fait un plus long trajet. J’élimine les îles où la garnison de la Marine est importante. Il reste donc le Royaume de la Veine, le Cimetière d’épaves, Torino, Rokade, Endaur et Amerzone. J’élimine Endaur puisqu’il n’y a rien, à part des Woks. Torino non plus, ça serait trop risqué pour eux. Le Cimetière d’épaves se trouve encore très loin. Il ne reste donc qu’Amerzone et Rokade. Des lieux charmants, vraiment.

Je crains ces lieux. Les marins, qu’ils soient de la régulière ou de l’élite, sont en général mal traités… Surtout à Rokade, ce rocher rempli de pirates. Si jamais j’atteignais la terre ferme, à coup sûr on me lynchera… Que de perspectives charmantes. En attendant, il va falloir que je sache qui sont mes deux camarades. Les pirates ne s’intéressent plus à nous. Le troisième marin n’est toujours pas réveillé, je ne sais pas ce qu’il a. J’entame la conversation avec cet Edouard Winz.

- (chuchotant) Bon, du coup as-tu quelque chose sur toi qui pourrai être utile ?

- (chuchotant) Rien du tout je regrette. Je pense qu’on va devoir attendre que l’on soit échangé contre leurs capitaines.

- (chuchotant) Sinon j’ai un plan. Objectivement la Marine ne voudra pas échanger leurs capitaines contre nous. Du coup, sur l’île où l’on va accoster il faudra s’échapper. Mais si on a rien, c’est compromis…


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