Yohohoho, vive les pirates, qui pataugent sur l'océan, voiles tournées vers l'azuré, le regard fier et le menton pointant l'hydrogène en fusion !
Yohohoho, le saké en tonneau plein le gosier, les poumons saturés de tabac, le sourire noir, l'haleine putride, un corps recousu : voilà le truand !
Yohohoho, le massacre, le vol, le viol, voilà la vraie nature du forban, prenant ce qui ne lui appartient guère et le fourre dans sa poche !
Yohohoho, terre en vue ! Débarquons et tuons, bonne gens, mauvaise gens, et terrassons, bref, la population ! À L'ABORDAGE !
Yohohoho, le saké en tonneau plein le gosier, les poumons saturés de tabac, le sourire noir, l'haleine putride, un corps recousu : voilà le truand !
Yohohoho, le massacre, le vol, le viol, voilà la vraie nature du forban, prenant ce qui ne lui appartient guère et le fourre dans sa poche !
Yohohoho, terre en vue ! Débarquons et tuons, bonne gens, mauvaise gens, et terrassons, bref, la population ! À L'ABORDAGE !
Hook Island était vaste. Seul une partie de l'île restait habité, la faune et la flore étant que trop présente sur l'autre versant de la colline du centre de l'île. Une plage peu fréquentée au sud, au sable fin, aux vagues puissantes. À l'est, un grotte miroitante, la nuit, sous le clair de lune réfléchie contre les parois de cristal. L'accès restait condamné le jour, car la marée empêchait d'y entrer. Au nord, Hook's Village et à l'ouest, un flanc rocailleux et cimetière de peu d'épaves, mais cimetière tout de même ! En somme, on ne pouvait accoster que sur deux des pôles de l'île, mais généralement l'on choisissait le village, puisqu'il était le premier point que l'on voyait. À l'époque, l'île était chaleureuse et accueillante. L'on ne vous lançait pas des oeufs ou des poêlons à tour de bras dès que vous débarquiez, et on vous souriait, et non vous fusillait du regard. On riait en vous tapant le dos, on vous offrait à boire, et Boubou, second de l'ancien tavernier, n'avait pas encore ce surnom qui en disait l'on sur son attitude peu conciliante.
Mais la plus grosse différence avec Hook Island d'aujourd'hui résidait dans le petit rire qui animait la maison solitaire au haut de la colline de Crow. Oui, Crow, et non pas Old Crow, car elle était jeune. Un rire franc et enfantin, de gamin heureux et comblé. Le fils de Crow. Little Crow.
Fils d'un père inconnu ou oublié, Little Crow combattait la vie jour après jours, de par son infirmité. Ne pouvant se mouvoir comme tout autre enfant, dû à une malformation des tendons et des nerfs dans ses cuisses, au dire d'un docteur de passage, il attendait toujours que sa mère le porte. Heureusement pour lui, la belle jeune fleur prenait son rôle très au sérieux et faisait tout pour que son fils, qu'elle aimait comme la prunelle de ses yeux, le saké au fond de sa bouteille et le tabac de sa pipe, soit content de vivre. Ensemble, ils parcouraient les lieux uniques de Hook Island, ayant déjà à maintes reprises visités l'île en son ensemble. Partant avec panier à collation sur le bras, enfant dans le dos, Crow gravissait les roches, dépassait les bois et plongeait dans la mare, tout simplement pour que son enfant bouge et qu'il rit. Ensemble, ils passaient de longues soirées à regarder les étoiles, près d'un feu de chêne mourant et s'endormait, ne se réveillant que le lendemain sous le chant d'un rossignol et le glapissement d'un lapin reniflant le repas de la veille.
Et bien que Crow protégeait son fils, Little Crow protégeait également sa mère. Au village, on n'appréciait guère qu'une jeune fille à marier soit ainsi aussi solitaire et élève son fils à sa façon. Car elle ne lui apprenait pas plus à lire qu'à écrire, et pour ce qui est du calcul... Mais à chaque fois que quelqu'un s'aventurait dans le jardin devant la grande maison, sans craindre la colère de la belle qui balançait tout ce qui lui passait sous le bras lorsqu'elle était un tant soit peu saoul, et que l'on demandait à Little ce qu'il pensait de sa vie ; du haut de ses dix ans, il répondait que sa mère était la plus merveilleuse des femmes et qu'à elle seule, elle égalisait toutes les mères de l'île. Alors on repartait, un peu confus par cette déclaration d'enfant n'ayant rien vue d'autre qu'une maison vide et blanche, rien sentie d'autre que le parfum doux de sa mère et n'ayant rien touché d'autre que l'affection maternelle.
Et puis, on s'en fichait bien de ce que faisait Crow, au fond, elle était forte, la bougre !
Revenant d'une escapade longue de six jours, la petite famille épuisée s'étendit contre le sol dur et dans l'herbe haute, fraîche et verte. Peu de nuages aujourd'hui, une très belle journée pour...
Mais la plus grosse différence avec Hook Island d'aujourd'hui résidait dans le petit rire qui animait la maison solitaire au haut de la colline de Crow. Oui, Crow, et non pas Old Crow, car elle était jeune. Un rire franc et enfantin, de gamin heureux et comblé. Le fils de Crow. Little Crow.
Fils d'un père inconnu ou oublié, Little Crow combattait la vie jour après jours, de par son infirmité. Ne pouvant se mouvoir comme tout autre enfant, dû à une malformation des tendons et des nerfs dans ses cuisses, au dire d'un docteur de passage, il attendait toujours que sa mère le porte. Heureusement pour lui, la belle jeune fleur prenait son rôle très au sérieux et faisait tout pour que son fils, qu'elle aimait comme la prunelle de ses yeux, le saké au fond de sa bouteille et le tabac de sa pipe, soit content de vivre. Ensemble, ils parcouraient les lieux uniques de Hook Island, ayant déjà à maintes reprises visités l'île en son ensemble. Partant avec panier à collation sur le bras, enfant dans le dos, Crow gravissait les roches, dépassait les bois et plongeait dans la mare, tout simplement pour que son enfant bouge et qu'il rit. Ensemble, ils passaient de longues soirées à regarder les étoiles, près d'un feu de chêne mourant et s'endormait, ne se réveillant que le lendemain sous le chant d'un rossignol et le glapissement d'un lapin reniflant le repas de la veille.
Et bien que Crow protégeait son fils, Little Crow protégeait également sa mère. Au village, on n'appréciait guère qu'une jeune fille à marier soit ainsi aussi solitaire et élève son fils à sa façon. Car elle ne lui apprenait pas plus à lire qu'à écrire, et pour ce qui est du calcul... Mais à chaque fois que quelqu'un s'aventurait dans le jardin devant la grande maison, sans craindre la colère de la belle qui balançait tout ce qui lui passait sous le bras lorsqu'elle était un tant soit peu saoul, et que l'on demandait à Little ce qu'il pensait de sa vie ; du haut de ses dix ans, il répondait que sa mère était la plus merveilleuse des femmes et qu'à elle seule, elle égalisait toutes les mères de l'île. Alors on repartait, un peu confus par cette déclaration d'enfant n'ayant rien vue d'autre qu'une maison vide et blanche, rien sentie d'autre que le parfum doux de sa mère et n'ayant rien touché d'autre que l'affection maternelle.
Et puis, on s'en fichait bien de ce que faisait Crow, au fond, elle était forte, la bougre !
Revenant d'une escapade longue de six jours, la petite famille épuisée s'étendit contre le sol dur et dans l'herbe haute, fraîche et verte. Peu de nuages aujourd'hui, une très belle journée pour...
« Tu as faim ? lança Crow. »
« Non, répondit le fils sur le même ton. »
« Non, répondit le fils sur le même ton. »
Un silence tomba. Ils regardaient la même chose, soit un nuage difforme en forme de... coquillage. Et ils pensèrent à la même chose. La baignade. Oui, une bonne baignade à la plage, pour ensuite dormir sur le sable fin à se conter des histoires. Mêlant rire et parole, Crow lui proposa, et le fils lui affirma son accord. Elle n'avait pas besoin de le demander, car où elle le porterait, tant qu'elle le porterait, il apprécierait. Se levant, et s'étira un peu, puis souleva par les aisselles son fils chéri. Le postant sur ses épaules, le gamin explosa de joie. Il aimait bien voir au loin, ainsi, en se faisait une visière avec ses mains. Crow sourit. Des jours comme ça, elle en vivrait toute sa vie, si elle le pouvait.
Mais alors qu'elle prenait le panier pour aller acheter quelques vives pour la nouvelle aventure, alors qu'elle se retournait, prenant le chemin de terre battue menant à une petite forêt, et ensuite, à Hook Village, trois ombres l'en empêchèrent. Hautes et fortes, elles s'avançaient en ricanant, découvrant le corps sensuel de la belle. Crow se méfiait. Ils n'avaient guère l'air de citoyens venant de l'île. Sobrement vêtu, il portait pourtant le sabre et le fusil. Des pirates. Hook Island en avait parfois accueillit, mais une fois qu'ils comprenaient qu'ils ne pouvaient que trouver du poisson, il repartait sans même s'aventurer plus loin. Une première, donc, pour Crow de voir débarquer trois flibustiers sur son terrain. Que voulaient-ils. Elle croisa les bras sous son opulente poitrine, la montant légèrement et refaisant d'avantage ressortir la naissance de ses seins dans son léger décolleté. Son fils, sur sa tête, en fit autant. Ainsi arrangé, la famille avait l'air d'un grand totem indien.
Mais alors qu'elle prenait le panier pour aller acheter quelques vives pour la nouvelle aventure, alors qu'elle se retournait, prenant le chemin de terre battue menant à une petite forêt, et ensuite, à Hook Village, trois ombres l'en empêchèrent. Hautes et fortes, elles s'avançaient en ricanant, découvrant le corps sensuel de la belle. Crow se méfiait. Ils n'avaient guère l'air de citoyens venant de l'île. Sobrement vêtu, il portait pourtant le sabre et le fusil. Des pirates. Hook Island en avait parfois accueillit, mais une fois qu'ils comprenaient qu'ils ne pouvaient que trouver du poisson, il repartait sans même s'aventurer plus loin. Une première, donc, pour Crow de voir débarquer trois flibustiers sur son terrain. Que voulaient-ils. Elle croisa les bras sous son opulente poitrine, la montant légèrement et refaisant d'avantage ressortir la naissance de ses seins dans son léger décolleté. Son fils, sur sa tête, en fit autant. Ainsi arrangé, la famille avait l'air d'un grand totem indien.
« Et bien messieurs, que puis-je pour vous ? »
« Bwéhéhéhé, bah rien ma jolie... Juste un peu de plaisir ! siffla le plus costaud des trois, en imitant la pénétration d'une façon bien déplaisante avec ses mains. »
« Et bah, tu veux jouer, Baka ? Alors on va jouer ! »
« Bwéhéhéhé, bah rien ma jolie... Juste un peu de plaisir ! siffla le plus costaud des trois, en imitant la pénétration d'une façon bien déplaisante avec ses mains. »
« Et bah, tu veux jouer, Baka ? Alors on va jouer ! »
Et alors que le stupide personnage riait niaisement à la réplique de Crow, elle lui décrocha un pain sur le nez dont il se souviendrait. Elle et les pervers, ça faisait trois, si voyez c'que j'veux dire ! Roulant sur son gros arrière train, il s'aplatit plus loin, au bas de la colline, contre un arbre. Voyant que la proie était plus sauvage que celles violées plus tôt, les deux autres sortirent leurs sabres. Mais déjà, Crow balançait son fils dans la figure d'un, qui martyrisa son adversaire de fortune de ses petits poings bien placés. Pendant ce temps, la belle en profita pour esquiver le fil de la lame de l'autre et de l'écraser à son tour, pour ensuite foncer dans le ventre le l'autre. Se battre, elle savait le faire. Elle écopa seulement d'une légère estafilade le long du bras, un peu de sang en moins et d'une panique sommaire chez son fils. Mais ils allaient bien. Récupérant le sabre d'un et le fusil long d'un autre, bien qu'elle ne savait vraiment comment s'en servir, elle porta son fils dans sa maison. Il devait se passer des choses étranges au village, et Crow voulait comprendre. Elle fit promette à Little Crow de ne pas bouger, et lui donna le sabre. Elle le cacha dans une armoire, lui déposa un bisou sur le front, le serra contre sa poitrine alors qu'il s'agrippait à son cou. Se dégageant avec peine, elle essuya les deux larmes de peur de l'enfant.
« Sois fort ! »
Il renifla. Puis elle ferma l'armoire. Par l'instertice des deux portes, il vit sa mère franchir le seuil de la porte illuminé. Elle se retourna. Envoyant un bisou avec sa main, et fit un clin d'oeil.
« À tantôt, promit-elle. »
Mais elle ne reviendrait pas... 'Fin, pas pour Little Crow.
Au village, c'était la pagaille. Un groupe de pirates bien téméraire s'avançaient sur la place, saccageant tout ce sur quoi ils tombaient. Femmes. Bijouteries. Épiciers. Étales. Rien n'y résistait. Comme une grosse vague noire, ils inondaient le port, aussi ironiquement que cela puisse paraître. Se faufilant derrière des bâtisses, Crow tint son fusil long à deux mains, par le canon. Quelqu'un approchait. Elle en était toute émoustillée.
Tournant le coin où Crow était planquée, l'inconnu reçu un bon coup de crosse sur la figure, ce qui l'écrasa au sol après un vol prestigieux en culbutant dans les airs. Se tenant la figure, il maugréa quelques insultes alors que Crow le reconnaissait.
Tournant le coin où Crow était planquée, l'inconnu reçu un bon coup de crosse sur la figure, ce qui l'écrasa au sol après un vol prestigieux en culbutant dans les airs. Se tenant la figure, il maugréa quelques insultes alors que Crow le reconnaissait.
« Maxim (ancien nom de Boubou) ! Mais qu'est-ce que tu fous là ! Et c'est qui ces cons ! »
« Aaaaah, la vache, mon nez, Crow, tu me l'as défoncé... Il se passe ce qui se passe : des pirates ont débarqués sur l'île et détruisent tout ! dit-il en se relevant. »
« Baka ! »
« Aaaaah, la vache, mon nez, Crow, tu me l'as défoncé... Il se passe ce qui se passe : des pirates ont débarqués sur l'île et détruisent tout ! dit-il en se relevant. »
« Baka ! »
C'était le chaos.