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Entre brutalité et lâcheté, rester soi même

Allez, on vient de quitter le cap des jumeaux et on se dirige droit vers la Flaque. Mon dernier passage ici ne me laisse pas que des bons souvenirs. Mais si on veut rattraper le retard qu'on a sur le bateau pirate de la WWC, on doit prendre des raccourcis. Même s'ils sont dangereux. Après tout, il y les courants, les récifs, les monstres, la marines, et puis c'est un labyrinthe. On pourrait utiliser la Translinéenne, mais pas sûr qu'ils acceptent. Puis payer dix millions pour transporter un bateau et cinquante personnes, ça fait cher. Je ne veux pas dépenser mon argent comme ça.

On suit le courant, et nous voilà officiellement entré sous la montagne. Jamais pris ce passage. Il y en a tellement aussi il faut dire. Dès le départ, le chemin se sépare en deux. Droite ou gauche, au choix, mais faut se décider rapidement. On prends par la droite. Les hommes allument les torches pour qu'on puisse voir même dans le noir de la grotte dont l'obscurité grandit plus on avance. Maintenant, on regarder les parois autour de nous. Elles sont verticales, pas trop droite, aiguisées. Ce qui m'inquiète, c'est que certaines portent la trace de morsures. Et d'après la taille des dents, j'ai pas trop envie de rencontrer le monstre qui a fait ça. Une dent doit faire dans les deux mètres de long. Donc la bestiole doit mesurer environ deux cent fois ça, soit quatre cent mètres. Un peu trop gros pour moi.

Tandis qu'on avance, le courant augmente. J'espère juste qu'on ne va pas rencontrer de cascade, ça ferait mal. L'eau continue de nous faire accélérer, alors pour ralentir on déploie toutes les voiles. Comme ça, on a le temps de voir venir. Et on fait bien car juste en face c'est un mur. Le courant en surface s'écrase dessus tandis que sous la surface, il passe sous la roche. Le chemin bifurque et on a tout juste le temps d'ajuster le gouvernail que le chemin tourne. On passe à peine, la coque touche un peu les rochers. C'est comme ça plusieurs fois. Parfois, on a plusieurs courants en même temps, sortant de nul part. On manque de chavirer une fois ou deux. Heureusement, on se jette tous pour faire contre poids, et ainsi rester la tête à l'air.

Ça à l'air plus facile que la dernière fois. C'est ce que je pense. Enfin, du moins jusqu'à ce que je vois le tunnel dans lequel on navigue se rétrécir drastiquement. Pour l'instant, on peut naviguer à deux bateaux de petits taille collés l'un à l'autre. Mais plus loin, ça forme un entonnoir. C'est trop loin et pas assez éclairé pour voir si on peut passer ou non. Alors sans réfléchir, je prends une torche et saute dans les airs avec quelques geppou pour m'approcher de l'endroit. Au premier coup d’œil, avec la lumière, je constate qu'on ne passera pas. Le couloir est trop étroit pour le bateau, malgré sa petite taille. Je dois élargir le passage, alors je crée un sabre et tranche la roche qui tombe dans l'eau. Je fais attention à ne pas en faire des trop gros pour que les vagues ne retournent pas le Révacier.

Par chance, l'entonnoir n'est pas trop long, juste une dizaine de mètres. Je ne coupe que ce qu'il faut pour qu'on passe, pas plus. Les autres navires se démerderont. On atterrit sur un espèce de lac sans aucun courant. Ça change drastiquement. On sort les pagaies pour avancer et on rame. Enfin, je dis on, mais c'est plutôt mes hommes. Moi je branle rien à part surveiller. Un bateau marchand avance plus loin, on se dirige vers lui. Ils doivent croire à un abordage car ils sortent leurs fusils. Je prends alors un den den haut parleur et explique la situation.

« Bonjour. Ne vous inquiétez pas, on veut juste des renseignements. On voudrait sortir d'ici pour retourner sur les Blues, mais … le chemin est pas clair du tout. Je crois qu'on est perdu. Vous savez où il faut aller ?
… heu … quelle blue ?
Heu … Bonne question en fait. West Blue.
Il y a plusieurs chemin pour aller n'importe où, suffit de trouver le bon. On est allé au contrevent des murmures, et on a payé pour avoir l'info qu'on voulait. Vous devriez faire pareil.
Le contrevent ? C'est par où ?
D'où on vient, troisième à droite, deuxième à gauche, puis toujours tout droit. Mais les informations valent chères. Très chères. Demandez Victor.
C'est pas un soucis. Merci, et bonne route. »

On prend donc la direction indiquée. Le chemin est navigable sans soucis. Au troisième embranchement, on tourne à droite, comme on nous l'a dit. Sauf qu'on tombe face à face avec un navire plus gros que nous.

« Heu capitaine. On fait quoi ?
Dégagez de là bande de bons à rien.
On passe.
Vous voyez bien qu'on ne peut, il y a un gros bateau en plein milieu.
Un bateau ? Moi je ne vois rien. Alors droit devant.
A vos ordres. »

Je vais sur la figure de proue. Nos bateaux se touchent, le mien commence à reculer à cause de sa petite taille. Même s'il est classée dans la catégorie moyenne, c'est un poids léger comparé à l'autre. C'est con quand même. S'ils avaient demandés poliment, on aurait surement trouvé un compromis. Mais là, ça ne passe pas, dans tous les sens. Je crée un sabre, le place au dessus de ma tête, puis je tranche verticalement l'air en face de moi. Le bateau se fait tranché en partie. Les hommes dessus sont pris de court. D'un geppou, je saute en l'air, atterrit tranquillement sur le pont, attirant les regards. Je plante ensuite ma lame dans le pont supérieur, puis tranche le navire entièrement en soulevant mon sabre, propageant la lame d'air à l'intérieur même du navire. Leur bateau se scinde en deux parties pas du tout égale, mais j'en ai rien à faire. Les pirates me crient dessus, m'insultent, je retourne sur mon bateau. Ils sombrent tous avec leur navire, puis remontent à la surface en me maudissant.

« Grand Line n'est pas pour les gamins. Vous n'avez pas ce qu'il faut. Vous devriez me remercier, je vous évite de mourir bêtement et vous offre l'occasion de tourner progresser sur les Blues.  »

Je me retourne, ignore leurs réponses et on reprend notre avancée. On arrive au dit contrevent des murmures. Alors là, je ne m'attendais pas à ça du tout. Une architecture de type asiatique, un petit village dans la roche, aménagé en fonction du décor. Je suis sûr qu'ils doivent avoir tout ce qu'ils veulent. C'est presque une autarcie. Franchement, je suis scié. Je ne m'attendais pas à ça. Des gens sont chez eux, en train de se promener, de pêcher … Ils ne sont nullement inquiets de notre présence. Ils doivent avoir l'habitude de voir des criminels. On s'amarre au ''port'', puis on descend. Je vais vers la première personne que je vois. Même pas le temps de poser la question qu'elle me dit que les bureaux de monsieur De Saint-Louis sont sur notre gauche, mais de l'autre côté du gros rocher. Je la remercie, et je prends la direction pendant que les gars restent sur la bateau, sait-on jamais.

Tout est si calme, il n'y a presque pas un bruit, hormis les cascades et les poissons qui sautent hors de l'eau. Les gens vivent leur vie calmement, paisiblement il semblerait. Si je n'avais pas un tel besoin de lumière naturelle, je pourrais très bien vivre ici. Le ciel vibre, le tonnerre gronde. Le tonnerre, ici ?! C'est bizarre ça. Puis ça recommence plusieurs fois de suite. Je reconnais aussitôt le bruit typique de canons en train de tirer. Je me précipite pour voir qui tire sur quoi, parce qu'avec le cul que j'ai, je vois des pirates canarder des bureaux. Pile ceux que m'a indiqué la vieille dame. Victor de Saint-Louis se fait bombarder.


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Putain, fait chier. On est pressé par le temps, on ne peut pas en perdre. On est passé par la Flaque parce que Pride est peut-être encore à Reverse Mountain et qu'on a pas trop le temps de se frotter à lui. Avec de la chance, on pourrait sortir avant le navire de la WWC. Enfin, maintenant que je vois le canonnement en cours, je me dis que c'est cuit. Charitable comme je suis, je vais devoir aller aider Victor. Puis de toute façon, il nous faut des informations pour savoir par où sortir. Alors sans une ni deux, je fonce. Le navire de taille moyenne est de profil vis à vis des bureaux locaux et tire sans interruption. Les bâtiments sont explosés les uns après les autres. Je tranche l'air de ma lame tout juste crée pour faire exploser les boulets en cours de vol. D'un seul coup, j'attire l'attention du bateau. Mais il continue de tirer. Plus je me rapproche, plus c'est facile de stopper les explosifs. Je m'interpose entre la cible et les tireurs. Un pirate, vu le drapeau, s'avance jusqu'au bord du bateau. Il me dévisage.


Ben Whitman
8 000 dorikis


« Reprenez les tirs. » Son équipage obéit. Je dois le raisonner.
« Hey ! Arrêtez ça. Pourquoi vous tirer sur des bâtiments ?
Pourquoi ? Parce qu'on le peut. Feu. »

Cette fois, tous les boulets sont tirés en même temps. D'un poing serré et déterminé, je frappe l'air juste devant moi. Des ondes parcourent ce dernier, et forment une sorte de mur de vibrations. Quand les projectiles les touchent, ils retournent aussitôt d'où ils viennent, explosant les canons et abimant quelques hommes pas assez réactifs. Le capitaine m'observe un peu plus attentivement.

« Quelle est cette technique étrange ? » Il semble plus fasciné qu'agacé que je contre ses plans aussi facilement. Il saute par dessus bord et atterrit sur la terre ferme. Il s'avance vers moi d'un pas lent, calculé. « Réponds moi, homme.
Une technique spéciale venant d'une île spéciale enseignée par un peuple spécial.
Donne moi son nom, afin que je l'anéantisse de l'Histoire.
Quoi ? Pourquoi ?
Parce que je le peux.
C'est tout ce que tu veux ? Détruire ? Pourquoi ?
Faut-il une raison à chaque chose ? Tu sembles bien surpris. Je n'ai pas besoin de raison autre que mon désir pour faire quelque chose. Je veux, je prends.
Pas ici, pas maintenant.
Tu ne peux pas nous arrêter. Tu n'en as pas la force.
C'est ce qu'on va voir.
J'ai anéantis plus d'un pirate se mettant entre ma proie et moi. Tu ne seras qu'un numéro de plus.
Je ne suis pas un pirate. Je suis un révolutionnaire.
Ah, une vermine de plus.
Tu ne me fais pas peur. J'ai affronté plus terrifiant.
La terreur se découvre avec le temps. C'est un jouet pour les enfants.
C'est marrant que tu parles de terreur.
Pour quelles raisons ? »

La terreur, c'est le nom que j'ai choisit pour mon bateau. Non pas parce qu'il fait peur, mais parce qu'il fonctionne à la terre. Et plus tard, ça sera mon nom. Ce n'est qu'un pirate, je n'ai pas peur de lui. Je ne le connais même pas, en plus, il ne doit donc pas être si fort que ça. On s'examine, se préparant à combattre quand mon den den sonne. Il me fait signe de décrocher, mais je ne le perds pas pour autant des yeux.

« Clotho ? C'est Mani.
Quoi ?
C'est important, alors écoute. Un pirate vraiment puissant est entré dans la Flaque il n'y a pas longtemps pour aller sur Grand Line. Il est réputé pour son extrême violence, attaquer tout ce qui bouge. Mieux vaut ne pas le croiser.
Je crois que je l'ai en face. Son nom ?[/color]
Ben. Ben Whitman.
Grand, cheveux courts, un sabre à la main, cheveux châtains, yeux rouges violets ?
Oui.
A combien est la prime ?

A combien ?
Trois cent quatre vingt millions.
Quand même.
Clotho, ça fait presque quatre fois la tienne. Je ne suis pas sûr qu*/
Si. T'inquiètes pas pour ça. J'ai promis que je ne perdrai plus, non ? Alors je ne perdrais pas. Merci pour l'info.  » Puis je raccroche, sourire aux lèvres. 380 000 000 de prime, hein ? Bien, on va voir en situation réelle ce que je vaux. Mizukawa vaut 297 millions et je m'en suis sorti de justesse avec beaucoup de chance. Je n'aurais pas autant de chance cette fois. Je dois mettre le paquet. Pour autant, mettre ma vie en jeu ne me fait pas peur. Au contraire.

« Et bien, qu'est-ce qu'on attend pour s'y mettre ?  »


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Il a peut-être quatre fois ma prime, ça ne veut rien dire. Certains criminels ont une prime à cause de leur connaissance, leur association, leurs actes, leurs partenaires … La force n'entre pas toujours en compte. Mais si Mani m'a prévenu, c'est que le type doit avoir une sacrée réputation quand même. Alors pourquoi je ne le connais pas ? Bref, on s'en fou. Le capitaine m'observe, je fais de même. On espère tous les deux repérer une faille chez notre adversaire avant que le combat ne commence. Il a déjà pu en observer deux chez moi : le fait que je veuille défendre des inconnus et que je ne le connaisse pas.

« Capitaine, c'est le type au logia de la terre.
Hum ?
Mais si, l'autre traître qui a rejoins la révolution il y a quelques mois.
Connait pas. Mais un logia, hein ? Tu te crois invincible sans doute.
Pas du tout.
Oh. Je vois. Tu as donc déjà gouté à l'armement ?
Quelques fois, ouais. Et je m'en suis sorti.
Tes adversaires étaient des amateurs. Je joue dans la catégorie des pros.  »

Il finit à peine se phrase qu'il apparaît juste devant moi. Je recule aussi vite que possible pour m'écarter de lui, mais je ne suis pas assez rapide. Le temps que mes pupilles indiquent la proximité dangereuse à mon cerveau et qu'il ordonne un retrait, le temps est passé. La main napée de noir de Ben a agrippé ma tête et m'a fait rencontré le sol dans lequel je m'encastre, non sans saigner. Aussitôt, j'éjecte de mon corps des pics dans toutes les directions pour le forcer à me lâcher. Il renforce son emprise, me soulève dans les airs comme si je ne pesait rien et fait balancier. Au moment où j'arrive à l'horizontale, il me frappe avec son pied, m'éjectant dans le mur, bien derrière. Je me reforme rapidement grâce à mon logia. Ok, sa prime ne semble pas être exagérée. Il est fort et très rapide. Soru sans doute.

Il faut que je fasse attention. Il a une capacité d'adaptation remarquable. Dès qu'il a vu mon coup venir, il a enduit tout son corps de haki avant que je ne parvienne à lancer mon attaque. Il ressemble à un monstre. Il se tient tranquillement dans le cratère comme si de rien n'était, avec un regard las qui signifie 'si c'est tout ce que tu peux faire, tu es mort, alors divertis moi, logia'. Je n'aime pas son regard. Il n'est ni méchant, ni assassin, ni menaçant, juste … ignorant. Il agit comme si je ne valais rien. Mon égo en prend un coup. Je dois en savoir plus sur lui si je veux le battre.

« Tu dis que tu prends ce que tu veux quand tu le veux, pourquoi ?
Encore cette question.
Est-ce que c'est parce que ta mère t'a abandonné à la naissance et que tu as manqué d'affection ?
N'essaie même pas la psychologie, ça ne donnera rien. Je prends car je peux. N'est-ce pas le rêve de tout homme ? Tout avoir, que le monde plie devant soi.
Non. Moi, je veux juste aider les gens. Laisse moi parler avec Victor, et je t'aiderai à obtenir ce que tu désires.
Tu es un révolutionnaire, tu ne vaux rien. Même pas la salive que je dépense avec toi. Mais comme de toute façon tu vas finir dans l'eau … Je fais tout ça … parce que je le peux, non parce que j'en ai envie.
Donc tu ne fais pas ça pour devenir le roi des pirates ?
Pfff, bien sûr que non. Quel titre que d'être un roi. Rester assis sur un siège toute la journée, avoir des sujets qui se plaignent tout le temps, très peu pour moi. C'est bon, on a assez discuté ? Je peux te tuer à présent ?
Attend !  »

Je me mets à genoux devant lui. Je n'ai plus rien à perdre, après tout. Autant en apprendre un maximum.

« Tu ne fais ni ça pour le pouvoir, ni l'argent, la reconnaissance, la terreur que tu peux inspirer. Alors pourquoi ?
Parce que je le peux. Quand vas-tu comprendre ça ? Je n'ai pas besoin d'autre raison. Je peux, donc je fais.
Donc si tu avais le pouvoir de détruire le monde, tu le ferais.
Sans aucun doute.
Mais à quoi ça sert de vivre dans un monde détruit par tes soins ?

J'essaie juste de comprendre ton point de vue, mourir moins bête que je n'ai vécu. Qu'est-ce que tu gagnes à faire ça, à agir ainsi ? Tu en retires forcément quelque chose, sinon tu arrêterai. Et j'ai trouvé.
Tiens donc. Trouvé quoi ?
La réponse à la question que tu te poses depuis toujours.
Et qui est … ?
Qu'est-ce qui ne va pas chez toi.
Tu prétends me connaître ? Être parvenu à me cerner en quoi, trois minutes ?
Je ne prétends pas. J'affirme. Je suis la seule personne capable de te donner la réponse que tu attends tellement.
Bah voyons.  »

Bonne pioche. Il attend donc une réponse. Maintenant, quelle question un fou peut-il se poser ? Quelle question je me pose ? Parce que oui, moi aussi je suis fou, ne l'oublions pas. Et cette question, je connais la réponse. Je me la suis posé pendant des mois, des années avant qu'on ne pose un diagnostique. Je me relève, le corps droite, la tête haute et fier.

« Je connais la réponse à ta question. Et toi, tu ne la connaitras jamais.  »


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Il est temps de jouer à mon jeu préféré, psychologie avec un pirate. C'est très simple un humain quand on y pense, il y a toujours un schéma. S'il diffère au niveau des bifurcations, au final, nous sommes tous fait dans le même moule psychologique. Et parce que je suis passé par son stade, je peux le comprendre mieux que 99,99% des gens. De base, on peut être soit gentil, neutre, variant ou méchant. Si j'en crois ce que j'ai tiré de lui, il doit avoir eut une éducation, mais pas forcément très longue, puisqu'il connait le terme psychologie et sait l'employer correctement. Quand j'ai mentionné sa mère, il n'a même pas réagit. Elle est probablement morte, tué par ses mains. En tout cas, il a fait la paix avec. Le problème doit donc venir de son père. C'est ce qu'on pourrait penser, sauf qu'il n'a pas réagit du tout à la mention de sa génitrice, donc aucun de ses parents n'est coupable de ce qu'il est devenu.

Viennent alors les personnes qui l'ont influencés, que ce soit ses amis, sa famille, ses professeurs, ses voisins … La violence envers tous est forcément une rancune envers quelqu'un de spécifique. C'est ce que la plupart des psy penseraient. Moi j'ai une autre théorie. La rancune n'a aucun lien avec personne. Mais il semble pourtant en colère contre le monde, me direz-vous. A cela je réponds, est-ce une cause ou une conséquence ? Est-ce sa colère qui le force à agir et être ainsi, ou est-ce que sa colère n'est qu'un symptôme ? Ah, dès que je parle de symptôme, votre cerveau s'allume, hein ? Vous pensez tout de suite maladies. Mais quelle maladie peut causer de tels troubles mentaux, car oui, voilà mon hypothèse. Toute la rage de Ben, sa colère, sa frustration, sa rancune sont des symptômes et non des causes. Ce ne sont que les conséquences. Une maladie mentale peut causer toutes ces caractéristiques.

Mais n'oublions pas qu'il sait rester maître de soi, comme le prouve son calme Olympien. Sa maladie ne l'empêche donc pas de penser, réfléchir, agir. Mais elle contre ses facultés à voir le monde, obscurcissant sa vision des choses. La même chose m'arrive quand je suis dans une mauvaise phase, sans médicaments. Notre jugement est altéré sans même qu'on ne s'en rende compte. C'est comme ça que je suis parvenu à tuer les civils sur Whiskey Peak sans rien ressentir ou m'en rendre compte. Pour moi, c'était comme un balais cassé, une écharde dans un doigt, une pièce défectueuse qu'on ne pouvait remplacer. Je l'ai éliminé de l'équation, tout simplement. Ça n'a pas été plus long à faire qu'un calcul pour savoir si je dois manger pour vivre ou non. Ben me semble dans cette phase là. Mais vu sa prime, elle doit durer depuis un moment, car il ne doit pas avoir de médicaments. Toute cette réflexion s'est mise en place en moins d'une seconde après qu'il m'ait donné les réponses que je voulais. Je ne suis pas toubib, mais quand on a des symptômes semblables, une situation similaire, on reconnaît des petites choses.

Il voit que je souris. Un vrai sourire qui signifie que j'ai quelque chose. Car désormais, sachant ce qu'il est, je peux en profiter, en tirer avantage pour gagner du terrain. J'ai repéré une de ses faiblesses, et je vais en profiter. Toute personne peut être manipulée, même si elle se croit supérieure aux autres, surtout si elle est arrogante. Je vais jouer dessus pour m'en sortir en vie. Je le sais désormais. Il apparaît devant moi sans prévenir, cette fois, je recule assez vite pour esquiver sa prise. Mais pas assez pour le shigan à distance qui transperce ma main droite. Heureusement, il n'a pas mis de haki. Il reste où il est sans bouger pendant que je recule. C'est clair, c'était une mise en garde. Donc il a shigan et soru Quoi d'autre ?

« Qui t'as appris le rokushiki ?
Le quoi ?
Les techn*/ Laisse tomber. Comment tu as appris ça ?
Quand tu es assez puissant, c'est facile de tout faire. »

Il aurait appris par lui même ? Alors qu'il m'a fallut des mois pour les apprendre, après les avoir vu, subit et essayé ? La vie est injuste.


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Cette fois, il me fonce dessus à allure humaine. Mais ayant déjà moi même utilisé cette tactique, je me doute qu'il va utiliser un soru sous peu. Alors je le devance et en utilise un moi même pour me projeter sur lui avec un corps durcit au tekkaï kenpo. Je le plie en deux l'espace d'une demi seconde, car le reste de la demie seconde, son corps devient intégralement noir et absorbe l'impact sans aucun soucis. Je me retrouve donc dans une posture périlleuse.

« Un logia qui n'utilise pas ses pouvoirs, quelle blague. »

Il m'assène un coup dans le dos sans que je ne puisse contrer. Je tombe aussitôt sur le sol. Il m'attrape par un pied, fait balancier comme avant, puis me frappe dans l'estomac. Je contre avec un tekkaï, mais il perce ma défense sans difficulté. Je suis éjecté plus loin. Il n'y met pas toute sa puissance, c'est clair. Et pourtant, il me dépasse. Comme Mizukawa à Nanohana. Il m'a battu sans trop d'efforts, et j'ai du ruser pour m'en sortir en vie. Bien, on a fait un miracle une fois, on  peut recommencer sans soucis en principe. Je vais battre de type valant 380 000 000 de berrys. Je me relève en essuyant le sang qui coule de ma tête. Ce ne sont que quelques gouttes, mais ça me gêne de les sentir. Il veut me forcer à utiliser mon logia. Mais j'ai rapidement compris que contre des utilisateurs du haki, plus il y a de matière, plus on est facile à toucher. Il faut donc réduire au maximum, et surprendre, faire des actions auxquelles on est pas habitué. Et j'ai justement tout un plan à ce sujet. Je répands ma terre partout sur le sol autour de nous afin de pouvoir m'échapper rapidement en cas de soucis. Je sors un petit flacon en plastique de mon sac à dos, puis un en verre. Il est temps d'y aller plein gaz, je me suis suffisamment laissé avoir. J'ai promis que je ne perdrai plus jamais, et c'est une promesse que je vais tenir. Je ne suis pas né de la dernière pluie, je suis un survivant. Je sais m'adapter aux conditions qui s'imposent à moi. Prépare toi Ben, car j'arrive, et ça va être énorme.

Je m'enfonce dans ma terre, puis fonce sur lui en ondulant comme un serpent. Je connais ses faiblesses, il utilise le haki. Il est habitué à y faire appel pour se défendre ou attaquer. Si je le prive de cette capacité, il sera pris de court et ne saura probablement plus comment réagir. Alors mec, je vais briser ton haki, je vais te le prendre. Il s'attend à ce que je sorte juste devant lui, il saute donc pour me cueillir quand j'ondule dans le sol. Son poing s'abat en plein sur ce qui aurait du être moi, mais qui se trouve n'être que de la terre ordinaire. Ma terre me donne le pouvoir de sentir tout ce qui la touche, même si c'est ultra rapide. Grâce aux vibrations produites par ses mouvements, j'ai senti qu'il tapait du pied dix fois de suite, alors je me suis enfoui profondément dans le sol. Et maintenant qu'il a frappé, je saute hors du sol, lui délivrant un uppercut chargé de hasshoken dans le menton sans qu'il ne puisse contrer. Puis pendant que les ondes font leur travail et affaiblissent sa défense et que je monte dans les airs, des pics de terre sortent de mon corps dans la direction du pirate et lui foncent dessus.

Il contre avec son haki, comme je m'y attendais. On entend un petit cling, le bruit d'un objet en verre qui se casse. Trop prévisible mec. Je savais que tu contrerais avec ton haki, comme toujours. Le poison que j'ai acheté chez Rafaelo va bientôt faire effet. Ben a beau être plus puissant que moi, il sera quand même soumis à la paralysie. Ptet pas pendant cinq minutes comme prévu, mais au moins une. Et une minute, en combat, c'est une éternité. Une éternité que je ne compte pas laisser passer. Je le vois se demander ce qu'est ce verre sur le sol, ce qu'il y avait à l'intérieur de la fiole. Il remarque que j'ai encore l'autre dans ma main. Le flacon de lumière noire est toujours fermé. Je m'approche de lui tranquillement, mais voyant qu'il n'est pas encore paralysé, je reste sur mes gardes.

« Qu'est-ce que ?! Qu'est-ce que tu m'as fait ? » Et voilà, ça a commencé à le restreindre dans ses mouvements, finissant par l'empêcher de bouger complètement, excepté la tête. Je m'approche de lui. « Ce qu'il y a de bien avec les types sûr d'eux, c'est qu'ils nous croient tellement inférieurs qu'ils nous sous-estiment toujours. Tu en payes le prix. » Je pourrais la jouer vilain qui explique son plan en détail, mais je ne suis pas aussi con. Plein de criminels l'ont fait devant moi et ça leur a tous valut la prison ou la mort. Je ne ferais pas cette erreur. Comme il est paralysé, il ne peut se défendre. Son haki recouvre tout son corps. Et oui, il n'est pas nécessaire de bouger pour l'utiliser, il faut juste se concentrer, c'est ce que j'ai remarqué. Et donc pour annuler un haki stagnant, il suffit d'embrouiller l'esprit de son adversaire. Juste sous son nez, j'ouvre la bouteille contenant la lumière noire, qu'on appelle aussi chat noir.

Aussitôt, il se met à hurler, à crier comme il peut. Je ne sais pas quel effet ça a cette fois, puisqu'il diffère selon la situation, mais en tout cas, son corps redevient humain. Plus de haki nul part. Il me dit d'arrêter ce que je fais, me supplie presque. Que neni. Tu m'as cherché, tu m'as provoqué, tu assumes mon gars. Je couvre son corps de terre, sauf sa tête, et je transperce avec mes pics des points bien précis. Pas trop grands, je ne veux pas le tuer, juste l'humilier, lui faire prendre conscience que quelqu'un qui considère comme insignifiant a le pouvoir de le battre. Son corps saigne aussitôt de plein d'endroits différents. Le sang coule le long de ma terre, et je me délecte de son visage en prise avec un mal invisible. On dirait qu'il a une migraine. Une énorme, la plus grosse de toute sa vie. Je dirais que sur ce coup, il est extrêmement malchanceux que ça arrive justement maintenant. Une fois de plus, je remercie Jinx et sa boutique, car il me sauve d'une situation potentiellement mortelle et la tourne à mon avantage. Sachant que l'effet ne dure que trente secondes et qu'une vingtaine est déjà écoulé, ne sachant combien de temps il reste pour la paralysie, je me recule et m’enfouis dans ma terre. Et je fais bien car il se prend la tête entre les mains. Ainsi le poison a finit avant la malchance. Donc moins de trente secondes, ok, noté.

« Alors ? Tu vas continuer à me sous-estimer ou alors on va enfin s'y mettre sérieusement ? »

Je vois sur son visage des traits de rage. Il est en colère le monsieur qu'une sous merde comme moi, clairement inférieure en force brute, ai réussit un tel tour ? Quel dommage pour lui, car moi, je ne compte pas m'arrêter. J'ai un peu de colère, de frustration à laisser échapper. Et comme c'est un pirate, je n'ai rien à craindre des conséquences.

Dés pour chat noirs ici


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Mon nez a arrêté de saigner, ce qui est une bonne chose. L'autre bonne étant qu'une personne dans l'état de Ben, enragé, commet des erreurs. Et je vais les saisir. Dans un monde comme le nôtre, la force brute ne fait pas grand chose. Face à quelqu'un comme moi qui utilise son cerveau avant tout, l'avantage est diminué. Surtout que niveau force physique, je me défend pas trop mal du tout avec le hasshoken pour repousser les assaillants. S'il réfléchissait, il hésiterait à m'attaquer au corps à corps, sachant que je dois disposer d'autres surprises. Hélas pour lui, sa colère l'aveugle. Il utilise un soru, que je repère avec ma terre et m'enfonce donc dans le sol pour esquiver. Je bouge rapidement à un autre endroit dans ma terre juste avant qu'il ne pulvérise le sol avec son poing hakifié.

La roche sous ses pieds vole en éclats. Bien, poussons le à bout. Sans prévenir, des pics de deux mètres de haut sur trente centimètres de large sortent du sol à différents endroits, différents rythmes, dans différentes positions. Sa vue est cachée avec ma terre. Il pulvérise des pics sans problèmes. Sauf qu'ils rentrent dans le sol à un rythme imprévisible pour ressortir juste à côté. Je contrôle tout, mais laisse mon logia rythmé la chose. Pour se faire, j'ai séparé la zone en cases, comme un échiquier. Chaque case représente un pic possible, dans une position donnée (debout, incliné, horizontal …). Puis pour corser la chose, je donne des tailles inégales aux pics. Le corps noir du pirate le protège sans problème, mais je sens ses nerfs être fortement touché psychologiquement. Il semble détester les jeux comme ça. Moi, j'adore. Il frappe le sol plusieurs fois pour faire dégager toute ma terre, mais j'en renvoie une couche aussitôt.

« Sors de ton trou, gamin ! Bats toi comme un homme !
Tu penses que je vais tomber pour ça ? Tu me dis ça car tu ne peux pas m'attraper ou me repérer. Ta force dépasse la mienne, mais ce n'est qu'une variable dans un combat. L'intelligence, la débrouillardise et sont d'autres. Tu as toujours misé sur ta force brute. J'étais pareil. Mangé mon logia m'a ouvert les perspectives.
Sors d'ici !
Tu es habitué à être le chat. Sois la souris. »

Impossible de repérer où je suis car ma voix provient de partout à la fois. Je le vois bouillir d'impatience. Pour faire un essaie, je commence à matérialiser de la terre en surface pour lui faire prendre mon apparence. Il fonce dessus et l'explose aussitôt. J'avais raison de ne pas lui faire confiance. C'est incroyable n'empêche. Avec mes pics dans son corps, je lui ai sectionné des tendons/ligaments/je-ne-sais-trop-quoi qui permet aux muscles et aux os de bouger. Je pensais par exemple avec tranché les jointures entre son bras et son avant bras, au niveau du coude. Soit je me suis trompé, soit il est plus résistant que je ne le pensais. Il fulmine tellement que de la fumée pourrait lui sortir des oreilles. Puis il doit en avoir marre car je sens une vague de puissance brute émaner de lui. Du même genre que Mizukawa Sutero m'a balancé à Nanohana. Ça serait ça le troisième type de haki ? Son onde est si puissante qu'elle détruit ma terre, me forçant à sortir du sol et me donne un mal de crâne. C'est supportable pour moi, donc nos puissances ne doivent pas être si différentes que ça.

Oui, j'ai vu pire. Mon corps étant dans un état ordinaire, je suis en mesure de résister à son onde qui se propage sur plusieurs dizaines de mètres. Sur son navire, un peu plus loin, on peut entendre des corps qui tombent. C'est pas mal ce pouvoir dis donc pour assommer les gardes. Ben se reprend et me fonce dessus. Si je ne lui ai pas tranché totalement ce qui lui permet de bouger, le corps à corps va le finir. Poing droit contre poing gauche, une violente rafale de vent éjecte les pierres autour de nous. Les ondes du hasshoken se propagent dans le corps du capitaine. Mauvaise idée de se battre contre moi de façon aussi proche. Je vais t'anéantir, pirate d'opérette ! Je ressens les vibrations traverser l'intégralité de son corps, causer d'avantage de dommages aux endroits déjà fragilisés par ma terre. Il serre les dents mais refuse de lâcher un son. S'en suit un échange de coups. Malgré toutes les blessures qu'il a reçu, malgré le sang qui coule de lui, il reste plus rapide que moi. Il a perdu en force puisque j'arrive à le repousser, mais sa rapidité est resté la même. Il finit par me cueillir dans un angle mort et m'éjecte plus loin.

Je me relève aussitôt. On se regarde quelques secondes avant que je ne ferme les yeux. Allez le haki, c'est maintenant que j'ai besoin de toi. T'es en moi, tu peux me permettre de lire ses mouvements, alors aide moi. Faut se bouger le cul, sinon on va avoir mal. J'ai fait la moitié du boulot, à toi de faire ta part. Fais moi sentir mon adversaire, permet moi de le voir venir, d'anticiper ses actions. Bouge ton cul ! Je rouvre mes yeux, il est juste devant moi. Heureusement, j'ai des réflexes. Ma terre roule sous nos pieds, nous ramenant en arrière afin de nous éloigner. Combiné à un soru, j'esquive son attaque qui arrive trop tard sur moi. Ce n'est qu'une image rémanente qu'il frappe. Un soru plus tard, je suis sur lui, le pliant en deux au niveau de son bassin. Sous le choc, l'avant de son corps se plie vers le bas. Je crée des pics pour l'embrocher. Il contre avec son haki, comme on pouvait s'y attendre. Pour ça que mes genoux se transforment en lances et s'enfoncent dans ses pieds, restés ordinaires. Cette fois, il crie et m'éjecte aussi fort qu'il peut, me faisant traverser un pont, non sans le détruire, pour atterrir une centaine de mètres plus loin.

Un tekkaï m'a préservé du choc de son poing, mais pas intégralement. Si je vais les classer, je dirais que le tekkaï, c'est le haki pour les nuls. Je dois contrer son haki avec le mien. Sa force brute avec mon intelligence. Malgré la distance, mes yeux le repèrent sans problème. Un truc étrange se passe. Je le vois. Je le vois venir au ralenti sur moi, me porter un rochet du gauche dans la mâchoire, un coup de genou dans le ventre puis un uppercut au menton qui m'envoie sur le sol avant qu'il n'enchaîne avec une pluie de poings. Quand je rouvre les yeux, une demie seconde plus tard, il est effectivement juste devant moi, me porte un crochet du gauche dans la mâchoire, un coup de genou dans le ventre, comme je l'ai vu. Sentant le coup qui va faire mal venir, je rétrécis dans le sol avant que son coup ne me touche. C'était le haki ça ? Alors pourquoi je me sens tout bizarre ? Pourquoi je … Oh non, pas encore. Une seconde plus tard, j'ai chaud. Je sens la rage, la hargne, la colère, la fureur de mon adversaire comme si elles étaient miennes. Une fois de plus, cette saloperie de haki se combine à ma maladie pour me donner une empathie hors norme. Je ne devine pas, je ressens les émotions de mon opposant.


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Je ressens sa colère contre moi, sa rage contre le monde pour ne pas avoir croisé d'adversaire à sa hauteur, sa haine car il se fait malmener par un 'déchet de révolutionnaire' inférieur à lui. Je ressens tout. Comme ça m'est déjà arrivé deux fois, j'ai une idée de quoi faire pour le stopper. Je me réfugie dans mes souvenirs à moi, dans ma bulle de protection mentale. Je ne suis pas Ben, je suis Clotho. Je sens quelque chose autour de moi. Il frappe le sol pour me faire sortir. Je suis sa rage, sa frustration durant le combat. Je ressens un rapide bonheur, très fugace, quand il tue quelqu'un. Il est pirate parce qu'il le veut, parce qu'il l'a choisit. Il fait ce qu'il veut, quand il le veut, où il le veut, n'a pas d'attache, ne répond à personne, ne tient à personne. Il fait ce qu'il aime, être libre. Et il peut garder tout l'argent qu'il trouve des carcasses de navires et humanoïdes. Pas besoin d'en donner à la révolution. Je peux sentir son attrait pour les berrys, sa fierté qu'est son trésor, caché quelque part. Il fait ce qu'il aime. Il veut être libre de toute chose. On est pareils. NON ! ON EST PAS DU TOUT PAREILS !

Je suis un révolutionnaire qui combat pour une juste cause, pas un pirate qui tue tout le monde sur son chemin. Quoique, je l'humilie là, j'agis comme un pirate qui serait supérieur. Non, je ne fais que lui apprendre une leçon. C'est différent, il y a une nuance. Je fais de mauvais choix pour de bonnes raisons. Je ne peux décemment pas laisser un tel danger en liberté. Tout comme je ne peux pas le remettre à la marine. La seule solution que je parviens à trouver, c'est … c'est … de le tuer. J'arrive pas à le croire. Il y a quelques mois, je refusais de tuer quiconque. Aujourd'hui, c'est la seule solution. Quelle ironie quand même. Le marin que j'étais est devenu révolutionnaire pour sauver la veuve et l'orphelin et doit utiliser des méthodes de pirates pour y parvenir. Quel cruel destin qui se joue de moi. On pensera à ça plus tard car je sens la colère me gagner. Enfin, gagner Ben plutôt. Je ressens sa fureur, son envie d'en finir au plus vite, de m'humilier. Alors forcément, je planifie mon échappatoire en créant une couche de terre sur le sol.

On se fonce dessus au même moment. Une rafale de poings s'en suit des deux côtés. Comme il est blessé, je prends l'avantage petit à petit. Il le sent. Son haki rencontre mes vibrations à chaque coup. Son corps est traversé par les ondes, ce qui aggrave les blessures qu'il a déjà subit. Il redouble d'ardeur dans ses coups. Tandis que je le frappe, des pics sortent du devant de mon corps pour frapper le sien. Leur localisations sont aléatoires, mais la force et la longueur sont toujours les mêmes. Je frappe son corps entièrement noircit sans lui laisser le temps de respirer. Devant protéger l'intégralité de son corps, blessé comme il l'est, son haki est moins fort. Je sens mes lances piquer son corps, le sang couler au compte goutte. C'est pas grand chose, mais combiné au reste, ça me donne un avantage. Puis d'un seul coup, on tombe sur le sol au même moment, dans la même position.

Cuisse sur la main droite, la sienne vient de se faire transpercer, ce qui explique son attitude. Quant à moi, mon haki m'a lié à lui, pour une raison que j'ignore, et m'a fait ressentir sa douleur fulgurante. Ça n'a duré qu'une seconde, mais ça nous a paralysés tous les deux. La blessure ne fait pas plus de trois centimètres à travers toute la cuisse, mais ça a suffit à nous déconcentrer. Pourquoi j'ai ressenti ça comme si c'était ma jambe qu'on avait transpercé ? Pourquoi cette saloperie de haki s'amuse à me faire ça ? C'est comme s'il pensait qu'on est identique et donc qu'il mélange les corps. Mais on est tout sauf identique. Je ne tue les gens que si je n'ai pas le choix. NON ! On ne tue pas tout court. Mais alors qu'est-ce qu'on va faire de Ben ? On ne peut pas le laisser dans la nature, il est trop dangereux. Je le vois sourire. Un rictus qui veut dire qu'il n'a pas encore perdu, qu'il lui reste des surprises dans sa manche. Il siffle. Pendant quelques secondes, rien ne se passe. Puis d'un seul coup, l'eau bouillonne, un truc en jaillit et atterrit à côté de moi. J'esquive l'eau d'une pirouette. Le pirate me pointe du doigt, et le truc m'attaque.

Cette chose, ce monstre marin est un crabe géant, comme ceux d'Alabasta. Mais à la différence de ses cousins, il vit dans l'eau on dirait. Il fait cinq mètres de haut, dix de large, cinq de long. Ses pinces sont plus grandes que moi. Ben aurait domestiqué cette créature ? Trop cool. S'il s'agissait d'un monstre terrestre, je n'aurais pas besoin d'esquiver les attaques. Hélas, c'est un monstre marin recouvert d'eau. Ce qui signifie qu'il peut me toucher avec le moindre de ses coups. Et vu la taille de sa pince, comme les crabes sont réputés pour leur force, je préfère éviter de me faire couper en deux. D'un soru je glisse sous le crabe et frappe son ventre. Mon coup est si fort qu'il soulève le mollusque d'un mètre avant qu'il ne retombe sur ses pattes. Voyant que ça ne lui a pas fait grand chose, je tourne sur moi même en créant un sabre dans chacun main, puis libère des lames d'air. Elles atteignent les pattes de la créature marine. Mais ça ne les tranche pas pour autant.

Elles sont plus résistantes que je ne le pensais. Alors je leur fonce dessus pendant que le crabe tourne sur lui même pour me trouver. Je tranche nette le support de la bestiole qui penche du côté désormais sans moyen de se déplacer. Il couine, c'est affreux. Je sors de sous mon adversaire et tranche les autres pattes. Voilà le crustacé sans moyen de se déplacer. Malheureusement, il n'est pas sans défense pour autant. Sa pince réussit presque à me faucher. Je dois ma survie au tekkaï et au hasshoken qui repoussent le choc. D'un geppou, j'évite de me retrouver dans sa pince. Je saute en l'air, presque au plafond. Je crée un pic de terre bien aiguisé faisant cinq mètres de haut sur cinquante centimètre de large. Je le lance en plein milieu de la carapace du crabe, aussi fort que possible. On entend un crac. Un petit bout de coquille du crustacé saute et le pic s'enfonce un peu en lui. Juste assez pour le chatouiller.

Mais je n'ai pas besoin de lui. Je me retourne, tête vers le bas, et me propulse avec des geppou droit sur mon pic. D'un direct du droit, je frappe ma création qui s'enfonce aussitôt dans la chair du crabe, transperçant entièrement son corps. Du sang gicle partout après que son corps ai explosé. Par réflexe, j'ai transformé mon pic en mur pour éviter de me faire éclabousser. Ça serait con de devenir touchable par tout le monde dans un combat avec un adversaire aussi dangereux. Je cherche mon adversaire des yeux, aucune trace de lui. Par contre, un homme saute du bateau pour s'approcher de moi.


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Shin Asuki
5000 dorikis


« Tu sais ce que tu as à faire.
Oui capitaine.
Sérieusement ? Tu passes le relai ?
La vermine que tu es ne mérite pas mourir de ma main.
La mienne sera bien suffisante.
Ok, ramène ta gueule. Par contre, personne t'as dit que la peinture n'est pas une arme ?
Tout dépend entre quelles mains. Je parie que ton coup le plus puissant ne me causera aucun dégât. »

Je le vois sourire quand il décline son identité, Shin. Il me provoque. Il tente de me vider de mes forces ou quoi ? Pourquoi j'utiliserai mes techniques de fin pour un type comme ça ? Il ne prend même pas le combat au sérieux. Qui entre dans un combat avec une palette de peinture et un pinceau ? Il fait glisser son outil dans le sang qui traîne sur le sol, puis dessine un symbole sur la surface. C'est censé faire quoi ? Peu importe. Soru, j'arrive droit sur lui. Je crée des pics sur l'avant de mon corps afin de l'empaler. Sauf que je ne comprends pas pourquoi, il n'a aucune blessure. En fait, mon attaque a touché le dessin qu'il a fait. Je pointe mes doigts vers Shin et lui tire dessus avec mes balles de terre. Cette fois aussi, les projectiles partent de l'arrière de mon corps et vont droit sur la cible. Pourquoi ? Je me recule rapidement. Ça attire mes attaques ou quoi ? C'est lui que je vise, et pourtant je n'y parviens pas. Mes techniques finissent toutes par toucher ce dessin. Il se passe quoi si je le détruit ?

On va vite le savoir. Je cours vers le symbole et assène un coup qui fracture le sol en morceau, tout en voulant viser mon adversaire. Le dessin est séparé en plusieurs morceaux. Je pointe mon doigt vers Shin et lui lance une balle de terre. Il esquive. Ok, suffit donc de démolir sa marque pour en annuler l'effet. J'ai à peine le temps de cligner des yeux qu'il a déjà sa palette et son pinceau en main, armé d'un bleu bien vif. Quand je rouvre les yeux, je vois un logo bleu sur mes vêtements. Alors il m'a touché. Il a réussit. Sans que je ne le vois en plus. Il est fort. Très fort. Trop pour moi. Sa puissance m'écrase. Je ne peux lutter, je ne fais pas le poids. Comme je ne peux pas le battre, je ne serais en mesure de battre personne. Même une mouche pourrait me battre sans se forcer. Un ver de terre a plus de force que moi. C'est pour ça que j'échoue dans tout ce que j'entreprends. C'est pour ça que la marine n'a pas voulu de moi. C'est pour ça que Franck a été transféré dans une autre branche de la Révolution.

J'avais réussit à atteindre le grade de lieutenant-colonel, ce qui n'est pas à la portée de tous. Mais je l'ai perdu, comme tout ce à quoi je tiens. Je voulais devenir amiral en chef pour éclairer le monde de ma lumière. Le fait est que je n'ai aucune lumière. Je ne connais personne et personne ne me connait. Si je mourrais maintenant, le monde ne le saurait même pas. J'ai perdu ma carrière dans la marine, mon fiancé qui est mort, Franck qui a préféré partir loin de moi, la révolution qui doute de moi. Je me suis perdu quelque part en chemin. Je ne mérite pas de vivre. Alors autant mourir maintenant pour éviter de gâcher plus d'air. Je m'approche du bord de l'eau, et saute. La mort me tend les bras, je les attrape et vais vers elle. C'est la fin bien méritée pour moi. Je me laisse couler dans les fonds de la Flaque. Puis l'eau fait son œuvre et la peinture disparait. Je reprends alors la pleine possession de mon corps et mes pensées. Me rendant compte de la situation, j'utilise des geppou pour remonter à la surface. Sauf que je suis trop loin, et que je manque de force. L'eau salée me les sape. Je ne peux rien faire. C'est la fin pour moi. Adieu.


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Mani, navigateur
1 000 dorikis


Tandis que l'air est expulsé de mes poumons, je sens un truc qui me touche les pieds et de l'eau frapper mon torse en plein signe dessiné par Shin. Cette chose me maintient à la surface. Je reviens à moi soudainement. J'étais tellement dans mon trip que je pensais avoir plongé alors qu'en fait quelqu'un ma cueillit avant que je ne touche l'eau. Un truc dur sous mes pieds me maintient en place et m'empêche de bouger. J'avance comme si je surfais sur l'eau, sans toutefois la toucher. On me dépose sur la berge. Je me retourne et vois Mani, notre navigateur.

« T'as l'air d'avoir des emmerdes. On a entendu un combat, alors j'ai voulu venir voir.
T'as bien fait.
Ouais, je vois ça.
Maintenant, sauve toi, ils sont trop forts pour toi.
Tu m'expliques pourquoi tu as sauté dans l'eau alors que tu sais que c'est mortel pour toi ?
C'est sa faculté. Il altère la psychée et le comportement en peignant.
En peignant ?!
Ouais. Maintenant que je suis mouillé, le combat va tourner à leur avantage, je suis touchable par tout le monde. »

Mani replonge dans l'eau, me laissant seul. Quand le capitaine me voit revenir, il semble ne pas en croire ses yeux.

« J'y crois pas. T'as survécu ?
Il faut plus que ça pour m'abattre. La mort ne veut pas de moi.
On va arranger ça. Shin !
Tu envoies ton larbin faire un boulot que tu ne peux pas faire toi même. Dis moi, quand tu vas arriver sur Grand Line et affronter des types plus forts que moi, tu vas envoyer ton équipage courir à une mort certaine ou alors tu vas enfin bouger le gros truc qui te sert de cul et faire quelque chose ?
Un sale révolutionnaire comme toi ne peut pas comprendre.
Quoi ? Ton désir de liberté ? C'est ça que je ne peux pas comprendre ? Bah devines quoi, j'ai le même. Je déteste devoir obéir, rendre des comptes à quelqu'un, suivre des ordres de personne que je n'ai jamais rencontré sans devoir poser de questions.
Alors quitte la révolution. Abandonne ces lâches et rejoins nous. Tu pourras être utile.
Je ne suis pas un pirate. Je n'aime peut-être pas le système mis en place par la révolution, mais il est efficace.
Ah oui ? Quelles sont vos dernières victoires ?
Heu … Je …
T'en sais rien. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'il n'y en a pas.
J'ai libéré du monde sur Imashung.
Combien ?
Plus d'un millier.
Sur une île qui en compte plusieurs milliers. C'est ça, que tu appelles une victoire ? J'appelle ça une goutte d'eau contre le gouvernement. Nous, les pirates, on fait ce qu'on veut, on ne rend de compte à personne. Nous sommes libres.
Je suis libre aussi.
Non. Tu es enchaîné au système. Autrefois à la marine, désormais à la Révolution. Un système reste un système. La révolution ne peut rien faire contre le gouvernement. Sinon, elle l'aurait fait depuis longtemps. Elle n'a pas autant de moyens que les forces en place, et elle ne pèse même pas dans la balance.
C'est faux !
Tu dis ça pour me convaincre ou pour te convaincre ? »

Il n'a pas tord sur certains points. Je déteste devoir rendre des comptes, obéir. La hiérarchie, voilà le problème des systèmes en place. J'ai envie d'être libre, de décider ce que je veux faire de ma vie sans que personne n'ai son mot à dire. J'envie les pirates sur ce point, quant à cette liberté qu'ils ont. Ils ne reçoivent d'ordre de personne, font ce qu'ils veulent, vont où ils le veulent. Ce n'est pas la première fois que je tombe d'accord avec un pirate, malheureusement. Shin, en face de moi, esquisse un mouvement et peint quelque chose sur mon corps.

« C'est la première fois que je vois quelqu'un qui résiste à ma technique.
Faut une première fois à tout.
Ça sera la dernière pour toi. »

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Il sort deux chakram, des anneaux plats au côté tranchant. Ceux là font vingt centimètres et sont doubles. Il mets ses mains au milieu, puis me fonce dessus. Il espère pouvoir me toucher. Sans doute pense-t-il que je ne peux plus créer de terre parce que je suis mouillé. Quelle erreur. Bien, si je veux gagner, je vais devoir me lâcher, libérer toute ma puissance. Je ferme les yeux. Il est temps. Temps de libérer la bête qui sommeille en moi. Temps de réveiller cette chose, cette rage si profondément enfouit en moi. J'ouvre les yeux quand Shin est à quelques mètres de moi. Soru, j'apparais juste sous lui, à moitié baissé. Puis je remonte avec un uppercut qui le soulève du sol. Dans mon coup, je propage de la terre pour créer une lame qui lui transperce le menton, le tuant sur le coup. Enfin, ça, ça aurait été s'il n'avait pas reculé sa tête pour esquiver. Avec ses armes, il tranche le vide entre nous pour tenter de me toucher.

Aller haki, fais ton job. Éveille moi. Donne moi la faculté de voir les choses, de les ressentir. Mais non, rien ne vient. J'esquive ses coups et contre avec les miens. Lorsque je contre attaque, Shin a du mal à garder le rythme. Ben le voit bien et saute du bateau pour venir aider son second. Il sent. Son instinct lui dit qu'un truc mauvais va arriver pour eux. Ce qu'il ne sait pas, c'est à quel point ce truc est mauvais. Et que ce truc, c'est moi. Allez, lâche toi Clotho putain ! Libère ta puissance, bordel de merde ! T'es pas une sous-merde, alors arrête de te défendre et passe à l'attaque. Shin doit reculer pour éviter de se faire trancher. J'en profite pour lever mes bras vers le ciel et balancer des sabres de terre en l'air. Pendant qu'il est occupé à regarder en l'air, ma terre se répand de nouveau sur le sol et enserre ses pieds. Il tente de se dégager, mais c'est trop tard, je suis là. D'un coup de pied dans le sol, une pique sort de terre et s'enfonce dans son crâne, le défonçant. Elle y va tellement forte que la boute crânienne de mon adversaire explose, projetant sang et os partout. Je contourne le cadavre et avance vers Ben qui a stoppé sa course nette.

« Un de moins. Un restant. »

Vous avez voulu voir les ténèbres, voici les miennes.


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Ben devient rouge de rage. Grand bien te fasse. Plus tu seras enragé, plus tu feras d'erreur. Je profane le corps de son camarade en le tranchant plusieurs fois, puis je jette les morceaux dans l'eau d'un coup de pied. Tu m'as provoqué, tu es plus fort que moi. Pour survivre, j'ai du la jouer lâche. Mais pour te battre, je dois me mettre à ton niveau et libérer la chose enfouie en moi. Elle ne souffre pas de sentiment, elle ne fait pas de quartier. Elle gagne, purement et simplement. Elle n'a aucune limite, ne recule devant rien. Mais ça, tu dois venir de le comprendre, n'est-ce pas ? Dans tes yeux, on peut lire pour la première fois une émotion nouvelle qui n'y avait jamais pris place, la peur. Shin était ton second, ton homme de main, vous deviez vous connaître depuis longtemps. Tu avais confiance en ses capacités. Tu savais qu'il était bon combattant. Juste pas assez bon pour moi.

Les sabres précédemment créés commencent à retomber par dizaine. Le capitaine s'arme de haki intégralement pour ne subit aucun dégât. Là n'a jamais été mon but. Les sabres sont explosés en plusieurs centaines de petits morceaux de terre qui entourent désormais le pirate. Je rassemble le tout autour de lui en façonnant un dôme avant qu'il ne finisse de cligner des yeux. Puis je compresse le tout aussi fort que possible. Je ressens les vibrations quand il frappe pour sortir. La zone se réduit drastiquement, diminuant ainsi l'air disponible. Désormais, c'est une course contre la montre pour lui. Il doit éviter de se faire écraser par ma technique tout en gardant de l'air pour survivre  et briser mon dôme pour sortir. Mais ça ne fonctionnera pas comme ça. Parce que sur certains de mes sabres, j'ai utilisé une fiole de poison liquide paralysant par contact qui dure 5 minutes. Il doit déjà commencer à le sentir.

Il a beau s'être fait une carapace de haki, le poison agira vite. Et même s'il ne dure qu'une minute, le cerveau peut survivre jusqu'à trois minutes sans oxygène. Mais dans des conditions normales. Ici, les conditions sont minimales. L'espace dont il dispose pour respirer est limiter à sa personne, il n'y a aucun autre espace. Qui plus est, son corps est compressé par ma terre. Sa défense noire le protège un peu, mais j’exerce une pression continue sur l'intégralité de son corps. Résister à ça demande une concentration hors norme. En étant paralysé, en sentant la terre se resserrer autour de soi, en étant plongé dans un noir total, en sachant sa vie menacé, on consomme plus d'oxygène, c'est une réaction naturelle. Une réaction sur laquelle je compte. J'imagine sa peur, je la ressens. Mais ça ne me provoque aucune sensation.

Je ne suis ni content, ni triste, ça m'est égal. Tout comme voir un chien se faire dépecer vivant, une grand mère se faire violer par un cheval, un enfant se mettre dans la tête dans un canon et allumer la mèche par accident ou encore quelqu'un ne pas finir un repas. Je ne ressens absolument rien. C'est comme ça que je sais qu'il est là, aux commandes. Lui qui est tapi dans l'ombre d'habitude, je l'ai enfin autorisé à diriger, à me dominer. On sent le corps humain tenter de résister à la terre qui l'écrase de plus en plus. Puis le temps faisant son œuvre, le pirate arrive à bout de souffle. Il commence à suffoquer. Son haki se relâche, et aussitôt ma terre le réduit en charpie. Elle broie ses os en intégralité. Je sens le sang qui coule à travers ma création. D'un geste banal de la main, je fais disparaître la structure qui tombe en poussière. Du puissant capitaine pirate, il ne reste qu'un tas de déchets. Ça ne change pas grand chose comparé à avant. L'équipage qui vient de voir ses deux hommes les plus puissants se faire tuer, panique. Certains plongent dans l'eau, d'autres vont aux canons. Ils les pointent sur moi. J'avance d'un pas assuré, la cadence régulière. Je n'essuie même pas le sang sur mon visage appartenant au second de l'équipage.

Les matelots me tirent dessus. D'un geste fluide, je tranche l'air et les boulets qui explosent devant moi sans me causer le moindre dommage. D'un geppou, je me retrouve sur le pont. En tapant du pied, je répand ma terre partout sur le navire. Une fois les marins repérés, des pics sortent de terre et les empalent au niveau de la tête. C'est finit. Il n'y a plus âme qui vive sur le navire, hormis moi. Je pousse la porte, entre dans la cabine du capitaine et cherche son trésor. Tout capitaine qui se respecte a un trésor. Mes yeux se posent sur de l'or. Il y en a à foison, que ce soit en chandelier, assiettes, couverts, pièces … Mais rien de tout ça ne m'intéresse. Sur son bureau, je trouve un objet qui me plait. Il ne brille pas, il n'a pas beaucoup de valeur pour la majorité des gens. Mais moi, je le veux. Un éternal pose pour Little Garden. Pourquoi ne prendre que cela alors qu'un trésor me tend les bras et je n'ai qu'à les ouvrir pour le récupérer ? Parce que je n'ai pas envie.

Je sors de la cabine, descend du bateau en sautant. Je vois deux locaux pointer le bout de leur nez. Ça fait plusieurs minutes qu'il n'y a plus de bruit, alors forcément, le monde va se ramener. Un type me pointe du doigt et tremble.

« C … Clo … Clotho ! » Je le regarde et le jauge. J'avance vers lui, droit devant.
« Emmène moi au chef. Emmène moi à Victor. »

Le type blêmit. Il est plus blanc qu'un fantôme. Il a vu ce que j'ai fait. Il sait ce que je peux faire. Il ne bronche pas et me fait traverser un passage secret derrière les bureaux démolis. On arrive de l'autre côté du mur de rocher. Paysage identique, avec chute d'eau et blablabla. On s'en fou. Il frappe à la porte d'une maison, on ouvre. Il annonce qui je suis et ce que je viens faire ici. On me fait entrer et patienter dans un salon. C'est mal parti. Je n'aime pas spécialement attendre, mais quand c'est l'autre qui est au contrôle … L'attente est un motif de meurtre pur et simple. Il aime autant attendre que l'amirale en chef s'intéresse aux nouvelles recrues, que les empereurs pirates se rendent sans combattre ou que la révolution n'est pas parano. Je profite de ce moment de tranquillité pour reprendre le contrôle de mon corps. On s'y mets tous. Et il nous faut bien ça. L'autre nous crie de le laisser, qu'il l'a mérité, qu'il a besoin d'un peu de soleil, qu'on a pas le droit de lui faire ça. Mais on sait tous que si on le laisse, il va faire un massacre.

Quand je reprends possession de mon corps, toutes les émotions refoulées arrivent d'un seul coup. Tous les sentiments que j'aurais du éprouvé quand l'autre avait la place me reviennent. C'est comme un tsunami, impossible d'y échapper. A chaque fois, ça fait pareil. J'ai les larmes qui me viennent aux yeux en ressentant ce qu'il a fait aux pirates. Et je m'en veux. Plus que tout, je m'en veux. J'ai été trop faible pour battre les pirates, alors j'ai du libérer mon côté obscur. Une fois de plus, je n'ai pas été à la hauteur et j'ai laissé un monstre en liberté. Si nous n'avions pas réussit à reprendre le contrôle, qui sait ce qu'il aurait fait. J'essuie mes yeux quand j'entends une voix qui me tire de mes pensées.

« Monsieur Tas'Natak. Que puis-je pour vous ? »

Spoiler:


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Je me lève de mon siège.

« Victor De Saint-Louis, dit "Parfait" je présume. Vous savez qui je suis. Je n'ai pas beaucoup de temps, alors j'irai droit au but. Pourquoi n'étiez-vous pas dans vos locaux ?
Si vous saviez le nombre de personne qui pillent cet endroit … Nous avons appris à prendre nos précautions. Les bureaux sont vides et ne servent que de leurres pour ceux nous voulant du mal.
Hum. Intelligent.
Je vous remercie.
Toujours est-il que je vous ai sauvé la mise en les éliminant.
C'est une façon de voir les choses.
Je voulais vous voir avant pour obtenir des informations. Je poursuis un navire que je dois rattraper absolument. Nous avons utilisé la Flaque en espérant pouvoir gagner du terrain. Mais voilà, l'endroit est u*/
Un vrai labyrinthe. Oui, je sais.
On m'a dit que vous connaissiez les chemins pour sortir, et même des raccourcis.
Ce que vous demandez à un prix.
A combien estimez-vous votre vie ?
Est-ce une menace ?
Non. Juste un rappel. Je viens d'éliminer un type primé à presque quatre cent millions de berrys. Je pense que ça mérite bien une gratuité. N'êtes-vous pas d'accord ?
Les choses ne peuvent hélas en être ainsi.
Pourquoi ? Vous êtes le parrain, vous contrôlez ce qui se passe ici. Vous pouvez me donner les informations que je désire afin de gagner du temps. J'ai écrasé ces pirates sans qu'on me le demande, je l'ai fait parce qu'ils étaient dangereux. J'aurais pu les laisser raser totalement la flaque et passer à côté sans rien faire. Ça n'a pas été le cas. J'ai sauvé la vie de je ne sais combien de personnes. J'ai montré aux autres qu'on ne s'attaque pas à Victor De Saint-Louis sans en payer le prix. Pour garder la face et que les gens évitent de dire qu'un révolutionnaire vous a sauvé et a agit sans en avoir l'autorisation, dîtes que nous avons un accord par den den. Des renseignements contre un service, éliminer les pirates. Vous gardez ainsi la face vis à vis de votre peuple, et j'ai mes informations. C'est gagnant-gagnant.
… Intéressant. Vous avez un certain esprit, monsieur Tas'Natak. Un esprit remarquablement machiavélique. Je suis content de ne pas être votre ennemi.
Cela signifie qu'on a un accord ?
Fort bien.
Cool.
Le combat a été … pour le moins spectaculaire. Personne ne vous donnait gagnant. Et qui aurait cru que vos tours de passe-passe auraient été aussi efficace ?
Ne jamais sous-estimez le pouvoir d'un bon accessoire.
En parlant d'accessoire, qu'est-ce donc que vous avez dans la main ?
Ça ? C'est un éternal pose pour Little Garden que j'ai trouvé sur le navire.
Sur … le navire ?
Oui.
Alors je crains qu'il ne me revienne. C'est un trésor de guerre.
Un trésor que j'ai mérité puisque j'ai battu les pirates.
Peut-être, mais ce qui arrive à la flaque appartient à la flaque.
Quel intérêt en avez-vous ? Vous allez le vendre ? A qui ? Pour combien ? Cinq millions de berrys ?
Un acheteur n'est pas ce qu'il manque.
Pour une île comme Little Garden, personne ne va se bousculer. Je vous ai rendu service, un immense service en vous sauvant la vie.
Service que j'ai déjà promis de récompensé par un moyen rapide pour sortir d'ici.
Et pour le bateau ? Un navire de cette taille, dans cet état, ça vaut dans les trente millions de berrys. Le pose en vaut six fois moins. Si je n'ai pas l'éternal, je garde le navire.
Quel est votre intérêt pour cette île ?
Ça me regarde.
Vous êtes difficile en affaire.
Je sais ce que je veux. Je pourrais vous menacer, le prendre de force ou couler le navire pour vous forcer à me donner ce que je désire. Mais je ne le fais pas. Je vous laisse le navire en échange du pose. Cette fois, vous êtes gagnant. Personne n'achètera jamais un pose pour cette île perdue. Je vous épargne des efforts pour trouver un acheteur, vous économise des ressources pour le vendre et un bénéfique minime. En contrepartie, pour me céder ce petit objet, vous gagnez un bateau en valant largement plus. Bateau qui trouvera un acquéreur bien plus vite que l'indicateur. Ou même si vous le gardez pour vous, il a de la valeur. Sans compter les trésors à l'intérieur. »

Finalement, après avoir joué le dur en affaire, Victor cède. Tout ça n'était qu'un stratagème. Il me donne aussi les indications nécessaires pour sortir d'ici et gagner Saint Uréa sur South Blue. La WWC va forcément se rendre là bas puisque c'est l'un des seuls royaume autorisant l'esclavage. Je remercie le patron, puis sort de ses locaux et prend la direction du navire. Je m'arrête au bord de l'eau pour nettoyer le sang sur mon visage. En voyant mon reflet, je prends conscience d'une chose qui me fait peur : plus je tue, plus c'est facile de tuer. J'ai tué à Whiskey Peak, à Alabasta et maintenant ici. Je résous de plus en plus de choses par la violence. Je n'aime pas ça. Ce n'est pas le révolutionnaire que je voulais être. Une fois à bord du Révacier, on prend la mer direction South Blue. Le voyage est mouvementé, mais grâce au raccourcis du Parrain, on devrait gagner du temps. On devrait rattraper les esclavagistes rapidement.

Quelques heures plus tard, on sort enfin de la Flaque. Le soleil brille dans le ciel et nous fait mal aux yeux habitués à l'obscurité. Victor n'a pas menti, on est bien sur les Blues. L'éternal pose soigneusement rangé dans mon sac à dos, on se met en route vers Saint Uréa. World Wild Company, nous voilà.


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