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Chasse à l'Ogre

Myosotis et Lady Scarlett étaient tout les deux assis en face de l'Ogre qui, appuyé contre son âtre, regardait les flammes dansantes crépiter à l'intérieur. Le contrebandier avait l'air assez préoccupé, il fixait le foyer en respirant lourdement. Derrière la table, Myo' et Scarlett se souriaient. Ils venaient d'accomplir leur tout dernier boulot, débarrasser l'Ogre d'une bande d'écologistes qui voulaient libérer une cargaison d'animaux dans un hangar qu'il possédait plus loin dans les Everglades. Ils avaient choisi de s'approprier un petit bonus au passage : Scarlett avait récupéré la fourrure de deux dalmatiens appartenant à leurs cibles et les portaient à présent en une charmante écharpe enroulée autour de son buste ainsi que deux gants tachetés épousant parfaitement les formes de ses mains.

De son côté, le jeune De Ville avait choisi de prendre de lui même une caissette avec deux woks à l'intérieur, des sortes de singes-oursons d'une autre île de South Blue. Après avoir récupéré les bêtes, ils avaient forcé Poucet, le messager de l'Ogre, à les emmener voir un type capable de confectionner des vêtements grâce aux peaux des animaux. C'est ainsi que Myosotis arborait à présent un splendide manteau blanc et noir en fourrure de woks avec un imposant col qui reposait sur ses épaules. Le pelage des woks, il était tellement duveteux. Myosotis ne pouvait s'empêcher de passer ses doigts fins sur la fourrure de son col, profitant de leur douceur.


Manteau de Myosotis :

Et Poucet ? Hm, le pauvre était absent...Quand il y repensait, Myo' laissait apparaître deux fossettes  narquoises sur son visage. Après être passés chez le « tailleur » dans un coin reculé du second district des Everglades, Myo' et Scarlett avaient décidés qu'il était grand temps de changer leurs objectifs. Travailler avec l'Ogre était certes lucratif, ce dernier avait été clair lors de leur première visite chez lui : les affaires allaient assez bien et il n'avait rien à leur donner. Se débarrasser des écologistes, il aurait pu le faire tout seul. Et à présent voilà qu'ils étaient retournés pour avoir leur paye : ils n'auraient plus rien à tirer de cet homme. En ressortant de chez le fourreur, ils s'étaient débarrassé de Poucet en le ligotant et le jetant à la mer, le regardant couler pour être sûr que le gamin ne refasse pas surface. Et c'était à présent au tour de son maître de faire les frais des caprices des deux tueurs à gage snobinards. Ils voleraient l'argent qu'il lui reste et se paieraient un bon repas mérité dans un bon restaurant de Portgentil. Quant aux esclaves situés dans sa cave, mettre le feu à la maison devrait avoir raison d'eux pour ne pas qu'ils leur posent un quelconque problème.


- Vous avez fait un excellent travail, ce n'est pas ça...Je n'ai vraiment plus rien à vous donner pour le moment. Soupira l'Ogre avant de retourner son effrayant visage vers les deux associés.

- Plus aucun travail, vous en êtes certain ? Absolument certain ? Appuya Myosotis en haussant un peu la voix.

- Oui jeune homme. Répondit simplement le malfrat.

Son ton se faisait plus froid,  plus menaçant. L'Ogre n'aimait visiblement pas qu'on lui fasse perdre son temps, c'était également le cas du petit aristocrate vaniteux. Ce dernier jeta un bref coup d’œil complice à Scarlett avant de le reposer sur son interlocuteur.

- Bien, tant pis. Je suppose que notre bref partenariat est terminé dans ce cas....

Repoussant leurs chaises, les deux se levèrent pour se diriger comme si de rien était vers la sortie. Ils s'arrêtèrent néanmoins en plein milieu de chemin en jetant un coup d’œil navré vers la paillasse dépareillée qui servait de lit à Poucet dans un coin mal nettoyé de la pièce.

- Quel dommage que ce garçon nous ait quitté...

- Pardon ?! S'écria l'Ogre, qu'est ce que vous dites Lady Scarlett ?

- Hm, oui le pauvre ne s'est rendu compte de rien ! Haha !

- Poucet est mort ?!

*Regardez donc cette armoire à glace et sa tête d'ahuri...il en pleurerait presque ! *

- J'ai bien peur que oui, chéri.

- Oh aha ! Évidemment que Poucet est mort. Nous nous sommes chargés personnellement de le jeter à la mer, une pierre enchaînée à ses pieds !

- Nous avons compté une quinzaine de seconde avant que les bulles ne remontent plus à la surface.

- Oh c'était hilarant, le voir se tortiller comme un ver sur un hameçon pour essayer de s'échapper !

En face d'eux, l'Ogre semblait tant éberlué que confus. Il ferma ses yeux avant de froncer ses sourcils broussailleux.

- Vous....avez tué Poucet. Grinça-t-il.

- Roh ne nous regardez pas comme ça, vous auriez dû vous doutez que ni Scarlett ni moi n'avions cette fibre avec les enfants ? On vous a débarrassé des délinquants environnementalistes qui traînaient dans votre gourbi poussiéreux rempli d'animaux. Et on s'est quand même dit que ça aurait été stupide de partir sans rien...Vous vous doutez bien que ces manteaux ne sont pas sortis de nulle part ! Le gamin, c'était juste pour qu'il ne soit pas gênant pour ce qu'on s'apprête à faire tout suite...

- Plaît-il ? Lança l'Ogre, se doutant pertinemment de ce qu'ils allaient répondre.

- Oui, c'est à votre tour à présent.

- Puis-je savoir pourquoi est-ce que vous faites cela ?

- Pff...C'est simple. Lorsqu'une vache à lait ne donne plus de lait, il n'y a qu'un seul chemin pour elle : celui de l'abattoir !

- Ne croyez pas que je vais me laisser faire aussi facilement ! Sales ordures !  

Les yeux de Myosotis et l'Ogre brillaient, ceux du premier d'une lueur sadique et l'autre d'un éclair de colère. Ce qu'il ressentait, jamais il n'aurait dû accepter de reprendre contact avec Scarlett et jamais il n'aurait dû faire confiance à son petit protégé aux allures d'enfant gâté. De rage, le contrebandier attrapa le pique-feu encore rougeoyant dans sa main droite puis, de sa main gauche, arracha un pied de la table à la volée. Sans attendre, Myosotis déroula le fouet caché dans sa canne tandis que Scarlett s'empressa de faire de même en révélant ses pistolets. Ils n'attendaient plus qu'une chose : que cet énorme colosse à la carrure de taureau ne s'élance et charge droit sur eux.

L'heure du duel avait sonné, un duel loin d'être équitable, l'Ogre en était conscient. Mais ça n'était pas pour autant qu'il abandonnerait aussi aisément. D'un coup d'un seul, il fonça droit sur Lady Scarlett, le pique brûlant en avant. Cette dernière esquiva en se rabattant sur sa gauche, forçant également Myosotis à se déporter également. Tout les deux étaient séparés par le grand type, il était plus rapide qu'il en avait l'air ce satané bougre. Scarlett lui envoya deux coups successifs grâce à son vigoureux de jeu de jambes que l'Ogre ne put esquiver. Reculant à cause des coups de Scarlett, Myosotis saisit sa chance pour frapper à son tour.


CLAC !

Son fouet émit un claquement strident et la longue lanière de cuir vint s'enrouler autour du massif cou du mastodonte. Il continuait de rabattre ses bras en avant vers Scarlett mais vint lâcher le pied de table pour porter sa main à son cou, tentant de dénouer l'étreinte du serpent de cuir. Lady Scarlett pointa un de ses pistolets et tira un coup vers l'Ogre.

PAN !

- Aaargh... !!

Tentant d'étouffer son cri de douleur comme il le pouvait, il lâcha le tisonnier également et porta ses deux mains sur sa nouvelle blessure. La balle était venue se loger entre son cœur et son épaule, le faisant saigner abondamment. L'Ogre grognait de plus en plus fort et ses yeux vinrent également virer au rouge. Myosotis n'était pas assez fort pour le retenir et il avait beau resserrer la constriction du fouet autour du cou de l'Ogre comme il le pouvait, ça n'était pas assez suffisant pour l'étrangler convenablement. Ce type était beaucoup trop costaud pour lui ! L'Ogre fit deux pas en avant, Scarlett retira une seconde puis troisième fois.


PAN ! PAN !

Cette fois-ci, la première balle vint mourir dans son ventre tandis que la seconde heurta son pectoral droit. Ses deux poumons étaient sans aucun doute endommagés par les tirs de Scarlett, et son estomac ne tarderait pas à relâcher beaucoup de sang également, ça n'était plus qu'une question de temps avant que l'Ogre ne rende l'âme, il en était conscient. Mais ça ne voulait pas forcément dire que le combat était terminé...

- Hhhh ! Cria Scarlett.

- Hé !

De rage, l'Ogre se mit à charger et, une fois arriver face à la belle tueuse, la repoussa brutalement en arrière, l'envoyant valser vers le mur. Elle retomba au sol, amochée mais pas assez pour être mise K-O ou assommée, lâchant ses armes à feu au passage. Myosotis avait également été emporté par la ruée et en était tombé sur son sol.

*L'enflure... !! *

L'Ogre s'apprêtait à l'écraser en rabattant ses poings puissants droit sur son crâne, il était déjà en train de les lever....Vite ! Le fouet ! Il était encore enroulé autour de son cou ! C'était sa seul chance, il ignorait encore comment utiliser correctement son bouclier savonneux, il n'était même pas sûr qu'il résiste au choc. Agrippant de toutes ses forces la lanière, Myo' s'empressa de sécréter sa mousse paralysante et envoyer toutes les bulles droit vers la figure de son adversaire.

- Hh...Ah !!

L'Ogre, surpris, ignorait que Myosotis était détendeur du pouvoir d'un Fruit du Démon, lui comme Scarlett ne lui avaient jamais dit auparavant. Son cou et ses épaules commençaient à se faire recouvrir par la mousse qui avait fini son chemin le long du fouet. Le savon faisait déjà son effet et retombait le long de ses bras, le faisant relâcher toute pression, l'empêchant de frapper quoi que ce soit avec.

*Gagné ! *

Le jeune homme se releva et, s'approchant de l'Ogre d'un sourire triomphal, se contenta de passer sa main gauche sur son visage et de faire apparaître encore plus de bulles. Rabattant son bras, il en renvoya aussi sur ses jambes et, en quelques secondes, le colosse retomba au sol, totalement impuissant. De son côté, le garçon rembobina son fouet et redonna à sa canne son aspect usuel pour aller ensuite relever Lady Scarlett.

- Hh...merci. Je pensais que les balles l'achèveraient... fit-elle en se relevant doucement.

- Pas de quoi darling. Je ne m'attendais pas non plus à ce qu'il charge vers toi.

Les deux se retournèrent vers l'autre, au sol en train d'agoniser, son sang se répandant sur le parquet. Haletant, le blessé était néanmoins encore capable d'articuler :

- Hhh....hh.h...qu'est ce que vous attendez... ? Tuez moi.

- Vous abandonnez déjà ? Lança Myo' en fanfaronnant.

Myosotis savait, il savait pertinemment que lui et Scarlett ne pouvaient que ressortir vainqueurs de ce combat. L'Ogre était fort, très fort, c'était certainement la personne la plus musclée qu'il n'ait jamais croisé, mais c'était aussi sa grande faille. Sa maison était petite, trop petite. Sa pièce à vivre ne permettait pas à une armoire à glace telle que lui de pouvoir se mouvoir comme il le désirait, permettant aux deux tueurs à gage de le battre avec aisance. Ils n'étaient pas costauds mais ils excellaient de par leur rapidité et leur habileté à frapper sournoisement, le contrebandier n'avait aucune issue. Deux araignées qui tisent leurs toiles autour d'un moucheron, l'empêchant de s'envoler.

- Abandonner...J'ai accepté de faire affaire avec vous...Je ne suis pas la meilleure des personnes. J'ai déjà tué moi aussi, volé et trompé....mais je n'ai jamais abandonné. J'ai perdu mon combat, je vous ai sous-estimé tout les deux...

Entre deux hoquets mêlés de sang, il se mit à esquisser un sourire béat et franc.

- Et malgré tout, j'ai pu bien gagné ma vie. Je ne vis pas dans un palace, mais au moins j'ai bien vécu ! Ha...ha...

- Pff...Ridicule chimère.

- Riez si vous le voulez. Mais ne croyez pas que ma mort restera impunie, Myosotis.

Myosotis et Scarlett échangèrent un regard. Un regard plus curieux qu'inquiet, qu'est ce qu'il voulez dire par là ?

- Qu'est ce que ça veut dire ?! S'écria Scarlett.

- Hhh...hh...que vous n'êtes pas les seuls avec qui je fait affaire par ici. Quelqu'un...viendra se charger de vous...

Et, haletant une dernière fois, l'Ogre finit par rendre son dernier souffle et sombra dans les bras de la mort.
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- Quelque chose d'intéressant de ton côté, chéri ? Par là il n' y a rien d'autre que des guêtres et chemises mal pliées...

Après avoir tué l'Ogre au court d'un combat un tantinet plus long que prévu, le jeune De Ville et Lady Scarlett étaient montés à l'étage de sa demeure pour farfouiller et chiner dans ses affaires afin de trouver un peu d'argent supplémentaire à se mettre sous la main. La chambre de l'Ogre était assez simple malgré le fait que les meubles aient été construit à l'échelle de leur propriétaire. Un immense lit sur lequel était posé une peau de bête, une armoire remplie de vêtements qu'était en train de fouiller Scarlett ainsi qu'une commode et une table de chevet.

Myosotis, de son côté, était à genoux face à la commode, dont la taille tenait plus du buffet à vaisselle, et tentait également de trouver une quelconque richesse à se mettre sous la dent. Malheureusement, la commode était également remplie de chiffons, de draps et autre linge de maison sans intérêt.


- Rien du tout ici aussi...Oh, charmant...

- Qu'y a-t-il ? Tu as vu quelque chose ? Dit-elle en se retournant.

- Non, je viens de trouver la réserve de rhum de notre ogre. Hm, une vingtaine de bouteilles là-dedans !

- Excellent ! On aura plus à s'inquiéter, on sait comment on va réduire cet endroit en cendres.

- Hm, pas bête darling, pas bête.

Oui, ils avaient décidé, en plus de se retourner contre leur employeur temporaire, de laisser les flammes dévorer sa maison pour effacer toute traces de leur passage. Les esclaves de la cave brûleraient avec le reste et plus rien d'autre ne viendrait les gêner ! Ces derniers n'étaient même pas monté à l'étage pour voir ce qui se passaient. Ils avaient très certainement dû entendre les coups de feu tirés par Scarlett. La peur ou la couardise avaient dû les retenir cachés en bas...Quelque chose tracassait néanmoins Myosotis.

- Qu'est ce que tu crois que l'Ogre voulait dire par « on viendra s'occuper de vous » ?

- Il doit très certainement parler de ses associés. Son business ne marchait pas trop mal, peut être qu'il croit que ces types viendront à notre poursuite...

- Est-ce qu'ils le feront ?

- Peut-être bien. J'espère qu'ils le feront, ça ne serait pas vraiment amusant sinon... rétorqua Scarlett malicieusement.

Cette femme avait décidément le goût du risque dans le sang...


*Bon, il ne nous reste plus qu'à inspecter la table... *

Après avoir sorti toutes les bouteilles de rhum de la commode ainsi que quelques draps, le jeune homme se releva pour se diriger ensuite vers le petit guéridon. Sa comparse, ayant achevé son inspection de l'armoire, vint le rejoindre, s'asseyant sur le lit.

- Il ne reste plus que ce petit meuble. Ouvre le donc !

- Bien, allons-y... fit-il en ouvrant un tiroir de la table de bois noir.

Il n'y avait rien de bien intéressant ici aussi...


- Quelques papiers vierges, une plume et un encrier. Je vais ouvrir le placard juste en dessus...

Cette fois les découvertes furent plus fructueuses, ils découvrirent un coffret de bois laqué fermé à l'aide d'un cadenas. Sur le bois étaient dessinés plusieurs figures florales colorées en blanc, rose ou même rouge. Myosotis crut reconnaître une harpe ainsi qu'un coq parmi les divers dessins...

- Un coffre fermé...Un air de déjà vu....

- Aucune trace de la clé ?

- Non, malheureusement.

- Il faudrait aller fouiller les poches de l'Ogre dans ce cas...

- Hm, je ne pense pas que ça soit la peine, la serrure n'a pas l'air d'être trop complexe, je vais pouvoir la crocheter avec l'une de mes aiguilles.

Myosotis, à force de persévérance, avait appris à crocheter les serrures les plus simples lorsqu'il se trouvait encore à Cocoyashi, sous le joug de sa famille. Il n'avait pas d'autre choix pour trouver quelque chose à manger lorsque la cuisine était fermée, la nuit. Toutefois, les mécanismes les plus complexes lui étaient pour l'instant impossible à défaire. Ça n'était heureusement pas le cas pour ce cadenas qui avait l'air plutôt aisé à ouvrir. Myo' n'eut qu'à triturer et faire tourner une des nombreuses aiguilles qu'ils cachaient dans les pans de sa tenue  pour le faire sauter !

*Et voilà ! *

- Bien joué, chéri ! Alors, qu'est ce qu'il y a l'intérieur ?

Ouvrant le couvercle du coffret, Myosotis découvrir à l'intérieur plusieurs petites curiosités bien intéressantes. La première était un calepin à la couverture de cuir vert, avec un fermoir vermeil, en l'ouvrant le garçon croyait avoir affaire à un livre de compte mais il s'agissait en réalité d'un journal écrit par l'Ogre lui-même.

- Gardons le, ça pourra toujours servir pour trouver un nouvel employeur.

- Bonne idée.

Donnant le journal intime à Lady Scarlett, il s'en retourna vers le coffre pour voir ce qu'il y avait d'autre à en tirer. Dans un chiffon de velours était conservé une simple pipe qui avait l'air d'avoir servi depuis de bien nombreuses années.

- Qu'est ce qu'on va faire de ça... ? C'est complètement inutile ! Même pas à vendre.

Et il la jeta à l'autre bout de la pièce, la laissant glisser sous la commode. Ce qu'il découvrit ensuite fut on ne pouvait plus réjouissant pour eux ! Des billets, en petites coupures ! Scarlett en fit presque un bon hors du lit.

- Génial ! C'est superbe ! Je pensais pas qu'on arriverait à en trouver autant ! Y en a pour combien ?

- Hm,....huit...neuf...dix...quinze millions de berrys !

- Pas mal du tout. Notre petite visite ne nous aura pas servi à rien !

- Effectivement.... fit Myosotis en s'emparant avidement de la liasse de billets.

Il se releva ensuite avant de se tourner tout sourire vers Scarlett :

- Bien. Plus rien à tirer de cette endroit !

- En effet, je crois qu'il est temps de partir et faire le ménage...

Et ainsi, ils partirent doucement et attrapèrent quelques bouteilles de rhum ainsi que les draps qu'avait sorti Myo'. Ils étaient bien partis pour brûler toute la maison, et les esclaves avec ! Aucun d'eux n'arriveraient à s'en sortir et les deux tueurs rentreraient tranquillement à leur hôtel de Portgentil.

Ce qu'ils ignoraient pour le moment, c'était que les dires de l'Ogre se réaliseraient bien plus tôt qu'ils ne le pensaient...


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