Préparation d'une libération

* J - 8, port est d'Imashung *


« Ah ouais, c'est comme Alabasta en fait.
Putain qu'on crève de chaud ici.
J'ai l'impression d'être pain en train de se faire fourrer dans l'four.
Surveille ton langage Marc.
Roh, c'est bon, me les casse pas. On est que nous, ya personne d'autre, fais pas ton relou man.
Ouais, joue la cool pour une fois.
Vous oubliez pourquoi on est là. On est pas en vacances. On a un travail à accomplir avant que les autres arrivent. Marc et Cabe, vous vous installez à l'est et vous observer. Dock tu nous enregistres. Martin et Paul à l'ouest, vous notez tout. Les autres, dans les montagnes, exploration. Si on peut se servir des tunnels, déposez de la nourriture et de l'eau. On prévoit pour 1500 correct, 2000 en rationnant. Moi j'fais un tour. »

Ben:

Si vous ne connaissez pas Ben, je vais vous le décrire. Il est blanc de peau, yeux bleus clairs, cheveux d'une blancheur lavandée, mi long, toujours attachés. Il porte une veste imperméable noire, un pantalon en soie noir, une chemise grise clair et une cravate. Il a dans les trente cinq ans, est révolutionnaire depuis vingt ans. Il a bossé plusieurs fois pour Émilie Knox. Au fil des années, il s'est spécialisé dans la collecte d'informations, le repérage des lieux, la tentative pour trouver des points faibles … Si quelqu'un a besoin d'une information, c'est lui que l'on vient voir. On l'envoie quelques jours avant pour faire ce qu'il a à faire. C'est quelqu'un de confiance.

C'est avec une confiance totale que Ben désigne un type de son équipage qu'il nomme responsable de l'exploration de la montagne. A cet homme de trouver un chemin qui pourrait aider les révolutionnaires en cas de besoin. Mieux vaut prévoir un plan de secours et ne pas en avoir besoin que de ne pas en préparer et mourir à cause de ça. Les missions sont donc distribuées au trente membre de l'équipage. Cet équipage a pour but de repérer, localiser et analyser. Un type local s'approche du navire. Il est bronzé et porte des vêtements étranges, comme s'il était enroulé dans plusieurs épaisseurs.

« Bonjour, je suis Attanda, je travaille dans ce port. Soyez les bienvenues sur Imashung. Puis-je vous aider d'une quelconque manière que ce soit ?
Bonjour. A dire vrai, vous tombez bien. Nous avons été envoyé par notre employeur, qui souhaite rester anonyme, pour évaluer votre île. Notamment les marchandises qui s'y trouve.
Imashung fournit les meilleurs esclaves au monde. Ils sont dociles, travailleurs, ne posent aucun problème, sont résistants et polyvalents. Vous chercher un domaine, une race ou un sexe spécifique ?
Notre employeur ne cherche que des humains adultes, hommes ou femmes, pour venir compléter sa … collection.
Je suis sûr que vous trouverez votre bonheur. Ici il n'y a qu'une dizaine de marchandises. Pour en avoir une d'un standing plus élevé, il vous faudra aller dans une des villes de l'île. Accham la capitale regorge de spécimens tous plus intéressant les uns que les autres.
Les capitales sont généralement dénuées des trésors que notre employeur recherche. L'expérience nous a appris que les pierres précieuses les plus pures sont celles que l'on trouve en haut de la montagne et non dans le village en bas.
Dans ce cas, vous devriez aller à Madinat. La ville est située à l'est. Pour vous y rendre il suffit d'emprunter les dirigeables de la ligne D. Le trajet dure une heure.
Une heure ? Pensez-vous vraiment que nous ayons une heure à perdre pour se déplacer ?
Je suis sincèrement désolé, mais ce sont les délais.
Peut-être serait-il temps de songer à améliorer vos dirigeables.
Désirez-vous qu'un guide vous fasse la visite ?
Non, ça ira. »

La petite pointe de mépris et d'insulte qui fait toute la différence. Quand un révolutionnaire prétend travailler pour un richissime homme cherchant des esclaves, il faut savoir être hautain pour être crédible. Tout ce qui n'est pas digne des dragons célestes est donc critiquable. Attanda encaisse sans broncher la remarque. Il indique aux étrangers la direction à suivre, puis disparaît pour aller voir un autre navire. Les ennemis du gouvernement se mettent en place, chacun prend ses positions. Chuck Maurice a envoyé ses rapports en disant être à Madinat. Quelle chance qu'on puisse trouver des esclaves partout sur l'île, y compris dans cette ville. Cette pensée donne envie de vomir aux révolutionnaires, mais ils prennent sur eux pour jouer le jeu. Le résultat est de taille, aucune erreur n'a sa place.

Pendant que Marc, Cabe, Martin et Paul organisent une surveillance discrète du port, Dock et Ben, le chef, montent dans un dirigeable pour aller dans la ville en reconnaissance. Leur rôle est d'accumuler un maximum d'informations avant que le reste de l'armée criminelle n'arrive. Ils sont les premiers sur place, ce sont eux qui vont indiquer les faiblesses locales, les endroits bien gardés, les forces de l'île, la vitesse de déplacement, les conditions météo et tout le reste. Pour faire simple, ils s'occupent de la partie administrative, la mise en place. Ils fournissent aussi aux autres révos des alibis et alias. Personne parmi eux n'est connu. Le seul qui va se faire reconnaître rapidement sera Clotho. Il va donc falloir trouver un truc pour ça aussi. Mais pas de soucis, l'équipe est sur le coup.

Durant le voyage, chacun remarque la taille des dirigeables. Ils sont assez grands pour contenir plus de cinquante personnes. Mais ils sont trop visibles et trop gros pour être discrets une fois volés. Ils font de trop faciles cibles. Ils n'ont pas d'armement par contre. Les révos supposent que jamais personne ne s'en ai pris à eux, ou alors que l'équipage les a défait. Quatre types qui ne paient pas de mine, mieux vaut s'en méfier. Si on exclu le ciel, le repli sera forcément terrestre. Mais il n'y a que du sable à perte de vue, pas de route tracée, pas de ville facilement atteignable. Se perdre dans ce désert est aussi facile que de naviguer sur Grand Line avec un log pose. Il faudrait un truc pour baliser le sol, tracer un chemin. Tout de suite, ils pensent à des morceaux de verres, des miroirs reflétant la lumière. Sauf que les dirigeables les verraient du ciel. Il faudrait donc soit les placer au dernier moment soit faire en sorte qu'ils ne soient visibles que du sol.


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* J - 8, dans la ville de Madinat *


Une heure et demie plus tard, le couple entre dans la ville de Madinat. Une vraie ville des sables, des murs taillés dans une roche faisant plus de deux mètres d'épaisseur capable de résister aux tempêtes de sable les plus sévères. La température à l'extérieur est de 40°C, pas de nuage, grand soleil. Par chance, les murs retiennent la fraîcheur, ce qui permet une fois dans la ville de n'avoir qu'un petit 30°C. Dix degrés ça ne semble rien, mais par un temps de canicule, ça fait toute la différence. Les portes peuvent empêcher les gens d'entrer comme de sortir. Elles semblent actionnées par des manivelles cachées dans les tours sur les côtés. Il faut voir combien de temps elles mettent pour se fermer ou s'ouvrir, voir si les révos peut trafiquer le système ou bloquer les engrenages.Concernant la ville en elle même, il est plutôt facile d'y circuler. Les rues sont perpendiculaires, dont on s'y retrouve plutôt bien.

La place publique est au centre de la ville et il s'agit de la première escales des deux hommes. Il y a des centaines d'esclaves de part et d'autre de l'estrade. Sur cette dernière, un homme vantant les mérites d'un esclave. Celui-ci à la peau noire, des yeux perçants, des muscles saillants qu'il bande quand on le lui demande. Devant eux des dizaines de personnes regardant la marchandise. Au même instant, les deux criminels prièrent pour qu'un jour les rôles soient inversés, que ce soit l'homme à la peau basanée qui fasse jouer celui à la peau blanche.


Marché:

La zone est grande, très grande. Les esclaves n'ont que les mains d'enchaîner, ils peuvent donc marcher ou courir. C'est toujours ça de pris. La plupart sont assis sur le sol, dans un état misérable, ils baissent les yeux dès qu'on les regarde. Ils ont visiblement été maltraités, torturés pour certains d'après les marques sur leur corps. Un sort intolérable. Un destin qui réunit tous les révolutionnaires du monde sous une même bannière, celle de l'égalité et de la liberté. Certains hommes s'amusent à lancer de la nourriture sur les esclaves qui finissent par se battre entre eux pour l'obtenir. Oui, la situation fait mal aux cœurs des deux envoyés d'Adam Freeman. Les maîtres se réjouissent, l'argent change de main, on traite les esclaves aussi bien qu'une table de camping. Riez bien, profitez en bien, parce que dans quelques jours, votre monde va être mis sans dessus dessous. Tout à coup, deux soldats avancent vers les criminels.

« Messieurs, veuillez nous suivre s'il vous plaît. Monsieur Padmal souhaiterait vous recevoir dans sa demeure en tant qu'invités d'honneur. »

Pris de court, mais devant assurer leur couverture, ils acceptent. Attanda a visiblement déjà passé un coup de den den pour prévenir de l'arrivée des hommes. Les nouvelles vont vite ici. Il faudra trouver un moyen pour couper les communications, les détourner ou quoique ce soit qui les rendent inopérables. On conduit les révolutionnaires dans la plus grande demeure de la ville. C'est presque un palais oriental. Même s'ils sont surpris, ils n'en montre aucun signe. Ils sont amenés dans la salle principale où Mr Padmal va les recevoir. Dès qu'il les aperçoit, il congédie les autres personnes pour ne se concentrer que sur eux.

Adjiba Padmal:

« Messieurs. Soyez les bienvenues chez moi. Je m'appelle Adjiba Padmal et je serais votre hôte durant votre séjour.
Enchanté monsieur Padmal. Je suis Eric Vander et voici mon camarade Franz Truder. Attanda vous a parlé de nous j'en déduis.
Exact. Il m'informe de toute personne importante arrivant dans ma ville. Il m'a dit que vous travailliez pour quelqu'un, mais sans me donner de détails. Puis-je les connaître ?
Hélas, ces informations sont sensibles et ne peuvent être ébruitées. Notre employeur souhaite garder l'anonymat. Disons simplement qu'il faudra attendre qu'il monte sur le trône pour pouvoir officiellement prendre position.
Ouhouhou. Voilà qui promet. Soit. Recherchez-vous quelque chose en particulier ? J'ai parmi les meilleures pièces du royaume.
Des humains adultes, sans aucun signe distinctif, voilà ce que recherche notre employeur. »

Adjiba frappe dans ses mains et aussitôt des rangées d'esclaves correspondant à la description apparaissent comme par magie. Ils sont trente à avoir les critères évoqués. Les révolutionnaires n'en attendant pas assez. En dépit des caractéristiques spéciales fournies, avoir trente esclaves signifie qu'il doit y en avoir bien plus là d'où ils viennent.

« Puis-je savoir dans quel but votre employeur a besoin de ce type précis de marchandise ?
Recherche, exemple, passe temps, exposition, facilité … Il aime bien toucher à tout, avoir un pied dans les domaines intéressants. Dernièrement, il aime organiser des dîners où ses esclaves joutent et se donnent la mort. Il trouve que cela apporte une dimension nouvelle au repas. Il aime quand ils sont en forme mais ne requiert pas de muscle. Voir s'affronter une mère de famille et un handicapé donne un challenge et force les gens à parier.
Excellent. Votre employeur semble être quelqu'un avec de très bon goûts.
En effet.
Vous n'avez pas demandé le prix, dois-je en conclure qu'aucun des objets exposés ne vous convient ?
Le prix n'a aucune importance, monsieur Padmal. Notre commanditaire a les moyens nécessaires pour ne pas avoir besoin de faire attention. L'argent est le dernier de ses soucis. Par contre, il a une excellente mémoire pour se souvenir de qui sont ses amis et qui sont les personnes fournissant la meilleure qualité. Nous sommes ici pour échantillonner, voir si votre île est aussi bien qu'on peut l'entendre. Si notre séjour nous convient, que l'on trouve ce pourquoi nous sommes venu, notre employeur sera sûrement enclin à venir lui même.
Je vous promets que vous trouverez votre bonheur dans ma cité messieurs.
Il semble effet que cela soit possible. »


Préparation d'une libération Drapea11


Dernière édition par Clotho le Dim 21 Fév 2016 - 20:29, édité 1 fois
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La discussion continue et le noble essaie d'intriguer les potentiels acheteurs. Il leur parle en chiffres, en probabilités et statistiques. Pour la durée de leur séjour, ils seront logés dans une des chambre d'Adjiba. Il fait tout son possible pour les convaincre et les faire repartir satisfait. Sans doute réussirait-il s'ils étaient ce qu'ils prétendaient être. Mais dans ce monde, rien n'est aussi simple. L'horloge sonne 14h. Le noble propose à ses invités de regarder les combats d'aujourd'hui. Après s'être assis, deux rangées d'esclaves se font face. Ils reconnaissent tout de suite le révolutionnaire, malgré son évidente perte de poids, son absence de flamme dans les yeux et sa non combativité. Les deux premiers esclaves s'avancent, prennent des armes en bois et s'affrontent. Puis les suivants, et ceux d'après jusqu'à ce qu'il n'en reste plus que quatre. Chuck s'avance au milieu de la pièce, les trois autres se mettent autour de lui. Dès que le signal est donné, les coups pleuvent. Épées contre bouclier, le fracas des armes retentit. L'odeur de la sueur imprègne les lieux comme si elle avait toujours été là.

« Celui-ci a quelque chose de spécial. Depuis qu'il est là, il n'a jamais perdu un combat. On peut dire en quelque sorte qu'il est mon champion. »

Adjiba montre Chuck de la tête. Effectivement, le révolutionnaire ne prend aucun coup, parvenant à tous les contrer ou les esquiver. Il utilise la supériorité de ses ennemis comme un avantage pour lui. Il tourne dans les airs, les faisant se frapper entre eux, se gêner … Cependant, son regard est vide, il n'y prend aucun plaisir. Voilà tout ce qu'il fallait aux deux hommes. Chuck fait son travail, il joue son rôle d'esclave, mais il déteste toujours autant taper sur des esclaves qui ne font qu'obéir. Il ne s'est pas laissé embarqué du côté obscur de l'esclavage. Il n'y prend pas plaisir, il est toujours révolutionnaire, et donc les deux hommes vont pouvoir l'utiliser. Discrètement, un des révolutionnaire détache sa montre mini den den. Il la prend dans sa main, se lève et se dirige vers les combattants. Le noble fait stopper le combat aussitôt.

L'ennemi du gouvernement s'approche de son supérieur, il touche son corps comme pour l'évaluer. Quand il fait semblant d'estimer la force musculaire du fessier de Chuck, il en profite pour déposer le mini den den dans la poche de l'ex homme le plus résistant au monde. Ce dernier se rend compte de ce qui se passe et joue le jeu, ne disant rien. Il a compris, sans aucun doute, qui est l'homme à côté de lui. Il sait qu'il est un révolutionnaire lui aussi, et que la libération ne va pas tarder. A voix basse, de sorte que seul Chuck puisse entendre, Ben lui dit de l'appeler quand il sera seul, peu importe l'heure. Puis, faisant comme s'il était satisfait de la marchandise, il retourne s'asseoir. Le combat reprend pour finir quelques secondes plus tard, l'as de la révolution battant ses adversaires.

Tout le monde applaudit la performance de Chuck. Le noble tape des mains, et aussitôt on apporte au vainqueur une grappe de raison avec une cuisse de poulet grillé sur un plat. Le révolutionnaire remercie son ''maître'', puis retourne dans les cachots. La curiosité l'emporte et Ben doit poser la question.

« Que faîtes-vous des perdants ? Vous les fouettez, leur coupez les mains, les tuez … ?
Ciel non. Abîmer la marchandise fait baisser sa valeur et son prix de vente par conséquent. Je suis quelqu'un d'indulgent voyez-vous. Je tolère une défaite. Au delà, les perdants retournent sur le marché, sont de corvée de ramassage de sable dans le désert … Les pires conditions dans ma demeure sont toujours meilleures que les meilleures des autres habitants. »

La discussion continue encore plusieurs minutes. Adjiba a d'autres rendez-vous, il prend donc congé de ses invités. Ces derniers vont dans leur chambre, vérifie qu'il n'y ai aucun système d'écoute, puis allume leur den den. Celui qu'ils ont donné à Chuck est particulier, une création spéciale de Revtavy, ordonné par Clotho. Il vibre au lieu de sonner, a la capacité d'enregistrer des messages, n'est utilisable que par Chuck et rend la conversation confidentielle. Quelques minutes plus tard, leur escargophone sonne. Ben décroche.

« Chuck ?
Oui.
Je suis Ben, la ligne est sécurisée. Nous avons les mêmes employeurs. On est les premiers arrivés alors on vient en repérage.
Quand ?
Quelques jours, le temps que les bateaux arrivent.
Combien ?
Tout dépend. Mais on espère beaucoup, des milliers peut-être.
Ressources ?
Navires, équipage. Le reste est à se procurer. Ça va ?
Pas pire que contre Arashibourei et Red.
Vous êtes où ?
Sous sol, dans une prison souterraine.
Vous pouvez vous échapper ?
Pas sans faire de bruit.
Pierre ?
Oui.
Ok. Vous pouvez nous dire quoi ?
Adjiba organise des combats tous les jours, à la même heure. C'est le moment où il y a le moins de gardes de la journée. Si vous pensiez faire ça la nuit, oubliez. Les patrouilles rodent, les gardes sont bien armés et ont pour ordre de tirer si quelqu'un est suspect.
Donc départ 14h15 je suppose. Vous avez besoin de quelque chose ?
A manger et à boire, pour quarante.
Ils suivront ou nous dénonceront ?
Certains sont réticents. Mais au moins la moitié est avec nous.
Comment avez-vous fait ?
Durant les combats, j'utilise mon pouvoir pour réduire l'impact. Ça diminue la douleur ressenti quand on est frappé. Le reste n'est que de la comédie.
Donc vous êtes en meilleur état que vous ne leur faites croire ?
Oui. Mais on a besoin de reprendre des forces pour ce que vous avez prévu.
On vous fera parvenir ce qu'il faut d'ici quelques jours. Y-a-t-il des gardes auxquels on peut parler ou qu'on peut soudoyer ?
Parler, non. Soudoyer, tout dépend de la somme. Mais ils sont très bien payés. Adjiba maîtrise la ville. Si vous voulez la prendre, il faut le frapper lui.
C'est noté. Autre chose ?
Vous avez peut-être vu en ville qu'il y a des grilles d'évacuation sur le sol. C'est votre moyen d'entrée et de sortie. Il y en a plusieurs dans les avenues, et quelques unes dans les rues adjacentes. On en a une au milieu. Mais les barreaux sont enfer.
Vous ne pouvez pas les briser ?
Si j'avais toute ma force, oui.
Donc on peut compter sur vous pour sortir ceux avec vous de leur cage ?
On ne peut pas sortir par devant par contre. Il faut éviter que les gardes nous remarquent. Le mieux serait de les envoyer hors de la ville.
Une fois que vous serez libéré, on vous trouvera un passage sûr.
Vous avez forcément vu la place en venant au palais. Les esclaves sont menottés au niveau des mains, pas des pieds. Certains passent la nuit sur place, leur vendeur n'ayant pas assez de place pour tout le monde. Les hôtels réservés aux esclavagistes sont à côté de la place, ils peuvent donc réagir en trois minutes.
Vous pensez qu'on peut tirer quelque chose de ceux sur la place ?
La plupart sont nouveaux, ils ne sont pas habitués ni dociles. Mais certains sont là depuis des semaines et ont subit tellement de choses qu'ils ne bougeront pas de peur des conséquences.
Si vous leur parliez, est-ce que ça pourrait changer ?
Je ne pense pas non. »

La conversation entre les révolutionnaires ne subit aucun ralentissement. Chuck leur donne toutes les informations qu'il a pu réunir depuis son arrivée. Ce n'est pas très encourageant ce qu'entendent les hommes. Mais ça ne les découragent pas pour autant. Après plusieurs jours passés dans la ville, les révolutionnaires ont appris ce qu'il fallait pour pouvoir mener la mission à bien, y compris le parcours des caravanes. Comme quoi, payer des coups aux soldats de l'armée déshydratés, ça rapporte. Ben l'a toujours dit, ne jamais sous-estimer les 'sous-fifres', ce sont eux qui font le monde. Ils ont également appris que les ravitaillement de la ville se font par des caravanes et que le prochain aura lieu dans quelques jours. Retour au port d'accostage pour attendre Clotho et l'équipe qui est en charge de la mission d'extraction.


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* J – 2, port est d'Imashung, arrivée de Clotho *


Clotho:

On pose enfin le pied sur cette île, pas trop tôt. Je bous d'impatience. Je n'ai jamais reçu de mission aussi importante, avec tant d'enjeux. Ne pas avoir le droit d'échouer, avoir la vie de milliers de personnes entre mes mains, c'est grisant, excitant, inquiétant. Une erreur et les conséquences peuvent être terribles. Après tout, certains esclaves resteront dans la ville après notre départ, et ce sont ceux qui subiront les foudre de la ville. Pendant quelques jours, mieux vaut être discret, le temps de mettre en place le piège. Or il paraît que je commence à être connu sur Grand Line aussi. C'est pour ça que j'ai décidé de changer de tête. Une pâte aux extrait de plante m'a aidé à modifier la couleur de mes cheveux. Ça ne fait que quelques heures, mais je ne me reconnais toujours pas dans le miroir.

Mes cheveux et mes sourcils sont verts. Verts comme un cactus. Chaque fois que je passe devant une glace, il me faut une seconde pour me souvenir que, désormais, c'est ma tête. J'aime pas ça, mais c'est pour le bien de la mission. La marine recherche un type avec des cheveux bleus. Avec un vert aussi fort, ça devrait m'éviter quelques ennuis et contrôles. Enfin, j'espère. Bon, j'appelle mon contact sur place pour savoir où ils sont histoire qu'on s'organise une rencontre. Un coup d'escargot plus tard, on se retrouve à leur auberge. Je laisse les hommes au navire, certains descendent pour visiter. Nous sommes des voyageurs, il faut donc agir comme tel.

« Salut.
Ah, bonjour. Vous avez fait bon voyage ?
J'ai connu pire.
Nous avons pris contact avec M.
M ?
Pour son nom de famille. C étant pour vous. Il nous a donné de précieuses informations, nous en avons récolté aussi. Ici, je travaille pour quelqu'un restant anonyme mais étant intéressé par le marché local. Adjiba Padmal nous a ouvert les portes de sa demeure dans l'espoir d'une transaction intéressante.
Bien. Vous avez déjà imaginé des solutions je suppose ?
Tout à fait. Avec les données que nous avons, l'heure adéquate pour la révélation de la surprise se situe à 14h15. Tout doit donc être prêt avant. Pour la date, un convoi de caravanes va venir ravitailler la ville demain matin. Nous avons donc quelques heures pour trouver un plan, préparer et installer. M peut aider ses amis de l'intérieur, mais il lui faut de l'aide pour qu'il puisse nous rejoindre.
Bien. Vous avez son numéro ?
Noté juste ici. »

Il me tend une pile de documents avec un post-it dessus. Un numéro bien en évidence. Il me dit qu'il faut parfois partir de la fin pour apprécier un début. Il aurait noté le numéro en sens inverse pour éviter que quelqu'un d'autre ne l'obtienne ? Je récupère tous les papiers puis retourne sur le bateau. Une fois dans ma cabine, je me jette dans le tout afin de déterminer la meilleure possibilité. Les hommes de B ont trouvé des tunnels dans la montagne. Ils les explorent au cas où on en aurait besoin. Je vois plusieurs mouvements réalisable, mais à chaque fois les risques sont trop grands. Il faut trouver un moyen d'entrer dans la ville sans se faire attaquer, sans éveiller les soupçons, de diminuer les défenses de la ville, de trouver un chemin sûr pour faire sortir tout le monde. Les caravanes, c'est ça notre entrée ! On les attaque hors de vue de la ville, on prend leur place et on fait route vers Madinat. Une fois assez proche, d'autres révos nous attaquent pour faire croire à une véritable attaque. Les troupes de la ville devraient venir nous aider.

On se fait ainsi passer pour blessés. On s'attire la sympathie des gens qui ne se méfient pas. Les esclaves et marchandises sont envoyées sur les bateaux, expédiés ailleurs. Une fois dans la ville, on laisse passer. On profite de la nuit pour explorer tunnels dont Chuck a parlé, on pose les piratos den den quel que part. Je creuse jusqu'à arriver sous la demeure d'Adjiba Padmal. Il restera un coup à donné pour détruire le mur, libérant ainsi l'accès et révélant la supercherie. A 14h15, les esclaves seront en train de combattre dans le palais. On attendra donc qu'ils reviennent. On neutralise les gardes rapidement, on commence à faire s'échapper les esclaves par les tunnels. Ni vu, ni connu. Je rebouche derrière pour que personne ne comprenne ce qui s'est passé.

On ressort près de la place, on réunit tout le monde au centre, on protège avec mon logia. Pendant que mon dôme se fait attaquer, les esclaves descendent dans les tunnels et suivent le chemin préalablement marqué. Je bouche pour pas qu'on puisse se faire suivre. On sort près des portes de la ville que je découpe, on protège avec nos fruits du démons, on traverse le désert avec la caravane et on va aux bateaux, on s'en va. Personne n'est blessé, personne ne meurt. Ouais, ça c'est un plan qui me convient à la perfection. Sauf qu'ayant été marin, ayant été lieutenant et lieutenant-colonel, je sais que les plans ne se passent JAMAIS comme on le désire. Avec le cul que j'ai, une météorite va me tomber dessus ou tuer la moitié des esclaves. Ou alors je vais glisser sur une flaque, il va pleuvoir … Ouais, d'ailleurs faut voir la météo, parce que s'il pleut, je suis baisé, pas de logia.

Une fois le plan trouvé, je pars retrouver Ben. On se fait une conversation avec Chuck, je leur explique mon idée. Ils trouvent ça pas mal, mais comme moi, ils se doutent que ça ne sera pas aussi facile. Tout dépend du départ, si on se fait repérer ou pas. Si on est discret, ça passe et ça nous aide pour toute la suite. Sinon, ça va être chaud et on va voir toute la ville à nos trousses. Oui, je doute qu'ils abandonnent leur marchandises sans combattre. On règle les détails, on se met d'accord sur l'exécution. Une fois les derniers trucs finalisés, B, M et moi partons jouer nos rôles sans oublier de contacter les autres navires pour qu'ils se tiennent près. Ben retourne dans Madinat après avoir contacté les autres navires révolutionnaires pour les informer de ce qui va se passer.

« Profitez de votre journée les gars. Demain on va jouer, debout à 6h. Notre rôle est d'intercepter la caravane avant que Madinat puisse nous voir. On prend leur place pour entrer dans la ville. Une fois qu'on est en vue, des révolutionnaires nous attaquent. L'armée devrait venir nous aider. Même si elle n'envoie qu'une centaine d'hommes, ça sera toujours mieux que rien. Ils vont les attirer loin de la ville, les laissant les poursuivre. Nous on rentre. Vous attirez l'attention sur autre chose, n'importe quoi. Je descends dans les tunnels, suit les traces laissés par Ben, je creuse le chemin et apporte à manger aux esclaves. On DOIT passer la nuit dans la ville, à vous de trouver une excuse. Le lendemain, à 13h, vous cinq vous venez avec moi, avec des sacs remplis d'armes, et on active les den den en passant. A ce stade, deux autres caravanes devraient être arrivées, remplies de révolutionnaires.

La moitié des autres, vous vous préparez à partir. Une fois que les combats sont finit, on ramène les esclaves sur la place par les tunnels. L'autre moitié vous créez des émeutes dans les avenues qui vont du palais à la place. Pour ça, je vais vous donner une partie de mon argent perso.
» Les gars sont surpris, ils ouvrent grand la bouche de surprise. Quand il le faut, je n'hésite pas, je mets la main à la pâte, et au porte feuille aussi. « Ça devrait attirer les gens, former des bouchons, empêcher les soldats de passer pour atteindre la place. La moitié prêt à partir récupère les esclaves dans les tunnels et vous partez avec eux, les faisant passer pour des types ordinaires. Surtout, n'attirez pas l'attention.

Ceux qui restent on fonce sur la place pour libérer un maximum d'esclaves. Trois groupes. Le premier regroupe les esclaves au centre, près du tunnel. Le second empêche les soldats d'avancer. Le troisième protège les esclaves. On disparaît dans les tunnels. Les portes devraient être fermée à ce stade, l'alerte déclenchée. Chuck derrière empêchera les soldats de nous suivre et j'explose les portes devant. On longe le mur extérieur gauche. Derrière la ville, il y a un passage trouvé par l'équipe de Ben qui mène dans la montagne. On sera à l'abri. L'armée ignore ce passage on dirait, alors autant en profiter. On sortira de l'autre côté de l'île. Son équipe a entassé des provisions et de l'eau qu'il faudra emmener, alors on ne se charge pas trop avant. Ensuite on traverse le désert, on arrive aux bateaux et on part. Des questions ? Non, parfait.
»

On m'a toujours dit que lorsque les gens ne posent pas de questions, c'est qu'ils ont soit tout compris, soit rien du tout et ont trop peur ou honte pour l'admettre. Comme sur ce navire personne ne se moque de personne, ça veut dire qu'ils ont tout compris. Donc que mon plan semble plutôt bon et optimiste. Le reste de la journée les gars ont quartier libre, autant qu'ils en profitent pour se changer les idées en se divertissant. Parce que demain et après demain, on enfile tous nos costumes de révos qui aiment foutre la merde là où ils vont. Quant à moi, je vérifie encore et encore mon plan, cherche s'il n'y a pas des erreurs quelque part, si j'ai bien pensé à tout.

Mais bon, Chuck et Ben ont plus d'expérience que moi dans tout ça, et ils ont validé le projet, alors bon, je ne devrais pas m'en faire. Je suis nerveux au possible quand même. Et si jamais un truc se passe mal ? Si on se rend compte que j'ai raté un truc ? Et si Lust arrive ? On sait qu'elle possède une résidence sur l'île, qu'elle passe de temps en temps, mais c'est tout. Si jamais elle est là, mon plan tombe devra être repoussé. Je ne connais pas sa puissance, mais je sais qu'affronter l'armée et une corsaire de front, c'est la meilleure solution pour perdre rapidement. Le reste de la journée passe rapidement. La nuit arrive avant même que je ne m'en rende compte. Demain, tout commence.


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