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Rejoindre le capitaine -

    Purupuru… Gatcha !

    « - Colonel, j’ai enfin pris ma décision. Je ne sais pas si intégrer l’équipage de ce malade est une bonne chose, mais c’est pour moi l’opportunité de me rendre sur ces mers remplies de danger, et ça, c’est tout ce qui compte.
    - Sage décision. Une longue et pénible aventure t’attend. Sois peut-être un peu plus obéissant, puis qui sait, peut-être que tu reviendras ici, haha.
    - N’y croyez pas trop, colonel. »


    La suite de la conversation n’est guère très intéressante. Pendant toute une semaine, j’ai réfléchis aux côtés de Daniel au sujet de notre départ, à savoir si nous étions prêts ou non à travers Reverse Montain et commencer une aventure loin de notre confort habituel. Figurez-vous que contrairement à ce qu’on laisse paraître, on a pas mit longtemps pour prendre notre décision. Au moment de notre réflexion, Danny était encore dans l’infirmerie et pas dans un bon état, mais un simple sourire, un regard et on comprenait tous les deux que la semaine d’après on serait de l’autre de côté. On s’est par la même occasion promis de ne plus se foutre ainsi sur la gueule. J’ai encore mal aux côtes et lui devrait se reposer encore quelques longs jours pour ne pas aggraver son cas, on ne rigole pas avec les commotions.

    Nous préparons nos affaires, soit très peu de choses, puisqu’on embraque avec le strict minimum pour ne pas s’alourdir de choses futiles. Quant à l’approvisionnement, c’est une chose dont on a pas à se préoccuper dans ce genre de navires, puis après tout, nous serons sous les ordres d’un plus haut gradés et certainement pas de simples voyageurs de fortune. En effet, notre mission à Daniel et moi est certes, de retrouver Yamamoto, mais aussi de permettre au navire d’atteindre Navarone pour notre intérêt et également le leur. À priori et étant donné l’équipage en question, ça m’étonnerait qu’un quelconque équipage pirate vienne nous attaquer sur les mers bleues. Derrière Revserse, c’est une autre histoire…

    Sans perdre une seconde de plus, je monte à bord de ce grand navire - le plus grand que j’ai eu à prendre - et inspire profondément une fois sur le pont principal. Vous connaissez ma relation avec ma famille, peut-être pas, mais rien de bien étonnant sur le fait que je ne les ai pas prévenus sur mon départ. Les adieux, tout ça, ce n’est pas trop ma tasse de thé. Tout le monde semble être là, alors on peut démarrer. Des femmes et des enfants pleurent en voyant leurs pères et/ou maris quitter le port. Mon regard se porte à ce moment là loin vers l’horizon, car c'est là-bas que nous allons, je ne m’intéresse guère à ce qu’il y a derrière. Mais en me retournant à cause de chuchotements dérangeants, ce que je vois à cet instant, le drapeau de ma famille qui survol Saint-Uréa, provoquant une forme d’excitation en moi.

    Ça ne sera pas un voyage en aller-retour cette fois, mais au contraire un long et peut-être interminable voyage. Je frissonne à cette idée. Un sourire se dessine sur mon visage, légèrement crispé, le corps tremblant et les poings serrés.

    « Au boulot ! À cette allure, nous ne passerons jamais Reverse Montain. Dépêchez, bande de fainéants ! Vous n’avez quand même pas quitté vos famille pour glander sur les mers ? », dit l’officier chargé de nous diriger.

    Des nuits et des jours s’écoulent, je reste éveillé la plupart du temps, ne trouvant pas le sommeil à cause des pensées qui nourrissent l’intensité, l’envie de commencer une nouvelle aventure. On me place à la vigie et j’ai pris la mauvaise habitude d’utiliser la longue-vue à foison. L’impatience me ronge. Je commence finalement par m’endormir quand un cri vient me surprendre en sursaut.

    « Levi ! Qu’est-ce que vous foutez ? Je n’ai pas accepté de vous prendre pour vous brassiez de l’air. Que voyez-vous ? »

    Il est terrible cet officier, toujours à l’affut du moindre écart. Puis très honnêtement, je ne tiens à m’embrouiller avec lui, je risquerais de prendre très cher. J’exécute ses ordres sans plus attendre et ce que je vois me laisse sans voix.

    « Vous êtes sourds ?
    Hum… Pardonnez-moi. Nous… Nous y sommes, monsieur.
    Haha. C’est toujours impressionnant la première fois, mon p’tit gars, mais ce qui t’attend après l’est encore plus. »


    Allez, dépêchons ! J’ai hâte de franchir cette montagne. On m’explique à peu près comment ça se passe, que les quatre courants des blues se rejoignent au sommet de la montagne et qu’à partir de ce moment, le tout se complique. Je n’ai que faire de tout ceci. Franchissons cette foutue montagne le plus rapidement. J’imagine mal une tempête venir nous déranger étant donné le beau temps qu’il y a, d’ailleurs nous commençons à suivre le courant de Reverse et monter la montagne sans grand problème. Nous passons même au-dessus des nuages. C’est fabuleux ! Par contre, je ne comprends pas tout à fait le phénomène naturel qui tract le bateau vers le sommet de la colline, mais à la limite, je m’en contre-fiche un peu.

    « Le sommet droit devant », annonçais-je à haute voix.

    Le navire continue de monter. Malgré ma position, je ne parviens pas à voir ce qu’il y a après, si ce n’est une puissante lumière qui nous éblouit. L’ascension vers le sommet se poursuit, non sans turbulence, mais ça reste correct. D’un coup, le navire n’est plus en contact avec l’eau, la force du courant a provoquée une sorte de propulsion vers les cieux mais très légère, on retombe dans l’eau. Le temps s’assombrit brusquement. Le navire devient peu à peu incontrôlable et on entame la phase descendante. En plus d’avoir des difficultés à manoeuvrer à cause du courant, les parois sont étroites et si le navire dévie, il se peut qu’on se les mange sans pouvoir y faire quoique ce soit. L’officier me parlait de ce qu’il y a après Reverse, mais il se peut que je ne vois jamais le « après » en question.

    Et comme la vie veut visiblement nous tester, il se trouve que le navire s’approche petit à petit des parois se trouvant à sa droite. Le lieutenant-colonel, très occupé à ordonner les manoeuvres à effectuer n’a sans doute pas remarqué que nous nous rapprochions lentement de ces parois rocailleuses. Je l’appelle sans perdre un seul instant et en pointant seulement mon doigt vers la source de danger, il finit par comprendre assez rapidement la situation, et aussi vite qu’il comprend, les ordres s’enchaînent les uns après les autres. C’est impressionnant la vitesse avec laquelle il a déjà élaboré un plan. Je m’aperçois du travail en terme de leadership qu’il me reste à faire.

    « Canonniers ! Parer à tirer ! »

    En effet, il a ordonné aux canonniers de s’apprêter à tirer sur la parois, et par chance, la puissance dégagée par les tirs nous déviera légèrement par la gauche. Vous l’aurez compris, le but n’est pas de détruire la montagne.

    « Tirez ! »

    Des tirs simultanés s’enchaînent sous les ordres du lieutenant-colonel. Entre chaque coup de canon, les marins sur le pont tentent de pousser contre la paroi à l’aide de grandes planches de bois. Je ne sais pas laquelle des manipulations est la plus efficace, mais ça marche, on se déporte petit à petit vers la gauche, peut-être un peu trop… Du coup, le même procédé pour l’autre côté, mais cette fois le patron a jaugé le nombre de coups à donner pour être à peu près stable. J’admire ce type. Je ne sais pas ce qu’il vaut en terme de combat, mais son cerveau est de loin l’un des plus performants que je n’ai jamais rencontré. Quoiqu’il en soit, nous ne sommes pas encore tirés d’affaire, mais malgré tout, je me sens en sécurité avec ce genre d’individus.

    Au loin, je crois apercevoir la fin de ce long périple, un vaste et long étendu d’océan se présente. Alors c’est ça Grand Line ? Je souris comme un idiot en regardant droit devant moi.

    « Qu’est-ce qui te fait sourire, sombre idiot ? »

    C’est Daniel. Quand j’y pense, on ne s’est pas vraiment calculé depuis le début du voyage, j’étais perché là-haut et lui trop occupé en bas. Je suis content de le voir mais je ne tiens pas à lui montrer.

    « Encore un peu de patience, on est proche du but. Droit devant se trouve Grand Line, mon ami. »

    Je jubile. Je suis tellement impatient que je sautille du haut de ma vigie. J’hurle. J’encourage les troupes. Nous sommes si proche du but, il serait bien bête d’échouer maintenant. Je donnerais tout pour que l’aventure - qui n’a pas encore commencée - continue. Des coups de canon par-ci, des coups de canon par-là, une bataille acharnée avec la proue contre ses courants capricieux. De la sueur, parfois des larmes, de l’impatience, des hurlements, de la peur, des encouragements, puis la joie qui s’affiche peu à peu quand des rayons de soleil viennent éclairer nos visages sombres. Nous avons franchis Reverse Mountain. Nous avons surmontés ensemble l’insurmontable. Un renforcement des liens qu’unissait cette équipage apparaît quand toutes les tentions s’apaisent.

    C’est ainsi, dans la joie et la bonne humeur, que se poursuit le voyage jusqu’à Navarone. Je suis par contre assez sceptique à l’idée d’intégrer l’équipage de ce fameux Yamamoto. Je dois vous avouer que la dernière fois que j’ai travaillé avec lui, malgré le fait que ça remonte, me laisse tout de même dans des gros doutes. C’est quelqu’un de très puissant, d’intelligent mais ça manière de diriger une équipe laisse à désirer. Je le trouve plutôt laxiste mais j’attends de voir, ça pourrait au contraire m’arranger. À voir, donc.

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