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[ FB 1622 ] Fête forraine dans les bas quartiers

Le gouvernement mondial avait laissé faire les dirigeants d'Urea depuis trop longtemps déjà. Une nouvelle taxe venait d'être exigée aux habitants les plus pauvres de la ville. Si les autorités avaient voulu donner plus de grain à moudre aux révolutionnaires, elles n'y se seraient pas mieux prise. L'agitation était à son comble, les portes vers les quartiers supérieurs avaient été brisés, des armes avaient été fournies par l'armée révolutionnaire, le chaos le plus total se répandait sur l'un des fiefs les plus sûrs du gouvernement mondial.

C'est durant cette terrible période de l'histoire que l'équipage dont faisait partie Joe avait accosté. Ce n'était pas la malchance qui les avait amené ici, mais l'opportunisme, car là où le sang coulait et les balles fusaient, les pires charognards issus des mers arrivaient pour profiter d'un petit pillage en toute impunité. Tous les membres avaient été chargés de se séparer afin de rapporter chacun une quantité d'objets précieux. Ceci étant fait, tous étaient chargés de se retrouver aux quais avant la tombée de la nuit pour filer en vitesse.
Mais un problème de taille s'imposait.

- Fichtre couille ! C'est bien la plus grosse ville que je connaisse. L'est où ce foutu quai ?!

Une île presque entièrement urbanisée, recueillant en son sein trois millions d'habitants, ce n'était pas une petite bourgade où l'on pouvait trouver son chemin facilement. Le cafard s'était perdu dans le pire endroit imaginable, là où les marines commençaient à ouvrir le feu sur les habitants.
Ayant l'habitude de voir des marines tirer en sa direction, Joe ne fut pas plus choqué que ça, puis continua de trottiner tranquillement avec un chandelier en or dans la main, qu'il venait de voler dans une des habitations vides.

- Capitaine ?! Les gars ?! Ouhou !!

Tout en cherchant son chemin, il appelait à l'aide pour se repérer. La scène était burlesque, des habitants armés d'ustensiles du quotidien affrontaient des marines armés, qui eux, tiraient à contre coeur sur des civils. Au loin, on entendait tonner les canons, partout on entendait les hurlements de rage, de terreur, et au milieu de tout ça, un pirate courrait sans se presser à la recherche de son équipage comme un enfant perdu qui chercherait sa mère dans un magasin. Le forban semblait absolument déphasé et indifférent par rapport aux scènes qui l'entouraient.

Seulement, il pouvait ignorer ce qui existait autour, ça n'empêchait pas la réalité de venir à lui, ce qui ne tarda pas, puisqu'un marine se mit sur son chemin.

- Vermine, tu n'as pas honte de dévaliser ces malheureux ?!

Bien que le gouvernement mondial leur avait ordonné de tirer sur ces pauvres gens, la compassion des marines allaient à ceux qu'ils étaient chargés de neutraliser. Le marine en colère, leva son fusil en direction de Joe pour le châtier. Ce dernier s'apprêtait alors à s'enfuir pour éviter la balle, quand, un enfant se jeta sur lui, le cramponnant au niveau du genou.

- Ma Maman ! Où est ma Maman ?!

Paniqué, le cafard hurlait à la mort.

- MAIS CASSE TOI GAMIN JE PEUX PLUS COURIR !!!

Puisqu'il ne pouvait s'échapper, il ne lui restait que le combat !
C'était une question de vie ou de mort, profitant que le marine hésite à faire feu, de peur de blesser l'enfant, Joe sortit le mousquet à triple canons attaché à sa ceinture et n'hésita lui pas à abattre celui qui lui faisait face. Il allait mettre un coup de genou au morveux pour s'en débarrasser, lorsque des hurlements de joie se firent entendre partout. La marine commençait à se replier en vu d'une contre attaque prochaine.
Pour ce que Joe en avait à foutre, ça lui en touchait une sans remuer l'autre. Pour le moment il ne pensait qu'à retrouver son bateau. Mais une main se posa subitement sur son épaule.

- Camarade, j'ai vu ce que tu as fait pour sauver cet enfant de ce chien du gouvernement mondial. Tu es un héro de la révolution. Comment t'appelles-tu ?

Ne comprenant pas ce qui était en train de se passer, la seule esquisse de réponse que son cerveau parvint à produire fut un magistral :

- Gné ?

Tous en choeur, les habitants et révolutionnaires qui l'entouraient hurlèrent :

- Hourra pour Gné ! L'homme qui a combattu la marine au péril de sa vie pour défendre un orphelin !

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- Lâchez moi !!!!

Joe, rebaptisé "Gné" par les autochtones avait beau hurler comme un possédé, la foule le portait en triomphe. C'était une révolte naissante que celle qui était en train de se produire à Saint Urea. En l'absence de meneur charismatique, il leur fallait une figure de héro. Leur manque de perspicacité les avait poussé vers le pire candidat possible. Un pirate sanguinaire, lâche et sans vergogne qu'ils acclamaient sur un malentendu.
Pour le plus grand malheur du cafard, les révolutionnaires qui avaient infiltré et encensé cette émeute rajoutèrent, comme il le faisaient si bien, de l'huile sur le feu, racontant des tonnes de détails mensongers sur le nouveau héro de la plèbe.

- Regarde peuple de Saint Urea ! Ce qu'il tient à la main, c'est la chandelle qui éclairera un futur radieux !

Puisqu'il fallait un héro pour renforcer le moral, ils allaient le fabriquer de toute pièce en l'affublant d'une légende fictive. C'était le propre de la propagande révolutionnaire. Très vite, des naïfs tentèrent de s'emparer du butin que Joe avait volé à ces mêmes habitants qui le portaient sur leurs épaules.

- Moi aussi je veux toucher au symbole de la révolution, cette flamme qui brûlera les chaînes de notre oppression.

Un jeune garçon effleura le chandelier du bout des doigts. Grand mal lui en a pris, puisque Joe le frappa violemment sur le crâne.

- Touche à ton cul toi !

Surpris, l'adolescent s'exclama vivement :

- Le héro Gné m'a béni de lumière de l'espoir !

La foule posa Joe au sol. Enfin il pouvait voir une occasion de s'enfuir. Mais on lui laissa très peu de répit, celui qui s'était empressé de lui créer une réputation de héro tantôt passa son bras au dessus de ses épaules et serra pour lui tenir le cou en tenaille.

- Où que tu vas Gné ? La bataille ne fait que commencer.

Le cafard sentit que contrairement à tous ceux qui chantaient ses louanges, ce commentaire était cynique.

- Je sais que t'es un pirate venu voler les habitants, joue le jeu, part combattre en première ligne, et je ne dénoncerai pas à la foule en colère, pigé ?

Les révolutionnaires n'étaient pas aussi idiots que ne l'avait cru le forban. Tout était parfaitement calculé, créer un héro pour donner de l'espoir à ceux qui pouvaient renverser le pouvoir, faire en sorte que le héro ne se débine pas en lui faisant de chantage. L'armée révolutionnaire savait vraiment ce qu'elle faisait.

- T'es une sacrée ordure toi. Tu sais que t'as raté une belle vocation de pirate ?

Amer, mais lucide, Joe ne chercha pas à s'évader de l'emprise des révolutionnaires. Seulement il avait le choix entre être lynché par la foule ou massacré par la marine au court d'une prochaine bataille imminente. Comme il s'imaginait mal mourir à vingt cinq ans seulement, il fallut improviser. Adressant un sourire mesquin au révolutionnaire qui lui servait de maître chanteur, le cafard avait eu une idée.

- Peuple de Saint Urea ! Mène moi aux quais, et je te mènerai vers la victoire décisive !

Le révolutionnaire hallucinait, son plan s'était retourné contre lui. Profitant de son statut de héro, Joe se contenta de se faire escorter par la foule jusqu'au bateau. Les cris de joie étouffaient les avertissement des quelques membres de l'armée révolutionnaires qui leurs annonçaient qu'ils étaient en train d'obéir à un pirate. Tel est pris qui croyait prendre, on ne manipule pas plus manipulateur que soi.
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Les quais étaient en vue alors que les derniers rayons de soleil resplendissaient au loin. Bientôt, le bateau sur lequel devait embarquer Joe devait partir. C'est d'ailleurs en voyant une foule gigantesque se ruer vers l'embarcadère que l'équipage auquel appartenait Joe leva l'ancre.

- Oh les cons ! Ils vont pas me laisser ici tout de même ?!

Pressé comme jamais, le cafard redoubla d'efforts pour accélérer. Mais horreur, des marines attendaient les émeutiers au tournant. Une bataille décisive allait effectivement avoir lieu sur le quai, le mensonge de Joe était devenu réalité. Alors qu'il se demandait comme il pourrait rattraper son embarcation, un membre de la foule lui mit une arme dans les mains.

- Seigneur Gné ! Vous en ferez meilleur usage que moi ! Terrassez tous ces suppôts du gouvernement mondial.

Un mortier à main, aussi appelé lance grenade lui avait été offert généreusement. Reprenant confiance en lui il visa le centre de la formation de marine, et en se ruant vers eux, appuya sur la détente.

Rien ne se passa.

- Par contre, il n'y a plus de munitions.

Frappant violemment l'idiot qui lui avait donné une arme inutile, Joe devait se rendre à l'évidence, la marine présente sur les lieux était plus nombreuse et mieux armée. Cette fois il faudrait la jouer fine.

- Je veux pas creveeeeeer ! waaaaaah !

Les larmes aux yeux, il se jeta à la mer dès qu'il mit les pieds sur les quais, et nagea tant bien que mal, lourdement équipé comme il l'était, tandis que ses fidèles continuaient leur course effrénée vers ceux qui allaient être leurs bouchers. En effet, alors que le cafard escaladait une corde que lui avait jeté son équipage, derrière lui, les miséreux de Saint Urea se faisaient tirer comme des lapins, mais il n'en avait cure.
Jetant au sol le chandelier en or qu'il avait gardé attaché à la ceinture à côté de son mousquet, , le forban défia presque du regard son capitaine.

- Dis donc gros lard ! Tu pouvais pas attendre un membre aussi essentiel de ton équipage non ?

Son interlocuteur ne manqua pas de lui envoyer son poing dans les gencives, lui faisant d'ailleurs perdre une dent et l'étalant au sol.

- Avant l'heure c'est pas l'heure, après l'heure, c'est plus l'heure.

Impassible, le capitaine s'empara du chandelier en or pour aller le poser sur le reste du butin dans la cale. S'arrêtant un instant, il lui lâcha sans un regard :

- Tu t'es encore dégoté une drôle d'arme... Ça te va bien.

Allongé par terre, Joe, qui n'avait aucune forme d'estime particulière pour son capitaine, sentit ces mots résonner en lui. Observant le lance grenade, il ne savait pas encore comment l'utiliser. C'était la fin d'une carrière de héro qui venait de sonner, mais une carrière d'artilleur qui s'annonçait à lui.

- Maintenant, faut que je trouve un moyen de transporter ça et le mousquet sur moi sans être trop encombré.... Mmmmmh...
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