Questions

Bongeoure, des questions qui m'obsèdent.

1/ Comment pense un sourd de naissance ? Est-ce qu'il "entend" la voix dans sa tête ? Est-ce que c'est le seul "son" qu'il est capable d'entendre ?

2/ Si un jour la machine à voyager dans le temps est inventée, comment l'équipe de scientifiques à son origine pourra prouver que c'est bien elle qui l'a conçue ?

3/ Lorsqu'on décapite quelqu'un, la tête reste-t-elle consciente quelques secondes avant de mourir ?

4/ La lumière voyage à 300 000 km/s et quelques, du coup elle n'est jamais "instantanée", même à notre échelle. Alors on voit tout au passé ? Le vrai présent est inaccessible ?

5/ Pourquoi n'entendons-nous pas le bruit de nos vaisseaux sanguins qui carburent derrière les oreilles ?

6/ Existes-t-il un recueil, un dico, une référence linguistique précise qui liste tous les mots "injurieux" et diffamatoires sanctionnés par la loi ?

7/ Est-ce une forme de cannibalisme de manger des cheveux ?

8/ Y a-t-il une vie après la mort ?

9/ Et y a-t-il une vie avant la vie ?

10/ Quand est-ce que la conscience de soi s'éveille vraiment, et comment ?

11/ Le fait qu'il existe un phénomène d'évolution dans la nature (les espèces progressent et s'adaptent à leur rythme et à leur manière pour survivre et se perpétrer) ne prouve-t-il pas qu'il y ait un but, une destination ? Une évolution sans but aurait-elle un intérêt ?

11,5/ Le fait que notre présence ici soit le fruit d'une chaîne énorme de coïncidences folles n'exclut-elle pas la théorie du simple hasard ? Est-ce que le monde est pré-programmé ?

12/ A quoi ressemblera la fin des temps ? Comprendre, le jour où l'univers entier fera sproultch.

13/ L'humanité survivra-t-elle au siècle ?

14/ Quelles sont les chances qu'on retrouve nos propres excréments dans notre assiette des mois/années plus tard, après un long périple ?

15/ Existe-t-il une formule "officielle" qui permet de calculer les chances qu'un avion se crashe sur notre tronche selon où et quand on se trouve dans le monde ?

16/ A quoi ressemblerait une vraie tempête nucléaire ?

17/ Temps de survie de l'humanité si la gravité disparaît comme ça, pouffe ?

18/ Le vertige classique : pourquoi j'existe alors qu'au vu de l'instabilité et de la violence de l'univers, j'avais toutes les chances d'être qu'un tas d'atomes lambdas qui s'emmerdent éparpillés aux quatre coins d'un espace vide ?

19/ Est-ce que les maths sont un peu la langue dans lequel l'univers a été "codé", ou est-ce juste une traduction approximative de l'Homme pour appréhender sa complexité, et que donc par conséquent, elles n'ont aucune vraie valeur autre part que dans nos têtes ?

20/ Pourquoi c'est si cool un train ?

Voilà. Quelques questions que je me pose, grossièrement résumées parce que bien sûr, si on joue sur la sémantique, certaines ne veulent peut-être juste rien dire. Puis beaucoup nécessiteraient limite des bouquins entiers pour atteindre ne serait-ce qu'un embryon de début de réponse mais bon. J'aimerais surtout des avis, vous vous centrez sur l'une ou l'autre question si ça vous chante ou vous donnez des réponses rigolotes à la con, ou vous passez votre chemin, comme vous voulez c'est la foire à la saucisse

Craig Kamina a écrit:

1/ Comment pense un sourd de naissance ? Est-ce qu'il "entend" la voix dans sa tête ? Est-ce que c'est le seul "son" qu'il est capable d'entendre ?

Il pense avec autre chose que des sons. Il n'entend pas sa voix.

4/ La lumière voyage à 300 000 km/s et quelques, du coup elle n'est jamais "instantanée", même à notre échelle. Alors on voit tout au passé ? Le vrai présent est inaccessible ?

Ferme les yeux.

6/ Existes-t-il un recueil, un dico, une référence linguistique précise qui liste tous les mots "injurieux" et diffamatoires sanctionnés par la loi ?

Non.

"l'allégation ou l'imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne à laquelle le fait est imputé "

Amuse toi pour définir "honneur", "considération de la personne" et ça vaut aussi pour "dignité humaine" et d'autres mots dans le genre.

11/ Le fait qu'il existe un phénomène d'évolution dans la nature (les espèces progressent et s'adaptent à leur rythme et à leur manière pour survivre et se perpétrer) ne prouve-t-il pas qu'il y ait un but, une destination ? Une évolution sans but aurait-elle un intérêt ?

La survie?

12/ A quoi ressemblera la fin des temps ? Comprendre, le jour où l'univers entier fera sproultch.

Pourquoi est-ce qu'il y aurait une fin des temps?

Piou !

Juste car je m'ennuie, je te répond ma façon de voir les choses ! (Qui est forcément discutable ! x)

1) Pour moi j'aurais dis qu'il pense en langage des signes. Vu que la parole n'est qu'un vecteur de communication, le langage des signes devrait pouvoir remplacer aisément la parole pour structurer une pensée.

2) Pas compris.

3) Non. J'ai rien pour te le prouver mais je quasi certain que non.

4) On vit constamment dans le passé. Rien que notre temps de réaction fait que le moment où quelque chose se produit et le moment où on en a conscience, l'action s'est déjà déroulée. Donc non le présent n'existe pas à proprement parlé. D'ailleurs, c'est pour ça qu'on entend une musique mélodieuse etc, si on vivait au présent, cela ne serait qu'un enchainement de son sans aucune mélodie etc.

5) Va savoir.

6) Non lo sé

7) Non. Je crois qu'il faut ingurgiter de la chaire pour que ce soit considéré comme du cannibalisme.

La vraie question c'est : Est-ce qu'il y a une mort avant la vie ?

9) Voir l'alinéa 8 !

10) Je crois que c'est vers les 2 ans environs. Après, de là à expliquer le mécanisme je pourrais pas t'expliquer car j'en sais rien moi même. L'être humain est un être très mimétique, donc peut être qu'en voyant d'autres humains ayant conscience d'eux, il le devient à son tour.

11) Faut pas voir ça comme ça. Le but de l'évolution c'est la survie. La survie justifie l'évolution. Un être n'évolue pas si les conditions ne sont pas défavorables à sa survie.

11.5) Il y a deux écoles là. Le déterminisme qui dit que " Chaque conséquence à sa cause". En gros le hasard n'existe pas et il n'y a qu'un possible. Mais ça voudrait aussi dire que nous ne sommes pas libre, pire que ce qu'on pense être une conscience n'en est pas une. Qui te dis que tu as réellement décidé de manger cet hamburger ? Peut être que derrière se cache un enchainement de conséquence qui fait que tu penses avoir décidé de manger cet hamburger.

Puis y a ceux qui disent qu'il y a une infinité de possible et que l'homme est libre de faire ses choix.

12)C'est prévu, d'ici quelques milliards d'années, il est prévu que toute la matière disparaisse ne laissant plus rien. Après, l'homme ne perçoit qu'une fraction du monde qui l'entoure. On ne voit que trois dimensions par exemple. Donc qui sait, la fin des temps pour nous sera peut être que la continuité d'autres choses.

13) Au siècle ? Oui. L'homme est l'espèce avec le plus fort instinct de survie. On sait se détruire mais on sait surtout survivre.

14) Voir 11.5. Si tu es déterministe alors tu es prédestiné à manger ta merde Sinon bah... Pas beaucoup je dirais.

15)Va savoir

16) Ça doit pas être beau à voir.

17) 10 secondes ?

18) #déterminisme (En vrai je suis déterministe ). Tu peux pas test la loi de causalité.

19) Si l'homme devait ressembler à une divinité en un point, ce serait dans son lien avec les maths. Les maths sont la seule chose de divin à mes yeux dans le monde. On s'imagine tous parfaitement un cercle parfait pourtant, personne n'en a jamais vu.

20) J'aime pas le train .

Concernant la survie, je pense pas que ça soit une fin en soi dans l'évolution. Disons que ça me semble absurde. Survivre ok, mais pourquoi ? Quelle serait la différence si on s'éteignait ? Pourquoi le néant vaudrait-il moins que la vie ?

Et je précise un peu la 11,5 :
Par "chaîne de coïncidences", je veux dire que la planète Terre est pile poil bien placée dans son système, son atmosphère est parfaitement bien dosée, le cycle de la nature s'est bien ficelé, la vie s'y est implantée sans réel accroc, on a évité des millions d'années de cataclysmes, et l'évolution a fait de nous ce que l'on est. C'est une chaîne de probabilités ridiculement faibles qui se sont une à une réalisées pour permettre à l'humain d'en arriver là où il est aujourd'hui (et par aujourd'hui j'entends aujourd'hui à l'échelle d'une espèce animale, càd ces dernières millénaires).

Et concernant la 2/, je la reformule aussi : on connaît tous les paradoxes temporels, parmi eux celui-là que je pose : quelqu'un qui a inventé la machine à voyager dans le temps dans le futur peut revenir dans le passé pour en refiler le concept et les plans à quelqu'un de compétent, afin, par exemple, de permettre à l'humanité d'avoir la machine plus tôt que "prévu".
Du coup si on voyait une machine de ce genre surgir un jour, on pourrait pas être tout à fait sûrs qu'elle ne viendrait pas du futur. Non ?
Et du même coup ça crée une chaîne "infinie" de paradoxe. La machine du futur peut avoir été héritée d'un futur encore plus lointain, celle du futur encore plus lointain d'un futur encore plus plus lointain, etc... Mais pas forcément non plus, d'un autre côté. La machine de notre époque pourrait avoir été la seule à avoir été "importée" depuis le futur. Ou peut-être pas !

Citation :
Pourquoi est-ce qu'il y aurait une fin des temps?

Pas vraiment de preuves, juste une conviction personnelle, je pense que TOUT a une fin, et par extension, un début. Rien n'est "éternel"
Sachant que même en sciences dures on est sûr de rien. Peut-être que l'univers continuera à jamais son expansion, ou bien qu'il est infini, ou bien qu'il va se transformer en ballon de rugby, ou peut-être qu'il va inverser son rythme et se comprimer (scénario du Big Crunch) ou se "disloquer" à cause d'une expansion qui s'emballe (le Big Rip). Je crois pas qu'il existe autre chose que des hypothèses plus ou moins farfelues à ce propos. Je me demandais surtout ce que ça pourrait donner visuellement, depuis nos pauvres yeux 3D d'humains.

Ah oui Pandore je crois que tu fais un peu référence à l'hypothèse de la mort thermique de l'univers. La plus flippante, de loin. Brrrrr

Très intéressantes vos réponses sinon, notamment celle de Pandore à la 4, je trouve. On vit ni dans le passé ni dans le présent, mais dans une espèce de "plage" de temps qui mêle un peu des deux. Le passé donne sens au présent et inversement...

Oh puis je précise que j'ai pas le vocabulaire parfait, que personne ne l'a d'ailleurs. C'est difficile de causer de ce genre de choses sans risquer de malentendus plus ou moins gros. Restons courtois, c'est le principal. On se comprendra jamais à 100% de toute façon, faut faire avec...

Je défébrille le topic au cas où.
défibrile
défébrile
défibrile
putain

depuis le temps j'ai répondu à pas mal de mes questions, je case ce que j'ai appris au cas où.

si vous voulez mes sources ou quoi, ou bien approfondir un sujet ou quoi, ou bien ou quoi, hésitez pas
c'est pas un exposé, juste des petites infos rigolotes jetées comme ça. Souvent ça nécessiterait des pages de développement mais il est 2h du mat et je bosse demain rire

3/ Lorsqu'on décapite quelqu'un, la tête reste-t-elle consciente quelques secondes avant de mourir ?

Environ 17 secondes avant arrêt des dernières fonctions vitales durant lesquelles vous pouvez rester conscient et réagir à ce qui vous entoure, c'est beaucoup trop je trouve huhu

4/ La lumière voyage à 300 000 km/s et quelques, du coup elle n'est jamais "instantanée", même à notre échelle. Alors on voit tout au passé ? Le vrai présent est inaccessible ?

Effectivement le présent conçu à l'ancienne n'existe pas. Bien sûr c'est un décalage négligeable à notre échelle et notre cerveau assure la "continuité" des successions d'images qu'il reçoit pour donner l'illusion qu'on vit dans un présent fluide (avec conjonction des yeux + mémoire sensorielle) mais on est pas absolument syncros avec la réalité

Bien sûr je parle de la perception visuelle mais c'est valable pour chaque sens : l'information a toujours un trajet à faire jusqu'à votre cerveau. Heureusement il est si efficace qu'on ne se rend jamais compte d'à quel point il carbure et en chie pour donner une cohérence aux infos relayées par les sens.

Mais bon je pourrais déblatérer des années sur à quel point le cerveau est fantastique par sa polyvalence et sa débrouillardise putain, jolie machine

5/ Pourquoi n'entendons-nous pas le bruit de nos vaisseaux sanguins qui carburent derrière les oreilles ?

Bruit négligeable mais possible de les entendre en plaquant un amplificateur contre l'oreille, comme un coquillage (on croit y reconnaître le bruit des vagues mais c'est en fait l'écho amplifié de notre circulation sanguine)

6/ Existes-t-il un recueil, un dico, une référence linguistique précise qui liste tous les mots "injurieux" et diffamatoires sanctionnés par la loi ?

En France c'est extrêmement vague et ça dépend du contexte : on peut rigoler de tout techniquement (dans la pratique il faut juridiquement quand même faire gaffe parce que sorti du côté insultant d'un mot, qu'il soit "pour rire" ou non, il y a aussi tout le côté diffamation, harcèlement etc)
Par contre il y a effectivement des pays dans le monde où ils s'amusent à recenser les mots et expressions interdites à l'emploi, notamment côté régimes autoritaires/dictatoriaux.

11/ Le fait qu'il existe un phénomène d'évolution dans la nature (les espèces progressent et s'adaptent à leur rythme et à leur manière pour survivre et se perpétrer) ne prouve-t-il pas qu'il y ait un but, une destination ? Une évolution sans but aurait-elle un intérêt ?

C'est la philo du finalisme et ça peut se défendre, il faut juste faire attention à la manie très humaine qu'est de vouloir donner sens à tout. Mais il faut pas confondre
Evolutionnisme : nous sommes ici parce que nous avons développé le nécessaire requis à notre survie, contrairement aux précédentes races humaines : ça relève un peu du mécanisme = ON EXPLIQUE LA CONSÉQUENCE PAR SES CAUSES
avec Finalisme : nous avons développé le nécessaire requis à notre survie pour une raison "ultime" = ON EXPLIQUE LES CAUSES PAR LEUR CONSÉQUENCE
Le finalisme paraît plus bancal du coup, mais pk pas : c'est néanmoins des réflexions qui ressortent plus de la philo que de la science pure forcément.

12/ A quoi ressemblera la fin des temps ? Comprendre, le jour où l'univers entier fera sproultch.

Big Rip, Big Crunch, mort thermique de l'univers, pas mal de théories toutes réjouissantes, j'ai collé des liens là-haut pour les intéressés.

14/ Quelles sont les chances qu'on retrouve nos propres excréments dans notre assiette des mois/années plus tard, après un long périple ?

Très peu malheureusement. Par contre techniquement vous respirez très souvent des atomes ayant déjà appartenu à Hitler ou à un dinosaure random. Parce que rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme vous savez. C'est encore un sujet sur lequel on pourrait écrire des tonnes de bouquins.

17/ Temps de survie de l'humanité si la gravité disparaît comme ça, pouffe ?

Avant même de ne plus pouvoir respirer d'air (puisque ses molécules se barreraient dans tous les sens) on serait propulsés par la rotation de la Terre, je pense que ce serait à la fois fun, très mortel et très flippant.

Ensuite si c'est carrément TOUTE la gravitation qui disparaît de l'univers entier, tout se disloque à un niveau moléculaire tout simplement. C'est cool pour ça la gravitation : c'est littéralement le ciment de notre univers. Si vous la virez plus rien ne tient en place, à échelle quantique comme cosmique.

19/ Est-ce que les maths sont un peu la langue dans lequel l'univers a été "codé", ou est-ce juste une traduction approximative de l'Homme pour appréhender sa complexité, et que donc par conséquent, elles n'ont aucune vraie valeur autre part que dans nos têtes ?

Les maths, comme je le pensais, sont, eh bien, un peu de la merde, et ne traduisent qu'une infime parcelle de l'univers. La formule mathématique la plus juste qui soit ne sera jamais rien de plus qu'une approximation de la réalité. On est pas équipés, à la fois physiquement et mentalement, pour comprendre cet univers dans sa totalité : mais les maths sont le meilleur outil à notre disposition pour simuler la réalité.
Donc : les maths c'est mignon mais PAS fiable une fois qu'on s'aventure trop profondément dans les coulisses de la réalité.