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Qui veut du poisson frit ? -

    - Allô ?
    - Ai-je bien le colonel Mathewson au bout du fil ?
    - Lui-même.
    - Je me présente. Lieutenant Ethan R. Levi, je suis actuellement à Saint-Uréa et je compte venir sur Las - - - Camp pour vérifier certains détails.
    - Lesquels ?
    - Je préfère vous en parler une fois sur place.
    - Alors à très vite, lieutenant.
    - À très vite, colonel.


    Daniel se met à pouffer de rire tout en cuisinant.

    - C’est quoi ces manières de s’exprimer ?! On dirait les vieux débris d’la haute bourgeois qui papotent entre eux !
    - Dois-je te rappeler que l’on vient tous deux de là-haut ?
    - Roh c’est bon, la ferme… Du coup, on s’tire ?
    - Pour sûr.


    Quelques heures auparavant dans les bureaux de la garnison.

    - Las Camp, donc. Un véritable fléau cette île, je reste admiratif par le travail effectué de nos camarades.
    - Faux-cul.
    - Vas faire à manger au lieu de m’emmerder, c’est ton boulot, non ? Crétin de cuistot miteux.
    - Tu parles d’un boulot, s’pèse de lieutenant de m****.


    En effet, je m’intéresse fortement sur les grandes affaires qui ont eu lieues dans les Blues, et pour l’heure, c’est Las Camp qui attire mon attention. De nombreux combats sanguinaires ont eu lieux ces quelques dernières années, beaucoup ont échappés de justesse la mort, beaucoup d’autres sont morts. Des trahisons, des tentatives d’empoisonnement, je crois que la leçon à tirer est que l’on ne peut compter que sur soi-même sur cette île. Remarquons aussi que c’est souvent suite à la venue de puissants pirates que tout dégénère sur Las Camp, que ce soit Izumi ou Olek, les choses se sont rarement bien déroulées suite à leurs venues. Le cuistot revient donc vers moi pour me questionner au sujet de nos prochaines aventures.

    - T’as trouvé des choses intéressantes à faire ?
    - Je réfléchis peut-être trop inutilement, mais tu vois le Ponton, la célèbre prison mobile ?
    - Ouais, mais j’crois qu’elle au fond de la mer, non ?
    - Tout juste.
    - Et donc ? Quel est le problème ?
    - Il est écrit que tous les prisonniers à bord sont morts.
    - Logique jusqu’ici, continue.
    - Logique, comme tu dis, sauf qu’il y avait des hommes poissons à bord, et là, ça me paraît moins logique qu’ils soient mort.
    - En effet ! On part quand ?


    Retour au présent.

    - Tu comptes me faire attendre encore longtemps, Daniel ?
    - Deux petites minutes, puis c’pour préparer de bons plats durant notre voyage, c’est toi qui vois !
    - Je suppose que je n'ai guère d’autre choix.


    Après quelques longues et interminables minutes, nous embarquons à bord d’un navire qui nous déposera à destination. Me déplacer grâce à de gentils marchands, voilà à quoi je suis résolu, ceci est donc ma destinée. Plus sérieusement, vivement la promotion, parce que ce n’est pas que ces conditions me déplaisent, mais tout de même.
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    Nous atteignons finalement Las Camp après deux jours de navigation. Un voyage semblant à la fois interminable et désagréable, de part les quelques arrêts effectués pour diverses raisons, puis les conneries dd Daniel pour ne surtout rien changer. En effet, le navire a dû faire quelques escales pour vendre et acheter de nombreuses marchandises, mais le cuistot qui me sert de compagnon en profitait également pour faire quelques achats, notamment des aliments pour tester de nouvelles recettes. Le plus amusant chez cet enfoiré, c’est qu’il donne l’impression de ne pas aimer son boulot, voir même de le détester quand il m’en parle, mais j’ai pourtant jamais vu quelqu’un d’aussi peu motivé et d’autant investi… Serait-ce donc un mensonge ? Pour être franc, je dirais qu’il vit pour le combat, la bouffe et les femmes.

    Bon, pour ce qui est de l’île en elle-même, je ne me sens pas vraiment capable d’en parler, ça sent vraiment la mission galère. Le genre de villes où les maisons sont toutes serrées, collées, pas spécialement bien alignées et les rues très étroites. Vous voyez, ce n’est pas le genre d’endroits où l’on décide de se promener après avoir bien mangé, ça non ! Au-delà de l’apparence un peu morbide, il y a aussi cette drôle de sensation meurtrière qui pèse sur vos épaules, ces regards qui ne vous quittent pas une seule seconde jusqu’au moment où Qu’importe la faction à laquelle j’appartiens, de la Marine ou non, il est impossible de se sentir en sécurité entre les portes de l’enfer. Les dessins du batailles sanglantes sont encore affichées sur les murs des étroites ruelles.

    - T’as peur, tafiole ?
    - Respecte un peu ton lieutenant, veux-tu ?
    - J’me fou pas mal de votre hiérarchie, tout se règle à travers les poings chez moi !
    - T’es réellement irrécupérable, Danny.


    Il me blase. C’est le genre de types avec lesquels on ne peut avoir le dernier mot, c’est-à-dire que quoique je dise, quoique je fasse, cet enfoiré trouvera toujours quelque chose à redire. Les personnes qui me voient discuter avec lui pensent certainement qu’ils m’ennuient - ce qui est souvent le cas - vue le tronche que je tire à chaque fois. En réalité, bien qu’il m’agace, il me fait également beaucoup rire, puis ça m’évite au moins de m’enfoncer dans ces pénombres du couloir des abysses. Le seul problème qui risque de rapidement me poser des soucis dans mes missions, c’est le manque de contrôle, d’autorité que j’ai sur ce dernier. En effet, il n’a jamais obéis à qui que ce soit, encore moins à moi, alors autant vous dire que l’aventure s’annonce dores et déjà difficile.

    - Peux-tu ne pas t’éloigner de moi ? Tu serais mignon.
    - J’suis pas ton chien.


    Je le laisse se débrouiller, j’ai plus important à faire pour le moment. Pour commencer, je dois rencontrer le colonel Matheson, qui connaît la ville comme sa poche, chose qui me semble indispensable pour enquêter. Je n’ai donc plus qu’à me rendre au quartier de la 480ème garnison, que je cherche depuis quelques temps sans réel succès. Puis, bien sûr, j’ai aussi perdu la trace de Daniel, ça ne serait pas drôle sinon. Par chance, je tombe une petite troupe qui monte la garde dans un des quartiers de la ville, mais voilà que je vois avec eux une silhouette qui m’est familière. Je m’approche tranquillement, et c’est là que plus je m’approche, plus cette silhouette à ce grand cpnnard de Mattfield qui se retourne vers moi.

    - C’par là-bas.
    - Qu’est-ce qu’on fait ? Je t’éclate la tronche de suite ou on attend un peu ?
    - Tu t’en sens capable ? N’oublie pas qui t’a apprit à te battre, mon p’tit Ethan, et t’es certainement pas prêt à surpasser le maître.
    - Bref. Allons d’abord accomplir notre devoir.
    - Pfff, un vrai chien de la Marine…
    - Je t’ai entendu, Danny.


    Il n’a pas tord dans un sens, sauf que cette mission, c’est la mienne et personne ne me l’a ordonné.
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    - Oh ! Voici le fameux lieutenant indiscipliné dont m’a tant parlé l’un de tes supérieurs à Saint-Uréa. - - Oui, en effet, j’ai passé quelques coups de fil pour en apprendre davantage sur mon invité. Bienvenue sur Las Camp.
    - Merci, colonel.
    - Comment il t’a mit à l’amende…
    - N’insiste pas si tu ne veux pas finir salement découpé et très mal frit à la poile…


    Inutile de jouer les bad-boys avec ce genre de types, il sait qui je suis, d’où je viens et il a même eu droit à quelques commentaires de mes supérieurs. Même si ça ne m’enchante pas vraiment, la seule chose à faire est de rester docile. Quant à la garnison en elle-même, je ne crois pas y avoir observé quelque de différent des autres, du point au niveau logistique, sinon je dirais que les soldats sont un peu plus affutés de la normale. Pas étonnant, me diriez-vous, vu le contexte de terreur dans lequel cette île a due faire face. Le colonel m’embraque dans son bureau, m’obligeant à laisser mon camarade sans surveillance que j’imagine déjà en train de se frotter les mains. Il m’invite ensuite à m’assoir. Je suppose qu’il souhaite connaître mes intentions, rien de surprenant.

    - Bien. Quels sont vos perspectives, lieutenant ?
    - Honnêtement, je n’ai pas l’intention de rester lieutenant bien longtemps.
    - Ah oui ?
    - Un avenir bien plus prometteur m’attend. J’y parviendrais sans piston, sans aucune aide, seulement grâce à ma volonté et à ma détermination.
    - Vos supérieurs doutent de vous, mais je ne vous apprend rien.
    - Il ne douteront pas longtemps, ou du moins, ils seront contraints de me faire monter en grade avec ou sans leur confiance.
    - Vous êtes bien sûr de vous, j’apprécie. Et pour votre séjour ici ?
    - Tu parles d’un séjour…


    C’est chiant. J’ai l’impression de passer un interrogatoire. En plus de ça, la décoration est vraiment pourrie. La pièce est assez sombre, pas de fenêtre, une lampe qui fonctionne par intermittence, enfin bref, je ne sais pas comment il fait pour travailler dans ce taudis. Cela dit, c’est moi qui viens sur « son ile » donc pas étonnant qu’il s’informe sur mes desseins. Pour répondre à sa question, je n’ai pas vraiment de plan, alors compliqué d’y répondre.

    - J’ai pour l’instant rien de concret, mais je pense que le Gang des Hommes-Poissons se cachent quelque part sur cette île, et échappent à votre vigilance pour le moment.
    - Il est possible que vous fassiez fausse route.
    - Tout à fait. Mais sincèrement, je doute qu’ils s’en soient sortis indemnes et l’île la plus proche pour se soigner est bien Las Camp.
    - Ça se tient. Vous avez carte libre, tachez de faire attention à vous, et bien sûr, n’hésitez pas à me tenir au courant.


    Et après quelques formules de politesse, je quitte cette sombre pièce et retourne au monde extérieur. Sans surprise, plus aucune de trace de Daniel, le contraire m’aurait étonné. Du coup, après cet « entretien d’embauche », on peut dire que l’enquête commence officiellement. Mon ventre commence soudainement à se fâcher, il me faut retrouver ce minable cuisinier, qui a la fâcheuse tendance à disparaître. Je devrais placer un émetteur sur ses vêtements, ça me faciliterait tellement la tâche. Je marche sans vraiment savoir où aller, dans l’espoir de le retrouver, mais c’est mal barré. Marchant désespérément, je finis grâce à un miracle venu de je ne sais où par me retrouver au port, d’où je pourrais peut-être commencer mes recherches. Je tourne ma tête et…

    - Messieurs, cessez ce que vous êtes en train de faire et ne bougez surtout pas !

    Tu parles d'une chance.
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    Me voici à présent face à quatre hommes poissons. Je ne pense qu’il existe une grande communauté de poiscailles ici, alors j’en déduis assez rapidement qu’il s’agit des types que je recherche. Réfléchissons quelques instants. Ils sont quatre, deux d’entre eux transportent des caisses, les deux autres surveilles, et leur venue au port suggère qu’ils chargent un navire. Lequel ? Là a été ma première erreur, j’aurais dû les laisser agir, puis les prendre en flagrant délit, au moins déterminer leur issue de secours. Sans perdre un instant, les deux qui transportent des caisses prennent la fuite, tandis que les deux autres m’encerclent, certainement pour me ralentir. Mon premier combat face à des hommes poissons. On m’a vanté leur grande force physique.

    - Les gars, vous en avez vraiment pas envie, restez sages.
    - T’es foutu !
    - Hé hé t’es mort minable humain !
    - Messieurs, vous puez l’intelligence… Et encore plus le poisson pourri.


    Les deux crétins s’élancent vers moi. Naturellement, chacun d’un côté, l’un vers ma droite, l’autre vers ma gauche. Sans trop me poser de question, je pare le coup à ma droite en dégainant simplement ma lame, puis celui qui me vient de gauche avec mon pied gauche, que je dois élever assez haut. Pour tout vous avouer, cette position n’est pas très évidente, elle demande une certaine souplesse - que je ne dispose pas forcément - et une bonne stabilité des appuis, du seul appui en l’occurence, puisqu’il ne reste que ma jambe droite. Je n’ai pas choisi la bonne parade, elle n’est pas confortable et les types sont plutôt puissants, je dois absolument me dégager. Je lâche prise en décalant légèrement pour me laisser de l’espace entre eux, les deux tombent donc vers l’avant, je pivote sur moi-même, puis une fois sur le même alignement, je bondis et ils se prennent tout deux un coup pied au niveau du buste.

    Ils glissent sur quelques mètres, mais je ne suis pas certain de l’efficacité de mon coup, ils semblent presque indemnes. Je commence à me demander comment faire, je manque cruellement de puissance, et malgré ma domination en terme de vitesse, ça ne suffit plus. Ils reviennent assez rapidement à la charge. J’hésite. J’ai peur d’envoyer des coups inefficaces et je ne fais plus qu’esquiver les leurs. Cette situation est ridicule. Ils ne sont pourtant pas si forts que ça, je dominais encore la situation, ils sont seulement plus résistants que la moyenne humaine. Je recule de plus en plus, je titube, les coups se rapprochent également de plus en plus, je vais finir par passer un sale quart d’heure.

    - ETHAAAAAAAAAAAAAAN ! PLUS DE CONVICTION ! MERDE !
    - Hum ?


    Cette voix me dit étrangement quelque chose.

    - TU COMPTES TE FAIRE MARCHER DESSUS ENCORE LONGTEMPS ?!
    - Et dire que je le cherchais pendant tout ce temps…
    - Je vais t’apprendre à donner des coups !


    C’est ironique. En réalité, je suis devenu meilleur que lui avec le temps, mais je dois avouer que ses coups restent plus tranchants que les miens. Les poissons se sont arrêtés et cherchent désespérément la provenance de cette voix, chose quasiment inutile en soit, puisque le temps que le son parvienne à eux, le cuistot avait déjà bien avancé. Faut dire qu’il a une sacrée voix ! Assez rapidement, une silhouette se dessine sous le centre de gravité d’un des opposants, puis un poing s’enfonce lentement sur son thorax, qui l’envoie valser quelques bons mètres plus loin. « Prends-en de la graine », qu’il exprime d’un regard fier. Le second tente d’attaquer Danny, je m’empresse alors d’enfoncer ma lame au niveau de sa cuisse, et de pointer mon pistolet au niveau de sa tempe.

    - Un mouvement, je tire. Une parole, je tire. Un sourcillement, je tire. Tu es en état d’arrestation et tout ce que tu diras pourra et sera retenu contre… Heu non, ne dis rien, sinon je tire.
    - J’adhère totalement aux méthodes de la marine…
    - La ferme, cuistot de pacotilles.
    - Répète un peu pour voir !
    - Je crois que ton poing n’est pas suffisamment puissant, ta proie prend la fuite…
    - M’en fou, on en a quand même un.


    C’est pas fameux, mais on va se contenter de ça, hein.
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    - Colonel, voici un homme-poisson qui tentait de charger un navire.
    - Tous les hommes poissons ne sont pas méchants, il s’agissait peut-être d’un commerce, d’où le chargement d’un navire.
    - Pourquoi nous attaquer pour que d’autres prennent la fuite avec la cargaison ? À cette heure-ci, ils savent qu’on les recherche et ils mettront tout en oeuvre pour qu’on ne les retrouve pas.
    - Très bien. J’écoute ce que vous avez à proposer, lieutenant Levi.


    J’ai enfin son attention. Je ressens une certaine satisfaction, puisqu’il semblait me prendre pour un idiot quelques temps auparavant. Et encore, je ne suis pas tout à fait certain qu’il me prenne réellement au sérieux. Cela dit, je ne me plains pas, car pour l’avoir plus ou moins analysé, je pense que j’aurais pu tomber sur bien pire comme supérieur. En effet, Matheson est plutôt agréable dans le genre, à la fois calme et posé, il assez à l’écoute et ne prend personne de haut. Il est sûr de ces forces et des ses hommes, il connaît son île par coeur et toutes les histoires parviennent assez rapidement à ses oreilles. J’aurais presque tendance à le confondre avec un bon chef de mafia, mais c’est loin d’être le cas, puisqu’il les arrête si nécessaire.

    - Tout d’abord, j’aimerais interroger le type que nous venons d’attraper pour vérifier certaines choses.
    - Ensuite, je vous ferais part de mon plan.
    - Dans ce cas, à vous de jouer et bonne chance.
    - Merci mon colonel.


    Je me rends à la salle d’interrogatoire où l’individu est déjà installé. J’ordonne aux hommes de quitter la pièce. « Je suppose que tu ne diras pas un mot, je me trompe ? » dis-je à l’interrogé, qui me répond d’un simple sourire narquois. À mon tour, je lui souris en retroussant mes manches et en dégainant ma lame. Pour lui faire encore plus de mal, d’un point de vu psychologique, je lui défais les liens de ses mains posées sur la table. Il me regarde l’air de dire que je vais regretter, mais je le trouve bien courageux, notamment quand il se lève et qu’il sent la douleur au niveau de sa jambe droite, jambe perforée par ma lame. Une blessure non traitée et assez contraignante puisqu’elle se trouve juste au-dessus du genou. Il ne pourra se servir que d’une seule jambe.

    J’entends du bruit derrière la porte, ça doit sûrement être les types qui observaient l’interrogatoire qui veulent me prêter mains fortes, mais Danny les retient comme je lui ai demandé. À présent, la bête me fonce dessus en impulsant de sa seule jambe en bonne état, impulsion assez puissante étant la rapidité avec laquelle il m’atteint. Au départ surpris, je me ressaisi dès l’instant suivant en esquivant son puissant coup de poing qui brise la vitre qui se trouvait derrière moi. Dotée d’une force impressionnante, la vitesse accumulée après l’impulsion décuple celle-ci. Malheureusement pour lui, en continuant ainsi, il se rendra compte du piège dans lequel il s’engouffre. Suite à cette constatation, il sera anéanti psychologiquement et épuisé physiquement. De là, commencera ma torture.

    En effet, se battre en se déplaçant d’une seule jambe n’est évident pour personne, surtout quand on est habitué à utiliser les deux. L’effort est deux fois plus épuisant et forcément moins performant. Pour ces deux raisons, je me contente simplement d’esquiver, étant donné qu’il m’est permit d’esquiver ses attaques et qu’il se fatigue grandement. Je n’ai d’ailleurs pas besoin d’être un grand combattant pour remarquer que sa vitesse diminue petit à petit, et ce, proportionnellement avec sa puissance de frappe. En d’autres termes, c’est maintenant l’heure de cuisiner du poiscalle, je vais lui mettre sa raclée à ce lourdeau.

    Exténué, le voilà qu’il reprend son souffle à quatre pattes, ce qui n’est pas vraiment malin. Je m’approche rapidement de lui, et sans prendre un instant pour réfléchir, je perfore une de ses épaules. Il ressent la douleur, mais je crois qu’il est tellement essoufflé qu’il ne l’exprime pas. Comprenant que ce n’est pas ainsi qu’il parviendra à quoique ce soit, il se relève et je lis dans son regard qu’il est anéanti, mais suffisamment pour moi. J’enchaîne de nombreux pas avants et arrières, feintes, afin d’épuiser sa vison et sa concentration, puis par moment, je me permet de l’enfourcher par-ci et par-là. J’admets profiter pleinement de la situation sans prendre le moindre risque. Il est à présent à ma merci, à lui de voir jusqu’où il est prêt à aller.

    Le temps passe, des hurlements se font entendre, les soldats derrière la porte restent tendus.

    - Il est à vous, messieurs, bien que je ne suis pas sûr que vous puissiez en récolter quoique ce soit.

    Je ressors une heure plus tard en me dirigeant directement vers le bureau de Matheson. Avant de me suivre, Danny observe les dégâts occasionné au prisonnier, puis il se frappe la tête d’un air désespéré. Effectivement, le type n’est plus reconnaissable, certains manquent à l’appel. J’ai peut-être légèrement abusé. Vous savez quoi ? J’en éprouve aucun remord ou dégoût, j’estime simplement avoir fait mon devoir. Le colonel m’ordonne de rentrer après avoir frappé à la porte.

    - Je vous écoutes, lieutenant.
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    Les hommes-poissons ont bien l’intention de quitter, et ce, quoiqu’il advienne. Je laisse l’organisation à Matheson, disons plutôt que je n’ai pas le choix, c’est lui le chef ici. Suite aux informations recueillies, nous avons pu déterminer certains leaders déjà connus des services de Las Camp qu’ils pensaient morts suite au naufrage du Ponton. Le colonel organise plusieurs groupes qu’il estime judicieux de former. Il m’intègre dans le groupe qui se chargera de poursuivre en mer les fuyards s’ils ne parviennent pas à les arrêter. Je ne suis pas très enchanté par cette nouvelle, mais je fais mine de ne rien laisser paraître, on m’a suffisamment emmerdé pour mon insubordination. La nuit est déjà tombée, il faut faire vite.

    Le groupe dans lequel je suis est caché dans le navire et ne devra bouger qu’au signal du colonel. Quant aux autres, certains circulent dans la ville au cas où ils tomberaient par hasard sur du poiscailles, tandis que d’autres sont en civils près du port pour intervenir rapidement en cas de mouvement. Le plan est plutôt bien monté en soit, mais le plus le temps et plus je me demande s’il y aura de l’action, un calme pesant s’installe. Matheson et l’un de ses lieutenants qui se trouve à bord du navire, discutent via un den-den, et il n’y a réellement aucun mouvement à l’extérieur. Même les rues sont extrêmement silencieuses. Quelque chose cloche, ils tentaient de charger un navire quelques heures plus tôt, il est quasi impossible qu’ils retardent leur départ. Rester sur cette île est dangereux pour eux.

    - J’m’ennuie.
    - Comme tout le monde, Danny.
    - J’suis sûr qu’ils nous ont repérés et qu’ils ne viendront pas.
    - Alors qu’on les traque, tu les imagines rester plus longtemps ici ?
    - Pourquoi pas ?
    - Non. On ratisse l’île de fond en comble, l’armée est plutôt balèze à Las Camp, plus ils attendent et plus on a des chances de les attraper. Chaque déplacement est compté pour eux, c’est le débat de la fin, leur seule issue reste…
    - Reste ?
    - La mer… La mer ! Lieutenant, savez-vous s’il existe des canalisations qui mènent directement à la mer ?


    Évidemment qu’il en existe. Je quitte notre cachette, je monte jusqu’au poste d’observation et j’use de ma longue-vue pour voir ce qu’il se trame dans les alentours. Au début, je ne vois pas grand chose à cause de l’obscurité, puis en scrutant avec plus d’attention que je remarque certaines choses. En effet, des caisses qui flottent toutes vers une seule et même direction, puis en remontant, j’aperçois finalement un navire. On s’est fait avoir dès le début, la perte d’un des leurs était presque prévue dans leur plan. Que dois-je faire ? Je ne sais pas trop mais je dois rapidement prendre une décision. Attendre la décision du colonel ? Ça prendrait trop de temps et notre navire est déjà plein, il leur en faudrait un autre, j’estime donc qu’ils peuvent nous rejoindre.

    - Soldats, démarrez-moi ce gros tas de bois et suivez mes indications !
    - Lieutenant Levi, c’est moi qui suis chargé du commandement à bord de ce navire, nous devons avertir le colonel.
    - Avertissez-le, mais que ce soit avec ou sans vous, j’irais affronter ces hommes-poissons. N’avez-vous pas envie de montrer au colonel que vous êtes capable de prendre de justes décisions de votre propre chef ?
    - Vous avez raison. SOLDATS ! ON DÉCOLLE IMMEDIATEMENT !


    Daniel me regarde l’air de dire que je suis « un bel enfoiré à toujours manipuler les gentilles personnes ». Le second lieutenant à bord préviens donc le colonel, qui ne semble pas forcément en accord avec notre décision même si je pense que l’on fait bien dans le fond.
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    - Lieutenant Levi, le colonel souhaite que l’on attende son arrivée.
    - Réfléchissons. Nos adversaires ont certainement déjà remarqués notre avancée vers eux, ils se dépêchent de charger leur navire pour prendre la fuite, alors si l’on attend le colonel…
    - Vous avez raison mais…
    - J’en prends l’entière responsabilité.


    J’en ai marre des lopettes qui ont peur de prendre des décisions sans leur chef, c’est pourtant évident que l’on doit poursuivre l’avancée. Ma plus grande préoccupation reste encore la ruse de l’ennemi pour passer en-dessous de nous sans les remarquer. Logique pour des hommes-poissons que d’aller en mer, mais aucun de nous n’y avait pensé. Quand j’y repense, ceux que nous avons croisés au port n’étaient peut-être qu’une diversion. Ce satané O’Clayne Eustache est bien plus malin que je ne l’imaginais. Les canalisations qui découlent vers l’océan, c’est une superbe idée ! Si ce n’était pas un criminel, j’en serais presque admiratif parce que le plan est bien pensé.

    Le navire des poissons commencent enfin à se déplacer, mais nous avons prit beaucoup de vitesse et les navires de la marine sont connus pour être parmi les plus rapides. De ce fait, nous atteignons celui-ci assez rapidement et une attaque doit se préparer. Le second lieutenant s’occupe de cette partie, je ne m’y connais pas trop en armement et stratégies de combats maritimes. Toujours du haut du poste d’observation, je prépare un cordage et Daniel m’observe en se demande quelle connerie je vais encore faire. Les deux navires sont côte à côte, des coups de canon fusent, des secousses se font ressentir, mais nous sommes normalement mieux armés et plus résistants que ces derniers.

    Après avoir aperçu O’Clayne, je saute par-dessus les rebords du poste d’observation, puis je m’élance tel tarzan et ses lianes. Pensant atterrir vers l’arrière du navire, là où se trouve ma cible,  je lâche la corde en effectuant de belles acrobaties aériennes, mais je me retrouve finalement en plein milieu du pont principal, là où se trouve tous les poiscailles. Je leur souris pour tenter de détendre l’atmosphère, sauf que ça les incite à avancer en pointant leurs armes vers moi. Rien de très rassurant. Je serais extrêmement déçu de périr de la sorte, surtout que j’ai été débile d’aller seul sur le navire ennemi. Ils m’attaquent finalement simultanément. Inutile de me débattre. Je baisse les bras et la bras, je prie intérieurement pour qu’un miracle se produise, mais je me prépare tout de même à mourir.

    - À L’ABORDAGE !!!
    - Huh ? Je me demandais quand est-ce que vous viendriez…


    Les hommes-poissons s’arrêtent un instant avant de se retourner vers le bruit, puis ils comprennent enfin que leur navire va être un lieu sanguinaire. Les marins prennent possession du navire, tirent sur tout ce qui bouge, le pont devient la scène d’un véritable carnage. Du sang coule à foison. C’est la guerre totale. Je ne l’ai peut-être pas encore mentionné, mais le nombre d’hommes poissons est assez important, bien plus que ceux qui étaient enfermés au Ponton, alors peut-être que des renforts sont venus chercher les rescapés ? Mais cela signifierait que le gang n’est pas mort et qu’il est bien plus grand qu’on ne l’imaginait jusqu’à présent. Pour l’heure, je profite de ce remue-ménage pour m’éclipser discrètement vers le fond du navire.

    - O’Clayne Eustache, lieutenant Levi, enchanté. Nous vous pensions mort depuis la dérive du Ponton, mais ce n’est pas le cas. De ce fait, n’ayant pas purgé l’intégralité de votre peine, je suis dans l’obligation de vous arrêter.
    - Tu t’en penses capable, mon petit ?
    - Oh ! Croyez-moi, vous n’avez pas envie de le savoir. Puis ne soyez pas insultant, tête de requin.


    À peine le temps de dégager à moitié la lame de mon fourreau qu’un puissant coup de pied m’envoie violemment m’écraser contre le gouvernail. Je n’ai a priori rien de cassé, mais le souffle coupé et la vue qui se trouble, j’ai comme la sensation que l’on tape le crâne avec un marteau. Je me relève difficilement et l’ancien chef de gang se trouve face à moi. Ne l’ayant pas très bien observé auparavant, je peux affirmer maintenant que c’est un homme classe, vêtu d’un long manteau qui couvre un beau costume, c’est pas souvent que l’on voit ça dans le crime organisé. À défaut d’avoir autant de classe, je ferais mieux de me bouger le cul si je ne veux pas finir mort. Son sourire meurtrier m’annonce déjà la couleur.

    Un coup de pied latéral vient vers ma gauche, je sens déjà les courants d’air qui se déforment à cause de la puissance du coup. Pas une seconde à perdre, je plonge vers ma droite, le coup frôle mon dos et détruit totalement le gouvernail. En soit, mon adversaire n’est pas ce que j’ai connu de plus rapide, mais il dégage une telle présence meurtrière que j’en perds presque mes moyens. Il dégage une telle violence. D’ailleurs, il revient directement à la charge, on dirait un véritable monstre qui a soif de sang. Il me traque. J’esquive ses coups, mais je me retrouve vite sous pression, je recule sans cesse sous les nombreux coups de mon opposant. Maintenant, je me retrouve contre le rempart au bout du navire et plus aucune issue n’est possible.

    Je sors instinctivement mon arme à feu et tire sur le champ, mais rien ne sort. Plus de minutions. Eustache se met à rire et je ne peux que le comprendre, la situation est quelque peu ridicule. Je jette le pistolet à la mer et je profite de l’inattention de mon adversaire pour le percuter de mon épaule, afin de de me dégager de cette dangereuse zone. Il est temps de reprendre le dessus sur mes peurs. Je dégaine cette fois ma lame, en garde tel un escrimeur, définitivement prêt à en découdre. Le colosse se retourne face à moi, sourit une nouvelle fois et entame une course effrénée pour venir me charger. Je dois penser que ma lame est le prolongement de mon bras, alors O’Clayne vient pour tenter de coller son énorme poing dans la figure, j’esquive en tournoyant comme une toupie qui passe en-dessous de son bras, puis vers son flanc droit où je le cisaille complètement.

    Du fait de sa dense musculature, l’entaille n’est pas très profonde, mais au moins ça le gênera un peu. Enfin ça, c’est que j’espère en tout cas. J’ai par la même occasion déchiré son manteau qu’il jette immédiatement, qui s’envole à l’aide du vent qui s’agite de plus en plus. Il retire également sa veste de costume, défait sa cravate et déboutonne ses boutons du haut. Son sourire a disparu, laissant maintenant place à un regard de tueur, mais étonnamment je préfère ça. Viens donc, je t’attends. D’un seul bond, il se trouve à distance de coup, et avant même d’atterrir, il arme un puissant combiné de ses deux poings qui s’écrasent sur le plancher, et ce, seulement parce que j’ai reculé d’un pas. Le temps qu’il retire ses poings bloqués entre les planches de bois, j’en profite pour lui claquer un puissant coup de sabot précédé d’une rotation en pleine face.

    Le coup l’a propulsé quelques mètres plus loin pour ma plus grande satisfaction. Pas le temps de frimer, je cours à une vitesse affolante et c’est assez rapidement que je réduis la distance qui nous sépare. Bras tendu, c’est ainsi que s’enfonce l’épée que je tiens avant que le criminel ne se relève.  Je la retire avant qu’il ne le fasse lui-même, puis je recule d’un bond avant de recharger de nouveau. Je réalise ça peut-être moins de dix fois, puis il finit par violemment se saisir de mon arme que je suis dans l’obligation de lâcher. J’effectue de nombreux bonds en arrière, j’admets avoir eu peur de son prochain mouvement. Il jette l’arme sur le côté. Il ne semble pas vouloir s’en servir. Un beau combat à mains nues va débuter, sauf qu’il dispose d’une force bien supérieure à la mienne.

    Que vas-tu donc faire, Ethan ? Que faire face à un adversaire plus grand et plus fort ? Ce que j’ai toujours su faire de mieux. Utiliser ma petite taille, mon habilité et ma vitesse, of course ! Malheureusement, pendant mes songes, un vilain coup de poing vient s’enfoncer dans mes flottantes et me fait voler par-dessus la bordure qui délimite le pont où se trouve le gouvernail et le principal. Je m’écrase violemment au sol au milieu de tout ce beau monde, ce qui provoque un arrêt temporaire des combats entamés dans cette partie du navire. Mon adversaire s’approche lentement de moi. Miraculeusement, des boulets de canon tombent à côté du navire, chacun cherche d’où peuvent les tires, puis il s’avère que ça vient d’un second navire de la marine. J’esquisse un sourire assez provocateur.

    - Soldats ! La cavalerie est arrivée !

    C’est heureux et pleins de détermination que les soldats reprennent leur combats. Je me relève d’un air victorieux en regardant O’Clayne qui n’a en rien perdu sa soif de combat.

    - Mes frères, plongez dans cet océan et nagez le plus loin possible sans vous arrêter !
    - Et toi ?
    - Ne t’en fais pas, Zang. Je termine ce que j’ai à faire ici et je vous rejoindrais. Je te laisse t’occuper de nos frères.
    - On ne peut te laisser seul…
    - Tu comptes discuter mes ordres encore longtemps ?
    - … Frères d’armes, on lève le camp, plongez et suivez-moi !


    Il ne manquait plus qu’on les laisse filer. J’allais annoncer l’ordre de ne pas les laisser partir, quand Eustache m’attaque une nouvelle fois. J’esquive en effectuant une flexion de genou, puis je me redresse à l’aide impulsion qui se termine en uppercut au niveau du menton de mon adversaire. En soit, je pense une nouvelle fois que le coup ne lui a pas fait bien mal, son corps n’a pas bougé, mais il fini tout de même sur les genoux. À défaut d’avoir de la force, j’ai un peu de précision, le menton est une zone assez sensible qui paralyse les membres si l’on vise bien. Les soldats se mettent autour de lui et n’hésiteront pas tirer s’il fait le moindre geste.

    - Comme je te le disais au début, tu es en état d’arrestation, je te prierais donc de coopérer ce coup-ci.

    Le second navire poursuit les fuyards, tandis que le reste des soldats attachent les quelques poissons neutralisés, mais il n’y en a pas des masses, la majorité s’étant échappée pour la plus grande satisfaction de leur chef. Je reste sur ma faim, à moitié déçu, la mission est un quasi échec. Quoiqu’on a quand même nettoyé Las Camp. Bref. Je recherche Daniel du regard, quand soudain, une coulée de sain s’échappe de ma bouche, ma vue se trouble et que je perds peu à peu l’équilibre jusqu’à perdre connaissance. Faut croire que les assauts de mon adversaire ont été plus efficaces que les miens. Je l’imagine en train de se moquer de moi.
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    Où suis-je ? Des murs blancs, une fenêtre donnant vers un lieu que j’ignore, un lit bas de gamme, des draps propres qui sentent le renfermés dû - par déduction - à un rangement en masse… Je suis sous perfusion, d’où cette sensation d’être shooté et d’être devenu un junky malgré moi. Trop faible pour ressentir la moindre émotion, j’espère néanmoins être dans l’infirmerie de la garnison de Las Camp, ce qui est sensiblement le cas, sinon je suis dans une merde indescriptible. On frappe justement à la porte. Et je suis rassuré quand je vois la tête de Daniel franchir celle-ci. Il vient prendre de mes nouvelles, il est vrai que je me suis subitement écroulé, mais bon. Si j’en crois ce qu’il me dit, j’ai quelques côtes fêlées, un traumatisme crânien, un nez cassé et remit en place et les ligaments de la mâchoire assez étirés.

    - Au-delà de tout ça, qu’en est-il de la mission ?
    - L’avis du colonel est assez partagé D’un côté, il est assez remonté pour ton non respect des consignes et du fait que la majorité des hommes-poissons soit encore dans la nature, puis de l’autre, il est assez satisfait de ton travail.
    - Et donc ?
    - Et donc tu as de la chance que ce soit quelqu’un de sage. Il estime qu’avoir fait la démarche de venir démasquer un groupe de criminels caché sur son île est énorme, puis de les avoir fait fuir en capturant leur chef, c’est la cerise sur le gâteau.
    - Si tout le monde est content…
    - Tu ne comprends pas.
    - Huh ?
    - Il a signalé ton insubordination. Certes, il a été mentionné que tu as fait preuve de bravoure, que ta décision aurait été bonne dans d’autres circonstances, mais que tu as causé la perte de quelques hommes, puis évidemment permis à un grand de criminels de s’échapper.
    - L’excellence, hein…
    - Pis l’autre débile a osé dire que tu ne lui avais pas laissé le choix, bla-bla-bla…
    - Je m’en doutais. J’espère qu’il n’a aucune perspective d’avenir, car aucune ne se présentera à lui.

    On aurait dit mes parents qui discutaient entre eux de l’avenir de leurs enfants, comme quoi, ils ont toujours la main mise sur ma façon de penser. Pour ce qui est de la capture effectuée, je suppose qu’elle est inscrite sur le rapport, alors inutile de lui rendre visite. Son sacrifice me surprend un peu pour être franc, je pensais qu’il était le genre à abandonner ses hommes pour sa survie. En réalité, il les considère comme sa propre famille et n’hésite pas à se sacrifier pour leur survie, à moins que ça ne cache quelque chose d’encore plus gros. O’Clayne est bien trop malin pour se faire choper aussi facilement. Autre élément alarmant : le nombre d’hommes-poissons présents. Il était bien plus important que le nombre de prisonniers répertoriés. Je tremble d’excitation. Je soupçonne la formation d’une petite armée d’hommes-poissons dirigée par quelqu’un de plus dangereux qu’O’Clayne, de si dangereux qu’il a presque lui-même décidé de se rendre, estimant qu’il avait accompli son devoir.

    Pour l’heure, il est temps de rentrer malgré les interrogations qui me hantent, mais je ne peux rien apporter de plus ici. Une fois bandé aux endroits où il est nécessaire de ma bander, Danny m’aide à enfiler ma veste, puis il file installer nos bagages dans le navire de commerce en partance pour Saint-Uréa. Je me rends au bureau du colonel Matheson que je salue respectueusement avant de le remercier pour son hospitalité. Sur son visage se lit une certaine rancoeur pour mon comportement mais dans le fond, je pense qu’il m’apprécie et même qu’il aimerait bosser avec moi. Je loue l’efficacité de son armée qui s’est très bien débrouillée face à nos adversaires du moment. Ils sont extrêmement bien entrainés et ont un sens du devoir digne de ce nom. En tant que marin, je me dois d’admettre que dans la plupart des garnisons, les marins lambdas ne sont que des branleurs qui se plaisent dans leur confort.

    Bref. Il est temps de s’en aller. Inutile de retenir quelque chose de mon passage ici, ça n’a rien changé, excepté éveiller quelques doutes de plus. Je pars la tête haute et sans me retourner, non par nonchalance, mais plutôt parce que je suis déjà tourné vers l’avenir.
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