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Je suis rentré.

Il y a quelques mois…

J’en ai vraiment, vraiment marre des bateaux. Ca fait un an et des poussières que je suis constamment sur un de ces putain de bateaux. Alors quand mon pied se pose enfin sur Poiscaille, j’en ai presque des papillons au ventre tellement je suis content. Peu avant son arrestation, Gustavo avait envoyé ici ma mère et mes sœurs afin de les protéger. Et je ne le remercierai jamais assez d’avoir fait ca. D’ailleurs, il était ou tonton ? Je n’avais eu aucune nouvelles de lui depuis son arrestation, mais pour moi une chose était sure : j’allais le retrouver.Peut être pas demain, mais je le retrouverai. Il était capable de survivre n’importe ou, je n’avais pas vraiment de raisons de m’inquiéter. Mais il ne méritait pas son sort. J’appréhendais les retrouvailles avec ma mère. Je m’attendais a quelque chose… d’explosif. C’était la première fois que je ne tenais pas une de mes promesses. Voila trois ans que je lui ai promis que j’allais revenir la voir. Trois ans. Un coup de poing ou une gifle ? on verra bien…

Je ne suis pas un homme de la mer, tout ce qui ait eau, bateaux, traversée… ca me gonfle royalement. On ne mange pas ce qu’on veut, on ne peut pas aller ou on veut… c’était tellement restreint que ca en me donnait de l’urticaire. Ainsi,  une fois arrivé a terre, je ne peux m’empêcher de contempler la ville, et de respirer l’air frais.
L’air frais ?! attends c’est quoi ce bordel ? caché derrière une caisse de bois, je vomis mes tripes. L’équation beuverie sur le bateau plus la délicieuse odeur de poisson frais avait réveillé ce qui avait de plus mauvais en moi. Une fois purgé, je me relève péniblement, encore un peu dans les vapes. Un des Dockers – qui devait visiblement s’occuper de transporter la dite caisse – me confond surement avec un de ces mendiants, car il me beugle un truc et me fout un putain de coup de pied au cul.

Un coup de pied au cul ? Il me prend pour un chien. Chez moi c’est comme ca qu’on repousse les chiens un peu trop casse pieds : avec un coup de pied au cul. Alors ici ca veut dire quoi ? Que je suis bête. Non, non je crois que j’ai compris ! Il me manque de respect. Il ma mis un coup de pied au cul sûrement pour montrer que de nous deux c’est lui le dominant : je suis le chien casse pieds. Ce qui est bien évidemment une image pour montrer qu’il n’en a rien a foutre de moi, mais que surtout ô grand dieu : il ne me respecte pas.

Mon poing part directement dans son nez, lui brisant toute la cavité nasale. Puis mon second, frappe sa pommette lourdement. Je bloque ses bras avec mes genoux, et continue a le frapper. Ses deux amis derrière lui ne bougent pas. Ils me regardent, la bouche ouverte et les rotules s’entrechoquant. Je l’attrape par le col, et lui susurre quelques mots

- Regardes bien mon visage, et ne l’oublie pas.

Je remet en place ma veste, puis m’abaisse pour m’essuyer le vomi de la bouche avec sa casquette, avant de lui cracher un bon vieux made in Eden sur le visage.

Une fois ce petit indicent passé, je me remet en route. Gustavo m’avait donné l’adresse, et bien évidemment depuis le temps je la connaissais par cœur, ce qui me permis de demander mon chemin aux passants que je croisais. Et après quelques recherches et quelques embrouilles sur la route, je me retrouve enfin devant la maison.
J’ai la boule au ventre. Ca me fait bizarre. Même si ca fait trois ans que j’attend ce moment, je le redoutais également. Et ce jour est enfin arrivé. C’était facile d’y penser, et d’attendre. Mais l’attente a été longue, et c’est complètement ma faute. Je dois m’excuser ? faire comme si il ne s’était rien passé ? Je ne sais pas. Tout se bouscule dans ma tête. Evidemment je ne peux pas partir, même si j’y ai pensé a un moment, témoignage de ma lâcheté sur le coup. Non, je dois me reprendre en main.Ca va durer quelques minutes, puis ca sera du passé. Allez motive toi ! Je prend mon courage a deux mains et avance. J’ai toujours cette boule au ventre, mais je dois me prendre en main. Et je sonne. Les secondes paraissent interminables. J’attends. J’ai imaginé tant de fois ce moment… maintenant je n’ai plus qu’a attendre que la porte s’ouvre.

Ca fait quinze minutes et toujours rien. Entretemps, ma boule au ventre a disparus, j’ai sonné presque quinze fois. Je commence a m’impatienter. C’est quoi ce bordel ? je me suis trompé de maison ? C’est impossible. J’ai une très bonne mémoire, surtout pour les trucs comme ca. Deux heures plus tard, l’attente avait eu raison de moi : endormi sur le palier. Ce fut une petite voix douce qui me tira de mon sommeil. J’ouvris doucement les yeux, et aperçu une petite silhouette

-Héhooooo Monsieur… c’est devant chez nous la !  

Monsieur ? devant chez nous ? mes yeux s’étaient complètement ouvert, et je vis enfin ma petite sœur. Elle avait tellement grandit. Je resta la bouche bée, a ne pas savoir que faire. Elle ne m’avait pas reconnu, peut être était-ce du a mon état de fatigue. Peut être que j’ai changé. Je suis ému, j’ai les yeux qui perlent. Hmpf. J’aime pas trop ca, mais la famille c’est pas pareil…

-C’est moi… tu ma manqué Katia.

Au son de ma voix, elle s’était déjà jeté dans mes bras, pleurant a chaudes larmes. J’étais tellement heureux de la revoir. Après m’avoir montré la cachette des clés, Katia me fait rentrer. A l’intérieur, mes deux autres sœurs : Laurina et Alexandria. Elle avait pour ordre de ne ouvrir a personne, tant que maman n’était pas la. Evidemment quand elles m’ont reconnu, elles se sont jetées sur moi. Je les attrape toutes les trois dans mes bras. On a parlé, et elles m’ont raconté ce qui c’était passé depuis. Après leur départ, Gustavo leur avait payés cette maison, ainsi qu’une poissonnerie. Du coup Maman travaillait pour vivre, mais ne payer pas sa maison, et elle avait une boutique. Et bah, il en avait des sous, l’oncle. La maison était simple, les triplées dormaient ensemble dans une chambre, et maman dans une autre seule. C’était pittoresque, mais mignon. Et maman ne méritait pas ca, elle méritait mieux. D’ailleurs en parlant de Maman… la porte d’entrée s’ouvre, et mes trois sœurs se jettent voir ma mère, lui annoncer la bonne nouvelle. Je reste sur le canapé tétanisé. J’entend le sac des courses qu’elle tenait tomber sur le sol. Elle sait. Je me lève, puis retire ma casquette attendant son jugement.
Et la je la vois enfin. Lorsqu’elle me voit, elle se jette sur moi. Puis me met une grosse gifle dans ma bouche. Avant de sauter une nouvelle fois sur moi. Une trace de main sur la joue, et les larmes aux yeux j’enlace ma mère. On est resté comme ca quelques minutes. Je crois qu’elle pensait que j’était mort. Après les retrouvailles, vient le temps de la discussion… et nous avons beaucoup de choses a nous dire.
    -Maman je suis désolé.

    -Tu peux. Pas même une lettre. Je croyais que tu étais mort. Pourquoi tu ne m’a pas donné de nouvelles ?!

    Je n’avais pas vraiment d’excuses. Alors j’ai essayé de me justifier comme je le pouvais. Je voulais pas non plus qu’elle sache tout ce qui s’est passé, ma mère croit que je suis juste une petite frappe qui fait passer des messages et qui trempe dans deux trois affaires. Autant que ca reste comme ca pour le moment.

    -Ecoutes… j’ai eu des soucis. Tout ne s’est pas très bien passé la bas… on a eu des problèmes. Et tonton Gustavo…et bien il est…

    -Il ta retrouvé ca y’est ?

    -Retrouvé ? de quoi tu parles Maman ? il…

    -Il est passé il y a quelques mois. Il a eu le droit a une bonne gifle lui aussi, aucune nouvelle de lui depuis 3 ans aussi ! Je l’ai envoyé a ta recherche.

    Gustavo était sorti de prison ? comment ? Il a réussit a s’enfuir d’Impel Down ? Je ne peux m’empêcher de sourire. Bordel de merde. C’est un putain de soulagement.

    -Ca va Eden ?

    Merde c’est vrai qu’elle doit pas savoir pour Impel. Autant lui épargner ca aussi. Ce n’est pas que je veux lui mentir, mais je préfère la préserver. Même si elle n’était pas dupe. Je veux que les choses restent comme ca, quoi qu’il arrive.

    -Oui oui. Non je ne l’ai pas vu Maman. Je suis resté coincé la bas quelques temps, puis j’ai eu des soucis. Je suis venu dès que j’ai pu. Je ne veux pas que tu m’en veuille. Vous m’avez manqués.

    J’ai retrouvé ma famille c’est le plus important. Ca faisait très longtemps que nous n’avions pas tous été réunis. Ma mère avait reprit gout a la vie, grâce a mes petites sœurs. Les triplées étaient partout. Elles faisaient a manger, nettoyaient la maison… elles étaient sûrement plus débrouillardes que moi pour ca. J’ai donc mangé le soir avec toute ma famille. Je n’avais pas mangé un plat préparé par ma mère depuis des années. Et j’ai mangé pour dix même si c’est subjectif puisque j’ai en général un bon appétit, après le repas les petites sont partie se coucher, et je me suis retrouvé sur la terrasse seul avec ma mère

    -Je pensai que tu ne reviendrais jamais a la maison.

    J’allume un de mes vices : la cigarette. Tirant une bouffée de fumée, je lui réponds

    -Il y a eu des moments ou j’ai cru que je ne vous reverrai jamais également. Mais je suis revenu, et je m’en suis tiré. C’est le principal.

    -Je ne veux plus que tu me laisses sans nouvelles, quoi qu’il t’arrive. J’ai perdu ton père, et Gianni. Il ne me reste plus que toi.

    -Je sais maman…lui dis-je, tête basse

    L’odeur pourrie du poisson, n’arrive que très peu ici, et la lune éclaire la ville. C’est une belle soirée. Et j’ai retrouvé ma mère et mes sœurs. Dans mes pensées, et continuant a fumer ma cigarette, ma mère me ramène sur terre de façon… brutale.

    -Tu sais Eden, c’est moi qui t’ait fait et je ne suis pas bête. Dis moi la vérité. Que vas-tu faire maintenant ?

    Bim touché coulé. La question a un millions de berrys. Que faire ? lui répondre franchement ? ca voudrait dire que je dois assumer devant elle. Mais je ne pense pas que je suis encore prêt a lui dire toute la vérité, principalement sur ce que j’ai pu faire a Las Camp.

    -Je sais que tu n’est pas bête maman. Je ne sais pas encore. Pour le moment, je vais rester ici avec vous. Je ne peux pas partir maintenant que je vous ai retrouvés. Mais je pense revenir sur Las Camp retrouver mes amis. Et retrouver tonton aussi.

    -Au faite, je suis au courant que tonton s’est échappé de prison. C’était sur les journaux il y a quelques temps. Des pirates et je ne sais pas qui a attaqué Impel Down, Gustavo fait parti des évadés. Ce garçon est plein de ressources c’est incroyable. Mais je sais aussi ce qu’il avait fait pour y entrer.
      Echappé de Impel Down ?! Putain tonton… ta la classe bordel de merde. C’est bien lui ca…tonton c’est le genre de mec a avoir le plus de cojones dans la salle. Mais ca m’étonne pas vraiment en faite venant de lui. Je ne peux m’empêcher de rire, ce qui énerve passablement ma mère, qui me le rappelle avec une claque derrière la tête. J’arette instantanément de rire, reprenant mon plus grand visage sérieux

      -Je sais aussi ce qu’il a fait. Il devait avoir ses raisons, Gustavo est comme il est.

      -Oui, et je ne veux pas que tu deviennes comme lui. Mais c’est peut être trop tard…

      -Je suis moi maman. Je resterai Eden pour toujours. Mais je te promets de m’occuper de toi, et des petites. Bientôt tu ne travaillera plus.

      Elle se leva en souriant, et en hochant la tête. Elle parti se coucher en me faisant un bisou. Je jette le mégot de ma cigarette par-dessus la terrasse, tandis que je crache la dernière bouffée de fumée en regardant le ciel. C’est vrai, que voulais-je faire maintenant ? j’avais promis a Vince de le retrouver sur Las Camp, mais on avait aucune date de fixée, et au pire il savait ou me trouver. J’ai pour projet de rester ici me reposer un petit peu mais ensuite ? je ne peux pas rester comme ca. J’ai besoin d’argent. Il faut que je fasse un truc. C’est la ou j’ai eu cette nostalgie des Dogs. Pourquoi tout a changé ? comment en est on arrivé la ? on était tellement bien. Des fois, on avait des choses difficiles a faire, mais tout le monde riait. Il n’a fallu que quelques semaines pour que le rêve vire au cauchemar.

      Les Dogs étaient notre famille. Nous étions une famille. Je dois créer une nouvelle famille. C’est ca mon prochain but. De toute façon, je ne sais rien a faire a part ca. La violence, les affaires, les magouilles…c’est la ou je suis le plus fort. C’est la ou on me reconnait. C’est ma chance d’être riche, et de faire tout ce que je veux. Cette liberté, c’est la seule chose que je désire. Et sur cette terrasse, assis avec un verre d’alcool que j’ai pris dans la cuisine, et avec une nouvelle cigarette a la bouche, j’élabore ce qui deviendra l’affaire la plus lucrative de l’histoire. Mais pour créer un groupe comme ca, il faut de l’argent. Et un tas d’autres choses. Et je ne connais personne ici. Et puis merde, je commence a avoir sommeil.

      Mais je me sers un nouveau verre J’ai tout appris de Gustavo, c’est grâce a lui que je suis bon dans tout ce qui est arnaques, intimidation, racket… mais il ma surtout appris que dans le cas ou ton organisation avait pour but ou devenait trop importantes, tu devenais rapidement une cible. Il fallait donc que ton identité reste le plus discrète possible, dans une moindre mesure. Moi j’étais pas trop convaincu. Mais je devais protéger ma famille, et cacher mon nom complet surtout.

      Autant profiter de cette soirée pour en choisir un. Je voulais un truc court, et compréhensible par tout le monde. Il fallait aussi qu’on arrive a le prononcer avec des dents en moins, ou la bouche pleine de sang. Alors quoi ? un nom caractéristique ? "  Chapeau " ? Non c’est horrible, et ca fait peur a personne. « L’homme au chapeau « ? Putain non ca fait vachement mec bizarre. Je vais être catalogué dans le mauvais livre.  Elle est pas mal celle la d’ailleurs. Bref je m’évade. Je retire une bouffée sur ma cigarette… avant j’étais un Dog.

      Gustavo m’avait expliqué une fois pourquoi il avait choisi ce nom : il disait qu’on était semblable a des chiens sauvages, car on était dangereux et prêt a tout. Nous n’avions aucun maître, et nous prenions ce que nous voulions par nos propre moyens. Alors moi, que suis-je ? un chien ? non, je pense avoir passé ce cap. Je suis… comme un loup solitaire. Seul, mais protégeant ma meute. Putain je suis trop fort ! Je pose mon sixième verre d’alcool, super fier de mon idée. Je suis le loup ! Ouh ouh !... ca fait encore plus bizarre je trouve. Je rallume une énième cigarette, tandis que je fixe la lune.

      Pourquoi pas « Lobo » ? ouais, c’est facile a prononcer, et ca fait mec dangereux. Allez, emballé c’est pesé je reste sur ça avant de changer d’idée. Attends c’est pas trop…oh et puis merde. Je pose mon verre vide, et jette mon mégot de nouveau chez le voisin, et me dirige vers le salon. Je me jette sur le canapé, épuisé