Je jette un coup d’œil à l'extérieur, la pluie tambourine sur le carreau tel un homme affamé frappant du poing pour qu'on le laisse rentrer. La fenêtre tremble sous les assauts répétés du vent, vraiment pas un temps à mettre le nez dehors, ni quoi que ce soit d'autre d'ailleurs. Des flaques assez larges pour engloutir un nain constellent la cour et des rigoles d'eau dévalent le terrain inégal, il ne fait pas bon d’être en contrebas. Je crache dans l'évier un glaviot blanchâtre, je termine de me laver les dents et dodo. Je n'avais pas encore fui mon kimono-pyjama, c'est pas que j'étais fatigué... mais j'avais un peu la flemme... Cole et Mich m'avaient écrasé au billard, ce faisant j'avais pas tellement envie de profiter de la matinée dans la salle commune du bâtiment-dortoir qu'on nous avait attribué.
La porte claque ,je me retourne. L'un de mes gars, en uniforme, le teint pale et les cheveux coupé en brosse me salue. D'habitude j'apprécie avoir une certaine intimité avec mon équipage, mais pas delà à ce qu'ils assaillent ma chambre alors que je suis pauvrement attifé et en pleine séance de soin dentaire. Se faire surprendre en plein soin dentaire est juste inférieur à se faire surprendre avec des rondelles de concombres sur les yeux qui donnent ce air si... con !
-khehyahyahaya
Hyun me regarde un peu perdu. Tu crois que parler en se brossant les dents c'est facile ? Tu crois que je le tire d'où me sourire 43 carats ? Tu crois vraiment que je vais négliger mon hygiène buccale ?
-On à un appel du centre de comm'.
Je lève un doigt, symbole universel pour dire « donne moi une seconde », le plus compliqué dans cet acte était juste de pas se gourer de doigt, sinon on passait pour malpoli ou un mec encourageant. Et on veut pas être impoli ou encourageant quand on demande à l'autre d'attendre ! Je finis mon ablution et me tourne vers lui lui projetant mon haleine mentholée au visage.
-Ouai ?
Il me tend un den den que j'avais pas remarqué avant, magnifique tour de passe-passe.
-Mochi Mochi ?
-Lieutenant Kogaku, ici le centre de communication, on a un convoi de civil poursuivi par des pirates qui s'approchent de notre baie.
-Bonjour, oui je vais bien merci... des pirates ?
-Des pirates !
Le mec était un peut sur les nerfs on dirait...
-On arrive !
Je lance le pauvre animal vers Hyun comme s'il était responsable du trouble de mon soin dentaire et de ma nuit programmée, il réussit à l'attraper de justesse. Avec un peu de chance on se déplacera pas pour rien. C'est quoi ? On joue à l'humanitaire, ce qui est pas mal en soi ou au chasseur, ce qui est aussi pas mal... mais pas génial par ce temps pourri. Pis les canons de Navarone ne servent à rien peut-être ? Pour la baston on servira à rien nous, on a même pas de navires...
-Rassemble tout le monde, briefing dans trois minutes et départ dans sept !
Je me change vite fait, le classique, ensemble noir et veste de marin. Je passe mes armes à la ceinture, on sait jamais... Je descend les marches quatre à quatre, pas envie d’être à la bourre à mon propre debriefing. J'arrive dans les temps, du moins personne ne se plaint de mon retard, ça à du bon d’être le boss.
-Ok, les gars ! On a des civils en rade avec des pirates au cul, y fait temps de merde. Donc oubliez les armes à poudre conventionnelles.
Ce qui tombait bien, l'équipage était notamment spécialisé dans le lancer de couteaux, ce qui était pas génial par ce temps remarque...
Je claque des talon et me retourne en faisant voler mon manteau dans le plus bel effet, des mois d’entraînements. Les autres officiers viennent se caler à mes cotés. A ma droite le Cole, le cow-boy. Stenson visé sur son crâne et poncho, il avait pas d’emmerde avec la pluie. A ma gauche, Mich grand imper et parapluie... attends parapluie ?
-Euh... il se plie pas ton machin ?
-Nan, c'est du pur acier, je peux même démonter du pirate avec !
Je me rapproche subrepticement de l'abri inespéré. Rock qui lui fermait la marche lâcha une connerie sur l'homme qui ne craint pas la pluie, bon rhume mon ami et bon survet trempé. Le loup ayant décidé de rester à l'intérieur, il nous manquait quelqu'un pour faire une parfaite formation en fer de lance. Ce qui est super classe et on impose des masses! On se contente donc d'une simple formation en diamant... c'était cool, mais ça claquait moins que le fer de lance et Rock faisait très copain isolé... ce qui était le cas. On arrive sur la baie. Le vent et la pluie fouettent la mer agitée où l'on peine à voir une flottille de navire. On entendait vaguement la rumeur des corde rendues folles par le vent et des capitaines criant des ordres à leur équipages. Peu à peu des formes spectrales émergèrent du brouillard. Les navire brisèrent leur formation, ça n'augurait rien de bon... comme pour appuyer mes pensées une musique dramatique se fait entendre... bizarre...
Je sors mon appareil personnel « On est attaqué », pas besoin de plus de mot pour résumer la situation. Néanmoins, à mon grand déplaisir le centre de communication n'avait même pas pensé à souffler une métaphore usée par les ans comme « des loups dans le chenil » ou « les apaches ont déplumés le plumeau de guerre ».
-Reçus, dites déjà au cuistot de mettre les bières au frigo...
Je range l'escargot, un navire s'approchait de notre position. Je pousse un cri pour couvrir la houle et la pluie battante.
-Il pleut toujours lors des grandes batailles les gars ! Et rappelez vous, on ne bute que les moches !
On tape des pieds, on fait craquer nos nuques, on fait grincer nos poings. Il ne restait plus qu'attendre .
-A votre avis, on fera une pause à midi ?
La porte claque ,je me retourne. L'un de mes gars, en uniforme, le teint pale et les cheveux coupé en brosse me salue. D'habitude j'apprécie avoir une certaine intimité avec mon équipage, mais pas delà à ce qu'ils assaillent ma chambre alors que je suis pauvrement attifé et en pleine séance de soin dentaire. Se faire surprendre en plein soin dentaire est juste inférieur à se faire surprendre avec des rondelles de concombres sur les yeux qui donnent ce air si... con !
-khehyahyahaya
Hyun me regarde un peu perdu. Tu crois que parler en se brossant les dents c'est facile ? Tu crois que je le tire d'où me sourire 43 carats ? Tu crois vraiment que je vais négliger mon hygiène buccale ?
-On à un appel du centre de comm'.
Je lève un doigt, symbole universel pour dire « donne moi une seconde », le plus compliqué dans cet acte était juste de pas se gourer de doigt, sinon on passait pour malpoli ou un mec encourageant. Et on veut pas être impoli ou encourageant quand on demande à l'autre d'attendre ! Je finis mon ablution et me tourne vers lui lui projetant mon haleine mentholée au visage.
-Ouai ?
Il me tend un den den que j'avais pas remarqué avant, magnifique tour de passe-passe.
-Mochi Mochi ?
-Lieutenant Kogaku, ici le centre de communication, on a un convoi de civil poursuivi par des pirates qui s'approchent de notre baie.
-Bonjour, oui je vais bien merci... des pirates ?
-Des pirates !
Le mec était un peut sur les nerfs on dirait...
-On arrive !
Je lance le pauvre animal vers Hyun comme s'il était responsable du trouble de mon soin dentaire et de ma nuit programmée, il réussit à l'attraper de justesse. Avec un peu de chance on se déplacera pas pour rien. C'est quoi ? On joue à l'humanitaire, ce qui est pas mal en soi ou au chasseur, ce qui est aussi pas mal... mais pas génial par ce temps pourri. Pis les canons de Navarone ne servent à rien peut-être ? Pour la baston on servira à rien nous, on a même pas de navires...
-Rassemble tout le monde, briefing dans trois minutes et départ dans sept !
Je me change vite fait, le classique, ensemble noir et veste de marin. Je passe mes armes à la ceinture, on sait jamais... Je descend les marches quatre à quatre, pas envie d’être à la bourre à mon propre debriefing. J'arrive dans les temps, du moins personne ne se plaint de mon retard, ça à du bon d’être le boss.
-Ok, les gars ! On a des civils en rade avec des pirates au cul, y fait temps de merde. Donc oubliez les armes à poudre conventionnelles.
Ce qui tombait bien, l'équipage était notamment spécialisé dans le lancer de couteaux, ce qui était pas génial par ce temps remarque...
Je claque des talon et me retourne en faisant voler mon manteau dans le plus bel effet, des mois d’entraînements. Les autres officiers viennent se caler à mes cotés. A ma droite le Cole, le cow-boy. Stenson visé sur son crâne et poncho, il avait pas d’emmerde avec la pluie. A ma gauche, Mich grand imper et parapluie... attends parapluie ?
-Euh... il se plie pas ton machin ?
-Nan, c'est du pur acier, je peux même démonter du pirate avec !
Je me rapproche subrepticement de l'abri inespéré. Rock qui lui fermait la marche lâcha une connerie sur l'homme qui ne craint pas la pluie, bon rhume mon ami et bon survet trempé. Le loup ayant décidé de rester à l'intérieur, il nous manquait quelqu'un pour faire une parfaite formation en fer de lance. Ce qui est super classe et on impose des masses! On se contente donc d'une simple formation en diamant... c'était cool, mais ça claquait moins que le fer de lance et Rock faisait très copain isolé... ce qui était le cas. On arrive sur la baie. Le vent et la pluie fouettent la mer agitée où l'on peine à voir une flottille de navire. On entendait vaguement la rumeur des corde rendues folles par le vent et des capitaines criant des ordres à leur équipages. Peu à peu des formes spectrales émergèrent du brouillard. Les navire brisèrent leur formation, ça n'augurait rien de bon... comme pour appuyer mes pensées une musique dramatique se fait entendre... bizarre...
Je sors mon appareil personnel « On est attaqué », pas besoin de plus de mot pour résumer la situation. Néanmoins, à mon grand déplaisir le centre de communication n'avait même pas pensé à souffler une métaphore usée par les ans comme « des loups dans le chenil » ou « les apaches ont déplumés le plumeau de guerre ».
-Reçus, dites déjà au cuistot de mettre les bières au frigo...
Je range l'escargot, un navire s'approchait de notre position. Je pousse un cri pour couvrir la houle et la pluie battante.
-Il pleut toujours lors des grandes batailles les gars ! Et rappelez vous, on ne bute que les moches !
On tape des pieds, on fait craquer nos nuques, on fait grincer nos poings. Il ne restait plus qu'attendre .
-A votre avis, on fera une pause à midi ?