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Toc toc toc ?




Dans la cale, appuyé contre les planches de la coque, et avec dix centimètres d'eau croupie aux pieds, Kurn attendait. Il n'y a pas grand-chose d'autre à faire, de toute façon. D'après les dernières nouvelles ramenées par un pirate à l'air gentil et juvénile comme un mousse, ils étaient entrés en contact avec succès avec Navarone, qui acceptait d'ouvrir les portes.
S'ils refusent, nous le saurons bien assez tôt quand les canons retentiront. En parlant de canons, le son de ceux qui les poursuivaient gentiment s'était calmé. Ils avaient soigneusement visé derrière et sur les côtés pendant toute la traque qui avait été orchestrée par Red le pirate. Puis la tempête. Le bateau avait tangué, et dans la cale, ce n'était pas très sympathique.

« Pourquoi on est là, déjà ? Demanda Fantine.
- Parce qu’on est entré dans les appartements de Wilson, pour voler son frigo, et qu’on n’a pas eu le choix ensuite.
- Mais on aurait pu partir ! J’aime pas être dans la cale.
- On était tranquillement à l’hôtel, avec…
- Ah ouiiii, plein de bon manger et des lits super moelleux et…
- Et puis tout d’un coup, t’as décidé qu’on allait attaquer Mégavéga avec les autres. Alors qu’on aurait pu s’enfuir, par exemple.
- C’était quand ?
- Il y a trois jours, juste avant le goûter.
- Je devais m’ennuyer.
- Je crois aussi.
- Mais attends… T’es en train de dire que c’est ma faute ?!
- Un peu.
- Non ! C’est toi qu’aurais dû m’en empêcher !
- T’empêcher d’attaquer la base la mieux défendue de la Marine en étant en première ligne ? C’est vrai que je n’ai pas essayé du tout.
- Tu vois, encore ta faute ! »

La rascasse ignora son capitaine et leva la tête pour regarder vers l’escalier qui menait au pont. Le pirate leur fit signe que tout allait pour le mieux. Tout va bien pour le moment. Espérons que nous aurons le temps d’accoster.
Puis on leur rapporta qu’ils venaient de passer les portes titanesques de la base, en longeant une muraille bardée de canons. Kurn aurait bien voulu les voir. Peut-être au retour. L’homme-poisson savait ce qui se passait à l’extérieur comme s’il y était. Les premiers navires, devant eux, contenant le plus de pirates grimés en pauvres civils blessés, les cales pleines de combattants assoiffés de sang, devaient être en train de se répartir sur tous les quais de la base.

Le fracas de la tempête passa brusquement en sourdine quand ils passèrent les portes, les murailles de la base contribuant à bloquer le vent hurlant qui courait sur des centaines de kilomètres en mer. Tous les pirates de la cale, serrés comme des sardines, se relevèrent et commencèrent à vérifier leurs armes, leurs protections. Tout y était : les sabres d’abordage, les mousquets, et d’autres armes plus exotiques.
L’air était lourd d’une tension palpable, l’odeur d’eau croupie de la cale se mêlant à celles de la peur et de l’attente fébrile. Le calme avant la tempête, avant la bataille… La main de Kurn frôla naturellement la poignée de Respora, toujours accrochée dans son dos pour ne pas bloquer ses mouvements outre-mesure. Il faudra que je trouve un porteur. Après tout, je ne suis même pas un sabreur…

Alors que tout était calme, un coup de canon retentit soudain, rapidement suivi par d’autres. L’attaque a commencé ? Nous ne sommes même pas en queue de colonne, normalement ! A l’extérieur, les premiers navires à peine accostés avaient commencé à déverser leur flot de combattant, le cheval de Troie dévoilant son stratagème. Et tant pis pour ceux qui étaient encore loin des quais.
En même temps, il s’agit de pirates, j’étais probablement trop optimiste à penser qu’ils se plieraient aux ébauches du plan, en tout cas suffisamment pour donner du temps à tout le monde. Un boulet s’écrasa juste à côté d’eux, écrabouillant au passage trois pirates dans une éclaboussure de sang et de viscères. La masse en métal avait perforé proprement la coque, au-dessus de la ligne de flottaison, puis le sol, par lequel l’eau entrait maintenant à flots constants.

Sans hésiter, Kurn attrapa Fantine au collet et plongea par l’ouverture, atterrissant dans l’eau froide de la mer, déjà chargée de copeaux plus ou moins gros de bois. Pas le temps de paniquer, et hors de question de rester sur un bateau qui va se faire réduire en charpie.
Il jeta un coup d’œil à Fantine, qui était instantanément devenue un poids mort, et ne risquait donc pas de l’empêcher de nager. Tournant sur lui-même, il repéra le quai le plus proches, à quelques mètres à peine. Finalement, ils n’avaient pas trahi le plan tant que ça.

D’un battement vigoureux des nageoires et des pieds, il se propulsa vers la terre ferme, grimpant puis hissant Fantine à sa suite d’une main.

On est à quai. Et ensuite ? Les portes ou les canons ?

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Pourquoi avait-elle voulu ? Pourquoi avait-elle dit « oui » alors qu'elle n'avait à l'évidence pas eu vraiment le choix, mais qu'elle aurait pu tout de même prendre la tangente pour s'éviter bien des problèmes ? Non, sérieusement... Que faisaient-ils ici ? Pourquoi Kurn n'avait pas fait ce pourquoi il était bon (c'est à dire la contrarier au maximum) et là où il avait failli en ce jour tragique ?

Maintenant que Kurn lui appuyait sur le ventre pour lui faire recracher toute l'eau qu'elle avait avalé, Fantine repensait à cette fameuse bonne idée de partir attaquer Mégavéga en première ligne. Tout ça pour tromper l'ennui. Ils n'étaient même pas à Mégavéga, comme l'avait annoncé Red quelques temps plus tôt. Fantine avait été la seule à vraiment bronché en se sentant trompé par l'annonce. Mais Kurn l'avait fait taire.

Le sel lui brûlait la gorge et les narines, et elle toussa une nouvelle fois tandis que Groot la remettait sur ses jambes. Elle tituba en manquant de se casser la figure. Ça l'avait vidé de ses forces, et elle peinait à seulement les retrouver. Fantine avait l'impression que ses jambes étaient deux grandes pailles trop souples pour supporter le poids de son buste. Elle n'en pouvait plus. Et pourtant, rien n'avait vraiment commencé, mise à part les coups de canon.

« Groooooot... Pourquoi tu m'as fait ça ? J'ai failli mourir...
C'était calculé, t'en fais pas. »

Calculé ? Comment ça calculé ? Ça n'allait pas du tout cette histoire !

« Depuis quand tu calcules des trucs d'abord ? »

Kurn grogna bien brièvement quelque chose avant qu'un escadron de marines arrive dans leur direction. Fantine ne l'écouta pas, enroulant ses cheveux pour les faire s'égoutter plus rapidement. Une alarme se mit à retentir dans l'enceinte de la base. Alors que ses adversaires commençaient à se mettre à les mettre en joue, l'homme poisson soupira, pas décidé à partir dans un quelconque débat avec sa partenaire de crime :

« On en discutera plus tard, tu t'occupes d'eux d'abord ? »

La jeune fille roula des yeux, sautant dans les bras de son voisin avant que celui-ci ne la balance purement et simplement en direction des marines. Fantine avala la distance rapidement, suivi par Kurn qui avait dégainé Respora. Et alors que les balles fusèrent vers eux et qu'on les sommait de se rendre, se mettre à terre, avec les mains en l'air ou l'inverse tout dépendait (et d'autres ordres un peu confus dans la mêlée), elle arriva à porter des autres, roula au sol et lança sa première offensive. Une onde de choc s'étendit autour d'elle comme un souffle d'air et en un instant, tous les objets à portées s'animèrent et devinrent fous.

Les habits se ruèrent sur leurs porteurs, les mousquets se retournèrent les uns contre les autres, des sacs de sables s'éventrèrent et en définitive, la moitié du petit déploiement se mit hors d'état de nuire sans grand effort, tandis que Kurn se chargeait de l'autre moitié sans grand mal.

Une alarme retentit, stridente, dérangeante, et Fantine esquissa une grimace en se bouchant une oreille. Elle fut à peine couverte par le bruit du combat qui faisait rage et de toute façon, l'homme poisson avait décidé qu'il était temps de tracer vers la lignée de canon qui tirait à s'en éventrer la gueule sur les pirates. Ils avalèrent péniblement la distance jusqu'à eux, évitant soigneusement d'être sur le passage des boulets. Jusqu'à ce que l'envie d'en renvoyer au destinataire soit plus que tentante.

Si Kurn se contenta de les saisir entre ses grandes mains, le passage à Fantine donna un petit plus au boulet devenu cognard. Et comme quelques jours plus tôt en pleine mer, la boule de métal se transforma en véritable boule d'amour, retournant vers ses envoyeurs pour réclamer des câlins. Il leur suffit de reproduire rapidement le même processus pour que le trouble soit bien semé dans les rangs. Avec quelques dents en moins.
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Rentrant la tête et voûté en deux, Kurn bondit par-dessus une barricade dressée à la hâte, constituée de moellons, de bois et de sacs de sable déjà criblés de balles. A sa droite et à sa gauche, Fantine et des pirates plus ou moins blessés faisaient de même. Les Marines les attendaient de pied ferme, et la décharge de poudre lui roussit les écailles. D'autres furent moins chanceux et s'écrasèrent au sommet du rempart, rehaussant celui-ci d'encore quelques centimètres.
Sans s'y attarder, l'homme-poisson atterrit au milieu des soldats de la Mouette et agita sauvagement Respora en poussant un grondement grave. Ses attaques étaient maladroites à l'oeil de l'expert, mais sa force, son allonge, faisaient que les Marines ne pouvaient pas s'approcher plus que ça. Fantine bondissait partout, expédiant taloches et coups de griffes dans tous les sens, et animait dans la foulée tout ce qu'elle pouvait pour ajouter au chaos ambiant.

Se laissant submerger par la frénésie des combats, Kurn raccourcit brusquement la distance sur une combattante ennemie et abattit son Meitou en diagonale. Elle tenta de parer l'attaque avec son propre sabre, mais la différence de puissance fit que sa garde ne tint pas le coup. La lame se planta dans sa clavicule avant de descendre à travers la moitié de la cage thoracique. Regardant tout autour de lui, la rascasse dégagea son arme puis se baissa pour sortir des éventuelles lignes de feu.
Déjà à côté de lui, les pirates réorientaient la barricade pour faire face à la Marine et couvrir un peu leurs avants. Il reprit sa respiration, le souffle déjà raccourci par la course et les premiers combats, fouillis sur les quais. Les forbans d'Armada avaient débarqué en force et prit le dessus de par leur nombre, mais les soldats du Gouvernement Mondial s'étaient rapidement rattrapés en se fiant à leur entrainement et aux ordres hurlés par des sergents vétérans et blanchis sous le harnais.

Les narines dilatées, Kurn sentit l'odeur de la mort, des viscères et du sang. Celles de la poudre, et de la poussière. Celles de la peur et de l'adrénaline, aussi. Ses muscles étaient tendus et, quelque part, il avait hâte de continuer. Qui aurait cru que la pression de la bataille me fasse une telle impression ?
La gueule ouverte, ses oreilles se débouchèrent soudainement, le fracas des canons faisant feu, le son des impacts sur le bois et la pierre, et les cris des blessés et des vivants. Blotti contre la protection de sacs de sable, il jeta un regard précautionneux aux alentours. La bataille ne doit pas me faire perdre le contrôle et m’empêcher d’observer la situation. C’est une règle de base des arts martiaux et…

A proximité de leur quai, un navire aux couleurs de la Marine faisait feu incessament. La moitié des batteries, tournées vers la baie, pilonnait la flotte pirate sans interruption. L’autre moitié visait plus soigneusement, et avec un feu moins nourri, les pirates qui avaient commencé à s’établir sur les quais. Et force était de constater que les sacs de sable n’étaient pas très utiles contre des boulets de canon.
Kurn se baissa brusquement, un de ces derniers passant en vrombrissant au-dessus de sa tête pour s’écraser dans un nuage de poussière quelques mètres plus loin.
Un des pirates qui les accompagnait depuis le début, depuis leur course vers la barricade, hurla dans leur direction :
« Faut faire quequ’chose pour c’navire ! S’non il va nous pilonner à mort et on pourra jamais sortir !
- Oh, euh, oui, on peut essayer de… Fantine ? Réveille ce boulet, pour voir ?
- D’accord, Groot ! »
Attrapant la boule fermement pour l’empêcher de partir une fois qu’elle se fut rendue compte qu’elle voulait des câlins, Kurn prit quelques pas d’élan et la lança de toutes ses forces à quarante-cinq degrés. Ca sera un peu court mais le boulet fera sûrement le reste tout seul.

« Nan mais Groot, on s’en fout de ça ! Viens, allons explorer la base !
- Oui, je suppose que prendre d’assaut un cuirassé de la Marine, ça ressemble à une très mauvaise idée…
- V’voulez pas y aller ?
- Pas trop, non.
- Au fait, moi, c’Cutter mon blaze. Vous ?
- Kurn.
- Fantine !
- Oui, on va plutôt aller dans les souterrains de la montagne.
- Prob’blement défendu aussi, ouais, mais sûr’ment mieux !
- Vous venez ? Demanda Kurn, ses yeux s’étrécissant pour se fixer sur Cutter.
- Ouais. Pas question d’me r’trouver lâché ici tout seul. Les keupins viennent aussi.
- Hm. »

Tournant là le dos au cuirassé qui continuait à faire parler la poudre, le duo et une trentaine de forbans se maintenant à leur hauteur se dirigea vers l’ouverture la plus proche dans le flanc de la montagne.

A quelques dizaines de mètres de là, sur le cuirassé de la Marine, un certain boulet traçait son chemin à la recherche d’un câlin aussi puissant que celui qu’il avait reçu en se réveillant. Et, pour cela, il lui fallait quelqu’un capable d’appliquer la même force d’Amour.


La Commandante d’élite Ichidura se figea une fraction de seconde quand elle vit le boulet arriver en criant et en bavant sur elle. Les yeux en forme de cœur, la bouche grande ouverte et la langue d’acier pendante, cela lui rappela indéniablement quelque chose de très récent. Quelque chose qui ne s’était pas si bien passé que ça.
Whiskey Peak et sa révolte des Fruits et Légumes étaient encore frais dans son esprit. Et des fruits permettant de rendre des objets vivants, il n’y en avait pas des montagnes. Pas de doute, les deux trouble-fêtes étaient forcément ici.

Rapidement, elle distribua ses ordres pour que ses soldats établissent un périmètre de sécurité plus sévère, allégeant un peu les artilleurs pour mieux défendre le pont. De toute façon, la plupart des bateaux de la baie s’étaient écartés ou étaient déjà réduits à l’état de planches fracassées, avec la soupe de pirate qui allait avec.
« Matelot Beugs ! Ici tout d’suite !
- Oui, Commandante d’élite ?
- Il est temps de régler nos comptes avec les deux pirates de Whiskey Peak ! Transformation Lapinou ! ♥
- C’est obligé ?
- Oui ! C’est un ordre ! … Trop chou ♥♥♥ ! »

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Fantine se stoppa brièvement, en ouvrant une porte à sa droite. Des couloirs, des couloirs et des couloirs. Tout se ressemblait.

« On est perdus là, non ?»

Alors, étaient-ils perdus ? La jeune fille lança un petit regard en coin à son partenaire de crime avant de pousser un long soupir. Les pirates derrière eux commençaient à s'impatienter, on entendait les bruits de la bataille de dehors, et eux étaient en train de tourner en rond dans une base immense, guidée par une gamine qui avait la capacité de se perdre dans une pièce carré de quatre mètres sur quatre.
Alors, perdus ?

« Non, pas du tout. »

Sa déclaration suintait la mauvaise foi, mais pas autant que son petit mouvement de tête qui envoya ses longues tresses droits dans la tête de son ami. Tout était teinté d'un mépris assumé, comme le premier pas vers le prochain couloir qu'elle fit.

L'homme poisson prenait à l'évidence un peu trop la confiance ces derniers temps. La preuve : il commençait à utiliser l'ironie et le second degré. Forcément qu'il se sentait de plus en plus à l'aise avec la gamine qu'il suivait partout, et qu'il oubliait le détail le plus important : c'était quand même elle la tête pensante entre les deux. Non mais sérieux, ça se voyait peut-être pas comme ça, mais si elle n'était pas là pour rattraper ses bêtises, tous deux seraient tout le temps dans les ennuis qu'il attirait comme un aimant.

Poussant un petit soupir, les hommes derrière commencèrent à râler, demandant à ce que ça soit Kurn qui prenne les devants parce qu'à l'évidence, une femme n'avait absolument pas le sens de l'orientation et qu'à ce train là, Red et ses sbires allaient pouvoir rentrer, prendre ce qu'ils voulaient et repartir avant qu'ils n'aient trouvé la sortie. Et malgré le ton qui montait derrière, Fantine perçut en son sein une sensation des plus étranges. Comme un grésillement à son oreille, ou une intuition incroyablement puissante qui lui retourna le cœur et le fit battre à l'envers.

« Stop ! Ordonna-t-elle d'une voix forte.
Quoi ?
Tais toi, j'écoute !
Hm, ok. Chut les gars, elle écout-Ouille ! »

Fantine fila un grand coup de pied dans le tibia de Kurn pour le forcer à se taire pour de vrai. L'homme poisson grogna en sautillant sur sa jambe, se tenant l'autre, et les pirates derrière ne firent plus échapper un mot ni même une respiration. Le grésillement devint un murmure puis une déclaration qu'elle fut bien la seule à comprendre. Car très vite, son sang ne fit qu'un tour :

« Couche-toi ! »

Elle tira violemment sur le bras de Kurn, profitant de la surprise pour le mettre à terre comme prévu. L'homme poisson ne comprit pas immédiatement, mais les hommes firent à peu près la même chose, pas tous assez rapidement cependant. Un violent courant d'air remonta le couloir où ils se trouvaient tous, ou plutôt une lame d'air qui ricocha sur les murs d'acier et creusa les parois. Fantine se redressa précipitamment sur ses jambes, et perça à travers la foule dans la direction d'où ils venaient tous.
Une silhouette aux longs cheveux blonds au bout, vers laquelle Fantine s'élança :

« Beugs, en avant ! Tonna Ichidura : Occupe toi des brigands avec tes mignonnes petites papattes ! ♥
Euh... A vos ordres ! »

Et le lapin s'élança, prêt à croiser Fantine et à l'éviter. Mais la jeune fille ne l'entendit pas de cette oreille. Elle se figea devant lui et esquissa un grand sourire montrant toutes ses dents, et envoya un violent coup de pied dans le lapin recroquevillé en boule qui fut propulsée vers sa supérieure. Elle ne le réceptionna pas, plutôt motivée par le fait de tenter une offensive vers la gamine aux cheveux bleus. Sa lame immense fendit l'air à nouveau, et Fantine l'évita de justesse d'un petit bond souple. Elle croisa finalement les bras devant elle pour amortir le coup de garde qui manqua de l'édenter, avant de rouler vers l'arrière, repoussée par l'assaut.

« Beuuuugs ! Tu vas bieeen ?! ♥ S'inquiéta la blonde.
Euh, oui, ça va commandante, vous en faites pas, fit une petite voix derrière. Bon, ça pique un peu hein, mais ça va...
TOI ! Je vais t'apprendre à traiter Beugs comme ça !
Hihi ♥ T'en fais pas blondie, je te réserve mieux ! »

Et la petite mégère appuya sa déclaration d'un clin d'oeil avant de bondir sur la gradée.
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Alors que Beugs fonçait à nouveau vers les pirates pour les éliminer avant, sans doute, d'aller prêter main-forte à sa commandante, Kurn se porta à sa rencontre et balança sauvagement Respora. Qui se coinça contre un des murs du couloir, rippa horriblement en arrachant des copeaux de peinture et se planta dans le sol juste devant le Marine.
Le lapin ne se démonta pas devant cette technique d’un nouveau genre et sauta au-dessus de la lame pour flanquer une méchante droite dans la mâchoire de l’homme-poisson. La rascasse recula de deux pas et rengaina son Meitou. Note personnelle, n’est pas adapté aux combats en lieux cloisonnés, ou alors il faut que je trouve une technique spécifique.

Beugs Benny n’avait pas l’air particulièrement rapide, même s’il avait probablement progressé depuis Whiskey Peak. Ni particulièrement puissant, songea-t-il en massant sa mâchoire. Ce n’est pas une raison pour le sous-estimer. Un coup de couteau ou de revolver est si vite arrivé…
Kurn se mit en garde, prêt à parer à toutes les éventualités. Puis il se rappela qu’il avait laissé Fantine plus ou moins seule avec Ichidura. D’ailleurs, le son des combats s’était un peu écarté, et il ne l’entendait plus que légèrement, réverbéré par les couloirs. Je dois les rejoindre.

Deux pas en avant l’amenèrent au contact et son coup de poing échoua contre la garde en croix du Marine. Puis son coup de genou, le couloir étant trop étroit pour un coup de pied large, le frappa au sternum et l’éjecta contre un mur. Sous l’impact, Beugs retomba à genoux au sol. Allez, j’y vais !
Faisant demi-tour, l’homme-poisson fit quelques premiers pas hésitants dans le corridor, tentant de se fier à son ouïe. Un choc sur son dos, un bras se glissa sous son menton pour enserrer son cou de taureau. La respiration saccadée de Benny sonnait contre son oreille.

Il s’accroche.

Raidissant son dos, Kurn se fracassa contre un mur, le Marine encaissant le gros du choc et cracha une gerbe de sang qui éclaboussa le bas de son visage. Mais il était encore accroché. Avec un pang bruyant, la rascasse recommença, sans parvenir à faire en sorte qu’il se décroche. Maintenant légèrement irrité par la perte de temps alors qu’il devrait aller aider Fantine, il tendit la main derrière lui et, aggripant fermement le col de l’uniforme du soldat, il le ramena devant lui, arrachant le bras qui tentait de lui serrer la gorge.

Puis il l’abattit de toutes ses forces par terre.

Deux fois.

Puis il reprit sa route vers Fantine et les pirates qui devaient la soutenir. Ou peut-être qu’ils sont tous morts et… L’homme-poisson secoua la tête pour éliminer ces pensées. Rien ne servait de s’en faire, il ferait mieux de les retrouver. Deux mains serrèrent brusquement sa cheville pour l’empêcher d’avancer. Kurn eut un sursaut de surprise. Il leva son autre pied pour l’écraser violemment sur la tête de Beugs Benny, qui lui avait déjà fait perdre assez de temps comme ça.

Puis il suspendit son attaque. La prise autour de sa cheville venait de se relâcher. Reposant doucement le pied par terre, il s’accroupit devant Beugs et souleva sa tête en le tenant par les cheveux. Le visage tuméfié, du sang coulant de son nez et de la commissure de ses lèvres, il était inconscient. Hm. Il s’est bien battu. Je vais le laisser en vie, plutôt.

Laissant le Marine maintenant évanoui au sol, il partit au pas de course pour retrouver les pirates, Fantine et Ichidura. Mais surtout Fantine. Les sons de sabre se faisaient entendre dans les couloirs, mais se repérer restait difficile. Finalement, il décida de suivre les coups de feu.
Sa quête l’amena à retrouver les pirates, tapis de part et d’autres d’un couloir. Dont Cutter, qui semblait être le meneur.
« Kurn, heh ? T’t’es débarrassé de la Mouette ?
- Oui. Tenace. Où est Fantine ?
- Plus loin, cont’la Commandante d’élite, là. On arriv’ pas à les r’joind’.
- Hm ?
- Des Marines. Z’ont pris position d’l’aut’ côté du couloir, pas moyen d’passer.
- Un autre chemin ?
- On a commencé à r’garder. Une vraie souricière, c’te coin. Y’en a p’tet pas, d’chemin, faudra passer en force. »

Le souci, c’est que le couloir est pas si large, et qu’en face, ils sont assez nombreux pour transformer quiconque voudrait y aller en passoire. Autant dire, un destin peu souhaitable.

Du ramdam se fit entendre côté Marine, quelques-uns volant même au milieu du couloir, où les pirates les visèrent puis tirèrent comme à la kermesse. Une couette bleue dépassa brièvement tandis que l’attention des Marines était distraite.

« Avec moi ! gronda Kurn. »
Brandissant Respora devant lui comme un bouclier, il chargea dans le corridor, tentant d’appeler à lui la mystérieuse force qui l’avait aidée à ouvrir la porte des appartements de Wilson. Pas si mystérieuse, d’ailleurs, les parchemins de son clan en parlaient…

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Fantine roula boula sur le sol avant de se relever comme elle le put. Ichidura ne la ménageait pas. Mais alors, pas du tout. Si toutes les deux se valaient à peu de choses près, la blonde avait la ferme intention de lui botter le train et ce, qu'importait la manière dont elle allait s'y prendre. Du coup, toutes deux s'étaient partiellement éloignées du départ de leur affrontement, notamment parce que la marine avait tout fait pour la faire courir avec sa grosse épée.

C'était étonnant d'ailleurs. Quand Kurn cherchait à s'en servir dans ces étroits couloirs, il avait l'air d'un éléphant dans un magasin de porcelaine, alors qu'Ichidura s'en sortait avec grâce et talent. Fantine était en train d'affronter une véritable bretteuse, avec une épée aussi grosse qu'elle. Et il n'y avait pas à chipoter, la jeune fille détestait très fort les sabres, parce que pour rentrer dans la garde de quelqu'un qui s'en servait, ça impliquait de prendre le risque de se faire trancher. Et apparemment, son adversaire avait plutôt dans l'idée de la découper en petits morceaux minuscules avant de la laisser s'approcher à moins d'un mètre d'elle.

C'était bien sa veine. Depuis le début, Fantine n'avait fait qu'une seule chose : éviter comme elle le pouvait les assauts de la blonde. En se jetant par terre, en courant dans l'autre sens, en sautillant, en faisant du parkour level expert en encore mieux, mais jamais en ne pouvant porter un coup. C'était très frustrant, et à mesures qu'elles s'éloignaient l'une comme l'autre de l'épicentre de l'affrontement, là où elle avait laissé les pirates et Kurn (surtout Kurn), elle ne voyait plus comment faire. Puis, c'était sans parler du fait qu'elles se trouvaient dans des couloirs étroits, et qu'Ichidura était moins empotée que l'homme poisson pour se battre dans des espaces restreints...

Alors « frustrant », c'était quand même faible comme mot. Extrêmement rageant sonnait bien mieux dans l'histoire.

Fantine grogna un bon coup en amortissant au mieux sa chute. Elle s'abaissa à nouveau tandis qu'Ichidura trancha dans la longueur la totalité d'un mur. Un coup de poing plus tard et la pirate réussit à se créer une ouverture assez grosse pour y rentrer. Mais qu'elle. Pas question de faire de la place à la commandante qui la talonnait de trop près depuis le début.
Dans une pièce qui ressemblait à une zone de stockage, Fantine glissa sur plusieurs mètres avant de trouver une cachette pour se poser quelques minutes. Allongée de tout son long sur le sol, derrière des tas de fringues de marine, elle entendit le crissement des murs quand son adversaire se fit une entrée à elle.

Il y eut un blanc, entrecoupé par la respiration lente et profonde de la blonde, avant qu'elle élève la voix :

« Sors de là tout de suite, je n'ai pas le temps de jouer à cache-cache ! »

Comme toute réponse, elle eut droit au silence. Ça n'était pas un jeu d'abord, c'était une stratégie toute trouvée pour la prendre par surprise ! Puis même si c'était un jeu, le propre du cache-cache était quand même de rester bien planquer en attendant d'être trouvé. Donc, elle n'allait pas lui mâcher le travail. Ichidura commença de toute façon à comprendre les règles, puisqu'elle fit le tour des étagères en cherchant dans chacune d'entre elles. Fantine se tapit du mieux qu'elle le put au fond de sa cachette, calmant sa respiration et son rythme cardiaque. Depuis le début, elle servait de chiffons à poussière. Elle en avait épousseter des murs et des plafonds avec l'aide d'Ichidura, ça commençait à bien faire.

Fermant les yeux, la jeune fille resta à l'écoute. Les pas d'Ichidura se rapprochaient de son emplacement, lentement, comme les insultes qu'elle lançait de temps à autre, agacée par ce tour de passe-passe. Un sourire prit place sur les lèvres de Fantine quand elle vit les chevilles de la commandante arriver à son niveau. Il suffit d'un pas de plus pour qu'elle lance la main et lui saississe la chaussure en s'extirpant au même moment de sa planque :

« Yaaah ! »

Elle tira un coup franc dessus, faisant chuter la blonde. Puis, elle laissa son fruit agir. Une onde partit d'elle pour s'étendre sur plusieurs mètres, et la seconde d'après, des dizaines et des dizaines d'objets s'animèrent pour se mettre sur la tronche. La moitié chuta sur Ichidura qui hurla des injures en tentant de se débarrasser des ses assaillants, l'autre moitié causa un boxon magistral dans la pièce où l'affrontement se poursuivit. Fantine matraqua la main de la blonde pour la faire lâcher son arme, et quand celle-ci tomba à terre, elle envoya un grand coup de pied dedans pour la faire glisser sur plusieurs mètres...

Maintenant, ça allait être marrant.
Elle reprenait l'avantage !
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La rascasse leva la tête. Les Marines qui les avaient bloqués au bout du couloir gisaient tous au sol, blessés, mourants, agonisants, décédés. L’odeur du sang le disputait à celle des tripes et des sphincters qui se relâchaient pour former un cocktail de mort. Les pirates aussi avaient payé un dû certain pour prendre le couloir d’assaut, mais Cutter était toujours vaillant et de toute façon, je m’en fiche, d’eux.

Alors même qu’ils chargeaient dans le corridor en profitant de la diversion causée par Fantine et Ichidura, les deux jeunes femmes continuaient leur affrontement en s’enfonçant toujours plus avant dans les couloirs de la base. Il faut les retrouver. Ichidura était trop puissante pour nous deux à Whiskey Peak, donc seule contre Fantine…

Cutter lui fit signe.
« Un des gars les a vues partir t’t’les deux par là, fit-il en pointant une direction.
- On y va.
- ‘Sûr qu’on t’suit, Kurn.
- Vous ne feriez pas mieux de retourner dans la baie ?
- J’pense que ça va pas tarder à s’meuler sec là-bas. On va plutôt rester ici en attendant que ça se calme, dans un sens ou dans l’autre, et on sortira au m’ment d’embarquer à la r’traite.
- Comme vous voulez. »
S’il ne l’admettait pas, l’homme-poisson était content d’avoir des soutiens, en tout cas des gens qui, si nécessaire, feraient un peu diversion. Puis Cutter était sympathique, avec son sourire édenté et ses yeux durs.

La plupart des murs avaient été éraflés par la Commandante d’élite pendant son avancée à la poursuite de Fantine. Et il est probable qu’elle l’ait fait exprès pour marquer le chemin afin que les Marines la rejoignent. Ils arrivèrent finalement un trou de taille humaine dans un mur, un trou qui donnait sur une pièce de stockage remplie d’uniformes.

Des uniformes qui, présentement, volaient dans tous les sens en distribuant coups de poing et en essayant de s’étouffer en enroulant leurs manches autour de tout ce qui bougeait. Et parfois même de ce qui ne bougeait pas.

Pas de doute, Fantine est ici.

Avec un grondement qui surprit les vestes en plein assaut, Kurn plongea dans la mêlée et agita les bras pour écarter les vêtements encore trop agressifs. Tout au milieu de la pièce, Fantine et Ichidura luttaient au sol. Des cris provinrent de derrière lui, ceux des pirates, puis les premiers coups de feu un peu plus loin.
La jeune pirate était parvenue à se hisser sur la Marine et, profitant de son avantage, martelait le visage de son adversaire de coups de poings rachitiques. Celle-ci parait du mieux qu’elle pouvait, faisant surtout usage de ses coudes pour dévier les attaques.

Alors qu’il approchait, un pantalon lui fit une attaque en ciseau qui manqua l’envoyer au sol. Son hésitation fut suffisante pour permettre à trois capes de lui faucher les jambes, le faisant tomber par terre. A quelques mètres à peine, Ichidura, d’une virevolte des jambes, délogea Fantine et l’éjecta un peu plus loin.
Puis elle plongea pour récupérer son épée et l’arracha à un chandail optimiste, avant de le couper en deux sous les yeux horrifiés des autres vêtements. Enfin, sous les yeux… Quelques moulinets plus tard, un espace s’était créé autour de la demoiselle, ce qu’elle mis à profit pour avancer à grands pas vers Fantine. Kurn dégaina tant bien que mal Respora pour éloigner les uniformes de la même manière.

« Kurn, Fantine, grouillez, l’bleus z’arrivent ! Gueula Cutter de l’extérieur. »
Sans y prêter la moindre attention, la fille aux cheveux bleus jeta une cape à Ichidura, qui la trancha promptement. Puis elle bondit à sa suite et mordit la main tenant l’arme. Cette dernière tomba à nouveau au sol, rapidement suivie par son utilisatrice, déséquilibrée par le poids de Fantine. La blonde tatonna frénétiquement à la recherche de son épée géante.
Les vêtements enfin écartés, l’homme-poisson sauta en avant et assomma la Commandante d’élite d’un grand coup du tranchant de la main.
« C’est bon, Fantine, je t’ai sortie de là.
- J’m’en sortais très bien toute seule, d’abord ! C’était ma mienne !
- Sans moi, elle aurait repris son arme.
- Même pas vrai !
- Dites, f’drait qu’on s’bouge, là ! Coupa le pirate. »

Les deux autres le regardèrent d’un air surpris.
« Et faites que’qu’chose pour t’t’ces fringues, p’tain ! »
Sur un geste de Fantine, les uniformes reprirent leur forme inanimée tandis qu’elle les examinait.
« Hé, on pourrait prendre celu…
- Pas le temps, on repassera ! »
Kurn attrapa la jeune fille par le collet avant de se précipiter dans le couloir à la suite de Cutter. Juste derrière eux, d’autres pirates étaient en pleine retraite tout en les couvrant de leurs fusils. Il semblerait que derrière eux, un grand nombre de Marines étaient venus pour les empêchrer d’investir les corridors de la forteresse.

« On va où ? »
Mais personne ne répondit à la rascasse.

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Tous ces efforts pour voir Kurn l'assommer facilement du tranchant de la main. C'était incroyable. Elle s'était donnée comme une diablesse pour prendre l'avantage, et même s'il y avait eu des ratés par moment (mais très peu, hein), elle avait passé la majorité de son match à dominer son adversaire. Alors forcément, que Kurn intervienne comme un cheveu sous la soupe avec l'air d'avoir sauvé la journée de tout le monde, ça avait partiellement agacé Fantine. Mais qu'en plus de ça, il ne lui laisse pas ramasser quelques affaires en prétextant qu'ils avaient d'autres trucs sur le feu, c'était le comble.

Du coup, elle avait été partisane de l'effort minimum à compter du moment où il l'avait saisi par le col de son vêtement. Les tresses défaites, ses cheveux traînant sur le sol, la moue boudeuse et les bras croisés sur sa poitrine, il ne faisait aucun doute sur le fait que Fantine faisait salement la tête à son compagnon d'aventure, pour ne pas dire que si l'occasion se présentait, elle se ferait un plaisir de lui redonner un coup de pied dans le tibia.

Et quand à savoir où il fallait aller, alors là...

Fantine se contenta de lui tirer la langue en toute réponse, le laissant se débrouiller avec ses affaires. La prochaine fois, il y réfléchirait à deux fois avant d'intervenir dans ses oignons en pensant bien faire. La moindre des choses, c'était quand même de demander la permission. Même si dans les faits, Fantine était peut-être un peu plus du genre à appliquer le dicton « il vaut mieux demander pardon que permission », sans forcément être très pressée de présenter ses excuses qu'importait la situation.

Du coup, son attitude de gamine frustrée n'aidait absolument pas tout ce beau monde à s'en sortir, et les coups de feu dans la fuite permirent de ralentir l'avancée des marines dans les couloirs. La réflexion se poussa plus loin entre Cutter et Kurn, qui parlèrent quelques longues minutes pour essayer d'en déduire la bonne direction. Gauche ? Droite ? Tout dépendait à l'évidence du but.

Du coup, la jeune fille s'éclipsa dans les couloirs à gauche, pour faire ce qu'elle savait faire de mieux : fouiller. Pour la plupart des pièces où elle mettait son nez, il s'agissait de piaules ou de bureaux désertés lors de cette attaque inattendue. Les habitants étaient donc tous partis prendre les armes, et la pirate réussit à se faire un sac à dos de quelques trucs et bidules pas bien utiles aux yeux des autres, mais très précieux pour elle. Des fringues pour commencer. Kurn ne comprenait pas ce qu'il y avait d'important à agrandir sa garde robe, mais un jour, elle lui expliquerait avec tout le sérieux du monde, ou alors, elle lui prouverait que c'était nécessaire de remplir son armoire jusqu'à la voir vomir de vêtements et ne plus pouvoir en fermer les portes.

Lorsqu'elle revint sur ses pas, Kurn et Cutter étaient toujours à discuter de tout et de rien (encore un peu et elle les aurait bien vu sortir le service à thé pour débattre de la chose la plus pertinente à faire). Le plus notable était quand même le fait qu'elle avait réussi à sortir de la surveillance de l'homme poisson sans qu'il ne se soit arraché les piques en essayant de savoir quels ennuis elle allait lui attirer. La jeune fille courut dans sa direction, et le choppa par le bras en le tirant vers la droite. Cutter les talonna en appelant ses hommes juste après.

« Mais on va où ?!
Je sais pas, mais dans le doute, rester planter au milieu n'est pas non plus la meilleure idée !
Et le fait de tomber de Charybde en Scylla, ça ne te dérange pas ?!
Char-qui ? C'est des gens de ta famille ?
Quoi ?! Mais pas du tout qu'est-ce que- roh, laisse tomber. »

Pour la suite, Fantine lui jura savoir où elle se rendait. Et son mensonge éhonté prit au moins chez Cutter qui lui trouva finalement une utilité et une qualité.

Les pirates et mercenaires s'éloignèrent progressivement de la ligne de feu, sans pour autant que les marines arrêtent de les poursuivre. On entendait les ordres voler dans les couloirs, les cris d'agonies, et une forte odeur d'hémoglobine piquer le nez.

« Fantine, c'est quoi ce sac ? Demanda Kurn alors qu'elle vira dans un virage en manquant de tomber à cause du poids qu'elle portait sur son dos.
Des souvenirs ! »

Kurn n'eut pas le temps de poursuivre l'interrogatoire ou de s'en étonner qu'elle enfonça brutalement une porte en l'ouvrant à la volée. Ils retrouvèrent l'extérieur et le chaos qui y régnait. Fantine eut alors un grand sourire avant qu'on les voit débouler, et que les deux compères d'infortunes ne donnent l'ordre de se mettre immédiatement à couvert... En appliquant la chose à la vitesse grand V avant de se faire trouer.

Cette expédition ressemblait presque à une visite à la fête foraine.
En mieux.
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Sur la terrasse où ils venaient de se retrouver, une bonne moitié des Marines venait de se retourner pour faire feu à répétition sur eux. Et, abrités qu’ils étaient derrière le battant de la porte et les divers débris qui jonchaient le grand balcon, ils contemplaient leurs options. Un cul-de-sac. C’est par là, ben voyons. Quelle idée d’écouter ce qu’elle raconte…
Le son de la poudre se calma quelques instants dans leur direction, mais le fracas des combats restait permanent tout autour d’eux. Les fusils se déchargèrent à nouveau, faisant voler des éclats de pierre. Kurn et Fantine, arrivés les premiers, étaient les plus excentrés et surtout les plus loin de la porte, ce qui ne facilitait pas une potentielle retraite, à se faire tirer dessus comme à la foire.

Ne reste qu’à les passer à tabac.

Seulement, une bonne dizaine de mètres les séparait des soldats de la Mouette, un espace qui suffirait largement à les truffer de plomb des pieds à la tête. La solution leur vint quand un boulet, tiré de la baie en contrebas, s’écrasa dans le bout du balcon. La pierre se fissura sur une poignée de mètres et quelques Marines tombèrent jusqu’en bas. Les autres se rétablirent ou s’aidèrent au plus vite.

Et, quand ils levèrent la tête, virent qu’ils étaient seuls. Les pirates avaient profité de la distraction pour discrètement s’éclipser.

Trottant dans les couloirs de la base, ils revinrent d’abord sur leurs pas, pour se retrouver à l’embranchement initial. Là, ils prirent, sous l’impulsion de Kurn et Cutter, la direction que Fantine avait déjà, à leur insu, exploré. Les portes déjà ouvertes sur des pièces dévastées, déjà fouillées, suscitèrent quelques interrogations.
« C’est pas par là !
- Oui, ça fait la quarante-septième fois que tu le répètes en cinq minutes, Fantine.
- Parce que c’est pas par là ! Pas par là ! Pas par là ! »
La rascasse se contenta de serrer les dents. Toutes les ouvertures vers l’intérieur de la baie montraient que la bataille faisait rage, avec des renforts Marines en route. Sous leurs yeux ébahis à tous, deux immenses cuirassés tombèrent du ciel, ralentis par des pieuvres géantes, avant de s’écraser dans l’eau, passer dessous puis remonter à la surface, tourelles armées et faisant déjà feu.

Mais déjà, à nouveau, derrière eux, le fracas des bottes et le cri des sergents. Les Mouettes comptaient bien défendre chaque centimètre carré de leur base, y compris les couloirs les plus inutiles. Cutter ahana :
« On les sèm’ra pas. ‘Plus, on connaît pas l’coin comme eux, que ça s’trouve on tourne en rond.
- Cache-cache ?
- Ouais… Là-d’dans ! »

Cutter ouvrit brusquement une porte sur sa gauche et tout le monde s’y engouffra à sa suite. Manque de bol, il s’agissait d’un placard pour entreposer des produits de soin et des serpillères qui devait atteindre cinq mètres carré au maximum.

Manque de bol, oui.

Juste derrière le chef des pirates, ce furent Kurn et Fantine qui entrèrent. Ils furent arrêtés très rapidement par le mur du fond, dans lequel ils allèrent s’encastrer à la suite de Cutter, l’écrasant bien contre. Puis vinrent les deux ou trois dizaines de pirates qui tassèrent bien tout. En voyant la presse arriver, Fantine grimpa en hauteur, rapidement suivie par les plus agiles des brigands.
« Poussez un peu, on peut pas fermer la porte !
- Pousser ? T’as pas bien r’gardé mon pote, si on pousse plus, c’est les murs qui…
- Aïe, mon pied !
- Qui m’a mis une main aux fesses ?
- Tu t’es lavé hier, toi ?
- Ouais !
- Ben on dirait pas !
- Shh ! Bouclez-là, les Marines arrivent !
- Nnngh… »

Tout le monde se figea brusquement, les inspirations à moitié prises, tandis que le son des bottes se réverbérait à quelques mètres à peine. Kurn avait la tête enfoncée dans un angle de la pièce, Fantine était serrée contre le plafond avec une poignée de pirates et les autres étaient compactés dans des positions plus ou moins aléatoires suivant la manière dont ils avaient plongé dans la pièce.
Puis la porte s’ouvrit, et ils tombèrent tous dehors, pêle-mêle. Enfin, ils se démêlèrent et s’époussetèrent brièvement.
« Et maint’nant ?
- Ben… On continue ? »

A peine quelques couloirs enfilés au hasard plus loin, ils arrivèrent à un genre de hall, totalement vide, à l’exception d’une immense forme devant deux portes verrouillées.
« BEEP BOP. FORMES DE VIE DETECTEES. IDENTIFICATION EN COURS… PIRATES DETECTES. PHASE D’ELIMINATION INITIALISEE. BEEP BOP. »
Le Pacifista P.Y. scanna l’espace devant lui et leva les bras, prêt à défendre la zone dans laquelle il se trouvait et faire feu sur les intrus.

« S’il surveille, c’est que y’a des trucs derrière ! Viens Groot, on l’défonce !
- Ouais ben moi, j’vais rester derrière… ajouta Cutter. Mais bonne chance ! »

Hm. Un cyborg.

Au travail.


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Un cyborg. Il ne manquait plus que ça, en fin de compte. Et pleine d'entrain, sûre d'elle, Fantine avait foncé presque tête baissée jusqu'à lui pour le démonter pièce par pièce comme elle adorait le faire avec les jouets robots qu'elle avait eu dans son enfance. Plus qu'une lubie, c'était une véritable passion qu'elle avait de briser, casser, fendre, démonter, démolir, j'en passe et des plus sales. Surtout lorsqu'il s'agissait des jouets des autres. Loin de dire qu'elle prenait soin de ses propres affaires (mise à part lorsqu'il s'agissait de vêtements), Fantine trouvait tout à fait délectable de savourer le trouble sur le visage d'un enfant à qui l'on vient d'ôter son fétiche.

Là, il n'y avait qu'un énorme robot assez moche qui devait forcément appartenir à quelqu'un d'autre, et Fantine s'imaginait déjà le déboulonner. Sauf que, Cutter bien planqué et Kurn cherchant à protéger ses arrières et à l'assister convenablement, la jeune fille fut quand même bien surprise de la puissance de frappe de ce machin là. Gros et grand, un peu comme Groot qui était pourtant super lent comparé à elle, leur adversaire déboulé de dieu savait où était quand même drôlement vif. Et en s'imiscçant dans sa garde et en tentant de lui taper dans le bidou, Fantine plia, certes, la la plaque de métal qui le protégeait, mais sentit également sa main hurlait de douleur quand ses phalanges craquèrent.

« Aïeih ! »

Une grosse larme lui monta à l'oeil et Fantine perdit sa concentration. Heureusement que Kurn la tira en arrière pour éviter qu'elle se fasse aplatir comme une crêpe face à un Pacifista programmé visiblement pour leur faire vraiment très mal. Secouant sa petite main dans tous les sens pour réussir soit à moins la sentir, soit à retrouver justement des sensations moins douloureuses dans ses doigts, un bruit strident attira son attention pendant que Kurn se démenait pour le maintenir à distance. Mais même pour l'homme poisson, cette manœuvre semblait compliquée. Quand le robot repoussa Groot pour l'envoyer par terre et le marteler de coup de poing, que son partenaire de crime réussit de justesse à s'esquiver, le bruit devint plus strident, et une vive lumière aveugla la jeune fille qui comprit très vite ce que ça voulait dire :

« SERIEUX ?
Un laser...
UN LAZER, KURN !
On dit un « laSer » et, tiens, t'as retenu mon no-
UN LAZZZZZER ! »

Son sang ne fit qu'un tour : elle patina dans la direction inverse pour prendre la fuite, forçant Groot a en faire de même. Il n'était pas question de rester une minute de plus à le regarder fasciner pour se faire griller sur place en un instant. Ils eurent à peine le temps de tourner à un couloir pour se mettre à l'abri que le laser rasa tout sur son passage, réduisant en centre tout ce qui comptait arrêter sa route. Des murs, il ne resta rien, à part un grand vide et des bords encore en fusion.

« CA VA PAS OU QUOI ? C'EST DE LA TRICHE ! BOUH ! SALE TRICHEUR !
Bep bep. »

Elle qui pensait que ça allait être drôle. Ça ne l'était plus vraiment. Voilà que les autres sortaient des robots tarés après les lapins. C'était carrément pas du jeu ! Elle dépassa Cutter et les autres qui s'étaient mis préalablement en retrait, dans le but évident de trouver une bien meilleure cachette. Et mettre beaucoup de distance entre eux et le méchant pas beau.

« ON DEGAGE !
Et nous ? Demanda Cutter un peu pris au dépourvu.
Partez là-bas, on vous retrouvera ! Répliqua Kurn rapidement.
Beep.
Vite Groot ! »

Cutter et ses sbires partirent dans un sens, Kurn et Fantine dans l'autre à l'embouchure d'un carrefour de couloir. Malheureusement, le Pacifista avait très bien compris qui était le véritable ennemi, ne s'attardant pas encore sur les petites frappes qui prenaient la fuite dans une autre direction.

« C'était pas une si bonne idée de lui foncer dans le tas ! Pourquoi tu me l'as pas dit ?!
J'ai pas vraiment eu le-
Là ! Une cachette ! »

Fantine désignait une porte en acier, le tour du même acabit avec d'énorme clou gros comme la tête de la jeune fille, une grosse poignet et qui semblait vraiment bien verrouillé. Et sur celle-ci, en gros et lisible, un écriteau qui disait « Salle de contrôle ».

Ça semblait bien.
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Ecoutant Fantine alors que tout son instinct lui criait de partir loin du robot géant qui envoyait des lasers, Kurn s’échina sur la poignée solide et solidement verrouillée de la porte. Sans succès. Derrière eux, le Pacifista passa l’angle du couloir et se dirigea droit vers eux tout en entamant à nouveau son processus de charge.

Les deux pirates échangèrent un regard puis repartirent aussi sec dans les couloirs de la base.
« C’est robot ! Faut le casser ! Comme un robot !
- Et ça se casse comment ?
- Soit on trouve comment l’ouvrir, soit on le tape très fort contre un mur jusqu’à ce qu’il soit cassé !
- Tu as de l’expérience avec les robots ? Demanda Kurn, méfiant.
- Oui, pleins ! Enfin, surtout les jouets qui ressemblent à des robots, mais c’est pareil !
- Euh… T’es sûre ?
- Certaine, confirma-t-elle avec un grand sourire.
- C’est vrai qu’on ne pourra pas fuir tout du long… »

Au mur suivant, les deux pirates se tapirent, prêts à passer l’attaque sitôt que le Pacifista de la Marine passerait l’angle. Respora était dégainée et Kurn n’attendait que de pouvoir l’abattre de toutes ses forces sur la boîte de métal. Au dernier moment, Fantine l’attrapa par l’oreille pour le faire se baisser, et un laser millimétré traversa la pierre là où sa tête se trouvait quelques secondes plus tôt. Un poing métallique fracassa également le coin du mur.
De sa position accroupie, la rascasse frappa de bas en haut avec son ouvre-boîte personnalisé, sans parvenir à entamer confortablement les protections du Pacifista. Dans l’intervalle, la jeune fille s’était faufilée sur le dos du cyborg et tentait de trouver des boulons ou des vis à retirer.

Ignorant Fantine, leur adversaire déchaina ses poings contre Kurn, mis instantanément sur la défensive par la différence de vitesse et de force. Heureusement, la lame large et solide de Respora lui servait à encaisser le plus gros des coups. Cependant, chaque attaque faisait reculer l’homme-poisson malgré sa carrure imposante.
Le laser suivant commençait à être bien chargé, ce qui se voyait au halo lumineux entourant la gueule du canon. Simultanément, Fantine et Kurn frappèrent chacun un genou, faisant pivoter l’automate sur lui-même au moment où il faisait feu. Le laser gratta les murs, laissant un creux notable suivi d’une petite explosion sur toute la longueur du couloir.

Sans prêter attention aux coups de poings qui s’abattaient sur ses épaules, l’homme-poisson inséra la pointe de son meitou dans le semblant d’ouverture qu’il avait pratiquée un peu avant tandis que Fantine bloquait et frappait là où elle pouvait. En faisant levier de tout son poids et de toute sa force, Kurn dégagea un peu la plaque de métal qui protégeait l’intérieur du Pacifista juste avant de se faire éjecter plus loin par un uppercut ravageur.

Laissée seule, Fantine bondit en arrière pour ne pas se retrouver seule contre le cyborg. C’est cet instant que Cutter et sa bande choisirent pour donner du fusil. Les balles ricochèrent toutes sur l’armure du robot mais suffirent à le distraire les quelques secondes nécessaires.
L’homme-poisson secoua sa tête, fit jouer sa mâchoire et moucha le caillot de sang coincé dans sa narine. Puis ils retournèrent à l’assaut, un devant et un derrière. Pris en tenaille, le Pacifista voltait d’un côté et de l’autre avec une agilité qui faisait mentir sa taille.

Dans un bel ensemble, en essuyant des phalanges en plein sur l’œil, ça laissera un beau coquard, les deux pirates frappèrent à nouveau les genoux du cyborg, le faisant tomber au sol. Brandissant Respora le plus haut possible au-dessus de sa tête en prenant en compte le plafond, il abattit la lame dans un arc de cercle qui s’acheva dans le crâne de l’automate, passant à travers les renforcements pour toucher les circuits qui lui permettaient de se mouvoir et d’analyser la situation.
Il retirait à peine la lame que Fantine plongeait la main dans l’ouverture pour en sortir des fils et autres composants qui ne leur parlaient absolument pas. Quelques secondes après quelques spasmes d’agonie, enfin, il arrêta de bouger.

Tout le monde sortit de sa cachette.
« Mais c’était quoi ce robot ? Demanda Kurn.
- Un Pacifista, d’xième modèle, j’crois, avança Cutter.
- C’est quoiiii ?
- Des robots d’combats fabriqués par l’Gouvern’ment Mondial. »
Fabriqués. Ca veut dire qu’il y en a pleins ? Mince…
« Bon, on r’tourne à la salle d’contrôle ? »

Un des tirs de laser précédent avait endommagé la porte, et il suffit de quelques coups d’épaule pour la forcer ouverte. Aussitôt, les pirates pointèrent leurs fusils à l’intérieur sur les Marines en position de défense. Cependant, il s’agissait de spécialistes technologiques et de la communication, aussi l’escarmouche ne dura pas très longtemps.
Jetant un coup d’œil par la fenêtre, Kurn nota qu’ils étaient au niveau des portes de la base de Navarone.
« S’il s’agit d’une salle de contrôle, on peut probablement contrôler les portes ?
- Ouais, sûrement.
- Hm…
- Nan mais on va pas les fermer, ça nous empêch’rait de repartir.
- On peut les coincer ouvertes ?
- Faut voir. On leur demande ? »

Cutter attrapa le technicien le plus proche et lui flanqua trois baffes pour l’aider à se réveiller.
« Alors, comment on fait pour bloquer les portes, mon gars ?
- Jamais j’vous l’dirai ! »
Pas très puissant mais idéalistes, aucun ne voulut raconter comment procéder.
« On n’a pas le temps de rester trop longtemps ici. Si des renforts arrivent, nous sommes coincés, grogna Kurn.
- Bon, plan C alors ?
- Le plan C ?
- On casse tout, avec un grand C ! »

Ainsi fut fait.

En espérant que cela suffise à bloquer les portes géantes de Navarone.


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