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Engagez vous qu'il disait.

« Ah, si seulement j'étais riche. »

Voilà ce que l'on pense ici, dans les couloirs. On est mal installé et on doit se recroqueviller pour les laisser passer. Ah, si seulement on était riche, ce serait eux qui feraient place et nous qui auront des sièges. Mais on ne l'est pas, alors on est assis seul dans le couloir.

Oui, nous sommes des dizaines dans ce couloir, mais on ne se calcule pas, c'est un peu l'art d'être seul ensemble. Peut être qu'on se parle pas car on ne veut pas s'assimiler au voisin, ou peut être qu'on a juste à rien se dire et qu'on peut même pas parler de la météo vu qu'on a même pas un hublot pour voir ce qui se passe dehors. Je pense quand même que ma première hypothèse est la bonne car on ne se regarde même pas. Bref, nous recroquevillons encore nos jambes pour laisser passer un des autres.

Ah, en fait, c'est pas un des autres, c'est le chariot à repas. On le regarde tous avec envie ce chariot, des sandwich au magret, des boissons fraiches et j'en passe. Lui, en revanche, il nous ignore et continue son chemin.

Ça m'a donné faim. Je me décolle du mur, chope mon sac qui servait de dossier, l'ouvre et cherche mon casse-dalle. Un bon sandwich avec tout ce qu'il faut dedans : du gras et du pain. J'enlève l'alu. Mmh... Il a pas trop apprécié le voyage, moi non plus d'ailleurs, mais c'est bientôt fini, enfin j'espère. J'en croque un bout et je mastique cette chose à la consistance caoutchouteuse. J'entends sur les cotés que ça fait pareil. Vu les bruits, on a tous le même sandwich.

« Mesdames, messieurs, en raison d'un problème d'ordre technique, le navire aura un retard d'environ une heure, toutes l'équipe de la Translinéene vous prie de bien vouloir excuser ce retard merci. »


Là, ils se mettent à râler, alors que nous, on est plus à ça près : on savait déjà que le trajet serait affreux. On se remets à manger nos sandwichs jambon imaginaire-beurre premier prix.
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1621...

Les jeunes recrues affluent et viennent tous vers le bureau de recrutement là où je suis posé avec mon collègue. T'as vu le temps de chien qu'il fait dehors ? Il parait qu'y a un empereur qui recrute qu'en ces temps là. Tu parles de Vladimir ? Si dans cinq ans, il est pas mort, je suis pas un bon agent. Pas besoin de l'être, on est peinard dans notre QG à corriger les formulaires.

Y'a une vague de nouveaux qui va bientôt arriver. Leur bateau à un peu de retard, tu sais bien pourquoi. Ouais, pour tester leur patience. Tiens, y'a le boss qui veut te voir...

- Agent K, nous avons une mission capitale pour vous. Elle risque de changer le cours de votre vie.
- Quoique ce soit, je suis obligé d'accepter ?
- Effectivement.

Je ne me doutais pas de ce qui allait se passer pour la suite, encore moins combien les choses en sont vites devenus désagréables. Vrai, que j'étais tranquille dans mon coin à m'occuper de la paperasse. Me voilà embarqué dans une mission qui allait durer sept ans. La nouvelle vague est bientôt là... Je reste sur ma chaise, je m'allume une clope et je tousse fortement.

Alors au suivant !

Jeune homme plutôt bien musclé, élite ? Régulière... Votre nom ? Jevta Cofresi ? Je regarde mon collègue dans les yeux et lui demande de sortir. Je souhaite m'entretenir seul à seul avec ce jeunot...

- Alors dites-moi ? Pourquoi la marine ? Quel est votre intérêt et votre engouement pour la justice ?

Quelques minutes plus tôt...

- Agent K. Vous serez amenez à oublier votre vie actuelle. Vous allez vous infiltrer dans la piraterie, faire tout ce qui est en votre pouvoir pour vous hisser parmi les plus puissants et ensuite s'engager là où on vous le dira. Votre nom de code sera K7W978BH, ne l'oubliez pas. Vous serez au centre du plan Fujitora !
- ... Compris, j'ai pas le choix, je présume ?
- Effectivement.

Bon M'sieur Jevta, dites-moi en plus sur vous ? Vous ne pensez pas que la marine et le gouvernement nous berne ? Qu'il y'a bien mieux dans le monde, comme la liberté !
    C'est avec la petite heure de retard et la grosse faim que je suis enfin arrivé au QG de la marine de South Blue, la base G-quelque chose. Oui, aujourd'hui, je m'engage. Oui, je m'engage dans la marine. Oui, j'y vais car j'ai trouvé un prospectus qui disait qu'ils embauchaient et aussi parce que le recruteur de la caserne de Panakas m'a expliqué qu'en plus d'être logé, nourri, blanchi, payé, on pouvait réussir à se planquer dans un bureau. Ouaip, j'suis trop jeune pour déjà penser comme ça, mais le fait que mon dernier vrai repas remonte à mon départ plus ou moins volontaire de Bliss m'a poussé à avoir un autre regard sur la chose.  N'importe comment, faut que j'avance, mon rendez vous est à la demi et il est moins le quart. J'espère qu'ils connaissent la demi-heure de courtoisie.

    J'arrive au bureau des recrues, y'a un vieux, clope au bec, casquette sur les yeux, lunettes au cou, qu'est assis derrière le bureau. Je m'avance vers le bureau, la casquette se relève.

    Vot'nom ?
    Euh... M'ssieur Cofresi.

    Il met ses lunettes, plonge la tête dans le grand cahier qui s'trouve sur le bureau. Son doigt parcourt la page avant de s'arrêter net.

    Mmh...Vous êtes en retard.
    Oui, je sais, je suis désolé, la translin' a du retard.
    … Bien sûr. Bon, n'importe comment, vous prenez à droite et ce sera la deuxième porte, celle à gauche.

    À peine il m'a dit ça qu'il a déjà enlevé ses lunettes, rabaissé sa casquette et fait tomber sa cendre dans un vieux verre.

    J'arrive devant la porte.

    Toc TOC Toc

    Merde, pourquoi j'ai frappé aussi fort avec le second coup.



    Ça va faire deux minutes que j'attends, je devrais peut être retoquer ? Non, surtout pas, après il va penser que j'en fais trop, que je suis agressif, non, je veux faire bonne impression, alors j'attends.



    La poignée s'abaisse, la porte s'ouvre, un blond sort.

    Au suivant !

    Je rentre dans la salle, je passe devant un mec en uniforme et je m'assoie sur une chaise en face d'une table avec un chauve qui fume une clope. Bon, je fais quoi ? Je lui sers la main ? Je le vouvoie ou je le tutoie ? Je l'appelle Monsieur ? Ou Chef ? Au final, je fais juste un mouvement de tête et j'dis bonjour et je me présente : nom, prénom, pourquoi que je suis là...

    Puis, une fois que j'ai blablaté les usages habituels, le chauve dit à l'autre de sortir.

    Bon M'sieur Jevta, dites-moi en plus sur vous ? Vous ne pensez pas que la marine et le gouvernement nous berne ? Qu'il y'a bien mieux dans le monde, comme la liberté ! 

    Quoi ? C'est un piège ? Qu'est ce qu'il veut que je réponde à ça ? Bon, du calme, réponds lui juste la vérité, enfin pas ta vérité, la vérité d'un mec qu'il voudrait enrôler.

    -Bah... C'est sûr, c'est pas ce qu'il y a de mieux, je préférerais être rentier, noble ou un truc comme ça. Mais je l'suis pas, donc faut bien faire quelque chose. Après, c'est sûr, être marin, y'a mieux, mais y'a pire. Et mon oncle me disait toujours que le gouvernement est le roi des escrocs et que la marine est son garde du corps.... Mais il me disait aussi après coup que c'était le meilleur roi des escrocs possible hein ! Bref, tout ça pour dire que si la liberté c'est cool, manger à sa faim, c'est mieux. Et que si on peut le faire en protégeant et en servant son prochain c'est encore mieux !

    Comment que c'était ? Mauvais, très mauvais, en même temps, c'était pas trop vrai. Mais j'espère qu'il y a cru.


    Dernière édition par Jevta Cofresi le Lun 21 Sep 2015 - 12:52, édité 1 fois
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    Le blondinet qui est sorti après l'entrée du jeune encapuchonné, c'est moi. Mizukawa. A peine 17 ans et déjà, je voulais m'enrôler dans la piraterie. Mais ce chauve m'a posé une question étrange : Il a tout d'abord voulu en savoir plus sur moi et ensuite m'a dit si je pensais que le gouvernement et la marine nous berne réellement. Et m'a parlé de liberté... Ce à quoi, j'ai répondu : Bien entendu, le gouvernement, c'est des salopards qui souhaite cacher la vérité sur le siècle perdu et la marine n'est qu'un outil comme un autre pour faire régner l'ordre public et nous laisser le cul sur nos chaises à gober votre baratin ! Il a pas du tout apprécié le ton employé et m'a sommé de partir vers la salle d'attente...

    J'ai bien entendu son collègue l'appelé l'agent K. Il serait préférable pour moi d'attendre les résultats de cette entrevue et patienter avec un bon café chaud à la main.

    Pendant ce temps,
    L'agent K avec Jevta...

    - Oui, c'est fort intéressant ce que vous dites. Et on a tous besoin d'un gagne pain pour vivre. Ce qui me fait penser que vous êtes pas si différent du blond que j'ai renvoyé en salle d'attente juste avant votre passage. Il avait pas l'air calme, un jeune excité qui voulait plus foutre la pagaille au sein de la marine que d'y faire respecter la loi. Et vous M'sieur Jevta ? Quel genre de marine, vous serez ? Téméraire qui suit les ordres ? Ou grincheux et laxiste ?

    Il s'accorde une pause et s'allume une clope avant de tousser fortement.

    - Hm, je vois... Bon, retournez en salle d'attente.

    J'attends quelques minutes, une petite dizaine et c'est là que j'aperçois l'étranger. Allure de brun ténébreux, nous sommes les seuls dans la salle et en peu de temps, sans que personne ne cause l'un envers l'autre. La carrure imposante de l'agent vient se faufiler dans la pièce et nous annonce :

    - Bon, il n'y aura qu'un candidat parmi vous qui sera sélectionné !

    Regard en mouche...

      Quel genre de marine je serais ? Ça j'en sais rien, je fais quoi je lui mens ? Mais s'il s'en rend compte je suis baisé, ils me prendront pas, donc je fais quoi ? Je dis la vérité ? Que j'en foutrais le moins possible ? Non, j'vais dire l'entre deux.

      -Quel marine je serais ? Qui sait... Même moi, j'en sais rien, je pourrais vous dire que je serais le meilleur des chiens de chasse que la marine ait connu, mais ce serait mentir, car au final, j'en sais rien. Donc, si vous voulez le savoir, le meilleur moyen, c'est de me prendre.

      Il se tire une latte, tousse et me renvoie dans la salle d'attente. Y'a que moi et le blondinet. On échange pas un mot. J'lui demanderais bien s'il a pas un truc à becter mais bon, j'ai pas envie de lui parler en fait. Donc on continue dans le silence.

      Mmh ? La porte s'ouvre, le moustachu arrive, nous annonce qu'y'en aura qu'un de nous deux de sélectionné. On se scrute avec l'autre du coin de l'oeil. J'sais pas ce qu'il se dit, mais moi, je me dis que j'vais repartir comme je suis venu, mais que y'a peut être moyen de gratter un passage au self de la marine. Oui, j'ai vraiment la dalle. On reregarde le 'stachu, attendant son verdict.

      -J'ai déjà fait mon choix, mais pour en être sûr, je vous propose une petite de pierre feuille ciseaux.

      Il est sérieux là ? Bon, n'importe comment, j'suis un crack à ce jeu. Enfin, autant qu'on peut l'être. On se lève avec l'autre, on se tourne l'un vers l'autre, main gauche dans le dos, main droite fermé devant nous.

      -Pierre, Feuille, Ciseaux.

      Je souris. La pierre l'emporte sur le ciseaux. J'vous l'avais dit, je suis fichtrement bon à ce jeu. J'vais vers le vieux.

      -Non, c'est en cinq manche.

      Du coup, je repars vers l'autre. Et on continue. Il en gagne une à coup de feuille, puis une autre car j'ai anticipé qu'il pensait qu'il anticiperait que j'anticiperais qu'il penserait que je prendrais ciseaux. Autrement dit, j'ai perdu en faisant encore pierre. Je gagne celle d'après grâce à un magnifique ciseaux. C'est la dernière, j'essaie de mettre au poing une stratégie, mais ça sert à rien, car au final, c'est que du hasard, comme le poker, non ? Oui du hasard et des probabilités.

      -Pierre, Feuille, Ciseaux.

      J'ai fait feuille, mais j'sais pas encore ce qu'il a fait, je le fixe juste dans les yeux, j'ai pas envie de regarder son signe, car si je vois Ciseaux, j'ai perdu et je veux pas perdre. Mais bon, on va pas rester la journée comme ça, alors je baisse les yeux...
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      Quel jeu amusant, le Shifumi. Dernière tentative qui se solde par un échec ou plutôt un match nul. Car comme mon adversaire, je viens de faire Feuille. N'en déplaise au recruteur qui se fourre maintenant le doigt sur son nez. Sacrée gueule que tu nous tires, le vieux. Nan, mais franchement, si je suis venu là, c'est uniquement pour repérer le coin, car moi un jour ! Je voudrais devenir le plus grand des pirates ! Et vous foutre dans la mouise la plus totale quand je reviendrai ici ! C'est moi qui vous le dit !

      Regard éloquent, un poing chauffé au haki percute le haut de mon crâne. Quoi !! PIRATE ! Et ta mère, on lui dit quoi ? Que t'es tellement un déchet pour la société qu'on a pas voulu de toi dans la marine et donc tu te venges en devenant un vaurien ! Nan, nan, vous vous méprenez... Si je veux l'être, c'est uniquement pour être libre de mes mouvements. Et quand ta prime atteindra les trois cents millions ! Tu feras quoi ? Je trouverai le moyen de disparaître... Et si t'es pas convaincu, on se donne rendez-vous dans cinq ans !

      - Bon, Sutero ! Recalez ! Je vous prends, Cofresi. Y'a un succulent buffet qui vous attends.

      - Eh ! Mais, tu vas pas suivre cet imbécile... Viens avec-moi, rejoins-moi !

      Mon estomac gargouille de plus belle, mais je suis pas invité à casser la croûte. Du coup, ma phrase précédente fait un flop total et je rejoins le quai les mains dans les poches. Bandes d’enflures, vous allez le payer un jour... Foi de Mizu ! Foie de Bridou !

      Je crache un mollard tout en pestiférant des calamités.
      Par les burnes de Wakam le gris !

        Il fait feuille aussi. Bon comment on fait ?

        Bon, Sutero ! Recalez ! Je vous prends, Cofresi. Y'a un succulent buffet qui vous attends. 

        Cool, j'vais pouvoir manger ! Han, han han han. J'espère qu'il y aura du bacon.

        -Eh ! Mais, tu vas pas suivre cet imbécile... Viens avec moi, rejoins-moi !

        Je le regarde, c'est tentant, il a l'air d'avoir mon age. Je pense que ce serait plein de bons délires. Mais la réalité frappe quand son estomac s'met à gargouiller, ce qui me rappelle que j'ai la dalle. L'autre se casse, le recruteur pose sa grosse paluche bien virile sur mon épaule et m'emmène au buffet.

        Arrivé au buffet, j'suis un peu déçu. Il m'avait promis un buffet, en fait c'est un self. Oui, c'est similaire. Mais buffet ça a plus de classe, ici, t'as juste de la charcuterie, des trucs verts, du pain et du vin disposés sur des vieux plateaux en inox, reposant sur une vieille commode en bois.

        -Allez gamin, j'sais que t'as la dalle, va manger un bout. On se rejoint à deux heures zero zero au baraquement cinq.

        Dans la salle, y'a plein d'autres gens, des jeunes, des moins jeunes, tous ont passé la même chose que moi, mais ils ont tous l'air si motivé. J'me sens pas à ma place, ici encore. Donc, j'vais vers le buffet. J'chope un plateau, j'pose dessus dix tranches de pain, je les tartine de beurre, j'attrape du salami, du jambon cru, du jambon blanc, du jambon fumé, du rosbif et je les pose sur les tranches de pain. J'empile le tout, c'est trop grand et pas très stable, alors j'appuie dessus. Un tranche de pain s'fait expulser, mais ça vaut le coup car j'peux le tenir. J'chope le sandwich et l'engloutis en deux bouchées sous le regard médusé des autres. Ils s'disent sûrement que j'ai pas mangé depuis des jours ou que j'suis un goinfre ou un pique assiette, ils sont assez proches de la réalité même si vu la gueule de leurs assiettes, j'y toucherais pas. Sérieux, la faïence craquelée, ça me tente moyen. Bref, je me fais trois autres sandwichs que j'empile sur mes bras et je me casse les manger dehors. J'vois un banc, je m'y pose. J'crois qu'y a un autre mec assis sur ce banc. Enfin, j'm'en fous, j'suis sorti pour être tranquille je vais pas commencer à faire dans la sociabilité. J'choppe un de mes sanwichs et j'le défonce comme le précédent, en deux bouchées. J'aurais dû rajouter des cornichons....

        GROUMP.

        Le mec à coté à l'air d'avoir la dalle. M'en fous, moi aussi, j'enfourne le second sandwich dans ma bouche et il n'fait qu'une bouchée.

        GROUMP.

        J'tourne la tête.

        -Ah mais t'es le blond de t'à l'heure. Sous-Le-Terreau, non ?

        J'sais pas trop pourquoi je lui parle, mais il est comme moi, non ? Alors je lui tends le dernier sandwich. Il le regarde en mode : vasy j'suis pas en mendiant !

        -Fais pas chier, mange le juste.

        Il choppe le sandwich et le défonce.

        GLING GLING GLING GLING GLING GLING GLING GLING GLING GLING GLING GLING

        Mmh, quatorze coup... MERDE J'SUIS EN RETARD !

        -LE BLOND, TU SAIS Où EST LE BARAQUEMENT 5 ??

        Bon, pas le temps d'attendre la réponse, je le choppe par le col alors qu'il bouffe le sandwich et le traine avec moi jusqu'à la base, il m'dira où c'est quand on y sera .
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        Mon estomac hurle de l'intérieur, je ne peux plus tenir. Je retourne sur mes pas. Et j'arrive sur la salle où se trouve le repas, attiré par l'odeur alléchante. Le brun m'a laissé un Dwich que j'avale d'une traite et sans que ne puisse en placer une, voilà qu'il me traîne par le bras quand la cloche sonne 14. D'où je connais le baraquement 5, faut se repérer aux autres, qu'en sais-je. C'est entre 4 et 6 ! Faut être con pour pas le savoir...

        Une fois trouvé, on s'empresse d'y entrer contre mon grès. Et soudain, le gros moustachu nous tombe dessus ! Yeux écarquillés, une âme qui résonne comme le soleil de plomb qui frappe le QG. Ciel dégagé qui reflète l'aura du recruteur.

        - Vous devriez prendre le prochain Ferry... Si vous restez, vous allez regrettez ce qui va suivre.

        Et d'un coup, c'est comme s'il avait changé de personnalité. Une pression énorme se fait ressentir autour de nous. D'un geste brusque, il s'amène vers moi et me colle un poing en pleine face. Une beigne que je ne suis pas prêt d'oublier. Ensuite, il commence à menacer tout le bataillon à sa droite avant de brandir son épée contre eux.

        Vraiment étrange... Je me relève, le coup passe mal. Je remonte mes manches, c'est un exercice, une sorte d'entraînement ? Je prends le katana d'un type à côté de moi, pupilles rétractées, je vais l'éliminer !

        - Cofresi, qu'est-ce que tu comptes faire à présent ? Te soumettre ou te rebeller ?

          Et là, le Blond s'prend une beigne d'la part du Moustachu. M'demandez rien, je matais une aspirante marine qui courait, le spectacle de ses seins rebondissant me semblait, et me semble toujours, plus intéressant que ces deux là. Mais quand ça commence à s'engrainer, elle arrête de courir et perd une bonne partie de mon intérêt qui se redirige vers le recruteur, qui se dirige vers les autres marins, prêt à les exploser. Mmh... C'est donc ça qu'on appelle le burn-out.

          Le blond, lui, prend une épée et a l'air de mieux biter ce qui se passe que moi. Il m'pose une question pseudo-philosophique-rhétorique à la con. Oui, j'ai juste assemblé des mots qui sonnaient bien, mais là n'est pas la question. La question est qu'est ce que je lui réponds? J'en sais rien... J'vais faire comme je fais souvent quand on sait pas: suivre le groupe. Alors je chope un balais qu'appartenait à un mousse qui faisait le sol. J'aurais préféré un sabre ou un fusil, mais bon.

          -On fait quoi? On le poutre?

          Enfin, j'dis ça, mais j'y crois pas trop, j'pense que j'vais juste foncer sur le vieux pour dire de l'avoir fait, m'en prendre une et faire le mort dans un coin. Ça m'semble un bon plan. Le balais en main, j'fonce vers l'instructeur.

          - MEEEEEEECRRRRRRRREAAAAAAAAAAAAANNNNT!

          J'espère que le blond me suit.
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          Ouais ! Je suis bien d'accord pour foncer tête baisée, histoire de lui fendre la poire à ce connard qui se croit tout permis, juste parce que c'est le chef ou je ne sais quoi. Et puis, il fait tâche avec son café renversé sur sa chemise blanche. Quelques passes d'armes maladroites en direction de l'avenant bien brutal, qui nous rit au nez ! Et nous nargue de plus belle dans cet affront.

          Accoudé à Jevta, je me lance le premier et en un seul coup de punch, je me retrouve au tapis. Le pif qui pisse le sang et la tête bien amochée. Conduit de tout urgence à l'infirmerie. Je ne sais pas combien de temps, j'ai pu rester dans les vapes. Quelques bonnes heures, une journée, un week'end ? En tout cas, j'aurais dû prendre le Ferry, mais je crois bien qu'en l'honneur, j'ai le droit à une rétribution pour le courage et mon dévouement.

          Mon pronostic vital n'est pas engagé et je me guéris vite de mes blessures. Je retrouve mon compagnon d'infortune. A mon chevet en train d'éplucher des patates... Qu'est-ce que tu fous là ? T'as été pris, quoi moi aussi ? Mais je veux pas rester là, j'ai rien à faire dans la marine... C'est du foutage de gueule... Calmez-vous que me dit l'infirmière qui aussitôt m'injecte une dose de calmant, morphine qui me fait rejoindre Morphée au pays des songes...

          Je vais... Zzzz