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La pilule miracle [feat Wade]



« -Richard ?
-Hein ?
-Richard ?
-Oui oui attendez une minute… »


J’ouvris les yeux pour me rendre compte que l’homme qui me tendait la main me semblait familier

« -Allons Richard, ne restez pas assis par terre sinon nous allons nous faire attraper !
-Mais de quoi parlez-vous ?!
-Shiro Fuuryoko est à nos trousses !
-Hein ?
-L’amiral de la marine… Il nous a retrouvé et il est sur le point de nous attraper. »


Je ne comprenais absolument pas ce qui pouvait bien se tramer et l’homme à mes côtés n’était pas non plus prompt à me donner les réponses que je cherchais. Je devais donc le suivre tant bien que mal même si cela supposait se diriger vers l’inconnu le plus total. Nous avancions donc cette plaine sans fin, poursuivis par une horde de soldats du gouvernement tous plus furax les uns que les autres avec à leur tête le fameux Shiro Fuuryoko.

«-BRADSTONE ! FREEMAN ! JE VOUS SOMMES DE VOUS ARRETER IMMEDIATEMENT !
-Qu’est-ce que l’on a bien pu faire Freeman… FREEMAN ?!
-Oui c’est moi mais vous savez vous n’êtes pas obligé de crier mon nom sur tous les toits…
-Ma-ma-ma-mais comment je me suis retrouvé ici ?
-Je vous ai trouvé gisant au sol alors que je tentais de m’échapper.
-Oui mais cela n’explique pas comment je me suis retrouvé ici…
-Comment je peux le savoir, je vous ai jamais rencontré avant cet instant !
-…Mais comment vous pouvez connaître mon nom alors ?
-Je ne vous ai jamais rencontré, mais je lis le journal mon cher… WATCH OUT !»


Un boulet de canon manqua de peu de nous toucher pour aller s’encastrer dans le sol un peu plus loin. Je demandai à Freeman s’il voulait que je fasse diversion le temps qu’il puisse s’enfuir, mais visiblement c’était vain puisqu’il me dit que la seule chose que je pouvais provoquer avec un tel acte, c’était ma mort. Nous continuions donc notre virée dans les champs à la recherche d’un échappatoire. Je tentais donc de trouver des solutions, des issues ou tout autre solution de chaque côté, mais rien ne me semblait apparaître. Mais alors que je regardais derrière moi pour vérifier que nous n’étions plus poursuivis, ce qui était le cas, Freeman m’interpella

«-Richard retournez-vous !
-Diantre qu’est-ce qu’il vous arrive Freeman… »


Je me retournai comme il me l’avait conseillé et je me retrouvai nez à nez avec Shiro en personne, mais également avec un certain Ike Basara d’après Freeman qui ne manqua pas de tact et alla directement à l’essentiel

«-Freeman, le terroriste, vous êtes en état d’arrestation pour crime contre l’humanité !
-Mais je n’ai rien fait !
répliquai-je simplement
-En fait c’est à moi qu’il parle Richard, j’ai comme qui dirait tué Sentomaru Kenpachi durant son sommeil…
-QUOI ?
-Oui vous saviez, il allait à l’encontre de mes idéaux, il fallait bien que quelqu’un s’en occupe et Ombre était trop occupé.
-Mettez les bras en l’air et taisez-vous criminels ! »


Ajouta Basara avant de nous tendre les menottes en granit marins qui ornaient désormais nos poignets. Les deux hommes de l’état-major reculèrent aussi tôt et continuèrent à nous sermonner lorsqu’un bruit sourd se fit entendre

« -Vous n’entendez pas ce bruit ? lançai-je à l’assemblée
-Je n’entends rien… ajouta Freeman
-Mais taisez-vous bon sang !
rouspéta Shiro
-Je vous jure que j’entends un bruit !
-Mais puisque je vous dis de la f… »


Shiro n’eut pas le temps de terminer sa phrase que lui et Basara se retrouvèrent écrasés par une météorite venue tout droit du ciel. La pilule avait de plus en plus de mal à passer, je ne comprenais plus rien. Rien de tout cela me semblait logique, mais tout me semblait si réel. Freeman, Basara, Shiro, ils étaient tous là en chair et en os et un nouvel invité aussi apparemment qui venait juste de débarquer de derrière la météorite

«- Ah ça fait plaisir de vous voir Bradstone !
-Wade ?
-En chair et en os l’ami !
-Vous me présentez ? ajouta Freeman
-Wade voici Freeman, Freeman voici Wade.
-Mais ce n’est pas Freeman, c’est Pludbus qui est à côté de toi !
-QUOI !»


Il était clair que le monde dans lequel je me trouvais n’avait plus aucune logique. La prochaine fois ça serait quoi : Poulpy amiral en chef des armées…



Dernière édition par Richard Bradstone le Mar 13 Oct 2015 - 14:37, édité 2 fois
    "Te bile donc pas puisque je te dis que j'ai gratté ca dans l'une des armoires à pharmacie de Tequila. C'est censé être de la morphine expérimentale, ca va nous requinquer en deux-deux "

    Le sauvage en avait de bonnes, tiens. A peine le blondin avait t'il eu le temps de s'engouffrer quelques cachetons dans la trachée, que le zig se mit à baver abondamment, une douleur irrépressible fissurant sa boîte crânienne de part en part tandis que ses yeux se révulsèrent aussitôt. Le temps de reprendre un brin ses esprits que le révolutionnaire se voyait propulsé dans un univers parallèle détonnant. Bradstone était là, fier comme Artaban comme à son habitude, repeignant sa moustache broussailleuse et rajustant sa paire de binocles comme les hommes de sa prestance font pour se donner une contenance.

    "Freeman ? FREEMAN ? " consterné le blondin ne pipait mot, il ne comprenait guère tout le charivari qui se tramait ici bas. il eut beau se coller de bonnes beignes à travers le portrait, la vision de freeman demeurait là, palpable et au demeurant si réel. Bradstone était lui littéralement sur le cul, la sueur lui perlait sur le front tandis qu'un rictus se dessinait progressivement sur son visage abasourdi. Un rire frénétique succède à la consternation tandis que je me sens progressivement basculer dans le même état que mon comparse révolutionnaire.

    "Bwahahahahaha" "HAHAHAHA" "Haaaahahha"

    La truffe de la révolution se tord de rire, il se roule par terre comme pris d'une fureur incontrôlable, postillonnant à ne plus savoir qu'en foutre, s'esclaffant, se bidonnant encore et encore jusqu'à devenir plus cramoisi que le couvre chef du capitaine Red.

    "mais hahaha...bon ....hahaaaaaha, qu'est ce qu'il nous arrive?! "

    "Hahaha j'en sais foutre rien mais regarde dérrière hahaha"


    L'autre abruti d'amiral de la marine ne suffisait pas casser en deux le tandem révolutionnaire. Kenora la verge d'acier avait elle aussi fait irruption sur les lieux, son glaive phallique avait de quoi filer des sueurs froides à tout mâle Alpha qui se respecte.  Cette vision eut aussitôt le mérite de couper court à leur franche marrade intempestive. Le temps de cogiter à une solution pour se carapater fissa qu'une voix gutturale résonna du dessus

    "Enfin un adversaire à ma taille ! "

    Kevan Helmet, le chieur de la révolution faisait son entrée tonitruante devant une foule en liesse qui venait d'apparaître dérrière nous. Le sauvage eut tôt fait de se saisir de sa lance acéré et de se jeter dans un combat effréné contre la verge d'acier, c'était peine perdu pour son cas, elle allait l'empaler court et net et Wade n'irait sans doute pas s'évertuer à retirer l'arme contendante de son emplacement idoine, il sait trop bien qu'Helmet est un constipé chronique et que se risquer à pareille entreprise demeurait périlleux.

    Ils prirent aussitôt la poudre d'escampette tandis que le sol se craquela et qu'une pente incliné les avala d'une traite avant qu'ils ne débouchent dans ce qui semblait vraisemblablement être un intestin. L'endroit schlinguait comme en l'an 1602, ca sentait la mouscaille comme pas permis, même Kevan Helmet s'était fendu d'une réplique ravageuse pour décrire la situation du moment.

    " Là, c'est vraiment la merde"

    La sagacité du personnage était légendaire, le mot juste au moment opportun, Captain obvious n'avait qu'à bien se tenir en présence de ce personnage haut en couleur mais aussi et surtout en odeur. Voyager dans les entrailles d'un lascar avait de quoi filer les chocottes, ca glapissait de toutes part, des bruits sourds se succédaient tandis que des bouts de bouffe qui dévalent la descente à 90 degrés manquent de nous emporter à chaque passage. Cloitré sur les parois, nos vies ne tiennent qu'à un fil tandis qu'on entend le propriétaire jacter en collant involontairement nos tronches sur les parois graisseuses.

    "Agent Krueger, toujours à s'enfiler du CP COLA en douce au bureau alors que vous avez de la paperasse à faire !  Si la largeur de votre anneau gastrique est à la hauteur de votre ramage, alors vous êtes le meilleur élément de notre service, et de loin ! "
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    « -Les mecs je crois que ça va être le grand splash !
    -Qu’est-ce que vous baragouinez Helmet ?
    -Il va bientôt pleuvoir Bradstone.
    -T’as pas bientôt fini de raconter des conneries…
    ajouta un Wade désemparé
    -Regardez ça arrive !
    -Quoi ?
    -… »


    Nous regardions tous en l’air tandis que nous tenions toujours fermement la paroi de l’intestin, mais l’inévitable arriva et un litre de coca nous tomba sur le visage. Bien sûr cela n’aurait pas eu d’incidence en temps normal, mais nous étions dans le corps d’un être humain et un litre de coca devait représenter l’équivalent d’un an de pluie sur Tanuki, ce qui ma foi était énorme. Nous nous accrochions donc comme nous le pouvions à l’intestin de ce dénommé Krueger, mais la pression était si forte qu’elle nous emporta littéralement dans les bas-fonds de ce corps dégoûtant au possible. Pendant que je priais Saint Céldèborde, Kevan semblait enjoué de la situation et Wade était quand à lui un brin perplexe. Il devait sans doute se demander ce qui pourrait bien nous arriver ensuite et il n’allait pas tarder à le savoir puisque nous étions bloqué en apnée dans la vessie de cet homme. Incapable de réfléchir, Helmet nous indiqua l’issue de sortie d’un geste du bras. Nous commencions donc à nager dans ce bassin improvisé alors que nous sentions les parois bouger dans tous les sens. Une fois à l’autre extrémité de la vessie, nous usâmes de nos forces pour frapper l’intérieur de la vessie de Krueger, ce qui nous permis de nous libérer de ce foutoir au bout de deux minutes

    « -Ca fait du bien ! lança un Krueger soulagé
    -Attention les amis, je crois que c’est reparti pour un tour !
    -Oh mon dieu… »


    Pendant quelques instants nous volions dans les airs avant d’atteindre ce qui devait être une cuvette de WC. Je me sentais mal à l’air, tandis que Wade et Helmet remontaient à la surface pour respirer et prendre une pause méritée mais de courte durée. En effet, Krueger actionna la chasse aussi violemment qu’il nous avait éjecté de son corps et nous nous retrouvions de nouveau à contre-courant de ce que nous avions l’habitude de voir. Et avant même de pouvoir réfléchir à un plan d’action, nous nous retrouvions propulsés hors d’une nouvelle cabine qui semblait beaucoup plus propre que la précédente, avant de retrouver notre taille normale. Nous n’eûmes pas le temps de savourer cette victoire que nous entendions des sifflements provenant de l’extérieur de la cabine de toilette. Par pur instinct, j’ouvris la porte en premier pour finalement tomber nez à nez avec un homme de la quarantaine, les cheveux grisonnants qui étaient en train de taguer sur les miroirs des toilettes. Son message

    « Fuk le 6tem »

    Je ne comprenais pas le sens de ce message, était-ce du ponéglyphe ou alors un dialecte que je ne connaissais pas. Quoi qu’il en soit, je lui tapotai l’épaule tout en lui demandant le sens de son message sous le regard interloqué de mes compagnons

    «-Excusez-moi, mais je n’ai pas vraiment saisi le sens de votre message.
    -Oui attends deux minutes je finis mon tag… Hein mais vous sortez d’où vous ? Vous avez rien vu ok !
    -Mais de quoi parlez-vous bon sang ?
    -De rien héhé »


    Me dit-il tout en se retournant vers moi. L’homme était visiblement choqué de retrouver face à lui une tête qui lui semblait familière

    « -Mais tu es Richard Bradstone aka le terroriste ?
    -Et vous êtes ?
    -Kosma, mais qu’est-ce que ça peut bien vous faire… LES MECS, je viens de chopper le terroriste en train de taguer les toilettes !


    Il s’agissait selon Kosma des toilettes du Baratie. Il tenta tant bien que mal de m’attraper, mais Helmet prit la cuvette des WC que nous venions de traverser avant de la jeter en place face de l’agent du gouvernement. Ne comprenant rien à la situation, Wade et moi ouvrîmes la porte avant de nous retrouver face à trois marins, dont l’un me rappelait Eustache « Barbe d’acier », ce valeureux vice-amiral de la marine à la carrière exceptionnelle.  

    « -Vous là ! Vous êtes en état d’arrestation pour dégradation de biens publics et outrage à agent du gouvernement.
    -Fichtre, que peut-il nous arriver de pire ?
    -Helmet ramènes-toi, on a quelques soucis dans les parages.
    -On est dans la merde !
    -C’est bien le cas de le dire, mais vous pourriez nous aider non ?
    -Plus un geste sinon je tire ! »


    En véritable révolutionnaire qu’il avait toujours été, Helmet enleva ses chaussures avant de les jeter dans la tête des marins face à lui. Wade en profita pour taper les deux plus faibles alors je poussais le dernier contre le mur avant de nous laisser une marge de manœuvre. Nous nous ruâmes vers les cuisines du Baratie sous le regard des clients médusés à l’idée de voir trois clochards traîner dans un restaurant de cette renommée. Une fois devant la porte de la cuisine je toquai mais sans réponse… Kevan eut alors le réflexe magique de nous attraper et de foncer la tête la première dans la porte ce qui au final nous permis de l’ouvrir, mais nous étions la tête face au carrelage de la cuisine qui me paraissait bien calme. En relevant la tête je pouvais constater que nous étions à nouveau dans un nouvel endroit qui m’était totalement inconnu. Il s’agissait d’une sorte de quartier privé pour un homme important, avec un bureau, un grand lit, des fauteuils et un frigo ouvert et remplis de fruits du démon. Wade qui regardait au même endroit que moi me demanda

    « -C’est bien ce que je crois ?
    -Si vous voulez dire des fruits du démon, c’est bien le cas. »


    Pendant que nous reprenions nos esprits, je me rendis compte que quelque chose clochait. J’analysais les différents éléments de la pièce, mais tout ce qui m’interpella était le chapeau que Kevan venait de mettre sur sa tête

    «- Vous avez trouvé ça où ?
    -C’était sur le bureau à côté d’une poignée de berries...
    -T’as que ça à foutre de piquer des sous à un inconnu ?!
    -Ce n’est pas cela qui me gêne le plus, le souci c'est que la dernière fois que j’ai vu ce chapeau, il était sur la tête de Red…
    -Red ? Tu veux dire le fameux Red ?
    rétorqua Wade
    -Tu penses qu’on peut le vendre combien ?
    -À vrai dire je préférerais que vous le laissiez là où il était...
    -Hey vous ! Que faites-vous dans ma chambre ?! »


    Le moment était critique, devais-je dire la vérité ou alors sortir une excuse à laquelle même moi je ne pouvais pas croire…




    Dernière édition par Richard Bradstone le Mar 13 Oct 2015 - 14:34, édité 2 fois
      Un défilé de péripéties rocambolesques dénué de la moindre logique se succédaient, le blondin n'aimait guère la manière dont se goupillait l'affaire,  Red n'allait pas se faire prier pour nous déglinguer le portrait façon art déco et nous éparpiller aux quatre coins de la pièce, le boucanier faisait déjà craquer ses phalanges en prévision de la dérouillée qu'il allait illico nous caser dans les gencives. A peine le temps de se durcir la chique et de bomber les pecs que le sinistre forban lâchait sa devise phare:

      "BLAAAACK HOOOOLEEE "

      " Ah ouais, ca je connais ! "
      scanda Helmet qui fit aussitôt le parallèle obscurément douteux avec la chiure abominable que le sauvage avait coulé à Tequila.

      Nous nous retrouvâmes aussitôt submergé par la mélasse noirâtre, presque visqueuse, qui ne cessait de se propager implacablement dans la toute la pièce. Condamnés à une vie de errance dans ce trou noir abscons, l'heure du trio semblait bel et bien être arrivé à tel point que Red savourait déjà d'un sourire carnassier sa victoire toute annoncée. Richard s'était rendu à l'évidence qu'il ne pourrait désormais plus s'empiffrer de sauciflard tandis que Kevan scrutait le pirate comme un chien de faïence ahuri. Happé par ce bourbier infâme, la colique furieuse de la révolution se mit à vociférer à outrance, à beugler un charabia incompréhensible comme rarement il l'avait fait,  le blondin s'évertuait de lutter, lui, contre le sort programmé.  

      Seulement, c'est toujours dans les moments les plus sombres que jaillit la lumière céleste et lorsqu'une nuée de rayons célestes vinrent à percer le voile de ténèbres et lorsqu'un certain Pludbus Celdéborde s'élanca hors de la porte du frigo de Red laissé entrouverte et qu'il s'empressa de briser les chaines du trio de marginaux, leurs coeurs s'emplirent à nouveau de toute la hargne qui était la leur et reprirent leur aventure psychédélique dans cette univers abracadabrant.

      "PLUD, je te maudis " lanca Red, totalement ulcéré par la nouvelle donne du vieillard salvateur.

      "Je ne suis pas venu seul, Red."

      Dérrière red, une étrange créature fit son apparition, une créature au buste d'homme mais à la tête d'un mammifère bien connu de tous les forbans que peuplent les mers hostiles du planisphère. Croisant les bras avec suffisance, il était enveloppé d'une aura particulière et auréolé d'un halo divin, comme si le zig ne faisait pas partie du commun des mortels comme nous autres.

      "Géaime, est-ce seulement possible?! NON, je te croyais mort ! "

      "Vade Retro Satanas ! "


      Et tandis que Géaime leva la phalange droite, un tremblement de terre monumental se fit ressentir, fissurant en deux l'espace-temps, nous propulsant à nouveau dans un univers parallèle. Traversant le nouveau portail, nous étions rendus sur la carapace d'une tortue gigantesque qui semblait guère enjoué de recevoir de nouveaux hôtes sur ses écailles.

      Helmet se lança aussitôt dans un rodéo effréné avec la bête, qui dura une bonne dizaine de minutes avant que le mammifère ne soit dompté par le féroce sauvageon. Fier de son exploit, Helmet vint même jusqu'à planter sa lance sur le crâne de la bestiole comme pour manifester la soumission complète de celle-ci à son nouveau maître. La chose faite, une meute entière d'Okamas en profitèrent pour sortir de la cavité buccale du reptile. Les terribles spectres du chaos, qui après maintes courbettes de remerciements ne purent s'empêcher de nous témoigner toute leurs reconnaissance de les avoir délivrer du terrible maléfice dans lequel Red les avait emprisonné.

      "Impitoyable avec les faibles, serviles avec les puissants ! " lanca le blondin amusé tandis que Richard tortillait sa barbe fournie avec soin.
      • https://www.onepiece-requiem.net/t12861-wade


      « -C’est censé vouloir dire quelque chose ? lançai-je à Wade
      -Je dois dire que ça m’est venu tout seul.
      -Parce que vous voyez, c’est un peu contre les principes de la révolution.
      -Impitoyable avec les faibles, serviles avec les puissants !
      -Vous n’étiez pas obligé de le répéter vous savez…
      -C’était pas moi !
      -Moi non plus.
      Affirma Kevan
      -Je suis le grand Mantle Shoma et vous allez mourir misérables païens !
      -C’est qui ce guignol ?
      -Mantle Shoma mon ami, il semblerait que l’on soit tombé dans sa propriété.
      -Il faut vraiment être con pour vivre sur une tortue !
      -C’était pas forcément indispensable Wade…
      -KAGE BUSHIN NO JUTSU !
      -J’ai déjà entendu ça quelque part.
      ajouta Helmet
      -Vous pourriez me dire où ? »

      À peine ai-je eu le temps de poser ma question qu’une horde de Shoma s’abattit sur nous, nous mettant dans la mouise. Kevan comme à son habitude était parfaitement à l’aise tandis que Wade et moi nous luttions comme nous le pouvions, lui avec une pagaie  et moi avec mon calepin, ce qui se révélait inefficace.  Je ne trouvais aucune solution pour nous tirer de ce pétrin, lorsque je me rappelai qu’il s’agissait d’un rêve

      «-Les amis vous me faites confiance ? leur demandai-je
      -Bien sûr ! crièrent les deux révolutionnaires en rythme. »

      Je me mis donc dans mon plus simple apparat avant de courir en direction de Shoma qui se situait  derrière son armée de clones et également au-dessus de la mer. J’esquivais les premiers clones situés sur la tortue, puis je me mis à courir dans les airs littéralement avant d’attraper mon membre afin de préparer l’ultime argument

      «-BON SANG ! s’écria Shoma stupéfait
      -Les actes valent mieux que de belles paroles ! »

      Shoma se prit un coup de brakmar en plein sur la joue droite, ce qui l’entraîna inévitablement en direction de l’eau. Cependant il était plus malin que ce que je ne pensais, si bien qu’il m’attrapa par l’entrejambe pour m’entrainer dans les enfers avec lui sous les yeux ébahit de Wade

      «-Helmet ramènes ton cul, Bradstone a besoin de nous !
      -Attends je m’amuse comme un fou…
      -Vas y je me barre… »


      Wade se mit à courir sur le dos de la tortue tel un David Hasselhoff sur la plage de Miami, tel un canasson voulant échapper à la mort ou encore un esclave voulant s’enfuir d’un champ de coton bref Wade y mettait du siens suivit quelques mètres plus loin par Helmet qui semblait triste de devoir quitter le navire, enfin la tortue. Les deux révolutionnaires plongèrent dans cette eau turquoise en espérant retrouver Bradstone qu’ils purent apercevoir en contrebas. Les deux zigs de la révolution nagèrent en rythme tandis que Shoma et Richard étaient en train de couler telles des enclumes dans cet océan sans fond. Pensant que mon heure était venue, je contemplais une dernière fois les fonds marins et vit plusieurs poissons se battre ou alors était-ce des hommes. Les réponses à mes questions m’arrivèrent en pleine face, ce qui me déstabilisa

      «-Craig ?
      -Richard ? Tfais quoi ici ?
      C’est… Glou glou glou »


      Il donna un coup de nageoire sur le côté pour esquiver ce qui lui venait en pleine face, que je pris bien évidemment. Je ne connaissais pas mon agresseur personnellement, mais Craig semblait en savoir plus que moi

      «-Glou ! Calmes toi Toji !
      -Les traîtres méritent de mourir ! »


      Toji chargea son poing de haki et tenta encore une fois de viser Craig, mais la vision d’un poisson étant aussi efficace que l’ouïe d’une huitre, il me visa une nouvelle fois, emportant ainsi Craig, Shoma, mais aussi Wade et Hemlet qui venaient de se joindre au spectacle. Les secondes qui suivirent furent les plus longues de ma vie, mais elles se terminèrent lorsque je fermai les yeux par manque d’oxygène…




      Dernière édition par Richard Bradstone le Mar 13 Oct 2015 - 14:33, édité 2 fois
        De mal en pis. L'offensive titanesque de la bestiole à branchies eut aussitôt raison des trois infortunés, le tourbillon aqueux, empreint de toute la hargne de la poiscaille galonné,  les fit valser dans l'immensité avant de les aspirer sans vergogne dans son œil tempétueux.  Sale histoire pour le trio qui cumulait les déboires depuis qu'ils avaient ingurgité les fameuses pilules magiques de la colique furieuse de la révolution. Le réveil comateux fut quelque peu éprouvant, comme si les trois larrons venaient de se murger salement dans une taverne de soiffards au gosier plus sec que les pèquenauds de Hat Island. Le temps de reprendre un brin de lucidité qu'une musique enivrante vint tinter à nos oreilles et régaler nos esgourdes de sa mélodie étrangement psychédélique.  




        " Putain mais je connais cet air ! "

        " Je l'aurais parié Helmet. T'as toujours eu des goûts de chiotte"

        " Regardez devant les mecs, c'est, c'est ..."


        Le sol se mit subitement à se mouvoir avant de se transformer progressivement en une moquette épaisse rouge carmin, moelleuse et soyeuse à souhait. Le tapis serpenta comme animé d'une volonté propre vers les portes battantes de ce qui semblait être un club privé huppé de Mariejoie. Des armoiries surmontés de têtes de lion doré à l'or fin surmontaient le parvis de la porte alors qu'un tandem de videur se chargeait de faire le filtrage sur le porche.

        "On va jamais rentrer bon sang, c'est peine perdu..."

        "Sûr qu'avec la renommée que tu t'es payé à Tequila, on risque pas de faire long feu ici bas."

        "Pt'et moyen de leur immiscer l'idée que Bradstone peut être un véritable VIP pour le club et rameuter du monde."


        Richard usa bientôt de la verve et du charisme galopant dont il irradiait, jouant de l'ondulation de ses parpaings broussailleux et de toute l'étendue de sa virilité pour démontrer à quel point sa venue relevait de l'évènement sensationnel pour le Big Dream Famous Club.

        "Puisque je te dis que je sais danser le frunkp ! "

        "Le Frunkp?! C'est quoi ces ballivernes?!"

        "Diantre, vous ne connaissez pas le Frunkp?! Vous n'êtes pas croyables...et le pâté aux cornichons, ca vous parle au moins?!"

        "Richard Big Magnum, le roi du Frunkp ! Les gens s'arrachent les places de ses concerts sur tout South Blue, et vous oseriez ne pas le laisser pénétrer dans le club ? Richard partons, ces mecs ne savent pas ce qu'ils ratent " ajouta le Blondin désemparé


        Les deux loubards de l'entrée n'avaient heureusement pas la lumière à tous les étages et au devant de la longue file d'attente qui s'agglutinait devant les portes de l'établissement et de cette pression populaire qui allait crescendo Les zouaves finirent enfin par laisser le trio s'engouffrer dans le bâtiment tandis qu'ils furent accueillis par un brouhaha acoustique aux sonorités techno et disco à la fois, juste de quoi faire entrer Kevan Helmet dans un état second et révéler au public d'habitués du Dream famous club sa véritable passion hormis son impétuosité révolutionnaire évidemment.

        A peine Wade et Bradstone eurent t'ils le temps de zieuter les lieux que Kevan enflammait le dance floor avec un homme Barbara Gould ou tout du moins ce qui s'en rapprochait le plus. Une longue chevelure bleu électrique, un ensemble en cuir moulait sa silhouette de jeune homme fringant tendance, des longs cils soigneusement peignés surmontant de larges prunelles azurées.

        "Tu bouges bien mecton, c'est quoi ton blase? My name is Clotho !"

        " Le sauvage. Toi aussi, tu tires ton épingle du jeu, je sens qu'on va bien s'entendre tous les deux La pilule miracle [feat Wade] 1433839424 "


        Kevan Helmet était conquis, il trouva directement le challenger contre qui se confronter pour devenir la pointure de la soirée et immortaliser sa soirée. Oui Kevan Helmet allait finir la soirée avec son ben sur la tête comme à chaque fois que son esprit bouillonne et crame le résidu de neurones qui s'agite encore au creux de son cervelet.

        Il est vrai que chacun d'entre eux avait été fort éprouvé par tous ces retournements de situation aussi cocasses que fugaces et à peine Richard et le blondin eurent t'ils le temps de descendre un godet, que la chanson du Frunkp fut lancé sur les platines de DJ Ivan.  DJ Ivan était un habitué du DFC, il avait ses entrées et composait des tueries de mix, comme on dit dans le jargon, qui mettaient le feu au dancefloor. Le croupion juché sur sa chaise, le mec était devenu un as de la scène underground de la techno, toujours à la recherche des meilleurs morceaux pour ses ouailles du DFC. Respecté et adulé dans le milieu, DJ Ivan était la référence Dj du moment et avait notamment épinglé à son catalogue le single à succès " Never forget me Baby", longtemps numéro 1 du hit parade et qui a fait un carton dans les bacs.  

        " Nom de dieu Bradstone, regardez en haut dans le carré VIP ! N'est-ce pas le leader de l'umbra? Rafaelo di Auditore ! "

        "Bon sang Sieur Wade, vous avez de bons yeux, je ne l'avais point reconnu avec le harem qui le seconde. Diante, mais vous avez raison, je crois bien que c'est lui ! Allons-y mais avant..."

        "Avant quoi?"


        Les spots lumineux s'éteignirent aussitôt, une boule à paillette descendit du plafond et commenca à tournoyer sans un bruit. Plongé dans l'obscurité totale, nul n'était rassuré, la boule au ventre pour certains, la tête dans la cuvette pour les autres, la sueur perlait le long des corps au fur et à mesure que revenait l'envie inextinguible de se déhancher grossissait dans l'assistance. Bradstone avait d'ores et déjà disparu du champ de vision de Wade du moins jusqu'à ce que l'impensable se produisit...
        les spots éclairèrent un à un la silhouette virile de la vedette de la soirée, Richard Big Magnum Bradstone, c'était son nom et ceci était bel et bien son moment de gloire. La musique repartit de plus belle tandis que le révolutionnaire se jeta littéralement sur la piste et ouvrit les réjouissances en multipliant les pas de danses les plus effarants et les plus complexes que Wade n'avait encore jamais vu. Des confettis explosèrent dans la salle tandis qu'une ovation unanime du public accompagna la démonstration de Frunkp à laquelle s'adonnait la poutre de la révolution, c'était proprement ahurissant.

        Magistral n'était pas encore un qualificatif assez tonitruant pour décrire l'emphase dans laquelle le révolutionnaire avait plongé une salle surchauffé, torride même selon les mots employés par Kevan Helmet .



        "LET'S BOOGIE, LET'S DANCE. TWO FUNKY REVO ARE GETTING DOWN Tututut"


        Dernière édition par Wade le Dim 11 Oct 2015 - 14:22, édité 1 fois
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        « -Richard Bradstone ? me lança l’un des hommes qui surveillait le coin VIP qui se trouvait non loin de la piste.
        -Tout à fait, qui le demande ?
        -Le patron en personne !
        -Je vous suis volontiers dans ce cas. »


        Je suivais donc le garde du corps qui me fit monter les escaliers, suivi par Wade qui ne voulait pas me perdre de vue et de Kevan qu’il avait pris sur le passage. Il n’était pas du genre très bavard, sans doute n’était-ce pas son habitude que de parler aux clients de la boîte de nuit. Je tentais donc de faire la discussion mais en vain. S’ensuivi alors quelques minutes de silence avant de me retrouver face un boudin rouge soutenu par deux poteau en or, l’élément de base pour tout coin privilégié qu’il se doit. Je ne connaissais pas ce genre de coin puisque j’étais plus habitué à rester dans la file d’attendre qu’à traîner avec les privilégiés. Les gens avaient tendance à me trouver vieux jeu, hors de mon époque et limite à souligner que mon comportement était déviant. Ce n’était pas de ma faute si j’étais le seul à danser la java dans les lieux les plus huppés de South Blue. Il y avait Fitzgerald qui dansait également comme un pied, mais il avait pour avantage d’avoir des travaux scientifiques des plus complexes et des plus réputés, si bien que les collègues ne lui en tenaient pas rigueur. Cela dit, ce n’était pas mon cas, la communauté scientifique avait souvent tendance à me charrier, ce qui ne me dérangeait pas plus que cela au début, mais que je trouvais irritant au bout de quelques années à les côtoyer.  Sans doute pour cela que je n’ai plus donné de nouvelles à mes collègues depuis mon entrée dans l’armée révolutionnaire et à y repenser ils doivent sans doute bien rire de ma prime… Ou alors pleurer.

        Celui que Kevan nomma le gorille et plus sympathiquement le videur pour Wade nous laissa entrer, même s’il était dubitatif quant à laisser Kevan rejoindre le coin VIP. Je dus m’arranger avec lui pour qu’il le laisse me suivre, notamment en le menaçant de quitter la boîte si jamais il ne respectait pas ma requête. Le coin VIP était assez sommaire, mais suffisamment éloigné de la piste pour être tranquille, mais juste assez pour entendre le son du disc-jockey comme il le fallait.  J’avançai donc d’un pas hésitant, car je ne savais pas à quoi m’attendre avec le patron de la boîte, mais lorsque je vis qu’il s’agissait de Rafaelo di Auditore, je fus soulagé.

        « -Bonjour Herlock ça faisait longtemps !
        -Trop longtemps même Richard, veuillez vous joindre à moi… Chérie apporte trois thés à la menthe aux invités !
        -Il y a un barman pour ça non Raf ?
        -C’est un invité de marque, tu pourrais au moins faire l’effort de lui apporter un verre non ?
        -Hum… »


        La fille aux cheveux roses qui était dans le bras droit de Rafaelo se leva sans motivation afin d’aller chercher des verres pour les personnes du coin VIP. Nous profitions donc de l’occasion pour nous asseoir dans les canapés encerclant une imposante table où se tenait un narguilé ainsi que des verres vides. Le patron rigola un coup avant de lancer

        « -Toutes les mêmes, on les aide dans leur quête et c’est comme ça qu’elle me remercie…
        -Vous savez personne n’est parfait mon ami.
        -A qui le dite vous, je suis bien le premier à le savoir !
        -Dites Bradstone pourquoi vous l’avez appelé  Herlock ?
        lança Wade
        -Une longue histoire que je vous raconterais sans doute un jour, mais l’heure n’est pas à ce genre de discussion. »

        Rafaelo engagea la discussion qui allait de bon train, tandis que la demoiselle revenue quelques instants après avec du thé chaud. Nous trinquâmes ensemble avant de boire une gorgée symbolique de ce breuvage, puis le patron s’excusa

        « -J’ai oublié les règles de politesse, vous voulez tirer sur le narguilé ?
        -Ma foi je suis trop vieux pour ce genre de chose.
        -Je vais prendre la part de Bradstone !
        ajouta un Wade excité. »

        Le blondin tira donc sur le narguilé tandis que Rafaelo semblait se décomposer petit à petit ou plus exactement devenir fumée, une brume épaisse qui envahit tout le coin VIP afin de ne laisser aucune visibilité aux révolutionnaires. L’obscurité dura un court instant, mais cela fut suffisamment long pour que nous nous retrouvions hors de la boîte de nuit, au milieu d’un champ de maïs.

        « -Diantre que s’est-il passé ? lançai-je interloqué
        -Je ne sais pas, j’ai juste tiré sur le narguilé comme Rafaelo me l’a conseillé… D’ailleurs il est où ?
        -Le narguilé ?
        -Rafaelo bon sang !
        -Disparu comme la fumée je dirais.
        -C’est vrai que nous sommes toujours dans un rêve les amis, c’est sans doute normal après tout…
        -Mais vous avez une idée d’où on peut bien se trouver ?
        -Absolument aucune idée !
        -Je dirais que nous sommes sur une île fertile des blues, mais à vérifier. »


        Mais alors que nous échangions nos impressions sur ce qui venait de se passer et tout le reste, une sorte d’éclipse nous coupa dans notre débat.

        « -Il fait déjà nuit ?
        -Impossible Helmet, ma montre gousset indique quinze heures quarante-deux…
        -Qu’est-ce que ça peut bien être ?
        ajouta un Wade dubitatif
        -C’est un type à moitié à poil !
        -Soyez sérieux une seconde Helmet…
        -J’ai bien peur qu’il ait raison cette fois-ci… »


        Je me retournai donc vers le soleil afin d’en avoir le cœur net et lorsque je vis la bête, je fus littéralement choqué. Il était torse nu, mesurant près de cinquante mètres de haut, il était pour le moins imposant.

        « -Agent Rinwald... Bradstone, Helmet, Wade, vous êtes en état d’arrestation pour votre appartenance à la révolution.
        -Mais il n’est pas sérieux ?
        -J’ai bien peur que si…
        -Activation dans 3… 2…
        -Hein ?
        -1… 0 !
        -Attention ! »


        Je poussai Wade et Kevan sur le côté tout en esquivant le laser qui venait de passer à côté de nous. Ce n’était pas le laser qui m’interrogeait, mais le fait qu’il était sorti de l’un des mamelons de la version géante d’Alric Rinwald. Alors que l’agent du CP recommença à charger son attaque, nous en profitions pour nous lever

        « -Courrez les amis ! »

        Dis-je à mes collègues pour les conseiller et accessoirement pour leur sauver la vie…




        Dernière édition par Richard Bradstone le Mar 13 Oct 2015 - 14:32, édité 2 fois

          Cette musculature proéminente, ce mélange de cartilage osseux et de protubérances bombées où ruisselait la fragrance d'une sueur virile mais noble,  puissante mais vigoureuse, le musc suave et presque suffocant du Mâle Alpha, du chef de meute dominant, de l'étalon reproducteur dans toute son essence, faisait tressaillir et soulever le palpitant au maigre banc de révolutionnaires présents devant sa fantasque et ô combien fantastique prestance.  

          Oui Alric Rinwald n'était pas fait du même bois que nous autres et çà le brin de dissidents que les trois larrons demeuraient l'avaient aussitôt compris d'instinct lorsque le cyborg se mit à mugir d'un abominable meuglement rauque pour manifester sa supériorité absolue sur le trio. Un grondement tonitruant dont la seule intensité réussit bientôt à déchaîner les éléments autour des protagonistes, le plancher se mit à trembler dans un fracas assourdissant, les plants de maïs furent aussitôt soufflés par des bourrasques dépassant l'entendement, un cyclone monumental tourbillonnant en stationnaire au dessus de l'agent viril du Cipher Pol.

          Alric Rinwald devenait l'oeil du cyclone.

          Déboussolé par le déchaînement des éléments, Wade  jeta un œil du côté de ses comparses en quête d'une solution de fortune pour tenter de se faire la malle. Quel ne fut pas sa stupéfaction lorsqu'il croisa le regard fiévreux d'Helmet, les yeux humides, la moue rosie, la bave affleurant au coin de la lippe. Kevan Helmet, à la fois ébahi et tétanisé par la démonstration, avait bien du mal à contenir son frémissement intérieur, son enveloppe charnelle s'évertuant à contenir les soubresauts et autres convulsions spontanées que lui dictait la démesure fabuleuse orchestré par Alric Rinwald. Une larme perlait le long de son faciès de sauvageon, ne pouvait contenir l'émoi insondable qu'Alric Rinwald réveillait en lui,  un mélange d'admiration et d'appréhension du monumental que son corps ne pouvait plus dompter et qui résulta en une folie. Oui, c'était bien une folie que de courir droit comme un dératé en beuglant tout un tas d'insultes grotesques sur Alric Rinwald  le colossal, le démentiel, en voulant le trancher de part en part pour s'accaparer l'hypothétique et improbable exploit de terrasser l'être-Monde.

          "HELMET, reviennnnns espèce d'ahuri ! quel inconscient bordel ! "

          "Diantre mais il ne va pas oser.... pas cette fois encore, Wade pensez-vous qu'il ? "

          " A n'en pas douter, il a dû prendre des diarrhéiques lorsque nous avions le dos tourné et tout laisse à penser qu'il risque désormais de lui sortir sa plus belle estocade ! "

          " Nous devons lui porter assistance, Wade ! Dommage qu'Alric ne soit pas friand de pâté en croûte, j'en avais encore dans mon barda... mais j'y songe Wade, pensez-vous que..."

          "Non Bradstone, L'Argument ne marchera sans doute pas contre cette ennemi ô combien redoutable. Shoma n'était que de la bagatelle contre cette créature toute puissante. C'est râpé... il doit y avoir un mécanisme quelque part pour le mettre hors d'état de nuire. Avez-vous la moindre idée Bradstone?"

          Bradstonne revassant, sursauta bientôt comme si Wade l'eut pris à revers.

          "Oh pardon excusez-moi, c'est que je pensais à mon prochain essai que je comptais proposer à Justin Bridou pour une future publication: "La géographie du saucisson par monts et par vaux, essai épistémologique du révolutionnaire Richard Bradstone".... ah mais oui Wade, regardez autour des seins de l'agent !"

          Le révolutionnaire plissa les yeux, essayant d'entrevoir le sésame sans succès compte tenu de l'environnement frénétique qui ne cessait de muter vers un décor de plus en plus apocalyptique.

          "Autour de ses tétons, regardez les poils ! Je suis prêt à parier qu'il s'agit de catalyseur de puissance, ces dispositifs doivent capter le ki naturel et le restituer sous forme des rayons destructeurs qui ont presque failli nous occire sur place! "

          "Vous êtes certain de ne pas trop avoir trop tiré sur le narguilé lorsque nous étions au DFC ?" ajouta un Wade perplexe

          "Croyez-moi Wade, il y a bien peu de choses dont je sois sûr dans ce monde gigantesque cependant une voix intérieur m'intime à penser que c'est bel et bien le seul talon d'Achille du cyborg Alric Rinwald. Et puis n'entendez vous pas la musique résonner dans l'écho du lointain ?"




          De nuages orageux, vraisemblablement chargées venaient d'obscurcir la cime des cieux avant de se mêler à la couche inférieure de nuages que les révolutionnaires étaient donnés d'apercevoir. Entre temps Kevan venait de faire un vol plané d'une vingtaine de mètres avant de s'encastrer dans une paroi rocheuse sur sa course. Alric Rinwald mégotait pas, il savait que les révolutionnaires avaient découvert l'un de ses secrets et il avait bien compris que ces menaces méritaient bien d'être étouffé dans l'oeuf ou dans les lits et autres berceaux d'orphelinats au cas échéant. Galvanisé par son home-run magistral, Alric fondait sur les pauvres ouailles qui durent bientôt se séparer pour ne pas être laissé sur place par sa vélocité sans commune mesure. Tirant des lasers à toute berzingue, les révolutionnaires ne durent leur salut qu'à des éléments de décors fortuits derrière lesquels ils purent se mettre à couvert.

          Un éclair  salvateur foudroya bientôt sur place Kevan Helmet, le remettant en branle, gonflant ses pectoraux saillants et requinquant d'une traite la colique furieuse de la révolution. Rien n'était joué et lorsque Wade le vit assaillir la boîte de conserve avec une férocité bestiale et une hargne  plus masculine encore, il comprit qu'ils avaient tous une carte à jouer. Wade se lanca à tombeau ouvert vers le mamelon droit d'Alric et entama un long dérapage jusqu'à pouvoir saisir l'un des longs poils filandreux pendant des tétons du cyborg, lui arrachant au passage cette excroissance drue et virile. La pogne d'Alric vint fracasser le sol tandis que Bradstone de son côté réussit à reproduire l'hasardeuse opération à gauche. Pendant de longues minutes, la force décuplé d'Helmet réussit à entraver partiellement les assauts terrifiants d'Alric Rinwald, nous donnant par là même l'opportunité d'ébarber les innombrables follicules pileux de l'agent. Il n'en restait plus qu'un à sectionner pour ne plus être acculé par l'omnipotence d'Alric Rinwald, plus qu'un pour ne plus être acculé, plus qu'un pour accéder à une félicité que nous méritions, plus qu'un avant qu'Alric Rinwald nous saisit dans ses pognes géantes et fit craqueler toute notre anatomie, le sourire carnassier aux coins des lèvres.

          "Diantre, cette fois, je crois bien que c'est la fin Wade... je ne puis plus respirer, mes forces m'abandonnent, je ne pourrais plus jamais déguster de savoureuses tranches de saucisson de pays... notre sort semble scellé Wade..."

          "Aaaaaaaaaahoooouh" lanca un Helmet dans un état second, vraisemblablement atteint de lycanthropie et mordant le métal glacial de la main d'Alric.

          "N'abandonnez donc pas Richard, il y a toujours un espoir même dans l'obscurité la plus totale réside une once de lumière ! Tenez-bon ! Je suis certain d'avoir déja vu pi..."


          Le silence se fit aussitôt, le ciel tonne un coup, à nouveau et un éclair zèbre le ciel, déchirant l'épaisse couche de nuage pour laisser apparaître un halo lumineux d'où émergea un homme ténébreux au fond plus noir que ca encore, un homme dont les considérations n'auraient jamais amené à le faire rencontrer trois révolutionnaires si les circonstances dramatiques ne lui imposaient guère, l'ombre de Ravrak, le saigneur en personne venait de faire irruption devant Alric Rinwald et avant que Wade n'eusse terminé sa phrase, Tahar renchérit avec une réplique de son crû le plus pur.

          "Moi aussi, j'ai vu pire".
           
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          Le chien fou venait de faire son entrée sur le champ de bataille à la surprise générale et je devais avouer qu’il m’intimidait légèrement. Tahar Tahgel de son vrai nom n’était pas un homme au physique imposant bien au contraire, mais c’est l’aura qu’il pouvait dégager qui le distinguait de la plupart des autres personnes de ce monde et quant à sa hache…

          « -Trop cool le chien fou est de la partie ! s’exclama un Kevan enjoué comme à son habitude
          -…
          -Je vous prie de bien vouloir l’excuser de vous avoir appelé ain… AIE !! »


          Alric qui nous tenait fermement dans ses mains avait baissé sa force quelques instants suite à l’arrivée inopinée de Tahar, mais l’instant fut bref puisqu’il se remit à nous briser les membres petit à petit. Sous le coup de la douleur, j’implorai notre potentiel sauveur comme je le pouvais.

          « -Ce n’est pas dans mes habitudes que de dire cela, mais pourriez-vous nous aider Tahar ? Je vous en serais éternellement reconnaissant.
          -Hm. »


          L’homme que l’on appelait le chien fou vérifia le tranchant de sa lame en appuyant son doigt et visiblement elle était bien affûtée car le rouge carmin commençait à couler sur celle-ci. Tahar se lécha le doigt avant d’attraper son arme et de foncer sur Alric qui voyait le manège venir. L’agent du gouvernement lança Wade et moi au sol comme de vulgaire malpropre, puis il se mit en position défensive comme pour se prévenir d’une attaque imminente. Voyant qu’Alric était focalisé sur le chien fou, je me mis à courir le long de son dos afin de le prendre au dépourvu, lorsque je vis un homme collé sur le corps de l’agent du gouvernement

          « -Vous avez besoin d’aide ?
          -LEEEEEEERROOOOOOOOYYYYYYYYY JEEEEEEENKIIIIIIIINSSSSSSSS !
          -Soit, mais vous avez besoin de mon aide ?
          -On est bien ici ! Mais non c’est vrai que j’aimerais bien que l’on me détache car je commence à avoir le tournis… La vue est belle n’empêche ! Mais détachez-moi bon sang…
          -Alors c’est oui ou c’est non ?
          -Ouenon !
          -Diantre on ne va pas y passer la journée…
          -Détachez moi, il dit que des conneries. »


          Je détache donc celui qui s’avère être Leroy Jenkins de sa prison avant de le voir faire une chute libre. Fort heureusement pour lui, il put se rattraper sur l’un des poils de jambe d’Alric qui s’arracha sous le poids de l’énergumène, ce qui au final le fit tomber au sol et provoqua une douleur à l’intéressé qui frappa sa jambe. Tahar pendant ce temps fit un saut des plus magistraux pour se retrouver nez à nez avec le bras gauche d’Alric qu’il découpa comme je pouvais découper une tranche de saucisson au beaufort, et il en fit de même avec le bras droit avant de planter sa hache dans le corps de l’agent du gouvernement comme excalibur était planté dans son rocher. Le corps désormais inerte d’Alric tomba sur Leeroy Jenkins qui n’eut pas le temps d’esquiver paix à son âme. Tahar de son côté lança un soupir avant de partir comme si de rien n’était, ne prenant même pas le temps de saluer les révolutionnaires.

          « -Quel étrange personnage ce Tahar. Lançai-je
          -Il a une putain de classe ! ajouta Helmet qui venait de se relever du sol
          -Vous pensez que c’est vraiment fini Richard ?
          -Ne crions pas victoire trop vite, même si je pense que c’est la fin. »

          Mais alors que nous pensions en avoir fini avec l’agent du gouvernement, le corps de ce dernier explosa pour laisser apparaître une version de celui-ci avec une taille semblable à la nôtre, ce qui me rassura pas du tout

          « -Fini de rigoler les copains !
          -Je le sens moyen bizarrement…
          -Nous l’avons battu une fois, on peut toujours le refaire une seconde fois.
          -Ouais mais le chien fou vient de se tirer…
          -Fichtre Helmet, je vous ai dit qu’il s’appelait Tahar !
          -On a pas vraiment le temps de discuter les amis, Alric fonce sur nous. »


          Effectivement l’agent du cipher pol commença à courir ou se téléporter vers nous, tout dépend de la vision que l’on a. Quoi qu’il en soit,  il était excessivement énervé mais Kevan voulait prendre sa revanche.

          « -Geronimo ! »

          Helmet avec toute la volonté du monde pesant sur ses épaules fonça sur Alric comme s’il s’agissait d’un animal de pâture, mais ce qu’il ignorait c’est que l’homme en question maîtrisait les techniques du rokushiki. En plus d’utiliser le tekkai, l’agent du gouvernement s’amusa avec son adversaire en esquivant les coups de lance à coup de kami-e avant de le mettre hors-jeu avec le ran kyaku. Alric fonça sur moi pour redonner un autre coup de ran kyaku, mais c’est Wade qui se sacrifia à ma place

          « -Il ne fallait pas Wade !
          -Vous êtes le plus fort de nous trois.
          -Mais je suis le plus affaibli…
          -Richard Bradstone, soit un homme et bats-toi au lieu de laisser tes amis prendre les coups !
          -Soit… »


          Je jetai mon blouson et ma chemise au sol avant de sortir Videpoivre de son fourreau. Je fixais l’agent du gouvernement qui avait ce sourire narquois qui signifiait je vais t’avoir, tout en faisant craquer ses os bien sûr. Il se mit à utiliser le geppou pour arriver à ma portée, puis il commença à enchaîner les coups que j’avais du mal à esquiver malgré les leçons de danse de Peyn Aucho. Je tentai tant bien que mal de placer des coups d’épée sur le jeune homme, mais il les encaissa comme un sac de frappe le faisait avec des coups de poing, ce qui me déstabilisa au plus haut point. La joute dura quelques minutes avant qu’Alric n’attrape ma canne pour la jeter loin de moi, puis il utilisa un ran kyaku bien placé qui m’envoya paître dans le décor. Il se déplaça jusqu’à moi en utilisant une variante du geppou que je n’avais jamais rencontré… Je me demandais bien comment il pouvait avancer dans les airs à l’horizontale sans fruit du démon ou moyen de transport, tout cela me fascinait. Quand il arriva à moi, j’eus le temps de me rendre compte que le terrain se remplissait peu à peu de sables, sans savoir pourquoi

          «-Un dernier mot le terroriste ?
          -Prends ça dans ta tronche Rinwald !
          -Hein ? »


          Deux poings géants de sable se formèrent de part et d’autres de moi, frappant l’agent du gouvernement et l’envoyant valser sur plusieurs mètres avant de laisser apparaître un homme qui dégageait une aura de virilité sans faille.

          «-Comment puis-je vous remercier ?
          -Lèves ton derche Richard et viens te battre ! »


          L’homme qui venait de me sauver était apparu de nuls pars, mais avec plus d’informations, j’aurais pu savoir qu’il s’agissait de Galowyr Dyrian et qu’il était connu pour posséder le logia du sable.


            Si les apôtres de Pludbus Celdéborde devaient être esquissés, si toute la sacralité d'un de ces élus devait aujourd'hui apparaître au grand jour et se manifester en une enveloppe charnelle, si il nous était permis de toucher les phalanges de Pludbus comme Michelange Ghetto l'avait autrefois entrepris, alors et seulement alors Galowyr Dyrian apparaîtra pour mener les âmes égarés sur le sentier escarpé vers Pludbus.

            Galo était notre berger, le garant de nos âmes et nous étions les dépositaires de sa grandeur. Son immense pouvoir rivalisait d'égal à égal avec celui d'Alric. Il avait connu la noirceur des hommes, il avait connu le vice qui habitait leurs cœurs chargés, il avait regardé l'abîme des hommes avant que celle-ci ne regarde également en son sein et il s'était élevé, happé par la lumière divine du libérateur, par toute la félicité dont il était l'empreinte, de la déité pludienne et de ses enseignements.

            Kevan Helmet fut aussitôt frappé d'un éclair de lucidité, lui le sauvage indomptable. Le rustre farouche inconsolable s'était prit un sacré nombre de dégelées aujourd'hui, il ne courbait l'échine devant d'aucun, il ne ployait devant personne, il n'infléchissant jamais devant l'adversité, stoïque et brave en toutes circonstances, il mourrait pour la cause et pourtant la seule présence de Galowyr réussit à le faire stopper net pour la première fois de cette succession de péripéties. la lueur dans les yeux, Helmet réalisait qu'il était témoin du prodigieux, du surnaturel, de l'inouï,. Prostré à terre, les bras ballants le long du corps, il révérait l'émissaire pludien, il priait de tout son chef cette effigie divine, de chaudes larmes au coin des mirettes.

            Galowyr Dyrian était en mission pour le Seigneur,  les bourrasques s'engouffrant dans les profondeurs de sa cape élimé lui donnant une stature que peu d'hommes peuvent se vanter de leur vivant d'avoir acquis, une envergure digne des plus grands chef de guerre qu'auraient aimé à peindre les portraitistes de Mariejoie dans d'autres circonstances, Galowyr était une chimère grandiose.  L'Inquisiteur divin, le troisième archange, sa Sainteté allait faire tâter Alric de sa maîtrise sans faille des arcanes secrètes de l'art du crochet vautour. Le forban élancé à vive allure porta la première estocade évité in extremis par le gouvernemental qui devait multiplier les variantes du Kami-E pour ne pas être pourfendu par les offensives du borgne.  L'art secret du téton divin faisait des merveilles, le fléau du Cipher Pol en connaissait toutes les facettes mais le crochet vautour avait de quoi lui rendre la pareille dans un déluge d'assauts monstrueux.

            "NIPPLES LIGHT ULTRA"

            Des lasers dévastateurs rayonnèrent en étoile avant d'annihiler tout ce qui avait le malheur d'entrer en collision avec.

            Le duel martial que livraient les deux protagonistes avait, il faut le reconnaître, quelque chose de somptueux voire de féérique tant la dimension guerrière en était poussé à son paroxysme, combien d'hommes sur cette planète pouvaient se targuer d'avoir observé pareille chef d'oeuvre?

            Galowyr réussit dans un ultime effort à prendre un avantage certain sur son adversaire, bien épaulé par vautour qui ne cessait de flanquer du sable brulant dans les yeux d'Alric Rinwald. Un dur labeur s'il en est qui se solda par une mandale tonitruante de Kevan dans le faciès d'Alric qui le laissa sur place, Kevan, le bras tremblant encore de nervosité après avoir asséné cette pêche monumentale.

            " La vl'a la révo caviar où tu peux te la coller salaud ! C'était pour les gosses de l'orphelinat ca, pourriture ! "  vitupéra t'il dans un accès de violence.

            " Diantre Kevan, je ne vous connaissais pas un tel langage, vous qui préférez en règle générale le langage des gnons. Vous avez une diction presque parfaite ma foi ! "

            " T'as de la ressource Helmet, ouais, à n'en pas douter. Je comprends mieux comment t'as eu les couilles pour chier sur le manteau de Paquebot. C'est du beau boulot, ce foutu CP l'a enfin foutu en veilleuse, c'est pas trop tôt. "

            La gueule ensanglanté sur une pierre froide, Alric n'avançait plus long et le chaos torrentiel des éléments semblait se calmer fatidiquement sur ce dénouement bienheureux. Galowyr repartant dans le lointain tandis que le trio de révolutionnaires entend le croassement funèbre de Vautour retentir dans l'immensité. Il se retourne soudain et nous accorde un dernier regard plein d'humanité.

            Kevan tombe genou au sol, le regard bienveillant de Galo le faisant trembler comme la dernière feuille d'un arbre.  

            "Sachez bien que vous n'êtes jamais seuls les mecs. Pludbus vous regarde quelque part, il veille sur ses ouailles et vous met au défi chaque jour durant. La pénitence sera longue et périlleuse, il est vrai, mais sa reconnaissance est éternelle. " lança t'il dans une ultime réplique pleine de charisme.

            A ces paroles, Wade saisissait aussitôt tout l'ésotérisme qui enveloppait la silhouette de cet homme ô combien providentiel et il se jura de mettre tout en œuvre pour qu'à la mort de ce dernier, Galowyr Dyrian soit tout bonnement béatifié par les adorateurs de Pludbus.

            Effaré par les dernières paroles, les trois révolutionnaires s'évertuaient enfin à panser leurs plaies. Libéré du joug d'Alric, ils pouvaient désormais penser à des lendemains meilleurs...

            Alric n'était qu'un pantin, une victime de plus dans le giron de Basara, il avait bon fond bien qu'il ne fumait pas de chanvre, n'avait pas passé son adolescence à jouer du djembé, qu'il préferait les chaussures à bout arrondis plutôt qu'à bout pointus. Seul Richard se recueillit deux brèves minutes en l'honneur de l'agent, Wade devant empêcher Kevan de couler un colombin pour témoigner son hostilité au gouvernemental.

            Mais il n'en était rien.

            Une énergie noire se mit à envelopper le corps gisant d'Alric avant de pénétrer son cœur et de l'emplir d'encore plus sombre desseins...    
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            La matière noire envahissait le corps gisant de l’agent du gouvernement comme les mouches sur la carcasse d’un animal, mais au lieu de le manger de l’intérieur les ténèbres lui redonnèrent une nouvelle jeunesse. L’air de rien, il me semblait qu’il avait retrouvé la forme qu’il avait quelques minutes avant l’arrivée de l’Archange de Pludbus et de Tahar. Alric Rinwald se releva donc nous fixant d’un regard vide, mais ce qui m’interpella était la présence des ténèbres entourant les mamelons du sujet, cela me donna littéralement les chocottes. Wade qui en temps normal était stoïque, impartial et intrépide, avait un teint défiant celui d’un mort. Il se retourna vers moi avant de me lancer

            « -On va sûrement mourir !
            -Ce n’est qu’un rêve ne vous en faite pas.
            -Dire que j’aurais jamais pu connaître la femme de ma vie…
            -Vous êtes encore jeune !
            -Mais on va mourir Bradstone vous ne comprenez pas ! »


            Et alors qu’il était au plus mal, une sublime femme fit son apparition entre le blondin et moi. Possédant une musculature dont la plupart des hommes seraient envieux, cette splendide demoiselle ne m’intéressait pas plus que cela, même si les traits de son visage la mettaient bien en valeur. Celle-ci me dévisagea du regard tandis qu’elle se retourna vers Wade qui paraissait désespéré à un point que je n’avais jamais vu. Elle murmura quelques mots dans sa barbe avant d’enfin prendre la parole

            « -Arrête de pleurer Wade et allons régler son compte à Rinwald !
            -Ma… Ma… Mais… ALLONS Y ! »


            Le blondin était comme métamorphosé et ce n’était pas les insultes de l’agent du gouvernement qui allait l’arrêter. Sale révo, clodo, abruti, assisté… Autant de mots blessants qui n’atteignirent pas mon poulain bien au contraire, puisqu’il bombait le torse comme pour prouver à celle qui avoua être Adrienne Ramba qu’il pouvait être un homme, un vrai. Je le soupçonne cependant de faire bonne figure pour la draguer, car il s’avère qu’Adrienne n’était pas le genre de demoiselle que l’on pouvait mettre facilement dans sa chambre bien au contraire… Pour moi il ne faisait aucun doute que la permission de son père était essentielle afin d’avoir une relation épanouie avec elle, ce qui m’était impossible car elle avait plus ou moins l’âge d’être ma fille. Wade et sa compagne d’un jour faisaient diversion tandis qu’Helmet tenta un coup par-derrière, mais il était si prévisible qu’Alric se retourna vers lui et lui tira un rayon de ténèbres des tétons, qui par chance rata sa cible. L’agent fît un énorme saut avant de se mettre à plat ventre et de tirer des lasers ténébreux tout en se dirigeant vers moi. Je me mis à fuir, mais le bougre se focalisa sur moi, oubliant presque mes camarades qui étaient quatre… QUATRE

            « -C’est qui l’homme à vos côtés Helmet ? lançai-je en criant
            -C’est l’un de mes plus gros amis !
            -Tu veux dire grand non ?
            enchérit Wade
            -Non gros.
            -Par le string d’Alvida j’ai un plan Kevan, fais-moi confiance ! »


            Celui qui se prénommait Gura attrapa Helmet par les chevilles, avant de le jeter en l’air et de le faire rebondir sur son ventre, ce qui l’envoya à toute vitesse dans les airs directions l’agent du gouvernement. Tel un enfant dans un parc d’attractions, il n’en fallait pas plus à celui dont les exploits dépassent les toilettes publiques. Pointant sa lance vers le ciel tout comme Alric le faisait avec ses tétons pointés vers ses ennemis, Kevan cria des noms spartiates avant de crier HAOU ! Je ne comprenais pas la signification de ce dialecte, mais il s’avérait être une sorte de discours de motivation pour les guerriers d’un autre temps. Le révolutionnaire dans les airs planta son arme dans le dos de l’agent qui broncha même pas bien au contraire, puisqu’il se mit à tourner sur lui-même pour faire tomber le valeureux révolutionnaire de sa prise, ce qu’il réussit à faire après deux minutes de lutte acharnée. Kevan commença à tomber au sol tendais qu’Alric arracha l’arme de son dos, qu’il s’empressa de relancer à son propriétaire, le transperçant de plein fouet, le faisant suffoquer par la même occasion

            « -Kuf kuf kuf… C’était bien fun Gura ! »


            Kevan ferma les yeux tandis que son ami d’un jour disparaissait telle une illusion dans le désert d’Alabasta. La scène me fit du mal, mais me motiva d’autant plus à continuer à me battre. En effet, je ne pouvais pas un tel crime impuni, je me devais d’agir. Je fis donc un demi-tour et commençai à courir en direction de l’agent maintenant au sol et plus ou moins en difficulté. La rage traversait peu à peu mes veines, sans doutes les dernières forces d’Helmet qui coulaient en moi, mais cela me suffit à sortir mon épée et à préparer un coup fatal, bien que je ne fus pas le premier à l’œuvre.

            « -ENFOIRE !
            -Les sales révos méritent de mourir…
            -Va te faire voir ! »


            Wade la rage au ventre se trouvait face à Alric, toujours accompagnée de la belle demoiselle qui avait fait son apparition quelques minutes auparavant. Les deux amants d’un jour se regardèrent en faisant un signe de la tête, puis le combat final commença

            « -POING PAQUEBOT DIVIN x10
            -ENDAUR FIST x8 »


            Alors que Wade enchaîna une dizaine de coups de poing dont la puissance était impressionnante, Adrienne quant à elle arma son bras devenant ainsi noir, avant de donner huit coups bien placés dans notre ennemi commun, le faisant cracher des ténèbres à tout va. L’agent se laissa faire, utilisant le tekkai, il semblait confiance voir un peu trop, même si Adrienne lui rappela la dure réalité de la vie. Mais au bout de quelques minutes où le couple avait l’ascendant, la tournure des choses prit une autre direction lorsque Alric et ses tétons se mirent à utiliser ce qui s’avérait être le shigan. Wade tomba au sol en crachant du sang, alors qu’Adrienne resta tout simplement sur place. Je m’approchai le plus possible de Wade tout en esquivant les coups d’Alric, alors que le révolutionnaire me souffla dans un dernier élan

            « -J’ai échoué Bradstone…
            -Non Wade pas du tout… MON POULAIN ! »


            Une aura nouvelle se dégagea de moi, ce qui déstabilisa l’espace d’un instant mon adversaire qui se remit rapidement à m’attaquer. Ne pouvant plus compter que sur moi-même, je me mis dans mon plus simple élément, pensant pertinemment que ma technique ultime pouvait être mon salut.

            « -Encore un nudiste, tous pareil ses révos !
            -Diantre vous allez vous taire un peu ! »


            Dans le plus simple appareil, je me mis à courir en direction de l’agent en préparant mon ultime argument. S’il avait marché précédemment, je n’avais pas le droit à l’erreur cette fois-ci. Alric se mit à courir vers moi, préparant un coup avec ses tétons. Il était tellement prévisible que je sentis l’attaque venir grâce au vent, et je fis une esquive sur la droite avant de me retourner de donner un coup dans les jambes de mon adversaire. Il tomba à genoux et je profitai de l’instant pour lui coller un coup d’ultime argument, chose qu’il n’apprécia pas trop visiblement

            « -Tous les mêmes les révolutionnaires, vous êtes sans gêne, sans lois, mais au final le Gouvernement Mondial aura toujours le dernier mot ! »

            Alric attrapa mon argument avec sa main, avant de me le tordre et de m’envoyer une salve de rayons ténébreux à l’aide de ses mamelons. L’homme se releva alors que je gisais au sol, sourire aux lèvres comme à son habitude

            « -Les gentils finissent toujours par gagner Terroriste !
            -Gentil, méchant, quelle est la différence ? »


            Lâchai-je avant de fermer les yeux…

            …Mes yeux s’écarquillèrent tout en même temps que je pris une grande inspiration. J’étais de nouveau dans la calle du bateau, sur un matelas, un gant de toilette sur la tête, entouré de Wade et Kevan, ainsi que Paquebot qui me fixèrent avant de me dire

            « -Vous allez bien Bradstone ?
            -Hum… Juste un mauvais rêve… »


            L’histoire ne dira jamais si c’étaient les médicaments qui m’avait fait voir de telles choses et elle ne précisera pas non plus si Wade et Kevan avaient effectivement été sous le même traitement. Mais il s’avère que ses rêves me firent découvrir de nouveaux horizons...