Near to the End

Posté Ven 18 Sep 2015 - 10:50 par Lilou B. Jacob

Terre en vue, madame.

Lilou releva le nez de son tas de papier, les tassant sur son bureau pour voir à qui elle avait à faire. Elle n'avait même pas entendu tapé, c'était dingue... Mais devant elle, un jeune mousse, survivant de la rafle des okamas, qui désirait rester un homme et un vrai sans maquillage. La jeune femme poussa un soupir et lui demanda d'un geste de la main de repartir d'où il venait. Elle soupira à nouveau en ayant l'impression que son tas de papier ne désemplissait pas. Pouvait-elle refiler ce travail à Ketsuno ? Elle en rêvait, mais ne voulait pas lui devoir quoique ce soit. C'était dans ce genre de moment qu'elle regrettait Lou. Lui, il aurait forcément réussi cette épreuve.

Elle avait qu'un petit carré pour pouvoir écrire, et généralement, elle s'en servait pour envoyer des lettres à Kiril, rien de plus. Quand elle faisait le compte et le tour de cette traversée, remettre Rei d'aplomb, écrire au Punk, réparer Aran, et faire de la paperasse pour l'arrivée sur Water Seven... Sur son emploi du temps, dormir et manger n'étaient pas au rendez-vous malheureusement. Par chance, elle avait des amis et des membres d'équipage concernés, qui avaient la sympathie de lui amener de quoi grailler de temps à autre. Ainsi, Rei était passée plusieurs fois, comme Monty, ou de la bleusaille qu'elle ne connaissait pas mais qui lui rendait ce service.

Elle se redressa, faisant craquer ses vertèbres au passage, et soupira. Elle avança d'un pas lent jusqu'à sa porte, sortit finalement, et chercha Ketsuno des yeux. Cette dernière attendait sagement dans sa propre salle, quand Lilou vint la voir et demander poliment la permission d'entrer :

Est-ce que tu peux...
Evidemment, coupa la lieutenante aux cheveux roses avec un petit air content : Et vous avez mis du temps à me le demander, Contre-Amiral.

La rouquine en fut immédiatement soulagée, et le sourire pour une fois tendre de Ketsuno la rassura d'autant plus. Elle s'était attendue à ce que la cousine de Salem tire avantage de cette demande pour le lui faire payer ensuite. Mais les valises qu'elle se promenait sous ses yeux devaient la faire se sentir coupable d'envisager seulement la possibilité de lui faire payer. Lilou la remercia, avant de tourner les talons. Elle récupéra sa veste d'officier, l'enfila à la va vite, et releva ses cheveux de son col.

Lorsqu'elle arriva sur le pont, les hommes se figèrent avant de la saluer comme il était de coutume de le faire, elle leur fit rompre leur geste, avant de commencer à donner des ordres claires. Ils s'activèrent de concert, courant sur le pont pour tendre certaines voiles, détendre d'autres, garder le cap en direction de Water Seven. Oui, l'île se révélait à l'horizon, haute, et fière. Une île plus normale que toutes les précédentes qu'ils avaient fait jusqu'ici, une île qui allait être une virgule avant le point final de leur aventure. La rouquine esquissa un sourire, malgré son cœur lourd.

Les ingénieurs et charpentiers de Water Seven allaient finir ce qu'ils avaient amorcé ici. Ce qu'elle avait mis des années à peaufiner. Son rôle au sein de ce navire allait bientôt avoir un terme. Ils régleraient les derniers détails, ils finiraient tous à Marie Joie, avant de se dire définitivement au revoir.

La jeune femme prit une grande inspiration. En faisant le tour du pont, elle vit quelques têtes connues. Mais elle ne pouvait s'empêcher de penser à toutes celles qu'elle ne verrait sans doute plus jamais. Salem, Oswald, évidemment. Wallace, qui les avait laissé au profil d'une autre façon d'être. Ou même Rachel, qui lui manquait beaucoup. Elle aurait aimé plus de temps en sa compagnie. Elle croisa le regard de Mavim quelques secondes, en train de fumer son cigare en restant calmement dans son coin. Au moins, lui, il était là. C'était déjà beaucoup.

Dernière édition par Lilou B. Jacob le Lun 21 Sep 2015 - 11:26, édité 2 fois

Posté Ven 18 Sep 2015 - 12:09 par Rei Yanagiba

Le temps est lent ou rapide, ça dépend des fois. Mais pour une fois, le calme ambiant, semble presque reposant. Vu le nombre de personnes qu'on a perdu sur Kamabaka, je suis affectée à nouveau sur le Léviathan qui a était bien vider par ces soi-disant vacances. J'ai le droit à une sorte d'escorte partout... Des femmes venant de Kamabaka et qui ne se sentent pas forcément à l'aise. En même temps vu les évènements sur l'île d'où elles proviennent je ne peux pas trop leur en vouloir, pas qu'elles on du mal à s'insérer... Mais que l'ambiance n'est pas forcement la plus détendue non plus. Dans un sens, elles se sentent coupables, de l'autre, certains membres d'équipage pourraient s'en servir comme défouloir à la place des folles de l'île elle-même.

Du coup je suis presque constamment avec un contingent formé principalement de femme avec des habits de mousse, 1re classe et de mécaniciens hommes ce qui n'est pas choquant en soi. Moi je n'ai aucun apriori sur la question et même si j'ai cru entendre des rumeurs sur le fait que j'aurais changé de bord, je m'en fiche éperdument. Et puis contrairement à Salem ou Craig peut-être qu'une femme ne disparaîtra pas aussi facilement... Mais ce n'est pas la question.

Donc je forme cette partie de l'équipage, autant sur leur travail que sur la mentalité et la discipline propre à la marine, qu'elles ont rapidement assimilée d'ailleurs. En même temps elles sont loin de ce qu'étaient leurs consœurs a froufrou et tempérament très voir trop ouvert.

Mais cette fois-ci, cigare au coin des lèvres, j'ai une autre destination bien que ce cortège soit bien présent. Bien que j'ai proposé plus d'une fois à Lilou de l'aider avec la paperasserie, j'ai la vague impression qu'elle pense que j'ai mieux à faire ailleurs. Enfin, elle a peut-être raison, mais surtout ce qui m'inquiète est qu'elle se surmène encore. Est-ce qu'il va encore falloir que je l'alpague et la force à aller se coucher sous ma surveillance ? C'est ce que nous allons voir.

Sauf que je la rencontre sur le pont et sans le moindre petit travail, documents ou ordre à donner présent. Serait-ce une évolution ? Je vais voir ce qu'il en est, je m'approche d'elle et le salut comme le veux le code de la marine et ma suite d'homme-femme ou femme en homme comme vous voulez, fais de même avec une rigueur et une coordination presque digne de louanges... À croire qu'ils ont fait, ou on attendu de faire ça toutes leurs vies. En même temps à côté des sous-sols de pink-pony-land tout doit être plus rose... Enfin moins. M'approche d'elle et lui murmure d'un air amusé toujours avec mon assemblage de tabac étain :

"J'ai bien cru que le repos avait disparu de ton dictionnaire. Continue comme ça et je vais devoir encore te forcer à dormir."

Ah ! et détail important où non, je me balade encore avec ce coffre entouré d'une épaisse chaîne que j'ai reçue en récompense du jeu sur Kamabaka... Comme si l'inspiration allait venir à force. S'il suffisait de forcer le cadenas ou couper la chaîne, voir briser le bois cela serait simple, mais... En fait non, car vu la résistance du tout, cela reviendrait aussi d'après l'organisatrice du jeu à détruire son contenue et bizarrement, la curiosité me pousse à ne pas le faire.

Puis fait rare, je me permet même une seconde touche d'humour.

"Il se pourrait peut-être même que j'en profite si j'en crois les ragots qui courent."

Je me contente par la suite de lui faire un grand sourire amusé.

Posté Ven 18 Sep 2015 - 13:02 par Lilou B. Jacob

J'ai bien cru aussi...

C'était incroyable de voir comment le corps était capable de s'adapter finalement au manque de sommeil, ou à la seule possibilité de dormir. Ça faisait des jours que Lilou était sur les rotules, mais elle était contrainte d'être efficace, et elle l'avait été. Oh bien sûr, il y avait eu des moments très gênant où son cerveau s'était fait la malle tout seul et où elle ne l'avait pu l'utiliser pendant plusieurs heures. Mais malgré ça, son corps avait été contraint de s'accommoder du peu qu'il avait pour survivre, carburant à autre chose en définitive.

Tu n'imagines pas la paperasse que le Léviathan à lui tout seul peut engranger, c'est impressionnant. Elle fit une grimace, alors qu'on sonnait la cloche pour prévenir Water Seven qu'un véritable monstre approchait des quais et qu'ils allaient avoir besoin de place. Ils s'approchaient toujours, et pouvaient admirer maintenant des silhouettes minuscules bougeant sur le port : Il faudrait d'ailleurs trouver un moyen de simplifier tout ça...

Lilou rêvait de faire disparaître toute la paperasse de la terre. Lou en serait probablement anéanti et finirait pas se suicider, mais elle, elle n'en pouvait juste plus. Haussant les épaules, elle ajouta d'une voix triste :

Enfin, c'est trop tard, maintenant...

Car oui, leur voyage touchait à sa fin, elle n'aurait plus à s'occuper du Léviathan quand il arriverait à Marie Joie, et tous ces protocoles à signer et renvoyer iraient à quelqu'un d'autres de plus expérimenté qu'elle. Elle ne comptait plus les heures passées au téléphone avec la direction de Marie Joie et le service comptable pour parlementer. Bon nombre de fois, elle avait compris qu'avec ses deux hakis et son grade, elle n'était pas grand chose au milieu des chiffres et des conventions instaurées.
Lilou y avait trouvé son point faible, son talon d’Achille : l'administration. S'il y avait bien un truc qui pouvait avoir sa peau, c'était ça.

Je vais devoir prendre de l'avance sur vous, fit-elle à sa comparse.

Elle se tourna vers Rei pour lui adresser un sourire, ignorant son escorte en arrière plan qui restait silencieuse. Cette jeune femme commençait doucement à avoir beaucoup d'influence sur les gens qu'elle rencontrait. Elle ne s'en rendait pour l'instant pas compte, et peut-être même qu'elle pensait ça normal, mais Rei faisait une excellente meneuse d'hommes à sa manière.

Ils m'attendent à Marie Joie pour préparer l'arrivée du Léviathan : beaucoup de paperasse encore tu imagines bien, et des mains à serrer. Ils veulent faire une très grosse fête pour le retour du navire, c'est une véritable star là-bas...

Elle pouffa justement alors que les marins s'activaient sur le pont principal et que le monstre d'acier s'approchait toujours plus. L'allure ralentit sensiblement, le vent se calma. On rentra de plus en plus de voile, se laissant porter par l'élan qu'il y avait déjà.

Le Leviathan sera à la charge de SAM en attendant, précisa la rouquine avant de reprendre rapidement : Tu pourras t'occuper de vérifier que les dernières réparations sont bonnes ? Je te laisse à la tête d'ici durant mon absence et après... Et bien après, tout sera terminé.

Elle sourit à nouveau avant d'ajouter :

Tu es la mieux placée pour y veiller.

Posté Ven 18 Sep 2015 - 14:33 par Rei Yanagiba

Elle n'est pas possible, elle signale que la paperasserie va finir par mettre à bout son énergie et je pense aussi sa patience... En même temps qui a dit qu'elle devait le faire tout seul ? Bon officiellement c'est vrai, mais officieusement il est rare qu'il n'y ait pas des petites mains pour élaguer le plus gros du travail.

"Je l'imagine et je l'ai vu."

Et puis sérieusement, je ne comprends pas pourquoi ils se plaignent. J'ai déjà fait des heures de bureau à remplir des papiers, a lire entre les lignes, les minuscules et illisibles paragraphes cachés ou trouver des documents A pour remplir les B avec l'aide de référence perdus dans C qui normalement devraient être en D. C'est peut-être long, mais ce n'est pas non plus grand line a boire. Enfin, j'imagine que c'est une histoire de tempérament.

"Il y en a un, ne pas penser que tu peux tout faire toute seule et déléguer."

Je répète le dernier mot avec un faux air de réprimande et en ponctuant chaque syllabe d'un petit coup du bout de mon index sur son épaule. Cela pourrait paraitre inapproprié, voir vulgaire dans n'importe quel autre bateau de la marine, voir base, mais en a vu tellement des vertes et des pas mûres ensembles que l'on laisse bien volontiers certaines parties du protocole de côté dans certains moments. Donc, elle va en opération serrage de main et sourire de circonstance, laisse la charge du gros bébé à Sam et moi je m'occupe des entrailles de la bête. Parfais, enfin c'est le meilleur placement possible au vu de nos effectifs et ça me permettra de voir si certain(e)s d'entre elles sont douées pour mettre leurs mains dans le cambouis. Je mets ma main sur l'épaule de ma supérieure avec un air qui se veut réconfortant et qui l'est quand on me connaît assez pour reconnaitre mes expressions faciales.

"Courage, il y a des combats plus éprouvants que d'autre, nager dans un lac rempli de piranha et de requin va en être une dure."

Puis une nouvelle fois à voix basse, sans lâcher son épaule.

"Si tu ne te reposes pas avant d'y aller, je vais me charger personnellement de te botter les fesses."

Si elle refuse le repos, je risque de devoir la contraindre à s'y laisser aller un peu avant d'aller vers cette armée de vautours administratifs. Le repos fait partie intégrante du devoir d'un marin, car, un marin qui tombe de fatigue peut mettre en danger son équipage entier.

Posté Ven 18 Sep 2015 - 15:04 par Lilou B. Jacob

J'espère que tu noteras le sacrifice si je n'en reviens pas vivante ou entière !

A dire vrai, Lilou en avait surtout oublié cet aspect des choses. Pour elle, elle allait surtout batailler avec bien des bureaucrates pour l'organisation, et puis c'était marre, elle pourrait se consacrer à autre chose. Mais il en était en fait tout autre. Oui, forcément... Elle allait rencontrer bien des hauts gradés qui allaient vouloir parler avec elle de ses exploits sur le terrain, des batailles qu'elle avait mené. Peut-être qu'avec un peu de chance, elle pourrait se cacher dans les jupons de Shiro pour se faire oublier et se consacrer à autre chose de plus important. Par exemple... Rentrer dans les bonnes grâces de Végapunk ? Si elle devait un jour le devenir elle-même, elle devait au moins être son élève un beau jour, et c'était pour elle l'occasion de se faire une place là-bas...
Elle était certaine que Shiro allait la comprendre. Peut-être même qu'avec un peu de chance, il allait la couvrir pendant qu'elle ferait ses petites manigances d'ingénieure. Ou peut-être qu'il aurait autre chose à gérer, notamment avec la fin de Tahar et le bordel qu'il avait mis dans la capitale du monde, comme elle l'avait appris quelques jours auparavant dans le journal. Ils prendraient tous deux au moins le temps pour s'échanger quelques mots, et elle se plaindre du fiasco qu'avaient été ses vacances.

On se retrouvera assez rapidement de toute façon, vous n'en aurez pas pour très longtemps à Water Seven, ils sont réputés pour être plus qu'efficace.

Elle esquissa un sourire à son amie. Car elles étaient amies, malgré le rapport hiérarchique qu'il y avait entre elle. Tout du moins, Lilou aimait se le dire et se le répéter, car sinon, elle se sentirait bien trop seule sur son siège haut placé. Sûr que parfois, elle devait jouer les gros bras, sinon de son autorité pour que tout roule droit, mais elle aimait penser qu'il y avait à bord un véritable esprit d’équipe, sinon une famille, dans la lignée de ce qu'avait voulu Salem en son temps.

J'ai l'intention de m'autoriser une dernière journée et nuit ici avant de reprendre le large, annonça-t-elle a Rei pour ne pas qu'elle mette ses menaces à exécution. Je pourrais même m'y attarder plus longtemps s'ils lâchent leur denden à Marie Joie, pour prendre une vraie pause.

Et ce dernier point, par contre, était beaucoup moins certain. Tous étaient pendus à leur téléphone pour en apprendre plus et toujours plus. A un point où la rouquine avait hâte de s'enfermer dans son sous-marin Serenity et de s'arranger pour que les communications ne passent plus pendant quelques jours. A force d'entendre ce pulupulu entêtant, elle n'en pouvait littéralement plus, et avait hésité plusieurs fois à écraser ces bestioles avec son poing.

J'imagine que l'Amiral Shiro me le doit bien après le traquenard dans lequel il nous a laissé, elle faisait bien évidemment allusion à Kamabaka et au fait que la note avait du être salé pour lui vu les soins qu'elle s'était faite pour se venger. Je vais voir à tirer sur cette corde.

Water Seven, devant elles, devant le Léviathan. Les habitations se découpèrent et se dessinèrent enfin sous elles, en face d'elles. Une île haute, flottante, sur plusieurs étages. Les éclats de voix à quai leurs parvinrent également, couvrant par instant les ordres donnés ça et là pour faire arrêter ce titan des mers qui accostait finalement...

Et promis, dès qu'on est à quai, je vais me coucher, ce qui n'allait pas tarder. Avant ça, elle devait s'assurer que tout tournait encore rond : Toi, tu as du boulot maintenant, mieux vaut que tu prennes la main immédiatement pour t'y faire.

Posté Ven 18 Sep 2015 - 16:39 par Rei Yanagiba

Quand elle parle de sacrifice, c'est avec un air solennel que je la salue... Oui, je sais, c'est un peu trop, d'ailleurs mes suivantes se demandent bien pourquoi je le fais et je leur réponds d'un petit sourire. Cela ne les aide pas beaucoup plus, mais elles se disent qu'il vaut mieux ne pas trop chercher. La discussion se poursuit, elle m'assure qu'elle va se reposer et me rassure sur le fait que l'on se reverra vite au final.

"Rien ne sera oublié, sauf peut-être certaines tenues."

Tous ceux qui auront fait Kamabaka, les soi-disant vacances comprendront ce sous-entendu, plus tard cela sera plus au niveau des blagues que seuls certains initiés comprendront quand on se retrouvera. Le hasard des affectations nous permettra certainement de nous croiser. Maintenant que j'y pense, une fois que l'on aura fini la route, à Marie-joie... Que va-t-il arriver des Rhinos ? Leurs capitaines sont un à un mort ou partie. Lilou a de fortes chances de rester à la scientifique plus tard... C'est malheureux, mais c'est cela la marine non ? Nos souvenirs eux persisteront, rien ne sera oublié, je le confirme.

"Une journée de vraie vacance avant d'être jeté dans la fosse au lion donc."

Je la laisse continuer et finir, c'est vrai qu'avec tout ce qu'on a subi pendant les "vacances" concoctées par monsieur, on en a bien bavé quand même. Mais, c'était aussi dans un certain sens une bonne expérience. Cela nous a permis de voir ceux qui tiennent le mieux dans les situations les plus désespérées et peut-être même de sortir les maillons les plus faibles de la chaîne, les volontés les moins fortes... Évidemment, cela, je ne le dirais jamais à voix haute. J'espère que Wallace est heureux dans sa nouvelle condition de... Femme. Avant de la laisser, je lui fais un salut bien marin.

Tout est dit, il ne reste plus qu'à la laisser partir et moi à aller à mon poste. Mais avant cela, je me permets une dernière chose, maintenant que je contrôle au mieux mes membres mécaniques et qu'ils ont des gants pour éviter les blessures, je tire Lilou contre moi dans une étreinte amicale. La tenant blottit ce qui doit en surprendre plus d'un.. Ou pas allez savoir, on a tous subi des horreurs sur l'autre île.

"Comme ça, j'aurais dit au revoir à ma supérieure hiérarchique, mais surtout à mon amie."

Une fois fait, qu'elle aura d'elle-même rompu l'accolade tournant plus vers le câlin, un dernier sourire et je vais prendre mon post dans les entrailles de la bête. Il y a encore beaucoup de pains sur la planche.

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