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Renouveau et renaissance !


A présent, quels sont mes projets ? Une fois que tout est terminé...

J'erre dans l'oublie, j'erre dans la mémoire. Sous l'emprise de la vie éternelle, je ne souffre plus, le temps infaillible réside dans l'illusion qui entoure la vague impure. J'avance inlassablement et me bats sans relâche pour me délivrer de ce qui empêche les hommes de flotter avec légèreté. Un combat invisible qui se passe dans ma tête. Se laisser emporter par le chant mélancolique de la création. Désormais, je sais qu'il n'existe plus de frontière entre espoir et nécessité. Mon visage naît du désespoir et le cycle se dérègle. J'hume le délicat parfum des lilas inexistants, je me remémore leurs couleurs. Quand la sphère lumineuse pose avec intensité son regard sur la pénombre de ce monde. Je reste debout à fumer ma cigarette. Je prends la pose du vainqueur... L'immobilité de mon âme semble confondre les heures.

Le silence éventreur se miroite à travers la brume. De tout libre voyage, il ne me reste de la pudeur qu'une parcelle douloureuse dont les caresses ont écorché la pensée libre de mon âme éreintée. Passé au fer rouge, je me retrouve dans un présent décontenancé. Les violents désirs ne sont qu'une maigre raison de vivre pour affronter le tumulte de l'eau pourpre dont la houle s'empresse de naître aux nuits agitées que je passe capitonné dans la morale, qui bientôt ébranlée, tout mon mépris ! Ma hargne, la plus néfaste ! L'esprit n'impose point de limites ; seulement celles que l'on se pose. Alors glorieux solitaire qui s'est trouvé une famille sur qui compter, se retrouve dans le doute le plus complet.

Que fais-je donc là ?
Oh glorieux, chérissant les souvenirs passés.
Cruels œuvres de tant de jours, en un jour effacées...

Je bénis mes démons !
Je maudis les anges...

Ma ténèbres renforcée...
Ma lumière s'éteint !




    N'aie donc le cœur dans la poitrine, ce chevalier à l'armure immuable. Le cavalier sans tête qui défie les tempêtes. Je perds mon temps devant le miroir métaphorique. Un bref coup d’oeil sur ces tatouages colorés, ils clarifient mon esprit. J’en connais les moindre recoins, et pourtant, je les entends parfois murmurer ce qui, lentement, menace de sombrer dans l’oubli.

    Je suis cet éclair furtif qui rend la nuit fugitive. Je suis la renaissance avant le salut, car par mon regard, je perce la mort. Je n'attends pas l'éternité qui m'étreint sans prévenir. Tout est si loin que le tonnerre d'étincelles se bat sur l'horizon spirituelle et courbé de mon existence.

    Je n’ai plus la force de chasser les ténèbres, j’ai perdu foi en la vie. Et pourtant ses saveurs me retiennent et m’appellent, bien que je ne puisse y accéder. Il arrive qu’elles tournoient, me bravent, me heurtent, mais elles s’enfuient à tire-d’aile, car je suis à moitié mort et ne peux donc les revendiquer dignement. Quand un instant je recouvre mes sens tout semble si seyant et harmonieux, et devant ces effluves éthérées, restant impalpables, des larmes d’allégresse et d’affliction se mêlent, laissant la marque de mes affres partout où elles s’échouent et se brisent.

    L'alliance improbable des monstres du purgatoire régit sans impunité sur la surface. Un grondement se fait entendre. Je balaye mes idées noires. Echo ; voix qui lutte contre le silence avant de s’abîmer plus vite encore dans le rien. Et laisse ce rien énorme, effrayant, mortel peut-être. Mortel, certainement.

    Désespoir, ainsi me parcours l'échine. J'attends la pénombre pour m'abandonner à l'orée du ciel bleu et envahissant. S'enivrant de la fumée de son exilé, échappant habilement à la main du vent. J'imite sans relâche la posture des vagues et d'un regard amusé, j'entrelace avec grâce et pagaille, une parade vertigineuse.

    Je suis le chevalier à l'armure immuable.
    Bang ! Bang !



      Comme un parfum de souffre qui fait naître la flamme. Contre l'amour qu'on prend, qu'on tiens mais qui ne tiens pas. Contre ton épaule, je repars à la lutte. A la gravité qui nous livre à la chute. L'espoir brûle toujours de la fougue et du feu dans tes yeux. J'écarte les ombres et mon katana tranche la lumière pour la répandre à mille lieux ! Comme un éclat de rire vient consoler tristesse, je plonge dans ton cœur, misérable et invisible au tiers de mes larmes...

      Un amour perdu, je chante à l'âme, mes passions du passé. J'irai trouver de l'or pour chacun de tes doigts
      et quand les océans viendront noyer nos terres. Je t'apprendrai à voir ce qu'on garde invisible et s'il faut que chaque jour je devienne soleil pour éteindre la nuit, pour éclairer ton ciel, oui nous serons rois demain. Mon amour toi et moi.

      Nous serons la lumière aux printemps enneigés. Je ferais mon impossible et éclaterons les sémaphores de nos entités libertines. Je suis là à consommer ce tabac qui se consume. Je fume en pensant à toi à ma prochaine lettre. A notre destin, notre prochaine rencontre. Où es-tu ? Penses-tu à moi ? Je meurs à l'instant, j'irais m'inonder de tes parfums.

      Je suis rêveur, amusé.
      Tu es veilleur de nos caresses.

      J'enlace le vide. Aux allées mortes, je respire et retourne vers mon monde.