Un concours coloré

Posté Dim 6 Sep 2015 - 14:52 par Clotho

TaraLuvneel
Milieu 1625

" Comment ça jours personnels ? Vous savez ce qui se passe dehors ? Vous savez ce qui se prépare ?
Oui mon colonel. Mais j'ai beso*/
Besoin ?! Vous avez besoin ? Moi j'ai besoin d'hommes dévoués à la cause. Pas de lopettes qui réclament des jours pour aller faire dieu sait quoi.
Des bonbons.
Pardon ?
Des bonbons. J'veux aller à un concours de bonbons.
Un con ... Un concours de bonbons ?! Arrêtez donc de casser les miens, de bonbons ! Vous voulez pas une semaine tout frais payés à Tortuga par hasard ? Ou une année de congés, avec solde triplée ?
Bah j'dirai*/
C'était rhétorique lieutenant ! Vot' mère vous a jamais appris ça ?
C'e ... C'est qu'elle est morte colonel. On allait toujours ensemble au concours. C'était notre truc, depuis que papa est parti. Toutes les années. Ca lui remontait le moral. Alors y aller, c'est un peu comme si elle était encore avec moi.
Arrêtez moi vos salades. J'avalais déjà plus les couleuvres que vo't grand mère torchait pas encore vot' père. Vous allez continuer à me les briser jusqu'à ce que je cède, et si j'le fais pas, j'vais avoir droit à la gueule pendant des mois, c'est ça.
Oui mon colonel. "

Le lieutenant colonel avec qui je discute sait à quel point je peux être casse burne quand je m'y mets. Tout comme, étrangement, le QG est dégradé chaque fois qu'on me refuse un truc important. Mais j'me suis jamais fait chopé. Parce que les gars sont fidèles, et ils savent que si j'arrive à faire chier un lieutenant colonel, j'peux facilement faire chier de simples troufions. J'demande pas souvent grand chose. J'demande que pour des trucs importants. Quoi de plus important pour un fan de bonbons tel que moi qu'un concours de bonbon annuel ? Il finit par m'accorder quelques jours. Il sait que j'en reviendrais comblé, avec un bien meilleur moral, et donc bien plus efficace qu'actuellement. J'file prendre des affaires, puis j'fonce sur le premier bateau. Destination le royaume de Luvneel. Direction, l'inconnu, l'appréhension, l'excitation. Mais surtout, une indigestion.

* Un jour plus tard *

Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii. On est pas encore arrivé qu'on peut déjà sentir l'odeur. Sucrée, caramélisée, légère, fruitée, chocolatée ... L'île de mes rêves. Un piqué me brûle les narines. Ils ouvrent les piqués ! Ces petits bonbons rouge contenant un liquide qui pique les papilles comme des aiguilles, avant de fondre dans un sublime arôme de fraise, légère et sucrée. On est presque amarré à la ville qu'on surnomme Paradise Candy le temps de cette célébration. Mais le reste du temps, on la connait sous le nom de Slavota. C'est la seule ville à ma connaissance où l'on peut trouver tous les types de bonbons du monde. Les Blues, Grand Line, le nouveau monde ... Tous les bonbons sont trouvables ici. Mais seulement trois jours par an. Merde. J'en peux plus. Je saute dans l'eau. elle est froide. Gelée même on dirait. Mais rien à battre. Des couleurs glissent dans l'eau, la colorant de mille splendeurs. Rose, rouge, bleu, jaune, vert, violet ... Toutes les couleurs sont présentes. Mais elles ne se mélangent pas. C'est un parfait accord. Je monte sur la berge, et fonce. Le soleil de quatorze heure va vite me faire sécher. J'y suis. encore un peu, et j'y suis. L'odeur devient plus intense. Au fur et à mesure que je traverse la ville, elle se renforce. Finalement, j'y parviens. Tous mes sens sont sollicités. Vue, ouïe, odorat. Même le goût. J'commence par quoi ? Trop de choix. Ca dure trois jours, j'en ai 5. enfin, il m'en reste quatre. Trois, si on compte le voyage de retour.

Carte de TaraLuvneel:

J'opte pour Flower Land, puisque c'est juste où je suis. Pour la suite, j'improviserai. Dans la zone autre, c'est là qu'il y a le plus de surprise. Des mélanges, des textures étranges, des goûts spéciaux. Par conséquent,elle attire le plus de personnes. Malheureusement, c'est toujours blindé. Pour ça que j'y irai le soir, quand tout le monde part. La ville fonctionne 18h/24 pendant ces trois jours. On a des expositions de bonbons, des défilés, des débats (meilleur, meilleur goût, meilleure odeur ...), des concours de création (gum, bonbons, dragées ...), de nourriture, de bulles (plus grosse, plus dure, dure le plus longtemps ...), mais aussi et surtout, un feu d'artifice. Oui, avec des bonbons explosifs. Voilà pourquoi je suis aussi excité qu'un gamin. Un des rares cas où je prie et remercie tous les dieux pour ne pas m'avoir fait diabétique. Bref, bienvenue dans mon paradis !

Posté Dim 6 Sep 2015 - 23:03 par Ryuko Kuzuryu

Ne pas céder à la tentation. Ne pas céder à la tentation. Ne pas céder à la tentation. Merde, c’déjà fait en fait ! Toute la base doit être au courant de ma promotion au rang de sous-lieutenant alors qu’il est à peine huit heures. Pas ma faute en même temps, j’avais pas pu m’empêcher d’en parler à tout le monde, j’étais tellement fière de moi ! En même temps, c’est pas comme si j’avais chômé ces derniers temps, entre toute la paperasse secondaire que je prenais en supplément tard le soir et l’aide que j’avais apporté au niveau entretien des armes. Enfin, j’en serais sûrement pas arrivé là sans Lana, qu’à rattraper mes conneries, haha. Renverser le pot d’encre sur des rapports importants, faire un gros trou dans le mur en faisant l’andouille avec un fusil ou encore briser la lame d’un sabre en tentant de l’aiguiser, la jolie liste. Heureusement qu’elle avait elle aussi été promue, elle m’en aurait voulu sinon.

Et avec cette promotion, notre supérieur un peu gâteux nous avait accordé une semaine de congés à toutes les deux. Tandis que ma rousse préférée avait décidé de retourner voir sa famille à l’atelier de réparation de South Blue, j’avais pour ma part pris le premier bateau pour Luvneel où se déroulait le plus grand concours de sucreries de l’année ! Je salive rien qu’en y pensant. Des kilomètres de stands à caramels, marshmallows classiques mais aussi des créations originales au possible.

- Nous arrivons ma p’tite dame ! Au plaisir de vous revoir !
- Bye bye !

J’en dois une à ces marchands, grâce à eux que je vais pouvoir profiter de cette journée. Journée que j’allais malheureusement pas commencer par la section autres, qu’était la plus attirante, donc, pour l’instant, j’me rabats sur Coca Land, qu’à l’air sacrément chouette. Puis quand j’aurais assez visité cette section, j’irais du côte Chocolat. Chocolaaaaaaat…
Spoiler:

Dernière édition par Ryuko Kuzuryu le Dim 9 Oct 2016 - 23:27, édité 1 fois

Posté Lun 7 Sep 2015 - 15:36 par Clotho

" Excusez moi, savez-vous où je peux trouver les Blétardos ?
Grzolé, ggrrtraggrail grpa grrrici.
... Merci. "

Même pas le temps de finir ma bouche qu'on me pose une question. j'ai l'air de bosser ici ou quoi ? Tous les échantillons gratuits sont pour moi. Mon super pouvoir activé, je suis Candyman ! Mon odorat me guide pour trouver les meilleurs parfums. Mon ouïe se concentre pour les mots "gratuit", "échantillon", "nouveauté", "dangereux". Alors imaginez quand j'entends la phrase " Attention échantillons gratuits de nouveaux bonbons dangereux. " Mon cœur accélère son rythme cardiaque. Mon attention se focalise juste sur l'origine de la phrase. Un intense sentiment d'euphorie remplit mon corps. Un équivalent facile serait trouver le one piece pour un pirate. Je joue des bras et des coudes pour passer. Jusqu'à arriver au stand. C'est plutôt petit. neuf mètre carrés j'dirais. L'un des plus petit qu'il y est dans la ville, sans conteste. Un particulier. Un type inventif. Alors que les autres sont des sociétés, des entreprises spécialisées. Moi, je respecte le petit homme qui tente l'aventure et veut faire plaisir, faire découvrir des choses plus que la grosse compagnie qui veut juste se mettre un max de fric dans les poches.

" Bonjour. Vous avez parlé de dégustation d'échantillon gratuit ?
Oui. Mais attention, ils sont tout nouveaux. Ca sort tout juste de mon cerveau. Ca risque d’être puissant.
S'il vous plait. Arrêtez. J'viens ici presque chaque année, j'suis un habitué. J'ai gouté plus de trois cent bonbons.
J'vous aurais prévenu. "

Je prends une petite bille dans ma main. Ouah ! C'est quoi ça ?! Je l'ai à peine dans le creux de ma main que ça me brûle. Mais c'est pas une brûlure de chaleur. J'me dépêche de le mettre dans ma bouche. Quelle erreur de débutant. Ca pétille. Ca pétille carrément. Ca pétille de trop. Beaucoup trop. C'est comme ... c'est comme ... ya pas de comparaisons existantes ou même possible. Ca ressemble plus à des explosions. Oui, c'est ça. C'est comme avaler des grenades qui explosent. Toutes les cinq secondes, une explosion. Toutes les cinq secondes, un nouveau parfum. On commence avec coquelicot. Vite remplacé par violette. Puis rose, reine de près, clignato, bardatasse. Là, j'en suis à la dixième couche sentant la détranol. Une petite plante qui ne pousse que sur une île précise. Mais j'ai encore le goût des neuf autres plantes en bouche. Plus leur alliance. Parce que le gout qui arrive ne remplace pas le précédant, non. Ils fusionnent pour en créer un troisième. C'est ... surprenant. carrément surprenant.

" Ouah ! C'est trop d'la balle vot' bonbon ! Ca explose, ya plein de saveurs, on perd rien. Vous créez des saveurs uniques ! Ca, c'est de l'innovation où je ne m'y connais pas. Quand on pense avoir finit, bah non, yen a encore. Les saveurs surpassent pas les autres, c'est de plus en plus fort, mais équilibré, pas écœurant du tout comme on pourrait s'y attendre. C'est tendre, fondant, surprenant, explosif. Vous combinez saveurs, textures, pétillement dans un parfait mélange. C'est juste ... ouah ! "

Le type ne s'attendait pas à autant de compliments. Il est gêné. Pas le faux gêné qui prétend être gêné alors qu'en fait il savait très bien que ça allait ça, non. Le vrai gêné, le type modeste qui n'y croyait pas du tout. Un homme humble en somme. Sa petite boutique va exploser sous les offres, moi j'vous l'dit. Pourtant, j'suis pas trop plantes. Ni mélange en fait. Mais ça, ça bat des records.

Posté Mer 4 Nov 2015 - 14:30 par Ryuko Kuzuryu

*blobblobblob*

Mes yeux passaient rapidement d’un grand container à un autre, admirant avec des yeux remplis d’étoiles leur contenu. Des boissons à bulles de couleurs plus spectaculaires les unes que les autres étaient disposées côte à côte, pour attirer l’œil du potentiel client. Et ben dans tous les cas, ça marchait ! J’étais hyper intriguée par le goût que pouvait avoir ces boissons. Ça devait être génial !

Je m’approchai donc de la femme visiblement responsable du stand, qui, clope à la bouche, me regarda avec un air de dégoût.

- Qu’est-ce tu veux ? Si c’est pour goûter mes boissons et te plaindre qu’elles sont trop fortes, tu peux aller faire un tour, des comme-toi, il y a que ça. Tss…

Me dit-elle, d’un ton colérique. Elle s’était levée du pied gauche ou ? En tout cas, elle était pas obligée de passer ses nerfs sur moi !

- Oh, on se calme ! J’suis venu tester des nouvelles sucreries, alors commencez pas à m’emmerder avec le comportement des autres clients ! Un verre de la rouge, s’vous plaît.

Elle leva un sourcil en m’entendant gueuler et esquissa un léger début de sourire. Sans me répondre, elle prit appui sur un des murs en bois qui formaient la structure du stand et fila avec sa chaise à roulettes vers un des containers, attrapant au passage un verre assez petit. Mettant ce dernier sous un petit robinet, elle en tira la boisson rouge, qui produisait des bulles énormes dans le verre. La gérante me mit le verre sur le comptoir et m’indiqua la main de me servir.

- Si tu as envie de te plaindre après ça, tu te tais, t’as insisté pour l’avoir.

Buvant sans hésiter le verre cul sec, au vu de sa petite contenance, j’eu vite fait de voir arriver ce fameux piquant. Mais pas un piquant dérangeant comme du piment, ça donnait vraiment l’impression de boire un soda mais en beaucoup plus fort. C’était drôle, je trouvais, j’avais l’impression qu’un feu d’artifice se déroulait dans mon estomac. Puis après ça, un goût de multiples rouges vint. Un concentré sucré et doux génial. C’était génial.

- J’vous en prends deux bouteilles !

M’écriai-je ! Elle me regarda avec étonnement, ses yeux commençant légèrement à s’humidifier. Elle eu vite fait de les sécher avant de me regarder à nouveau.

- Très bien, j’vous mets ça ! J’vous en fais une pour le prix de deux, c’est la promo spéciale festival. Faîtes attention cependant, si elle est secouée trop violemment, le jet à l’ouverture peut être dangereux au vu de la pression.

Payant donc le tout et la remerciant, je repartis tranquillement au hasard après avoir mis les bouteilles dans mon sac, ne sachant pas dans quelle zone mon instinct me mènerais.

Dernière édition par Ryuko Kuzuryu le Dim 9 Oct 2016 - 23:29, édité 1 fois

Posté Jeu 19 Nov 2015 - 20:03 par Clotho

" Le grand concours de chewin-gum montgolfière va commencer. Trente minutes dans la Chocolat Land. Grand prix pour le vainqueur. Dix kilos de chocolat à 95% de pur cacao et un mois de formation dans la chocolaterie de Monsieur Dupané, élu meilleur chocolatier au monde en 1623. "

Il crie à tue tête, passant à travers la foule sur ses échasses. On le repère facilement. Je lâche l'échantillon que j'ai dans les mains et détale tellement vite que je laisse un nuage de poussière derrière moi ayant la forme de mon corps. Je joue du coude, des épaules et de tout ce qui peut m'aider à avancer plus vite. Je suis les pancartes qui indique la ville du chocolat. Quelques minutes plus tard, j'arrive sur place. Au milieu de la zone, il y a un espace réservé aux créations. Plusieurs confiseurs participent cette année. La file pour s'inscrire se remplit petit à petit, je fonce réserver ma place. Je repère la nacelle qui me plait le plus, je donne le nom qui va avec, mes indications, contactes en cas d'urgence, puis je pars discuter avec le génie.

" C'est vous qui avez construit tout ça ?
Oui. La nacelle est en sucre filé et caramel, ça permet de s'accrocher facilement, ça diminue la résistance à la montée. Le ballon est en chewing-gum particulier, je l'ai appelé Gonfleur. J'ai travaillé sa capacité à gonfler, et je n'ai toujours pas atteint le maximum. Il peut facilement devenir aussi gros qu'une pièce quand on le gonfle. Sa résistance à la pression, à la chaleur, aux intempéries et incroyable. C'est ma fierté. Avec, nous allons gagner.
Le chauffage ?
Un simple réchaud qu'on allume, diminue, éteint ou augmente avec un bouton. Si jamais le bouton en réglisse se casse, il y a un second réchaud d'urgence. Il suffit de le tenir au dessus de l'autre, et de diminuer progressivement la chaleur pour redescendre.
Je vous rappelle à tous les règles. Vous êtes évalués sur la vitesse d'élévation, la hauteur d'élévation, la déviation de votre couloir, votre aptitude à gérer les conditions climatiques. Ne jouez pas les héros, si quelque chose vous semble bizarre, revenez au sol. Nous ne voulons pas d'accident comme l'année dernière où Herbert a voulu aller plus haut. Je rappelle que nous ne l'avons toujours pas retrouvé. Pour prouver la hauteur, chacun de vous devra ramasser des ballons placer aux hauteurs atteintes. "

L'organisateur annonce quelques règles de sécurité que je commence à connaître. On monte à bord. Les conditions sont optimales, peu de vent, très faible, pas de nuages en vue. Le départ est donné. J'allume le réchaud aussi vite et aussi fort que possible. Je décolle en tête. Mais pas pour longtemps, car le vainqueur de l'année derrière utilise un éventail géant pour accélérer en envoyant plus d'air chaud dans le ballon. Résultat, il me dépasse facilement. Dix mètres de haut, la foule est un point. Gros point, mais un point. Chacun parvient à rester dans son couloir aérien. C'est incroyable cette sensation de voler, de rester dans le ciel comme un oiseau. On domine les océans, bientôt le ciel. La marine va éradiquer les pirates. Quand je serais amiral en chef, je commanderais des ballons comme ça. J'ai beau avoir mis le réchaud à fond, je me fais rattraper par tout le monde, ou presque. Quelques minutes plus tard, je suis bon dernier.

Point positif, je continue de monter, on dirait que eux non. Le type m'a dit que son chewing-gum était extra résistant, testons le. On grimpe, mètre après mètre. Le sol est bien loin désormais, impossible de dire où sont les juges. Je ramasse les ballons remplis d'air au fur et à mesure de mon ascension. Je les éclate pour qu'ils ne s'envolent pas. Je dépasse quelques participants qui ont du mal à monter. Je suis content parce que je vole et réalise le rêve de quelqu'un. J'commence à avoir faim. Vous connaissez l'histoire du type qui a bouffé son montgolfière en plein vol ? Moi oui. Alors que j'prends un pt'i bout de nacelle, j'entends un bruit bizarre qui s'effondre sur le ballon. Je lève les yeux au ciel et voit une forme humaine perçant mon ballon.

" Hey ! Non, c'est de la triche !
J'ai perdu ma montgolfière, aidez moi.
Descendez vite avant d*/ "
Pssshhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh

Oups, trop tard. Le chewing-gum est percé, on perd de l'altitude rapidement. On commence aussi à être malmenés, à aller sur le côté ... J'le sens mal. On perd le contrôle. Le type parvient à arriver jusqu'à la nacelle en transperçant carrément le ballon. C'est désormais une descente en chute libre. J'allume le réchaud pour essayer de voler, sans succès. On tombe trop vite, on va finir en crêpe. Non, pas question. J'arrache des pans de chewing-gum, les colle ensemble pour faire des parachutes improvisés. L'homme me traite de fou, mais entre s'écraser sans aucun doute et mourir ou peut-être survivre, mon choix est vite fait. Quand je nous juge assez près, on saute, tenant le "plastique" comme un parachute. Ca ralentit aussitôt notre tombée. Pas assez, mais on a pas le choix. Ceux d'en bas nous voient et font place, étendant un drap, comme si ça allait changer quoi que ce soit. Je parviens un peu à diriger vers les toits. Je vois clairement le sol d'en haut, alors direction Pétillant land. Les bulles pourront diminuer ma chute. Tant bien que mal je lutte pour y parvenir. Une fois au dessus, je sens des trucs me heurter.

Il s'agit des bulles du gros réservoir. Je tente le tout pour le tout, désolé pour ton invention man. Je me laisse tomber dans le pot géant de coca. Inutile de dire que la réaction qui suit équivaut à un raz de marée. Le coca bulle, explose dans tous les sens, projetant du liquide mousseux sur tout le monde dans un rayon de dix mètres, et moi je tombe au fond. Je remonte à la surface avec mes bras, mes jambes étant engourdies suite à l'impact avec le coca. Pas brisées parce que je ne les ai pas tendues. Les gens applaudissent tandis que le proprio m'insulte pour avoir gâché son produit phare. Que fais-je ? Je me dissimule dans le coca et boit un coup. Un grand coup. On m'aide pour sortir, car je suis tout poisseux, tout collant. eurk. Plusieurs douches de décontamination plus tard, on m'a déjà oublié. Ce n'est qu'un incident mineur pour une ville comme ça. Mes vêtements étant sales, quand je croise une unité de marins, on ait un échange. J'emprunte donc la tenue de rechange d'un soldat. Puis je reprends ma route je ne sais où. Un nouveau concours vient de se finir. J'suis fatigué, mes jambes me font mal. Je veux dormir. Le coca va bientôt faire effet et me requinquer.

Posté Lun 10 Oct 2016 - 0:28 par Ryuko Kuzuryu

J’vous aie dit sinon que j’ai eu la bonne idée de venir sapée de mon uniforme ? En soit, ça ne pose pas problème pour les organisateurs ou même les visiteurs, il y a des soldats disséminés un peu partout dans le coin pour assurer la sécurité de l’évènement et certains se prêtent même au jeu du festival, ce que je ne peux pas leur reprocher, j’aurais fait la même chose. Non, la gêne venait de ce qu’incombait de venir habillée en marine un jour de congé, c’est-à-dire le risque de se faire sucrer ses vacances pour une connerie. Et c’est précisément la situation dans laquelle je me suis retrouvée !

- Sous-Lieutenant Kuzuryu !

Le petit Flantier ça. Un sergent tout droit venu de ma base, pas très malin mais avec une voix diablement puissante et un sens de l’honneur en béton, avec qui j’entretenais de bonnes relations jusqu’à ce qu’il décide de venir me pourrir ma journée d’amusement.

- Excusez-moi de vous déranger pendant vos congés mais le lieutenant Blake m’a demandé de vous amener à lui.
- Eh bien, dîtes-lui que vous ne m’avez pas trouvé !

Pas envie de voir la gueule de ce rabat-joie aujourd’hui, il me casse déjà suffisamment les pieds à la caserne, qu’il me foute la paix la reste du temps quoi ! Je fais mon travail avec attention et il passe toujours derrière-moi pour me dire que je pourrais faire mieux. Je rêve juste de passer à un grade supérieur au sien pour pouvoir le faire galérer comme il l’a fait pour moi !

- Désolé mais je ne peux pas ! Il a besoin de vous pour accomplir une mission très importante !
- Et pourquoi à moi ? En quoi elle est si urgente cette mission ?
- Une bombe au milieu du festival, ça vous va comme justification ? On a besoin de vous pour empêcher des vies d’être perdues !

Une nuée de regards se tournèrent vers nous à ce moment-là, effarés. Encore une fois, Flantier avait su faire une bourde de par sa grande bouche, à deux mots de foutre toute une population en alerte. Et qui ça qui doit rattraper ça, hein ? C’est bibi !

- Ah ah ! Très drôle sergent ! Et sinon, la vraie raison ?
- Mais je viens de v-Aïe !

Mon pied est venu s’écraser sur le sien tandis que je lui chuchotais de fermer son clapet et de chercher une justification un peu débile pour éviter de créer une émeute générale.
- Euh… Il a besoin de vous pour… lui faire un rapport sur votre visite au festival !

Bon, il y avait mieux comme improvisation mais au moins la situation était calmée.

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- Bonjour mon lieutenant, un plaisir de vous voir…
- Moi de même, Kuzuryu.
- Alors qu’est-ce qui vous amène à déranger un officier en congé ? Une histoire de bombe à ce que j’ai compris ?
- C’est cela. Le directeur de l’évènement a reçu il y a quelques dizaine de minutes une lettre lui annonçant qu’un taré a décidé de faire péter une bombe dans le festival et qu’il le chargeait de trouver des gens capable de la trouver et la désamorcer. Cependant, s’il alertait tous les visiteurs, l’homme à la bombe la ferait exploser sans attendre.
- Ouah, sacrément tordu comme demande. Encore un révolutionnaire du dimanche qui veut nous blâmer de ne pas savoir défendre la population après l’avoir réduite en cendres ?
- Aucune idée. Mais j’ai besoin de vous pour cette mission. Je dois rester ici pour gérer mes hommes et continuer à m’assurer de la sécurité dans le coin donc j’ai besoin de vous pour mener l’enquête, j’ai confiance en vos capacités !
- Ah, ç’nouveau ça. Enfin bon, de toute façon, c’est un ordre d’un supérieur, je n’ai pas le choix.
- Exactement. Au fait, mes hommes ont repérés un lieutenant venu du QG dans le coin, on va lui demander de se joindre à vous pour cette affaire. J’espère que ça ne vous dérange pas ?
- Au point où j’en suis, de toute façon.

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