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Destins Croisés

PREMIÈRE DANSE
Escapade d'Infortune


[Yamiko - 10 ans]


Tout doucement, la frénésie la gagna pour l’isoler dans son monde. Au fur et à mesure des figures acrobatiques, les bruits et le public finirent par s’évaporer. À force de répétitions, elle connaissait par cœur ses enchainements, tant elle pouvait les exécuter les yeux fermés. Se laissant jeter puis réceptionner avec grâce et agilité par ses deux partenaires de prestation, suspendus par les pieds à plus de cinq mètres d’altitude, la petite fille suscitait l’admiration des enfants et des adultes et même de ses collègues. Seuls ses parents, surtout la mère, trop inquiets, n’arrivaient pas à se délecter entièrement du spectacle. C’était la première prestation sans aucun filet de protection de leur fille de dix ans. Une chute pourrait donc lui être fatale. Une appréhension qui hantait les parents depuis que leur petite princesse s’était jetée dans le vide pour entamer sa danse acrobatique aérienne.

Pour clôturer le spectacle, la petite fille aux cheveux blancs, se laissa tomber pour effectuer une succession de pirouettes aériennes avant de tomber, les pieds joints, sur le matelas, qui avait été disposé au dernier moment, pour amortir sa chute. Les bras en « V » elle savoura l’acclamation du public alors que ses deux partenaires, de cinq et six ans son ainé, se placèrent chacun à ses côtés.

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Dans la coulisse quelques minutes plus tard.

- Tu as été formidable ma princesse ! Lança la mère, rassurée de voir que la prestation de sa fille s’était déroulée sans incident.
- Ta maman a raison, tu as été parfaite mon ange ! Enrichit le père, tout en caressant la petite tête blanche.
- Je peux aller jouer avec Mana ? Réclama l’enfant d’une voix mielleuse.
- Oui mais tu ne sors pas du chapiteau, d’accord ?

La petite fille acquiesça de la tête avant d’abandonner ses parents qui la suivirent des yeux jusqu’à ce qu’elle disparût de leurs regards.

- Je ne sais pas si je pourrais la laisser refaire ça ! C’est bien trop dangereux ! Elle est encore trop jeune pour risquer sa vie de la sorte !
- Je comprends ton inquiétude ma chérie mais tu sais très bien que c’était sa réclamation. Cela ne m’enchante pas non plus mais tu as vu comment elle rayonnait sur scène ? J’ai l’impression que le danger l’illumine … C’est quand même fou cette affinité qu’elle a avec le vent qui la pousse jusqu’à se mettre en danger !
- Absurde tu veux dire ? … Plus je vois à quel point elle se met en danger juste pour cet amour stupide qu’elle a pour le vent ou je ne sais quoi, plus je regrette de ne pas avoir freiné son envie de vouloir grimper partout ! Nous sommes ses parents, c’est à nous de la protéger ! C’est notre devoir de l’empêcher de jouer avec sa vie !
- Je suis d’accord avec toi mais serais-tu vraiment capable d’effacer son si beau sourire de son visage ? Personnellement, je ne pourrai pas !
- Je préfère ça que de la perdre ! Chose qui risque d’arriver si on continue de la laisser faire ! … En tout cas, c’était sa première et sa dernière prestation sans filet de protection !

Une conversation qui résumait en gros qui était la petite acrobate aux cheveux blancs. Un enfant qui, dès son plus âge, avait montré un attachement incompréhensible au vent qui l'amena à toujours vouloir être en hauteur pour mieux savourer la caresse du vent sur sa peau. Il n'était pas rare de la voir danser avec son partenaire invisible, perchée à plusieurs mètres du sol. Une fois, elle avait même été tombée du navire qui servait de maison à sa grande famille de cirque alors que celui-ci était en déplacement. Elle n'avait alors que cinq ans. On raconte que petite, lorsqu'elle pleurait, il suffisait de l'exposer à la brise pour la calmer. Pour cet amour excentrique pour le vent qui la poussa, très vite, à aimer le vide qui lui permettait de savourer pleinement l'enlacement de son éternel partenaire, elle était devenue une acrobate aérienne, au grand dam de ses parents qui auraient préféré qu'elle devînt une dresseuse d'animaux comme eux.

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Après avoir délaissé ses parents, l'enfant du vent était allé dans la partie du chapiteau où étaient enfermés les animaux pour le spectacle du jour. Il sortit de sa prison un jeune singe orphelin au comportement imprévisible ; tant qu'il était impossible de l'intégrer dans une prestation malgré le dressage qu'on lui avait imposé. Il avait été alors confié, en tant qu'animal de compagnie personnel, à la petite acrobate aux cheveux blancs mais, bien que, tout comme ses parents, elle avait une facilité de communication avec les animaux, elle avait du mal à contrôler la petite bête qui aimait n'en faire qu'à sa tête.

Il ne fallut pas bien longtemps à l'animal pour faire des siennes car à peine la petite fille l'avait sorti de sa case que celui-ci se précipita en dehors du chapiteau, effrayant quelques personnes sur son passage alors que la petite acrobate la coursait. Trop préoccupée à vouloir récupérer son animal, l'enfant avait oublié l'interdiction de sortir du chapiteau et se retrouva rapidement éloignée du lieu. Une femme appartenant à la troupe, l'ayant vu sortir, avait tenté de la rattraper mais la petite était bien trop rapide pour elle qui n'était plus toute jeune, elle abandonna alors la course pour faire demi-tour afin d'informer les parents de l'escapade involontaire de leur enfant.

Le singe finit par disparaitre de la vue de la petite fille alors qu'elle longeait une ruelle qui se trouvait dans l'un des quartiers les plus malfamés de la ville.

- Mana ? Mana ? Héla la petite acrobate qui avait cessé de courir, les mains en porte-voix.
- Tiens tiens ! Regardez ce que nous avons là les gars ? … Alors, on s'est perdue petite ?
- Non, je … je cherche juste mon singe !

Trois hommes avaient encerclé l'enfant qui, par mauvaise réflexe, s'était reculée pour se retrouver le dos à un mur. Un des voyous, plaqua sans ménagement la paume de sa main droite contre le mur, juste à côté de la tête de l'infortunée qui sursauta de frayeur. Puis il rapprocha son ignoble faciès de celui de l'enfant.

- On dirait bien qu'on a choppé un de ces clowns qui viennent de débarquer !

L'enfant de cirque était toujours vêtue de sa tenue de scène qui était un justaucorps avec une petite jupette intégrée de couleur blanche et avec un motif de papillon rose sur le devant. Le dos et les mains plaquées contre le mur, elle avait détourné le visage pour fuir la mauvaise haleine de l'homme qui l'inspectait.

- J'ai vu que ces bouffons avaient un bateau assez impressionnant. On pourrait peut-être l'échanger contre le navire ?
- Moi, je suis plutôt pour la vendre … Moins risquer !
- On pourrait la garder aussi. Avec un minois pareil, je suis sûr qu'elle deviendra une jolie femme dans quelques années !

La crapule à tendance perverse força la petite à le regarder dans les yeux, pinçant sans ménagement les joues de la malheureuse d'une main. Des larmes commencèrent à scintiller dans les yeux verts de la petite acrobate qui expérimentait pour la première une agression.

- MAMAN ! PAPA ! AU SECOURS ! Finit-elle par lâcher dans le désespoir.
- Tais-toi sale gamine !

Une main vint la museler alors que les larmes finirent par couler sur les joues toutes roses de la petite  fille effrayée …


Dernière édition par Yamiko le Dim 24 Jan 2016 - 1:46, édité 2 fois
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Destins Croisés 975358loo
Après avoir apprécié la troupe d'éléphanteaux sur scène et les nombreuses licornes sautiller même si ces dernières ne sont que des chevaux avec une corne attachée sur le front. Je suis sorti prendre l'air avec la permission de ma maman, Ella. Cette première sortie au cirque m'est d'une grande aide après avoir été malade un bout de temps. Là, j'ai l'impression de revivre et surtout d'être intouchable. A plein poumons, je respire un grand coup. Je me mets en quête de délices sucrés, caramel à un berry.

Après quelques pas dans la ruelle à côté du chapiteau, je crois bien m'être perdu. Je regarde d'un air innocent les gens qui passent et sans un mot, je continue mon chemin. Ma mère m'a formellement interdit de parler à des inconnus et ce même si je me perds. Vrai tête en l'air que je suis, je m'enfonce vers les sombres chemins parsemés de bouteilles en tout genre et j'aperçois des Z'hommes avec un bon gabarit, beaucoup plus taillé que Julius Ledger. Pas de doute qu'ils ont un bon coup dans le pif. Et paf, je trébuche, le visage contre le bitume. Je me relève, forcé de constater que le groupe m'a échappé des yeux. Mais tout à coup, j'entends des bruits qui proviennent d'une poubelle. A l'intérieur, des déchets et un drôle d'animal qui saute sur moi et se met sur mon épaule tout en mâchouillant une vieille peau de banane.

Mais qu'est-ce que tu fais là ? T'appartiens au cirque ?

Et soudain, un chahut dans la ruelle d'à côté et un appel au secours. Le singe hurle et je cours l'emmenant sur mon dos. Arrivé à destination, la bande de bras cassés que j'ai croisé tal'heur dont l'un d'entre eux soulève la jupe de la jeune fille. Hé ! Salopard !

Ta mère en string de guerre !

Regard terrifiant, voix rauque, rire gras, infâme personnage se détourne de sa proie et mire ma bouille d'ange qui vient arrêter ce pervers en pleine action. Tu Feu nous arrêtté ! qu'il me sort, avec pleins de fautes d'orthographes qu'on entend. Ma main se crispe et se referme brutalement quand poussé par un excès de colère, je frappe l'homme de toutes mes forces. Le faisant reculer de quelques mètres avant qu'un autre type ne m'attrape par le col et m'élève en hauteur.

- Fuis ! Enfuis-toi !
- Vous connaissez pas ma mère, bande d'enfoirées ! Elle va vous étripez sec !

Serais-ce la fin pour moi ? J'en doute fortement, j'ai pas dit mon dernier mot !

''Caramel !''
    SECONDE DANSE
    Un Ange Aux Cheveux d'Or

    L'homme qui l'empêchait de parler souleva la jupe de la petite fille qui portait pourtant un justaucorps qui couvrait entièrement ses jambes. Effrayée, l'enfant n'osait plus bouger alors que des larmes continuaient de se déverser sur ses joues rouges. Puis ses yeux s'écarquillèrent voyant, tel un ange aux cheveux d'or, un jeune garçon s'approcher avec Mana, qui mangeait tranquillement une peau de banane, sur le dos.

    Le jeune garçon commença à provoquer les voyous et celui qui semblait être le meneur, lâcha sa captive pour aller faire comprendre à l'intrus qu'il n'était pas le bienvenu. La jeune acrobate était à présent libre mais ses jambes étaient incapables de la porter. Elle finit sur son séant. Mana se précipita vers elle, jetant sa peau de banane en chemin.

    - C'est de ta faute ! Va-t-en ! Ne t'approche pas de moi ! Cria la petite fille à l'animal, tout en lui jetant des cailloux dessus alors que la bête tentait de s'approcher d'elle mais capricieux comme il était, au lieu de fuir, l'animal se contenta d'esquiver les projectiles, tout en criant.

    La petite fille finit par abandonner le combat au bout d'un moment alors que ses peur et colère commençaient à retomber. Mana en profita pour lui sauter sur les épaules. Ramassant des cailloux dans les deux mains, la petite acrobate se releva enfin.

    - Lâche-le ! Cria-t-elle à l'intention des voyous qui s'en prenaient à présent au jeune garçon aux cheveux dorés.

    Un des hommes revint vers elle mais elle l'assaillit des cailloux.

    - Ne t'approche pas !

    Trouvant le jeu amusant, Mana abandonna son perchoir pour aller ramasser des cailloux afin d'imiter sa petite maitresse. Assaillit l'homme ne put avancer alors que Mana, amusé, cria de plus en plus fort tout en sautillant de joie.

    - Putain ! Fais-moi taire ce satané singe ! Il va attirer l'attention !

    Trop tard, des pas et des chuchotements se firent entendre. Le meneur lâcha alors sa proie pour partir du côté opposé d'où provenaient les bruits, les deux autres le talonnant.

    Soucieuse de l'état du jeune garçon, la fille de cirque se précipita vers lui mais elle trébucha pour se retrouver affaler misérablement sur le ventre. Elle se remit alors à pleurer mais pas à cause de la peur ni de la douleur mais juste parce qu'elle avait marre. Elle voulait partir de cet endroit et se blottir dans les bras de ses parents. Enfant gâté ? Oui, elle l'était plus qu'un peu.

    Un groupe d'adultes débarquèrent et voyant la scène, ils lancèrent des regards accusateurs vers le jeune garçon aux cheveux dorés.

    - Qu'est-ce que tu lui as fait ? Questionna un homme au jeune garçon alors qu'une femme se précipita vers la petite acrobate ...


    Dernière édition par Yamiko le Mer 11 Nov 2015 - 1:13, édité 1 fois
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    Les loubards se sont enfuis et à peine ai-je le temps de souffler et de lâcher du lest qu'un couple de miteux vient me pourrir l'existence et quelques autres sont là à me regarder d'un air accusateur et franchement malsain pour un gosse de mon âge. Limite, s'il ne me traite pas de vilain ! Et bah moi, quand je serais grand, je deviendrais Amiral ! Ou un grand agent secret et je vous fermerai le clapet à vous tous ! Bande de nuls !

    Cette phrase s'échappe de mon flux de pensée et sort de ma bouche pour atterrir à leurs oreilles. Je refuse qu'on me traite ainsi, y'en a qui ose lever la main sur moi, ils ne connaissent pas ma mère ces grands cons !! Ma tirade ne leur est pas agréable, je crois bien.

    Plus de bonbons dans les poches pour se réconforter, je me crispe de peur comme un mal-aimé et vient le moment redouté, le premier de la bande m'envoie un coup de pied et je suis traîné quelques mètres plus loin. Les larmes coulent encore sur ma joue et je ne comprends pas, j'ai juste voulu sauver la jeune fille, j'ai rien fait de mal et c'est alors qu'une colère profonde qui était en moi surgit du gouffre des damnés et s'offre en spectacle sous une lueur imparable qui éclaire mes pensées. Je sens la terre trembler et le vent changer de direction, une vague invisible frappe les adultes et tombent raide sans qu'ils n'aient le temps de dire : ''Arg...''

    La jeune fille semble déstabilisée, quelque peu effrayée... Est-ce moi qui a fait ça ? Comme la fois avec le capitaine pirate en présence de Julius ?
      TROISIÈME DANSE
      Ange ou Démon ?

      Tout doucement, la petite fille se mit sur son séant avant de frotter ses yeux avec ses petits poings fermés. Mana grimpa sur ses épaules sans plus attendre alors que sa petite maîtresse se remettait à peine de ses émotions.

      Lorsque la petite acrobate libéra ses yeux, ces derniers se fixèrent sur une scène de maltraitance qu’elle n’arrivait pas à comprendre. Le petit garçon n’avait rien fait du mal, au contraire, il était même venu à son secours alors elle ne comprenait pas pourquoi ces adultes le maltraitaient de la sorte.

      - Arrêtez ! Ne lui faites pas de mal ! Cria-t-elle tout en se précipitant maladroitement pour tenter d’arrêter les offenseurs.

      Une main tendue, comme pour attraper l’agresseur, elle se sentit soudainement bien étrange puis ses yeux s’écarquillèrent alors que les adultes s'affalèrent sur le sol l'un après l'autre. Mana tomba de ses épaules mais elle l’intercepta avant que l’animal ne touche le sol.

      - Mana ? Mana ? Qu’est-ce qui t’arrive ? … Mana, réveilles-toi s’il te plaît !

      La petite acrobate secoua le singe mais celui-ci ne se réveilla pas, tout comme les grandes personnes. Elle fixa alors le garçon aux cheveux dorés lui réclamant silencieusement une explication.

      Des nouveaux bruits des pas se firent entendre. Sans perdre une seconde, la petite fille saisit le petit garçon par le poignet puis, sans lui demander son avis, elle l’entraîna dans son sillage tout en serrant son animal avec son autre bras.

      Il était hors de question de laisser encore un adulte frapper le petit ange qui était venu à son secours. Sans même savoir qui il était, s'il était un vrai ange ou un petit démon, s'il était capable de se défendre ou pas, s’il il était plus fort qu’elle ou pas, elle était prête à le protéger à son tour maintenait que sa peur s'était volatilisée.

      Leur course finit par les mener sur une place assez fréquentée. Les passants les ignoraient complètement mais ils firent de même. La petite fille libéra la main du petit garçon à qui il offrit un beau sourire afin de le rassurer.

      - Tout va bien maintenant ! … Merci d’être venu à mon secours mon petit ange aux cheveux d’or, fit-elle avec un nouveau sourire. Je m’appelle Yamiko et toi ?


      Dernière édition par Yamiko le Dim 13 Déc 2015 - 14:17, édité 1 fois
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      Comme un enfant devant un manège à la fête foraine, j'ai ce sourire radieux sur mon visage. J'ai soigneusement tout préparé pour cette escapade nocturne, mais chose n'est pas coutume, tout peut déraper à n'importe quel moment. Surtout quand on s'y attend le moins et je me remémore la dernière fois que j'ai aperçu ma maman. Je garde ce sourire vissé au coin des lèvres, malgré de chaudes larmes qui viennent se glisser entre mes paupières. C'est dans cet état de contradiction que je réponds à la douce Yamiko.

      - Moi c'est Mizukawa, tu peux m'appeler Mizu.

      Et là je pense à ma maman qui doit s'inquiéter un petit peu, même si elle me fait confiance et qu'elle m'a laissé champ libre pour ce début de soirée, je ne devrais pas tarder. Alors la moue bien basse, un regard par terre et je pavane quelques mots à droite à gauche à la souriante ''nouvelle amie''

      - Tu crois qu'on pourrait rejoindre le cirque, ma mère doit s'inquiéter. Et le singe, il est à toi ? Il va mieux ? Je sais pas du tout ce qu'il se passe avec moi, tu me trouves bizarre ?

      Finis-je en me reniflant le nez et en me frottant les narines avec le poignet. J'avoue avoir eu un peu la frousse avec cette bande de ramollis du cerveau, des zombies comme dans les histoires que me raconte ma môman.

      - Sn'iff... Si tu veux, on pourra jouer quand j'aurais revu ma mère.
        QUATRIÈME DANSE
        Enfants Mizu & Yami

        La petite fille aux cheveux blancs ne put pas s'empêcher de sourire face au comportement du petit ange aux cheveux d'or qui pleurait tout en parlant.

        - Enchantée de te connaitre Mizu, tu peux m'appeler Yami si tu veux … Je ne te trouve pas du tout bizarre … Ma maman m'a dit un jour que nous sommes tous un peu bizarre aux yeux des autres mais c'est parce que nous sommes tous différents. Regarde, tu as des beaux cheveux dorés alors que moi je les ai tout blanc comme chez les personnes âgées ha ! ha ! ha !

        En réalité, la petite fille n'avait rien compris de ce que sa mère avait voulu lui faire comprendre car la maternelle ne parlait pas de la disparité physique mais de la différence intérieure mais, pouvait-on blâmer une fille de son âge de ne pas comprendre la complexité de l'être humain ? Surtout qu'elle était un de ceux qui n'avaient pas vraiment de gros problème social. Elle était choyée par tous les adultes qui composaient sa troupe. Les seules hostilités qui perturbaient sa vie quotidienne presque parfaite, quand elle ne se trouvait pas détachée des siens comme maintenant, venaient des certains enfants du cirque.

        Si Mizukawa semblait avoir conscience qu'il était la cause du malaise de tout à l'heure de la petite fille aux cheveux blancs et de la perte de connaissance des adultes et du singe, la petite acrobate n'avait pas du tout réalisé par contre qu'il était le coupable.

        - Ce singe est bien à moi mais je ne sais pas ce qu'il a. La petite fille écouta alors le cœur de l'animal toujours inconscient, comme on lui avait appris, et sentit que celui-ci battait toujours. Il est encore vivant. Je crois qu'il dort juste mais c'est la première fois qu'il dort d'un coup comme ça. Il doit être fatigué. Au fait, il s'appelle Mana.

        Serrant le singe contre elle par un bras, elle attrapa une main de Mizukawa.

        - Je veux bien jouer avec toi une fois retournés au cirque si tu arrêtes de pleurer ... Mes parents aussi doivent s'inquiéter mais je ne sais pas du tout par où il faut aller pour retourner là-bas. Tu sais toi ?

        C'était la première fois qu'elle mettait les pieds dans cette ville et jamais encore elle ne s'était aventurée dans ce coin. D'ailleurs, habituellement, elle ne sortait jamais sans être accompagnée d'un adulte …
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        J'arrête de chialer en m'essuyant le visage avec mes petites mains et j'ouvre la marche et soulève la bruine à mes yeux avec un sourire joyeux, celui d'un enfant comblé d'avoir trouvé une partenaire de jeu. Que dira sa maman quand elle apprendra qu'il a eu des ennuis et qu'il s'est éloigné un peu trop du cirque, peut-être qu'elle ne remarquera même pas. Mais ce n'est pas l'heure de s'inquiéter. Il faut s'amuser et avec un brin d'imagination d'un gosse suractif, joie lumineuse dans mon visage. Je demande à la belle Yamiko si elle veut bien jouer avec moi.

        - Tu veux jouer à Chat ? C'est marrant, chat ? Ou sinon, on peut s'amuser à autre chose.

        Dis-je avec intensité et spontanéité naturelle. Il nous arrive de passer des jours, voire des semaines entières sans rencontrer l'affection. Durant ces périodes difficiles, toutes chaleur humaine s'évanouit et la vie se résume à un rude effort de survie.

        La peur n'est pas signe de lâcheté. C'est elle qui nous permet d'agir avec bravoure et dignité dans certaines circonstances. Celui qui éprouve la peur et va cependant de l'avant, sans se laisser intimider, fait preuve de courage. Mais celui qui affronte des situations difficiles sans tenir compte du danger ne fait preuve que d'irresponsabilité.

        Et on sait tous combien un enfant comme moi peut-être irresponsable. Alors quand j'aperçois enfin le chapiteau, je perds mon sang-froid car ma mère se trouve là, les bras croisés et a tout ressenti. Elle sait que j'ai fais des bêtises, elle le sent à des kilomètres. Chat !

        Elle s'approche et au lieu de me gifler, elle me serre dans ses bras... Elle se dirige après vers Yamiko et là, je crois que les ennuis vont commencer...

        - Non, môman, elle a rien à voir avec mes histoires môman...
        - Tes parents doivent s'inquiéter petite, tu vas bien ?

        Elle n'était pas fâché, juste inquiète. Moi qui pensait qu'elle allait la gifler... En fait, Non.

          CINQUIÈME DANSE
          Mizu Est Son Ami

          Alors que le petit Mizu ouvrit la marche, la petite Yami se précipita pour le rattraper alors que son ange aux cheveux d’or avait lâché sa main. Contrairement à elle, son nouveau camarade paraissait connaître cette ville qu’elle n’appréciait pas vraiment. Ce n’était pas la première grande cité où sa troupe de cirque donnait des représentations mais la première où elle avait eu des ennuis avec des adultes. Il fallait avouer que c’était également la première fois qu’elle s’aventurait seule en plein cœur d’une ville.

          Yamiko passait la plupart de son temps à bord du grand navire qui servait de maison, en plus de moyen de déplacement sur tous les Blues, à ce qu’ils appelaient « leur grande famille ». Une grande famille composée d’une cinquantaine d’enfants et d’adultes, tous dévoués à l'art du cirque. Son père en était le chef, bien qu’il n’était pas le plus âgé, car la troupe avait été formée par les arrière-grands-parents de Yamiko et sur qui avaient couru, à l’époque, bien des rumeurs. On disait que le fondateur de la troupe venait d’une richissime famille mais, aujourd’hui encore, personne n’était en mesure de dire de laquelle il s’agissait. L’homme avait changé de nom, en prenant celui de sa femme lors de leurs épousailles. Son épouse avait été la seule à connaître sa vraie identité. Secret qu’ils ne révélèrent même pas à leurs propres enfants.

          Yamiko était donc la petite princesse de la grande famille. Celle qui héritera de la troupe de « Fairy Tail » qui était très renommée pour ses représentations sans cesse innovées mais aussi parce qu’elle était dirigée par un homme charismatique et brillant mais aussi généreux. Comme ses prédécesseurs, il disait que la richesse n’est pas faite pour être accumulée mais pour être partagée avec ceux qui sont dans la nécessité. Alors, comme son père et son grand-père avant lui, il n’hésitait pas à fiancer la construction des institutions sociales ou à verser des dons à des associations caritatives, sans oublier d’entretenir convenablement, et sans excès, les membres de sa grande famille.

          - Yamiko !? Hurla une femme tout en se précipitant vers eux, ne laissant pas à la petite acrobate le temps de répondre à la question que la mère de son ange aux cheveux d’or lui avait posée.

          Un autre membre de la troupe ne tarda pas à les rejoindre.

          - Petite ingrate ! Créée une panique en pleine représentation … mais qu’est-ce qui t’est passé par la tête petite sotte ?
          - Dé … désolée Dame Isabella ! S’excusa la petite Yamiko, le regard rivé au sol.
          - J’espère bien que tu es désolée … Isidro, va prévenir Monsieur que nous l’avons retrouvé … et toi, files-moi cet animal ! Fit Isabella tout en arrachant des mains de la jeune acrobate son singe qui venait à peine de se réveiller.
          - Non, ne lui faites pas de mal ! Cria Yamiko tout en tendant ses bras pour tenter de reprendre Mana.

          Cri qui attira l’attention des personnes qui trainaient aux alentours.

          - Personne ne lui fera du mal. Il va juste retourner dans sa case, lâcha Isabella tout en empoignant fermement une main de la jeune Yamiko, qu’elle força ensuite à la suivre.
          - Non, je veux jouer avec Mizu-san !
          - Mizu ? C’est qui ce Mizu ?
          - C’est mon nouvel ami !
          - Tu as assez joué pour aujourd’hui jeune fille !
          - Je peux au moins lui dire au revoir ? Réclama la jeune fille d’une voix triste.
          - Vas-y mais fais vite !

          La petite Yami se précipita vers le petit Mizu pour lui chuchoter à l’oreille.

          - Demain, je t’attendrai derrière le chapiteau, vers dix heures, pour jouer à chat !

          La jeune fille vola un bisou sur la joue de son premier ami, en dehors des enfants de sa troupe, avant de courir vers Isabella qu’elle emboita les pas en direction du grand chapiteau …
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          Elle s'est fait disputée et a eu juste le temps de m'effleurer la joue d'un bisou baveux. Je me ressasse la soirée pendant le chemin qui me mène à la maison et questionne ma gentille mère, si je pouvais aller au chapiteau demain pour mon premier rendez-vous avec une fille. Étrangement enthousiaste, elle acquiesce d'un hochement de tête et me dit : ''Seulement, si tu termines ton lait de vache.''

          Pas ma boisson favorite, mais cette nuit-là, je n'ai pas rechigné à le boire. D'une traite au fond du gosier avant d'aller me coucher, bordée par Maman qui m'embrasse le front avant de disposer. J'ai pu dormir en rêvant des aventures que le lendemain, nous mènerons, de nos jeux de chats. A patte sur la patte, je plonge dans un profond sommeil.

          Réveil en sursaut ! Tôt, à l'aube ? M'essuyant les mirettes avec mes petites mains, je dis ''Bonjour'' à ma mère, mais elle dort toujours et me verse un jus d'orange et mange mon pain beurré. Une pomme dans ma poche, je sors de la maison et salue notre chèvre. Souriant, poussant la chansonnette tout en me dirigeant vers l'endroit où se trouve le chapiteau. Traversant les quelques prés, enfin la ville et quand je pose mes yeux vers où j'étais hier soir me rappelant ce bisou baveux (berk) et bien je ne vois plus rien, seulement des piquets à ras le sol. Tout s'est envolé !

          Ils sont partis ? Je ne sais pas quelle heure est-il, mais il n'est pas tard, sauf si j'ai dormis plusieurs jours de suite, ce qui est impossible, non ? Alors je me pose à terre, jambes croisées, destins croisés ?


            SIXIÈME DANSE
            Destins Croisés ?

            - Non ! Non ! Je ne veux pas partir ! Pas maintenant !
            - Mais qu'est-ce qui te prend jeune fille ? Questionna la mère, le regard plein d'incompréhension, voyant sa fille protester avec insistance pour la première fois.
            - Après une fugue, te voilà qui se rebelles !? Quelle mouche donc t'a piqué ma princesse ? Demanda le père à son tour et sans hausser la voix.
            - Je n'ai pas fugué père !
            - Ha oui, c’est vrai ! Où ai-je donc la tête !? ... Tu es en effet partie chercher Mana ! ... Mais sais-tu seulement combien tu nous as inquiétés ? Nous t'avons ordonné de ne pas sortir du chapiteau mais tu nous as désobéi jeune fille !
            - Je … je suis désolée père et mère. Je ne voulais pas vous créer d'ennui.
            - Bon, si tu as compris, on passe l'éponge pour cette fois-ci mais je ne veux plus que cela se reproduise !
            - Oui père !

            La jeune acrobate n'avait pas été au courant que ce jour était leur dernière représentation. Ce fut seulement en voyant les adultes commencer à démonter le chapiteau qu'elle avait compris qu'ils allaient partir. D'où sa protestation plutôt virulente qui lui était point habituelle.

            La surprotection de ses parents la privait de sa liberté. La petite Yamiko se sentait comme un oiseau dans une case dorée mais d'où elle ne désirait pas s'échapper car il s'y sentait bien et en sécurité. Parfois, comme présentement, l'envie de s'évader l'étreignait mais jamais elle ne s'exécutait car elle ne désirait pas attrister ses parents qu'elle aimait plus que tout. En petite fille-modèle, jamais elle ne les désobéissait. Par peur de les vexer, elle n'osait même pas leur demander si elle pouvait au moins revenir le lendemain matin pour dire au revoir à son nouvel ami à qui elle avait donné rendez-vous pour jouer

            Aujourd'hui elle ne s'était échappée que par accident.

            Alors que les adultes s'attelaient à démonter le chapiteau, la petite princesse de ses parents se mit à écrire avant d'ouvrir son coffre à trésor d'où elle extirpa un bracelet fait des jolis coquillages. Son visage rayonna voyant l'objet qu'elle affectionnait particulièrement car elle lui rappelait des heureux souvenirs. Elle avait fabriqué celui-ci avec l'aide de son défunt grand-père à partir des coquillages qu'elle avait ramassés avec sa mère.

            Alors que le terrain avait été entièrement vidé, la jeune fille déposa la feuille sur un petit rocher, afin que l'humidité ne s'y imprégnait pas puis, elle posa quelques cailloux dessus et le bracelet par-dessus.

            - Yamiko ! Il faut partir !
            - J'arrive mère !

            Le lendemain, les mains fermées plus qu'il le fallait sur la rambarde du pont de leur navire qui l'éloignait de son ange aux cheveux d'or, la jeune fille fixait l'ile qui disparaissait avec tristesse. Elle espérait le revoir un jour et se demanda s'il avait vu la lettre et le souvenir qu'elle lui avait laissés.

            "Mon cher ange aux cheveux d'or,

            Je dois malheureusement partir.
            Je te laisse ce bracelet en guise de souvenir.
            On jouera au chat la prochaine fois.

            Ton amie Yamiko
            "

            Se rêveront-ils un jour ou bien leur destin ne s'était que croisé ici ? …
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            • https://www.onepiece-requiem.net/t10689-yamiko-la-danseuse-du-vent-completed


            Je doute que nos chemins se recroiseront, étroitement mêlés et ne se rejoignent jamais. Mais le jour où l'on se reverra, je te promets qu'on continuera nos jeux et si c'est dans dix ans ? Je ne sais pas, je me raccroche à l'idée que nous resterons toujours des enfants. Malgré tout, j'ai foi entre cette amitié naissante et jambes croisées, j'observe le rocher où un papier s'échappe au vent et m'en vais le rattraper en courant et j'y arrive en trébuchant. Me relevant, je lis... Et je cherche des yeux le bracelet, toujours sur la grande pierre. Je l'accroche à ma cheville et l'objet ne me quittera pas quoiqu'il arrive et quand je serais au plus bas de ma vie, je repenserai à ces moments joyeux.

            Je me souviendrai du parfum de ces allés, de cette rencontre magique et nos rires précoces et inachevés. Je ferme les yeux, m'allonge sur terre et regarde les nuages défiler. Respirant l'air frais d'Inu Town. J'irais peut-être embêter Tonton, après...