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Une nouvelle écolière plaisante

      Agé de seize ans, Satoshi Noriyaki, fils unique d'une jeune veuve, fréquente le lycée le plus renommé de Luvneel. Il est encore seul et sans ami véritable lorsque l'arrivée dans sa classe d'une jeune fille orpheline lui permet de réaliser son exigeant idéal de l'amitié. C'est il y a exactement 13 qu'à lieu cette rencontre, qui sera de courte durée, les troubles déclenchés par la mort du Roi ayant fini par gagner le paisible lycée Sengoku.


    Elle entra dans ma vie un mois de février pour n'en jamais sortir. Plus d'un dixième de siècle à passé depuis lors, plus de trois mille journées fastidieuses et décousues, que le sentiment de l'effort ou du travail sans espérance contribuait à rendre vide, des années et des jours, nombre d'entre eux aussi morts que les feuilles desséchées d'un arbre mort. Je puis me rappeler le jour et l'heure où, pour la première fois, mon regard se posa sur cette damoiselle qui allait devenir la source de mon plus grand bonheur et de mon plus grand désespoir. C'était deux jours après mon seizième anniversaire, à trois heure de l'après midi, par une grise et sombre journée d'hiver Luvneelien. J'étais au lycée Sengoku, le lycée le plus renommé de North Blue. Je me souviens de chaque détail : la salle de classe avec ses tables et ses bancs massifs, l'aigre odeur de quarante manteaux d'hiver humide, les mares de neige fondue, les traces jaunâtre mal-effacées sur les murs gris là où, avant la mort du Roi, était posé un portrait de celui-ci. En fermant les yeux, je vois encore les dos de mes camarades de classe, dont un grand nombre avait fini riche homme d'affaire ou ingénieur. J'entends encore la voix entrainante et illusionniste du professeur incontestablement supérieur aux autres Eichiwo Uda qui, décidant d'enseigner toute sa vie, avait fait une croix sur les femmes et les sorties entre amis.

    Il avait un teint clair et rayonnant allant à merveille avec sa coiffure couverte de gel, donnant ainsi une brillance sans égal à son élégance habituelle. Il regardait le monde à travers un nez fin, lui offrant une vision sans encombre de cette classe sobre. Bien qu'il n'eut sans doute pas moins de trente ans, il nous paraissait, à nous, en avoir dix-huit. Nous buvions ses paroles grâce à sa douceur et sa bonté, il avait l'odeur d'un Gentleman, probablement avait-il une salle de bains de la taille d'un salon dans son logement dix pièces. Chaque jour, il changeait de costume pour une nouveauté toujours plus élégante. Nous le traitions avec respect et, de temps à autre, avec amitié, cette forte amitié qui est celle des damoiselles face à un homme mature et musclé.

    J'étais somnolent, faisant de petits dessins, rêvant, m'arrachant parfois un cheveu pour me tenir éveillé, lorsqu'on frappa à la porte. Avant que Uda pût dire « Entrez », parût le professeur Kinko, le proviseur. Mais personne ne regarda le petit homme habillé d'un costume noir et de chaussures noble, car tous les yeux étaient tournés vers l'étrangère qui le suivait, tout comme Phèdre eût pu suivre Socrate. Nous la regardions fixement, comme si nous avions vu un fantôme. Probablement tout comme les autres, ce qui me frappa plus que son maintient plein d'assurance, son air brutal et son sourire déterminé d'un léger dédain, ce fut sa beauté. En matière de style vestimentaire, nous faisions à nous tous un assemblage semblable. Nous ne nous intéressions encore aux filles que médiocrement, de sorte que peu nous importait cet accoutrement pratique et de bon usage de vestes et de culottes courtes achetées dans l'espoir qu'elle dureraient jusqu'à ce que nous devenions trop grands pour elles.

    Gagnant une place libre et s'asseyant, je me retournai, hésitant, pour voir de plus près ce visage lisse et sans défauts. Le professeur reculant à son tour jusqu'à sa table et regagnant son siège s'adressa à elle.

    « Voudriez-vous, je vous prie, me donner votre nom, votre prénom, ainsi votre âge et le lieu de votre naissance ? »
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    Je m'appelle Meranii Tadashi et je n'ai que 15 ans, pourtant la vie ne m'a pas fait de cadeau en me privant de mes parents, jeune. Cela ne m'empêche pas de me retrouver dans un lycée, qui plus est le lycée le plus reconnue de tout Luvneel. Je ne vais pas y rester longtemps pourtant à cause de la mort du roi qui touchera même notre cher lycée Sengoku, mais une chose est sûr je me souviendrais longtemps de ce lycée, grâce à lui.

    Je ne suis qu'une simple écolière qui vient de débarquer dans un monde qui m'est encore inconnu à ce jour, j'ai beaucoup de mal à vivre normalement dans ce monde même encore maintenant. Il faut dire que depuis le lycée, j'ai beaucoup changé, je ne suis plus cette petite fille au regard déterminé, maintenant il a changé. Si je ferme les yeux, je peut revoir ces élèves qui me regardent intensément, je ne sais pas pourquoi mais à ce-moment là, j'ai cru que j'étais devenue une bête de foire. Il valait vite que je m'assois, je ne pouvais pas supporté les regards plus longtemps, je préférais rester discrète mais là, j'étais plutôt sur le devant de la scène. J'aurais aimé rester plus longtemps avec eux, je ne peux m'empêcher de penser à eux, ils sont partit si vite, je pense que je me souviens même plus comment on prononce ces deux mots. Le proviseur n'était pas si grand et n'intéresser personnes, pourquoi donc ? Je marchai jusqu'à une place vide derrière un garçon, ce garçon... Il était étrange, je ne sais pas pourquoi mais j'avais envie d'aller lui parler sauf que ce n'était pas vraiment le moment pour ça. Je fixai la place vide longuement avant de m'asseoir, je repoussa un peu mes cheveux en arrière pour éviter qu'ils me gênent et je tournai la tête vers le professeur pour entendre ses paroles. Je venais à peine de m'installer que je devais déjà parler devant toute la classe, pourquoi il ne pouvait pas me laisser tranquillement dans mon coin sans que je sois obligée de parler ? Je me releva pour pouvoir parler et me présente comme il le faut, par contre, il y aura une chose que je ne pourrais pas dire mais je pense que ça n'intéresse pas grand monde.

    « Je m'appelle Meranii Tadashi et j'ai 15 ans, par contre... Je ne sais plus où je suis née... »



    Je baissai la tête et je me rassis immédiatement, j'avais peur que tout le monde se moque de moi mais après tout, s'ils rigolent qu'est-ce que je pouvais y faire ? Heureusement pour moi, le professeur ne laissa le temps de rien et il commença le cours comme d'habitude, enfin c'est ce que je pense. Le cours était commencé depuis un moment mais je n'écoutais qu'à moitié, j'étais perdu dans mes pensées et étrangement mon regard se portait toujours sur ce garçon en face de moi. J'avais hâte de pouvoir lui parler, en faite non, j'avais pas hâte car j'ai être discrète donc si je voulais garder mon état d'esprit comme il l'est, je ne pouvais pas allé lui parler comme ça. Le cours passé, les paroles du professeur se déversait doucement dans ma tête alors que ma main bougeait doucement sur mon cahier, des mots et des dessins apparaissaient chacun leurs tours, ce qu'il y avait sur mon cahier n'avait aucun sens mais pour moi ce n'était pas trop grave, enfin à cette époque. Enfin, il était le moment ou je pouvais me levé et marché tranquillement, je ne prêta pas attention autour de moi. Je m'approchai d'un arbre et je m'y adossa pour réfléchir un peu, sauf qu'immédiatement mon regard se porta sur le garçon qui était en face de moi. C'était lui qu'y verra que je n'oublierais jamais ces moments au lycée.

      « Je m'appelle Meranii Tadashi et j'ai 15 ans, par contre... Je ne sais plus où je suis née... »

      Paroles saines, Enfance difficile, Affection grandissante

      C'est un mélange de tout ça qui causa cette sensation. Une affection que je n'avais jamais eu avec aucune autre femelle grandissait en moi. J'avais une certaine attirance pour cette fille discrète. Pendant un instant j'ai eu de la pitié pour cette damoiselle lorsqu'elle prononça sa dernière partie de phrase. Le professeur me disait souvent que j'avais une grande perspicacité, et aujourd'hui je me le prouvai. Tout le monde sait où il est né, c'est nos parents qui nous le disent lorsqu'on est jeune. Pourtant, elle ne le sais pas. Sans doute qu'elle n'a pas vraiment eu de parent. Je peux comprendre qu'elle n'en ai pas parler, après tout je n'ai pas eu de père. Ne voulant pas la gêner plus qu'elle ne l'était, je ne me retournais pas du cours, ce que certaines personnes n'ont pas fait. Ils n'avaient donc aucun respect pour la jeune fille réservée qu'elle était, moi si. Pourtant cette fille réservée j'avais envie de la connaître, mais avant il fallait qu'elle se mette à l'aise, que je ne la force pas mais qu'elle vienne avec sa propre volonté, une attirance réciproque en soit.

      Mes paupières devenues lourdes se fermaient lentement devant ma montre tandis que le professeur de cette deuxième heure prononçait ses habituelles et ennuyeuses paroles sur l'histoire du Royaume. C'était sans doute le cours qui m'endormait le plus. En fait j'avais développé un désintéressement total à cette matière. Quoi de plus inutile que de connaître l'histoire de ses ancêtres défunt alors qu'aujourd'hui, c'est nous qui l'écrivons encore et encore. La matière qui servait le plus était sans doute l'économie. Apprendre à utiliser à bon escient son argent, oui, gagner de l'argent et le placer pour pouvoir s'enrichir grâce aux intérêts, c'était ça mon truc ! Tandis que je me perdais dans mes pensées totalement barrées et de plus en plus incompréhensibles mon cou devenait engourdis, puis tomba, net, sur la table. Front collé au bois du bureau, je ne pouvais plus bouger mais cet imbécile de professeur ennuyeux ne s'en était même pas rendu compte. Mais trêve de bla... Driiiiiiiiiiiiiiing. Putain, je venais à peine d'y arriver... Me levant, je me dirige vers la porte sans faire attention à la jeune Meranii, c'était enfin la récréation.

      Encore une fois seul à mon bon vouloir, je m'étais assis là, en face de cet arbre. C'est un pommier qui donne de très bon fruits en saison, je suis surement un de ceux qui en mange le plus étant donné que c'est ma place habituelle, seul sur ce banc en face de cet arbre. J'étais pensif, puis regardait le ciel ensoleillé de la matinée. C'était rare en cette période et tout le monde en profitait en pratiquant différents sports. Je fus intérrompue dans mes pensées par la venue de la nouvelle, qui s'adossa contre l'arbre. C'était la première fois que quelqu'un venait là. Je remarquais qu'elle jetait des coup d'oeil vers moi mais je les esquivais, je ne voulais pas qu'elle remarque que je regardais ses... Yeux. Évidemment, ses yeux, que pourrais-je donc regarder d'autre enfin. Je me lève pour aller la voir, mes mains tremblotent et mes jambes sont lourdes, quelle timidité absurde de ma part, comment puis-je être dans cette état pour une fille enfin... Je me rapproche mais la sonnerie encore une fois retentis. Pendant deux heures on aura sport maintenant, et je compte bien l'impressionner.

      En ce temps là le professeur du lycée Sengoku tenait le sport pour un luxe. Courir après un ballon pour le botter, comme cela se faisait dans les plus riches royaumes de East Blue, leur apparaissait comme une terrible perte d'un temps précieux qui eût pu être employé avec plus de profit à acquérir un peu de savoir. Deux heures par semaine pour fortifier son corps était considéré comme plus que suffisant. Notre professeur de gymnastique, Max Lonok, surnommé Max-les-Biceps, un petit homme vigoureux et bruyant, brûlait désespérément de développer notre poitrine, nos bras et nos jambes aussi intensément que possible dans le temps réduit mis à sa disposition. Il utilisait à cet effet trois instruments de torture d'une notoriété internationale : la barre fixe, les barres parallèles et le cheval d'arçon. La formule habituelle était une course autour de la salle, puis des exercices de flexions et d'extension. Après cette mise en train, Max allait à son instrument préféré, la barre fixe, et nous montrait quelques exercices, aussi faciles pour lui qu'enjamber une bûche, mais extrêmement difficiles pour la plupart d'entre nous. Il demandait habituellement à l'un des garçons les plus agiles de rivaliser avec sa démonstration et, parfois, me choisissait. Mais, dans les derniers mois, il avait le plus souvent désigné Matori, qui aimait à se faire valoir et voulait en tout cas être membre de la garde royale.

      Cette fois, j'étais déterminé à intervenir, Max-les-Biceps retourna à la barre fixe, se tint sous elle au garde à vous, étendit les bras, puis sauta avec élégance et saisit la barre dans sa poigne de fer. Avec une aisance et une adresse incroyables, il souleva lentement son corps, pouce à pouce, jusqu'à la barre et s'y appuya. Il se tourna alors à droite, étendit les deux bras, revenant à son ancienne position, se tourna à gauche et reprit la position de repos. Mais , tout à coup, il parut tomber et, pour un moment, resta accroché à la pliure des genoux, les mains touchant presque le sol. Il se mit à tourner lentement, puis de plus en plus vite, jusqu'à ce qu'il regagnât sa place sur la barre. Alors, d'un mouvement rapide et admirable, il s'élança dans le vide et atterrit sur ses orteils avec un bruit mat et des plus légers. Son habileté semblait rendre l'exploit facile, mais, de fait, il réclamait une maîtrise absolue, un équilibre merveilleux, et aussi du sang-froid.

      Sur ces trois qualités, j'avais un peu des deux premières, mais je ne puis dire que j'étais très courageux. Souvent, à la dernière minute, je doutais d'y arriver. A peine osais-je lâcher la barre et, quand je le faisais, il ne m'entrait jamais dans la tête que je pourrais le faire presque aussi bien que Max. Il y avait là la différence entre un jongleur capable de garder six balles en l'air et quelqu'un qui est reconnaissant d'être à même d'en manier trois. En cette occasion particulière, je fis un pas en avant dès que Max eut terminé sa démonstration et le regardai bien en face. Il hésita une seconde, puis « Noriyaki », dit-il

      J'allai lentement jusqu'à la barre, me tins au garde à vous et sautai. Comme le sien, mon corps s'appuya sur la barre. Je parcourus la sale du regard. Je vis Max au-dessous de moi,prêt à intervenir en cas de ratage. Silencieux, les élèves m'observaient. Je regardais Meranii et, quand je vis ses yeux fixés sur moi, je soulevai mon corps de droite à gauche, puis de gauche à droite, restai accroché à la pliure des genoux, puis me haussai sur la barre et m'y appuyai une seconde. Je n'éprouvais aucune crainte, mais un seul désir : celui de vaincre. C'est pour elle que j'allais réussir. Je me dressai soudain à la verticale, sautai par-dessus la barre, me projetai en l'air... puis floc ! J'étais du moins sur mes pieds. Il y eut quelques petits rires réprimés, mais quelques lycéens applaudirent. Certains d'entre eux n'étaient pas de si mauvais bougres... Demeurant immobile, je tournai les yeux vers elle. Qu'elle était donc sa réaction ?
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