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La nuit du tyran



Un homme riche ne peut s'imaginer pauvre. Oh lorsque nous saurons vieux, nous penserons à toutes ces histoires qu'on aurait pu écrire. Plus aucun chagrins, nos cœurs humides ne rigolent plus, ne pleurent plus. Je ne pense plus trop à toi, mais quand je le fais, je me demande pourquoi. Tu dois partir, claque la porte. Je sais que je t'ai dit en être sûr. Tu sais, nos petits ''moi et toi'' peuvent accomplir tout ce que nous voulons faire. Tu penses que ça en vaut la peine, comme je pense que tu es fausse. J'y vais à grand pas de géant sur la voûte. Contre le blâme, la peine, la honte. Le père retrouvé de notre plan, coincé dans un gros nuage de pluie.

Différentes pulsations, ma vie comme un utérus. Je m'écorche pour saigner, mais Dieu a prit mes mots. Gelée sur le sol comme un arbre hivernal, cloué sur le bois de ma chaise. Je marche à pas feutrés, je suis perdu. J'ai essayé de pousser les couleurs, du noir au blanc et même que l'amour n'est pas la clé, j'espère que je pourrais trouver une place dans un abri. Je sais que dans ton cœur, il y'a une réponse à ta question. Je ne demanderai pas laquelle, j'essuie une larme... Je suis à toi ! Perdu.

Peut-être que tu es. Nous nous sommes rencontrés dans un hôpital. Je n'avais pas de cœur dans ma chambre. Peut-être que tu es. J'ai longtemps regardé briller le bleu de tes mirettes. Je n'étais pas dans mon assiette. Sans doute, es-tu là pour me réconforter dans mes défaites ? Vas-tu m'abandonner à l'évidence qui ne cesse d'envier notre danse ? Cours ! Je te rattraperai ! Fuis ! Je te retrouverai !

Il n'y a plus de raison d'écrire. Plus aucune de lire. A quoi rime toute cette histoire ? Les vers décomposés frôlent en indécence. Je plaque ma vie de pirate, je me planque chez les révolutionnaires. L'atout invisible de Freeman, un outil de la désolation. Voilà ce que je suis, un simple instrument. Ce serait mieux au gouvernement, mais on veut pas me lâcher le titre. Rêvo, corsaire, c'est pareil. C'est être le chien, la crapule, la bête d'un groupe. Finalement, Grand-Père a raison. La noblesse de la famille Sutero, longtemps souillé par Glinglin se retrouve lavé après la mort de ce clébard.



    La mort est présente partout et à chaque instants. T'as pas intérêt à tomber comme tous les autres avant toi. Je serais devant à crier sur ceux qui sont partis. Où étiez-vous ? Quand reviendrez-vous ?Dix secondes de bonheur, dix autres de malheur.

    Tu as ciré les pompes du mortel inconnu qui passait par là pour faire luire ses rangers. T'as mine d'éclater les opalines de tes yeux rouges, un œil au verre vert, vers de tes promesses. Que veux tu faire de ton monde ? Devant moi, l'éclipse me sonne d'arrêter ma conjugaison frôleuse à l'orée d'un ciel orange. Ces couleurs fondent dans le tableau des êtres fascinés. L'unanime voie, voix des géants. Je vois le noir se coller à ma peau...

    L'éternel penseur est confus, l'attaque ultra laser l'a vidé ne laissant que ses chaussures noires. Je reconstruis les vases en pièces des mes prunelles bleues, un œil part chaumasse. Je souhaite démolir le monde ! Après moi, le déluge ne cesse d'ouvrir ma grammaire recalibré à la pointe de la voûte cendrée. Noir et blanc tâchent le tableau des êtres immuables. L'aura expose sa lueur écarlate et explose...

    Éclaircis tachetés de brumes, somptueuses nuées d'argents dans le fil presque neigeux d'un amas cotonneux. Sur un nuage à peine gris, je le vois s'assombrir au fur et à mesure. Se charger d'électricité, les vents chauds se mêlent au froid des hauteurs. Le tonnerre au dessous de nos pieds, feu d'artifice d'un bleu pâle qui parsème la terre dans un fracas réveillant les pires démons du purgatoire. Tu sais, cet endroit où le petit prince fuligineux s'est retrouvé à causer au Titan. Plus aride que le désert d'Alabasta. Plus chaud que la lave de la reine Hathor, plus sombre que la ténèbre de Red, plus dur que la terre de Clotho, plus féroce que les sables de Galowyr... Se retrouver dans cet endroit, c'est se condamner à ne plus jamais sortir.

    Revil O'King, Oretus Awakuzim, Matilda, Vongola, le petit prince... Ils s'affrontent dans le désert des surhommes. L'étincelle jaillit de leurs mirettes, un à un, les voilà plus forts. Ils sont miens dans leurs gestes de géants. Ils sont moi. Me laissant évanouie dans le troquet des âmes perdues. Me laissant rêvasser et brasser ces souvenirs en un alcool digne des plus grands Tequila Barrel de la fleur du malte. Le petit prince peut défier les rois et achever Revil O'king d'un simple regard. Ce dernier lance la plus puissante de ces ondes tranchantes vers le maître du temps. L'horloge tourne à l'envers autour des amandiers palpite les origines. L'air est distordu, compressé, courbé dans une ligne droite. La flamme de Vongola rend aveugle Oretus Awakuzim qui bat le fer rouge d'un noir infini. Les oliviers fleurissent les mondes en sourdines, non passe à l'âme sous les fourches godines. Y'a t-il un survivant dans cet hémicycle ? Matilda pleure près de la grande porte suppliant mon esprit de se réveiller.

    Pleurnicheuse, arrête de chialer. Je te foutrai une mandale, laisse-moi comater au pays du mystère. Chialeuse, continue de pleurnicher. Je te caresserai volontiers, amène-moi le Log, viens que je t'emmène voir la septième merveille.



      Avec les mots, je peins des images. Je monte d'un étage dans l'immeuble de la terreur. Où irais-je à présent ? Dans les prairies complètement jaunis, la montagne rouge s'effondre sous la joute des orages, perpétuel couloir de la mort dans ce milieu, des rochers qui se défragmente. Mon ivresse m'a conduit sur le toit des indécis. Une clope qui fume comme un Rafaelo en colère. Quand vient ce moment translucide, je suis à flirter avec l'inconscient, histoire d'épouser la fière guerrière qui me fait de l’œil. La passion s'exprime avec exclamation. La paresse s'incline avec interrogation. L'avarice expose son chemin de traverse face à l'envie qui explose la trachée de tous les autres... Où est donc passé l'inflammable gourmandise pour venir brûler les biens de la luxure ?

      Bienvenue à vous, cafards répugnants, pirates de Davy Jones !

      Emmène-moi danser dans les dessous des villes en folie puisqu'il y a dans ces endroits autant de songes que lorsqu'on dort, mais on ne dort pas. Alors on danse et on se rejoint en bas, puisqu'on se lasse de tout, pourquoi nous entrelaçons nous ? Allez enfouis moi, passe moi par dessus tous les bords, moi j'ai pas allumé la mèche, il me presse dans le désert. Pour les écorchés, serre-moi encore, étouffe moi si tu peux, après les subtils esquisses, on a des sévices... Y'a nos hématomes crochus, tu es loin d'ici, c'est comme ça que je te reconnais, on va pouvoir se dire tous nos vices.

      J'invente instantanément le feu qui illumine la caverne sombre où tant de singes se précipitent pour s'y réchauffer. Curieux, ils touchent la lumière ardente et s'empresse bêtement d'éteindre le foyer. A nouveau, il fait tout noir. Glissant entre les fissures, frôlant les tombes, imagine la poussière devenir roc. Dans la chaleur de l'été, les os pourrissent, le lait caillé gobé par des milliers de mouches. Me voilà à errer dans un rêve lucide au milieu de la nuit.



        Je me réveille. Je me roule mon pétard. Je le fume...



          Dans un coin de sa tête.

          Dans les yeux des femmes, dans la Marie-Jeanne, consommé, consumé au milieu d'une salle vide. L'écho de ma voix perpétue une routine bavarde. Je cause à la fenêtre, à la chaise et à la lampe à huile. Tout est si clair et sombre à la fois, je ne me souviens pas ma dernière taffe sur ce cigare, mais y'a longtemps, vu l'état de ce dernier. Rien à signaler, là dehors qu'on crie. Un sergent et son caporal ont encerclé la caravane, je roule mon doigt sur le zippo et la flamme rougeoyante vient remplacer le tas de cendre tombé par terre. J'ai le temps de savourer une latte avant que les deux imbéciles ne défoncent la porte.

          Je transpire, c'est pas dans mes habitudes... Depuis ce soir où j'ai revu Saladin se pavaner dans les ruelles à ma recherche, j'ai compris qu'il en a après mon pouvoir. Ne plus être l'homme invisible me gêne vraiment. J'ai su apprécier cette malédiction si utile comme dans ces instants. Où le fracas d'une porte qui s'envole, le caporal qui rentre et son expression dénué de sens quand il remarque mon absence, mais à côté du lit, un cendrier et un gros mégot encore tout chaud.

          - Mizukawa Sutero ! Vous êtes en état d'arrestation ! Pour piraterie !

          Suffit de savourer le goût acre de la vie. Savoir se contenter de la simplicité et permettre à son âme de respirer un semblant d'air frais. Depuis que le petit prince s'est barricadé dans sa demeure avec le Titan, pour avoir tué Matilda, leur fleur de lotus des nuits canicules. A la chaleur de nos corps, irraisonnablement amoureux, j'ai l'impression de subir un cataclysme. Je n'ai plus ma force d'antan. Les fusils sont braqués vers moi et je pouffe d'un rire qui effraie les matelots de la dernière rangée. Je les vois s'écrouler pendant que leur supérieur ordonne mon exécution si je ne me rendais pas dans dix secondes et au bout, les balles ont sifflés tellement vite que je me suis retrouvé à causer au plancher.

          Décidément, on pourrait croire que je tape la causette à tout ce qui n'est pas vivant. Les menottes en granit sur les poignets, on me conduit sur un navire pour me transférer au G-13, une base ultra secrète de la marine sur Grand Line. Branle bas de combat, je vous aurais tous tués si ce n'était pas mon état cinglant, sanglant m'empêchant toute action. A mi-hauteur du pont supérieur, j'entends les félicitations, les médailles, l'argent qu'on donne au courageux caporal qui se voit montée de plusieurs grades. Le voilà Commandant. J'éclate de rire ! J'aimerais bien recevoir les honneurs le jour où j'épinglerais un caïd de ma trempe. Je me fends pas la gueule bien longtemps, Vlà que le promu m'assomme et me mets sûrement fond de cale.

          Quand je me réveille, j'entre-aperçois de la lumière bleue. Des rayons ultra-violets qui recouvre la cellule. Un maton approche et fait sa ronde tout en sifflotant un air paillard que je connais bien. Eh ! Soren ! LA FERME LE NOUVEAU ! Je flanche la bave aux lèvres en contact du granit sur les barreaux. Triple concentration par rapport à Impel, je suis dans une prison de haute sécurité. Zehahaha ! LA FERME TEACH !



          Dernière édition par Mizukawa B. Sutero le Mar 21 Juil 2015 - 19:14, édité 1 fois


            Voilà trois postes que je suis dans un état déplorable. Trois secondes enivrantes viennent me cueillir à l'orée du ciel sombre. Les étoiles caresse mes mirettes, lueurs d'une empyrée assombris. Nuit blanche en perspective, j'esquisse un sourire et me laisse vaguement porté par des hallucinations sur ce solide nuage. Une bouffée de plus...

            Suis-je le malheureux qui chasse le dragon sous la lune rouge. Éperdument amoureux de la silhouette aux habits roses qui s'est enfuie entre deux bouffées. Ou suis je l'heureux propriétaire d'une malchance qui me paralyse les guibolles. Ni l'un, ni l'autre. J'aime croire que les lueurs de l'empyrée m'ont aveuglé dans mon jugement. Au fond, je reste l'enfant qui traverse le désert à dos de chameau se laissant croire qu'un jour, il défiera l'immensité avec le talent d'un homme au dessus des lois. N'est-ce là, le rêve du pirate ? Pouvoir accomplir tout ce qu'il désire sans devoir se soucier de son intégrité, sa notoriété. Quel pirate n'a pas rêvé devenir invisible pour échapper aux griffes de la marine, aux sentinelles du Cipher Pol et à tous les autres afin de commettre ses crimes les plus infâmes. Comme celui de se faufiler dans la résidence d'un gouverneur, pénétrer au plus profond de son intimité, le tuant dans son sommeil et filer par la grande porte.. Le pouvoir suscite des convoitises, je ne compte pas les nombreux dossiers confidentiels que le gouvernement égare, retrouvés entre mes mains avant d'être brûlés ou vendus aux plus offrants.

            En quelques instants, les énormes nuages de la veille remplacent les cotons blancs et le grondement de l'éther se fait entendre sur l'île entière.

            Je me souviens plus vraiment de ce que je fais là ni de qui je suis réellement. Je mire mon pétard, une moitié bien entamée, je fixe l'horizon et profite du vent sur ma gueule d'ange. Y'a des raisons que je flingue le prochain qui me demandera si je vais bien. Je me lasse du temps qui me file entre les doigts. Je rigole sans trop pourquoi, je m'invente une autre vie, peut-être que j'irais planter des champignons...



              North Blue, 1616

              - Aidez-moi ! A l'aide ! Un docteur ! Mon fils...
              - Moins fort, on est dans un hôpital.
              - Mon fils est souffrant ! Il est mourant !
              - Calmez vous, M'dame.
              - Docteur ! S'il vous plaît, faites quelque chose.
              - On ne peut rien pour lui.

              Aussi haut que s'envole les cris des oiseaux, Ella Sutero hurle sa rage au monde. Son fils, le petit Mizukawa, alors âgé de 12 ans a développé une maladie incurable. Il ne deviendra jamais ce pirate tant redouté et craint par tous. Le petit prince et le titan ne verront jamais le jour. Matilda restera une idylle poétique.

              Quelque part sur Grand Line.

              Room ! Shambles ! Un jeune homme joue de son pouvoir et assouvis sa vengeance. Créant un cercle dans lequel il tranche la tête d'un logia qui a précédemment bousillé les godasses du mystérieux protagoniste. Le combat fait rage, coups de lames, canons qui sifflent, tintamarre multicolore qui dessine l'île. La petite maison dans la prairie vole en éclat sous l'effet chaotique du fruit de l'adversaire. Il pourrait balayer la ville d'un simple geste, mais il en est empêché par notre héros. Ce dernier évince le mal et le tue à sa racine.

              Une clope plus tard, il prend son chapeau de paille et comme après chaque combat, il retire de son couvre-chef un papier. Une vive card au nom de Mizukawa. Elle est différente de la dernière fois, elle s'est dégradée et crépite vers une fin certaine.

              Elvis D Watel Sutero

              - Mon frère se meurt !

              Il a retroussé ses manches, a prit sa guitare mise sur son dos, son harmonica blanc dans sa poche. Le voilà à courir vers son kayak arpentant la grande ligne vers North Blue, suivant à la trace le petit bout de papelard qui s'éteint. Il pagaie comme jamais prêt à affronter n'importe quel monstre sur son chemin. Et au début de la route de tous les périls, Vladimir Toreshky et son équipage ont gelé la mer bloquant l'accès. Elvis n'a pas le temps pour une autre bataille, n'a pas la force pour s'opposer à un autre logia. Même si l'envie est là. L'équipage observe un bonhomme crier à travers la glace, une volonté infaillible de rejoindre l'autre bout pour remonter à la force des bras Reverse Mountain. C'est aussi le jour où ils ont perdu un de leur compagnon qui aurait pu prendre la place d'Elize en tant que second. Saez Lafjar voulant s'interposer s'est retrouvé une moitié sous l'eau et l'autre au dessus du piège de glace.

              Ella continue de prier le ciel pour qu'un médecin vienne au secours de Mizu, mais rien ne semble profiter le destin du futur pirate. La vie prend la poudre d'escampette, laissant la place à la mort et sa froide tenue. Son squelette frappe à la porte, se laisse aller sur le banc du voisin. La mère au chevet de son fils cache ses larmes et sourit malgré elle, un verre de lait à la fraise sur la table basse. Le temps est assassin et emporte avec lui le rire des enfants...

              Au loin, on peut distinguer une voix grave chanter un air d'Alt-J. Breezblocks... ♫ Do you know ! ♪ My love, love... Muscle to Muscle ! ♪ La voûte cendrée, plein de nuages de pluie qui vienne dire coucou à la carrure imposante aux traits clairs d'Elvis. La bruine a déjà trempé ce dernier jusqu'à l'os lorsqu'il ouvre la porte du voisin puis s'excuse pour enfin ouvrir la bonne porte. Allant premièrement voir l'état de son petit frère et ensuite s'adresser à sa mère qui n'hésite pas un instant à le gifler !

              - Qu'est-ce qui te prend de revenir !
              - Mais...
              - T'es pas le bienvenue !
              - Mais...
              - !!!
              - Je peux guérir Mizu.

              Ella fond en larmes avant de serrer dans ses bras Elvis qui chiale à son tour, sachant que l'opération qu'il allait accomplir, ce miracle tant attendu causera sa perte. Elle ne le sait pas et ne dois en aucun cas le savoir. Tu m'entends frangin ? Elv... Après cela, tu ne te souviendras plus de moi, de ce que j'étais, combien je t'aimais, mais tu te rappelleras toujours mes derniers mots. Mon sourire gardera une place importante dans ton cœur. Je serais Vongola ! Ma dernière volonté est de te revoir en bonne forme. Ne meurs pas, vit pour tes rêves et tes idéaux. Deviens quelqu'un d'important, sur qui l'on peut compter. Deviens un ami, un père... Sois heureux et ne fume pas trop de pétards.

              - INFINITE D WATEL Oh yeah ! ...

              Un souffle rauque et l'espace d'un instant, tout disparaît dans un endroit qu'on connaît sous le nom du Purgatoire. Les souvenirs colorés sont à jamais ternis et peu à peu effacés. Le miroitement des pupilles qui se rétractent, le sourire éternel d'un frère qui se sacrifie.



                Trêve de misérabilisme, chaque jour poursuit les nuits de doutes. Le démon sur ma chambre haute, ce matin est venu me voir. Il voudrait savoir parmi les objets présents. Quel est le plus doux pour mon âme, tout est dictame, si quelque chose le séduit, elle éblouit comme l'aurore et le console au métamorphoses mystiques. Tout mes sens fondus en un, son haleine fait la musique comme sa voix fait le parfum. Tachant de me prendre en faute, il voulait savoir parmi les belles choses qui fait son enchantement, rien est préféré. La foule s'endort et l'enfant brisé me regarde timidement.

                La misère de nos jours resurgit pendant cette nuit blanche. Le doute s'efface, le démon s'échappe. Plus de chambre, plus de maison, un simple coussin fait de nuages. Ma lame au repos arrive à rêver de ses futures victoires. Mon être vagabonde dans les mystérieux recoins de ma tête. A l'affût d'un souvenir réconfortant. Je me saisis d'un instant qui pourrait effrayer les plus sensibles.

                Wall Of Jericho

                Mon esprit éméché retrouve sa lucidité. Je peux mieux sentir le froid de l'aube quand je rend invisible ma chaleur corporelle. Tous les jours, aussi loin que je m'en souvienne. C'est changer tel un saurien que je pourrais rejeter cette enveloppe charnelle où mon être se trouve confiné. Accepterai-je de renoncer à tout quand j'ai ce pouvoir qui bouillonne en moi.

                La puissance de Vongola réside dans sa témérité, la ferme volonté qui épouse la brutalité de son caractère. Toute cette essence qui repousse la frousse alarmante. J'envie ces instants confus qui peuvent révéler la vérité sur un corps qui se bâtit de lui-même.

                Une dernière bouffée... Jetant le mégot d'un claquement de doigts. Comme ce dernier qui chute de quelques kilomètres, je m'apprête à le suivre. Plus qu'un pas de plus... Mais, je m'arrête brusquement repensant à Etna...

                Je n'aspire plus à rien...

                Serais-je le néant invisible ?