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Sea, Pirate and Sun


Engagez-vous, rengagez-vous qu’il disait l’autre ! Ce sera marrant qu’il disait !

Comment s’était-il retrouvé sur un bateau lambda avec un prisonnier à surveiller ? Ha. Oui…c’est vrai… Histoire de La Marque, blablabla, contacte qui fait des explosifs, blablabla, arrêter et en attente de transfert, blablabla, tiens envoyons Noa, c’est le plus concerné et c’est pour lui qu’on fait tout ça ! Sauf qu’il n’a rien demandé le pauvre. Ce n’est pas sa faute s’il a rempli son rôle de protecteur de la paix et de la Justice en arrêtant un attentat. C’est maintenant lui qui a une organisation aux trousses.

On lui avait collé cette capture. D’après le croupier de l’île religieuse, il s’agissait d’un fabricant d’explosifs. C’est grâce à lui que les bombes pour la mine ont été faites, c’est de sa faute en fait si Noa se retrouve en plein pétrin maintenant.
C’était un atout pour ceux que la Marine a renommé La Marque. Ils ne pouvaient pas le ramener sur un navire aux couleurs de la Justice. Trop voyant, c’était comme des flèches clignotantes avec le message : Attaquez-nous ! On a un de vos potes !
Surtout qu’on ne savait pas encore jusqu’où s’étendaient leur réseau d’information. Voilà comment le jeune héros s’est retrouvé sur ce bâtiment avec des touristes ou de simples commerçants. Il avait bien entendu pris une tenue banale, une tenue civile composée d’un manteau marron lui tombant jusqu’aux chevilles, un simple pantalon noir et une chemise blanche. Il avait encore sur lui son katana, mais c’était une chose bien ordinaire dans ce monde. Il ressemblait au final à un simple voyageur.
Le criminel n’avait pas de menottes, trop voyantes, par contre il était averti qu’au moindre mouvement, Noa avait l’autorisation de trancher ce qu’il voulait. Une manière simple de faire tenir quelqu’un tranquille lors d’une traversée.

Pendant que le temps s’écoulait lentement et que les vagues caressaient la coque avec de jolis bruits, profitant du soleil, un enfant lui rappelant Uriko, vint tirer sur sa veste et lui demander s’il pouvait toucher la garde et le fourreau du sabre. Le gradé sourit et lui ébouriffa les cheveux en disant de faire très attention.
L’enfant toucha du bout des doigts le sabre avant de courir derrière sa mère, tout content.

Ce moment de bonheur ne dura pas. Des boulets chaînés brisèrent le mât principal du navire. Une attaque surprise. Noa pivota pour voir l’agresseur. Des voiles noirs, une figure de proue avec un crâne où venait picorer un corbeau dans l’orbite et un drapeau avec une empreinte de main, rouge sang. La Marque était venue à lui. Comment savaient-ils pour le bateau ? Qu’ils étaient là ? Plusieurs solutions lui percutèrent la tête, mais aucune ne le satisfaisait assez.
Les pirates abordèrent.

C’était quelque chose de sanglant, tout le monde hurlaient et tombaient, même des marins qui étaient là pour servir de gardes tombèrent facilement. C’était des brutes assoiffées de sang.
Noa assomma son prisonnier d’un coup de pommeau avant de se frayer un chemin entre les cadavres, son sabre au clair. Avec le prisonnier dans les vapes, il n’avait pas à se soucier d’un couteau dans le dos de sa part et savait qu’il serait plus difficile de le transporter et de l’évacuer.
Les ennemis étaient très résistants, il avait vraiment du mal à s’en débarrasser, mais le chemin se faisait petit à petit à force de sang et de sueur. Puis un coup violent à l’estomac le fit voler. Il tomba sur le dos et heurta un tonneau. Il se redressa péniblement pour regarder qui l’avait agressé.

Un sourire carnassier, des yeux de tueurs, un sabre où il manquait des bouts à certains endroits, un tricorne sur la tête. Ainsi voilà le capitaine.


" Noa Lhant ! Tu as suffisamment énervé l’organisation. Je t’ai suivi dans tous tes actes, j’étais toujours là, te guettant. C’est moi qui t’ai fait parvenir la lettre dans ton lit. J’étais là quand tu es parti avec un de nos assassins, je suis là pour tes funérailles.
-C’est beau ce que tu dis ! Je vais pleurer.
-Ne te moque pas de moi Noa, nous savons que tu détiens quelque chose qui nous appartient, mais tu veux que je te dise un secret ? On s’en moque, tous ceux sur le bateau vont nourrir les poissons.
Ce n’est pas notre unique créateur d’explosifs, qu’il se fasse prendre signifie son arrêt de mort. Il pensait qu’on viendrait le délivrer et bien, nous allons le faire d’une certaine façon. Nous ne voulons juste pas qu’il révèle tout ce qu’il sait.

-Que de paroles, mais pour le moment, je suis toujours en vie et lui aussi.
-Alors meurs, Noa Lhant, Sergent d’élite de la Marine !
-C'est Lieutenant, maintenant, je te prie "

Les deux se ruèrent l’un sur l’autre et le combat commença. L’échange bascula vite en la défaveur de Noa, cet ennemi était bien trop fort. Il continuait de sourire lors des échanges et n’éprouvait aucune difficulté à parer ou esquiver les coups de Noa, ne transpirant pas une goutte. Puis un moment, cela ne l’amusa plus et il fit reculer Noa, l’acculant contre la rambarde du navire avant de lui donner un violent coup à la tempe, le faisant tomber dans les pommes et basculer dans la mer. Le capitaine pirate regarda le sergent flotter, nez dans l’eau, les bras inertes. Satisfait, il se mit à rire de façon violente et donna l’ordre de tuer les survivants avant de brûler le navire et de le faire sombrer.

Un morceau de bois salvateur du navire fit tourner Noa, lui permettant de respirer tandis que le bâtiment sans prétention rejoignit les épaves.

Le lendemain, le marin fut réveillé par des vagues venant lui caresser les pieds et un goût de sable dans la bouche. Il entrouvrit péniblement les yeux, il eut une vision floutée, d’une plage, de végétation et de ce qui semblait être son prisonnier s’engouffrant dans cette dernière. Il n’eut le temps de voir que ça avant de retomber inconscient.


Dernière édition par Noa Lhant le Dim 24 Jan 2016 - 11:28, édité 1 fois
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Naviguer en mer est loin d’être aussi simple lorsqu’on ne possède pas son propre navire. La route en devient sinueuse, incertaine. Presque aléatoire.

C’était ce dont Kaya commençait à prendre conscience, alors que son voyage ne se déroulait pas tout à fait aussi vite, ni de la manière dont elle l’avait imaginé. Difficile de trouver un bateau qui parte d’un point A à un point B bien précis et déterminé. Par exemple et à tout hasard, un simple trajet d’Inu Town allant jusqu’à Logue Town. Hé bien non, c’était trop demandé. Au lieu d’un aller simple et direct, Kaya avait dû faire escale sur plusieurs îles, ralentissant son voyage de manière non négligeable. Même si, pour relativiser la chose, elle se disait qu’elle avait tout de même fait un joli bout de chemin, puisqu’elle avait finalement gagné East Blue, la rapprochant ainsi de son objectif, bien plus qu’elle ne l’était après son départ d’Inu Town.

Au fond, pourquoi s’embêter à aller à Logue Town ? La réponse se trouvait dans un attachement profond envers ses origines et certains symboles parlant pour la jeune femme. En quittant Shimotsuki tout en se jurant de devenir pirate, Kaya savait que ce changement ne pourrait pas s’effectuer sans certains préparatifs préalables. Elle était retournée à Inu Town pour revoir la tombe de sa mère une dernière fois, et lui faire ses adieux, car sûrement qu’elle n’aurait pas l’occasion d’y retourner avant quelques années, si tout se passait bien. Maintenant, son objectif était Logue Town, et ce pour deux raisons : la signification de cette ville et les motivations de Kaya qui se faisaient écho. La ville où tout commence et où tout se termine, le foyer qui avait vu grandir l’une des plus légendes de la piraterie. Quel meilleur endroit pour prendre un nouveau départ dans la piraterie qu’au sein de cette ville ? Comme un hommage silencieux, Kaya ressentait le besoin de se rendre là-bas, mais également pour une dernière raison : elle était née à Logue Town, mais ignorait tout de cette ville, l’ayant quitté âgée de seulement deux ans.

Kaya ressentait tout simplement le besoin de mettre ses affaires en ordre avant d’aller de l’avant, son passage à Logue Town se révélait donc obligatoire dans son esprit. Mais encore fallait-il qu’elle arrive à destination…

« QUOI ?! 250.000 Berry pour monter sur ce rafiot ? Mais c’est du vol ! »

Gesticulant et levant haut le poing pour faire paraître son mécontentement, comme si le nombre élevé de décibels dans sa voix ne suffisait pas, la demoiselle faisait connaître son mécontentement haut et fort malgré l’air inébranlable et le regard bovin du capitaine. Autour d’eux, les marins s’affairaient à transporter des caisses de vivres et de matériel jusque dans la cale du navire, indifférents à la scène qui se déroulait, concentrés sur leur tâche.

« Allez quoi, soyez sympa, ça fait une semaine que je poireaute dans ce port et vous êtes le premier à me dire que vous passez par Logue Town !

- Le prix est non négociable. Vous payez, ou vous restez à quai, c’est aussi simple que ça.

- Je peux vous aider à bord en compensation, dîtes-moi juste quoi faire. Je peux même essayer de cuisiner si vous voulez ! »

Mauvaise idée, au vue des dons piteux de la jeune femme en matière de cuisine, mais ça le capitaine n’avait pas besoin de le savoir.

« Quel mot ne comprenez-vous pas dans la phrase « Payez ou dégagez-moi le plancher » ? Si vous n’avez pas d’argent, trouvez-vous un autre navire ! »

Le ton était également monté de la part du capitaine, ne faisant qu’enrager d’avantage la jeune femme, qui détourna aussi sec les talons, l’esprit bouillonnant. Quel sale type, quel fichu voleur ! Ce voyage ne valait largement pas le prix qu’il en demandait aux estimations de la jeune femme, sans compter qu’elle avait même proposer de prendre ses propres vivres le temps du voyage. C’était ni plus ni moins de l’argent facile qui rentrerait dans la poche de cet odieux personnage, s’énerva Kaya. Il fallait qu’elle monte sur ce navire, elle avait déjà perdu bien assez de temps comme ça. Tandis que son regard balayait rageusement le quai, celui-ci s’arrêta sur une pile de caisses ainsi que de tonneaux auprès de laquelle les marins faisaient des allers-retours pour les charger sur le navire. Un large sourire remplaça la colère tempétueuse son visage alors qu’une idée lui vint à l’esprit…

__________

Kaya commençait à se lasser d’être recroquevillée sur elle-même au fond de la caisse qu’elle avait discrètement investie au nez et à la barbe des marins et de ce maudit capitaine. Elle avait d’abord senti que sa caisse avait été soulevée, puis certainement emmené dans la cale. A présent le ballottement du navire lui indiquait qu’ils avaient enfin pris la mer. La jeune femme hésitait à sortir maintenant, craignant que quelqu’un ne soit présent non loin, mais il allait pourtant bien le falloir. Elle ne pourrait décemment pas rester cachée dans cette caisse jusqu’à la fin du voyage, mais elle se ferait toute petite et discrète dans la cale par contre.

Soudain, une forte secousse suivit d’un bruit fracassant la fit sursauter. Que se passait-il là-haut ? De nouveaux impacts et bruits assourdissants se firent ressentir, et Kaya ne put rester plus longtemps cachée. Il fallait qu’elle sorte, qu’elle sache ce qui se passe. On aurait dit que le navire était attaqué, ou qu’il avait heurté quelque chose, elle n’en savait trop rien. Son regard passa vivement d’une caisse à l’autre, cherchant une trace bien précise et pourtant banale qu’elle avait laissé sur la caisse où elle avait dissimulé son encombrant sabre. Ses yeux passèrent finalement dessus, et elle s’empressa de l’ouvrir pour y récupérer son arme.

Se rapprochant finalement du pont, Kaya pouvait entendre la panique, les cris et le chaos qui régnaient sur celui-ci. Elle faucha de sa lame, plus par réflexe que par réelle compréhension de ce qui se passait, un des pirates présent qui la chargea de son sabre, puis aperçut les flammes qui léchaient puis dévoraient peu à peu le navire. Finalement, peut-être qu’attendre un autre bateau aux tarifs plus raisonnables n’aurait pas été une si mauvaise idée… Elle n’eut pas le temps de le regretter d’avantage, il lui fallait quitter le navire qui menaçait de sombrer.

C’est à un morceau éclaté de la coque qu’elle dût son salut, s’y accrochant de toutes ses forces après avoir sauté à l’eau, le poids de son sabre menaçant de la couler si elle lâchait sa prise. Elle se laissa dériver ainsi pendant plusieurs heures, incertain de son sort, mais habitée par la certitude qu’elle n’allait, ni ne pouvait mourir ici. Pas maintenant. Peut-être bien que cette détermination lui fut salutaire, car elle finit par apercevoir une île au loin, vers laquelle elle et d’autres morceaux de l’épave semblaient dériver. Elle finit par atteindre la plage, se laissant tomber sur le dos au milieux du sable, fermant les yeux.

__________

Les rayons du soleil lui chatouillant le visage la réveillèrent. C’est en se débarrassant du sable incrusté dans ses cheveux, sa tunique et ses chaussures qu’elle se remémora les événement de la veille, puis scruta la plage. D’autres personnes avaient-elle survécu et dérivé ici comme elle ? L’île était-elle habitée ? Explorer la plage lui parût être un bon compromis, que ce soit pour trouver quelqu’un ou un village de pêcheurs, si jamais l’île n’était pas déserte. Alors qu’elle parcourait la plage, elle vit alors une silhouette étendue un peu plus loin sur le sable. S’en approchant d’un pas plus rapide, elle arriva à sa hauteur puis s’accroupit, levant une main d’abord hésitante, puis qui s’agrippa à l’épaule de l’individu pour le secoue légèrement.

« Hé ! T’es vivant ? »

    Un réveil un peu inhabituel. Une voix au loin qui lui demande comment ça va, ou quelque chose du genre. En fait, il n’en savait rien, il avait la tête dans le coaltar, une vrille venant creuser dans son cerveau. Il ouvrit péniblement les yeux et la vrille appela deux copines pour rentrer par les yeux.
    Il distingue la silhouette d’une jeune fille, il se releva soudainement ce qui fit enlever la main de demoiselle de son épaule :


    " Qu-quoi ? Ha ! Le bateau ! L'attaque ! La Marque !
    Il se redressa d’un coup.
    - Le bateau, oui. L'attaque, oui. La Marque, je ne comprends pas. Respire un coup et calme-toi !
    - L'enfoiré...il n'est pas allé de main morte avec moi...Comment j'ai survécu à ça... ,il prit pleinement conscience de la jeune fille à côté de lui, A qui ai-je l'honneur ?
    - J'm'appelle Kaya ! Et toi ? , elle se mit à sourire largement, puis reprend presque aussitôt, T'étais sur le navire aussi, c'est ça ?
    - Moi c'est Noa Lhant, enchanté. Oui, j'étais aussi sur ce rafiot. Vu ton état, tu l'étais aussi hein ? On a eu de la chance..., le souvenir du fuyard lui revint en mémoire. Le salaud ! Faut que je le retrouve ! Il se lève d'un coup avant d'avoir la tête qui tourne et retomber sur les fesses.
    - Une sacrée chance, oui ! J'ai pas tout compris sur le bateau, mais vu le bazar que c'ét- ,elle le voit se lever et retomber sur les fesses. Hé ! Je sais pas qui tu cherches, mais tu devrais te ménager pour le moment, t'as l'air d'avoir pris plus cher que moi.
    - Mon sabre ! Il est où ?!
    - J'en sais rien. Je viens juste de te trouver. Il a peut-être dérivé un peu plus loin sur la plage. Ou alors il a coulé. Elle se releva doucement. Si tu te sens de marcher sans te rétamer cette fois... On peut continuer sur la plage. Je cherchais d'autres survivants, et éventuellement un village côtier, avant de te trouver.
    - Ok allons-y...Mais d'abord, j'aimerais faire un tour de plage, histoire de voir s'il n'est pas dans le coin...j'y tiens beaucoup et je pense que tu peux comprendre, toi aussi, tu es une épéiste.
    - Bien sûr. "

    Le voilà alors sur une île inconnue, son criminel en fuite, sans son sabre et avec une demoiselle à ses côtés, demoiselle très mignonne ceci dit.
    Il commença à arpenter les alentours de la plage. Aucun signe de son sabre ou d’un autre survivant, voir même de débris du bateau.
    Le tour de l’île a été fait en 2 heures de marche, sans aucun signe d’une ville côtière. C’était étrange, car si une civilisation développée était présente, elle aurait fait près de la mer, pour pouvoir commercer et échanger. Il ne restait alors plus que deux hypothèses, soit l’île était déserte, soit habité par des tribus encore inconnues.

    La solution qui restait, c’était de s’aventurer en pleine végétation. L’île était assez grande. Son criminel devait bien se balader à l’intérieur.
    Il discuta avec Kaya par rapport à la nouvelle exploration. Le visage du marine était un peu fermé à cause de la perte de son sabre, mais il devait se ressaisir.
    Il lui fit part de ses hypothèses sur la potentielle vie de cette île. Puis il se lança entre les grandes feuilles d’un vert émeraude.

    La végétation était dense, l’air moite. Il devenait difficile de se déplacer dans cette ambiance sans avoir un peu chaud ou transpirer. Noa enleva son manteau et le porta autour de la taille.
    Soudain, il entendit quelque chose bouger. Il se stoppa net dans ses mouvements et regarda en direction de la source du bruit.
    Quelques feuilles bougèrent, la chose se déplaçait. Noa pesta silencieusement, car il n’avait aucune arme à part ses poings.
    La chose se rapprochait et bondit hors des feuillages. L’écureuil retomba par terre et courut vers un autre arbre. Notre grand frère soupira et sourit avant qu’une lance vienne se planter devant son visage sur le tronc à côté de lui.

    Il regarda à nouveau dans la direction d’où elle provenait, mais ne vit rien. Il regarda sa partenaire naufragée.


    " Je crois qu’on a notre réponse pour les tribus, sauf si c’est celui que je pense. "
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    La curiosité s’était emparée de Kaya à l’instant même où le dénommé Noa Lhant avait ouvert la bouche. Qui était-il, qui cherchait-il ? Qu’était donc la signification de ce mot pour lui, « la Marque » ? Autant dire que le jeune homme avait l’air de baigner dans une sacrée histoire, chose qui piquait la curiosité mal placée de la demoiselle, surtout qu’elle se retrouvait à devoir faire un bout de chemin en sa compagnie. Et sans doute pour encore un moment, le temps qu’ils trouvent un moyen de quitter l’île, ou qu’ils réussissent à attirer l’attention d’un navire passant au large dans le cas où celle-ci se révélait déserte.

    La plage ne leur offrit que son sable fin et le chant incessant des vagues : aucune trace du sabre de Noa, ni d’un village malheureusement. Ils finirent par revenir à leur point de départ, et se mettre d’accord sur une évidence : continuer d’arpenter la plage était une perte de temps, il leur fallait désormais s’aventurer dans la jungle, aussi dense et peu accueillante qu’elle paraissait au premier coup d’œil. Kaya, pour sa part, semblait quelque peu sceptique à propos de la présence de civilisation sur cette île, contrairement à son compagnon. Elle n’alla cependant pas à l’encontre de l’idée d’explorer d’avantage l’île, autant parce qu’elle s’ennuyait déjà à l’idée de guetter un navire au large que parce l’envie de découvrir cet endroit la tenaillait.

    C’est avec un certain enthousiasme que la jeune femme prit la tête de leur avancée dans l’épaisse forêt tropicale, tailladant ce qui entravaient leur progression quand il le fallait, avant de se lasser et de commencer quelque peu à pester contre la végétation et les quelques insectes leur tournant autour. C’est alors qu’elle se rendit compte que Noa s’était immobilisé et semblait à l’affût de quelque chose. Suivant le regard du jeune homme, elle chercha des yeux ce qu’il avait bien pu repérer, avant qu’un écureuil ne surgisse entre eux pour disparaître plus loin. La brève tension retomba d’un coup. Avant d’être subitement ranimé par un sifflement passant près de l’oreille de Kaya, dont le trait stoppa sa course à quelques centimètres du visage de Noa.

    « D’ailleurs, c’est qui le type que tu cherches ? »

    Ils furent interrompus de la même manière désagréable qui les avaient fait s’arrêter dans leur progression : une seconde lance, puis une troisième venant d’une autre direction que sa jumelle, fondirent sur eux sans pour autant les viser directement. Sonnant comme un avertissement ou un piège, c’en était trop pour Kaya.

    « HÉ ! Ça m’amuse plus votre petit jeu là, j’aime pas qu’on me menace ! Montrez-vous ! » tempêta la jeune femme, levant son épée en l’air en signe de défi et comme preuve de son énervement.

    Une énième lance fila cette fois-ci dans sa direction, face à elle. Elle la dévia du large plat de sa lame avant de s’élancer dans la direction d’où elle provenait, tranchant sèchement la végétation sur son passage. Atteignant un espace toujours encombré par les arbres mais plus dégagé au niveau de la végétation au sol, elle leva le nez pour scruter les arbres, à l’affût du moindre mouvement ou bruissement dans le feuillage. Elle fit un premier pas, prudemment. Un deuxième pour se mettre dans une posture défensive, mais non moins belliqueuse. Puis un troisième pour contourner le tronc d’un arbre, avant que le piège ne se referme sur elle. Dans un cri de surprise, elle le sentit partir en arrière, lâchant son épée qui tomba au sol, avant de se retrouver suspendus dans un filet aux ailles épaisses, à pendouiller avec un léger balancement au-dessus du sol.

    « Noaaaaa…. ! J’ai besoin d’aide… » appela-t-elle piteusement.

    Il lui sembla alors voir une ombre se dessiner parmi la végétation…


      Décidément, ça ne sentait pas bon, mais alors pas bon du tout ! Devenir une simple cible ne l’amusait vraiment pas ! Quoi que maintenant, ce fut la jeune femme qui était visée. Sûrement, car elle avait ouvert sa bouche de façon provocante. Cela l’avait servi, il ne se sentait pas de lui répondre maintenant qui il cherchait et surtout pourquoi. Il ne savait pas encore vraiment qui était cette jeune demoiselle. Peut-être un pirate, ou une révolutionnaire, qui sait ? L’ennemi est partout. Surtout avec ce criminel qui est important pour lui. Tandis que ce maudit capitaine, un jour, il le retrouvera et il lui fera bouffer ses dents une à une. Oui, il bouillonnait de rage en ce moment et avait complètement occulté les lances et la jungle jusqu’à entendre la demande d’une voix piteuse de Kaya.

      Il reprit ses esprits et regarda la jolie femme pendouiller dans un filet. Il ne manqua cependant pas de remarquer qu'atour de lui plus aucune lances fusaient, plus rien, juste les bruits habituels d'une jungle.


      " Hé ben ! Quel coup de filet ! Ouais blague vaseuse ! Mais tu comptes faire quoi de là-haut ? Bref, je vais te descendre, ça risque juste d’être un peu douloureux ! "

      Il prit l’épée qui était assez lourde au final et la traîna pour couper la corde, quand de nouveaux bruits dans les feuillages recommencèrent et une silhouette se dessina, ça n’en finira donc jamais ?

      " Quinze marins sur le coffre du mort !
      Yo, Ho, Ho ! Et une bouteille de rhum !
      À boire et l'diable avait réglé leur sort !
      Yo, Ho, Ho ! Et une bouteille de rhum !
      "

      La silhouette se mit à tituber et en sortant des feuillages, on pouvait voir qu’elle tenait une bouteille avec à l’intérieur un liquide qui semblait brun, difficile de vraiment dire avec la crasse qui décorait le verre. Les cheveux noirs, gras et remplis de choses diverses, n’avaient en concurrence que sa barbe où on ne savait pas quand elle se terminait vue qu’elle se mêlait aux poils du torse qui sortait de la chemise blanche virant au gris, venant aussi recouvrir les ficelles pour la fermer. Le visage du brave était rempli de cernes qui tombaient jusqu’aux joues et ses yeux étaient embrumés. Son pantalon brun était lui aussi sale que la bouteille et ses bottes laissaient la couleur noire d’origine se faire voir voir plus qu’à certains endroits, faisant comme des tâches.
      Quand il aperçut Noa, il sortit de sa ceinture un sabre bâtard édenté vu les morceaux qu’il manquait sur la lame.
      Il articula quelque chose, faisant venir aux narines du jeune marin, des relents d’alcool, de nourriture avariée et de poisson pas frais.


      " T’es qui toi ? Qu'esse tu fous là ? C’est l’île d’nôtre équipage ici ! Hips ! Ha, mais tout le monde est mort…s’fait d’moi le cap’taine ? Hey ! Ici c’mon île ! L’île du cap’taine Jones ! "

      Noa était assez surpris que cet ivrogne ai tenu une phrase aussi longue, mais bon pour le moment, il avait une arme et ne semblait pas vraiment agressif, aucune soif de meurtre ou d’attaque, juste des vapeurs de rhum à ce qui semblait. Aucun danger, mais mieux valait qu’il ne change pas d’avis. Cela pouvait tout aussi bien être la personne qui les à pris pour cibles, même si dans cet état cela semble peu probable. Quoi qu'il en soit toutes les raisons était là pour que notre gentleman ne le froisse pas.

      " Aye cap’taine ! Je suis Noa Lhant ! Un naufragé comme vous. La dame qui m’accompagne faisait partie des gens sur le bateau qui a rejoint les poissons.
      -Une dame ? Où ça ?! Oh t’parles du gros gibier dans mon filet ! Kyéyéyé, belle prise hein ? Les gros bout de bois vous ont pas fait peur ? C'était pour vous entraînez dans c'piège ! Ingénieux le vieux Jones hein ?
      -Oui très belle, vous pouvez la descendre ? Et je reconnais que votre idée était plutôt astucieuse, nous avons bien eu peur.
      -Le cap’taine Jones reçoit pas d’ordre c’clair ? Puis m’adresse pas l’parole, que les cap’taines peuvent maintenant !
      -Je suis capitaine justement ! Un pirate comme vous ! Elle fait partie de mon équipage justement ! Un bon capitaine se démène toujours pour son équipage n’est-ce pas ?
      -Qui t’dit que j’suis un pirate hein ? T’es de la Marine hein ? T’connais mon visage !
      -Pas du tout ! Juste qu’entre pirates, notre signe de ralliement, c’est cette bouteille dans votre main non ?
      -Kyéyéyéyé ! T’bien raison ! Bienvenu sur l’ile d’cap’tain Jones, cap’tain Lhant !
      -Vous pouvez descendre mon second maintenant ?
      -‘Vec plaisir ! "

      Il baissa son arme et se dirigea vers le tronc avant de couper la corde d’un coup de son sabre, même s’il dut se concentrer une bonne minute pour bien viser. Il rangea ensuite son sabre à sa ceinture tandis que Kaya tombait littéralement. Noa se plaça dessous, se campa sur ses positions et attendit la réception, il était un peu déçu que ce ne soit pas sa proie qui les avaient attaqué. Il rattrapa la jeune femme, la posa à terre avant de l’aider à se débarrasser du filet.
      Il lui fit un clin d’œil.


      " Bon retour chère second. Ne vous faites plus piéger d’une piètre manière par la suite, c’est déshonorant pour notre équipage. "

      Le capitaine Jones les invita à le suivre en manquant quelque fois de tomber, vidant par gorgées sa source de vie. Il en proposa à Noa en signe de réconciliation, le regard du pirate était pesant, il ne pouvait pas refuser sans le braquer. Il prit à contrecœur le récipient, ferma les yeux et but une grosse flaque.
      Le liquide brûlant coula dans sa gorge, révélant tout le cheminement du liquide avant de se tasser dans l’estomac et de chauffer, c’était bien du rhum, bien frappant en plus. Il rendit la bouteille à son propriétaire et s’essuya la bouche tentant de ne pas penser aux innombrables maladies qu’il venait de boire, espérant que l’alcool les tue toutes.


      Ils arrivèrent au campement de leur hôte, quelque chose de très sommaire au bord d’une falaise. Ils prirent place où ils pouvaient et le pilier de bar s’assit en face d’eux.

      " Bien si vous m’racontiez c’qui vous est arrivé ? Laisse parler la jeune femme cap’tain Lhant, je lui ai toujours pas parlé à elle. "


      Dernière édition par Noa Lhant le Dim 24 Jan 2016 - 13:58, édité 1 fois
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      « T’inquiète pas, j’ai vu pire. »

      Puis la jeune femme manqua de s’étrangler en voyant le jeune homme s’emparer de son épée. De quel droit ? De quel droit osait-il poser la main dessus ? Surtout qu’il était épéiste lui aussi, alors il devait bien savoir qu’on ne touchait pas comme ça, et encore moins sans permission, l’épée de quelqu’un d’autre ! Du moins, c’était ainsi que les choses fonctionnaient dans l’esprit de la jeune femme. Jamais il ne lui serait venu à l’esprit de faire la même chose que lui par exemple. Surtout qu’il avait l’air de trouver que le sabre pesait son poids, ce qui n’était pas peu dire. C’était à se demander comment une femme réussissait à le porter à bout de bras, et même d’une seule main si Kaya le souhaitait.

      Toutefois, il fallait bien le reconnaître, c’était pour la bonne cause. Il fallait bien que son compagnon de fortune puisse trancher la corde qui retenait le filet en hauteur pour qu’elle puisse enfin descendre de son perchoir. Alors, faisant exception pour cette fois-ci et serrant les dents pour garder son sang-froid, elle garda le silence. Ce fut le moment que choisit un drôle d’oiseau éméché pour surgir de la végétation, lequel engagea la discussion avec Noa.

      « Hého, ça va, ça vous gêne pas de parler de moi comme si j’étais pas là ? » grogna Kaya d’un air boudeur, alors qu’on la comparait à un vulgaire gibier.

      Elle ne fut pas mécontente quand les deux hommes se mirent finalement d’accord pour la descendre de là, et quelque peu surprise en atterrissant dans les bras de Noa plutôt que rudement par terre comme ce à quoi elle s’attendait. Elle répondit à son clin d’œil par un hochement de tête et un léger sourire, autant pour le remercier de son aide que pour lui indiquer qu’elle jouerai le jeu que le jeune homme avait lancé pour gagner la confiance du pirate. Même si intérieurement, elle se dit qu’elle aurait préféré endosser le rôle de celui-ci.

      « Désolée, je ferai attention capitaine… »

      Ramassant son sabre qu’elle glissa dans son dos, la jeune femme emboîta le pas à son « capitaine », suivant tous deux le chemin que leur montrait l’ivrogne du nom de Jones. Une progression bien plus lente que celle qu’ils avaient eu tous deux un peu plus tôt, autant parce que leur aîné était bien trop cuit pour une avoir une démarche solide et assurée que parce que la végétation ne lui venait absolument pas en aide pour se frayer un chemin. La jeune femme dut se répéter mentalement que le secouer un bon coup n’y changerait rien, puis qu’elle fallait bien qu’elle se cantonne dans son rôle de second au moins pour le moment. Une fois arrivée sur les lieux, c’est assise par terre, les jambes étalées devant elle et accoudée à un rocher qu’elle prend place pour répondre au capitaine Jones.

      « On s’est fait rouler dessus, voilà ce qui s’est passé !
      - Kyéyéyé, ça a pas d’roues un navire, ma jolie.
      - Façon de parler. » Lâcha-t-elle dans un soupir avant de reprendre d’un ton un peu plus calme. « Mon capitaine et moi on venait juste de compléter notre équipage et ce dont nous avions besoin pour faire route jusqu’à Grandline. Et il a fallu qu’un de nos rival nous tombe dessus à ce moment, au large de cette île, et nous attaque.
      - Aaah, l’rivalités entre pirates, c’est ça ma jolie ! Ça s’tire entre les pattes, c’pas nouveau. Donc ils ont coulé votre navire, c’bien ça ?
      - Oui… »

      Jones but un long trait de rhum avant de reprendre la parole tout en tendant sa bouteille à Kaya comme signe de compassion, qu’elle accepta en buvant une rapide gorgée avant de la lui rendre.

      « C’moche. Très moche. Mais bon, c’est l’risque du métier, ça et la Marine.
      - On dirait que ça fait un moment que vous êtes ici, vous.
      - Oh ça oui, kyéyéyéyé ! D’puis… J’ai oublié en fait.
      - Vous n’avez jamais essayé de quitter l’île ?
      - V’savez, y’a pas grand monde qui passe dans l’coin. J’surtout vu des bâtiments d’la Marine, y doivent surveiller si des navires pirates s’établissent pas sur les îles du coin, c’genre de choses. En tout cas ici, c’plutôt sauvage comme vous l’voyez, c’pas une mauvaise planque. Y’a juste quelques bestioles pas très aimables. Pis des fois j’ai l’impression que y’a aut’ chose aussi, m’enfin c’est pt’être bien la bibine qui me fait croire ça, kyéyéyéyé ! »

      Parler si longuement avait dû lui assécher méchamment le gosier, car Jones but une nouvelle et interminable gorgée de rhum. A croire que cet homme était composé essentiellement d’alcool plutôt que d’eau comme tout être humain normal.

      « Bon les jeunes, c’pas tous ça, mais y va pas tarder à faire sombre, z’aller voir. Avec la jungle qui bouche la vue et l’soleil qui va descendre derrière, j’vous conseille pas de r’tourner là-dedans. ‘Pouvez passer la nuit là si vous voulez. »

      Les laissant plantés tous les deux là sans plus de cérémonie, le cap’taine Jones se dirigea gauchement vers ce qui devait probablement lui servir de couche, un amas improbable de tissu et de feuilles de palmier, puis s’y installa lourdement, sa bouteille posée sur son ventre et entre ses mains. Kaya détacha son regard du piteux spectacle qu’offrait le pirate pour le planter dans celui de Noa, une lueur dans ses yeux trahissant sa curiosité. Certaines questions lui brûlaient la langue.

      « Tu veux qu’on passe la nuit-là ? En tout cas, il faut qu’on fasse une mise au point. »

        Faire une mise au point ne convenait pas du tout au jeune Lieutenant. Il informa du strict nécessaire la jeune femme dont il ne connaissait pas grand-chose. C’est-à-dire qu’il lui dit qu’ils allaient effectivement passer la nuit ici, que demain, ils partiraient à la recherche d’un homme dangereux, car il détient des informations pour lui, et qu’il trempe dans une histoire sordide. Elle tenta bien dans savoir plus, mais Noa coupa court à toute discussion. Il se trouva un coin confortable et attendit patiemment la nuit, tandis que sa camarade de circonstance faisait de même.
        Il se souvenait d’un conseil de sa mère qui lui disait que le sommeil ne se provoquait pas, mais qu’il fallait tranquillement l’attendre et il viendrait de lui-même nous serrer dans ses bras. C’est ce qu’il fit en regardant le ciel s’assombrir, les bras derrière la tête en guise d’oreiller sur ce sol plutôt inconfortable. Les étoiles venaient petit à petit éclairer le ciel nocturne, comme mille diamants. Des diamants brillants qui une fois relié correspondaient à des formes, laissant voguer l’imagination sur ces mers intangibles. Noa s’endormit.

        Les rayons de soleil vinrent chatouiller son visage, ce qui le réveilla doucement. Son esprit embrumé détectait quelque chose au-dessus de lui, sa vision se mit au point péniblement et il vit une silhouette tenir haut un objet brillant, c’était plutôt joli, ça avait l’air pointu, mais c’était beau avec le soleil qui jouait avec l’acier et la couleur rouge rubis au bot de la pointe. Il comprit à temps ce qui se passait et roula sur le côté au moment où la lame se plantait à l’endroit où se trouvait son cœur la seconde d’avant. Il s’arrêta de justesse au bord de la falaise, faisant tomber quelques cailloux dans le vide. Son esprit n’était pas encore totalement réveillé, et la silhouette se ruait à nouveau sur lui, il esquiva en plongeant en avant, entre les jambes de l’agresseur. Pourquoi les autres ne venaient pas à son aide, il commençait à avoir du mal à suivre ce qui se passait. L’agresseur bondit sur lui, lame en avant, Noa se mit sur le dos, plia ses jambes et les détendit pour percuter le torse de l’ennemi qui bascula en arrière, tentant de s’agripper à quelque chose. Il se réceptionna trop tard et bascula dans le vide, attrapant d’une main le rebord de la falaise.
        Noa reprenait enfin ses esprits et se rendit au bord de la falaise pour voir son agresseur. Il s’agissait du criminel qu’il recherchait, il le regarda dans les yeux, comprenant ce qu’il se passait. Il lui souffla alors ces quelques mots.


        " D’autres me remplaceront, mais vous, vous mourrez "

        Puis il lâcha sa prise et tomba au pied de la falaise. Son arrêt sur les pierres émit un bruit atroce et son sang se répartit sur les pierres alentours tandis que la mer venait s’écraser dessus, nettoyant au fur et à mesure la scène.
        Noa décrocha son regard du paysage et se retourna pour voir ce qui était arrivé aux autres. La fille aux cheveux d’argent était bâillonnée et ligotée, tandis que le capitaine Jones gisait au sol, la gorge tranchée.
        Le jeune lieutenant l’avait échappé belle, mais sa mission était un échec et en plus, il n’avait plus son sabre, c’était vraiment une escapade tout ce qui avait de plus horrible. Il était habitué à ce genre de risque, mais voir des personnes se suicider comme ça pour garder un secret était inconcevable pour notre grand frère. Déjà ceux de la mine qui se sont fait sauter par pur fanatisme et maintenant ce type. Il ne savait pas ce qui tournait pas rond chez ces types, mais il savait au moins une chose pour lui. Il allait devoir devenir plus dur s’il voulait continuer dans la Marine d’élite et retrouver son frère, pas forcément insensible, mais moins naïf et candide. Ce qui se produisait en ce moment n’était rien par rapport à la vie d’un vrai marine et il le savait au plus profond de lui depuis le début. Il ne voulait juste pas le reconnaître.
        Il se releva, une nouvelle lueur dans les yeux, tout cela devait cesser un moment ou un autre. Il détacha la jeune femme avec l’arme de l’ancien capitaine, puis lui dit que maintenant elle allait devoir l’écouter sans broncher, qu’il la ferait partir d’ici, mais que ce sera tout, il n'y aura rien d’autre.

        Il se dirigea vers la plage avec Kaya. Une sorte d’énorme félin tenta de les attaquer, mais Noa lui trancha net la gorge avant de reprendre sa route. Il ne disait plus rien.
        Une fois sur la plage, il chercha divers feuillages et branches qui brûlaient assez vite et en fit un gros tas. Puis un peu à l’écart, entouré de pierres, il fit un petit feu qu’il entretenait, se relayant parfois avec la jeune femme, pour pouvoir facilement embraser le signal.

        Les jours passaient et aucun bâtiment aux couleurs de la Marine qui ne passait. Noa ressassait les évènements, ce qu'il devait vraiment faire à présent. Puis enfin, au milieu d’après-midi, les fameuses voiles blanches frappées du sceau de la Marine étaient vues au loin.
        Noa ne perdit pas de temps, il utilisa une vieille branche qu’il enflamma et la jeta sur le signal qui s’embrasa en une minute. Le navire changea de cap et se dirigea vers eux.

        Une fois vers l’île, pour ne pas heurter les bas-fonds avec la coque, un canoë fut mit à l’eau et se dirigea vers eux, guidés par des matelots et un plus haut gradé en tête. Ils arrivèrent sur la plage et Noa déclina son identité.
        Le haut gradé s’identifia comme Silver, un lieutenant lui aussi. La Marine s’était mise à leur recherche après avoir eu vent de l’attaque. Noa l’informa que sa mission était un échec et que le prisonnier était mort, préférant se suicider que divulguer les informations. Il raconta aussi ce qui s’était passé sur l’île et demanda qu’on dépose la jeune femme à la ville la plus proche.
        Cela fut accepté et Noa repartit sur le bateau avec la jeune femme. Il regarda l’arme du vieux capitaine qu’il avait à la ceinture, il l’a saisi et la jeta au loin dans l’eau, cette arme était inutile.

        Après avoir déposé Kaya à une ville, le navire se dirigea vers le QG d’East Blue pour que Noa remette son rapport auprès du supérieur de sa division.
        Son supérieur écoutait plutôt attentivement ce que Noa lui racontait de manière banale, presque comme un cyborg un peu trop robotisé. Une fois la litanie de Noa terminé, le vieux commandant passa ses doigts sur sa barbe blanche quelques secondes avant de prendre une respiration et la parole.


        " Vous avez fait votre devoir Lieutenant Lhant. Vous avez peut-être échoué votre mission en le rapportant vivant, mais au moins vous avez peut-être sauvé la vie de la jeune demoiselle. Vous savez, j’ai longtemps exercé ce métier et j’ai vu des choses plus horribles les unes que les autres. J’ai vu des soldats sous mes ordres tomber sous les coups impitoyables de pirates ou de révolutionnaires. J’ai vu des femmes et des enfants mourir bien trop tôt. Longtemps, je me suis demandé pourquoi j’étais ici, ce qui n’allait pas avec ce monde. Alors j’ai réfléchi à comment faire pour éviter que tout ça ne continue, pour éviter de voir d’autres familles déchirées par la perte d’un être proche.

        C’est peut-être candide de dire ça, mais c’est en restant humain et en appliquant la justice que l’on peut arranger les choses. On peut aussi rajouter un dernier élément, la puissance. Regroupez ces trois ingrédients et vous monterez vite en grade, combinez le tout et vous pourrez changer les choses et renvoyer ceux qui le méritent dans les fonds de la mer. Alors lieutenant Lhant, ne vous laissez pas abattre, vous pouvez changer certes, mais n’oubliez pas que vous êtes avant tout un humain. Alors sortez maintenant, et changez les choses.
        "

        Noa avait tout écouté et cela l’avait travaillé, il regarda fièrement le commandant et le remercia, lui adressant un sourire pour lui avoir redonné foi dans ce qui se passait et le motiver à appliquer la justice.

        " Vous n’avez pas à me remercier, c’est mon travail de motiver les troupes. Ha, au fait ! L’organisation connaît trop bien votre visage maintenant. J’ai donné l’ordre à une petite équipe de vous rendre méconnaissable, ils vous attendent dans la pièce à côté. "

        Noa se mit au garde-à-vous et prit congé. Dans la pièce suivant se trouvait un coiffeur avec une allure un peu extravagante, une styliste très bien habillée près d’un vaste choix de vêtements ainsi qu’une personne près d’un étalage de lunettes et différentes lentilles.
        Le jeune lieutenant referma la porte et se laissa faire.

        En ressortant, Noa avait radicalement changé, ses cheveux avaient été coupés et teints en blond, il avait une paire de lunettes sur les yeux avec des verres sans aucune correction et ne dérangeant pas sa vue ainsi que des lentilles de couleurs bleues. Son style vestimentaire était un poil plus classe que le précédent maintenant, sa garde de robe allait devoir être remaniée.
        Un nouveau visage pour un nouveau départ, cela lui plaisait beaucoup.
        L’organisation de La Marque allait bientôt faire face à la Justice.
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