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Deux mondes différents

Pourquoi diable a-t-il fallu que l’on m’envoi sur une île pareil ? Bon d’accord, je fais enfin officiellement partie intégrante du CP3, mais je ne suis qu’un simple bureaucrate, pas un agent de terrain.  « Les effectifs sont bas » disaient mes supérieurs, ils devaient alors prendre ce qu’il restait et faire avec. C’est quand même drôle de se sentir comme la 5ème roue du carrosse.
 
Voilà maintenant 4 jours entiers que je suis trimballé dans un bateau de la marine, en direction de Las Camp, afin de récupérer quelques informations sur les marines encore sur place, quelques détails restaient encore flou dans les dossiers du Gouvernement Mondial  en ce qui concerne la présence militaire sur cette île, on m’a donc chargé de vérifier tout ça dans le plus grand des secrets. Les consignes de vérifications sont simples : « Tu te feras passer pour un marine, hors de question que l’on apprenne que des CP viennent dans ce genre d’endroit. »

-  On arrive bientôt monsieur, pied à terre dans 5 minutes ! 

-  Merci  sergent.

Vraiment, pourquoi je stresse ? Après tout, ce n’est que l’île ayant la plus mauvaise réputation de tout West blue, pullulant de criminels de la pire espèce. Ah, cette journée allait être longue.
 
1 heure après je débarque enfin, 5 minutes chez les marines ça fait vraiment très long. Il faudrait peut être que je me renseigne, je ne connais pas du tout cette île.

- Excusez moi Capitaine, comme vous le savez je suis en mission pour le gouvernement, je dois prendre contact avec le QG de la 480eme division de la marine, pourriez vous m’indiquer comment m’y rendre ?
 
- Je vais faire un de mes hommes vous escorter jusqu'à leur poste, mais si vous voulez un conseil, évitez de dire à tout va que vous êtes en mission, il en va de votre sécurité !
 
Je venais de me faire réprimander comme un gosse de 5 ans, mais je dois admettre qu’il avait raison, j’ai  lu dans certains rapports qu’une cellule de révolutionnaires étaient présente sur l’île et avaient comme mission d’éliminer tout les fonctionnaires du gouvernement, à commencer par les bureaucrates comme moi, super. Les anarchistes sont vraiment des plaies, pourquoi ils ne peuvent pas se soumettre aux lois comme tout le monde ? C’est la seule chose qui nous différencie des animaux, une société hiérarchisé.



-  Vous êtes prêt à y aller monsieur ?

C’était le même sergent qui m’avait annoncé l’arrivée sur l’île. Il m’a surpris en pleine réflexion, pourquoi j’ai la désagréable impression qu’il nous écoutait le capitaine et moi ?




-   Oui allons-y, je vous suis.


A peine après avoir fais le 1er pas dans cette ville, que j’avais déjà envie de partir. Un amas de maison précaire s’étalait devant moi. On pouvait distinguer quelques commerces grâce à leurs enseignes, mais tout était si sombre et si lugubre que ça ne me donnait pas la moindre envie d’y faire une halte. Heureusement, au bout d’une dizaine de minutes on arriva au QG de la 480ème.


-   Souhaitez-vous que je vous attende pour vous ramener au port après votre tâche ici ?



-  Ça risque de prendre quelques heures, j’ai bien retenu le chemin, je saurais me retrouver, merci sergent, dites au capitaine que nous repartirons à mon retour.
 

Je ne sais pas ce qui m’a pris de refuser, pourtant je n’avais pas la moindre envie de me balader seul dans ces ruelles sombres. Bah, disons que j’ai eu pitié que le pauvre soldat attende autant de temps alors que je fais le gratte papier.
 
Effectifs d’armes, noms et numéros des soldats, nombres de navires, tours de gardes, relèves, situation géopolitique, tout y était. Cette 480ème était quand même très désordonné autour de ces documents, il m’a fallu au moins 5 bonnes heures avant de tout mettre en ordre et relever les informations que le GM voulait. Il était temps de repartir, mais avant ça, mon ventre hurlait famine et il était hors de question que je mange une de ces rations infâmes que l’on sert aux Marines.

Après une prise d’information rapide auprès des soldats de la caserne, je pense que j’allais faire un tour dans le café du coin. Je n’étais pas vraiment enthousiaste d’entré dans une de ces boutiques louche, mais c’était soit ça, soit ingurgité ce liquide blanchâtre qu’ils appellent  « sauce » chez les Marines. Je pense vraiment qu’un jour mes manies de bourgeois me perdront, mais au diable la mauvaise cuisine.

L’extérieur du café n’avait rien à voir avec l’intérieur, il n’était pas aussi dépravé que son enseigne, l’intérieur était sobre et même un peu chaleureux. Après une telle journée, un bon repas était mérité :



-  Hep garçon, la carte s’il vous plaît ! 



Il n’y avait pas beaucoup de monde dans le café, on devait être au maximum 10 personnes, avec une majorité de femmes. Un type au fond de salle attira particulièrement mon attention, il était vêtu bizarrement avec un chapeau haut de forme proportionnel à sa taille imposante. Son apparence semblait miteuse, mais à en juger par la quantité de nourriture astronomique autour de sa table, ce n’était sûrement pas un clochard. Arrêtons donc de penser à cette individu, l’heure n’est pas au jugement, mon estomac me demande clairement de s’occuper de lui.