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Imparare a camminare

Je suis interdite de sortir de la base. Ordre du Colonel AlphaZoulou. Parce que j'ai énervé le roi de l'île en mangeant un légume maudit ou quelque chose comme ça alors que le roi voulait le donner au vainqueur d'un concours et que je l'ai mangé un peu sans demander la permission. C'est un peu trop tard pour changer quelque chose. Et puis moi j'avais faim ! Et je venais de sauver quelqu'un. D'arrêter une prise d'otage. Et tout.
Et y avait de la nourriture à côté. Alors je me suis servie. Pas ma faute moi si c'était censé être le trophée du concours interrompu, j'ai pas fait attention. Et puis j'avais faim. Et je savais pas ce que c'était un fruit du démon ! Enfin, je l'ai su mais j'avais oublié. C'est pas comme si c'était important quoi. Je pensais jamais en croiser de ma vie, parait que c'est très très très rare. Alors c'est pas une chose importante à me rappeler alors j'avais pas besoin de m'en rappeler.

Du coup, à cause de ça et d'autres trucs que j'ai pas fait trop attention, je suis condamnée à attendre un navire de la marine qu'il vienne me chercher et m'emmène sur Navarone. C'est la grande base de la marine sur Grand Line ou quelque chose comme ça je sais plus les détails exacts. Mais elle est graaaande. Je crois.
Je l'ai jamais vue encore mais ça va pas tarder.

Pour en revenir aux fruits du démons, j'avais pas retenu que c'était dangereux comme ça. Je veux dire, d'en manger. Parce que si on en mange deux, on risque de mourir. Bon, je me souviens qu'on m'a dit que ça pouvait donner des pouvoirs bizarres, comme faire des choses avec le bois. J'ai rencontré un pirate qui en avait mangé un. Mais au final sa hache était plus dangereuse que son pouvoir.
Peut-être qu'il voulait pas faire couler le navire, en fait.

Alors oui, bon, le roi local est pas content. Oui, bon, le colonel est pas content parce que le roi est pas content. Oui, bon, si j'en mange un autre je vais mourir en explosant et ça va mettre du sang partout donc faudra faire super attention. Mais je savais pas moi ! De toute façon c'était tellement mauvais, je voudrais pas en manger un nouveau. Beurk beurk beurk.
C'était vraiment, vraiment pas bon. Ça mérite même pas d'être appelé nourriture. Parce que c'en est pas.


Y a pas que le risque d'exploser comme problèmes causés avec les fruits dégoûtants. Déjà, maintenant même les baignoires c'est super dangereux pour moi. Même si dans les bases de la marine, il y a plus souvent des douches et pas trop de baignoires, il faudra faire attention. Parce que les étangs, les océans ou les piscines, c'est devenu une menace ultra-dangereuse pour moi. C'est ...
Alors j'allais l'expliquer, mais en fait j'ai pas trop compris. Du coup, ils vont me faire voir tout à l'heure. Hélas. J'aurais pas dû accepter. Même si j'avais pas le choix et que c'était un ordre.
Personne ne sait quel pouvoir bizarre j'ai attrapé ? Non ? Alors faisons des essais.

Si j'avais su...


Premier essai, pour me faire comprendre, on m'a attaché avec une corde. Puis j'ai sauté dans le port. Enfin dans l'eau du port. Enfin on m'a poussé parce que même si j'étais en maillot de bain ben c'est super froid l'eau de la mer et j'avais pas très envie d'y aller moi.
Je vais pas dire que je sais très bien nager, mais là c'est de l'arnaque totale. A peine la tête et le reste sous l'eau je suis juste même plus capable de bouger les bras ou les pieds. Comme quand on se réveille et qu'on ne peut plus bouger, que j'ai entendu dire. Moi ça m'est jamais arrivé, mais j'ai eu des rêves bizarres où je pouvais rien faire et je m'entendais dire des trucs vraiment pas adaptés. Des fois, je me retrouve à réfléchir et le lendemain voilà, paf, j'ai mal à la tête et j'ai faim.
Non, vraiment, c'est dangereux de rêver.
Ça fait réfléchir le cerveau. Alors que quand je suis réveillée, je sais très bien qu'il faut pas que je réfléchisse. Ça donne faim et ça sert à rien la plupart du temps. Taper les gens pour régler les problèmes, c'est bien plus simple et ça marche habituellement.

Mais c'est le défaut d'être dans la marine ça. Des fois, il faut des preuves, on peut pas s'en prendre aux gens juste parce qu'on en a envie. Si je comptais juste m'en prendre aux gens, j'aurais fait chasseur de prime. Mais c'est pas ce que je recherche moi.
C'est pas mon but. Je fais pas ça pour l'argent, voyager et pour taper les gens. Enfin, pas que.

Je le fais aussi parce que je crois vraiment à la Justice. Que je veux protéger les gens des pirates et que si être payé pour ça c'est bien, je veux pas juste chasser les pirates pour de l'argent et que protéger les gens soit le bonus.
Non, c'est pas ça mon but.

Euh ... je me suis un peu perdue dans mes réflicc.. réflexes. Non, réflexages. Xion ! Réflexions !

Bref, deux marines me jettent à l'eau. Et c'est pas agréable. C'était vraiment pas agréable comme sensation. Une impression de rien pouvoir faire. De pas pouvoir bouger, rien qu'un bras, qu'un doigt D'être perdue au milieu de l'océan. De couler sans fin. Jusqu'à toucher le fond. Qui se rapproche, je le vois malgré l'eau pleine de terre et de saletés, il est pas très propre ce port. Mais je peux même pas tendre le bras pour le toucher plus vite, pour agir moi. Je me contente de couler. Je suis vide, pas l'énergie pour bouger, malgré l'envie. Malgré la panique. Malgré le fait que c'était horrible. Que j'ai besoin d'aide, même si j'ai inspiré avant de tomber à l'eau.

Puis ils m'ont ressortie. En tout j'ai dû passer une bonne quinzaine de secondes dans l'eau et c'était déjà beaucoup trop. Ça avait l'air beaucoup plus long. Bien une dizaine de minutes, au moins. Mais je pense pas pouvoir garder ma respiration aussi longtemps. Les deux marines tirent sur les cordes, me sortent de l'eau et me ramènent sur le quai. Moi quand j'émerge je retrouve rapidement des forces. Même si je suis encore trempée, même si je dégouline d'eau.
C'est vraiment bizarre, comme machin.
Et vraiment, ça donne pas envie d'y retourner. Pas envie du tout du tout.

On me passe une serviette, je me sèche rapidement et part me changer. Dix minutes plus tard, je suis dans la cour avec ces deux marines de la régulière, vêtue d'une tenue normale de la marine. Sans mes gants, sans mes boucles d'oreilles, juste ... une tenue normale. J'aime pas ça. Elle est même pas de l'élite, ils en ont pas ici. Et vu ce qu'on va faire ... c'est pas sûr que les habits survivent à l'après-midi. Je veux dire, ça dépendra un peu de divers trucs. Si je me met à faire du feu ou on sait pas quoi. Enfin c'est un peu compliqué ces histoires de fruits magiques de toute façon.

- Vous êtes prête ?

C'est un type brun, un peu large mais surtout à cause de ses muscles. Il est un peu plus petit que moi, pas de beaucoup. Et puis mes cheveux font parfois croire que je suis plus grande qu'en vrai.

- Pas vraiment non. ... Allez-y.

L'autre marine, lui, il est blond. C'est marrant comme ses cheveux descendent en-dessous de ses oreilles. Quoique, je crois que c'est de la barbe. C'est possible ça, que la barbe pousse que sur les joues et pas le menton ? Faut croire. Mais c'est pas trop le sujet.

Le blond me lance un caillou. Je bouge pas, je reste plantée droite comme un poteau. Les mains dans les poches, même. Parce que sinon, je sais que je peux le dévier. Ou au moins l'éviter. Et c'est pas le but de "l'exercice".
J'aimerais qu'ils s'exercent sur d'autres personnes que moi, moi. Tout ça parce que j'ai mangé un fruit pas bon du tout. C'est vraiment pas juste.

Et évidemment un caillou ça suffit pas, alors ils en lancent quelques autres, pour être sûrs. Non, je me transforme pas en fumée ou je sais pas quoi. Non, les cailloux me passent pas à travers. C'est quand même pas difficile à voir.

J'en ai vite marre, après la cinq ou sixième pierre. Je sors les mains de mes poches et croise les bras. Je leur jette un regard noir. Ils comprennent facilement mon avis. Ils ne lancent pas d'autres cailloux.

- Bon, on va essayer autre chose alors.
- Vous n'avez pas une envie de viande, de salade, de noisettes peut-être ?
- Non pourquoi ?
- Vous ne vous sentez pas bizarre ? Comme si vous voulez changer de peau ou quelque chose comme ça ?
- Pas vraiment non. J'ai des fourmis dans les bras et les jambes, mais je l'ai déjà dit ça.
- Je pense pas que ça ait un rapport.
- Oh, peut-être que si hein. C'est peut-être un zoan de la fourmi rouge.
- C'est quoi un zoan ?
- Oh, c'est un fruit du démon qui permet de se transformer en animal. Vous sortez de quelle île du trou du cul des océans pour pas savoir ça ?
- Inu Town, et c'est pas comme si c'était un sujet intéressant.
- Ben quand même, ça nous gagnerait du temps. Et puis même si dans les blues il n'y en a pas tant que ça, c'est important comme truc. Ils ont bien dû vous en parler dans votre formation, plusieurs fois.
- Ben oui mais j'ai oublié.
- Pourquoi la fourmi rouge au fait ?
- Tu préférerais la noire ?
- Je m'en fiche.
- Alors la rouge.
- C'est important la couleur ?
- Pas vraiment non.
- Alors la rouge.
- Ça pourrait pas être rose ?
- Non, j'ai dit rouge.
- Ca pourrait être un rouge clair.
- Qui ressemblerait comme par hasard à du rose, c'est ça ?
- C'est ça.
- Est-ce que c'est vraiment important ? On sait même pas s'il s'agit d'un zoan.
- Pas faux.
- Avec tout ça j'ai oublié, c'est quoi un zoan déjà ?
- Ça permet de se transformer en animal.
- Aaah. Mais, c'est possible ça ?
- Faut croire.
- En tout cas, si c'est pas un zoan ou un logia et comme ça a pas l'air d'être un logia, reste les paramécias.
- C'est le plus probable ouais.
- C'est grave ?
- Non, ça engourdit juste les bras et les jambes.
- Mais c'est ce que j'ai !
- Alors il est déjà trop tard.
- T'es sérieux ?
- Non, bien sûr que non.
- Aah.
- C'est pas drôle.
- Dites pas ça, vous voyez pas la tête que vous avez tiré.
- M'en fiche. N'empêche que c'est pas drôle. Et puis c'est quoi un paraméchose ?
- Tout ce qu'est pas zoan ou logia, je crois. Tu confirmes ?
- Hein ? Oh, ouais, ça doit être un truc du genre.
- Du coup les logias ...
- Ça c'est bon, vous l'avez expliqué. Avant de me lancer des pierres.
- C'était le moyen le plus simple de vérifier, vu que vous avez pas l'air de savoir comment ça marche votre pouvoir.
- En même temps, elle a pas l'air de savoir grand chose.
- Mais je fais pas exprès.
- Si vous aviez fait exprès, vous l'auriez pas mangé ce fruit.
- Je savais pas. Et j'avais faim.
- Ouais eh bien faudra faire exprès de pas le refaire, si vous voulez pas péter.
- Péter ?
- Faire booouuummmmm. Boooooouuuuuummm.
- Mais .. j'le sais maintenant ! Je le referais pas.
- C'est votre vie qu'est en jeu, après tout, pas la mienne.
- L'encourage pas quand même. Déjà qu'elle est pas maline.
- Eh, c'est pas gentil ça !
- Ben c'est quand même plutôt vrai, zavez beau être sergent.
- En même temps dans l'élite ils prennent que les plus cons. Pour pas comprendre qu'ils courent au suicide.
- C'est pas faux.
- Si c'est faux !
- Non, c'est vrai.
- Mais .. bien sûr que non.
- Ah si.
- Si si.
- Non ! Et ... et ...
- Ben alors, on a perdu sa langue ? On sait plus parler ?
- LA FERME !!
- Eh, du calme Sergent.
- Je ! Suis ! Calme !
- Et vous gueulez calmement ?
- Je crie pas !
- Ah si.
- Si si.
- Mais ! .. Chut vous deux !

Je pars en tapant des pieds. Ils m'énervent ils m'énervent ils m'énervent. Je parie qu'ils disent tout ça rien que pour m'énerver. Je suis pas naïve. Ils m'énervent quand même ! Quand même quand même quand même.

- C'est raté.
- Ouais. L'énerver n'a pas marché.
- En même temps, c'est pas plus mal.
- Ouais, pas de pouvoir bizarre sur notre gueule. Pas plus mal.
- Ouais. Cigarette ?
- Je veux bien ouais.


Je les entends discuter alors que je pars. C'était un plan pour me faire utiliser mon pouvoir alors que je suis énervée ? Eh ben ça marche pas. Et je suis toujours pas contente. Mais alors pas du tout du tout contente.
C'est vrai quoi, ils étaient là pour m'aider, pas pour se moquer de moi. Même s'ils pensent que c'est une solution qui peut marcher, c'est pas sympa. Surtout que ça marche pas. On a pas trouvé. Même avec leur plan de vilains bêtas moches qui puent.
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J'entre dans la chambre où j'ai dormi la nuit dernière. Celle où y a mes affaires, du coup. Logiquement.
La porte ralentit en approchant le mur, comme la fenêtre est fermée, l'air derrière s'accumule et ralentit la porte et du coup elle tape contre le bouton de bois au sol mais pas aussi fort que s'il y avait eu une fenêtre ouverte. Normal quoi. Bref, elle tape même si je l'ouvre fort d'un coup mais elle me revient pas dans la tête.
Je la referme. En claquant. Pareil, ça marche pas très bien. Alors je finis en la poussant d'un coup. Et je tourne la clef. Non mais.

Je me jette sur le lit qui grince et proteste. Tant pis pour lui.
Puis je râle. Beaucoup beaucoup. Dans ma tête, parce que je suis pas du genre à râler à haute voix. Sauf quand je le fais. Mais c'est pas la question !

Je finis par m'asseoir sur le lit après avoir viré mes bottes. Puis je me relève. J'enlève la chemise puis le pantalon de la régulière. J'ai mes propres habits. On a pas réussi à les faire brûler lors des essais, c'est pas dans la soirée que ça va se produire.
Nue, enfin en sous-vêtements, je m'étire les mains un instant. Puis je remet mes gants, posés sur le lit. On me passe mon pantalon, que j'enfile jusqu'aux genoux.
Oui, pas plus loin.

Parce que je réalise un truc bizarre. J'étais seule ici. Je regarde qui me l'a passé quand je faisais pas attention. C'est un bras. De fille sans doute, il est plutôt fin. Oui oui, c'est génial ça. Mais la question c'est, d'où il vient ? Planté sur le dossier d'une chaise de bureau, c'est pas normal.

Un bras qui sort de nul part, c'est pas normal. Pas normal du tout. C'est peut-être dangereux. Même si je devrais me méfier des bras qui sortent de nul part, je suis trop curieuse. Et puis je suis tellement énervée que je ne crains rien, pas même les bras bizarre. Je finis de monter le pantalon, je boutonne juste en haut pour qu'il tienne. Puis je m'approche pour toucher ce bras qui ne bouge plus depuis qu'il m'a filé le pantalon. Il fait pareil. Enfin, il se plie au coude quoi dans ma direction. Je fais un bond en arrière.
C'est pas normal ça. Pas normal du tout.

Mais alors pas normal du tout.

N'empêche, il me dit quelque chose ce bras. D'ailleurs, il ressemble vachement à mon bras gauche. Même tournure, même forme, même deux tâches de soleil au même endroit.

- Fais coucou pour voir ?

Je me demande comment ... ah ben le bras fait coucou de la main. J'attrape son poignet. C'est ... je le sens. Mais .. enfin .. comme normalement quand on touche son propre bras quoi. On le sent dans la main, mais on le sent aussi sur le bras. Je le sens sur les deux.
Si je me concentre ... je peux déplacer le bras en réfléchissant. Mince alors, ça va vite me fatiguer ça.

Alors c'est ça mon pouvoir ? Faire pousser des bras sur des chaises ?

Je tire un peu pour voir. La chaise se soulève avec le bras. Ils sont attachés ? Et comment il dispara ...
Oh, suffit de demander.

Tu reviens, le bras ?

Coucou te revoilà.

Et redisparait !

C'est cool ça.

Je me demande si ... allez, t'apparais sur le mur ? Ouais !! Trop génial. Je peux faire pousser des bras gauches partout !

Du coup je dois pouvoir aussi faire pousser des bras droit ? Uuuuh .....
D'accord. D'accord d'accord. Pas normal ça. J'ai un bras droit qui a poussé sur un bras gauche. Le contact entre les deux ... ça fait vraiment bizarre comme sensation.

Et si le gauche disparaît, le droit tombe par terre ?
Non, il disparaît avec.

Apparaissez ! Apparaissez ! Apparaissez !! App ... y en a trois maintenant ?! Mince, j'ai oublié d'en faire partir un. Allez ouste.
Voilà, deux bras c'est normal ça.

- Le haut s'il vous plaît ?

Les deux bras travaillent ensemble pour me passer mon haut. Pendant ce temps je finis de zipper mon pantalon. C'est que c'est marrant ce nouveau pouvoir, peut-être assez marrant pour compenser le fait que c'est super dangereux de prendre des bains maintenant, mais je commence à avoir froid moi torse nu.

Puis je dis les bains ... mais il y a plein d'eau dans ce monde. Surtout entre les îles. Je vais devoir faire attention aux rambardes des bateaux moi. Et à pas monter sur des bateaux qui coulent, mais en même temps ça c'est normal y a plein de gens qui survivent pas quand un bateau coule.
Je crois que c'est une histoire de courants et de monstres marins. J'ai pas vérifié. Moi je vérifierais jamais. En tout cas pas volontairement.

J'enfile le haut et raccroche mes anneaux à mes oreilles. Je commence à réaliser un truc. Est-ce que je suis limitée à deux bras ? Et si j'essayais d'en faire apparaître trois ? Disons, ici, sur le mur.

Ah ben oui, trois bras. Et si je veux un gauche de plus pour rétablir l'équilibre ? Disons, sur le bureau. Allez, un cinquième ... euh .. pied. Non non, c'était une blague ! Je voulais pas vraiment un pied sur le lit.
Beurk ... ça fait bizarre. Je me penche, il a la même odeur que mes pieds. Même avec le bain dans le port tout à l'heure, ils sentent un peu. C'est ça de faire du sport, d'être une grande sportive comme moi. Bon tu peux partir le pied j'ai pas besoin de toi, je voulais un bras moaïe.
Aïeaïeaïeaïeaïe.
Je voulais pas le prendre dans l’œil non plus. Fais un peu attention où tu apparais idiot de bras. Et non baisser la tête, enfin la main pour faire que tu es triste ça marche pas avec moi. Tu assumes ! Même si t'es mon bras et que c'est un peu ma faute. Vilain bras ! On s'en prend pas à Gallena Scorone sans conséquences ! Disparais !
Et toi aussi ! Et toi ! Et tous !
Ouste !
Je veux plus vous voir pour le moment.

Rhabillée, pieds nus, je m'allonge sur le lit et observe le plafond. Je pense. Je réfléchis même. Enfin non, je réfléchis pas, ça fatigue. Je suis juste pensive.
Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire ? Je peux pas rester enfermée sur la même île toute ma vie. Je l'ai fait pendant des années. Je ne vais pas continuer alors que j'ai enfin commencé à voyager. Je peux pas. C'est ... trop pas bien.
Je ferais mieux de courir le risque. Si le bateau s'échoue et coule, si je dois me noyer ... ça n'arrivera pas. Ça ne peut pas arriver. Je suis trop importante pour ça.
J'ai même pas besoin d'essayer de me convaincre, c'est clair et net que je suis trop importante pour mourir dans un accident ou un bateau qui coule. Je peux me faire écraser, je peux me faire détruire les os, je peux tout subir, je suis plus forte que ça. J'endure et en sort plus prudente. Je survis et je m’entraîne. Je deviens plus forte, toujours plus forte.
Y a pas d'autre résultat.

Non, y a pas d'autre méthode.

C'est pas un choix. C'est ce que j'ai décidé. Pas question de me laisser enfermer !

Je deviendrais la plus forte. Avec ou sans la possibilité de nager ! Je suis assez géniale pour ça !
C'est jamais qu'un obstacle de plus. Va falloir faire attention.
Et puis quelle autre bêtise après ça ? Moi me mettre à faire attention ? Ah non, plutôt mourir !
...
Bon, peut-être faire un peu attention. Mais juste un peu.
Et un jour, oui, un jour, le monde entier connaîtra mon nom ! S'ils le connaissent pas déjà. Pourtant, ils devraient.
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Le lendemain. Dans la cour. Je suis seule et je n'ai même pas mes mitaines. Elles sont posées sur un banc, avec mon manteau cape. Pareil pour mes anneaux, pas envie de me faire arracher une oreille. Autant éviter les accidents.
Quand je dis seule, je veux dire, dans mon équipe à moi. Dans l'autre camp, ils sont une dizaine. Deux femmes et huit hommes. Des costauds, des rapides et mes deux copains d'hier. Je suis pas mesquine. Mais j'ai envie de leur montrer que si leur plan bêta a pas marché, je l'ai trouvé moi mon pouvoir.

Pourquoi dix ? Parce que je suis tellement super rapide, je pourrais sans doute tous les battre, déjà avant. Quand j'attrape quelqu'un, généralement je le bats tout de suite. J'enchaîne les coups de poing à toute vitesse, en visant le même point pour faire plus mal et ça gagne. Là, bien sûr ça augmente la difficulté, faut pas me faire attraper pendant que j'en élimine un. Je dois rester sur la vitesse. Mais contrairement à eux, tous ceux que je croise seront des adversaires. J'aurais pas besoin de m'accorder avec un autre pour voir s'il attaque comme moi et à faire attention à pas le gêner.
Et si je peux pas les battre, aussi improbable que ça puisse paraître, eh bien tant pis. Ça sera un bon combat en tout cas. C'est ce qui compte.
Je m'ennuie moi, ça fait longtemps que j'ai pas fait de vrai combat. Depuis que j'ai franchi Reverse Mountain, en fait.
J'veux un vrai gros grand combat qui fatigue et fait suer.

L'info de mon nouveau super pouvoir de fruit du démonte, je l'ai faite savoir au petit déjeuner tout à l'heure. C'était dur de rien dire avant, mais j'ai réussi à garder le secret jusque-là. J'avais pas envie de devoir le montrer avant d'aller dormir. J'étais un peu fatiguée. Et puis je m'amusais bien dans le secret de ma chambre, avec ce pouvoir. Des bras, des bras partout sur les murs ! Le plafond ! Le sol !
Et même des jambes, si je veux. Mais ça, j'en vois pas trop l'utilité. Les bras, on peut donner des coups de poing. Les jambes, on peut donner des coups de pied, mais ça a aucun intérêt si on perd la mobilité que les jambes donnent normalement. Et comme avec ce pouvoir les jambes restent attachées à quelque chose qui n'est pas forcément moi, ben pour la mobilité c'est loupé.
C'est mieux les bras magiques, c'est clair et net et évident et visible et assuré et ... euh ... voilà !
En tout cas, ils savent que je sais quel est ce pouvoir, mais ils ne savent pas encore quoi. Je vais leur faire voir, oh oui. Ils vont voir ce qu'ils vont voir et que je vais faire. Et ils vont l'entendre. Et peut-être le sentir un peu, mais ça c'est pas important. Je crois pas qu'ils vont le goûter ou le toucher. Mais je vais pas m'en plaindre de ça.

Avec l'aide de ces dix marines, moi, je vais faire une démonstration dont les spectateurs se souviendront longtemps. Enfin j'vais essayer. Mais y a pas de raison que j'y arrive pas. Je suis Gallena Scorone !! La meilleure et la plus géniale du monde !


- Mais puisque que je vous dis qu'il va rien vous arriver de pire que des coups de poings. Et vous avez le droit de m'en donner aussi, hein.
- Je sais pas, j'ai pas confiance moi.
- C'est quand même un fruit du démon.
- Mais .. oh et puis zut hein. Si vous avez peur vous avez qu'à laisser la place hein.
- Euh ... non, je vais quand même pas ...
- Moi je laisse ma place. Qui la veut ?
- Attends tu vas pas me laisser seul quand même.
- T'as qu'à faire comme moi.
- On est dix et elle est seule, faut pas exagérer non plus.
- Pardon quoi, j'ai le droit de me retirer moi aussi  ?

La marine qui vient de parler, elle me ressemble pas mal. En plus petite et moins rosée. Vu qu'elle a les cheveux bruns. Et elle moins intéressante que moi, bien sûr.

- Oh mais si tout le monde se barre c'est nul ...

Je jette un regard au Colonel Alphazoulou. Comme la majorité de la population de la base, il est venu. C'est que ça doit les changer du quotidien, je suppose. Quoique pour ça, j'ai entendu dire des choses sur un marine qui a déserté il y a peu. Apparemment il devait mettre de l'animation, lui aussi. Au moins quand il a déserté.
Du coup Alphazoulou peut pas les motiver lui ?
Le colonel dit non avec sa tête. C'est encore à moi de trouver une solution. Heureusement que j'ai bien mangé avant le combat, parce que réfléchir ça fatigue et ça donne faim et je vais avoir besoin de toute mon énergie là pour me battre. Oh, j'ai trouvé une idée ! Essayons-voir.

- Ceux qui ont pas les chocottes, je payerais les repas et boissons de celui qui arrivera à me battre tant que je suis sur la base. Suffit de m’immobiliser ou m'assommer, que je puisse plus me battre quoi. Ou me faire sortir du cercle tracé au sol, si vous y arrivez. Si y en a plusieurs encore debout sur l'terrain à la fin, je payerais pour eux aussi.
- Là, ça devient intéressant. D'accord, je reste.
- Elle est quand même très confiante. Je crois que je vais ..
- C'est bon quoi, on va voir si elle est toujours aussi sûre d'elle quand on lui aura mis une raclée.
- Dis comme ça ...
- Bon, vous venez là ? Zêtes dix et y en a pas un qui ose attaquer. Je m'ennuie moi.
- Ça pourrait être une stratégie, avec elle.
- Ça compte comme une attaque ça non ?
- Euh, non, non.
- Froussard.
- J'en ai marre, vous faites ce que vous voulez moi j'y vais !

Ah ben enfin, ils sont longs à se décider. J'ai presque le temps de faire une sieste en les attendant.
Finalement, c'est le plus grand et le plus costaud qui se lance. Attention, grand veut pas rimer avec lent. Y a ... des tas de lettres différentes. Les autres suivent son exemple, plus ou moins hésitants.
Mais faut pas hésiter, y a juste une marine d'élite face à dix marines de la régulière, on est tous désarmés parce que le but c'est pas non plus de se couper un bras. Au pire la fille vous fout une raclée devant tous les copains de la base, c'est pas si grave.

Le grand bonhomme tente un crochet du droit. Je me glisse sans problème hors de sa trajectoire. Hum, non, j'ai bien fait de pas essayer de l'escalader comme une fourmie, rose ou rouge. Mauvaise place.
Puisque j'ai commencé à courir, je continue. J'essaye de les encercler, toute seule. Mais y a une marine qui fait pareil que moi. On commence à tourner en rond tout en essayant de se donner des coups. Pendant que j'évite les autres qui tentent de me faire un croche-patte ou me cogner quand on passe pas loin. Ils sont pas bien accordés, ils essayent chacun leur tour. Et ils veulent pas déranger la fille avec qui je me bats. Ils ont peur de la distraire et que je la cogne ? Ou pire, que je les cogne eux ? Pare, frappe, bloque, esquive, non ma tête est pas là, attention au poing de ton copain, outch ça doit faire mal, mon pied tape un truc j'aurais dû m'arrêter ouille c'est pas confortable le sol ...
Eh, c'est pas du jeu de me faire un croche-pied quand je suis distraite et que je cours. Même si j'ai évité les précédents, lui il aurait pas dû me faire tomber vu que les autres m'ont pas fait tomber avant. Et puis c'est vraiment pas sympa. C'est de la triche, même, voilà. J'ai pas le temps de me relever, un marine attrape mes bras par sous les épaules et me soulève. Son pote arrive par devant, je le reconnais lui.

- Vas-y j'la tiens.
- Scusez-nous Sergent hein, sans rancune.

Il arme son poing. L'occasion de me frapper hein ? L'occasion que JE frappe oui !

- Bras droit sur son épaule tape la tête.

Aussitôt demandé, aussitôt fait. Besoin de décrire l'action ? Un bras droit apparaît sur son épaule, forme un poing et frappe le vilain marine. Évidemment, c'est pas assez pour le sonner, j'suis pas assez costaude pour ça. Mais ça le déconcentre. Il tourne la tête vers le bras.

- C'est quoi ce ... ah !!

Disparition. Tout le monde est choqué, ceux qui connaissent des choses sur les fruits du pabon le reconnaissent ou je sais pas, en tout cas ça s'agite dans le public et même dans l'autre équipe. Et moi, j'appuie un pied sur la jambe de celui qui me tient. Stable, j'arme l'autre pied et frappe en arrière. Là où ça leur fait très mal aux garçons.
Le marine crie et me relâche. Je l'entends qui se laisse tomber à terre. Il gémit. Je crois que j'ai cogné un peu fort, quand même. Enfin, un de battu, neuf encore à mettre à terre.

- Ben alors ? C'est pas fini.

C'est que des poings et des pieds, je l'avais dit.

Son copain peut le vérifier rapidement. Je provoque l'apparition d'un nouveau bras qui se met à le taper sur la tête, j'arrive par-devant tant que les autres sont encore tous surpris par mon action. Par l'utilisation de mon nouveau pouvoir magique. Ils s'attendaient pas à ça hein ? Le marine que j'ai pour cible est un peu distrait par les coups reçus sur le crâne. Il lève les bras pour essayer d'attraper le mien. Il aurait mieux fait de rester concentré sur moi qui arrive.

- Pugno Lunare !

Sinon, moi, je saute, je frappe le menton avec mes genoux, puis je profite de la redescente pour marteler son visage de mes poings. Puis à quatre bras, je le frappe un grand coup dans le ventre. Projeté par ma génialitude, il titube jusqu'à sortir du terrain. Ça fait deux points pour Gallena.

Je ratterris de façon trop classe. Lui aussi atterrit. Allongé par terre. Il aura peut-être un œil noir tout à l'heure. Je fais disparaître le bras cogneur.
Les huit autres doivent toujours être surpris et hésitent, parce que j'ai pu faire ça tranquillement et ..

Je reçois un coup dans la joue. Qui tape sacrément fort. Heureusement que j'avais pas la langue hors de la bouche j'aurais pu me faire encore plus mal.

- Allez chopez-la !

La marine de tout à l'heure et un autre sont de l'autre côté pour m'intercepter. Enfin, intercepter ... avec ce que le grand m'a mis, j'ai surtout fait un tour ou deux sur moi-même, c'est pas comme si je m'enfuyais beaucoup. Woou.
On m'attrape par derrière, on me fait tomber. Un marine blond et barbu essaye de m'immobiliser au sol.

- Sur moi !

Six bras apparaissent avec mes miens. A huit, c'est un peu lourd mais on arrive à le soulever et l’éjecter. Ainsi qu'une marine qui tente de faire pareil. Je me redresse et me jette en avant sur-le-champ pour éviter un autre coup de poing. Une roulade sur le sol et je me redresse. Un marine face à moi, mal préparé. Je cours sur lui.

On me bloque le passage. C'est la marine de tout à l'heure, celle qui est presque comme moi. Je saute pour l'éviter. Elle fait pareil. On échange des coups de poings. On touche le sol. J'entends du bruit derrière et elle veut pas me laisser passer.
Derrière elle, le monsieur sait pas ce qu'il devrait faire. Sans arrêter de donner des coups de poing, rapidement, je crie :

- Deux bras du sol à ses pieds, il tombe !

Sitôt dit sitôt fait, il met le nez dans la poussière. Moi je me casse pour éviter celui qui arrive de derrière. Un coup de pied à la fille d'abord. Qu'elle esquive d'un bond en arrière. Un rapide coup d'oeil, je suis encerclée. Doit bien y avoir les huit autour de moi. Peut-être sept, j'ai pas le temps de compter non plus. C'est la fille qui les encourage. Quand je le disais qu'elle était presque comme moi. C'est toujours aux filles que revient tout le boulot.

- Faut arrêter de déconner. Avec son fruit si on continue à y aller deux par deux on a aucune chance. Faut tous y aller au même moment. On est censés savoir travailler en groupe.
- Elle a raison hein.

Je m'ennuie un peu quand même. Enfin, pas trop, je viens de me battre. Mais faut pas trop refroidir, c'est vraiment pas amusant sinon. Qu'ils se décident un peu.
Je commence à m'étirer, en les attendant.
Évidemment, c'est le moment que ces feignants choisissent pour se lancer tous sur moi. Synchronisés, pour une fois. Je suis occupée moi, pouvez pas attendre un peu ? Vous m'avez fait attendre beaucoup plus longtemps.
Il me faudrait des bras.

- Des bras pour les repousser.

Je peux finir de m'étirer tranquillement. Dix, vingt, plein de bras apparaissent sur le sol devant moi. Je suppose que c'est pareil derrière. Y en a deux qui sautent, mais c'est facile de faire apparaître d'autres bras par-dessus les premiers pour les attraper par les pieds et jeter à terre, en arrière. La brune doit regretter de se battre comme moi maintenant. Enfin, de se battre comme moi mais sans mon pouvoir. Ça doit faire un peu mal de tomber sur le dos comme elle le fait. Bon, elle se relève, ça doit aller.

Je finis de m'étirer et fais disparaître les bras magiques. A moi d'attaquer. Je bondis. Après une hésitation, ma copie pas conforme fait pareil. J'arme mes bras haut au-dessus de ma tête. Quand elle me rejoint, j’abats mes poings sur sa tête. Elle tombe au sol et j’atterris sur elle dans l'instant d'après. Méchante gravité ! Fais comme si j'étais un chat, oublie-moi un peu plus longtemps !
Au moins ma chute a été amortie par mon adversaire. Elle a l'air un peu écrasée, c'est limite inquiétant ...
Je me relève vite et esquive quelques coups de poings. J'en rends, quatre à la fois. Je reçois un coup, j'en loupe une partie, mais bon, me faut le temps de m’entraîner à taper avec plein de bras à la fois. C'est déjà pas si mal pour une première fois. C'est même très bien, vu que c'est moi qui le fait et que je suis géniale. Eh oui.

- Eh ! Pause ! Faut la faire sortir !

Ils écoutent pas ces bakas. Je vais quand même pas les taper pour leur faire ... ah oui, c'est le sujet de cette démonstration. Enfin c'est mon but à moi, les taper pour montrer à tout le monde à quel point je suis géniale et à quel point ce fruit me rend encore plus géniale. Je veux dire, que je rends ce fruit encore plus génial.

Bon, si c'est comme ça ... j'en choisis un et le percute. Je saute en avant en ignorant les autres, je prend des coups mais je le fais reculer. Il peut pas bouger assez vite pour tout bloquer et à chaque fois que je le tape il recule. Je crois qu'il a un peu peur aussi, de me voir me faire taper par les autres mais les ignorer. C'est vrai que c'est vraiment pas agréable. Je fais pousser des bras sur les côtés pour leur faire comprendre à eux aussi. Mais c'est lui mon but.

Quand on a suffisamment reculé, j'accélère encore la vitesse de mes coups de poing. Je veux plus le faire reculer, je veux le vaincre.
Je l'abat.
Il tombe. Je me jette en avant, finissant ma roulade en m'appuyant sur son visage. Il avait qu'à pas traîner là. Il s'en remettra.

De nouveau debout, je cours un peu. Pour prendre de l'écart et voir le terrain. Reste six. Oh et si ...
Reste cinq. Attention aux bras attrapeurs qui viennent du sol quand on court bonhomme. Et à celui qui vient donner un coup fort dans le cou. Heureusement que je suis pas assez costaude pour faire plus que l'assommer. Mais bon, si j'étais plus costaude je lui aurais fait mal de toute façon même en tapant ailleurs.
Et puis si j'avais eu mes gants ... oui bon, il aurait pas aimé quoi. Moins que là maintenant.
Des marines sont en train de récupérer la fille, tant mieux pour elle. Y en a deux qui commencent à venir pour l'autre. C'est ce que j'espérais, c'pour ça que je me suis écartée. J'ai pas envie qu'on blesse un blessé en lui marchant dessus.
Même si moi je viens juste de le faire ... mais j'ai pas fait exprès moi !!


Moi, j'éclate les cinq derniers et les tape et les bat. Les détails ? Quoi les détails ? Mais on s'en moque des détails, ils sont long et servent à rien. Juste à détailler.
Oh, très bien.

Le cinquième, j'ai fait sortir des bras du sol sur lesquels j'ai fait poussé d'autres bras, puis j'ai rajouté des bras et au final tous ces bras ils l'ont poussé dans les airs. Pas trop haut, mais il a ratterit sur les fesses hors des limites du terrain. Poum.

Le quatrième, enfin la quatrième, j'ai fait apparaître un bras sur sa jambe et ce bras a attrapé son pied. Et elle est tombée par terre, déséquilibrée comme elle était. Bam, la tête la première ! J'ai couru sur elle avant que cette marine puisse se relever et l'ai attrapée et balancée hors du terrain, zou. J'suis assez forte pour ça, quand même. En la faisant tournoyer, comme quand ... on fait tourner un seau plein d'eau mais comme il tourne l'eau elle reste plaquée au fond.
Bon, sauf que là c'était pas de l'eau et qu'à la fin je l'ai lâché le seau. Enfin la marine.
Elle a tapé le sol, roulé une fois ou deux sur son ventre et s'est immobilisée. Encore trois à finir. Ils auraient dû se coordonner plus tôt, je n'ai aucun mal à les vaincre.
Pas que j'ai eu du mal avant.

Le troisième, c'était le grand bonhomme. Le super costaud assez rapide. Pas assez rapide pour moi. Pour lui, pas de tours de magie. J'ai été rapide, je me suis glissée entre ses jambes, j'ai donné un coup de coude dans sa tête. Il s'est penché, je l'ai poussé hors du terrain en le bousculant. Il en reste encore deux.

L'avant-dernier éliminé est sorti du terrain tout seul. Je crois qu'il l'a fait exprès.
Je m'adresse à mon dernier adversaire.

- Il reste plus que toi. Tu crois pouvoir réussir ?

Il hausse les épaules, pas l'air plus dérangé que ça. Est-ce qu'il buffle ? Blouff ? Blaffle ? Fait semblant ?

- On peut pas savoir avant d'avoir essayé.
- C'est l'idée !

Les spectateurs sont tous à l'encourager. Bon, ils savent qu'il va perdre comme les autres, mais tout de même ils l'encouragent. C'est bien ça. J'ai bien envie de sortir et lui laisser la victoire. ... Ah mais non, ça va me coûter super cher si je fais ça !!

Je cours vers lui. Pendant ce temps, un bras sort du sol pour le faire tomber. Mais il ne bouge pas. Il se baisse, met un poing à terre et frappe mon bras magique de sa main libre.

- Aïe !

Je m'arrête brutalement. Mon bras le lâche.

- Ça fait mal !
- Normal.

Il bondit en avant, il m'a surpris, il m'a fait mal et je suis immobile. Mince !
Son poing se porte vers la droite. Je me penche à gauche. Son autre bras arrive. Je déplace ma main pour le dévier. Il est sur l'attaque. Je fais que me défendre.
Sous la montagne de coups, je me retrouve à reculer pour devoir en éviter certains.
Je suis loin de la limite du terrain ... pour le moment. A force, on s'en rapproche. Moi, je m'en rapproche !
Esquive, contre-attaque annulée, bloque, dévie, j'ai trop besoin de me déplacer pour pouvoir donner de coup de pied. Et il m'empêche de me glisser sur les côtés.

J'aurais besoin de ... ah mais oui je suis bêtasse parfois.

D'un bras magique qui pousse sur son dos, je lui donne une tape sur la tête. Il est surpris, il perd un instant. Un instant de trop, je récupère l'initiative.
Un coup de poing qui touche, une frappe qui suit, il l'a dévie et répond mais je suis déjà ailleurs. Et je le martèle, j'ai repris le mouvement et il n'arrive plus à m'arrêter. Il se tourne et essaye, plusieurs fois. Mais j'ai bougé avant, à chaque fois. Il m'avait surpris tout à l'heure. Il m'avait mise sur la défensive. Mais quand moi j'attaque, sauf surprise, on reprend pas l'initiative.
Je suis trop rapide pour ça.

Comme mon adversaire s'en rend compte maintenant. J'avais pas pensé que les bras magiques pouvaient avoir mal. Je m'y attendais vraiment pas. Et quand il l'a frappé, je me suis arrête beaucoup trop près de lui.
Il m'a surpris. Il a bien joué. C'était marrant mais c'est terminé maintenant.

Je recule un instant et fais apparaître un bras sur l'arrière de chacune de ses deux épaules. Je le frappe au visage avec ces membres temporaires. Le marine a du mal à les attraper les deux pour les bloquer. Et comme il essaye, il m'oublie moi !
Moi qui saute en l'air et lui décoche un coup de pied dans la mâchoire.

Ce qui fait mal, normalement. Surtout avec des bottes comme les miennes.

Il tombe sur la ligne. C'est assez pour dire qu'il a perdu. C'est ma victoire, seule contre dix. Pff, je suis fatiguée maintenant. J'ai pt-être été un peu trop présompt ... euh ... chose. Fin dix contre un, normalement j'aurais pas gagné. J'aurais même perdu très vite.
Mon ventre gargouille. Les marines, enfin, ceux qui étaient autour à regarder commencent à venir. Le dernier combattant se redresse d'une main, il frotte son menton avec l'autre. Je le rejoins en quelques foulées presque bondissantes. Je lui tend la main, une vraie main elle. Il la prend, je l'aide à se relever.

- Ça va ?
- Ouais ... tapez vachement fort pour une gamine. On dirait pas à vous voir comme ça.
- Non non, je tape pas fort. Je tape vite.
- Ouais ... J'ai remarqué.
- Oui ben ... vous avez pas retenu vos coups non plus !
- A ma place ...
- J'ai fait pareil, que je le coupe.
- Mouais ... pas faux.

J'ai faim.

Il doit pas être déjà l'heure de manger, mais j'ai faim.

Ils vont lui taper dans le dos, le féliciter.
Pour moi, pas grand chose. Ils ont l'air intimidés. Juste quelques bravos, un peu vagues. Je vais pas dire que je m'attendais à beaucoup mieux, je suis de l’Élite et eux sont de la Régulière. mais ... c'est quand même pas très sympa.
Pas très sympa du tout.


- Pardonnez Sergent ?

Je me retourne brusquement. Le marine qui vient d'approcher dans mon dos est sacrément jeune. Enfin il a l'air jeune, peut-être qu'il l'est pas vraiment. Mais il est pas grand et brun et petit et il a l'air jeune. Peut-être seize ans, peut-être un peu moins. Peut-être qu'il a été recruté il y a pas longtemps sur l'île. J'ai bien fait comme lui. Sauf que moi, j'étais un peu plus vieille.
Et puis j'ai dix-neuf ans maintenant moi, donc ça fait trois ans de plus que lui.
J'étais aussi petite quand j'avais seize ans moi ? Ah non, c'est vrai que les filles grandissent plus tôt.

- Oui ?
- Me cognez pas !
- Hein ?
- J'ai dit : me cognez pas.
- Ben oui mais pourquoi ?
- Pourquoi je veux pas que vous m'cogniez ?
- Pourquoi je vous cognerais ?
- Vous venez d'en cogner plein.
- Ben .. mais c'est pas du tout la même chose.
- J'ai vu ce que j'ai vu.
- Oui mais c'était un combat prévu. Je frappe pas les marines sans raison, je suis pas pirate moi.
- Oui ben ... je me méfie. Donc vous promettez de pas me cogner ?
- Evidemment.
- Et vous tiendrez cette promesse ?
- Mais j'ai aucune raison de te taper ! Heum .. vous me vouliez quoi ?
- C'est le Colonel qui m'envoie. Pour vous donner un message.
- ...
- ...
- Et ?
- Et ?
- C'est quoi le message ?
- Oh pardon. En fait, le Colonel vous assigne aux cuisines pour le reste de votre séjour à la base. Il pense que ça vous tiendra occupée.
- Aux cuisines ? Mais pourquoi ?
- Vous cuisiniez super bien ?
- Pas tant que ça.
- Oh. Dommage.
- Eh, c'est pas mauvais non plus !
- Oui oui, excusez-moi Sergent. Euh, je crois que je me rappelle. Le Colonel a dit que les cuisines manquaient de bras et que vous n'aviez rien à faire pour le moment, puisque vous n'avez pas le droit de quitter la base.
- Je vois .. c'est pas une mauvais idée.

Mais ... manquer de bras ... mais c'est pas drôle !
Bon ben, ça m'évitera de m'ennuyer en attendant le bateau. Au moins.
Mais j'aurais bien aimé pouvoir aller acheter un livre pour le voyage quand même, avant de quitter l'île.
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