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On va t'apprendre la vie Gamin...


Moi ? Nettoyer le pont ? Je suis devenu marin Moi, pas homme à tout faire. Cela me contrarie fortement! Selon mes plans secrets de conquête de la marine et de purification du monde, je devais être amiral hier ! J'ai du retard et cela ne va pas du tout, voila plus d'un mois que je me suis engagé et toujours rien ! Je n'ai toujours pas capturé le moindre criminel et encore moins de pirates ou de révolutionnaires. Ah si, hier j'ai participé à une intervention de grande envergure, on a mis deux pochtrons aux arrêts... avec un groupe de vingt marins...Engagez vous qu'ils disaient.

Alors comme tout les jours, je me rends dans le bureau du chef pour lui soumettre mes revendications. Le voir me comble de fierté et de joie...mais aussi de honte, si un type comme ça est chef de brigade être amiral n'est sûrement pas loin de mes compétences...Je suis dans l'incapacité de comprendre le simple fait que tel individu commande Mon unité. D'ailleurs, elle laisse a désirer, parmi les autres recrues aucunes ne m'arrive à la cheville. Lors des entraînements, il me suffit d'un simple coup pour les mettre à terre. Après tout, aucun d'entre n'a jamais connu une vie de forgeron rythmée par des hivers rigoureux. Ce sont tous des faiblards qui n'ont jamais tenu la moindre arme et qui plus est n'ont aucune descente.

Les gardes me saluent avec un sourire qu'il est bon de se sentir apprécié et être reconnu par ses pairs. Je rentre dans ce modeste bureau où plane une odeur de café et de vieux tabac, la même pile de dossiers trône sur son bureau à croire que ce qui me tient lieu de supérieur ne fait rien. Il me jette un regard désespéré. C'est le genre de gars qui se rase le crane pour ne pas que l'on remarque sa calvitie avancée ,mais qui oublie que son embonpoint le rend trop repoussant pour que l'on s'en soucie. D'un geste, il m'autorise à parler, bien que je n'attende généralement pas qu'il me donne la parole avant de la prendre ! Il va bientôt craquer, je le sens...

-Bonjour, je reviens demander une promotion au poste d'amiral ainsi qu'une mission de capture à grande échelle !

-C'est non, disposez..

Et encore une fois, il me renvoie encore une fois d'un geste las. Mais cette fois, je ne lui laisserai plus dicter sa loi dans Mon unité ! Ah que non !

-Et bien je ne bougerai plus jusqu'à ce que vous accédiez à ma demande.


-Emmenez le !


Les deux marins ne peuvent plus s'empêcher de rire, voilà tu es fait ! Plus aucun de tes hommes ne te prend au sérieux, tu en es la risée. Et Moi, Yamamoto Kogaku je te dépasserai et tu regretteras de ne pas m'avoir donné la chance de briller à tes cotés misérable paysans diabeteux.

-Pourquoi ne pas l'envoyer en mission boss ? Après tout, tout le monde connaît ses dons et son talent incommensurable.

Le soldat lui fait un grand clin d'œil, voilà une aide désespérée qui ne me déplaît pas. Ils reconnaissent tous mon talent, il faudrait que je vérifie leur aptitude un de ces jours. Je n'accepterai aucun faible dans mes rangs, avec un peu de chance il y aura deux trois marins dignes de ce nom dans Mon régiment. L'homme semble pensif, il consulte ses papier et enfin me regarde avec un sourire sinistre. Il sort un petit rectangle en papier glacé et finit par me le tendre.

-Demain matin, un navire part pour Shimotsuki. La vous devrez retrouver cet homme...C'est un individu dangereux...

Je regarde la photo, un blond la trentaine avec une fille sur chaque genoux avec lesquelles il semble en grande discussion. Mes gardes jettent un coup d'oeil à la photo et lâche un cri étranglé.

-Boss...vous n'oseriez tout de même pas ?

-Si j'ose...


Cet homme est donc un dangereux criminel qui terrifie le monde et je suis le seul en mesure de l'arrêter. Enfin, on reconnaît mon talent à ma juste valeur. Il doit sûrement s'agir d'un maquereau dominant le milieux de la prostitution et nul n'est en mesure de vaincre sa puissance néfaste ! En arrêtant cet homme, je monterai colonel directement j'en suis sur. Et je finirai comme le plus jeune amiral de l'histoire...J'ai vérifié, c'est sur je vais rentrer dans les annales. Je remercie les trois hommes et quitte la pièce laissant la les hommes écrasés par la tâche qui m'avait été accordée.
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- « Donc quoi ? Je dois le recadrer ? J’ai la gueule d’un instructeur du ban, moi ? »

Le supérieur du dénommé Yamamoto avait eu l’indécence de m’appeler pour m’informer de son petit coup foireux. Comme si j’en avais quelque chose à foutre moi. J’aimais bien enseigner, certes, mais si c’était pour que tous mes élèves switchent au sein de la marine d’élite, ça servait pas tellement. Rachel était l’exemple type du pur produit de la marine régulière qui avait fini par intégrer le rang des élites. Un choix de carrière qui m’avait plutôt attristé d’ailleurs. J’eus un soupir alors que mon collègue à l’autre bout du fil me suppliait de gérer le cas du jeune qui ne se sentait plus du tout. Selon lui, ledit Yamamoto était un grand épéiste en devenir. Là où le bat blessait, c’était au niveau de son comportement. Mais je passe les détails. Pendant les premières minutes de la conversation téléphonique, j’avais catégoriquement refusé de l’aider. Mais dix minutes plus tard, j’avais fini par plier. Comme un faible. Comme d'habitude. Mes vacances sur cette ile venaient de tomber à l’eau. Y’avait pas plus poisseux que moi sur ce coup, sérieusement.

Lorsque je raccrochai, l’une des filles sur mes genoux gloussa et m’embrassa la joue en me demandant ce qui se passait. Si elle savait. De toute façon, je n’avais pas trop envie d’en parler. Et puis, elle ne comprendrait pas grand-chose. Les putes ne comprennent généralement pas grand-chose. En lieu et place d’une explication bien méritée, je claquai sa croupe avant de la soulever sur l’une de mes épaules, façon sac à patates. Puisqu’il n’était pas censé arriver sur l’île avant un bon jour, autant s’amuser correctement et tant qu’on le pouvait. C’est dans cette optique des choses que j’embarquais la jeune femme pour une nuit qui promettait monts et merveilles. D’ailleurs la nuit fut belle. Tellement que je ne m’endormis qu’au petit matin, carrément. Lorsque je me réveillai, il était déjà l’après-midi. Après une toilette rapide, je m’isolai dans un dojo de la place pour un bon entrainement en solitaire ; et lorsque je le terminai, il faisait déjà nuit noire. C’est à ce moment-là que je me souvins du gosse que mon collègue m’avait refilé.

Toujours pas de traces de lui.

Je me mis alors à me poser des questions : Soit il avait coulé en mer, soit il s’était perdu, soit il était déjà sur place en train de me chercher. La dernière hypothèse était la plus probable et la plus rassurante. Et là, je tiltai. Il devait sans doute fouiller tous les bars s’il me cherchait et me croyait vraiment être un vulgaire forban qui passait son temps à boire et à niquer des meufs. D’ailleurs, je me demandais comment un gosse de la marine sur les blues pouvait ne pas me connaitre. Je n’étais pas forcément une « star » à l’instar des amiraux, mais j’étais tout de même bien connu sur les quatre mers. Etait-ce ma teinture provisoire qui le fourvoyait ? Va savoir. Toujours est-il que c’était une plaie et qu’il allait falloir que j’aille m’installer dans une taverne pour l’attendre sagement. On avait pas idée de profiter d’un honnête homme comme ça ! J’eus un soupir résigné et allai me doucher, avant de prendre la direction du même bar que j’avais fréquenté hier soir. Il était l’un des rares et le meilleur du coin. Immanquable donc.

Lorsque j’effectuai mon entrée dans le bar, deux serveuses bien foutues se ruèrent sur moi comme d’habitude. Et rebelote. Des filles, de la bière à gogo, des éclats de rire… Tout collait parfaitement à la description que le garnement avait de moi. En attendant, je me mis à boire, me faisant servir bien volontiers par les serveuses. L’addition allait être salée comme d’habitude, mais peu importe… Peut-être même que je pourrais faire payer le jeune gars qui viendrait certainement me défier tel un preux chevalier. A voir. Quoique non… Je ne devrais pas compter sur ça. La première chose à faire serait de le neutraliser pour qu’il ne bousille pas tout dans ce local sous prétexte qu’il devait m’arrêter… Quand je disais que ça s’annonçait chiant… Sur cette réflexion, je pris le parti d’arrêter de trop réfléchir et de peloter les meufs à mes côtés. Si ça se trouve, il ne viendrait pas ou ne me trouverait tout simplement pas. Mais à peine avais-je eu cette pensée que la porte de la taverne s’ouvrit, attirant alors mon attention vers l’entrée.
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Je frotte ma manche sur ma bouche en geste totalement dérisoire pour retirer quelques gouttes des vomis probablement imaginaire. Pourquoi fallait t'il que la marine se déplace en bateau et que part malchance je choppe subitement le mal de mer... ou alors c'est la tambouille qui passe mal. Je me demande ce qui fait le plus mal à l'égo, être incapable de cuisiner un plat correct ou de ne pas avoir le pied marin...
'Fin soit, on arrive bientôt c'est l'essentiel. J'avais passé la journée à aiguiser mes lames et à m’entraîner à donner des coups de poings pour être sûr de mettre le gars Ko en moins de deux. Je connais pas ce criminel, mais qu'importe j'ai autre chose à faire que me renseigner sur eux, si j'en croise un, je le bat c'est aussi simple que ça.
Un gars vient s'accouder au bastingage à mes cotés, d'une main il retire son képi avant de le laisser pendre dans le vide, de l'autre il se gratte le bouc.

-Écoute, mon gars j'suis pas censé te le dire, mais le chef a pas joué réglo sur ce coup la... tu vois ta « cible » ?
-Le pervers blond ou Tahar ?

L'inconnu semble quelque peu dérouté et met même quelques secondes pour préparer ce qu'il veut dire.

-Aussi... ambitieux que dans la légende. Oui donc le ... oui c'est vrai qu'il est connu pour être un peu volage et qu'il emballe encore plus de fille tout les gars du Cp réunis mais c'est un --

Un second homme venait de couper la parole du mec au bouc en s'imposant entre nous.

-Attends, Mike tu serais pas entrain de truquer le paris ?
-Euh... moi ... non... d'ailleurs j'ai corvée de pomme de terre.

Les deux gars me lâchent comme ça, ainsi donc certains ne croient pas en ma victoire ? Bah tant pis pour eux, ils perdront leur argent pas le mien.
Les heures passent et le navire finit par accoster. Je couvre l'île du regard, voila donc l'île des escrimeurs ? Je m'attendais à un style plus traditionnel et des tas de gars en kimono, je suis un peu déçu mais passons. Je saute à terre, donc je dois retrouver un mec qui saute sur toutes les filles.
Soit je me déguise en fille et je joue à l’appât, soit je visite tout les tripots qui pourraient recueillir ce genre d'individus. Comme généralement, ce sont les personnages secondaires qui jouent le rôle de l’appât, on oublie. Donc va falloir que je cherche ce gars un peu partout. Autant qu'à aller au plus efficace.Je déambule quelque temps pour tenter de repérer un établissement de ce genre, mais à part des dojos, je vois pas grand choses.Il ne me reste plus qu'une option, je me dirige vers un quidam.

-Bonjour, je cherche mon papa qui écume les lieux de débauches savez vous où se trouve le plus proche, monsieur ?

Il me regarde de haut en bas, mon expression d'enfant triste semble fonctionner.

-Pauvre gars, tu peux aller vérifier au bout de cette rue...

Je salue l'homme et me rend dans la direction indiquée, un écriteau sur la porte interdit l'accès au mineurs, marrant ça je peux m'engager mais pas aller dans tout les bars... tant pis.
Je pousse la porte et regarde de droite à gauche, je porte pas l'uniforme donc y'a des chances qu'un videur se dirige vers moi donc vaux mieux pas perdre de temps. Des tables, des filles, des bouteilles, des mecs avec des filles sur les genoux, rien de bien exceptionnel quoi.
Oh, coup de chance ou flair exceptionnel, si ce n'est le destin qui se trouve être très paresseux dans ce genre de cas. Il est la ! Assis avec une fille sur chaque genoux en grande conversation...
Je fais quelques pas et pointe d'un doigt accusateur ma cible avant de lâcher d'une voix forte.

-Je t'ai trouvé laisses ces filles tranquilles ! Choisis ton arme, c'est l'heure du duel ! Si tu as le courage de sortir de cet établissement !


Du coin de l’œil je vois le quidam me regarder avant de fixer ma cible.

-C'est lui ton papa ? Oooooh quand je vais raconter ça aux autres !


*
*   *


Quelques années plus tard, deux hommes observent le rivage une bière à la main. Le premier prend la parole.

-T'as déjà rencontré le contre-amiral Fenyang toi ?


Le second grimace au souvenir d'une rencontre honteuse avant de l'effacer d'une rasade.

-Non, jamais.
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- « Je suis pas le vieux de ce gosse. T’as intérêt à ne pas aller raconter de la merde, toi… »

Plus que le sale gamin qui venait ENFIN de faire son apparition, c’est audit quidam que j’avais porté toute mon attention. Ce qu’il avait dit n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Je voulais bien avoir des gosses, mais je n’étais pas non plus disposé à considérer ce petit con comme mon gosse. Mon air râleur fit pouffer de rire les deux gonzesses assises sur mes genoux, tandis que l’inconnu prit peur. Il bafouilla des excuses en s’inclinant plusieurs fois, avant d’adresser un regard noir au gamin qui l’avait fourvoyé. La seconde d’après, il avait tout simplement prit la poudre d’escampette. Je n’étais pas spécialement méchant, mais je ne tolérais pas « tout » non plus. Le laxisme avait bien ses limites. L’une des filles posée sur moi regarda le nouvel arrivant avec beaucoup d’intérêt. Sans doute la plus jeune. La gueule du gamin n’était pas mal et sa témérité (Disons plutôt qu’il était insouciant et pas qu’un peu) ne la laissait pas indifférente. Elle passa sa langue sur ses lèvres en lui lançant un regard assez aguicheur, mais une claque de ma part sur son gros cul acheva de la remettre sur les rails. On n’avait pas idée de baver sur un autre mec dans ces circonstances. Ces putes, j’vous jure. M’enfin bref, là n’était pas le problème…

- « Il parait que t’es plutôt bon, sabre en main. T’as également une belle gueule, j’avoue. Mais t’as l’air tellement con… Que c’en est presque affligeant… »


La deuxième pute éclata de rire et se lova contre moi en parsemant mon cou de baisers. J’aurai pu lui rendre la pareille, mais ça n’allait malheureusement pas être possible. Dire que je perdais comme ça une soirée paisible… Chienne de vie, j’vous jure. J’eus même un soupir, avant de tapoter les fesses deux femmes pour qu’elles se lèvent et se cassent de là. Elles le comprirent et firent vite de s’en aller, non sans les éclats de rire et les petits gloussements qui caractérisaient ce genre de filles. Elles savaient l’affaire pliée d’avance. A tel point qu’elles se planquèrent à quelques mètres pas loin pour visualiser la scène qui allait se dérouler. D’ailleurs, les quelques autres clients et serveuses nous regardaient attentivement. Certains avaient un p’tit sourire aux lèvres, tandis que les autres remuaient leur tête de gauche à droite tout en exécutant des signes de croix. Tout le monde sans aucune exception me connaissait. Ma réputation, ma force, mon grade, tout ça quoi… Sauf ce petit boulet qui se prenait pour je ne sais quel héros. C’est sous un deuxième soupir et un air las que je me levai lentement, avant de soulever l’arme que j’avais apporté au préalable. Je pouvais le tabasser sans qu’il ne puisse lever le moindre petit doigt, mais bon…

- « Enfin bon… Je suppose que je devrais calmer tes ardeurs sans trop t’amocher, non ? »

Là-dessus, je dégainai mon sabre à la vitesse de la lumière, sans qu’il puisse réagir, avant de porter un coup horizontal vers lui, avec force, sans pour autant le toucher. Une onde de choc se forma. Ou plutôt une lame de vent. Brève. Très peu puissante, parce que je n’avais pas envie de bousiller le mobilier autour de nous et tout. Mais suffisante pour déchiqueter complètement tous les vêtements qu’avait arborés le fameux Yamamoto. Même son slip, si si. Des éclats de rires fusèrent de toutes parts l’instant d’après. Et il y avait de quoi. Je venais de ridiculiser le jeune garnement en une seule attaque imprévisible. Mais plus que ce fait, je venais aussi de lui montrer l’énorme fossé entre lui et moi. « Ah… Et en plus, il a une p’tite bite le gusse… » Ma phrase puait le dédain, mais elle fut source de fou rire. Beaucoup étaient étalés au sol, tant le « délire » était allé loin. Je venais de lui faire un gros coup de pute, mais c’était la seule solution pour éviter de l’amocher dès le départ. A la suite de cette réflexion, je me laissai tomber sur le siège où j’étais précédemment installé, avant d’enfiler une grosse bouteille d’alcool au boulot, comme si de rien était. Une fois que j’étanchai ma soif, je pointai ma lame vers le gamin nu comme un ver avant de reprendre parole.

- « Tu crois vraiment que je suis un bandit ? Un forban ? Tu penses que tous les mecs autour de nous me laisseraient boire tranquillement si j’étais vraiment un fouteur de merde ? Réfléchis un peu gamin. Tu devrais apprendre à connaitre les grands noms de la marine, tu sais… Maintenant file. Et demain, reviens me voir. Je me ferai un plaisir de t’entrainer si t’es sage… »
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Un petit bémol aux allures de nuages d'orages obscurcit mon plan des plus parfaits et honorable, le zig semblait s'en battre royalement les couilles de ma présence si bien qu'il aurait put demander à l'une de ses compagnes de s'en occuper pour lui... Je m'attendais à une réaction légèrement différente. Qu'il s'en prenne à mon informateur, avant même d'accepter mon défi, est assez déconcertant. Pas que je m'attendais à ce qu'il imbibe ses langes, mais au moins qu'il réagisse plus fortement. Là, je me sent comme un gamin qui cogne à la vitre d'un vivarium dans l'expectative que la bébête à sang froid fasse un tour ou lui lâche un « Tu es un sorcier, Harry ». L'une des deux demoiselle, la moins vieille, me détaille du regard, l'air intéressée. C'est tout à fait normal, ne suis je pas LE fer de lance de la marine ? Un homme vénérable et valeureux qui rigole en mettant des branlées aux pirates, l'avenir de la marine, Le modèle à suivre n'ayant de cœur que pour l'aventure, la veuve et l'orphelin !

Je détache mon regard de la jouvencelle qui n'a pas l'air si prisonnière dans un établissement qui n'a pas tant l'air d'un bouge infâme que ça, il y a anguille sous roche et non maquereau sous verrou. D'ailleurs, vu de près, comme ça, le mec me fait même penser à quelqu'un, je pense l'avoir déjà vu dans une pub de shampoing ou un truc du genre. Voila, il m'adresse la parole, il semble déjà avoir remarqué mon talent et... attends, tu viendrais pas de m'insulter pervers à la manque. Le merci que je m’apprêtais à déclamer se fend la gueule dans ma gorge et se finit en un ensemble de syllabes à peines articulées, pour l'éloquence on repassera. Néanmoins, je me retient de comparer son ascendance avec des femmes de petites vertus, les autochtones pourraient se sentir viser....
Il se débarrasse de ses accompagnatrices avant de saisir son arme, il semble donc décidé à croiser le fer directement, cela m'arrange, si on avais attendu jusqu'au douzième coup de cloche sur une place venteuse, j'aurai probablement raté « La forge c'est rigolo » à la den den radio.

D'un mouvement absurdement rapide, il dégaine et frappe dans ma direction, mais dommage pour lui sa lame est trop courte. Je n'ai pas pu masquer mon « Wow » et mon mouvement de recul qui semble attiser l'hilarité de la salle, je manque d’entraînement. Un bourdonnement sourd suivi d'un bruit de tissus qui se déchire sonne à mes oreilles, je mets quelque secondes à remarquer que mes fringues s'entassaient en lambeaux à mes pieds. Alors, un souvenir apparaît devant mes yeux, mon paternel adoptif me donnant une grande leçon de vie « Pour ne jamais avoir honte et être la cible des moqueries, il faut continuer à fond dans l'objet de la moquerie ! ». Je contrôle mon instinct premier m'intimant de lâcher un « Kyaa » et de protéger la zone sensible pour me dresser dans toute ma splendeur et présenter mon glorieux système trois pièces à la vue de tous. Le rire nerveux qui s’ensuivit brisa un peu la solennité de la pause, mais soit... Quand même, il est badass le mec, me foutre à poil sans me toucher et d'un coup de sabre. Soit il a de l'expérience dans le domaine du dévetissage express, soit c'est une fine lame...

Alors la dure vérité vient me cogner, mon supérieur s'était foutu de ma gueule, ce mec était Aleriz Salami Fenucini ! Un haut gradé de la marine. Attends, j'ai bien entendu là ? Il propose de m'entraîner, un gars comme ça ! Si je deviens le disciple de l'un des rare gars plus puissant que moi, je deviendra invincible et probablement amiral dans la semaine ! Je hoche la tête et rassemblant ma fierté, mon katana qui ne tenait plus à rien et un chapeau pointu en carton qui traînait dans un coin, je sors du bâtiment d'un salut relativement révérencieux.

Voir un mec qui se balade avec pour seul atour son incroyabilité et un chapeau sur le pubis, cela attire forcément les regard. Heureusement que ma plastique digne de jalousie attire les regards impressionnés plutôt qu'autre chose. J'ai aussi de la chance, on se trouve pas loin du port, je n'aurai donc pas à exposer ma virilités au quatre vents. Arrivé, à bord les gars semble assez jouasse du tour qu'il ma été joué... mais qui rit bien rit le dernier AHAHAH.

Le lendemain, vêtu cette fois de mon ample kimono traditionnel et arrivé devant le bar, une révélation me frappe. Ni l'heure ni le lieux n'avaient été convenus pour ce-dit entraînement... il ne me reste plus qu'à attendre la... fais chier...

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- « Oooh… Finalement, tu es venu. J’ai cru que tu avais eu les chocottes… »

Alors que j’approchais doucement du bar en compagnie de l’une des serveuses -Que j’avais finalement pu taper sans problèmes-, bras dessus bras dessous, je vis le jeune garçon qui attendait dans le coin sans savoir à quel saint se vouer. La femme accrochée à mon bras eut un petit rire, avant de me baiser affectueusement une joue et de rentrer dans le bar. Elle se souvenait très certainement de la petitesse du zboub du jeune garçon qui me faisait face. Pour ma part, je pouvais admirer qu’il avait troqué son uniforme pour un kimono de bonne facture, tout comme moi. Bien. Il était dans le ton. Et plus docile que prévu, tiens. Etait-ce ma prestation d’hier soir qui l’avait tenu en respect ? En tout cas, je n’en attendais pas tant. Dire que je comptais utiliser les gros moyens. Tant mieux pour nous deux !

- « C’est quoi ton nom déjà ? Yamato, non ? Comme le fameux Yamoto Rinshi ? »

J’avais oublié son nom. Mais là n’était pas le plus important. Je m’approchai de lui, avant de foutre un bras sur ses épaules pour le serrer comme moi. S’il était aussi « sage » et « calme », je ne le ferai pas trop souffrir. Mais de ce que j’avais entendu de son supérieur, le gamin n’était pas dénué de talents. L’entrainement allait donc porter sur son mental. J’allais essayer de l’assagir et lui apprendre la vie sous tous ses angles. J’eus un petit rire pervers en me demandant ce que ça donnerait si je l’envoyais dans un bordel. Nul doute qu’il fuirait de là. Je le secouai un peu, avant de tapoter le sommet de son crâne que j’ébouriffai pour finir. Puis je lui fis signe de me suivre. Nous quittâmes tranquillement le bar pour nous rendre dans l’un des nombreux dojos de l’île. Là même où je m’entrainais quotidiennement.

Après quelques minutes de marche pendant lesquelles je lui avais parlé de tout et de rien -Surtout de ma nuit torride en fait, avec tous les détails croustillants-, nous arrivâmes finalement au lieu de l’entrainement. Un dojo immense. Peut-être même le plus grand de toute l’île. Mais un dojo complètement vide et sale… « Ah… J’avais complètement oublié ce détail… » Il y avait partout des peaux de bananes, des tomates écrabouillées au sol… Bref, pas reluisant comme lieu d’entrainement. Je me retournai vers lui en sortant un paquet de cigarettes pour en griller une, tranquillement, sans pression, comme si l’état du cadre dans lequel nous étions ne m’affectait pas du tout. En fait, tout ça était fait exprès. Comme je l’avais dit, je ne pensais non pas à l’entrainement au sabre, mais plutôt au niveau de son mental.
Et ça passait par…

- « On peut pas travailler dans ces conditions… Bon… Tu vas devoir nettoyer tout le dojo. L’air d’entrainement, l’intérieur des salles. Et les chiottes. C’est d’ailleurs le plus important, les chiottes. Je trouvais ça très sale dernièrement. »


Je haussai mes épaules et tirai une taffe, avant d’expirer vers le visage du gamin, un peu comme pour le titiller. Comme par hasard, l’un des tenants du dojo, un doyen, s’approcha de nous et se mit à ricaner comme un petit diable. Il assena une bonne baffe dans le dos du pauvre gamin, avant de poser devant lui un seau d’eau avec tout le nécessaire pour l’entretien. Balais, serpillère, détergents en tous genres… Je tapotai l’épaule du gamin comme si je compatissais, avant de lui tourner le dos comme si de rien était et de m’éloigner en compagnie du vieillard qui n’avait de cesse de se moquer du pauvre marine. Vu l’immensité du coin, le nettoyage lui prendrait au moins toute la journée. Ceci expliquait la crise de fou rire du vioque à mes côtés, d’autant plus que le coup monté était bien flagrant de ma part.

- « Oh et, fais gaffe ! Il y a des singes farceurs par ic… »


Même pas le temps de le prévenir qu’il se mangea une tomate en pleine tronche. Balancée par un petit singe perché sur l’un des toits qui se mit lui aussi à se foutre de sa gueule en caquetant et en commençant à le singer.  La journée promettait pour l’adolescent. Comment allait-il gérer cette histoire ? Mystère. J’avais hâte en tout cas de voir sa réaction. S’il s’amusait à jouer au con, j’allais le mettre au pas. J’étais peut-être laxiste et moins sévère que les instructeurs du BAN, mais je savais me montrer persuasif quand je voulais. En attendant, je quittai le dojo tranquillement en compagnie du maitre avec qui je me mis à bavarder. Vu qu’il avait eu la gentillesse de me laisser l’endroit pour prendre en main le gosse, j’avais dans l’idée de l’envoyer au bar boire une coupole de saké pour le remercier.
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Je me fais chier, chier comme un rat mort... comme une bande de rat mort devant un discours politique. Comme le steak que t'avais prévu de manger un jour et que tu découvres plusieurs mois plus tard en lavant ton frigo, avec l'odeur en moins. Quoique un rat mort, ne peut pas se faire chier, il est mort... donc comme un rat vivant oublié dans un frigo pendant un discours politique...
Un, deux, trois, Soleil ! Quatre, cinq, six... Jaunisse... oaui non... euh... Quatre, cinq, six, saucisse ! Sept, huit, neuf, dix, verre de pisse. Putain je me fais chier, tient y a des nuages, des petits nuages, cumulomachinbus. Oh une flaque d'eau... Wow deux flaques d'eau. Tient j'ai une tache de sauce sur ma manche, je frotte ça part pas... et si je crache dessus ? Non plus... zut...
Un petit canard au bord de l'eau, il est si beau, il est si beau. Un petit canard au bord de l'eau, il est si beau qu'il tombe dans l'eau. Il est vraiment con ce canard, en plus un canard ça nage, donc on s'en fout qu'il tombe à l'eau. Si ça se trouve il voulait juste se casser du premier mec qui s'est mis à chanter ce truc...

Après plusieurs dizaines intolérables minutes d'attente, Salami arrive enfin. Je lui aurait bien reproché son retard et son manque de transmission d'informations... mais je tient à mon kimono. Je n'ai pas envie qu'il me le démonte à nouveau. En plus, il arrive avec une fille, un vrai pervers. Au moins, on peut lui reconnaître une certaine décence, il n'en a choisit qu'une ou alors... il est juste fauché. Si ça se trouve, y'a personne qui l'aime en fait... moi j'ai... euh... la fille du boulanger, elle connaissait par cœur ma commande quotidienne, si ce n'est pas un signe ! Il y avait aussi cette fille avec qui j'avais parlé une fois devant la forge, elle a tellement été impressionnée par moi qu'elle s'enfuyait à chaque fois qu'elle me voyait, je le plains. Je vais essayer d’être sympa avec lui, si ça se trouve en plus, il est pas que badass mais aussi sympa. Comme ça, peut-être que quelqu'un l'appréciera pas que pour son pognon.

-Yamamoto... pas Yamato...

Attends, il fait quoi la ? Il est tellement en manque d'affection qu'il fait des câlins à tout le monde... il pue la transpiration en plus. C'est quoi son parfum ? Brute de Flambergé ?  Le parfum de tout ceux qui se lavent jamais après le sport ? Il en profite même pour me tapoter le haut du crâne, cela aurait probablement mieux donné si j'étais moins grand... Bon il a probablement reconnu mon talent et veut que je sois sympa avec lui pour que je lui fasse l'honneur d’être son disciple. Comme ça, il pourra dire dans quelques années « Vous voyez l'amiral ? Je lui ai tout appris », cela lui fera même des histoires à raconter aux petits-enfants qu'il aura peut-être.

On se met en route vers un dojo pour débuter l’entraînement. Sur le chemin il se lance sur la description de ses ébats de la veille. Les premières minutes, c'était marrant et quelque peu intéressant mais à force... il était lourd. D'ailleurs, j'ai même cessé d'écouter lorsqu'il s'est mis à raconter qu'il lui avait fait la prise astrale inversée et qu'il avait défoncé la literie, le cadre du lit et même le parquet par son habilité. Même que la fille lui avait dis qu'il était le meilleur et qu'elle pensait à partir au couvent s'il n'acceptait pas de souscrire à son abonnement sur lequel elle lui faisait une réduction. C'est vrai après tout, une fois qu'on à bu de la bière d'abbaye, on ne peut plus retourner au produit blanc d'un supermarché pour pauvre...
Sauf mon gars, la fille, tu la payes pour ça... c'est son job de te faire croire que t'es un dieu. Les femmes de petite vertu ne sont pas connues pour leur honnêteté. Mais je lui dirai rien, il risque de se sentir encore plus seul...

Il n'y a que notre arrivée à destination qui met fin à son monologue. De l'extérieur, le dojo avait une certaine gueule, bon le nom du dojo était couvert par de la chiure de mouette et les murs n'étaient pas de première jeunesse... mais il avait un certain style. L''intérieur était plus décevant, si c'était possible. Si une cour d'usine désaffecté avait servi de porcherie et de marché régional du fruit pourris au même moment, nous aurions eu un résultat comparable et encore. Je lance un regard d'incompréhension totale au pervers qui me sert d’entraîneur.

Alors, maintenant, tu veux que je récure le coin... ça va pas le faire, mais je tient à mon kimono... Des singes farceurs ? Et bam une tomate direct dans les dents. J'aurai bien applaudi le macaque si je n'avais pas tant envie d'en faire une brosse à chiotte. En fait...

-TU VA DEVENIR UNE BROSSE A CHIOTTE, CONNARD !


J'attrape le balais qu'un mec avec le déambulateur dans la tombe m'avait laissé et m'élance vers la bestiole, je glisse sur une banane et me ramasse en beauté. Je ne prend pas la peine de vérifier la réaction du pervers. J'agite ma dérisoire arme dans la direction du simien animal et ce salopard se fout de plus belle de ma gueule. Je suis de quelque mètres trop court. Il me tire  la langue avant de me présenter la future cavité à brosse et part se planquer sur le toit d'un bâtiment plus élevé.
Je jette un regard d'ensemble à la cour avant d'avoir une idée géniale, j'empoche un galet assez épais qui se trouvait la pour quelque raison et fais semblant de me mettre à la tache.
Bien entendu, pour faire croire au macaque que je l'avais oublié et qu'il avait la possibilité de m'attaquer en traître, je me suis vraiment mis à la tache.

D'ailleurs, il a pris son temps, j'avais nettoyé la moitié de la cour quand il pointe son petit museau, une banane dans la pogne. J’attends qu'il se fige pour lancer son projectile et lui lance la pierre en plein torse. Quel plaisir que de le voir dégringoler du toit ! Sauf qu'après y'a ces copains qui ont pointés leur sales têtes et une réserve conséquentes de projectiles. Je tape un sprint vers Pervers-senpai, je serai pas le seul couvert de fruit pourris.

-Fais ton machin avec ton katana !
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- « Hein ? Et pourquoi donc ? »

Alors qu’il pensait que quelques fruits pourraient nous toucher, les projectiles changèrent soudainement de trajectoire avant de mitrailler le pauvre Yamamoto. Et vu qu’il était encore un p’tit peu loin de notre position, aucun lancer des singes farceurs ne nous atteignit. Résultat : Il était couvert de merde, si on peut dire ainsi. Le vioque à mes côtés se mit à rire, tandis que je haussais mes épaules en tournant ma tête de gauche à droite. C’était ça que de faire le malin. Je ne pensais pas que les singes seraient si farceurs et si rancuniers –Il avait dû faire un truc pour s’attirer la foudre de toute la meute-, mais c’était une bonne situation. Au-delà du fait que je pouvais facilement le taper, lui inspirer la peur et le remettre au pas, ces genres de cas humiliants pourraient l’amener à cogiter sur lui-même et ses différentes perspectives d’avenir. Ces raisonnements étaient un peu tirés par les cheveux, mais ils se tenaient. Et puis, je devais avouer que j’avais la flemme de le taper juste pour lui inculquer l’humilité et tout ce qui s’en suivait. J’allais définitivement user de la force qu’en dernier recours. Et puis, si je n’arrivais à rien, j’allais tout simplement lâcher l’affaire. J’étais après tout ici pour me reposer et affiner mon art. Pas jouer les baby-sitters.

- « Ces singes sont comme des kung-fu dugong tu sais… Tu sais, ces drôles de bestioles qu'on trouve à Alabasta. Si tu les bats, ils pourraient peut-être t’aider…  Enfin, je dis ça, je dis rien… »

Là encore, je haussai mes épaules, pendant que le vieil homme continuait de ricaner comme un démon. A bien y réfléchir, j’aurai pu lui dire ça depuis le début, mais bon… C’était pas grave. D’autant plus que ça allait lui apprendre de vouloir me foutre dans la même galère que lui. Et me demander, sans formules de politesse -Même si le cas urgeait- de lui rendre un service. Je pris alors une coupole de saké que j’avalai cul sec, avant qu’une serveuse ne sorte pour nous donner une autre bouteille, offerte par la maison. Lorsqu’elle vit le pauvre Yamatomo dans un état lamentable, elle se mit aussi à pouffer de rire plutôt que de compatir. D’ailleurs, elle n’était pas la seule avec le vioque à se payer de sa gueule. Les singes derrière étaient morts de rire, carrément. Ils faisaient même tout un tas de grimace à l’endroit du gosse Faut dire que ça promettait d’être bien difficile pour le gosse. « Ah et fais gaffe mon petit. Y’en a un, le chef de la meute qui sait utiliser un sabre en bois. Il pourrait te défier hein ! » Tous comme les fameux humandrills sur l’île de Kuraigna dont les rumeurs parlaient. Mais en moins trashs, bien évidemment. A la suite de mon petit speech, le doyen sortit une trousse à clés qu’il jeta tout juste de Yamotomo, non sans dire :

- « Il y a une cave au fond du dojo. Tu trouveras des vêtements de rechange et des sabres en bois, au cas où… »

- « Oui, parce qu’interdiction de les buter. On est d’accord ? »


Le vieillard et moi avions eu un sourire malicieux à ce moment-là. Comme si l’un lisait dans la pensée de l’autre. Les singes finirent par se casser sous des cris bien propres à leur espèce. J’étais d’avis qu’ils partaient préparer un autre sale coup, encore. Vu qu’ils avaient eu leur cible, ils n’avaient plus de raisons de rester dans le coin. J’aurai bien voulu le prévenir, mais j’avais dans l’idée qu’il était assez intelligent pour faire cette déduction tout seul, comme un grand ! J’aurai aussi aimé venir lui tapoter une épaule ou ébouriffer sa chevelure, mais c’était tout bonnement pas possible. En lieu et place, je me servis une coupe de saké que j’avalai cul sec, encore, avant de me lever. « Bon, c’est pas tout ça, mais je vais me reposer ! Ce soir, je viendrai voir si tu as fini ce que je t’ai demandé ! » A savoir nettoyer tout le dojo entier. Pas facile. Du reste, il pouvait s’inquiéter hein. S’il l’avait fait partiellement, rien n’indiquait justement que les singes n’étaient pas partis tout gâcher, une fois encore. Je dus me faire violence pour ne pas me marrer ouvertement, avant de saluer le vioque et m’en aller. Tranquillement. Comme si de rien était. Mais en vérité, plutôt que de me reposer, j’avais dans l’idée d’aller l’espionner, planqué dans un coin. Une observation qui me servirait plus tard…
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Merde mon plan grandiose à foiré, j'ai pas couru assez vite et Salami n'a rien mangé... moi par contre... J'avais même, je pense, un morceau de banane qui me descendait le long de la cuisse... Ils visaient bien les salopards. Ils visaient trop bien même, voyons les choses de façon positives, y'a pas plus sur le sol.
Attend, quoi ? Des Kung furry Ducon? Tu me sors quoi là ? Wow Sensei, je t'avais pris pour un couillon, mais en fait t'es un super bon prof. Le coup des singes sniper et rapide que je dois démonté pour qu'ils nettoient ensuite le lieu à ma place. Pervers-sensei reçoit même une autre bouteille d'alcool, la fille n'a de regards que pour moi. Désolé mon gars, mais y'a que les filles de petites vertus qui peuvent s'intéresser à toi, ce qui est dommage, car au fond tu semble être un bon gars... en manque d'affection, mais un bon gars.

Il rajoute que le chef de la bande se balade avec un sabre, même que le papy faible et pas gentil me balance les clés d'une salle pour m'équiper et me changer. Je parie qu'il est trop vieux et que personne ne veut venir dans son dojo, alors il délègue la tache à l'élément le plus promoteur du coin ! A coté, un macaque avec une lame trois fois plus grande que lui.... ça demande le détour.
Épuisé par les 10 minutes de sport de la veille, pervers-sensei part se reposer tandis que papinutile pars en marmonnant à propos de piques à brochettes. Ce qui me laisse moi, seul, avec une bande de singes casse-noisette et 50 kilos de fruits pourris tout un programme.
Autant profiter de leur conseils, la cave était accessible par une trappe au fond de l'une des salles. Après un escalier étroit et peu éclairé, j’atteins une salle à plafond bas où s'entassent des kimonos dans un coin, pourquoi ne suis pas étonné ?
Je jette mon dévolu sur celui qui sent le moins la transpiration et le renfermé. Je ramasse un boken qui était miraculeusement bien rangé avec ses comparses pour enfin me rendre à la salle d'eau. Après une rapide ablution, main sur mon arme et sans enlever le calebard je retourne dans la cour.

Ils n'étaient pas encore de retour... a présent, venait le paris. Soit, je me lance à la recherche des singes, leur éclate le museau et les fais travailler pendant que je me prélasse. Soit je me met au boulot directement et je les attends. J'ai devant moi une petite dizaines d'heures... Si le dojo est crade, je rentre à poil et je m’entraîne pas avec Salami. Si il est propre, j'aurai l’entraînement mais je me serai fait chier à le nettoyer ou j'aurai trouvé les foutus singes...
Néanmoins, il y a de fortes chances qu'ils viennent rejouer leur tour, si ça se trouve papinutile a même un fruit du singe et mène la bande... Donc, je gagnerai à les attendre.
Le meilleur plan consisterait donc à nettoyer l'intérieur où ils seront plus facile à affronter, ensuite je les démonte et leur laisse finir le travail. Cela me semble être un compromis acceptable. Ne reste plus qu'à espéré que ces bestiaux soient aussi prévisible à ce que l'on prétend.
Et tant qu'à se faire chier à nettoyer autant que cela serve à quelque chose, non ?

Dans une armoire au fond du dojo, je découvre une série d'haltères et autres ustensile de musculations. J'attache à mes poignets et mes chevilles des poids modestes et noue un torchon autour d'une haltère. Je suis assez déçu par le manque de matériel. Quand je devais laver la forge j'utilisais une enclume comme balai, ici, rien c'en est décevant. Je lance mon nettoyeur de parquet improvisé au sol et en position pompage le pousse de long en large. La routine de nettoyage quoi...

Ces enfoirés prirent leur temps, je finissais le dojo quand ils ont lancé leur assaut. Une pluie de fruits pourris rentrent par les ouvertures. Suivie de près par une bande caracolante de singes caquetants faisant un concours de glissade sur fruit. D'un coup de pied, je projette une de mes sandales sur le plus bruyant du groupe avant de faucher les pattes du plus proche. J'attrape la ligne de torchons que j'avais prévu à l'avance et la tirant d'un coup sec, ferme la porte. D'un sprint, je rejoints l'une des fenêtres que je claque sans ménagement avant de dégommer d'un autre tir de sandale un singe s'approchant trop de la dernière fenêtre. En moins d'une minutes, j'avais coupé tout échappatoire aux singes qui commençaient à percuter.

La bataille fut rude pour ces petits gars, je m'étais rapidement délesté de mon arme pour les prendre à main nue. Autant pour éviter de trop les abîmer autant que la force brute et quartes angles d'attaques possible me suffisaient pour les éclater. Qui plus est, cela n'aurait pas été honorable pour moi d'affronter des animaux se battant à main nue armé.
Bon, ces salopards m'avaient mordu quelques fois, griffé quelque fois, mais ils avaient l'avantage du nombre. Le pire, c'est celui qui a tenté de me pisser dessus... il est bloqué sous l'haltère, il bouge encore... mais il ne bougera que quand je l'aurai décidé. Leur cris de guerres s'étaient mués en une longue plainte, si javais de la chance, ils étaient en train d’appeler leur chef. Je n'avais pas l'intention de le tuer, bien que le fait qu'il laisse ses subordonnés partir au combat sans lui me donnait envie de bien l'éclater.

Après quelques minutes, trois coups, retentirent à la porte, du bois contre du bois. Je ramasse mon arme et ouvre la porte sans un regard pour les vaincus. Le chef, un singe au poil grisâtre armé d'un shinai se jette sur moi sans avoir pris le temps de se présenter, impolis en plus. J'ai à peine le temps de déporter tout le poids de mon corps sur une jambe et pivoté hors de l'attaque. Le singe atterrit avant de repartir en salto arrière et de me faucher l'épaule au passage, agile la bestiole. Il prend ensuite appui sur le mur et se propulse vers moi avec une révolution qui aurait rendu une médaille d'or jaloux. Un vrai singe à ressort qui passait plus de temps en l'air qu'au sol enchainant des mouvements quelque peu superflus.

Un macaque qui te fonce dessus sans réfléchir et une boule de poil avec un sabre qui saute dans tout les sens et utilise à peu près tout comme tremplin, c'est pas pareil. De simple force brute on passe à de la technique, c'est ce que j'appellerai un menu complet. A coté, le singe en reste un, après une vingtaine de cabriole à se glisser sous ma lame et me porter des coups relativement puissant, j'ai choisi la force brute. Il a pas compris quand 80 kilos de forgeron en colère lui sont tombé sur la gueule.

Je me relève et remet un singe titubant sur ses pattes, il rejoint ses potes qui s'inclinent tous face à moi. C'est assez plaisant, ce le fut d'autant plus quand ils se lancèrent à l'assaut de la saleté.

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- « Eh bien… Tout a l’air d’aller, nfufufu… »

J’avais fini par sortir de ma cachette. Parce que ouais, j’m’étais planqué dans un arbre pas très loin, où on pouvait tout voir. Et j’avais tout vu. C’était comme son supérieur l’avait dit : Ce petit était fort. Je n’avais même pas besoin de lui apprendre quoique ce soit. Sérieusement. Parce qu’il avait toutes les bases requises pour être un bon épéiste. Il ne lui restait plus qu’à trouver lui-même son propre style et à affiner ses techniques qui allaient faire office de signature. A son âge, je devais avouer que je n’avais même pas la moitié de sa force. Ça me sidérait de le reconnaitre d’ailleurs. Sans doute qu’à ce rythme, il allait finir colonel d’élite à moins de trente piges. S’il continuait pas de faire le con. C’est donc ce qu’il fallait corriger. Sa psyché. J’étais pas psychologue, mais je connaissais plusieurs moyen de faire de lui un brave gars. Un bon zig. C’était un peu une idée cheloue, mais elle se tenait quelque part. Il allait apprendre la vie à travers ce premier test que j’allais lui faire passer. Enfin test, c’était même trop dire.

- « Bon boulot gamin. »

J’avais fini par m’arrêter à ses côtés avant de passer l’une de mes mains rugueuses dans sa chevelure. Il était malin. Puis je lui tirai une joue comme un papa gâteau avec le sourire con qui allait avec. Autour de nous, les petits primates s’attelaient à tout nettoyer. J’étais tenté de lui dire de leur montrer l’exemple, voire même de le forcer lui aussi à aider, mais non. C’était trop. Même pour lui. Sans compter qu’il allait traverser un moment de folie dès ce soir. Le vieil homme apparut lui aussi de nulle part et se mit à s’esclaffer comme d’habitude. Moqueur ? Pas cette fois. Plutôt admiratif. Il avait dû lui aussi regarder les prouesses du jeune gars de loin. Va savoir où cela dit et j’étais pas très sûr de vouloir savoir. Il se mit à l’applaudir et le félicita lui aussi. Au niveau de la baston, c’est clair que le petit nous avait conquis, même si ses adversaires n’étaient pas non plus si balèzes que ça. Mais de cette expérience, je ne retenais que le bon. Il n’était pas nécessaire d’être pointilleux et de chercher la p’tite bête où il fallait pas !

- « Tiens ça et va te faire beau ! » Que lui avais-je dis en fourrant une grosse liasse de billets dans l’une de ses poches. « Ce soir, toi et moi, on sort. Retrouve-moi au bar habituel, à 21h ! Et sois à l’heure ! » Qu’avais-je dit en riant et en rebroussant chemin en compagnie du vieux.

Pis le temps passa. Jusqu’à ce que le ciel shimotsukien s’obscurcisse et que la pleine lune pointe le bout de son nez. Ce n’est qu’à 21h 20 que je me pointai vers le bar et que je trouvai mon p’tit protégé devant. J’eus un sourire. Ce crétin en plus d’être fort pour son âge avait déjà cultivé de l’élégance : Costard et chemise noir. Il s’embêtait pas le bonhomme. Pour ma part, j’avais revêtu un autre kimono tout aussi classe que le précédent. L’île était peut-être un coin de vertu avec un code d’honneur et tout, mais il n’en demeurait pas moins qu’il y avait quelques petits coins chauds. En foutant un bras par-dessus son épaule, je le tirai avec moi, non pas dans le bar mais ailleurs : En à peine cinq petites minutes, nous nous trouvâmes dans auberge luxueuse. Je saluai le tenant qui ricanait, avant de poursuivre mon chemin avec le gosse ; jusqu’à ce que nous nous arrêtâmes tout juste devant une pièce dont je fis coulisser la porte d’entrée avant de le pousser violemment à l’intérieur, suivi d’un bon coup d’pied au derche !

- « Amuse-toi bien mon p’tit gars ! Tu l’as bien mérité, hahahaha ! »

Lorsque je refermai la porte derrière lui, une autre, à l’intérieur s’ouvrit et laissa place à une jolie femme armée d’une grosse bouteille d’alcool. La soirée s’annonçait chaude. Très chaude.
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Ils travaillaient biens ces macaques à croire qu'ils étaient nés pour ça. J'avais presque envie d'en ramener un ou deux à bord pour les taches ingrates. Ce presque se transforma néanmoins en jamais alors que j'arrachais des morceaux des peaux déchirés de mes mains. Assez heureusement, les poids que je portais au poignet m'avaient protégé dans cette zone. J'avais encore néanmoins une à deux morsures qui m’élançaient au niveaux des épaules. S'ils venaient avec moi, je me serai probablement découvert une passion pour la pêche à la ligne avec des appâts ... pour le moins particulier.

Sensei et papinutile finissent par arriver assez impressionné par mes modestes exploits. C'est bon les gars, j'ai juste dérouillé une petite dizaine de singes. Ce n'est pas comme si je venais d'écraser tout un équipage de pirate en me brossant les dents un lendemain de cuite...
S'ils ils sont si fier et impressionné pour une dizaine de bestiole, je me demande comment ils réagiront pour un danger plus impressionnant. Ils me bâtiront un temple et me rendront un culte, le Yamanisme ? Je vois bien le papinutile en bonze se balader en distribuant des tracts dans la rue : Ayez la vrai foi ! Soyez Yamaniste ! Paix et prospérité sur votre foyer ! Vous vieux gens sachez que la présence de cet héros peut vous rajeunir ! Retrouvez vos jeunes années, perdez votre corps de vieillard. Peut-être même que vous pourrez voler et démonter la vermine à coup de pied !
C'est ce que l'on appelle de la Pub. Au plus tôt le mieux ! Plus de buste et que le sel déborde de vos salières !

Transporté par l'émotion Sensei finit même par me filer une liasse de billet replète « pour me faire beau ». Probablement qu'il veut se faire pardonner pour la tenue qu'il a laminé à notre première rencontre. Il a sûrement pris conscience de ma grandeur par ce minable geste héroïque... il est sûrement en train de douiller dans tout les sens du terme pour ne pas me contrarier. Si je comprend bien, j'ai quartier libre jusqu'à ce soir pour probablement un autre entraînement. J'empoche la liasse que je glisse dans mon kimono puant et quitte le dojo non sans voir une pointe de déception et de soulagement dans la pupille de ces braves bestioles de mes deux. Je salue mes deux fans et bats le pavé d'une démarche conquérante, l'air de rien, l'admiration est un sentiment assez plaisant à recevoir.

Je n'avais jamais visité cette ville par le passé, je n'en avais jamais visité beaucoup d'ailleurs. Jusqu'à mon entrée à la marine, j'étais assez casanier et je n'avais quitté mon village qu'à des rares occasions. Je compte donc profiter de mon nouveau statut pour changer cela. Pas de foyer, juste la route, les étoiles et moi. Je m’arrête à une échoppe et m'offre un plat que je n'aurai probbalement pas osé me permettre sans ma récente fortune. La paye de sous grade, n'était pas ce que l'on pouvait définir de grandiose. Pour peu que l'on ne fasse pas gaffe, on pouvait faire disparaître un mois de salaire en une journée... Sans être luxueux, le mets était appréciable. Cela changeait de la bouffe dégeu de la cantoche ou des produits bon marchés que je m’achète d'habitude.
Je fais ensuite, un tour aux sources chaudes, histoire de bien laver la saleté, la fatigue et les plaies. L'eau froidasse du dojo n'avaient pas réellement fait mon affaire.

Lavé et repus, je me mets à la recherche d'un magasin de vêtement. Au détour d'une ruelle, je croise l'échoppe d'un confrère forgeron. Je passe une bonne demi heure à admirer le fil des lames et autres ustensiles présents dans sa boutique. Il faut reconnaître qu'il avait un certain talent, j'étais moi même assez doué, mais celui-ci l'était plus. Même si j'en avais l'envie, je n'aurai pas pu acheter ses lames qui dépassaient largement mon salaire... Mes propres armes forgées par mes soins étaient nettement moins chères et d'une qualité très appréciable, pas question de claquer du pognon chez la concurrence. J'ai beau le respecter, je n'en reste pas moins fier de mon travail.

Mes pas finissent enfin par m'amener une échoppe que je cherchais. Sans être une grande marque, ni un magasin de luxe. Elle offrait un choix intéressant. Je finis par me décider pour une chemise noire simple accompagnée d'une veste et d'un pantalon de costume de la même couleur. L’ensemble noir offrait une certaine classe bien que les sandales en paille ne colle pas tellement. Je fais donc un rapide détour par ma cabine pour prendre des chaussures sombres un peu plus seyantes et bazarder mes kimonos à la lessive.

Il est presque l'heure quand j'arrive près de l'établissement, Sensei n'était pas encore là. Le contraire m'aurait étonné de toute manière. C'est une belle nuit, les étoiles brillent et une lune argentée luit dans son pourpoint sombre. L'air est frais et un vent faible agite légèrement les feuilles des arbres. De nuit, Shimotsuki est très différente. Les rues ne sont plus pleines d'agitations et il ne reste plus que quelques badauds et des groupes d'amis qui déambulent dans la zone. L'auberge située non loin du port offre une vue dégagée sur la ville. Les lanternes en papier de riz brillent dans le lointain, la ville ainsi parée de perle d'or est magnifique. J'ai toujours apprécié ce style d'architecture en bois raffinée, cela change des pierres lourdes et pesantes qui composent nos maisons. Quand il ne faut pas conserver la chaleur et se protéger du froid, on peut se permettre à l'élégance.

Sensei arrive une petite dizaines de minutes plus tard. Il a encore enfilé un kimono, il semble vraiment fan de ce genre des vêtements. Il m’embarque ailleurs, j'avais bien deviné, un autre entraînement. On arrive dans une auberge luxueuse, il me paye la bouffe en plus des fringues, vraiment sympa le gars. J'imagine qu'ils servent ici le genre de mets qui te bouffent ton salaire comme un petit gros mange des gâteaux. Il m'attire devant une salle à part, donc repas dans une pièce à l'écart. Ce gars est vraiment fortuné, à moins que ce lieu soit trop prestigieux pour consommer à même la table de la salle principale. D'une main, il ouvre la porte coulissante et m'y précipite à coup de pompe dans les miches.

Je fais quelques pas en avant pour reprendre mon équilibre et me retrouve nez à nez, enfin nez à sein avec une fille. Je me projette en arrière et atterrit sur mon postérieur malmené. La donzelle me fait un clin d’œil me présentant une bouteille d'alcool. Il y a une couille dans le potage là...

-Euh... désolé...
-Ce n'est rien chaton...

La fille est bien en forme, très peu vêtue et un beau sourire avec ça... il ne m'aurait quand même pas rencardé avec une fille de joie ce couillon de Sensei. Mais rencarde t'on une prostipute... telle est la question...D'un mouvement d'épaule, elle se débarrasse de sa robe vaporeuse exposant sa gorge nue.

-Viens on va jouer...

Je détourne la tête réprimant un jet de sang nasal d'une main.

-Je me réserve pour la fille de mon cœur !
-Ton petit bonhomme semblerait être heureux de me voir...

Je détourne la tête de plus en plus cachant le fautif.

-Non...
-Ôh un puceau timide, mes préférés !

J'écarte deux doigts qui couvraient mes yeux. Elle est pas mal faut l'avouer... Je vais pas me laisser tenter hein ! Si ?

HRP:
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- « Tu penses franchement que quelque chose comme ça peut marcher ? »

Suite à la question du gérant du coin, je haussai les épaules. Assis sur une terrasse en bois pas très loin de la chambre du gamin, nous pouvions entendre les différents gémissements que les tourtereaux poussaient avec bon cœur. A vrai dire, j’avais testé la première idée farfelue qui m’était passé par la tête. C’était con, pas du tout pédagogique ni sage pour un gars de mon calibre, mais qu’est-ce que vous voulez… Je me basais sur mes propres expériences, hein. Plus que le fait de ressembler à mon père et de servir la justice comme personne, c’était les femmes qui m’avait très vite rendu mature, moins con, moins expérimenté etc… C’est ensuite que j’avais pu définir mes priorités et que j’étais devenu celui que j’étais actuellement. Un fervent défenseur de la veuve et de l’orphelin. Ouais ouais. J’avais été comme beaucoup d’adolescents et jeunes hommes, moi. Mais ma chance fut que j’avais très vite rencontré celle qui fut ma première femme. Aisling. A la pensée de cette dernière, je tirai une énième taffe de ma cigarette que j’avais allumé depuis un petit moment maintenant. Ce petit chenapan me rendait nostalgique quand même…

- « Ah bah, apparemment, il s’amuse carrément ton p’tit gars ! »

Je hochai tranquillement la tête, les yeux fermés. Entre les « Aaaaaaaaaaaaah », les « Ooooooooooh » et autres voyelles et exclamations assez explicites, il n’y avait pas à dire : Yama prenait vraiment son pied ! Ceci étant dit, il pourrait y avoir le revers de la médaille : Qu’il devienne abonné aux bordels. D’accord, j’étais pas trop en état de critiquer, mais je savais me retenir et j’avais pas mal de maitresses au cas où. M’enfin bon… Inutile de trop y penser. Le mal était fait. Pis, il m’en devait maintenant une, le p’tit gars. Je lui avais appris la vie malgré lui. Une pensée qui m’arracha un sourire édenté à la fois malicieux et sadique. Sourire qui fit rire l’aubergiste qui se posa à mes côtés, avant que je ne lui tende une clope qu’il accepta bien volontiers. Puis, tranquillement, nous fumâmes en observant le ciel étoilé dans une ambiance un peu bizarre puisque rythmée et ponctuée par les nombreux cris de plaisir qui fusaient depuis leur futon. Après une heure à papoter avec mon compagnon d’infortune, je réglai la note et décidai de m’en aller, non sans laisser un mot pour l’enfant terrible qui allait devoir me rejoindre au dojo demain après-midi.
Pas sûr qu’il ait la force de se réveiller très tôt et même de pouvoir penser à un entrainement…


***


- « Il est déjà quinze heures. Tu penses qu’il va venir ? Kokokokoko ! »

- « Bah, pour son propre bien il a intérêt, mais après, il fait ce qu’il veut. »


Toutes les bonnes choses ont une fin. Et c’est justement pour les recommencer et les expérimenter encore une fois qu’il devait prendre conscience qu’il devait bosser dur et arrêter de faire le gamin. Après, j’étais pas non plus con hein : Ça n’allait pas se faire en un soir. Qui plus est, je n’avais qu’une semaine à faire ici tout au plus. J’avais non seulement une autre élève que j’encadrais, mais la base sous mes ordres n’allait pas indéfiniment rester sans colonel, on s’entend. Alors que le vieux propriétaire du dojo ricanait dans son coin en balançant des bananes à ses petits singes qui gambadaient çà et là, moi j’étais debout, exécutant des katas avec mon sabre en bois sans trop cogiter. S’il finissait par disparaitre avec la putain que j’avais loué pour lui, tant pis pour sa poire. Et puis qui sait… Une belle histoire d’amour pouvait naitre comme ça hein ! Personne ne sait généralement ce que l’avenir nous réserve alors…. Et puis merde, haha. Je m’arrêtai de m’exercer sous cette pensée rigolote, avant de me faire un facepalm tout en riant tout seul. Il y a des jours où j’avais quand même de ces réflexions… Sauf que pendant que je me marrais, les singes se mirent à s’agiter un peu partout.

On dirait qu’il était finalement dans les parages.
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Au final, non... je n'ai pas vraiment de temps à perdre. Je tourne la tête pour voir un gars de mon âge qui tente d'épier par la porte coulissante qui donne sur un jardinet. Je lui fais signe pour lui faire signifier que je lui laissais la place, ce qu'il prit avec une grande joie. Moi m'abaisser à m'acoquiner avec des filles de petites vertus et puis quoi encore ? Je veux bien hériter du talent de Salami, mais qu'il garde ses penchants. Allez pour avoir failli succomber à la tentation de la chaire, je vais faire le tour de l'île en footing. Je sors prendre un bon bol d'air frais avant de retourner à ma cabine pour me changer. Je n'allais quand même pas froisser mon nouveau costard. Par contre, je vais juste manger un truc avant. Il me reste encore un peu de pognon de Salami, une partie de ma solde et c'est presque la fin du mois. On va se faire un gros gueuleton avant de se mettre au sport.

La panse replète et le porte-feuille allégé, je quitte une sympathique auberge qui m'avait attirée en son antre avec un écriteau « concours de mangeurs de Donburi, le dernier debout remporte la mise ». Je n'avais pas gagné et je n'avais même pas atteint la troisième place, mais j'ai bien mangé pour pas trop cher. Donc j'oublie cette humiliation, à coté, j'avais aucune chance contre un gars qui s'envoyait les bols comme moi une poignée de chips.
J'avais rapidement mémorisé la carte de l'île, si je prends une pause sur la plage à l'autre bout de l'île je devrais être de retour pour midi.


Rien de mieux pour digérer qu'un petit footing, la température est agréable et les alentours valent le coup d’œil. Je passe non loin d'une cascade, je vais probablement y faire un bond pour le retour. Après quelques heures de course, j’atterris enfin dans une crique. Je m'installe sous un arbre pour me reposer, si j'ai bien calculé mon coup, les premiers rayons du soleils devraient me réveiller.
Je suis à l'est et le soleil se lève au même endroit, cela devrait suffire.

Je me réveille avec une bonne heure de retard... merde... bon on s'en fout. Sensei est toujours en retard de toute façon. Je repars sur ses pas, non sans oublier de méditer quelque temps sous la cascade. C'est une obligation que tout artiste martial se doit de suivre.
J'arrive aux alentours de 15 heures au dojo pour tomber sur Sensei qui s’entraînait déjà.

-Désolé, je suis en retard, mais j'ai pris le temps de m'échauffer, on fait quoi ?


Je lui souris assez fier de mon initiative.
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- « Je dirai même que t’es vraiment en retard… »

Je m’avançai vers lui, la mine faussement sévère, avant de lui foutre une grosse pichenette sur le front. Cette attaque fourbe l’envoyer valser cinq mètres plus loin, étalé au sol. Oui mon grand, entre nous deux, il y avait une sacrée différence de puissance. Et j’allais le lui montrer, cette différence. Je finis tout de même par afficher un sourire, croyant naïvement qu’il était devenu un homme nouveau et que je n’avais pas payé une fortune pour rien. Ce genre de service était quand même cher, mais ça en valait largement la peine. Le vieillard me jeta alors un sabre en bois que je balançai direct sur la tronche du gamin avant de ricaner. L’entrainement de cet après-midi ne souffrait d’aucune ambiguïté.

- « C’est toi et moi. J’vais tester ton endurance… »

L’vieillard à côté se leva je ne sais pour quelle raison et s’éloigna de nous sans un mot. Je haussai un sourcil, avant de reporter mon regard vers le gamin. Avec lui, une demi-heure devait largement suffire. J’allais l’écraser sans trop en faire. Histoire qu’il se rende compte du gouffre qui le séparait d’un simple colonel. Et que pour atteindre le poste d’amiral, il allait devoir bosser dur et arrêter de faire le zouave. Mais alors que j’attendais qu’il se redresse rapidement, le vieux m’appela discrètement. Sans trop me poser de questions, je quittai le gamin sans un mot, pensant qu’il ne s’agissait que d’un petit truc à régler rapidement, sauf qu’en tournant derrière une bâtisse, je vis une meuf sacrément amochée…

- « C’est la gamine que t’as loué pour ton petit. »

- « C’est lui qui a fait ça ?! »

- « Pas de conclusions hâtives, Salem. Laisse-là nous expliquer ce qui s’est passé. »


Cette fois-ci, l’aïeul arrêta de rire et laissa place à un visage ferme qui calma aussitôt mes ardeurs. Pis la meuf avoua tout : Que quelqu’un avait pris la place de Yama qui s’était aussitôt carapaté et qu’elle n’avait pas trouvé nécessaire de me raconter ce qui s’était passé. La partie de jambes en l’air qui avait bien commencé avait mal terminé cependant et pour cause : Le gamin qui avait pris la place de mon protégé, même après six heures du mat, voulait pas lâcher l’affaire alors qu’il avait rien payé. Se heurtant aux refus répétés et catégoriques de la jeune femme, il a fini par opter pour la force. Les différentes marques et blessures sur elle le prouvaient. Il aurait même pu aller loin si elle n’avait pas crié, de quoi ameuter du monde…

- « C’est bon… Je te promets que ça va se régler. Je suis désolé. »

La gamine se jeta dans mes bras et commença à pleurer de plus belle. A côté de nous, le vieillard soupira sans s’en cacher. Comment une idée pareille avait-elle pu conduire à un désastre ? C’était fou. J’ébouriffai la petite pendant une minute ou deux, avant de la confier au vioque. Mais bien avant de faire payer le gamin qui l’avait non seulement niqué gratos, mais aussi tabassé avant de s’enfuir, j’allais régler le cas de Yamamoto. C’est donc d’un pas décidé que je me retournai vers lui. Autant dire que ma mine n’était plus faussement sévère. Elle était presque froissée par la colère et le marine en herbes, s’il n’était pas trop stupide, pouvait sentir que quelque chose clochait. Mais bien avant d’envisager de lui faire la peau…

- « Hé… Raconte-moi ce qui s’est passé hier soir… Et t’as intérêt à pas mentir… »
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Pas très commode au réveil le sensei, j'arrive à peine qu'il m'éclate le front d'une pichenette. D'ailleurs, c'était pas une pichenette de tapette, elle m'a envoyé valsé sur quelques mètres. Me laissant les bras en croix à admirer le ciel. Je m’appuie sur mes bras pour me relever et ramasser une arme en bois dans le nez.

-Aie.

Il n'était quand même pas de si mauvais poil à cause de mon retard. A moins, qu'il ne soit déçus que je n'ai pas suivis ses traces dans le chemin de la débauche. Je me réserve pour la fille que j'aimerai, il n'a rien à redire la dessus.... J'aurai peut-être du causer avec la fille plutôt que de fuir, ah non pas la fuite ! Non, je n'ai pas fui... j'ai simplement pris une autre voie, voila. En plus, une fille m'a promis de m'épouser quand je serai officier... c'est laquelle encore ? Ah non, c'est vrai, elles étaient plusieurs. Mais bon, j'avais pas le temps de me marier, je devais m’entraîner et forger. Elles me mettaient mal à l'aise en plus... Au moins, elles m'amenaient à manger tout les jours... ça me manque un peu ça.
J'écarte mes souvenirs d'un geste de la main, et me relève à l'aide du sabre en bois. J'imagine que l'on va s’entraîner ensemble. C'est à ce moment là qu'il arrive encore plus en pétard, il est en manque ? Arrivé à mes cotés, il exige que je lui conte les événements de la veille. Peut-être que si je lui montre à quel point je me suis bien entraîné, il se calmera !

-Bah, hier soir tu m'as amené dans l'auberge. Puis tu m'as balancé dans une salle avec une fille qui était peu habillée et m'a fait des propositions obscènes. Comme des filles m'avaient déjà promis de m'épouser, je me suis dit que pas faire ma premières fois avec l'une d’entre elles, c'était pas sympa. Alors j'ai dis à un gars qu'il avait pas besoin d'attendre son tour et qu'il pouvait y aller. Quand tu va au coiffeur, que t'as rendez-vous à 17h et que le gars de 16h te dit qu'au final il peux pas et que tu peux y aller plus tôt, ça fait plaisir. D'ailleurs, on m'a toujours dit qu'il fallait dire chez le coiffeur et au bordel.
En plus, j'avais faim. Je me suis changé, j'ai mangé et après pour faire pénitence j'ai fais un jogging.
J'ai donc couru nord-nord-ouest pendant une demi-heure avant d'obliquer par la montée nord-est pour traverser les montagnes à 9 kilomètres de la ville. La j'ai vu une cascade, de nuit c'était vraiment sympa à voir. Ensuite, aux environs de 3 heures, je suis arrivé à la crique à 34 kilomètres d'ici. Où j'ai pris une sieste jusqu'à à peu près 9h. La je suis retourné à la même allure sur le même chemin et j'en ai profité pour méditer une heure sous la cascade. Vers 13h je me suis remis en route pour arriver ici. A coté, je me suis repéré à la hauteur du soleil et de la lune pour estimer mon temps, il est possible qu'il soit inexact. J'ai donc parcouru 68 kilomètres en à peu près 10 heures.
C'est pas assez bien ?
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Il m’a coupé la chique. Il m’a carrément abasourdi. Ce petit con qui faisait des bêtises et qui ne respectait à priori personne, avait été d’une telle sincérité qu’il m’avait complètement désarmé. La colère fut donc balayée en quelques instants seulement et me laissa coi. Presque hébété. Définitivement un gamin. J’avais affaire à un gosse à la fois naïf et innocent. Même Pandore que j’entrainais depuis un petit bout de temps n’était pas aussi « niaise ». L’idée du cul avait définitivement été mauvaise. Tellement que j’en éprouvais maintenant honte et remords. Je passai une main sur mon visage en remuant ma tête de gauche à droite et en soupirant. C’était juste incroyable.

Maintenant que je connaissais la vérité et tout ce qui s’était passé, je n’avais plus la foi de le taper. Pas plus que continuer à « l’entrainer ». Il me semblait bien, depuis le début, que je n’étais pas fait pour ça. Le mieux était peut-être de le renvoyer au ban pour le recadrer encore. Mais chassez le naturel et il revient au galop qu’on disait. Des excentriques et des immatures, il y en avait plein au sein de la marine. Yamamoto n’était pas le pire et le temps ferait ses œuvres : Il connaitrait très bientôt ses limites et saurait faire profil bas tout seul comme un grand. Quoiqu’avec moi, il faisait déjà un peu, d’ailleurs… Son supérieur n’avait-il pas trop exagéré l’affaire ? Il aurait pu se montrer ferme…

- « Viens avec moi ! »

Sans dire autre chose, je le chopai quand même par une oreille que je pinçai fortement entre mes gros doigts, avant de me diriger rapidement vers l’ancêtre et la péripatéticienne qui devait s’occuper de transformer Yama en un « homme ». Echec cuisant. M’apprendra à vouloir dévergonder un gosse quel qu’il soit. La jeune fille en nous voyant arriver, se mit à rougir et voulut partir, mais le vioque l’en dissuada d’un signe de tête. Pour ma part, je lâchai l’oreille de mon « élève », pour lui pointer la demoiselle presque défigurée. Il devait sans doute la reconnaitre. Certainement même. Il avait pas intérêt à me dire le contraire, sans quoi, là, je n’aurai aucun, mais alors aucun remord à le taper !

- « Tu te souviens d’elle, non ? C’est celle qui t’a fait lesdites propositions indécentes. Sauf que regarde un peu ce qui s’est passé lorsque tu l’as laissé avec un autre con ! Il en a profité pour lui refaire le portrait ! Et il n’attendait pas son tour, abruti ! Elle t’était réservée pour toute la nuit, bon sang ! »

Je ne pus m’empêcher de lui foutre un petit coup sur la tête. En parler m’avait un peu irrité. Surtout lorsque j’étais revenu sur le point où il avait fait fausse route. Attendre son tour. Coiffeur. Métaphore de merde, à bien y réfléchir. Rien qu’un petit con. Je chopai la tête du gamin que j’abaissai vers le sol de sorte à le forcer un peu à s’incliner, un peu comme s’il s’excusait et j’eus un sourire désolé pour la fille : « Il s’excuse platement et moi aussi d’ailleurs. Je te promets qu’on va retrouver cet imbécile qui t’a fait ça… » Là-dessus, je lâchai la tête du gosse, avec un air on ne peut plus sérieux, puis je lui administrai un coup d’pied au derche. Celui qui allait s’en charger exclusivement n’était autre que…

- « Va le chercher tout d’suite et fous lui une dérouillée. T’as 24 heures. »

L’ordre était clair et net. Et à ma gueule, il pouvait constater qu’aucune contestation n’était possible.
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Putain, j'ai merdé. J'ai vraiment merdé. J'ai la rage la, mais pas autant vers ce type qu'envers moi... J'ai juste envie de crier, de frapper du poing... mais cela ne servira à rien. Cela ne m’empêchera de lui refaire le portrait façon chantier d'archéologie.Cela ne réparera pas le tort, mais aura au moins le mérite de me passer les nerfs. Je buterai bien ce minable, mais cela ne rentre pas dans mes convictions, il n'en vaudra pas la peine Vivre avec les os brisés et une partie spécifique en moins me semble être un juste châtiment. Qu'il vive avec un corps détruit qui lui fera se souvenir chaque jour de sa pitoyable existence qu'il ne faut pas me faire chier. J'avais rarement eu un tel gout de sang au lèvre et une telle rage aveugle qui obscurcissait ma vision.

Je fouille les rues, les poings serrés et le corps tendus. Je jette des regards furieux de gauche à droite espérant croiser ce salopard. Bien entendu, il ne serait pas aussi simple à trouver. Je m’arrêtes quelque temps pour réfléchir. Y'a des chances que ce bâtard reste à proximité de son dernier crime...Mais il ne serait pas assez con pour y retourner. J'imagine que ce n'était pas le seul bordel du coin donc faut vérifier... J'imagine que s'embusquer à proximité pourrait être un bon début.

-Hé salut, merci pour hier !

Nan, tu déconnes... ça ne peut pas être si simple, il ne peut pas juste se ramener comme ça...J'ai vraiment une chance de cocu. A ce niveau, ce n’est même plus de la chance, j'ai sûrement un dieu quelconque à mes cotés. Le dieu de la classe ou des forgerons sans doute. Je me tourne vers mon nouveau meilleur ami.

-Salut...
-Allez je te payes un coup pour te remercier !
-Euh... oaui !
-Mon prof nous as dit qu'on devait visiter tout les aspects de la ville, j'ai pas encore testé le bar !

Je vais le zigouiller au final... mais pas beaucoup, juste un peu.... C'est pour ça que j'ai jamais été en cours et que j'ai appris qu'à domicile et avec des bouquins... je supportes pas les gosses. Il s'estime génial en foutant la merde... et comme les démonter ne m'était pas autorisé, j'ai vite laissé tomber.

-Je connais un coin sympa... suis moi...


Il ne me reste plus qu'à l'emmener dans une ruelle à l'écart pour le maraver jusque plus soif... Ce que je retrouve assez rapidement. Je m'avance et dés que je considère que l'on est assez avancé, je le plaque au mur. Je lui coupe le souffle d'un direct au sternum et enserre sa gorge d'une étreinte d'acier.

-T'as fais trois erreurs crevards... t'as violé une fille, tu m'as fais péter une durite et t'es né. Je vais corriger les deux derniers points...

Avec un discours pareil, le mec aurait du se faire dessus. Je le dépasse aussi bien en muscle qu'en taille, il a aucune chance. Mais, il en décide autrement. Il me repousse d'un coup de pied dans l'abdomen. On se jauge quelques instants, les yeux dans les yeux. Son regard se fait moqueur et son pied fuse en sifflant vers ma mâchoire. Je me baisse et réplique d'un poing fermement serré.
Les coups s’enchaînent les corps ne se séparent que pour mieux se séparer, mais nul ne fait mouche. Chaque coup n'atteint que le vent ou un bouclier de muscles et d'os. On se sépare pour retrouver notre souffle, masser les bras et les poings contusionnés, sans se lâcher du regard. Ce connard sait se battre, ça m'arrange, cela rendra la victoire d'autant plus satisfaisante. On reprend, une jambe que je repousse, un poing qu'il esquive. Deux poings fusent et touchent leur cibles, les mâchoires grincent et les yeux se fixent brûlant avant de se perdre. Je recule de quelque pas et crache un glaviot sanglant, une dent rebondit à terre sa dent.  On s'est départagé pour qui frappe le plus fort.

On ne s’arrête pas à si bon chemin. Les coups reprennent plus drus, la fatigue se fait de plus en plus présente. Notre danse devient plus chaotiques, les coups se font moins propres et les dégâts s'accumulent. Une cotes froissé, la peau de poings en charpie de mon coté et un nez ensanglanté pour lui. On recule pour mieux se balancer des regards haineux et notre valse reprend.
Je me projette sur lui et le percute de tout mon poids pour le projeter contre le mur, il pousse un grognements et sa main revient pourpre après avoir tâté son crane.Mais je ne lui laisse pas le temps de se reprendre, ma main enserre sa mâchoire pour fracasser son crane à nouveau, mais il est plus rapide. Il m'entraîne mon bras et me plaque qu sol, il abat  quelques coups de poings avant de se décider à tenter de m'étrangler. Je n'arrive pas à me défaire, le souffle me manque et mes poumons me brûlent. Ma main cherche et trouve un morceau de pavé relativement pointu qui vient s'écraser sur sa tempe. Il lâche prise et tombe sur le coté. Je reprend mon souffle et regarde mon adversaire au sol, mort ou pas le destin en déciderait. Je fais quelque pas hésitants avant de laisser un flot de bille amère s'échapper de mes tripes, putain. Plus jamais je me bats à main nue... c'est trop.... plus jamais.

Je me baisse sur lui, il respire encore légèrement. Je le laisse mariner dans son sang non sans lui avoir administré dernier un coup brutal dans l'aine. Justice était rendue.


Dernière édition par Yamamoto Kogaku le Jeu 7 Avr 2016 - 12:46, édité 1 fois
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- « On aurait presque envie de dire bon boulot… »

J’étais apparu comme par magie derrière le Yama, avant de passer une main affectueuse dans sa chevelure. J’avais suivi le combat depuis le début et je devais définitivement avouer qu’il était prometteur, même si son adversaire n’était pas un gars très balèze. Je ne savais pas si c’était une bonne chose ou non, mais le fait qu’il ait des remords me montrait bien qu’il n’était pas aussi con et immature que ça. Insouciant, tête en l’air voire même innocent peut-être, mais pas un idiot fini ni un fumier qui ne connaissait pas le mot « regret ». C’était bon à savoir. Je finis par observer le gosse qui avait poussé la bassesse très loin, avant de hausser les épaules et d’attirer Yama avec moi. J’aurai pu lui assener le coup de grâce, mais il n’en valait même pas la peine. Le mieux était de le laisser ici. S’il avait de la chance, quelqu’un passerait dans le coin. Dans le cas contraire, il allait crever d’hémorragie tout simplement. Pour ma part, je n’avais aucune pitié malgré son jeune âge. S’il était capable de taper sur des femmes à ce stade de sa vie, Dieu seul sait comment il allait finir lorsqu’il serait un peu plus âgé. C’était une conclusion hâtive, mais sur la base de mon expérience dans la vie courante en général, j’étais sûr de ne pas me tromper une seconde.

- « Quittons le coin. Je connais un bon endroit pour causer… »

J’avais agrippé l’un de ses bras et le tirai derrière moi. C’était pas un môme et il fuirait pas, mais cette prise raffermie sur lui n’était rien contrairement à ce que je prévoyais de lui faire et je pense qu’il s’en était rendu compte. Ou pas. Mais peu importe. On pourrait croire que je l’emmenais dans un autre endroit pour lui foutre une bonne raclée, mais c’était loin d’être le cas. J’étais moi-même las dans toute cette histoire. Si on était dans un autre cadre, j’aurai certainement réussi à le former comme il faut, mais nous étions sur une ile « paumée » quoique respectable et j’étais sensé être en vacances. Vacances qui allaient prendre fin dans quelques jours seulement. Je pouvais penser à le passer à tabac, écraser sa confiance en soi pour le pousser à devenir plus fort et à dépasser ses limites, mais il était encore jeune et il avait encore tout le temps de progresser et de devenir mature. La seule chose que je pouvais maintenant faire… C’était lui causer : Tout simplement. Mais là encore, je doutais de l’utilité de l’initiative vu que c’était un crane brûlé. « C’est un Yatai. J’espère que t’as rien contre, gamin. » J’avais fini par lui pointer un chariot-restaurant ambulant où le propriétaire faisait de très bons mets et servait de l’excellent saké. Un vrai chef à n’en point douter.

- « Yo chef. Deux verres s'il te plait. »

- « Yosha ! »


Je pris place sur l’un des sièges, avant de m’émerveiller devant les plats qui cuisaient devant nous. Il y avait de tout : Des ramens, des takoyaki, des yakitori, de l’oden… Bref, on avait l’embarras du choix. Le chef disposa devant nous deux verres et nous servit du bon saké, avant de déposer la grosse bouteille près de nous. Je bus le premier verre cul-sec, avant de m’en resservir un autre : « Te gêne pas, gamin c’est moi qui paie, hein. » Le saké me réchauffait déjà les joues. Oh, j’avais une bonne descente, mais là, c’est comme si l’alcool gommait déjà ma mauvaise humeur et mes déceptions vis-à-vis du gosse et de ce qui s’était passé. Par la suite, je pointai les brochettes de poulet au restaurateur qui se mit aussitôt à me servir, tout sourire. C’était un vieillard sympa et sans histoire. Ces mets ne pouvaient que nous faire du bien, avec cette nuit fraiche sur l’île. « Au final, t’as dû t’en rendre compte non ? Que ton supérieur t’avait menti. Il pensait que si t’étais à côté de moi, tu allais t’assagir vite fait, mais là en l’état, je dois avouer que j’ai aucune solution pour ça et le mieux que je puisse faire, c’est de te causer. » Lorsque le chef déposa devant moi une assiette, je pris une pique et je commençai à entamer la viande. C’était un véritable délice !

- « Je pourrais te rendre misérable en t’écrasant avec ma force, mais ce serait pas vraiment une bonne solution. Ni pour toi, ni pour moi. »

Pis je fonctionnais pas comme ça, moi. Punir des gosses, pourquoi pas ? Mais les tabasser à sang pour leur inculquer des valeurs… Bof. Mon père n’avait pas procédé comme ça avec moi et je devais avouer sans aucune prétention que j’étais pas forcément un mauvais bougre. Bon, je baisais beaucoup de filles, mais ça va, c’était mon seul vice, qui n’était pas un crime quand on y repensait : « J’ai naïvement cru qu’en perdant ta virginité, tu verrais la vie d’un autre œil, mais j’ai été stupide sur le coup. Désolé. » L’une de mes rares qualités était bien de reconnaitre mes torts et de m’excuser quand il le fallait. Même en face d’un gosse. « Ceci dit, ton supérieur doit s’inquiéter pour ton avenir. Si tu corriges pas ton comportement, tu risques de prendre la porte ou de clamser tout bêtement en sous-estimant tes adversaires. D’ailleurs, j’ai cru voir que tu regrettais ton l’absence d’arme lors de ton combat de tout à l’heure, héhé. » Ce fait n’avait pas été difficile à remarquer. Yama n’était pas un pugiliste, mais un bretteur dans l’âme. Il avait ça dans le sang, c’était indéniable ! Ce constat m’arracha un sourire. J’aurai bien voulu lui apprendre deux trois petits trucs, mais il avait déjà de bonnes bases, et il ne lui restait plus qu’à créer son propre style, à tracer son chemin :

- « Des zigotos, des cas, y’en a plein dans la marine, j’en disconviens pas. Mais t’auras le loisir de faire des caprices que lorsque tu seras un officier et pas avant. Là tout de suite, tu te dois de faire profil bas, de faire de l’humilité ton arme, d’avancer et de progresser dans la hiérarchie. Crois en mon expérience. »


J’étais pas sûr qu’il l’ait compris, mais bon, qui ne tente rien n’a rien comme on dit.
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