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Premier contact fracassant


Quelques mois avant que Sena n'entame son voyage, celle-ci vivait encore paisiblement avec son grand-père sur l'île d'Uriko. Un endroit paisible, perdu sur South Blue, mais pas complètement délaissé pour autant. On est loin des lieux importants, certainement, néanmoins le passage y est suffisamment fréquent pour permettre au commerce de faire vivre les habitants. Même si pour Sena, c'est surtout le modeste chantier naval de son grand-père qui leur permet de vivre, effectuant de petites réparations ci et là pour ceux qui en ont besoin.

Comme chaque matin, Sena commença par un petit entrainement comme l'oblige son grand-père, ce dernier finissant irrémédiablement par débarquer afin de lui confier quelques petites besognes à faire avant tout. Pour ne pas changer de d'habitude, la jeune femme fit part de son mécontentement quand elle vit que cette fois c'était les courses qu'il venait de lui refiler.

« C’t’une blague ? J’suis pas une coursière, Ji-chan ! »

A force, le vieux avait l'habitude et ne prêtait même plus attention aux boutades de sa fille adoptive. Au contraire, il en rajoutait chaque fois un peu plus et ce matin n'allait pas faire exception...

« Yohohoh ♪ N’oublie pas le magazine en rentrant, ma petite ‘Na-chan ~♪ »

Il ne s'arrange pas avec le temps celui-là ! C'est presque comme si, depuis qu'elle était une jeune femme, son grand-père laissait ressortir certains aspects qu'il cachait devant elle auparavant.

Sena se mit en route dès qu'elle fut prête, vêtue comme toujours d'un bikini et se dirigea vers le village situé à moins d'un kilomètre de chez elle, le tout sur le dos de sa fidèle tortue ! Une sorte de coutume de faire les courses avec elle, pouvant lui dire tout et rien en plus du fait que l'animal pouvait même porter les différents achats. Rien de mieux qu'un porte-bagages vivant pour faire les courses, moi qui vous l'dit !

Comme d'habitude, les achats furent légèrement bordéliques. Mine de rien, la rouquine met un point d'honneur à acheter du matériel de bonne qualité quand ça concerne leur atelier... Alors, quand le marchand tente de lui refiler quelques surplus de médiocre qualité, ça ne passe pas ! Avec un jour de marché comme aujourd'hui, c'est encore plus drôle de voir l'embarras du vendeur et sa détermination à ne pas laisser une cliente mécontente même si c'est avant tout pour éviter la mauvaise publicité.

Après avoir par mégarde ruiné la moitié du mobilier de l'échoppe en s'asseyant sur un objet destiné à un autre usage, Sena chargea le matériel et achats plus classiques sur le dos de sa tortue afin de rentrer chez elle. Aux abords de la sortie, elle se souvint avoir oublié quelque chose et fit demi-tour, laissant sa compagne rentrer seule.

« ‘Tain mais poussez-vous ! »

Dit-elle durant sa course à travers les passants et transporteurs de marchandises qui, pour la plupart, n'apprécièrent guère de se faire bousculer de la sorte.

En pleine course, la demoiselle se retourna néanmoins afin d'adresser un petit geste de la main en guise d'excuse. De ce fait, elle ne fit pas attention aux obstacles sur sa route et percuta une personne de plein fouet, suffisamment fort pour qu'elle soit projetée au sol.

« @&#$ ! Non mais ça va pas ou quoi ?! J’aurais pu m’blesser ! »

Le sens des priorités de la rouquine crève les yeux dans ce genre de cas, tout comme son habitude de réagir au quart de tour. Elle n'avait même pas encore vérifié si c'était un objet ou même une vieille dame qu'elle avait percutée qu'elle se plaignait déjà au sujet de sa petite personne...
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Le ciel, les oiseaux et... Moi ! Mouillé, plumé, fatigué et humilié. Alors que moi et  ma barque qui prend l’eau de tous côtés touchons le ponton de cette ile perdue, je me souviens en m’écroulant sur les dalles de bois. Je me souviens et me rappelle qu’il existe dans ce monde des êtres vraiment ignoble qui n’hésitent pas à nous abandonner avec rien de plus qu’une vieille barque et une gourde à des milles du plus petit bout d’terre qui soit. J’ai mal partout et à la fois je ne sens plus rien. Je tousse, je pue, j’ai froid, soif et en plus j’ai faim. Bien entendu, je n’ai pas une seule pièce dans mes poches trouées : la journée promettait d’être grandiose ! N’ironisons pas toujours tout, j’étais tout de même arrivé sur la terre ferme.

Ou est-ce que j’étais déjà ? Peu importe ! Mes pas me conduisent plus loin sous ce soleil qui se joue de mon ombre avec laquelle je déambule dans une des artères de la ville. Rien à gauche, rien à droite, j’escalade la façade d’une riche maison pour me retrouver dans le balcon intérieur. Je hume les fleurs qui ornent la devanture, je pousse ensuite la baie vitrée pour me retrouver à l’intérieur d’une chambre. Quelque chose à chiper ? Hum... J’y reviendrais, pour le moment la grande salle de bain le long du couloir me fait de l’œil. J’entrouvre la porte et la referme ensuite. De l’eau chaude avait été disposé dans un énorme sceau qu’il me plait de renverser dans la bassine. Chose faite, je m’y plonge et m’y prélasse. Le contenu de plusieurs sortes de savon et autre liquide précieux en soin de beauté sont renversé par ma mégarde légendaire et c’est un dans un vrai bain moussant que je me retrouve présentement.

Ça fait un bien fou ! La mousse est partout, la chaleur me relaxe et les effluves des bouteilles planent dans toute la pièce. J’ai toujours rêvé de vivre dans l’opulence et la richesse, mais la vie ne m’offre que la malchance et la détresse. Je me frotte de ci de là avec cette large brosse et c’est au moment où la mousse se dissipe et que mon aigle royal est au plus haut dans le ciel que la grosse tenancière des lieux choisit d’entrer dans mon antre. Elle lorgne sur moi, puis sur mon oiseau, puis sur mes cheveux avant de contempler une pièce sens dessus dessous. Et ce qui devait arriver arriva, elle s’était mise à crier ! Je crie à mon tour avant de quitter le bain avec un empressement certain, je saisi une serviette au passage et tente de bousculer la grosse dame qui m’en met une bonne. Je tombe puis me relève sous ses insultes. Je sèche mon derrière et mon devant avant d’entendre les pas des gardes qui s’approchent assurément. Je repasse par le balcon et avant cela par la chambre où j’étais déjà passé. Un froc des sandales et un t-shirt plus tard, me revoici de nouveau côté ruelle, propre, mais toujours aussi amer et aussi fauché.

Je troque une ruelle pour une autre et croise ces demoiselles aux petites mœurs et autres revendeurs d’objets volés qui me font tous de l’œil. Dans l’ombre je persiste et signe alors que je m’éloigne toujours de l’endroit de mon forfait pour finalement débouché sur une plus grande allée. Dans la foule, j’étais encore plus en sureté et c’est là que je le vis ! Tchou-Tchou se tenait là, devant moi ! Cet enfoiré était l’un des trois qui m’avaient abandonné quelques jours avant en plein milieu de South Blue, sur une pauvre barque ! Regardez-le s’empiffrer de tartes aux myrtilles, après ça il ira se plaindre de ses formes arrondies de toutes parts, tss ! En temps normal, je me serais jeté sur lui. Mais il faut dire que sa dégaine de gros bonhomme souriant était trompeur, c’était le pire des Fratelli, le pire des trois frères qui m’ont fait vivre un véritable calvaire.

La foule se densifie. Vite, il me fallait réfléchir à un plan, à un sacré bon plan même. Mais comme toujours dans ces moments-là, l’inspiration ne vient jamais quand on en a réellement besoin ! J’enrage et je peste alors que je continue à le suivre et tandis  qu’une idée s’inscrit dans mon esprit, bam ! Me voilà renversé par une donzelle qui a le culot de me crier dessus en me demandant des comptes ensuite ! Quel toupet quoi ! Ni une ni deux, je me relève et lui fait mes pires grimaces avant de me tailler, je continue à chercher ce gros Tchou-tchou quand je m’aperçois que la miss m’a aussi pris en chasse ! Ne pas perdre le gros du regard tout en se cachant de la rousse en bikini, ça relevait de l’exploit et bien sûr, j’en étais complétement capable. Je vois la grosse bedaine qui quitte l’avenue pour un passage plus étroit où je doute même qu’il puisse s’insérer sans s’y frotter. Je me baisse pour éviter d’être remarqué par la rouquine avant de suivre ma proie qui vient d’entrer dans une taverne. Je m’approche et j’attends avant d’entrer à mon tour.

A l’intérieur, l’ambiance était festive. Des danseuses se trémoussaient sur une piste sous la mousse des bières et les lancés de berrys. Elles faisaient un véritable tabac, quant à moi, je m’étais diriger vers le comptoir en vue d’y commander un verre de rhum. Tchou-Tchou devait pas être loin... Sa bedaine était forcément dans le coin, mais bizarrement, c’est une chevelure rousse que j’aperçu en premier... Bordel !
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Encore au sol, la rouquine était en train de se frotter le visage tout en jurant à propos de la personne qu'elle venait de percuter avec force. Ces gens qui ne savent pas s'écarter du chemin quand ils traînent, je vous jure ! N'importe quelle personne censée n'aurait sans doute pas cherché plus loin après avoir croisé un regard tel que celui lancé par l'homme ayant servi d'obstacle à la jeune femme... Sauf que celle-ci est tout sauf une personne censée. Quel manque de manières ! Surement un étranger juste de passage.

La demoiselle se releva après avoir observé l'inconnu s'éloigner... Même pas un coup de main pour la relever, aucune galanterie ! Boudeuse, Sena regarda la personne s'éloigner un instant avant de baisser le regard, à la recherche de quelque chose qui devait être important pour elle. Rien à faire, même après s'être remise au sol elle ne la trouve pas... Un regard vers l'homme qu'elle avait percuté plus tôt avant que ce dernier ne soit hors de vue et... Oh, non ! Vite, il faut le rattraper avant qu'il ne lui glisse entre les doigts !

« Ho-Hoooy ! Toi, attends ! »

Sans perdre plus de temps, la donzelle se lança aux trousses de l’énergumène, manquant de le perdre des yeux plusieurs fois à cause de la foule présente à certains embranchements ou lieux de passages.

D'un point de vue extérieur, n'importe qui pourrait croire que Sena poursuivit cet inconnu dans un but malveillant, lui beuglant de s'arrêter alors qu'elle ne cesse de bousculer les personnes sur son chemin, le tout étant bien évidemment agrémenté de sa façon de parler si... poétique qu'on lui connait. Une chance que son tempérament ne surprenne plus les habitants depuis le temps sinon elle aurait surement eut la milice aux trousses !

Plongée entièrement dans sa course, la jeune femme ne se rendit pas tout de suite compte que sa cible avait tournée au détour d'une ruelle, courant encore sur une petite distance avant de constater qu'il n'était plus dans son champ de vision. Ne pouvant plus aller tout droit, sa tête s'orienta rapidement de gauche puis à droite afin de voir si elle trouvait l'individu, mais personne... Croyez-le ou non, son esprit eut un éclair de génie -comme quoi tout peut arriver-, lui faisant faire demi-tour à toute vitesse jusqu'à l'entrée d'une ruelle qu'elle n'avait pas vue lors de son premier passage.

La chance semble sourire aux simples d'esprit car ladite ruelle était assez longue, suffisamment pour que Sena puisse apercevoir celui qu'elle cherchait au loin. Vite ! Ni une, ni deux, elle s'y engouffre afin de suivre ses pas. Arrivée au bout, plus rien à nouveau sauf une taverne bruyante. Nonchalamment, la belle décide d'y entrer juste au cas où, bien qu'elle doute fort qu'il soit là... Heureusement qu'elle ne s'écoute pas souvent car elle aperçut au loin l'objet de sa convoitise.

« TOI ! Arrête d'courir partout, enfoiré !! »

S'écrie la rousse depuis l'entrée, le bras tendu pour désigner l'homme au niveau du comptoir. D'un pas décidé, elle s'avance vers lui tout en dégageant une hostilité presque palpable. On aurait dit une vraie furie avec ce comportement et cette démarche lourde, résolue...

« J’t’ai enfin rattrapé ! »

Contrairement aux apparences ce n'est pas vraiment à cet homme qu'elle était en train de parler, ayant posée la main sur le dos de ce dernier au même moment. Enfin quand on dit qu'elle l'a posée... Disons qu'elle l'a plutôt laissée s'écraser avec une force incontrôlée... Ce qui au passage avait produit un joli bruit.

« J’voulais juste ma liste de course ! ‘Ji-chan m’aurait tuée si j’avais oublié quel’qu’chose… J'croyais l'avoir perdue, j'suis sauvée ! ~ »

Victorieuse et contente, elle s'empara du morceau de papier qui était collé au dos de l'inconnu depuis qu'elle l'avait percuté, raison pour laquelle sa main s'était aussi retrouvée là. Les punitions particulières de son grand-père lui font vraiment peur et, par précaution, elle comptait vérifier encore plusieurs fois sa liste avant de rentrer avec la certitude de rien n'avoir oublié. Ce qui se serait révélé plus difficile avec la liste perdue !

« Merci d’avoir r’trouvé ma liste… Mais m’fait pas courir comme ça la prochaine fois ! »

Son comportement avant changé du tout au tout entre son entrée dans la taverne et celui de son arrivée au niveau du comptoir… Autrement dit sur une dizaine de mètres. Sena était devenue plus douce dans sa voix mais affichait en plus une expression presque reconnaissante sur le visage, la bouche en forme de trois et des étoiles pleins les yeux.
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