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Check the bones.

Un grand sage a dit un jour que la branlette intellectuelle ne servait à rien. Et je suis bien d'accord avec lui. Les concours logorrhée qui te mettent autant d'ambiance que les tournois de bridge en maison de retraite, jt'avoue ça passe cinq minutes, et encore. Plus ça devient lourd. Le grand sage en question, c'est Minos. Et comme il lit mes Rps à la recherche de la référence cinématographique qui s'y cache, j'vais faire d'une pierre deux coups. Ecoute bien coco : dans les RP, on trombone façon "Like a virgin" et on laisse même pas de pourboire à la fin. Je répète : dans les RP, on trombone façon "Like a virgin" et on laisse même pas de pourboire à la fin. Ceux qui ont pas suivi, ils méritent pas d'aller plus loin. Bref, ça c'était la ptite intro, parce qu'il en faut une dans toute bonne histoire et sya bien un truc de sûr, c'est que moi, chuis un putin de bon écrivain, tu piges ?!

Pour faire les choses à la bien, on va aussi soigner la transition. Très important ça aussi. Comment ? Mate un peu ça :

A propos de Virgin, ça me fait penser que celui que l'on suit en ce moment c'en est un. HEEEEEIN ? Rei... puceau ?? Hé ouais. Vous rêvez pas. Mais vous emballez pas non plus hein, il a une excuse; il a pas encore 15 ans à ce moment-là le gamin, et son joli minois, il le barricade entre les bouquins de psycho et les expériences de chimie, seul avec son bro' généralement. Vous l'aurez compris, il a autre chose à l'esprit que courir les charmantes demoiselles de son âge. Ou même les plus vieilles, m'est avis que certaines seraient bien tentées par l'expérience tiens.

Ça c'était pour la transition. Maintenant, go pour le real RP.

Et ce jour-là, notre Rei – oui "notre" j'ai le nous de Majesté très facile - il se sent devenir un peu plus homme. Depuis deux ans qu'il s'est fait enrôler dans les forces du Gouv', il avait jamais eu l'occase de s'organiser une petite virée comme ça. Mais forcément, quand on a des prédispositions géniales comme les siennes, on obtient généralement tout ce qu'on veut. Quand je dis prédispositions géniales, ça veut dire intellect brillant hein. Allez pas vous imaginez je sais très bien quoi. Y'a que pour les miss que ça marche les chantages et les promos sous le bureau, à condition d'être bien gaulée et de pas être étouffée par sa vertue. Bref lui, il l'a dûment acquise sa permission. À force de dur labeur et de résultats concluants, grâce auxquels il a pu faire étalage de ses capacités hors-normes. Et encore, c'est pas exactement comme s'il avait posé ses congés le pti gars. Il s'est rendu sur cette île pour y rencontrer un physicien célèbre, dans l'intention d'effectuer un stage d'une quinzaine de jours environ à son laboratoire. Acquérir de l'expérience hors de son nid, échanger des points de vue même avec son hôte, car oui, lui il peut se le permettre cet espèce de petit Einstein.

Mais problème. Quand il a toqué à la porte du manoir – hyper classe la baraque au passage, qui a dit que la recherche ça payait plus de nos jours ? - l'intendant venu ouvrir lui a répondu sur un ton doux, avec la mine contrite et la pointe de gêne nécessaire pour se la jouer mec navré mais classe, que son maître s'était rendu la veille à une conférence capitale où il devait exposer une de ses inventions et qu'il ne reviendrait pas avant deux jours au moins. Pas cool ça. Mais le gugusse engoncé dans son gostume de guignol lui a quand même proposé de séjourner dans une piaule pour célébrité de passage, manière d'excuser le malentendu. Bravo Alfred, t'auras ta place au casting du concours de l'employé du mois. Et t'as bien fait de pas proposer des bonbons au petit ange, parce que tu les aurais bouffé en version suppositoire sinon. Ouais, Rei il est assez contrarié pour le faire là tu vois. Fie toi aux apparences, ça vaudrait mieux. Il a sa mine boudeuse d'enfant capricieux, jla connais bien cte tronche. Donc bien joué le coup de la tasse de thé, ça vient de te sauver la mise. Et t'en as même pas conscience, pour peu.

Bref, Rei l'est un poil bougon en ce moment, j'vous l'concède. Faut dire qu'il était pour une fois assez enthousiaste à l'idée de voir du pays. Pas au point de se la jouer petite ado angoissée à l'idée de son rencart au ciné du soir et qui sait pas si elle doit mettre le chemisier blanc ou le T-Shirt rose, mais quand même. On lui a carrément fauché l'herbe sous les pieds là. Donc forcément il l'a mauvaise. Mais bon. Soit. Il a du temps libre, autant le mettre à profit. Il va pouvoir s'amuser un peu. S'amuser ? Haha, la bonne blague. Vous savez ce qu'il va faire lui ? Y va jouer à être un gens normal. Se promener en pensant à rien, même si c'est foutrement pas facile de penser à rien je sais, regarder l'horizon au loin l'air nostalgico-mélancolico-romantico-beau gosse, rendre leurs bêtes sourires aux passants en essayant d'en faire de même. Pur programme quoi. Du délire en barres. L'éclate du siècle.

Hein qu'tu t'amuses Rei ? Hein hein ? Oui ? Non ?

...

Mais réponds quand jte parle, sale gosse ! Foutu tête de lard va. Arrête de râler et profite de ton aprèm un peu. Regarde, y'a un marchand de ballons là-bas, va en chercher un.

...

Non ok, c'est pour les gosses, c'est con et ça finit toujours explosé ou par s'envoler, jte l'accorde celle-là. Alors, va t'acheter un livre à la librairie. Ha ? Y z'auront pas le bouquin que tu cherches ? Et qu'est que c'était que tu voulais ? Le 27è tome de l'analyse du comportement humain en situation post-stress par Enidge chaipakwa ? Oh, merde, c'est dingue qu'il l'est pas ouais, c'est un classique pourtant.

...

Meuh nan jte charrie mon pote, t'excite pas. Hey, on va où bordel ? À la plage ? Ok, pourquoi pas, au moins y'aura pas de raffut, vrai que tous ces gosses qui piaillent ils sont insupportables. Quelle idée de se planter devant une école à l'heure de la récrée aussi.

...

Et donc, Rei il prend la tangente, sort de la ville et arrive sur une petite crique déserte. Y'a bien deux trois mouettes mais ça va, elles sont pas trop bavardes. Le clapotis de l'eau contre les galets, la brise légère sur le visage, l'odeur saline qui prend les narines. Pour le coup, il est de nouveau content tiens. Ça lui fait même penser à son frère. Curieux comme tout peut vous renvoyer l'image d'un être cher hein ? Dans l'herbe verte, il voit Serei. Dans l'eau bleu azur, il voit Serei. Dans l'embarcation qui jette l'ancre à côté de lui, il voit Serei. Et dans le squelette qui s'étire en posant pied à terre il voit Serei. Dingue ça. Euh...

OMFG ! ( yéyé, kikoolol represent )

Un squelette ?? Et le truc a l'air bien vivant en plus. Y serait hippie je lui dirais de lâcher l'herbe médicinale au gamin, mais même pas. C'est pas de l'halu, ce tas d'os est bien vivant. Merde, il nous a vu. Il marche. Il vient par ici en plus. Qu'est ce qu'on fout, Rei on s'arrache ? Hey, bouge tes jambes c'est pas le moment de rester planté là !

Qu...Quoi ? T'es curieux ? Tu veux observer ce truc ? Sérieusement ? Rigolo va. On trouvera un squelette un peu mieux mort que ça à analyser si t'y tiens vraiment, laisse tomber celui-là.

...

Rha, jte jure quand t'as une idée en tête, toi... Bon ok. Attendons qu'il arrive. Merde l'est déjà là, le temps passe vite quand on monologue. Allez, présente-toi, dis quelque chose.

-Bonjour, squelette-san. Belle journée vous ne trouvez pas ?

...

Sans rire, t'as rien trouvé d'autre ? J'espère qu'il a le sens de l'humour au moins...et arrête de le toiser dans les orbites comme ça, c'est très malpoli.
      East Blue, pourquoi y venir ? Je ne sais trop. Je n’en avais pas d’utilité à vrai dire, je commençais à en effet douter de ma propre mission. Ils étaient tous trop faible jusqu’à présent, des bourgeons, alors que j’étais en quête de fleurs en bonne voie d’épanouissement, dont il suffisait d’écarter les insectes dérangeant. Le coude lascivement posé sur le franc-bord de mon navire de croisière, mon regard se perdait dans les flots, qui me sont depuis l’ingestion de ce préjudiciable akène, totalement interdit. Le don de survivre, contre celui de vivre. Ce fruit du démon, qui est le mien, est un paradoxe en lui-même, car il rompt toute appartenance de son possesseur avec les plaisirs de la vie, tout en le forçant à ressusciter, contre mon gré. Je pensais réellement que ma vie allait s’arrêter lorsque j’ai été pourfendu par la faucheuse, pour la seconde fois. Mais à nouveau, elle n’a pu que relâcher mon âme, comme brûlée par du charbon ardent, laissant en moi cette perpétuelle menace :

      « Certes cette fois tu m’as échappé, tu m’échapperas peut-être encore par la suite, mais sache que toute vie à une fin, même la tienne Brook … »

      Ce à quoi, je hurle de tout mon être :

      « Mon esprit est mort, je n’existe plus que par la volonté d’un fruit et d’une promesse obsolète faite à un capitaine délirant en fin de vie. Je ne demande dans mon trépas qu’une fin car je n’ai déjà que trop vécu, je ne veux plus. »

      Et pourtant, je ne peux me résoudre à me suicider. Je suis certain que je le pourrai, que là, enfin, mon âme s’épanouirait au creux de la gondole voguant sur le Styx pour mon dernier voyage, car mon ectoplasme de pourra que se faire dévorer par le Cerbère gardant son entrée. Je suis un squelette errant, une légende vivante, une Pop Star, un épéiste reconnu. Mais je ne suis à la fois rien, car mon être a été brisé par cette vie trop longue, par ce châtiment injuste dont les dieux m’ont accablé.

      Depuis le bastingage, je pouvais noter une crypte qui me semblait paisible, pourvue d’une âme errante. En effet, je le ressentais, ce miasme enténébré qui semblait refroidir l’air autour de cette plage. Cet être m’attirait, il ne m’était pas semblable, mais je pensais quand même pouvoir trouver quelque chose d’intéressant en lui. Je ne savais guère quoi, mais la possibilité existait qu’un être non séculaire puisse m’apporter quelque chose, peut-être une réponse à ma problématique.

      Il ne me fallu guère de temps pour prévenir mon agent de la nouvelle direction de l’embarcation, mais malgré son air déconcerté, je ne pris la peine de lui donner la moindre justification. Après tout, en ce jour, je n’étais pas d’humeur folâtre et encore moins sociale, et cet homme ne s’intéressait qu’à une face de moi-même, bien qu’il veuille faire au mieux pour mon confort, il ne voit qu’en moi la star de renommée mondial ainsi que les Berrys que je peux lui ramener. Certes, il n’est point cupide tel Nami, mais un jour, peut-être, en prenant de la bouteille, il pourrait le devenir, et là, je lui laisserai volontiers toute ma recette, après tout, de quoi pourrais-je encore bien avoir besoin ? J’ai ma canne-épée, mon costume élégant de dandy et mon violon. Mes possessions pourraient se limiter à cela que ça ne me marquerait.

      Mon étui en main, le bateau arrivant à proximité de la plage pour accoster et me permettre d’en descendre d’un pas élégant. Je m’avançais, sans doute possible vers cet être qui s’avérait de plus en plus être un jeune garçon à l’aspect assez banal, qui comme tout un chacun semblait sidéré par ma nature.

      Après tout, cela ne pouvait-il être possible qu’un squelette puisse vivre ? Nos mers étaient si vastes, pleines d’autant de périls que de mystères, il n’y avait donc aucune raison que dans des endroits plus reculés encore, je trouve des personnes similaires à moi, squelette de leur état. Outre que par les agissements de l’héritier de la volonté de Moria bien évidemment. Après tout pourquoi pas ? Tout au long de ma vie, je n’avais jamais pu croire à l’existence d’anges, et pourtant, après mon passage à Skypea avec le capitaine de mon vivant, j’en ai vu, et ce plus que nécessaire pour me le prouver. J’ai vu bien des créatures, bien des ‘races’ d’être vivants pouvant être supérieur à l’homme ou non pour me démontrer que tout était possible sur Grand Line.

      Mais là était le souci, il m’avait fallu Grand Line pour y croire.

      Et lui ? Est-ce que je venais de lui retirer cette puérile impression que des créateurs horrifiques tels qu’un squelette n’existaient pas ? Peut-être, mais sans doute parce qu’il ne s’intéressait que peu à la presse people.

      Car en effet, mon retour sur les Blues avait été annoncé, médiatisé, et surmédiatisé, ma popularité montait en flèche sur les mers inférieures. Et il était assez délicat pour un squelette de cacher sa nature. Alors soit, mon interlocuteur ne s’est que peu attardé sur les dernières informations annonçant depuis plus d’une décennie à présent tous les faits et gestes du musicien du défunt équipage Mugiwara. Soit, il ne croit pas en sa chance d’avoir réellement face à lui la star connue et crainte sur toutes les mers : moi-même.

      Cela m’importait bien peu d’ailleurs. Après tout, à quoi bon ? Il venait déjà de m’interroger sur la journée. Où était donc l’intérêt d’une discussion si vide de sens et d’intérêt ? Je ne pouvais aller vers une autre déception, je me devais donc de faire tourner cette rencontre vers une face plus belle, pour peut-être certes me prendre le revers de la médaille par après mais pour avoir au moins une fois l’impression illusoire et utopique d’avoir à faire avec quelqu’un ayant un avenir certain.

      « Belle journée ? Qu’as-tu donc découvert en ce jour, en toi-même, pour pouvoir prétendre que cette journée est belle ? Qu’est-ce qui te pousse à discerner celle-ci des autres journées ensoleillées ? Que vis-tu donc en ces instants qui puissent te suggérer que cette journée est plus belle que toutes les précédentes pouvant s’avérer monotone ? »

      Je m’apercevais seulement que mon esprit, au fil des ans, c’était assombri, enténébré tout comme mon violon qui avait à présent une teinte d’ébène, mais après tout, cela m’importait bien peu. Ma musique, certes quelque peu mélancoliques et, de part mon avis critique, un peu rébarbative, semblait toujours autant plaire, semblait toujours autant bercer et faire songer les personnes m’entourant. Alors qu’importe bien la noirceur de mon âme …

      Tant que ma mission arrive à terme.

      Ça parle cette chose, c'est génial ! Pour le reste, de ce que ça en dit, ça ressemble à un client à aiguiller vers la ligne de SOS Suicide, mais pas sûr que ce genre de machin existe dans l'univers OP alors on va s'abstenir de le faire. Et 'toute façon, pas sûr qu'on accepte les tas d'os sur leur HotLine, ça remonterait pas trop le moral des troupes je crois. Quoi que, t'imagine si ça marche ? Limite il le prenne en mascotte après, il ferait de la concurrence au panda de wwf. Ou chasse pêche et tradition chais plus. Merde ça non plus ça existe pas dans OP.

      N'empêche, il a le mérite d'être original, moi jle trouve marrant Mister Carcasse. Et on peut sûrement mettre sa réplique sombre à souhait avec son soupçon acrimonieux en supplément sur le compte du mal de mer qu'il s'est tapé pendant tout le voyage jusqu'ici. Faut le comprendre, il en a vomi ses tripes le type ! ( visez-moi cet humour les mecs, j'devrais faire carrière ).

      Mais si tu fais comme moi et guette la réaction de notre charmant Rei en compagnie de la Bête, tu t'apercevras que lui, il apprécie pas trop la valse, si tant est que ça en soit une. La courtoisie, lui s'y astreint depuis qu'il est entré dans ce nouveau monde, et ça marche plutôt bien. Alors suggérer à l'autre d'en faire de même semble s'imposer dans son esprit. Y'a pas de circonstance atténuante qui tienne. Un sourcil se fronce, une petite moue fermée point sur son visage délicat. Lui s'essaye à développer un semblant de sens des relations sociales, frayer avec un inconnu c'est pas dans ses habitudes qu'on se le dise, et c'est comme ça qu'il est reçu ? Avec une tirade qui transpire la mauvaise humeur larvée, exsude de noirceur ? Pas gentil ça. La pique est un peu trop mordante, le ton un peu trop hautain pour que ça passe. D'où, il tire la gueule ? Un monstre marin lui a fauché son pti déj au type ?! Rei, il s'en fout, ce matin il a morfalé ses céréales comme il faut, il en a même repris deux bols. Alors tant pis pour l'autre.

      Mais un truc de net, il a pas trop apprécié la douche froide. Il profite d'un petit moment de bonheur sans prétention, essaye même de le faire partager à l'autre, poussé par une sorte de curiosité infantile à l'égard de cette incongruité de la nature, et on le désarçonne. On le ramène à terre sans ménagement, le traine dans la boue. Ses fringues sont clean mais sa fierté est salie. Hé oui, il l'a à fleur de peau. Alors pour ça, il a bien envie de lui renvoyer l'ascenseur. S'il devait s'essayer à lui fournir réponse, il avancerait pèle-mêle, ce voyage et le lot de nouveauté qu'il va apporter, l'oisiveté qu'est la sienne en cette après-midi, la probabilité inouïe qu'il avait de rencontrer un squelette vivant...ou des justifications masta clichés comme la fraîcheur de la jeunesse, un optimisme à toute épreuve ou la connerie humaine décidément hilarante... Tants d'arguments potentiels face à une question pseudo-existentielle...

      Hey, file moi l'antenne Rei, jte la fais à ma version pour la suite. Brahem. Donc ouais, c'est vrai, on pourrait gratter une rédac entière sur le sujet, mais si j'ai pas tiré plus loin que le un an de philo obligatoire au bahut, c'est pas pour jouer au nouveau Socrate dans mes RPs. Si y'a un truc de sûr, c'est que j'aurais rien contre une bonne averse; mais que si le putain de déluge qui s'abattait sur le brave Noë venait me faire du charme pour en être, il interviendrait quand même pas dans l'équation, pigé ? Qui a parlé du temps qu'il faisait de toute façon ? Pas Rei en tout cas. Il a laissé à supposer que ce jour-là serait à graver dans l'histoire ? Guère plus, et encore, j'dis pas non tout court parce que ça ferait trop cassant. C'est pas Boys band, qu'il aurait du tenter le nonos, mais plutôt politicard, avec son bagout classe internationale...

      Rha Merde.

      Hey, gamin, regarde ce que tu fais dire à ton narrateur. Tu sais que sous tes airs tout choupi, tu caches de sacrés crocs ? Allez, nan, le renvoie pas dans ses 22m, il est délire l'Afro-Bones... Pur look, pure coiffure, tac tac. En plus, t'as pas lu son RP ou quoi ? C'est une star du show-bizz le type, va pas lui sortir ta science, y'a déjà 50% de chances qu'il pige rien. Et si tu tombes sur le côté Face, il te lâchera pas le dernier mot de toute façon. Trop habitué à le garder pour lui, celui-là et même les autres aussi si possible...

      Par contre, si tu tombes sur la Tranche, ptetre qu'tu peux y voir autre chose que de la méchanceté gratuite ou des ressentiments à deux ronds. Tu crois pas ? Et là, tu lui répondrais quelque chose d'un peu moins crasseux non ? Tu laisserais tomber le mordant. Tu lui dirais quoi ? J'crois que je sais, moi, alors jme risque : t'aimerais répondre qu'être heureux, c'est un état qui se suffit à lui-même. Ne se mesure pas, ni ne se justifie. Se passe d'explication pour ne pas en altérer la saveur...

      Tu vois le genre, hein ? Je sais que tu captes, alors joue pas les faux-idiots et laisse tomber ta gueule grognon. Toi non plus tu te marres pas tous les jours, loin de là, alors t'as appris à la dure qu'il fallait apprécier à leur juste valeur les rares moments de bonheur qui s'offrent à toi.

      ...

      T'as l'air triste quand tu tires ces grands yeux mélancoliques, tu sais. On attend souvent des larmes pour les remplir, mais elles viennent jamais.

      Mais y'a aut' chose, j'ai pas fini. Ce mec, il aurait ptetre plus la classe avec un look momie, ok, mais il vaut sûrement la peine qu'tu l'suives un bout, tu crois pas ? En plus, c'est école buissonnière cet aprèm non ? Alors fonce, pti gars. Toute façon, la barrière des générations et ces machins, c'est qu'un ramassis de conneries.

      Ah ben, vla, tu retrouves ton petit sourire en coin. C'est mieux.

      Alors, maintenant, tu vas faire quoi ?

      -J'aime bien la pluie, vous savez... Si vous chercher la recette d'une bonne journée, peut-être pourrions nous le faire ensemble ?