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Une rouste pour une rançon

Année 1626
Jour 5

Le temps est vraiment une chose relative. On a hâte qu'il passe vite lorsque l'on est enfant, afin de grandir et d'avoir plein de choses. Avec le temps vient la maturité. Après un certain temps, on regrette le temps passé en se rendant compte qu'il passe de plus en plus vite. Avec ce qui s'est passé hier, je suis bien incapable de dire quel jour et quelle heure nous sommes. Mon dernier souvenir, c'est de voir les Flécha Jéfatura se faire arrêter, une fois de plus. Je me suis évanoui suite à ça. Le reste m'est inconnu. Là, je suis dans un lit. Ca tangue. J'en déduis être sur un navire. Je tente de me lever. Mes blessures me font souffrir. Mes côtes sont jaunes et vertes. J'en déduis donc que ça fait plusieurs jours que je suis ici, dans cet état. Je me relève. Ca m'arrache une grimace de souffrance. J'ai vécu pire, mais ça surprend. Je balance les jambes hors du lit. Je fais tomber un truc au passage. La porte s'ouvre. Un soldat apparaît. En me voyant éveillé, il me dit que le colonel Alphazoulou veut me voir. Je lui fais signe de se taire.

"Zoré. Comment va-t-il ? Est-il vivant ?
Excusez moi lieutenant, mais qui est Zoré ?
Un enfant de l'île. Il est muet. Il s'est fait tirer dessus en me protégeant. C'était ... le 31 décembre je crois. Il a été emmené dans une maison pour qu'on s'occupe de lui. On m'a refusé l'accès. Je voulais aller le voir le lendemain, mais ...
Désolé lieutenant. Aucune information concernant un petit garçon s'étant fait tirer dessus n'est parvenu à mes oreilles.
Merci soldat.
Le colonel veut vous voir dès que vous tiendrez sur vos pieds.
Alors conduisez moi à lui.
Sauf votre respect, vous n'êtes pas en état.
J'ai vu pire. Je devrais survivre. Vous n'avez pas vu mes adversaires.
Justement, si ... Vous avez vraiment battu tous ces types tout seul ?
Oui.
Vous êtes fort alors.
La force n'est qu'une donnée. Dans un combat, il faut savoir utiliser tous ses muscles, surtout son cerveau. Avoir de la chance est un plus. J'ai eu beaucoup de chances que l'équipage n'ai eut l'habitude de combattre ensemble, et qu'un seul adversaire pouvait me toucher. Sans ça, la fin du combat aurait été différente.
Excusez moi de vous poser cette question, mais ... quand vous dormiez ...
Allez soldat, posez votre question.
Parfois vous vous êtes transformé en terre. Les premiers jours, ça arrivait fréquemment. Vous êtes humain ?
Oui. Non. Enfin ... je ... Je ne sais plus à vrai dire. J'étais humain. Mais depuis ... je suppose que je le suis encore quand même."

C'est bête comme question. C'est stupide. Mais c'est vrai. Je suis quoi moi maintenant ? Je suis encore humain ? Je pose un pied sur le sol. Il s'effrite, tombe sur le sol et se transforme en terre. Je regarde le soldat qui semble surpris. Je le rassure en disant que ça ne va pas le frapper. Mais comment expliquer à un type un logia alors qu'il ne sait pas ce que sont les fruits du démon ? On est d'accord, c'est difficile. Après quelques secondes de concentration, la terre reprend sa forme habituelle. Je pose le second pied sur le sol. Je me mets debout. Le soldat m'aide à m'habiller, puisque j'ai du mal à bouger mon corps à cause de toutes les ecchymoses. Une fois prêt, en tenue de lieutenant, on se dirige vers la cabine du colonel. On frappe à la porte et on m'annonce. Je sens que je vais en prendre pour mon grade. Parce que même si le résultat est bien, des pirates dangereux évadés d'une prison arrêtés de nouveau, j'ai oublié quelques lois, ce qu'on m'a appris à l'académie et bien d'autres choses. Alors je m'attends à me faire mousser comme il faut par le colonel. Sait-il au moins que j'ai attrapé Enzo Tangocharlie avant qu'il ne s'enfuie, une fois de plus ? Il faut que je demande au colonel s'il sait quelque chose au sujet de Zoré. Je devrais me faire débarquer sinon.


Une rouste pour une rançon Drapea11


Dernière édition par Clotho le Lun 4 Mai 2015 - 13:56, édité 2 fois
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« Ah, c’est vous … »

Le Colonel se racla la gorge, rangea les dossiers qu’il avait sous la main – avec une mention claire et précise à ta mission. Il posa la pile juste devant lui.

« Je suis toujours votre supérieur, vous avez le droit de me saluer. Puis je vous dirais de rompre et de vous asseoir. Merci, Lieutenant. » fit le Colonel sans même te laisser le temps de le saluer à ton entrée.

Il fit un signe vers le siège et croisa les doigts en attendant que tu t’asseyes, en soupirant.

« Et bien, qu’allons-nous bien pouvoir faire de vous, Clotho ? Ne répondez pas. Qu’allons-nous bien pouvoir faire de vous ? Je vois ici, sur ce dossier, que vous avez accompli votre mission. En prenant des risques insensés, mais remplissant votre mission tout de même. Bien, bravo. C’était tout pour les félicitations. » continua-t-il, se levant de son bureau.

Il s’en alla regarder par la fenêtre, hochant la tête en regardant sa petite base choyée.

« Mais par votre comportement et votre dédain des règles les plus élémentaires du savoir-faire de la Marine, vous avez mis en péril votre lieu de mission, des civils et l’intégrité même de votre équipage. Pourquoi pensez-vous que ces règles existent, Lieutenant ? Ne répondez pas. Ces règles existent pour que les victoires soient totales, absolues et minimisent nos propres pertes. Soyons franc, vous êtes un bon élément. Et vous avez failli y passer à cause de votre sottise. Nos cimetières sont bondés de bons éléments qui n’ont pas su suivre les règles. » poursuivit le Colonel en haussant les épaules.

« Si vous aviez échoué, peut-être que des civils auraient subi les représailles de votre témérité. Peut-être que votre équipage aurait été décimé en représailles, sans Lieutenant pour les coordonner. Vous savez, pour monter en grade, la force seule ne suffit pas. Un bon guerrier ne devient pas forcément un bon leader vous savez. » lâcha le Colonel, arrêtant toute réponse de Clotho d’un geste négligent de la main.

« Mais le pire, peut-être, est votre manque de jugement et de précision dans votre propre compte-rendu. Je n’ai vu mention nulle part du Logia que vous avez ingéré. Un homme de la Marine doit obligatoirement faire mention de toute aptitude ou blessure capable d’intervenir dans son affectation. Que pensez-vous, Lieutenant, pouvoir être affecté à une mission marine suite à votre récente aventure ? » soupira Alphazoulou en secouant la tête.

« Vous pouvez répondre, maintenant. » conclut-il, recroisant ses mains dans son dos, toujours tourné vers sa fenêtre.
    La première règle de survie lorsqu'on est en face d'un logia qui ne se maîtrise pas, ça serait de fermer sa grande gueule. La seconde serait d'éviter de l'agacer ou de le foutre en rogne. La troisième serait de dégager, la queue entre les jambes. Mais le colonel n'en fait rien. A peine rentré, le feu commence. Pas le temps de me protéger, de me mettre à l'abri. Même pas le temps de le saluer. Il enchaîne. Je le salue quand même, non pas par volonté, comme avec la plupart des gens, mais pas nécessité. Il peut encore faire de moi ce qu'il veut, jusqu'à ce que le lieutenant d'élite vienne me sauver de ce trou perdu. Je m'assois. Il utilise la brosse pour me brosser dans le sens du poil. Mais ça ne dure gère longtemps. Je me fais mousser. Autant qu'un bateau qui part au lavage. J'entends les termes "mise en péril de la mission et des civils", "règles", "sottises", "cimetière", "témérité", "représailles", "guerrier" et "leader". Ce sont, littéralement, les seuls mots que j'entends. Pourquoi ? Parce que lorsque je secoue ma tête pour me vider les oreilles, un bon kilos de terre en sort. Oups. Je fais quoi ? Il l'a vu ou pas ? Je le ramasse discrètement sans qu'il ne le voit ? Je le laisse là ? Mais s'il l'a vu, je dois attendre qu'il finisse de parler ou je dois l'interrompre, paraître impoli et ranger maintenant ? Merde, il me regarde ! Je souris bêtement, n'ayant aucune idée de ce dont il parle. Je décide de ramasser quand même le tas, et je le pose sur mes genoux. Ah. Il semble attendre un truc. Merde. Il m'a posé une question ou quoi ? Oh non, pitié, pas ça. Je sais pas quoi dire ou faire. Le malaise s'installe. Je dois trouver un truc, et vite. Sans m'en rendre compte, mon corps relâche de la terre. Plus je stresse, et plus de la terre apparaît. Ce n'est que lorsque je la vois au niveau de mes genoux que je m'en rends compte.

    Merde ! Fais chier. Dégages saloperie ! Mais fou moi la paix ! Oups. Pardon. Désolé colonel.

    Je secoue les bras pour aspirer la terre vers moi comme j'ai réussis à le faire la première fois. Mais j'en balance à chaque mouvement, ne faisant qu’aggraver les choses. Le cadre portant un paysage en son sein se retrouve explosé par un geste maladroit. La coupe que le colonel a gagné lors de je ne sais quel exploit, fissurée à la base. Son bureau, recouvert de terre, sur trente centimètres. Et ça continue d'augmenter. Je panique. Merde ! Comment arrêter ça ?! Stop. Mais stop ! J'ai dit stop ! Un bruit sourd plus tard, on se retrouve avec un mètre de terre recouvrant presque tout. Je sens les yeux accusateurs du colonel sur moi. Il va perdre patience. Je vais me retrouver muté sur mon île de Troop Erdu. Oh non. pitié, tout sauf ça ! J'préfèrerais encore être pirate. Je retiens ma respiration quelques instants, espérant que ça change quelque chose. Le niveau arrête d'augmenter déjà. Un bon point. J'essaie de me calmer. Par-ci et là, la terre semble ... grimper au mur. Petit à petit, elle recouvre tout. Cadre, photos, fenêtres, murs. La lumière baisse rapidement. J'ai bien envie de sortir mon sabre et de tailler. Mais je pourrais aussi bien trancher le colonel que la coque du bateau. Et en milieu marin, les logia ne sont pas connu pour être copains avec l'eau. Du coup, je révise mes positions.

    Stop !

    M'entendant crier, un marin ouvre la porte. Enfin, il essaie. A peine a-t-il tourner la poignée que des tonnes de terre se déversent sur le pauvre. Point positif, il en reste que la moitié dans le bureau du colonel. Point négatif, il en reste encore la moitié dans le bureau du colonel. Et je sens que je vais me taper le ménage pendant quelques jours/mois/années ... Je pose mes deux mains sur le sol et me concentre. J'appelle la terre à moi, comme si je reprenais des forces. Cinq secondes passent, rien. Dix secondes, toujours le néant. Onze secondes, un léger roulement. Quinze secondes, la terre se dirige lentement vers moi en roulant sur le sol. Cinq minutes plus tard, plus aucun trace de terre. Sauf dans nos vêtements, et dans la bouche du marin qui en a avalé. D'ailleurs, il l'a senti bougé dans sa bouche pour essayer d'en sortir. Drôle de sensation d'avoir un truc vivant dans sa bouche qui essaye de s'en échapper. Mon bras se reforme. Je regarde le colonel. Merde. Il me voulait quoi déjà ?

    Avec tout le respect qui vous ai dû, mon colonel, excusez moi. J'ai vu une opportunité d'arrêter des pirates qui se sont évadés de la prison la mieux gardée au monde. J'ai vu la chance de stopper des criminels dangereux reconnu par l'autorité que nous servons. J'ai vu la possibilité de les mettre sous les verrous avant qu'ils ne puissent nuire à quiconque sur cette île. Ils sont venu pour moi. Je les ai envoyé à Impel Down. Ils ont cherché la vengeance. Ils ont perdu. Personne n'a été impliqué dans cette affaire, hormis moi. Aucun civil n'a été blessé. Aucune infrastructure n'a été endommagée. Aucun dégât répertorié, en tout cas. Les civils ne l'île ne savent même pas que des têtes hautement recherchées se sont trouvé sur leur île. N'est-ce pas le principal ? Que personne ne soit blessé ? La victoire n'a-t-elle pas été totale et absolue ? Trois criminels mondiaux sous les verrous, aucun dégât.

    Je savais qu'ils ne feraient rien contre les civils. C'est moi qu'ils voulaient. Leur désir de vengeance était si grand qu'il les a aveuglé. Ils ne voyaient plus que moi. Ils se sont tirés dans les pattes à longueur de temps. Ils étaient tellement obsédés par ma personne qu'ils ont raté leur coche. S'ils avaient pris des otages les choses auraient été différentes. Mais aveuglés comme ils l'étaient, il n'y ont pas pensé. Ils ont simplement souhaité ma mort pour les avoir envoyé en enfer. Les règles n'ont pas été respectées, j'en conviens. Les stratégies mises en places non plus. Mais chaque bataille apporte son lot de surprises qu'on ne peut anticiper. On doit réagir avec les moyens du bord. Si, une fois les pirates repérés, j'étais retourné prévenir la base, ils auraient peut-être eut le temps d'aller chercher des civils pour s'en servir et marchander. Ils auraient pu en tuer, en torturer ou l'amiral seul sait quoi d'autre. J'ai fais avec les éléments dont je disposais. D'autres solutions étaient disponibles. J'ai choisis celle-ci pourtant, car elle me paraissait celle avec le plus de chances de succès. Et j'ai eu raison.

    Quant au fruit du démon, je ne l'ai ingéré que récemment. Je n'en avais pas conscience avant le combat contre les pirates. J'ignorais ses capacités. Je ne savais pas si j'étais un danger pour les autres marins, ou pour moi même. J'ai préféré prendre mes précautions et vérifier que je n'étais pas dangereux. Une fois pris dans le combat, je suis désolé de ne pas avoir eut le temps de faire un rapport pour vous prévenir de ce que j'ai pris au petit déjeuner l'autre jour. Je pensais au plus important : arrêter les pirates. Et puis je ne savais même pas que c'était un fruit du démon avant qu'on me le dise. Je pensais simplement que c'était un truc au goût immonde. Quand j'ai compris ce que c'était et ce que je pouvais faire avec, j'étais en plein combat, avec d'autres choses à penser. Le plus urgent pour moi n'était pas de faire un rapport, mais de sauver des vies. Apparemment, nous avons chacun nos priorités, colonel. Aussi, j'agirais autrement la prochaine fois.
    "

    Là, il peut sentir que je me fou un peu de sa gueule. Mais au moins, je suis franc. Dire ce que j'ai bouffé, non mais qui ça regarde ? C'est pas plus important de sauver des vies, non ?! Toute cette paperasse de merde, ça me casse les bonbons. Il veut que j'lui dise quand je pète aussi ? Bah tiens, en parlant de ça ...

    " Avoir mangé ce fruit ne change en rien mes capacités. Mon désir de servir la justice et d'aider les autres restent les mêmes, mon colonel. Je reste fidèle à la marine quoi qu'il arrive. La seule chose qui change, c'est qu'il va me falloir du temps pour appréhender ce pouvoir. C'est pour ça que je ne voulais pas en parler avant de pouvoir éviter de l'utiliser sans le vouloir. Ce fruit n'est qu'une chose dans la balance. Quant aux missions, je suis toujours dans l'attente du PeaceMaker et de lieutenant d'élite Kogaku. "


    Une rouste pour une rançon Drapea11


    Dernière édition par Clotho le Sam 11 Avr 2015 - 20:49, édité 1 fois
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    Pouvant intervenir dans son affectation. C’était le mot. Le Colonel regarda la terre enfler, se désolidariser et gagner l’espace autour de Clotho. Sans le quitter du regard. Les gravats se jouèrent sous ses pieds, soulevèrent sa chaise et faillirent le renverser. Ils souillèrent la photo souvenir qu’il avait de sa dernière rencontre avec l’Amiral Sengoku. Mais pas une seule seconte, le Colonel Alphazoulou ne détourna les yeux. Puis le marine inversa le processus. Laborieusement, montrant bien qu’il n’était pas apte à maîtriser son fruit, que son atout pouvait vite devenir une gêne. Constante … sauf si il s’y entraîner. On put voir une aube de sourire sur la commissure des lèvres du Colonel, au moment où Clotho parvenait en soufflant à ramener toute la terre à lui. Le pauvre hère qui en avait ingéré se roula à terre, crachant et se nettoyant la langue. D’un geste de la tête, les curieux qui étaient venus assister à la scène l’embarquèrent. Puis fermèrent la porte. Et Clohto répondit à son supérieur.

    Au bout de quelques minutes, Alphazoulou leva un doigt.

    « Vous soutenez donc que votre victoire a été totale et absolue ? Qu’à un seul moment vous n’avez risqué inutilement une vie ? Comprenez bien ce que je vous dis, Clotho. Vous avez eu de la chance. Beaucoup de chance. Que les pirates soient surpris par votre acte désespéré. Ne sous-estimez pas les pirates, certains d’entre eux auraient pu devenir de formidables agents de la justice si leurs vices ne les avaient pas consumés. » fit-il, sans cesser de te regarder droit dans les yeux.

    « Que ferez-vous le jour où votre action aura entraîné la mort de centaines de gens et que cela aura pu être évité ? Que vous vous souviendrez de mes paroles et repenserez à ce ton insolent qui aurait pu vous valoir une rétrogradation directe ? » continua le Colonel, se détournant pour chercher quelque chose dans son bureau.

    Il ordonna d’un geste à son interlocuteur de s’installer sur le siège en face de lui. Il déboucha une bouteille de vieux scotch, respectant le traditionnel cliché des officiers supérieurs mais n’alla pas jusqu’à te proposer un cigare. Il te fit signe de prendre le verre.

    « Mes remarques vous piquent au vif, très bien. C’est qu’elles sont fondées et je sais à présent que vous en prendrez compte. Je n’ai que faire de vos explications. Je veux des faits et des résultats. Les faits sont tels que je les ai énoncés. Tout comme votre non maîtrise de vos pouvoirs. Je vous raye des missions maritimes jusqu’à nouvel ordre. Vous comptez trop sur votre chance, Clotho. Un bon soldat la provoque. Il n’en est pas tributaire. Dix pourcents de chance, vingt pourcents de capacité, quinze pourcents de volonté, cinq pourcents de plaisir et cinquante pourcents de souffrance. Et ainsi vous aurez 100% de chances de progresser. » poursuivit-il, portant son verra à ses lèvres.

    « Quant à votre fruit. Je ne vous reproche pas de l’avoir ingéré. Seulement de ne pas en avoir fait mention. Après votre mission, bien entendu. Je passe sur votre ton, soldat. Mais sachez qu’avec un autre que moi, vous seriez déjà aux prises avec la cuvette des sanitaires. Je n’ai aucunement mis en doute vos motivations, vos propres doutes vous assaillent bien trop, Clotho. Votre nouveau pouvoir causera bien des jaloux … ainsi il est important pour vous de vous y préparer. Vous ne le maîtrisez aucunement, c’est pour cela que j’ai pris la liberté de vous cantonner à cette base jusqu’à ce que vous vous en montriez capable. Vous me seconderez jusqu’à nouvel ordre, compris ? » conclut-il en te pointant de l’index, toujours en tenant son verre en main.

    « Ah, oui. Félicitations, Lieutenant-Colonel Clotho. » lâcha-t-il, en tirant ton nouvel ordre de mission d’un de ses nombreux autres tiroirs.

    Punition, montée en grade ? Visiblement, ce Colonel Alphazoulou avait de grands projets pour toi …
      Règle numéro quatre de la survie, tu fermes ta gueule quand tu parles à un supérieur hiérarchique. Sinon tu finis muté dans le trou du cul du monde. Et encore, tu l'as bien profond dans l'fondement. Quand j'perd mes pouvoirs, le colonel ne bouge pas. Il n'esquisse pas un geste. Je m'attendais à ce qu'il panique ou n'importe quoi. Il esquisse un sourire à la fin, mais sans plus. J'suis presque sûr que j'ai imaginé ce sourire. Je m'assois sur le siège comme il m'y invite. Puis j'avale son long discours. Je prends son verre dans ma main, et fixe ce dernier. Ma dernière expérience avec l'alcool a été ... désastreuse à Logue Town. Quoique, remarque, j'ai rencontré Shaïness, on a fait une mission, elle m'a donné les bases pour le rokushiki. Donc pas si désastreuse que ça l'expérience. Le colonel me parle de chance. C'est vrai que j'ai de la chance. Je fais un métier que j'aime. Je travaille pour des gens honnêtes et francs. Je sauve des vies. J'empêche des méchants de faire du mal. J'ai bouffé un fruit puissant. Attendez, un truc sonne faux. Ah oui, les personnes pour qui je travaille. Ces faux culs, ces dirigeants de pacotilles qui contrôlent le monde entier. Eux qui sont à la tête de l'organisation la plus puissante au monde. Pour le fruit, j'suis toujours partagé. C'est ultra classe un logia, c'est clair. Mais je dois apprendre à le maîtriser à la perfection, sinon je vais faire des dégâts. Sur ce point, il a raison. Et j'en suis conscient. Je plonge mon regard droit dans celui du colonel.

      " Ce jour là n'arrivera pas. Je m'entraînerai jour et nuit, sans arrêt, pendant des années s'il le faut. Mais je parviendrai à maîtriser ce fruit. Je réussirai à dompter cette nouvelle puissance. Je ferais miennes toutes les facultés qui en découlent. Jamais je ne laisserai quelqu'un être blessé ou pire par ma faute. J'ai prêté serment de défendre les innocents, de combattre le crime et de sauver non pas le plus de monde possible, mais tout le monde. Tout comme j'ai promis que si un jour mes actes devenaient tendancieux, j'accepterai mon sort quel qu'il soit. Si vous pensez que c'est déjà le cas, colonel, prenez les mesures adéquates. Ceci est la voie que j'ai choisie. Et rien ne m'en fera dévier. Si vous estimez que j'ai échoué, que j'ai manqué à mes devoirs de marin, alors faîtes ce qui doit être fait. Je ne me déroberai pas. "

      Je baisse la tête en signe de soumission. Voici les choses telles que je les conçois. Je fais des erreurs, soyons franc. Je n'ai pas fait l'école des officiers. J'ai juste été à l'académie militaire pour être formé aux trucs de base. Rien de plus. J'ai pas de connaissances en management, ni en tactique. Je suis un matelot plus plus plus, c'est tout.  Ces dernières phrases me font ouvrir la bouche sans qu'aucun son n'en sorte. Le seconder ? Seconder un colonel ? Devenir lieutenant colonel ? Ah non, déjà fait apparemment. Être lieutenant colonel ? Ouahhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh ! Je retiens un cri de joie. Mes yeux s'emplissent d'un sentiment nouveau : la gratitude. Dans la vie, on ne m'a jamais rien donné. Tout ce que j'ai, je l'ai acquis de mes mains, avec ma volonté. C'est tout seul que je suis parvenu à ce stade, aujourd'hui. J'ai enfin dépassé le rang de mon feu père. Je ne suis plus lieutenant. Je suis un officier supérieur désormais. Je suis le lieutenant colonel Clotho Tas'Natak. Sous le coup de l'excitation, mon bras tenant le verre se désolidarise. Le verre manque de tomber sur le sol. Heureusement, je parviens à utiliser la terre de mon bras pour amortir la chute. Le verre tangue, mais il reste à peu près droit. Je fais rouler la terre pour qu'elle revienne à son emplacement d'origine, et le verre aussi. C'est donc tout naturellement que la terre portant le verre se met à rouler et vient reformer mon bras tandis que mes doigts se referment sur le verre. Par pure politesse, je bois le verre. Ca m'arrache la gorge. Je n'ai envie que d'une seule chose maintenant : des bonbons ! Des tonnes et des tonnes de bonbons. Avec son verre vide, le colonel m'a l'air d'être un vieux loup de mer. Un type dont on se méfie, mais qui pourtant nous aide sans rien attendre en retour. Est-ce ça être un colonel ? Est-ce cela qu'il me manque pour atteindre mon but ? Chaque chose que je faite est faite pour un objectif précis. Mais est-ce bien de faire les choses dans cet ordre ? Mieux ne vaudrait-il pas faire les choses pour les faire ? Est-ce mal de tout faire pour atteindre son but ? Suis-je en train de faire les bons choix pour de mauvaises raisons ? La seule personne qui pourrait me répondre, c'est Ivan J'ai appris qu'il a trahit la révolution et est passé du côté de la marine d'élite. Bien pour lui. Bien pour nous. Il a compris que la marine ne peut changer que de l'intérieur visiblement.

      " Je serais ravi de travailler à vos côtés et d'apprendre avec vous, colonel. C'est un honneur pour moi. "

      Je me lève et me met au garde à vous, saluant mon désormais supérieur. Et là, je me retrouve typiquement dans une situation où je ne sais pas quoi faire. Je dois rester là ? Je dois attendre qu'il me dise de partir ? Je dois partir maintenant ? Je dois dire ou faire quelque chose ? J'suis pas capable de décider, alors voyant qu'il semble commencer autre chose, je décide de partir. Le ton dans sa voix descendait, ça indique qu'il terminait. Enfin, j'espère. Une fois de l'autre côté de la porte, et cette dernière fermée, je pousse un soupir. Un soupir de soulagement. Je ferme les yeux en m'adossant à la porte. Un soldat me voit en train de me laisser tomber sur le sol.

      " Heu ... ça va lieutenant ?
      Oui oui, ça va, merci.
      Vous êtes sûr ?
      C'est lieutenant colonel désormais, il semblerait soldat.
      Excusez moi lieutenant colonel. Félicitations pour la promotion.
      Merci. "

      On sourit tous les deux comme des cons. Une petite larme perle dans mes yeux. Mon but ... J'y arrive. Encore quelques gardes. Je le touche des doigts plus qu'hier et moins que demain. Le soldat reprend sa marche. J'essuie mes yeux rapidement. J'ai pas envie qu'on me voie comme ça. J'ai besoin de me défouler, d'évacuer. Alors quand je vois un soldat nettoyer, c'est tout naturellement que je lui parle.

      " Hey. T'es de corvée ?
      Oui monsieur.
      Ne me monsieur pas s'il te plait. Je prends vingt ans rien qu'avec ce mot.
      Désolé mons ...
      T'es de corvée ?
      Mon nom est sorti cette semaine, oui.
      C'est ton jour de chance. T'as une deuxième serpillière ?
      Pour faire quoi ? Vous voulez que je nettoie vos quartiers ?
      Non, non. J'ai besoin de me défouler et d'évacuer certaines choses. Et rien ne vaut un bon nettoyage pour ça.
      Vous êtes malade lieutenant ?
      T'aurais pas une brosse à dent ? J'vais refaire les joints après, ça me détendra jusqu'au repas. "

      Le type me regarde avec des yeux de merlan frit. C'est clair que c'est pas commun de voir un lieutenant colonel passer la serpillière. Mais franchement, à part le sexe, je ne connais pas grand chose capable de détendre un homme à fond. Passer une journée entière à nettoyer, ça vous fatigue à mort. Et tous vos soucis s'envolent pendant que vous frottez, balayez, serpilliez. Gros dodo après en perspective.
      Jour 6
      10h du matin

      On frappe à ma porte. Je me lève pour voir. Un paquet est déposé pour moi. Je signe le bon de livraison, et ouvre le paquet. Chouette ! Ken m'a enfin envoyé les nouveaux den den dont il me parlait la dernière fois. Localiso den den, Pirato den den et Introuvo den den. Une notice d'utilisation a même été mise dans le colis. Sympa, ça m'évitera de les faire exploser. Bon, sur ce, l'heure d'aller s'entraîner ! J'ai promis au colonel de maîtriser mon nouveau pouvoir. Je ne le décevrai pas. Je sors donc prendre mon petit déjeuner après avoir rangé mes den den. Pas grand chose à manger ce matin dis donc. Des œufs au bacon, des céréales, quelques fruits. Pas comme d'habitude quoi. Faut dire aussi que j'me suis levé hyper tard ce matin. Pour fêter ma promotion, j'ai décidé de flemmarder un peu dans le lit. C'est pas tous les jours qu'on passe officier supérieur. Je suis presque colonel désormais. Presque commodore. Presque sous amiral. C'est après que les choses se compliquent. Parce qu'il n'y a que douze places de vices amiraux. Donc il faut qu'un amiral meurt, démissionne ou disparaisse pour qu'un vice amiral prenne sa place, laissant ainsi sa place de vice amiral vide. Ou alors il faut qu'un vice amiral décède, démissionne ou disparaisse. Six possibilités. Mais deux d'entre elles ne sont pas vraiment exploitable. Je ne peux pas attendre qu'un type meurt pour prendre sa place. Et je ne peux pas provoquer sa mort non plus. Je ne suis pas comme ça. Mais quand bien même il y aurait une place de libre, quand bien même j'aurais tout ce qu'il faut pour accéder au poste, rien ne garanti que ce soit moi qui y parvienne. D'autres types attendent la place également. Des types surement plus expérimenté que moi, plus qualifiés. Je ne peux pas décemment éliminer toute la concurrence. Je dois donc me démarquer des autres, faire en sorte que mon jeune âge ne soit pas un handicap. Je dois briller de par mes actions. Chose beaucoup plus facile à faire avec un logia. Si tant est qu'on maîtrise le dit fruit.

      Puis je sors enfin m'entraîner. Durant ma traversée de la base, les hommes me saluent. J'en prends quelques uns pour qu'ils m'aident. Il n'y a pas grand chose à faire sur cette île de malheur. Alors en attendant que le Peacemaker arrive, autant m'entraîner à maîtriser ce fruit à la perfection. Je demande aux soldats de me tirer dessus, de me trancher, de me frapper. Ils sont surpris et refusent, dans un premier temps. Comme à Navarone, ils ont peur de me blesser. C'est lorsque je prends un sabre, me l'enfonce dans le ventre et c'est lorsque la terre coule de la blessure qu'ils comprennent qu'ils peuvent y aller sans risque. Ils se mettent alors à me trancher par partie. Le but ? Me trancher entièrement avant que je ne parvienne à me reformer. Mon but ? Me reformer avant qu'ils ne me tranchent entièrement. C'est donc une course contre la montre des deux côtés. Mes bras se font découper en rondelle. Mes jambes. Je tombe sur le sol et m'écroule dans un tas de terre avant de commencer à me reformer. Ils retranchent. Je me reforme. C'est long et fastidieux pour moi, long et épuisant pour eux de faire les même mouvements. Après une heure, mon rythme de re-formation n'a toujours pas évolué, alors je décide de changer. Ils m'attaquent de diverses positions, et moi je vais contrer avec juste mon corps, ou esquiver leurs coups. Ils n'ont pas l'habitude de travailler en équipe et ça se voit. Pendant leurs attaques, ils se gênent les uns les autres. Je contre certains coups avec mes avant bras qui se font trancher puis se reforment, j'en esquive d'autres. On continue jusqu'à ce qu'ils soient épuisés. Je fais alors venir d'autres soldats. Une rotation s'organise peu à peu, de nouveaux hommes prenant la place des combattants fatigués. Force est de constater que ça ne change pas grand chose. Je reforme mon corps bien trop lentement. S'en suit une journée presque identique à la matinée, une succession d'échecs. J'essaie d'apprendre à maîtriser mon pouvoir. Mais c'est pas comme si un manuel des logias existaient, pas vrai ?


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      Dernière édition par Clotho le Sam 11 Avr 2015 - 20:55, édité 1 fois
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      Jour 6
      18 heures

      " Lieutenant colonel ? " Bruit de respiration lourde. " On peut faire une pause ? On en peut plus. " Je jette un coup d’œil autour de moi. Les marins sont tous à genoux sur le sol, ou carrément couchés. Je viens d'épuiser les derniers. Un coup d'oeil au soleil m'indique que j'ai légèrement dépassé mon timing. Je me suis laissé entraîné par mon entraînement sans faire attention au temps qui passait pendant.

      " Heu oui, repos. Merci les gars. Rentrez dans vos quartiers vous reposer.
      Vous ne venez pas ?
      Non. Je dois m'entraîner.
      Mais vous y avez passé la journée ?
      Et j'y passerai bien plus encore. Je dois maîtriser ce pouvoir. Cette chose qui me rend si différent des gens si ... extraordinaire. Ca serait gâcher le pouvoir qui m'est offert que de jouer avec. Je peux faire des choses que vous ne pouvez que rêver de faire. Je peux aller plus loin, plus vite que n'importe qui parmi vous. Je peux sauver plus de personnes en une fois que vous n'en sauverez jamais dans votre vie. Je suis capable d'arrêter des criminels qui échappent au gouvernement depuis des années. Je ...
      Vous êtes surhumain, on a compris monsieur.
      Le fait est que je dois apprendre à contrôler ce fruit, sinon je risque de mettre en danger des missions, et d'autres personnes. C'est un pouvoir à double tranchant. "

      Chacun à leur rythme, les soldats rentrent dans la base. A la fin, il n'en reste que deux qui me regardent m'entraîner. Ils me voient faire les mêmes gestes les uns après les autres. Ils ne réalisent pas tous les enjeux qui viennent avec ce fruit. Les avantages sont visibles par tous, chacun, bien sûr. Mais les inconvénients ... Si jamais je me trompe, si jamais je laisse ce pouvoir me dominer, si je me laisse aller à un sentiment trop fort, ce ... cette chose pourrait tuer des gens. Et ça, je ne le permettrai pas. Je suis un défenseur du peuple, pas un assassin. Si jamais je blessais quelqu'un par un manque de contrôle sur ce pouvoir, je m'en voudrais toute ma vie. Alors oui, je suis fatigué. Oui, j'ai envie d'aller me reposer. Mais non, je ne le ferais pas. Je ne perdrais pas une seule seconde. Je suis à bout moi aussi, mais je vais continuer jusqu'à épuisement. Je vais dépasser mes limites. Parce que c'est ce qu'on attend de moi. Ceux qui ont déjà un logia, dans ce monde, l'ont depuis des années pour la plupart. Aoi D. Nakajima avec le magma, ce Galowyr Dyrian avec le sable, Grey avec le feu, l'ex-sous-amiral Red avec les ténèbres, Rafaelo avec la fumée, Tahar Tahgel avec le sang, Kindachi Tetsuda avec l'acide, Shiro Fuuryuko avec la foudre. Et j'ai même entendu dire que Craig Kamina possédait le marais. Maintenant que Vladimir Toreshky est mort, le logia de la glace a été remis dans la nature. Ca fait bien trop de logias actuellement. Bien trop qui savent maîtriser leurs pouvoirs mieux que moi. Je n'ai pas le temps d'attendre et d'y arriver. Je dois provoquer cette maîtrise. Et je dois le faire maintenant. Si je veux pouvoir être capable d'arrêter des criminels importants, je dois y parvenir, coûte que coûte. Ce pouvoir c'est ma chance. Je ne la laisserai pas passer. Je m'approche de d'une petite rivière qui ne passe pas loin de la base. Je pose un pied dedans.

      Aussitôt, je le sens. Cette faiblesse, cette puissance qui fut mienne et qui diminue. Ainsi, c'est vrai. Je ne peux plus nager. Je ne peux plus aller dans l'eau, sentir son contact contre ma peau, les remous de la mer, heurter les vagues avec mon corps. C'est finit. Cette époque, c'est derrière moi. J'espère que je peux toujours prendre ma douche normalement ... Et mes bains aussi ! Ô pitié, faîtes que je puisse encore prendre des bains. Sinon, le monde va me sembler bien plus cruel. L'eau de la rivière rend les environs glissants. Y compris le caillou sur lequel je prend appuis. Caillou qui glisse. Mon corps qui tombe dans l'eau. Je tente de me relever, mais mon corps est lourd. Trop lourd. Bien plus lourd qu'il ne le devrait. Alors c'est vrai. Si on tombe à l'eau, on est foutu. Et merde. Dix secondes. Mais personnes va venir ou quoi ? Ils font quoi les autres abrutis ?! Vingts secondes. Je me maudit de les avoir autant fatigué. Je me maudits d'être resté surtout. Une éternité. Voilà le temps qu'il me semble passer sous l'eau. Les poumons se vident de tout l'air qu'ils contiennent. Je commencer à absorber de l'eau. Je me noie. L'air s'échappe de mon corps. J'peux même pas créer de matière, l'eau bloque mes pouvoirs. Saloperie de truc indispensable à la survie. J'me perds. Je divague. Je me sens plus léger. La lumière. Je vois la lumière tandis que mes yeux se ferment. Je sens le froid qui m'envahit rapidement. Je sens un contact sous mon cou. J'me sens bien. J'suis détendu. Je suis ... pas mort. Le contact avec le froid disparait d'un seul coup. On me tape dessus. Je sens mon corps qui s'élève. La pression exercée par l'eau sur mon enveloppe corporelle devient inexistante. On frappe la place où est censé se trouver mon cœur. Et pouf, la machine repart. Je crache de l'eau à ne plus savoir quoi en faire tandis que l'air remplit de nouveau mes poumons. Une tête se pose contre mon torse. C'est chaud. C'est doux.


      " Me faîtes plus jamais monsieur. J'ai cru qu'on vous avait perdu. "

      J'ouvre les yeux doucement. J'vois l'un des types qui est resté pour me regarder. L'autre est sur le sol, visiblement incapable de bouger. Celui qui m'a sauvé se relève un peu.

      " Merci. "

      C'est con. C'est vraiment tout con. Quelqu'un vient de sauver ma vie, comme un bébé, et tout ce que je trouve à dire, c'est merci ?! Pitoyable Clotho. Pi-to-ya-ble. Je me redresse. C'est fou quand même. Me prendre une balle dans la tête, me faire transpercer le cœur, ça ne me fait rien. Mais un bain, ça va me tuer. J'y crois pas. Mais dans quel monde je vis pour qu'un bain puisse tuer quelqu'un ? On s'aide les uns les autres à rentrer à la base. Bon, bah note à moi même, ne plus jamais me baigner.


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      A force de vouloir en faire trop, on finit forcément par trop en faire. Et ça se paie. Aujourd'hui est un de ses jours. Enfin, par aujourd'hui, je veux dire les 24 dernières heures. Laissez moi vous faire un petit rappel. J'ai mangé le logia de la terre. J'ai affronté d'anciens ennemis. J'ai été promu lieutenant colonel. J'ai passé la journée à m'entraîner avec les hommes. J'ai faillit me tuer parce que j'ai voulu vérifier que l'eau m'était mortelle. Et là, en pleine nuit, une manœuvre d'abordage. Je vais les tuer mes gars. J'en entends certains me maudire. Ils se mettent en rang devant moi. La lune est le seul éclairage dont nous disposons actuellement. Plus un bruit.

      " Est-ce que vous savez pourquoi vous êtes là ?
      Vous savez ou pas, bande de mollusques ramollis du calbut ?!
      On va entamer des exercices nocturnes. Sergent, expliquez leur.
      Trois équipes, trois bateaux, trois situations. Équipe Alpha, vous êtes chargé du transport d'un convoi particulièrement important. La seule chose à savoir, c'est que si vous le laisser, j'vous promet que vous aller lécher les chiottes pendant le reste de votre contrat ici. Équipe Bêta, vous jouer les assaillants. Votre but est de vous emparer du butin. Equipe Delta,
      Et l'équipe Celta, sergent ?
      Celta ? Mais ça n'existe pas.
      Ah bon ? Bah pourtant sur le manuel, à la page 324, section deux, on trouve l*/
      Ah oui, j'm'en souviens. Équipe Celta, vous êtes les marines de la base. Votre mission est habituelle. Surveiller, trouver les intrus, prêter main forte si besoin.
      Le colonel a prévu de commencer l'exercice à une heure qu'il est le seul à connaître. Aujourd'hui jusqu'à la fin de la semaine. Personne ne se retient pour la mission. Les balles seront remplacé par des balles de peinture. Mais croyez moi, ça fera aussi mal que des vraies balles. Ah, ça servira aussi d'évaluation de la base. Autrement dit, si l'exercice se passe bien, il pourrait y avoir quelques promotions. Si au contraire ça se passe mal, un blâme collectif est envisagé. La base est restée trop passive depuis quelques temps. En haut ils pensent que vous vous ramollissez. Vous devenez moins bons. Prouvez leur qu'ils ont tord. Montrez leur que cette base mérite de rester en haut du panier. Donnez le meilleur de vous même. J'vous demande pas de m'épater, non. J'vous demande de faire bien mieux, émerveillez moi. Montrez à ces putain de grattes papier qu'ils peuvent se carrer leur stylo bien profond dans l'cul. Rompez. "

      J'les ai fait sortir juste pour qu'on leur dise ça. Ils n'ont plus l'habitude d'être réveillé à pas d'heure. C'est presque une base tranquille ici. Pourtant, on est sur Grand Line. La mer de tous les dangers. On ne sait jamais ce qui va arriver dans les prochaines minutes. Mais le manque d'activité fait perdre aux soldats leur réactivité. Aussi, le colonel m'a demandé d'épicer un peu la mission. Un sergent par équipe qui dirigera les opérations. Chacun distribue les ordres pour son bataillon. Puis chacun retourne dans son lit. Sauf moi. Je reste dehors. Envie de dormir à la belle étoile. Un branchage me masque la lune juste ce qu'il faut pour que je puisse apprécier le spectacle stellaire qui se joue devant mes yeux. J'admire les étoiles. Je sens une présence près de moi. Un soldat s'approche doucement. Celui qui m'a sauvé la vie.

      " Ca vous dérange si je m'assois, lieutenant ?
      On est dans un pays libre.
      Ouais, enfin ça dépend de qui dit ça. "

      On rigole. La politique de Wakopol m'échappe complètement. Et je ne suis pas le seul. Personne n'arrive à suivre ce type. Il change du jour au lendemain. Il a ptet une tumeur au cerveau, qui sait ? Le soldat se pose sur le sol, à côté de moi. Mais il se met étrangement à côté de moi. Genre il me frôle presque. Non, j'me fais des idées. J'observe les étoiles. Ca me calme.

      " Vous savez que ce ne sont pas les étoiles qui bougent, mais en fait, c'est nous ?
      Oui. J'l'ai appris quand je ... voyageais.
      C'est dingue quand même.
      De quoi ?
      Bah tout ça. Notre planète est gigantesque. Mais chaque étoile peut, potentiellement, être une planète habitable. Ce qui veut dire qu'il peut y avoir plein d'autres êtres vivants aussi.
      Tout comme on peut être les seuls. Pour que la vie se développe, il faut des conditions particulières. Une atmosphère stable, de l'oxygène, de l'eau et d'autres choses.
      Et si c'est juste nous qui avions besoin de ça ?
      Vous voulez dire quoi soldat ?
      On ne sait rien des autres planètes. Si ça se trouve, pour une il faut du feu et une température supérieure à 1000°C pour que la vie se forme. Tout comme sur une autre, il ne faut pas d'eau du tout. On ignore encore tellement de choses ...
      ... Oui, c'est possible. Après tout, rien n'est impossible dans ce monde.
      Pas même de trouver quelqu'un avec qui passer du temps. "

      ... C'est une perche là, non ? J'fais quoi ? J'laisse courir ? J'réponds normalement ? J'réponds en déclinant ? J'me barre ? J'lui demande de partir ? Il s'allonge à côté de moi. Je tourne légèrement la tête de façon à le voir. L'espace d'un instant, nos regards se croisent. Je suis gêné et je détourne aussitôt le regard. Il est brun, cheveux mi longs en pics vers le haut, des yeux noisettes à faire fondre une banquise, une peau légèrement colorée par le soleil, une musculature franchement pas dégueulasse.

      " C'est pas tous les jours qu'on tombe sur quelque chose d'aussi joli.
      C'est magnifique comme vue.
      Oui, le ciel est pas mal aussi. "

      Au secours ! Comme toute relation allongée qui commence entre hommes, un frottement "accidentel" permet d'évaluer le devenir de la relation. Si je dégage ma jambe, c'est clair. Si je la garde, c'est clair aussi. Si je bouge, ça dépend. S'il insiste, ça dépend. Je me pousse un peu. Quelques secondes plus, je sens de nouveau sa jambe frôler la mienne, comme par accident. Je me lève à demi, posant mon coude sur le sol, étant face à lui.

      " Écoutez soldat. Je suis flatté mais
      Je sais. Relation patron/employés, difficile à gérer, radiation marine blablabla. J'connais le refrein. Mais personne ne le saura si vous ne dîtes rien.
      Je ... mais ... je ... "

      J'suis à court d'argument. J'avais que ça pour me défendre. J'suis pris de court. Il rapproche sa jambe et la colle encore plus. J'commence à avoir chaud. Et à être en forme. Et là, une image se forme dans ma tête. Si tout mon corps est devenu de la terre, comment j'peux encore ... m'amuser ? Est-ce que je vais cracher des kilos de terre quand j'me mouche ? Et quand j'vais aux chiottes ? Non, pas moyen. J'vois mal Kindachi en train de chier de l'acide dans un chiotte spécial. Ou Kizaru chier de la lumière, Akainu chier du magma ou bien Aokidji chier un icerberg. Mais j'dois clairement apprendre à contrôler mes pouvoirs. Le soldat pose sa main sur mon torse, ouvrant ma veste. Il caresse mon tee-shirt. Là, une seconde image me passe en tête. Je me recule violemment et me lève.

      " Non, j'peux pas. Désolé. "

      J'le laisse en plan et je rentre à la base, les yeux commençant à devenir humide. Mais j'ai pas fait la moitié de la distance que je dois m'arrêter parce que je ne vois plus rien. Les larmes coulent par dizaines. Impossible de voir quoi que ce soit. Alors je m'assois contre un arbre. Et j'évacue. J'me laisse aller ainsi. J'me fais du bien. Les sanglots à moitié étouffés font plus de bruit que les reniflements. Comme toujours, je me mouche avec la subtilité d'un éléphant qui barri. J'essaie de me calmer et chasser la vision qui me hante. Mais plus j'essaie de la faire disparaître, et plus elle est présente. Mes yeux revoient son visage. Mes oreilles me font entendre sa voix. Mes narines me font sentir son odeur. Mes mains me permettent de toucher sa peau une fois de plus. Je donnerais tout pour avoir une journée de plus. Tout. Je ferme les yeux. Et tout ce que je vois, c'est son visage. Ses courbes. Ses attributs. Impossible de penser à autre chose, mon cerveau fait un blocage. Pendant près de trois heures, c'est donc en pleurant comme une madeleine que je repense à mon ex-fiancé. Mort il y a quelques mois. Et moi qui pensais avoir réussit à mettre tout ça derrière moi ... J'me suis planté bien comme il faut. Et juste quand je pense que les choses ne peuvent pas aller plus mal, le colonel lance le coup d'envoi de la mission. Merde, ma place. J'essuie mes yeux avec le revers de ma manche, puis je cours en direction du port.


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      Dernière édition par Clotho le Dim 3 Mai 2015 - 17:09, édité 2 fois
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      " Chacun à son poste. Pleine vitesse. Contre maître, j'veux arriver ici sur leur navire. Compris ?"
      Compris lieutenant. Allez, action bande de moules pas fraîches ! Remuez vos bras de merlan et donnez moi de la vitesse. Vous allez les secouer ces kilos de merde que vous mangez depuis des années ?! On a le vent au grand largue, profitons en. Mettez le paquet les gars. "

      Pendant que les ordres sont distribués, pendant que le contre maître fait exactement ce que je lui ai expliqué, je me prépare. Main gauche sur la poignée de mon sabre, poing droit serré, les yeux tendus sur l'horizon. Bateau en vue ! Mais pourquoi la vigie ne le crie pas ? Il est aveugle ou quoi ? J'prends l'escargophone et appuis sur le bouton tout juste installé pour indiquer que le bateau est en vue. Le soldat sur le mât me regarde. J'pointe la cible du doigt.

      " Bateau en vue. "

      Pas trop tôt. J'sais bien qu'il fait nuit, qu'on voit pas grand chose, mais quand même. C'est pas une raison pour se relâcher. J'leur ai dit que c'était une putain d'évaluation pourtant. Alors pourquoi ils ne font pas mieux ? J'peux en voir plusieurs bailler. Tandis qu'on se rapproche, la situation apparait de plus en plus précise à mes yeux. Deux bateaux côte à côte. Les marins ont juste eut le temps de nous appeler en renforts. La majeure partir des gens semblent sur le pont supérieur. Aucune trace de la cargaison. Le second bateau se décale du premier. Il part. Il prend de la vitesse. Ils utilisent les canons arrière pour gagner en rapidité. Au rythme où ils vont, on ne les rattrapera pas. On doit trouver quelque chose. Je réfléchis. Trouvé. Pas sûr que ça fonctionne. Pas sûr que j'arrive à viser surtout. Je vais le plus en avant possible du bateau. Pendant ce temps, le second fait appliquer mes nouveaux ordres.

      " Déglinguez moi leur canons arrière ! "

      J'ai jamais réussis jusque là. Pourquoi je réussirai à présent ? Parce que sinon, moi aussi je vais en prendre pour mon garde. Je sors mon sabre.

      Lieutenant ! Vous n'allez quand même pas */
      Si on m'fait chier, c'est sûr que non. J'ai besoin de me concentrer. Cesser le feu ! "

      Ils ne parviennent pas à toucher le navire ennemi. Il est trop loin. Tous les boulets de canon sont gâchés dans l'océan. Ca ne sert à rien de continuer. C'est pourtant pas difficile de viser, de cadrer et de tirer. Je pointe mon sabre devant moi. Je fait fondre mes yeux sur ma cible. On bouge de trop. J'arrive pas à viser. Tant pis. Je déclenche mon attaque. Je lâche mon sabre sans prévenir. Une petite onde parcourt l'air et disparais bien avant de toucher le navire. Merde ! Le barreur lâche la barre, ce qui lui vaut une belle engueulade. J'lui dit de maintenir le cap droit sur eux. Je recommence. Je bande mes muscles, prends mon temps, vise et relâche tout. Une fois de plus, mon attaque échoue. Je tape du pied sur le sol car ça m'énerve. Et en tapant du pied, je tilte. Un rapide calcul me fait évaluer la distance à six cent mètres. Distance en augmentation constante. Je file vers l'arrière du navire comme un dératé. Les soldats se poussent de mon passage. Tous les yeux sont braqués sur moi.

      " Allez. Soit j'suis doué, soit j'suis mort. Géronimooooooooooooooooooooooooooooo "

      Puis je pars comme une fusée. Je cours aussi vite que possible. Trajectoire calculée. Vitesse optimale. Frottement, nul. Arrivé presque au bout, je frappe mon pied dix fois de suite. Aussitôt, mon corps ne bouge pas. Enfin, le résidu qui reste sur place. Parce que mon vrai corps est projeté dans les airs et avale les mètres comme des sandwichs. J'ai les yeux fermés, à cause la vitesse. Sinon, je les aurais explosés à l'arrivée. Quand j'estime que la distance est minimale, je les rouvre. Et je fais bien. Je mets rapidement mon sabre devant moi qui rentre dans la coque du navire grâce à la vitesse. Ouf. J'suis encore en ... Ah ! Saleté d'eau, mais lâche moi ! J'suis à quelques centimètres de l'océan qui essaie de me gober. Non, pas question ! J'ai pris un bain hier, ça m'a suffit. Je m'agrippe aux motifs du bateau, retire mon sabre et grimpe comme je peux. Je me hisse en haut tant bien que mal. Quand ils me voient, les pirates sont surpris. Une demie seconde plus tard, ils sortent les armes et me tirent dessus. Aie. Ouch. Hey ! Ca fait mal ! Ces balles de peinture me font mal quand même ! J'comprends pas pourquoi, mais c'est pas grave. Je me laisse tomber sur le pont supérieur de leur navire. J'pousse un soupir de soulagement. Le plus dur est fait. Maintenant, c'est du gâteau. J'me relève, et ils me fusillent sans délai. Mais je reste debout. La peinture me colore le corps de rose, de vert, bleu, jaune, rouge et de bien des couleurs que je ne pourrais décrire. J'avance d'un pas. Ils reculent. Ils passent au corps à corps. J'les laisse me trancher, puisque ça semble leur faire plaisir. Ca leur permet d'évacuer leur col*/ Hey ! Pas touche ! Un des types s'approche de la caisse qu'ils ont volé sur l'autre navire. Le précieux chargement. Pas question de le laisser ne serait-ce que toucher cette boite. Ca peut être des explosifs, des armes, ou je ne sais trop quoi. Je me défais rapidement des types autour de moi. J'envoie une couche de sol recouvrir tout ce qu'il y a devant moi. Ca inclue le type et la cargaison.

      L'homme se met à cracher de la terre. C'est pas bon, hein ?! Il refait un mouvement vers la boite. Mais j'utilise ma terre pour la rendre intouchable. Comment ? Simple, j'fais reculer la terre sans cesse. Comme ça, dès qu'il pose la main dessus, elle est aussitôt dégagée par la vitesse de friction. On peut jouer longtemps comme ça. Il essaie plusieurs fois avant de comprendre que c'est peine perdue. Alors il sort son arme et l'abat. Je saute dans sa direction et déclenche le tekkaï pour protéger la cargaison. Le sabre se brise sur mon bras. Le pirate recule, surpris. Les hommes étant occupés avec moi, ils n'ont pas remarqués que je ne fais que servir de diversion et que les troupes de la marines sont en train d'aborder. Rapidement, ils se font maîtriser. Le colis est reçu, cadré et sécurisé. L'opération est un succès. On ramène les trois navires au port après une bonne heure de navigation. Faut dire qu'on s'est éloigné pour ne pas gêner les personnes sur l'île. Manquerait plus qu'on se fasse engueuler pour tapage nocturne tient. Une fois arrivé sur la terre ferme, les questions fusent. Comment j'ai eu cette idée ? C'était quoi cette vitesse de malade ? La disparition ? Le corps qui devient dur comme du métal, capable de briser une épée ordinaire ? Mais il est tard. Enfin tôt, donc je ne répond pas et envoie tout le monde se coucher. Moi, je finis de la paperasse aussi rapidement qu'expédiée et je pars me coucher aussi. Je sens qu'on aura de nouveau l'exercice au programme, je ne sais pas pourquoi ... Niveau manoeuvres maritime, j'm'y connais pas du tout. Je dis ce que je veux et le second s'occupe de donner les ordres. Ca a toujours fonctionné jusque là.


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      Dernière édition par Clotho le Sam 11 Avr 2015 - 21:08, édité 1 fois
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      Quelques heures plus tard, dans la caserne je me réveille presque frais. Un peu fatigué de la nuit quand même. Je pars prendre mon petit déjeuner. Avant que je ne rentre dans la salle, j'entends un cri. « On a en marre ! » Ah, bah ça commence bien la journée. Ils sont à peine levé qu'ils se plaignent déjà. Si c'est parti comme ça, comment ça va bien pouvoir se finir ? En révolte ? Deux soldats s'affrontent verbalement.

      « - Lieutenant colonel ou pas, il est égocentrique. Vous avez vu ce qui s'est passé cette nuit ? Il a agit tout seul, sans même nous concerter.
      - Et ça nous a fait gagner.
      - Mais il aurait pu nous le dire.
      - Tu sais très bien qu'on a pas spécialement le temps de parler lors d'un combat.
      - C'était notre capitaine. S'il s'était planté et était tombé dans l'eau, on aurait fait quoi ? Il aurait fallut aller le chercher, parce que c'est une enclume maintenant. Il se la joue solo, sans même penser à nous. Il nous prend comme cobayes pour tester des techniques, pour se renforcer. Mais jamais il ne pense à nous dans tout ça !
      - Tu crois vraiment qu'en affrontant quelqu'un pendant des heures tu n'en retires rien ? Tu crois pas que t'augmente ton endurance, ta résistance, ta vision des choses … Non ? Et si une météorite s'était écrasé sur notre bateau ? Et si un monstre marin nous avait attaqué ? Et si un tsunami nous avait frappé ? Si tu veux jouer avec des si, il y en a un million. Arrête de faire des hypothèses. Sinon on va croire que tu es devenu intelligent. J'vous rappelle que c'est notre supérieur, on lui doit respect et obéissance.
      - Ouais, bah ça va dans les deux sens. Il ne nous a même pas remercié quand on l'a aidé. Il se sert de nous, c'est tout. C'est pire qu'avant cette base. Si ça continue, on va devenir ses esclaves personnels.
      - Tu sais que rien que d'avoir cette conversation, on peut nous faire jeter en prison pour insubordination et tentative de rébellion ?
      - C'est pour ça qu'on a mis quelqu'un de surveillance. On est pas cons non plus.
      - C'est vrai que ses méthodes sont pas spécialement bonnes. Mais ça part d'une bonne intention. Il veut se renforcer pour devenir meilleur et éviter qu'on soit blessé.
      - Et le jour où il est trop occupé, le jour où on doit se débrouiller tous seuls, qu'il n'est pas là, on crève tous comme des cons parce que monsieur a oublié de nous entraîner, de nous apprendre des trucs ? Non ! On a des familles, bordel de merde. Elles aussi elles veulent nous voir rentrer en vie. Pourquoi il serait le seul à progresser et à survivre ?
      - … Je … j'vais essayer d'en discuter avec lui. »

      Cette discussion me laisse sur le cul. J'suis abasourdis par ce que j'entends. C'est ce qu'ils pensent de moi ? Vraiment ? C'est l'impression que je laisse ? Un sale ingrat qui se croit meilleur que tout le monde ? Mon dieu, j'suis devenu un dragon céleste ! Je suis devenu ce que je déteste le plus au monde. Non, c'est pas possible. J'ai ptet mal comp … Non, j'peux pas dire ça. Ils ont été très clair. Un bruit attire mon attention dans le couloir. Il vient droit vers moi. Sûrement le garde qui revient de sa pause toilettes. Parce que oui, quand on surveille, on s'absente forcément pour aller aux toilettes, c'est logique. Tellement logique. J'utilise rapidement un soru pour dégager d'ici et éviter de me faire repérer. Je me rends dans mes quartiers, le ventre vide qui crie famine. Pourtant, une autre voix prend le pas en moi. Je suis vraiment comme ça ? Comment j'ai pu devenir ça ? C'est le garde ? C'est le logia ? Qu'est-ce qui me fait prendre la grosse tête et me comporter comme un salop qui n'en a rien à foutre des gens autour de lui ? Je ne sais pas. Je réfléchis, passant en revue tous les moments de ma vie. Je savais qu'il y avait un risque, mais enfin, de là à ce que ça devienne réalité, je pensais qu'il y avait le monde. Visiblement, j'avais tord. Mais ce n'est pas trop tard. Je peux changer. Je peux me recadrer, redevenir le type que j'étais avant. Enfin, en partie du moins. Aussi, pour ne pas me laisser abattre, je décide de sortir de la caserne. A peine ai-je mis le pied dehors qu'on crie mon nom. Je me retourne. Le soldat qui m'a dragué hier. Je sens aussitôt le pourpre me monter aux joues. J'peux très bien cacher mes émotions. Sauf pour ce genre d'émotions. Il se rapproche de moi. J'évalue la distance entre nous comme intime. Merde. J'aurais préféré qu'il s'arrête plus loin, qu'on garde une distance professionnelle. Mais là, il veut clairement quelque chose. Je lui fais signe de m'accompagner plus loin afin de discuter au calme. Là où personne ne pourra nous entendre. Je suis nerveux. Tellement nerveux que je sue. Mais pas de l'eau, comme tout le monde. Non, je sue de la terre moi, c'est tellement plus … dégoûtant quand ça coule le long du corps.

      « - J'aimerais vous parler des hommes, lieutenant.
      - Justement, moi aussi. J'avais pensé à changer un peu de registre. Vous m'avez aidé à devenir meilleur. Il est temps de faire l'inverse. Je vais programmer des classes d'exercices pour ceux qui voudront s'y inscrire. Il faut que vous vous améliorez aussi si vous ne voulez pas finir …
      - Comme chair à canon ?
      - C'est pas ce que j'aurais dit, mais oui. Le fait est que pour les hauts gradés, vous êtes remplaçables. Ils ne voient que la valeur numérative, pas la valeur humaine.
      - Et pas vous ?
      - … J'admets avoir oublié, pendant un temps. Je dis à qui veut l'entendre que je cherche à protéger les gens, et c'est vrai. Mais souvent j'oublie que les gens continuent à vivre une fois que je suis parti. Tant que je suis là, je peux les protéger. Mais quand je n'y suis plus, ils doivent se débrouiller tout seuls. Et peut-être que personne ne viendra les sauver la prochaine fois. Alors plutôt que de les sauver, je dois leur apprendre à de sauver eux même. Je dois vous apprendre à devenir plus fort.
      - C'est justement ce dont je venais vous parler.
      - C'est dingue.
      - Carrément. » Il croise les mains dans son dos et prend plusieurs inspirations. Il veut me parler d'un truc plus délicat.
      « - Lieutenant.
      - Oui ?
      - Je voulais m'excuser pour la dernière fois. Je n'ai pas voulu vous mettre mal à l'aise ou quoi que ce soit.
      - Je sais. C'est juste que … je ne sais pas si je suis prêt pour quoi que ce soit.
      - Pourtant, vous admirez bien le paysage.
      - Je. Heu. Comment le savez-vous ?
      - Pendant que vous regardez les autres, vous ne remarquez pas si on vous regarde. Du coup, j'en profite.
      - Pourquoi ?
      - Pourquoi quoi ?
      - Pourquoi moi ? J'ai rien de particulier j'veux dire. Pourquoi ne pas regardez Kenneth par exemple ? Avec son physique taillé dans le marbre, il fait un bien meilleur choix.
      - Pourquoi la lune n'est pas verte ? Pour les océan sont bleus ? J'en sais rien. C'est peut-être vous voir tenir les portes aux gens, votre sourire qui vous accompagne quasiment tout le temps, votre façon de voir les choses, vos yeux bleus … Le cœur à ses raisons que la raison ignore.
      - Le cœur ? Carrément ?
      - Il n'y a pas que lui, si c'est votre question. On vous a déjà dit que vous rougissez vite ?
      - Heu. Oui. Parfois.
      - Vous voulez qu'on aille boire un verre en ville ?
      - Je ne sais pas.
      - Un verre. Juste un verre. Ça n'engage à rien. Et si vous ne voulez rien de plus après, alors soit.
      - Je … D'accord. »

      Je finis par céder en regardant ses yeux. Il sourit et je peux voir ses dents, blanches, propres. On marche vers la ville, sans trop rien dire. On se regarde de temps en temps, évitant le regard de l'autre. Ça se voulait discret au départ, mais on finit par flirter avec nos yeux. Ces échanges me mettent en émois. Je sens quelque chose en moi se réveiller. On rentre dans la première taverne qu'on croise, choisit une table au fond, loin de tout le monde. La serveuse vient nous voir. Chacun passe sa commande. Et là, c'est le drame.

      « - Désolé, mais les jours impairs, on ne peut plus vendre d'alcool. Et on ne vend que de l'alcool les jours pairs. Décret de sa majesté.
      - Mais … on veut à boire nous.
      - Vous êtes tombé sur le mauvais jour. Revenez demain. »

      Je lui demande si elle sait jusqu'à quand ça va durer, mais elle n'en sait rien. On quitte donc l'établissement. On voit une personne passer devant nous en courant. Elle se dirige vers le port. Elle va sûrement rater son bateau. On se dirige un peu plus vers l'extérieur de la ville. Deux autres personnes passent devant nous, nous bousculant presque. Cette fois, mon instinct me dit qu'un truc cloche. On fonce vers la zone désignée. Que voit-on ? Un navire à moitié ancré dans le port. Normal me direz-vous. Sauf que là, il est littéralement dans le port. Le partie avant est sur le béton, le reste dans l'eau. Inclinez dangereusement. Des gens sautent du bord pour atterrir sur la terre ferme. Le bateau va couler bientôt si ça continue. Des habitants ont attachés des cordes au navire et tentent de tirer dessus pour éviter de le faire sombrer. Un rapide calcul et je comprends que c'est vain. Le bateau va couler. Tirer sur trois cordes ne changera pas la donne. Une femme se met à hurler disant que son bébé est à l'intérieur. Les soldats arrivé sur place l'empêche de passer, disant que le navire va couler et que c'est trop dangereux. Deux soldats foncent dans le navire qui penche d'un seul coup vers l'arrière. Les marins n'ont pas le temps ! Ils vont couler avec le bateau. Sauf si le bateau ne coule plus. Je cours vers la scène, et saute sur le bateau. Une personne me direz, ne peut pas changer le destin, pas vrai ?

      Moi je vous dis qu'une personne peut tout changer, avec les bonnes conditions. Même si je ne pèse rien comparé au bateau, je peux faire pencher la balance quand même. J'utilise mon statut de logia pour générer de la terre, autant que je peux. Ce qui fait que le poids à l'avant du navire augmente. La poupe remonte donc très légèrement. Je continue à produire massivement de la terre. Et pour aider, je frappe le navire avec mes poings, de manière à donner des impacts pour faire pencher la bateau en avant. Les hommes continuent de tirer sur les cordes. La mère pleure et crie. Les habitants sont bouche bée devant le spectacle. De la fumée sort du pont inférieur. Et merde. Un truc a du prendre feu. Faut vite que les soldats sortent où ils vont se faire asphyxier et/ou mourir noyé. Ni l'un ni l'autre n'est satisfaisant pour moi. Comme le bateau est incliné, et que le feu monte, je peux déjà sentir la chaleur des flammes s'avancer rapidement vers moi. Parce que oui, un navire en flammes, ça crame vite. Très vite. Surtout un navire marchand avec des putains de tonneaux d'huile !!!!!!! Putain, fallait que ça tombe sur le seul navire marchand de la journée. Bordel de merde ! Les flammes sont désormais visibles de partout. La fumée envahit la place, obligeant les hommes à reculer et à lâcher les cordes. Je me retrouve donc tout seul à lutter contre la mer qui entraîne le bâtiment petit à petit. Ça sent le roussi, au sens propre. La chaleur devient rapidement intense. C'est comme être enfermé dans un sauna, mais dont la vapeur est toxique. Sauna chauffé à cent petits degrés.

      Autant dire que je sue pas mal et commence à avoir du mal à respirer. J'imagine pas ce que les hommes doivent subir à l'intérieur. Ils ne sont toujours pas sortis. Merde. J'vais pas pouvoir tenir plus longtemps. Ça sent mauvais ! Les civils se ramènent avec des sceaux d'eau qu'ils balancent sur les flammes. C'est sans grand effet. J'leurs dit de les balancer sur moi. Ils sont surpris, mais obéissent. Et dès que l'eau touche mon corps, je me sens mieux. Mais elle s'évapore quelques secondes plus tard. Avec la fraîcheur de l'eau, des idées me viennent. Je tends un bras vers la cabine, le change en terre et le laisse s'allonger autant que possible. Il rentre dans le navire, travers les ponts. Mais la chaleur … cette saloperie de chaleur rend ma terre sèche. Trop sèche. Elles commence à s'effriter et à se désintégrer en poussière sur le sol. Merde ! J'peux pas tenir plus longtemps. Même avec ce masque bricolé avec mon tee shirt, j'peux plus respirer. J'suis obligé d'abandonner le navire. Et la mère redouble de cris, appelant sa fille partout, le cœur à moitié brisé, ses espoirs presque réduit en fumée. Le navire glisse en arrière un grand coup, et coule. Youpi. Donc soit les soldats se sont fait brûlés, intoxiqués ou noyés. Et la gamine avec. Merde ! Tandis que le navire se redresse à la verticale, on voit deux mains surgirent et agripper la proue. La fillette se hausse tant bien que mal. Elle est là. Et elle se laisse tomber dans le vide.

      La fumée l'a gagné. Non ! Personne n'est assez près pour la réceptionner. Elle va s'écraser au sol comme une tartine beurrée. J'utilise un soru pour arriver à temps. Par contre, la fumée dans mes yeux et mes poumons m'empêchent de bien voir. C'est lorsque je sens un truc tomber dans mes bras que je pousse un soupir de soulagement. Je m'essuie les yeux rapidement et confie la fille à sa mère qui l'emmène plus loin. Et les deux marins ? Ils sont où ? Des cris retentissent. On se dirige vers l'origine. Deux corps nagent pour s'éloigner du navire en perdition. Un soupir de soulagement plus tard, un bateau coulé plus tard, deux marines et une enfant sur le rivage plus tard, tout le monde est content. La mère me saute dans les bras, me remerciant.


      « Ce n'est pas moi, mais eux qu'il faut remercier. C'est eux qui sont allé chercher votre fille. »

      Et elle part les remercier en leur sautant aussi dans les bras. J'ai à peine le temps de me retourner que je me prends un SVDI dans la gueule. Soldat volant déjà identifié. Il me prend dans ses bras et m'enlace. Je suis choqué, et surpris avant tout que je ne réagis pas.

      « Ne refaites jamais ça lieutenant.
      C'est notre métier pourtant. Se mettre en danger pour sauver des vies en danger. C'est pour ça qu'on a signé. Et c'est pour ça que je me suis engagé. Kof kof.
      Oui mais ...
      Pas de mais. Et vous oubliez qu'on nous regarde, soldat. »

      Il se décolle aussitôt pour prendre une distance plus adéquate. On aide les soldats à rentrer à la caserne où ils sont accueillis comme des héros. Parce qu'ils en sont, après tout. Puis je leur annonce mes décisions et ce qui va en découler.

      « A partir de demain, je vais mettre en place des ateliers pour vous rendre meilleurs. Tireur, sabreurs, mains nues, longue portée, courte portée, tactique ... J'vais vous enseigner ce que je sais. Parce que chacun de vous mérite qu'il soit rendu sain et sauf à sa famille le soir venu. Alors préparez-vous psychologiquement, parce que ça va envoyer. »

      Je passe le reste de la journée à préparer tout ce qu'il faut pour demain. Les sergents ont des rôles précis, les recrues signent les formulaires d'inscription dans la soirée, et les terrains d'entraînements sont mis en place.


      Une rouste pour une rançon Drapea11


      Dernière édition par Clotho le Sam 11 Avr 2015 - 21:16, édité 1 fois
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      Lundi

      5h55. Le premier entrainement commence. Les soldats me retrouvent dans la cour. On voit bien qu'ils sont fatigués. Et moi aussi, quand je baille.

      " - Si vous voulez survivre, il faut toujours être prêt à tout, en toute circonstance. Les pirates attaquent rarement à midi, en pleine journée. Ils ne viennent pas souvent en passant par les grandes portes. Et ils viennent rarement à moins de dix. Vous devez donc être prêt à réagir en pleine nuit, à combattre dans les couloirs de la base et à trois contre un. Vous vous êtes inscrit au cours de formation de réaction. On va donc vous enseigner les réactions à avoir et celles à éviter. Pour commencer, vous saviez que vous alliez vous levez de bonheur pour venir ici. Alors pourquoi seuls ... sept soldats, sur les trente que vous êtes, ont pensé à mettre un pull ? Vous n'avez pas froid les autres, ici, à six heure du mat' ? Parce que moi j'me les gèle. " Les têtes changent. Ils ont compris on dirait. " Dans cet entraînement, il n'y a pas de top départ ni de signal de fin. Les réactions, ça se fait vingt cinq heures sur vingt quatre, huit jours sur sept. Toujours être prêt ou pas, c'est la différence entre rester en vie ou mourir. Imaginons que des pirates attaquent maintenant, qu'ils défoncent la porte d'entrée. Que faîtes-vous ? Vous allez chercher vos armes ? Vous serez mort avant. Vous foncez dessus ? Vous serez mort avant. Alors quoi ? Vous alertez les autres ? Pas assez de temps. Et le raffut provoqué par la chute de la porte les a peut-être déjà réveillé. Alors, que faîtes-vous ?
      - On prie ?
      - Comme si ça avait jamais aidé quelqu'un. On se met à l'abri ?
      - On cherche des armes ?
      - On utilise ce qu'on a sur nous ?
      - On les attire dans un piège ?
      - On vous laisse faire ?
      - Réfléchissez. Quelle est votre première priorité ?
      - Tuer les pirates ?
      - Les repousser hors de la base ?
      - Avoir des renforts ?
      - Rester en vie. Si vous voulez faire quelque chose d'utile, restez en vie. Parce que sans, c'est finit. Et commet vous faîtes ça ?
      - On se sert du décor pour se mettre à l'abri.
      - Ensuite ?
      - On établit un plan. Le but étant d'empêcher la progression des pirates au cœur de la caserne, d'obtenir des armes et du soutien.
      - Bien. Comment vous faîtes ça ?
      - On écoute les ordres du plus gardés présent.
      - S'il n'y a que vous, pas de gardés ? Vous allez perdre du temps à vous décider, laisser les pirates avancer et tuer vos amis.
      - On s'adapte.
      - Bonne réponse. Il n'y a pas de situation figée dans ce cas précis. Si on vous dit d'écouter le premier qui parle et qu'il ne réfléchit pas et vous lance à une mort certaine, ça n'avancera personne sauf nos ennemis. Si vous attendez que quelqu'un vous donne des ordres, vous êtes morts. Si vous att*/
      - Il nous faut un leader, un chef.
      - Et comment le désigner ? Vous prenez celui ayant le plus de terrain ? D'expérience ? Le plus vieux ? Le plus jeune ? Le plus fort ?
      - On verra selon la situation.
      - Dans ces situations, il y a toujours un type qui s'élève au dessus des autres, un qui prend les commandes et dirige. A vous de lui faire confiance ou non. Mais suivez toujours votre instinct. Si vous lui faîtes confiance, suivez ses consignes sans chercher à réfléchir ou discuter, sinon vous allez perdre du temps. Les gardés n'ont pas forcément le temps de donner des consignes en plein milieu d'une action. Il faut des hommes capables de se débrouiller par eux même, capable de comprendre ce qui doit être fait et ce qu'il reste à faire. Une fois à l'abri et avec un chef, il vous faut de quoi riposter. Est-ce qu'on a vraiment besoin de fusils et d'épée pour ça ? Est-ce qu'on ne peut pas utiliser notre cerveau plus efficacement ? Les pirates sont rentrés, soit. Mais plus ils avancent, plus il leur sera difficile de sortir. Alors pourquoi ne pas les laisser rentrer ? Pourquoi ne pas les encercler et les prendre à revers en minimisant les pertes ? "

      On continue à échanger ainsi pendant presque une heure. Puis ils passent le reste de la journée avec moi durant des mises en situation. Ils doivent réagir selon des règles que je fixe selon mon bon vouloir. Et malgré ce dont on a discuté plus tôt, certains ne suivent aucune consigne. Et le petit groupe meurt presque à chaque fois. Il faut qu'il agissent en tant que groupe et non en tant qu'individus. J'essaie de leur faire rentrer ça dans le crâne.

      Mardi

      Le lendemain, c'est un autre entraînement, un autre groupe. On s'entraîne au tir. Lorsqu'on voit un ennemi de loin, on peut le neutraliser avant qu'il ne blesse ou tue quelqu'un. Ca évite d'avoir à se battre au corps à corps et de risquer sa vie. Alors je leur apprends les priorités. Mieux vaut-il viser un sniper ennemi, un pirate en train de massacrer des villageois, un pirate en train de poser une bombe ou le capitaine pirate à découvert ? Les snipers peuvent faire de véritables massacres. Mais ils sont très peu nombreux. Un pirate en train de tuer des habitants, c'est tragique. Mais trois morts, c'est mieux que si la bombe explose et en tue trente, non ? Mais que vaut un groupe sans son chef ? Généralement, rien. Une fois la théorie rapidement enseignée, on passe à la pratique. Et certains ont de gros efforts à faire. Mais ils ne seraient pas mieux ailleurs, dans une autre section ou bataillon ? Parce que se forcer à faire un truc dans lequel on est pas bon est la voie la plus rapide vers la mort. C'est comme si un sumo voulait battre un agent du Cipher Pol à la course. Mieux vaut qu'il se concentre sur le combat rapproché, il sera plus efficace. Aussi je prends sur moi de réaffecter quelques personnes là où je pense qu'elles seraient plus utiles.

      Mercredi

      Aujourd'hui, escrime. J'enseigne la position, la tenue d'un sabre, la fermeté, les mains. Je leur montre qu'il est très important de tenir son sabre pour se sentir bien. Le tenir à la verticale, si on ne s'en sent pas capable, ne sert à rien. Si on se sent mieux en le tenant à l'horizontale, mieux vaut le faire ainsi. Ca offre diverses perspectives. Je fais combattre les soldats les uns contre les autres pour voir leur niveau. Certains d'eux me donnent l'impression d'avoir peur du sabre. Même si c'est un kendo dans leur mains. Je ne suis pas sûr que le colonel va apprécier, mais je change les règles. D'ordinaire, seuls les personnes au moins lieutenant peuvent acquérir une arme de leur choix. Ce que je trouve stupide. Parce qu'un type habitué à combattre avec une hache qui se retrouve avec une épée dans les mains est bien emmerdé. Avec une hache, il peut fendre le sol en deux. Avec une épée, couper un brin de blé en deux est un exploit. Chacun doit développer son style. Le cadre rigide et stricte de la marine, j'aime pas ça. C'est bon pour la chair à canon, ce qui n'existe pas pour moi. Une fois que chacun a trouvé une arme qui lui convient, dans la caserne, les combats reprennent. Et cette fois, les choses changent. Les soldats semblent avoir pris de l'assurance. C'est fou l'impact psychologique d'une arme ...

      Jeudi

      Les tactiques militaires. On révise tout ce qu'ils connaissent, de la tortue jusqu'à l’hippocampe en passant par le dromadaire. Chacun ayant une place bien définie et la connaissant, c'est rapide. Mais lorsque je brise la formation, la reformer c'est nettement plus impossible. Chacun cherche son voisin de droite, de gauche, de devant ou de derrière. Le gros défaut de ces formations. Une fois brisée, bon courage pour la reformer avant que l'ennemi n'en profite. Si un boulet de canon frappe le cœur de la formation, les survivants doivent être capables de reprendre la dite formation, ou une autre. Même affaiblis, même en sous nombre, les formations doivent être parfaites. Alors je leur donne deux trois conseils sur la façon de se ranger, de se tenir, de garder son arme ... C'est pas grand chose pour moi, mais ça fait plaisir aux soldats de voir que je m'investis un peu plus. Parce que maintenant que je suis lieutenant colonel, mon rôle est de former des gens aussi. Je dois leur transmettre mon savoir et mes connaissances. Alors j'essaie, petit à petit. Ca me fait plaisir. Et ça nous fait tous oublier les lois absurdes du roi, ou le fait qu'il ne se passe jamais rien d'intéressante sur cette île.


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