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Le Tour


Précédemment

1625, Départ de Dead End.

Sur les quais, des pirates rejoignirent en masse l'expédition que j'avais monté. Si une minorité de ceux présents ce jour-là s'attendaient à ce que la marine mette en place une défense solide, la plupart était aveuglé par le désir d'amasser les fortunes présentes sur Juicy Berry. Bien sûr, à ce moment-là, aucun ne se doutait que je ne laisserais pas la moindre parcelle d'or atterrir dans leur poche. Si il s'avérait qu'à la fin de la bataille nous sortions victorieux, les trésors dont l'île dispose seraient miens. Quiconque s'opposera à ça mourra.
C'était très clair dans ma tête, mais moins dans la leur. Pour eux, j'étais leur guide, leur messi, leur capitaine qui les menaient sur le joyau de Grand Line. A la clé, un partage équitable des parts. Mais le risque, lorsque l'on s'engage dans une expédition sans connaître le capitaine de celle-ci, c'est que la plupart du temps, on se fait rouler.
C'était ce qui allait leur arriver. Et je n'avais pas une once de remord à prendre cette décision. Toutefois, j'avais aussi ce sentiment que tout allait capoter. Que quelque chose allait mal se passer. Cela paraissait évident. Lorsque l'on s'engage dans ce genre de voyage, tout ce qu'on peut trouver à la fin, c'est la mort et la désolation. Il était presque inutile de faire remarquer qu'une flotte de combattants aguerris de la marine nous attendait là-bas, à Juicy Berry. Mais personne ne voulait penser à ça. Et pour cause. Ici, l'aventure continuait. Et la motivation des hommes présents ne fléchissait pas. Et pour cause. Le vent était favorable, le ciel était dégagé, et la mer était calme. Pour une fois qu'une route sans embûche s'annonçait, on n'allait pas broyer du noir.




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Le deuxième acte s'appelle le tour : L'aventurier utilise les objets et pouvoirs acquis pour accomplir quelque chose d'incroyable, d'extraordinaire. Mais là encore, vous ne pouvez vous résoudre à applaudir, à être émerveillé, parce qu'accomplir ou obtenir quelque chose d'incroyable et d'extraordinaire est insuffisant, encore vous faut-il le garder. Alors vous chercher l'aventurier, vous cherchez à savoir si oui ou non, ce qu'il a accompli durera, s'ancrera dans l'Histoire.  Toutefois, vous n'avez pas réellement envie de savoir, vous ne souhaitez pas être déçu, du moins c'est ce que vous vous dites. Pourtant, ce n'est pas la vraie raison. Finalement, vous ne regardez pas attentivement, pour la simple et bonne raison qu'en fait, ce que vous voulez réellement, c'est rêver.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Ven 6 Fév 2015 - 19:37, édité 5 fois
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Le tumulte des quais est sans précédent. L’enthousiasme de la populace face à une expédition qui peut s'avérer aussi lucrative est sans pareil. Tels des attardés ayant leur petit plaisir, ils sourient bêtement, en chargeant cet énorme trois ponts de tout ce qu'ils ont besoin pour le voyage. Mais pas trop quand même. Il ne s'agit pas non plus d'être ralenti par une cargaison inutile.

Vivres, canons, corde, voiles de rechange, clous, planches. Voilà à quoi se résume la cargaison. Et non, l'alcool n'en fait pas parti. Celui qui organise ce voyage vers le Saint Graal ne l'a pas permis. Ayant bien compris la mentalité de Dead End, le Truand sait que si il permet le rhum et la bière à bord, ils vont en abuser. Et arriver à Juicy Berry, si ses pirates ont la gueule de bois, cela ne va pas faire un pli sur le résultat des courses. Une belle note va sortir de la caisse. Ou une petite. A voir comment on regarde ça. Aucun survivant, Tous morts. Au choix.

C'est mot pour mot ce qu'il leur a dit, lorsqu'ils se mirent à pleurnicher et à implorer, voire à parler de rébellion. Oui, de rébellion, déjà. C'est Grand Line. Lorsque l'on forme un équipage aussi avancé sur cette mer, son équilibre ne tient qu'à un fil d'une finesse d'une épaisseur plus ou moins opposée à celle de la silhouette de Gura.

Les heures passent et les préparatifs s'achèvent. Les unes après les autres, les tâches assignées à chacun se remplissent, marquant le début de l'aventure la plus dangereuse et périlleuse qu'ils aient tentée jusqu'ici. Même l'ancien capitaine des Truands n'avait jamais pris de tels risques. Ni lorsqu'il a attaqué le Léviathan, ni lorsqu'il a affronté la marine et l'équipage de Barbossa sur Sirup. Pas même à Logue Town avec ce colonel travesti.

Jamais il n'a affronté des adversaires de la trempe de ceux qui l'attendront là-bas. Et ce n'est non sans l'ignorer qu'il s'y rend. Montrer l'Eternal menant à Juicy Berry et ses nouvelles capacités en place publique ne fut pas sans conséquences. Sur une île comme Dead End, ce genre d'information est vite véhiculé à travers l'île. Et de nombreux navires débarquent et lèvent l'ancre, ici. Inexorablement, une rumeur prendra de l'ampleur, et sans que l'on ne puisse rien n'y faire, celle-ci s'éloignera petit à petit de la vérité initialement posée.

Ce qui nous mène à parler de ce qui est véritablement important : la célérité accélérée d'une contre-vérité lexicologique. Autrement dit, les fausses nouvelles vont vite. Le fait est que beaucoup si ce n'est la totalité des habitants de Dead End ont vu Satoshi se transformer en homme d'or, pourtant, tout le monde en a déduit que les pouvoirs gagnés grâce à ce fruit étaient similaires à celui du Poison. Ainsi, la nouvelle qui s'éparpilla initialement fut celle contant que Satoshi Noriyaki est maintenant capable de créer et de devenir de l'or.

Ceci étant, il sait que le Gouvernement Mondial ne restera pas à rien faire. Si un colonel avait été envoyé à Logue Town à cause de sa simple présence, ici, ce sera une toute autre paire de manche. En effet, menacer l'équilibre économique de tout un océan, ça ne se fait pas sans retour de bâton.

- Monsieur ! Les préparatifs sont terminés. On est prêt à décoller.
- Alors décollons.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Sam 7 Fév 2015 - 1:57, édité 3 fois
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Déposant avec soin l'Eternal Pose dans la main droite du Navigateur fraichement recruté, Satoshi recule de quelques pas derrière la barre, puis commence à créer un siège en or. De là, il ne peut voir ce qu'il se passe à l'avant du navire, mais il a une vue d'ensemble sur la mer autour d'eux. Il n'a jamais navigué sur un navire de cette ampleur auparavant. Si le Lady Million était de taille plutôt moyenne, celui-ci est assez gigantesque.
Le bois, bien travaillé, assure une résistance plus que suffisante si embuscade il y a. Les voiles sont faites d'un tissu épais et léger à la fois. Elles ne déchireront pas à la moindre occasion, mais ne les ralentira pas pour autant. Niveau armement, trois étages de canons de chaque côté du navire dissuadent tout opposant rencontré sur la route. A la poupe du navire, une embouchure a été faite pour lâcher des barils de poudre sur les navires qui nous prennent par l'arrière, en traître. Sur le pont, le long du bastingage, des canons courtes portée à basse précision servent lorsqu'un abordage est tenté. Bien sûr, ce n'est pas le but de l'opération, mais ça servira peut être. A l'avant, sous la figure de proue, trois canons rotatifs rechargeable à une vitesse incroyable sont là pour couler les navire qu'ils arrivent à avoir en face.

Mais un navire de cette envergure, ce n'est jamais gratuit. Toutefois, lorsque l'on est un homme qui part à la conquête de Juicy Berry, la promesse juteuse d'un payement exorbitant est bien vite crue. Néanmoins, le capitaine prêtant le navire n'est pas un abruti. Il participe à l'expédition et s'arrangera pour que la promesse soit tenue. Malheureusement, il est loin d'être assez fort pour avoir de telles exigences. Il n'est que le moyen pour que le Truand arrive à ses fins.

Mais shhh, ça, c'est un secret.

Un secret qui ne vaudra plus la peine d'être gardé, lorsqu'une balle aura été placé dans la tête de cette petite frappe.

C'est exactement à quoi pense le meneur de l'expédition lorsqu'un sourire grand comme Reverse Mountain se dessine sur son visage de manipulateur aguerri.

A moins que ce ne soit l'autosatisfaction d'avoir retrouvé son soi du passé. Pas un poil sur le visage, une coiffure irréprochable, un costard sur mesure à la hauteur du gentleman qu'il est.

Mais son attitude de narcissique chronique est bien vite stoppée par le bruit agressif de l'ancre étant levée. Bientôt, le navire que l'on nomme « L'Or Bauréal » quitte les quais et s'engouffre sur la mer calme et sous le teint laiteux des nuages annonciateurs de l'absence d'intempéries futures.
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Marineford

Dans un bureau du Q.G., qui est sans doute le plus propre et le mieux organisé du bâtiment tout entier, Fuku Teitoku « Dandy » tire une dernière fois sur sa pipe avant de décrocher l'escargophone se trouvant devant lui.

Jambes croisées, attitude noble et hautaine, il ne s'attend pas à ce que la personne l'appelant ne soit personne d'autre que l'Amiral en Chef.

Une longue discussion à sens unique s'entame donc. L'Amiral en Chef parle, « Dandy » écoute et acquiesce.

- Tu as tout compris ?
- Oui, Monsieur.

La main tremblante et les yeux écarquillés, il claque l'escargophone et prend une pause pour réaliser ce que l'Amiral vient de lui dire.

Quelques secondes passent avant qu'il ne se décide à se lever. Le résumé de leur discussion est simple : Il mènera l'opération qui vise à intercepter le pirate Satoshi Noriyaki.

Enfilant son manteau de la marine, il quitte son bureau pour se diriger vers les quais, où, apparemment, une fine équipe a été formée pour lui.

Fine équipe veut dire une centaine de marine servant de chair à canon, et trois gradés qui eux sont des professionnels de ce genre de mission.

Tout à droite, on a John Smith, un mètre soixante dix, soixante cinq kilos, logé au 3è étage d'un immeuble de 6 étages, . De nature très susceptible, il ne lui faut pas grand-chose pour se braquer et arrêter les hostilités. Si on se moque de lui, il s'en ira tout simplement bouder ailleurs. Toutefois, cela ne dure pas longtemps, il ne prendra pas le risque de faire capoter la mission pour si peu.

Au milieu, c'est Thaï T. Han. Haut de trois bons mètres, et armé de ses seuls poings, son humeur peut virer du tout en tout et ce en très peu de temps. Pouvant passer du plus mignon et gentil des anges à une bête féroce enragée sans palier intermédiaire, il est à prendre avec des pincettes.

Enfin, la gueuse à gauche, c'est Frutsh. Elle a perpétuellement une grosse glaire en bouche. Elle a beau cracher, cracher et cracher, rien n'y fait, ça revient. Si elle crachait avec élégance, ça passerait encore. Ou presque. Mais non. Quand elle fait ça, on a l'impression de voir un gars sorti d'une soirée tuning se dirigeant vers le club de strip tease du coin vêtu de sa foutue chemise à fleur ouverte ouverte juste assez pour qu'on puisse admirer le surplus de pilosité virile qui pousse sur son torse.
Oui, vous l'aurez deviné. Elle porte la moustache et le mullet. Toutefois, ne lui faites pas trop remarquer. Sa hache vous trancherait la tête illico.

En bas, le cuirassé entouré de deux frégates ayant la capacité de contenir une cinquantaine d'hommes attendent Dandy, prêts à faire voile vers Juicy Berry.


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Grand Line, Kikai No Shima.

La pièce sur laquelle est gravé le paysage atypique de Juicy Berry enjambe habilement chacun des doigts de l'homme caché dans l'ombre, au fond de ce casino populaire du centre de l'île. La fumée s'échappant de ses trois cigares envahissent les lieux sans laisser de place aux autres.

Vu d'ici, on peut déjà décrire le personnage comme égoïste et suffisant. Jetant un coup d’œil hautain à tous les hurluberlus venus perdre leur argent dans ce lieu de profits et de pertes qui est le sien, il s'aperçoit bien vite que quelque chose ne va pas. Quelque chose d'inhabituel arrive.

Beaucoup de ses clients oublient leurs mises, le jeu auquel ils jouent, pour se focaliser sur un bout de papier. Le Journal, qu'ils appellent ça. Pour des gens comme eux, il n'y a pourtant rien de bien intéressant dedans, habituellement.

Celui-ci relatant principalement des actes de sinistres barbarie et de piraterie, des avares comme eux ne s'en soucient guère. Jamais ce journal ne parle d'événements pouvant remplir leur bourse. C'est ici qu'ils le peuvent.

Mais pas aujourd'hui.

Aujourd'hui, dans ce même journal, quelque chose d'intéressant est écrit.

Mais pas que dans ce journal.

Dans les rues, des murmures timides se chuchotent aux oreilles des uns et des autres. Des rumeurs sur Juicy Berry.

Et lorsqu'il s'agit de Juicy Berry, ne plus penser à sa mise ou à son brelan est tout à fait approprié.

Oui, lorsqu'il s'agit de Juicy Berry, même le Maître des lieux est en droit de quitter la salle le sourire aux lèvres en ayant des envies de reprendre ses anciennes activités de pirate. Qui plus est, l'argent accumulé au cours des cinq dernières années par ce baron qu'est Grodd Faster lui permet de s'autoproclamer Capitaine très facilement et de recruter un bon nombre de zigotos à une rapidité qui en étonnerait plus d'un.

- Y en a marre des petits profits.
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Grand Line, Alabasta

- Dis moi, tu s'rais pas en train de dire que le boss est une fiotte ?

Canon sur la tempe, Johnny sait pas vraiment quoi dire, ni quoi penser, ni quoi faire. Faut dire que Sam ne prend pas de pincette. Après tout, il a essayé de les doubler. Quand l'grand patron d'ici a appris que Johnny et son pote lui avait piqué sa toute nouvelle acquisition pour payer les dettes qu'ils avaient à lui payer, il s'est vraiment dit qu'ils se foutaient de sa gueule.

Alors bien sûr, sur le coup, il a pensé que ça n'était qu'une mauvaise blague. Parce que bon, faut pas déconner. Payer les dettes de quelqu'un avec l'argent de sa propre caisse, c'est un peu truander sur les bords. Et on truande pas un truand, c'est la base.

- Allez, réponds, tu prends le boss pour une fiotte ?!

Finalement, le fond de la question est simple : Est ce que Johnny et son pote pensaient vraiment que, de une, ça n'allait pas se voir, et que, de deux, ils n'allaient pas payer les pots cassés ?

Non parce qu'ici, le patron, il sait tout, il voit tout, il est omniscient.

Et comme ils sont toujours ici, parce qu'ils sont assez prudents pour ne pas s'être alliés à des pirates, mais assez abrutis pour ne pas se rendre compte que seuls des pirates mènent une expédition jusqu'à Juicy Berry, bah…

Voilà que Johnny se retrouve assis ici, ligoté mais libre de parler, avec un pistolet prêt à cracher les balles de son chargeur à travers son crâne limité.

- Mais…

Mauvaise réponse. Ouais, quand on essaye de baiser Pahd Ray, on meurt. Mais pas aussi vite qu'on ne le croit.
D'où la première balle, qui part dans sa cuisse plutôt que dans sa tête.

- Répond. Le boss. C'est une tapette ?
- Rhhgrzihhh.

Johnny souffre… C'est bien, ça veut dire que ça rentre. Mais pas assez, parce qu'il répond toujours pas. Faut une piqûre de rappel. Ou une balle. Plutôt une balle, ouais. Dans l'épaule, cette fois.

- Tu vois où je veux en venir ?
- C'est pas une tap-

Elle se loge enfin dans sa tête.
De toute façon, il s'était résigné à ne plus avoir peur et avait commencé à avoir un degré d'espoir assez haut pour que son taux de déception lorsqu'il entendit le coup de feu partir lui crispe le visage dans tous les sens.

- Au tour de ton pote, maintenan.
Et une fois tout ça régler, on ira se remplir les poches à Juicy Berry. Héhé. Dommage pour toi, t'aurais pu en être. Ceux qui veulent la plus grosse part se font souvent sécher en premier. J'te dirai bien de t'en souvenir, mais tu vas avoir du mal hinhin.
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Sous une pleine lune oppressante, des petites flammes éclairent juste assez pour que quelques pirates fomentent des plans machiavélique pour doubler le grand manitou de l'opération. Pourtant, chacun sait que cela ne marchera pas, jamais, à cent ou à deux cents, ils ne seront jamais assez puissant pour défaire Satoshi, et il le sait. Pour cette précise raison, lorsqu'il les entend, il ne dit rien. Tous pensent qu'il reste bien au chaud à dormir dans ses quartiers, mais il n'en est rien. Sur le troisième pont où l'accès a été formellement interdit, il s'entraîne. Il s'entraîne à utiliser son nouveau pouvoir, son nouveau fruit.

Tout en sueur, il s'entraîne à transformer uniquement des parties de son corps en or. En créer un peu, c'est facile. En créer peu sous une forme aléatoire, c'est simple. Mais en faire en sorte qu'uniquement la partie basse de sa jambe se transforme, c'est plus compliqué. Il l'avait appris avec le fruit du Diamant, mais cette fois, c'est totalement différent. C'est comme apprendre à patiner et apprendre à faire du vélo. A fruit différent technique différente.

A chaque essai, sa mâchoire se crispe, ses sourcils se froncent et la veine de son front se gonfle. Tout cela dans le rythme de sa volonté qui elle ne flanche pas. Toutefois si l'âme n'a pas de limite, le corps en a. Et l'optique de son combat de demain le fait rebrousser chemin. Repousser ses limites aujourd'hui serait prendre un risque inconsidéré. Et si sa jambe se fracturait ? Mener un combat le lendemain serait impossible.
Frustré, il crée une forme abstraite partant en couille. Émergeant du sol, ces piques d'or forment une œuvre d'art jamais vue auparavant. Dans tous les sens, des sortes d'éclats éclosent de la base, s'essayant à former une sorte de coiffure de super saiyajin.

Forcément, quelque chose comme ça stimule la curiosité de Satoshi, qui s'approche en portant un grand intérêt à ce qu'il vient de créer. Observant la chose sous chaque angle, faisant glisser ses doigts sur l’œuvre, ses yeux se plissent peu à peu, puis ses sourcils se froncent. Non content de ce qu'il vient de voir, il réitère l'expérience. Les coups doigts, le zieutage. Mais même résultat. Cette fois, en plus du reste, sa mâchoire et ses poing se serrent.

Il le réalise, et ce n'est non sans mal qu'il l'admet : C'est du faux.

Tout à l'heure, lorsqu'il se changeait en or, c'était du vrai. Mais pas là. Là, c'est du faux. N'importe quel connaisseur en la matière le verrait en observant le matériau. Toutes ces rumeurs qui se véhiculent autour de lui sont entièrement fausse. La seule partie vraie, c'est qu'il veut Juicy Berry et qu'il possède un fruit. Mais ce fruit ne permet pas de créer de l'or. Il permet de créer de l'or très impur. De la camelotte, quoi. Merde, et dire qu'il s'est foutu de la boutique de l'autre sous-fifre, la veille. Oui, l'autre là, Ki… Kilil ? Kirir ? Kilir ? Enfin bref, vous savez, l'un des toutous du Chien Rouge. Ou du Gorille, maintenant.

Toutefois, il semblerait que ce soit pur, si l'or est en contact avec Satoshi. Impossible donc de se faire de l'argent avec. Et même si il tentait de le vendre quand même, la fraude serait bien vite vue et il finirait recherché par tout le monde sans la moindre chance de pouvoir faire les choses en grand un jour.

Frappant du poing contre sa création, puis la faisant disparaître, il rejoint le navigateur.
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- Bientôt ?
- Dès que les premiers rayons apparaîtront, chef.
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Il y a chez certaines personnes un certain déséquilibre mental. Il est parfois dû au vécu  de l'un, à un événement passé qui l'a marqué, qui s'est ancré en sa personne, créant cette sorte d'obsession que l'on peut assimilé à de la démence. Chez lui, il n'y a pas eu de déclencheur, ça n'est pas arrivé ponctuellement. Non, ça s'est fait progressivement. Oui, Satoshi est accro. Oui, c'est une addiction et l'argent est bel et bien une drogue. Non, il ne peut pas s'en passer. Il lui en faudra toujours plus, toujours.
Privé un drogué de sa came pendant plusieurs mois et voyez ce que ça donne après. Bien sûr, le Truand est un type résistant, un type qui a du mental, malgré ce hic. Alors il est en bon état extérieurement. On ne le voit pas de là. Pourtant, lorsqu'on entre dans sa tête, on se rend compte qu'après plusieurs mois de privation, cette partie de son cerveau qui était dédiée à l'obsession pour l'argent s'est peu à peu propagée. S'emparant ainsi de la partie Gentleman qui le poussait à être d'une parfait galanterie avec toutes les femmes, qu'elles soient alliées ou ennemies. Mais pas que. Non, cette partie de lui a aussi dévoré la forme de pitié qu'il avait pour les faibles, les désarmés, les gens sur qui il avait le libre choix de donner la mort ou pas. Maintenant, il n'y a plus rien. Plus de pitié, plus d'empathie pour les faibles et les pauvres, rien. Ce n'est plus qu'un homme sans foi ni loi qui n'a de désir que pour l'argent.

Et si quelqu'un se met entre lui et ça, ou si quelqu'un doit mourir pour lui permettre d'accéder à ne serait ce qu'un petit berry, alors il n'aura aucune pitié et ne fera preuve d'aucune retenue.

Non, il n'y a plus rien de bon pour l'instant en lui. Comprenez bien que lorsqu'il accédera à cette fortune, on ne peut pas prévoir ce qui arrivera. Une folie démentielle pourra s'emparer de lui tout comme un brutal retour à la raison.

Les premiers rayons filtrent maintenant à travers le teint orange du ciel et marquent donc le début d'un lancé de pièce.

L'une des face représente le retour tant espéré par certains de ses valeurs passées.

L'autre la perte brutale et totale de tout reste d'humanité.

Mais peu importe le résultat, rien ne pourra retirer ce sourire plus radieux et enjoué que jamais qu'il affiche sur son visage d'homme d'affaire avisé.
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Mais les autres, eux, ils peuvent le perdre leur sourire.
Ils sont arrivés, oui, on peut d'ailleurs apercevoir ces pics caractéristiques de l'île qui regorgent de fortune et richesse.
Toutefois, c'est autour du navire que les yeux sont rivés. Autour du navire, il y a d'autres navires. Des pavillons pirates brûlent dans les flammes. Un boulet de canon avait créé une turbulence telle qu'une lanterne  vint se briser sur le bidon de rhum qui fuyait déjà, le feu suivant le rhum s'écoulant à flot vers la réserve de poudre, une réaction en chaîne fut amorcée, faisant exploser le navire de l'intérieur, causant la perte de la quasi-totalité de l'équipage.
Voilà pour la petite histoire du Teriyaki-Go, épave que l'on peut voir sur notre droite. Pour les autres, on va faire court : Ce n'est que le résultat simple et expéditif d'une bataille navale générale entre des pirates, d'autres pirates, la marine, et d'autres criminels, tous venus là parce qu'un certain Satoshi aurait l'intention de mettre la main sur la belle île qu'on peut voir droit devant.
Ouais, tout ces morts, c'est pour lui, pourtant, son visage reste vide d'expression, ce qui est dans la continuité du j'en ai rien-à-foutre-des-autres constant qu'il affiche depuis qu'il est parti de Dead End.

- C'est un garçon !
- Un homme à la mer !
- Restez en position.
- Mais !
- On ne va pas perdre du temps pour un gamin. Vous voyez là-bas ? C'est notre but. Et quand on a un objectif, on s'y tient. Si vous n'êtes pas content vous pouvez toujours sauter et rejoindre le marmot, mais… Parti du navire, parti de l'équipage. Bye bye, ciao, hasta la vista, adios. Vous serez out of the game et y aura plus rien pour vous.

Héhé, de toute façon, aucun d'entre vous n'aura de part, alors bon.

Et ils maintiennent le cap, se rapprochant toujours plus de Juicy Berry, le joyau de Grand Line.
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La possession du pouvoir corrompt inévitablement la raison.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Dim 15 Fév 2015 - 18:13, édité 2 fois
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Tout le monde veut gouverner le monde. Toute action n'est que la tentative pour s'élever au-dessus de tout. Tout est question de pouvoir. Pour arriver à cela, il y a ceux qui se montreront sous leur meilleur jour, ceux qui vous manipuleront, et ceux qui sont tout simplement sincère. Bien sûr, ils tenteront au mieux de profiter de leurs nouvelles acquisitions, de leurs nouvelles richesses, mais tout le monde sait que rien ne dure éternellement. Le monde est régit par cette loi. Le pouvoir mis en place sur Juicy Berry fait parti de ce monde. Fatalement, indubitablement, le pouvoir mis en place là-bas ne durera pas éternellement. Une perturbation dans l'ordre de l'île se propage en sa direction. A la vitesse du navire naviguant sous le commandement de Satoshi Noriyaki, les turbulences provoquées par son arrivée à bon port seront sans précédent pour l'île ; Tant par les conflits que cela créera que par les intentions de ce dangereux pirate. Mais cette guerre qui va être menée ne se gagnera pas une fois arrivée, non. Cette guerre, elle doit avoir été gagnée avant même d'avoir eu l'île à portée de longue-vue. Le Truand le sait. Une armée est victorieuse si elle cherche à vaincre avant de combattre ; elle est vaincue si elle cherche à combattre avant de vaincre. Si l'ennemi est la montagne, il faut être la mer, si il est la mer, il faut être la montagne. Il faut savoir être imprévisible, incalculable. Le Truand le sait aussi. D'où sa demande au navigateur de changer le cap pour ne pas arriver par la ligne logique entre Dead End et Juicy Berry. Non. Plutôt que d'arriver par l'Est, ils arriveront par l'Ouest.

Cela leur évitera bien des combats, mais pas tous. Encore une fois, la file d'attente est longue pour ceux qui veulent accéder au trône de Juicy Berry en profitant du tumulte créé par les rixes entre Satoshi, la marine, et ceux qui seront pris entre deux feux. Mais ce détour leur vaudra une perte de temps considérable, qui leur coûtera sûrement de ne pas arriver en premier, même si ils sont parti en pôle position. Les arrêts au stand, ça coûte ce qu'il y a de plus précieux dans notre monde. Ce qu'il nous restera à posséder une fois toutes les richesses du globe acquises : Du temps. Cette valeur universelle qui régit notre monde est importante sous bien des aspects. Le temps, après tout, c'est et ça restera toujours de l'argent. Lorsque vous avez des revenus, plus le temps passe, plus vous accumulez les gains. Alors quand vous perdez du temps, vous prenez un risque : celui de perdre ce pour quoi vous êtes venus en premier lieu.

Malgré ce dilemme intense qui l'a rongé pendant la première partie du voyage, Satoshi a su prendre la décision qu'il fallait. Eviter les combats, c'est laisser à d'autres le luxe de mourir prématurément. Mieux vaut qu'ils se battent entre-eux que contre lui.
Ce qu'il n'a pas prévu, c'est la composition des archipels de petite taille qui se situent aux alentours de l'île principale. Point d'observation parfait pour des petits détachements de la marine. L'idée, elle vient de Fuku Teitoku. Le vice-amiral que l'on connait plus communément sous le surnom "Dandy". Calculateur, il s'est placé dans un soucis de proximité sur un archipel situé au nord de Juicy Berry, de là, il aura statistiquement plus de chance d'intercepter Satoshi à temps. Qu'il arrive de l'est, de l'ouest ou du nord, ses détachements l'informeront de l'arrivée du Truand pour qu'il se déplace jusqu'à la position du pirate. Le tout, c'était de parier sur le fait qu'il n'arrivera pas du sud. Et son pari est réussi. Un appel de Den Den plus tard, il est informé de l'arrivée de Noriyaki par l'ouest. Nourri par son expérience de guerres et de combats divers, il sait comment pensent les pirates les plus intelligents et les plus malins. Et il est conscient de son atout non négligeable. Tirant une dernière fois sur sa pipe ornée de symboles en argent, il donne l'ordre de faire voile vers l'Ouest de l'île, en quête de la mort de son confrère Gentleman.

La guerre n'est plus qu'à deux doigts d'éclater.
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Chef !
Quoi, encore ? Laisse moi finir avec celui là, d'abord.

Seules ces deux phrases ressortiront, car ce qui précédait n'a absolument aucune importance, ce qui compte c'est ce qui suit, car ce qui suit, malgré le fait qu'on l'appelle mouton, n'est pas une route ondulée du tout. Aussi droite qu'un couloir, aussi clair que du jus de boudin, ce qui va suivre, vous le comprendrez, mais vous comprendrez aussi le pourquoi de ce qui est, et donc ce qui précédait. Vous suivez ? Alors. Celui qui vient de dire Chef, c'est le navigo. Actuellement c'est la personne la plus clean et avec les intentions les plus lumineuse de l'expédition. Ce qu'il veut dire au Capitaine, c'est qu'une frégate de la marine approche. Et quand je dis qu'elle approche, c'est qu'elle approche. Prêt à canonner, ils n'ont plus qu'à aligner le navire de Satoshi pour éventrer les planches qui le composent. Bien que celui-ci soit de qualité, une attaque à courte distance serait fatale. Mais ce qu'il s'est passé avant importe tout autant. Cela explique sa réponse sèche, et le pourquoi d'une telle réponse. Celui dont il parle est assis sur une chaise en or assez spéciale, puisqu'il ne peut s'en défaire. Plantés dans des parties non vitales du corps du torturés, on peut admirer des piques d'or sortant de l'oeuvre. Toutefois, même si il fait en sorte qu'il ne meurt pas rapidement, il finira indubitablement par se vider de sa substance rougeâtre de vie.

Debout face à lui, Satoshi a les mains remontées et les phalanges couvertes de sang. L'un des groupes de mutins qui se formait tout à l'heure avait avancé ses pions juste avant. Piètre performance puisque voilà le fomenteur en chef juste là, tandis que ses congénères gisent dans le littoral de Juicy Berry, le corps inerte. A la vue de tous, Satoshi l'avait torturé, retirant ainsi toute envie de mutinerie dans ses rangs. Acte nécessaire selon lui avant d'entamer tout combat. Si il avait été passif auparavant, il a agi au bon moment, pour qu'ils se battent non pas pour lui, mais pour eux. Pour leur vie. Après avoir enfin vu de quoi leur capitaine est capable, la peur de mourir devient maintenant leur moteur, conduisant inexorablement à une rage de vaincre inépuisable et à une fougue que les camps d'en face n'auront pas.

Descendant ses manches, lavant ses mains, le Truand est maintenant fin prêt à en découdre avec le navire qui arrive. Ce navire, il n'est là que pour gagner du temps. Noriyaki le comprend bien vite. L'approche est trop directe, trop téméraire. Sur ce navire, il n'y a que de la chair à canon. Ou alors, un supérieur trop stupide et trop confiant de ses capacités. En jetant un coup d'oeil à travers la longue-vue, il se rend compte que ce n'est pas un supérieur trop confiant... Mais une supérieure trop confiante. Celle qui commande le navire d'en face, c'est Frutsh. Vous vous souvenez ? La femme à moustache et à mulet. Quand il croise son visage, grosse réaction de rejet. Il dégluti face à l'immonde vue de sa personne. Qu'elle est laide, non de dieu.
Bière dans la main droite, elle lève son bras libre pour ordonner quelque chose. Machinalement, le navire vire de bord pour se retrouver de sorte à pouvoir tirer sur l'équipage du Truand.

Bientôt, un bruit assourdissant retenti, puis un sifflement constant se fait entendre. Ce sont les boulets. Ils approchent. Instinctivement, Noriyaki ordonne avec autorité à tout le monde de se mettre à couvert.

Vouuuuuuuuuus ne passereeeeeeeeeeeeeeeeez paaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaas

Là, il crée une couche épaisse d'or sur le côté du navire allant être touché. Le navire tangue. C'est lourd, très lourd. Mais mieux vaut ça qu'une partie entière du navire éventrée. S'écrasant contre la protection maison crée par Satoshi, les boulets tombent dans l'eau de façon pathétique. Enfin, la couche d'or se détache et chute à son tour. En face, l'autre fait une drôle de tête. Mais... Est elle énervée ou excitée ?


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Enervée.

Lorsque le navire adverse vire de bord à nouveau et fonce droit dans l'Or Bauréal, on en déduit facilement cela. L'instinct de Satoshi lui dicte tout. Cela fait une éternité qu'il n'a pas mené de bataille navale. Balayant le navire des yeux, il tombe bien rapidement sur les canons courtes portées qui longent le bastingage. Gueulant en jurant comme un charretier, il ordonne à tous ceux qui tiennent à la vie de charger les armes. Mais pas de tirer. Pas encore.

Presque à portée.
Chef !
Attendez.
CHEF !
Coulez moi ça.

Dans une symphonie mélodieuse digne des plus grands compositeurs des cinq mers, les canons jouent à la perfection, en parfaite harmonie avec les cris de guerre et les postillons de bave des pirates. Au ralenti, on peut les voir tous tels qu'ils sont vraiment. Il y a ceux qui tirent à un bras, l'autre étant trop occupé à être levé en guise de motivation, ou peut-être est-ce simplement une sorte de rituel païen visant à aider le boulet à arriver à destination. Il y a ceux qui tirent avec sérénité. Eux, c'est de l'opium, qu'ils ont pris. Alors on détaillera pas plus, parce qu'il est de toute façon très incertain qu'eux mêmes sachent ce qu'ils font là.
Les autres, ils sont normaux. Ils gueulent chacun à leur manière en allumant la mèche. Mais au fond, et ils le savent tous. Ils beuglent tous la même chose : Le dieu de la mort ne nous prendra pas aujourd'hui. Et en voyant ça, Satoshi ne peut s'empêcher de sourire, et cette fois avec sincérité. Ils sont prêts à mourir pour la cause. Maintenant, il a un vrai équipage. Malheureusement, ils seront déçus de ne pas toucher la part du butin. Et cela peut presque pincer le cœur de Noriyaki. Il est même possible que ce qu'il ressente là, c'est du remord.
Mais ce sentiment disparaît vite. C'est Juicy Berry, quand même. Faut pas déconner. Juicy Berry, Satoshi Noriyaki, partage ? Tseh.

En face, les boulets pleuvent sur eux comme des foutus cordes annonciatrices de mort, chacune ayant servie à quelqu'un pour se pendre. Ouaip, en clair, en face, beaucoup de mort, beaucoup de blessés, et beaucoup de dégât matériel. Mais ils avancent toujours. La commandante est intacte, alors tout le monde suit la commandante. La logique de la marine. Même si il faut en crever, même si c'est illogique et même si chacune des décisions du chef de l'opération peut vous transformer en cadavre, vous suivez quand même. Ou alors, elle a développé ce genre de relation avec ses sous-fifres, et dans ce cas là, c'est une sacrée tordue de merde. Satoshi grimace face à la ténacité de Frutsh. Leur navire est tout proche. Bientôt il y aura collision.

Gold Wall.

Même technique que tout à l'heure, il recouvre le navire d'une couche d'or pour le protéger. Mais cette fois, ça ne suffit pas. L'autre va trop vite. Beaucoup trop vite. Le choc est violent, brutal. Une brèche de la taille d'un homme est faite dans le flanc de l'Or Bauréal. Taille d'homme, oui. La marine débarque à l'intérieur de leur trois pont comme dans un moulin. Criant mort aux pirates et aux armes, ils tirent, jurent et sabrent comme des foutus forbans, des canailles, abattant le bras de leur justice implacable et incontestable comme la main d'un mari battant sa femme innocente. Mais ils sont moins. Et le nombre, quand on parle de sous fifre, beh ça fait tout.

Sauf quand Satoshi s'en mêle.

Prêt à en découdre avec les soldats pas plus intelligents que des huîtres et dont la témérité n'est au final qu'à la hauteur de la manipulation et du conditionnement que leur a fait subir leur supérieure, il se met en marche pour descendre dans les entrailles de son navire, là où toute sa petite équipe était déjà partie. Mais il ne peut pas. Quelque chose, quelqu'un, l'empêche d'avancer.
Frutsh.
D'un pied ferme, elle attend là, devant lui. Pourtant, si elle perd, tout son équipage sera décimé. Mais elle prend tout de même le risque.
Et elle crache son mollard immonde sur le planché pourtant luisant du navire du Truand. Et cela aurait du l'énerver. Il aurait du faire en sorte de lui foncer dessus et de faire en sorte qu'elle ne recommence pas. Qu'elle ne recommence jamais. Mais il n'en est rien. Sa réaction, c'est un fou rire. Le combo moustache/mulet/crachat est trop pour lui. Il ne peut plus se retenir. Ses abdominaux se contractent. Trop. Ca fait mal. Mais il ne peut pas s'arrêter. Ses yeux se mettent à pleurer tandis que ses éclats de rire se font entendre jusqu'à la côte. Et cela ne plait pas à quelqu'un, qui, toujours pinte à la main se rue sur le Capitaine.

Il s'arrête de rire et s'apprête à se défendre. Il va contre attaquer. Après tout, ce n'est qu'une attaque bête et méchante de la part d'un beauf trop énervé pour être réellement concentré. Du coup, ça ne va pas être d'une grande difficulté de l'arrêter.

Et bien si.

Car si il était persuadé qu'il était maintenant capable de frapper une femme, lorsqu'il faut enfin le faire, le doute s'empare de lui, et la pinte vient s'écraser contre sa joue, le projetant contre le bastingage dans un éclat de vers brisé et imbibé de sang.

Merde... Pourquoi...

Il se relève vite, mais est perturbé, désemparé. Elle va pouvoir prendre l'avantage, maintenant.
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Ou pas.

C'est en étant perturbé et désemparé que sa concentration a été altérée. Et de là s'est créé une réaction en chaîne dans son organisme, transformant la totalité de son corps en or. En s'observant, en se regardant, un syndrome de Narcisse est né. Cet or qui parcourt ses cellules de peau, il est bien réel. Ce n'est pas du toc. En s'observant comme certains chasseurs de primes de petite taille observeraient un royaume entièrement fait en bonbon, il réalise quelque chose. Il réalise ce qui est vraiment important. Cette petite voix dans sa tête. Cette petite voix qui l'appelle. Cet appel de l'or qu'il entend. Cet appel qui lui fait regarder au loin, vers ces piliers qui parsèment Juicy Berry.

Et là, ça ne fait pas un pli. Son comportement change du tout au tout. Ses yeux, brûlant d'un feu ardent se tournent vers Frutsh. Son corps redevient normal. De sa tête à ses genoux, il reprend sa forme normale. Sa mâchoire se serre comme jamais. Ses dents grincent. Se fissurent presque. Sa veine du front gonfle, gonfle, gonfle. Merde, c'est de l'air qu'il y a dedans ou quoi ?

Les planches de bois se brisent en deux sous la pression exercée par Satoshi. Ca va partir. Bientôt. Bie... C'est parti. Il bondit vers Frutsh. Instantanément, il se retrouve au corps à corps. Là, il reprend appui sur le sol de sa jambe gauche puis élance sa jambe droite vers le menton de Frutsh. Surprise et complètement dépassée, elle ne peut éviter le coup. L'enchaînement ne lui laisse pas le temps de respirer. A peine est elle en état de redresser qu'il est déjà au dessus d'elle et que son pied droit couvert d'or vient s'enfoncer dans son ventre. Traversant le planché, elle se retrouve quelques étages en dessous, avec ses hommes. Elle a du mal à respirer, se relever est compliqué. Du sang coule de son nez et imbibe sa moustache bien taillée.

Le faisceau de lumière qui traverse la brèche créée par sa chute s'assombrit. En haut, Satoshi passe sa tête, mains dans les poches et venant de s'allumer sa petite clope de toutes les deux heures.

C'est tout ?
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Oh pi merde, j'suis qu'une thug !

Et elle se relève, ordonne à tous ses hommes de continuer à se battre, traverse la brèche dans le navire puis rejoint sa frégate. Là, elle descend une chaloupe et prend la mer. Tout le monde la regarde, stupéfait par l'incohérence de l'enchaînement d'actions qui viennent d'arriver. Toutes les mâchoires sont collées au sol, reflétant l'incompréhension palpable qui flotte dans une bulle d'air englobant l'Or Bauréal. Et après la stupéfaction, l'interrogation. Tout le monde se regarde, se demandant si tout ça est vraiment... réel ? Ou si... Ou si c'est l'opium qu'ils ont emmené en douce sur le navire, tout simplement. Merde alors. Elle est vraiment partie, comme ça, sans aucune hésitation.

Ses soldats ne mettent pas long feu à se faire massacrer... C'est quoi cette attaque de merde... Elle arrive face à une impasse et elle fuit ? Ca arrive jamais, ce genre de chose...
Méfiant, Satoshi observe attentivement la direction dans laquelle est partie Frutsh. Cela ne peut pas être réel, cela ne se peut. Il est inconcevable qu'une marine à qui on confie une bâtiment se fasse la malle comme ça. Non.
Et pour cause, elle prend la direction de l'archipel, qui est sûrement le point de rendez vous en cas de l'arrivée de Satoshi.

Merde, merde, merde... Putaaaaaaaaaain ! Elle nous a fait perdre un temps précieux !
Je veux qu'on se scinde en deux groupes ! La moitié d'entre vous doivent aller sur la frégate de la marine ! Si elle contacte les renforts et leur donne les informations dont ils ont besoin pour pouvoir nous attaquer de façon optimale, ça risque d'être plus compliqué que prévu. On va les acculer avec deux navires !


Personne ne bouge, doutant de la logique de l'idée de Satoshi. Mais ils ne savent pas à quel point la marine peut être fourbe, calculatrice. Quand elle voit une faille, elle sait l'exploiter de sorte à ce que son opposant n'ait aucune échappatoire que la mort ou l'emprisonnement.

ALLEZ ! SORTEZ VOUS LES DOIGTS DU CUL !


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Ven 6 Mar 2015 - 10:24, édité 1 fois
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- Les torpilles sont prêtes ?
- Oui, Vice-Amiral.
- Vous les voyez, là ?
- Oui, Vice-Amiral.
- Et que voyez-vous, sergent Smith ?
- Je les vois voiles toutes dehors foncer vers la côte de Juicy Berry.
- Exactement, et nous, on fait quoi ?
- Nous, on les suit d'en dessous, dans le sous-marin qui était dans le Cuirassé.
- Mais... Cela veut dire que nous n'avons pas pu emmener tous nos hommes ?
- Oui, seuls les soldats les plus compétents sont ici. Les autres sont restés dans les Frégates pour contenir la vague de pirates qui ont vu Satoshi couler le navire n°3.
- Ah oui, ils pensent que nous avons été désordonnés et désemparés par sa contre offensive ?
- Oui. Toutefois, il faut que vous sachiez une chose. Le n°2 a été coulé, sur la côte Est. Ne voyant pas le Truand arriver, ils ont décidé d'agir quand même, et ce... Ce ne sont pas des petites frappes.
- Mh. Merde, c'était pas prévu, ça. On est seul maintenant, n'est ce pas ?
- Oui.
- Alors coulez moi ça.


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Vous comprenez sûrement, maintenant, que le sacrifice de tous ces soldats n'avait pas été fait en vain. Sa fuite avait permis de réunir assez d'information pour prendre la décision de ne pas attaquer de front, le navire sur lequel Satoshi naviguait étant assez lourdement armé et d'une résistance que l'on ne trouve que rarement sur les cinq mers. Dandy étant ce qu'il est : Un fin stratège, il avait prévu avant de partir de Marineford de quoi s'adapter à toutes les situations. Dans le panel de choses prévues, il y avait ce mini sous marin pouvant contenir une vingtaine de gros bras.
La fine escouade de Fuku avait donc pris en chasse l'Or Bauréal depuis les bas fonds, et attendait le moment opportun pour attaquer. Mais quel serait ce moment opportun ? Et bien c'est simple. Satoshi avait donné l'ordre de prendre le contrôle de la frégate, souvenez vous. Attaquer à ce moment là, c'était prendre le risque de perdre. Il fallait qu'il se remette sur deux navires. L'Or Bauréal étant plus rapide que la frégate, il n'avait pas fallut longtemps pour que le Truand s'impatiente et décide de foncer vers le large toutes voiles dehors. Et pour cela, il fallait abandonner le bâtiment de la marine. Bien-sûr, ils avaient pris le temps de le saboter avant de partir vers Juicy Berry. Être pris entre deux feux n'était pas une option. Il fallait qu'ils soient prévoyants. Mais il ne s'attendaient pas à ce qui va suivre. Mais vous ne le saurez que plus tard.

Entre temps, une foule de navire s'était accumulée sur la côte ouest de Juicy Berry. Ils n'avaient eu qu'à suivre les navires de la marine se dirigeant par là, pour assister au clou du spectacle. Bien que ce ne soit pas leur motivation première. Non, ils ne veulent pas assister. Ils veulent profiter d'un moment de faiblesse pour prendre l'ascendant de façon décisive sur la totalité des grosses pointures présentes. Et quoi de mieux que le lieu potentiel d'un combat épique et explosif opposant Satoshi Noriyaki et Fuku Teitoku. Tous étaient là, sur le pont de leur navire, de leur barque ou de leurs restes d'embarcation pour assister à ce qui va suivre.

Les torpilles du sous-marin se détachent, puis filent vers la coque du trois ponts. Annonciateurs de destruction, elles s'apprêtent à jouer les magiciennes. Transformer un corps tout plein de vie en bout de viande inerte à l'odeur pestilentielle, c'est tout un art. Et ça passe par un brouhaha tumultueux créé par l'explosion des torpilles sur la coque immergée du navire. Suivi de ça, l'eau s'infiltre de tous les côtés, la pression exercée par celle-ci est telle que les planches se brisent autour de l'impact. Bientôt, le navire est complètement éventré. L'eau commence à s'infiltrer de tous les côtés. Des torrents violents s'infiltre en déchiquetant le bois trouvé sur leur passage. Si le navire est d'une rare résistance, une fois que la réaction en chaîne est amorcée, c'est la fin. Sur le pont, c'est la panique. Certains sautent, d'autres ne réagissent pas ( l'opium, toujours ), mais globalement, les gens gueulent "qu'est ce qu'on va faire", "je veux pas mourir" ou encore "maman, je t'aime". Par contre, personne ne propose de solution viable pour faire avancer les choses. Non, là, ça laisse le navire se faire submerger de flotte. Bientôt, c'est tout l'arrière qui est rempli, et c'est tout l'avant qui commence à sortir de l'eau, dévoilant au monde entier ce que personne ne veut voir d'un navire : le dessous. Non, vous ne voulez pas voir le dessous d'un navire. C'est couvert d'algues, de coquillage et de divers choses, trucs et machins dégueulasses et gluants qu'on ne voudrait pas toucher même sous la torture.

Forcément, même si l'avant se soulève, y a toujours ce problème de gravité qui fait que quarante pour cent de l'équipage tombe à la flotte ou s'écrase dans une giclée de sang, de boyau et de chair tout en bas du navire, soit sur un mur, soit sur un mât, soit sur le bastingage.

En clair, c'est une catastrophe sans nom. Mais si il y a une chose que Satoshi réalise actuellement, c'est que rester sur le navire revient à signer avec le dieu de la mort pour la totalité de son équipage. Alors il faut prendre une décision. Et il va la prendre. Beaucoup vont y rester, mais c'est ça ou le bouquet final sera en l'honneur de la victoire du Vice Amiral Teitoku sur Satoshi et son équipage de fortune.

Sautez tous à l'eau et rejoignez la rive ! Sinon, on va mourir ici !


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Ven 6 Mar 2015 - 10:26, édité 1 fois
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Non.

Non.

NON !

Totalement paralysé par sa voix intérieur soulignant l'étendue infinie de sa stupidité, Satoshi réalise qu'il a mangé un fruit. Et qui dit fruit mangé dit impossibilité de nager. On peut toujours essayer, hein, mais ça va pas faire un pli : yeux blancs, paralysie des membres, glouglou, poumons qui se remplissent d'eau, mort. Alors non, sauter à l'eau n'est pas le bon plan. Le rivage n'est pourtant qu'à quelques mètres. A quelques mètres. Il y a bien quelque chose qui peut être fait, non ? Dans les plus compliquées des situations, les solutions sont généralement simples... Alors quoi... Quoi ?!
Connexion. Idée. Eureka.
Savoir utiliser un nouveau fruit, c'est pas comme refaire du vélo après deux ans. C'est tout recommencer à zéro. Tout réapprendre de A à Z. Quand on vous apprend à faire du vélo, on vous apprend pas à prendre la barre d'un trois mâts. Là, c'est pareil. Le Diamant, c'est le vélo. L'or, c'est le trois mâts. Avec le fruit du Diamant, c'était facile. Il n'avait qu'à se transformer tout entier ou seulement des parties. Là, il peut créer un matériaux ayant le même aspect et la même résistance que l'or. Alors la création, c'est très éloigné de la transformation de soi. Mais c'est tout ce qu'il y a à faire.

Il n'a pas à douter. Il n'a pas à se demander si il peut le faire ou non. Tout ce qu'il doit savoir, c'est qu'il doit le faire. Il n'a pas le droit à l'erreur. Il n'a pas le droit de se demander si oui ou non il a la maîtrise nécessaire pour réaliser ce qu'il veut réaliser. Non. Il ne peut pas. Il n'est pas en position de se permettre un tel luxe. Alors il se concentre. Il se concentre assez pour être sûr de réussir. Il visualise ce qu'il veut. Il le visualise bien. Il grogne. Gnnnn. Gnnnn. Ca sort pas. On dirait qu'il tente de couler un bronze, mais que le dis bronze est pas trop décidé à sortir. Sauf que dans notre cas, ça sort pas de son trou de balle, et c'est pas en bronze. Nah. C'est de l'or, du foutu or. Et ce qu'il veut, c'est faire un pont. Un foutu pont. Mais rien ne sort. Alors faut réfléchir. Once again.

Ah, merde, vous savez pas d'où il réfléchit, le Sato... Là, il trône tout en haut de la proue du navire, réfléchissant à comment sortir de ce merdier qu'à foutu le Vice-Amiral tête de con. Il regarde autour de lui, l'air ahuri et complètement perdu. Puis il réalise que ce n'est pas autour de lui qu'il faut regarder, mais en bas. En bas, il y a un mât. Et si le pont, il le faisait avec le mât ? Il lâche prise, puis arrive au niveau du mât. Accroché à une corde solidement nouée sur un mur plus haut, il donne coup de pied sur coup de pied sur la partie basse de la base du mât pour fragiliser le tout sans pour autant qu'il tombe lamentablement dans l'eau. Comme pour couper du bois, quoi, mais sans la chemise à carreau et la grosse barbe.
Ceci-fait, il tente de soulever le mât. Avec ses jambes. Etant naturellement plus musclée puisqu'il se bat avec elles, il est logique qu'il tente en premier lieu d'user de ses membres inférieurs pour soulever un objet lourd. Sauf que...

Ah, mince les gars... Ca a pas marché...

Là, Satoshi devient le type le moins fiable de la planète, encore moins fiable que le pseudo commerçant de Dead End qui avait vendu une de ses inventions qu'il dit originales au Voleur de Foudre. Sauf que, ça fonctionnait pas. Autant que la tentative désespérée et désespérante que vient de faire Noriyaki. On citera pas de nom, mais le vendeur, c'était Kiril Jeliev. Si comme la plupart des sous fifre il affirme s'être forgé un nom par lui-même, lorsqu'on se balade dans la rue, tout ce qu'on entend c'est qu'il fait parti des nombreux types lambdas qui se sont rangés derrière Tahar le Rouge et Jack "Sans Honneur". Jouissant de l'audace de ses supérieurs, sa notoriété est grimpée en flèche. Mais ce n'est pas à lui qu'il la doit.

Trêve de tergiversation, revenons à nos moutons. Nos moutons. Ceux qui regardent avec un air désemparé l'échec lamentable de la tentative désespéré de Satoshi. Ils sont en colère. En colère que son échec signe leur arrêt de mort.


Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Mer 18 Fév 2015 - 13:48, édité 1 fois
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