La ferveur de Zaun, la frénésie qui habitait cette enclave et toutes ces âmes qui s'y agitaient inlassablement jour après jour, aux confins de tout et pourtant encore pur, vierge de toute la félonie institutionnalisé de l'Instance suprême autoproclamé et de sa ribambelle de rois véreux, de noblesse de titre et d'épaves décadentes paranoïaques, assis en rang d'oignons à se tirer la bourre à longueur de journée, avait presque quelque chose d'hypnotique.
Quelques jours déjà que le blondin avait posé ses gaules sur le territoire, qu'il avait rejoint l'anarchie du soi disant tyran qui y régnait en seigneur et maître, quelques jours déjà qu'il quêtait des réponses aux questions aux rumeurs qui avait cours dans les coins les plus reculés de ce versant là de l'océan. Cette machine vrombissante bourdonnait de vitalité et de fanatisme, une fourmilière à ciel ouvert galvanisé par l'idée de se faire une place auprès des puissants, avec un soupçon d'anarchie en prime, donnait à Zaun sa popularité exécrable. Cette mécanique organique et implacable, cette méritocratie placé au centre même du système donnait à tout à chacun sa légitimité, le tout chapeauté par un simulacre d'ordre détenu par le soi disant Tyran et ses plus proches ouailles.
Encensés par cette volonté de se hisser toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus amont vis-à-vis des autres, les autochtones bouillonnaient d'une passion rare, d'un brasier se nourrissant de la haine viscérale que tous se vouaient, d'un antagonisme permanent servant de moteur à l'insertion, au dépassement de soi. Cette lutte constante était une véritable épée de Damoclès au dessus de toutes les petites existences réunies dans cette grande ruche, une sentence implacable qui créait l'anarchie et renouvelait la mouture d'illuminés qui y abattait son labeur. Rien n'était inexpugnable, pas même la couronne du Tyran dont il ne se passait pas une seule journée sans qu'il devait dessouder les éventuels prétendants à son trône. La stupéfaction des premiers jours fut rapidement succédé d'une curiosité inattendue chez le blondin.
Cet enchevêtrement d'individualités, cette mosaïque de personnalités aussi hétéroclites que vindicatives communiait avec la même fougue, le même engouement, dans la même unicité, celle du peuple de Zaun. Le tyran en soi n'avait aucune forme d'importance, il n'était qu'une tête dépassant de la cohorte de crânes, les résidents de Zaun avaient délibérément choisi de s'ancrer dans la chair même de leur île, dans les entrailles les plus profondes de leur contrée, ils ne pouvaient supporter vivre ailleurs. Toutes ces lois, sacrées, conduisaient exclusivement à la sélection naturelle, équitable, juste, impartial, et ostracisaient les moins méritants, les moins aptes, les moins qualifiés à des tâches plus ingrates, c'était ni plus ni moins que la loi des hommes, dépouillé de toutes ses fioritures.
Le croupion juché sur le banc d'une échoppe en périphérie, le blondin passe en revue la salle d'un œil furtif et discret. Il ne fait guère couleur local, les habitués se connaissent, ils ont ce petit rictus d'orgueil qui s'esquisse en permanence sur leurs mines fiévreuses. Pourtant, çà papillote copieusement dans tous les sens mais le blondin a bien capté sa carne d'étranger dérange, déroute , que tous ces regards fuyants que les pensionnaires lui livrent dés qu'il a le dos tourné, font office de mise en garde et qu'il ne tient qu'à lui de pas faire de vieux os dans le patelin s'il ne veut pas en repartir les paturons coulé dans le ciment au fond du port. Belle brochette d'enflures de la pire espèce, pourtant au jeu fameux des faux semblants, Wade aussi sait rouler sa bille en la matière.
Quelques jours déjà que le blondin avait posé ses gaules sur le territoire, qu'il avait rejoint l'anarchie du soi disant tyran qui y régnait en seigneur et maître, quelques jours déjà qu'il quêtait des réponses aux questions aux rumeurs qui avait cours dans les coins les plus reculés de ce versant là de l'océan. Cette machine vrombissante bourdonnait de vitalité et de fanatisme, une fourmilière à ciel ouvert galvanisé par l'idée de se faire une place auprès des puissants, avec un soupçon d'anarchie en prime, donnait à Zaun sa popularité exécrable. Cette mécanique organique et implacable, cette méritocratie placé au centre même du système donnait à tout à chacun sa légitimité, le tout chapeauté par un simulacre d'ordre détenu par le soi disant Tyran et ses plus proches ouailles.
Encensés par cette volonté de se hisser toujours plus haut, toujours plus loin, toujours plus amont vis-à-vis des autres, les autochtones bouillonnaient d'une passion rare, d'un brasier se nourrissant de la haine viscérale que tous se vouaient, d'un antagonisme permanent servant de moteur à l'insertion, au dépassement de soi. Cette lutte constante était une véritable épée de Damoclès au dessus de toutes les petites existences réunies dans cette grande ruche, une sentence implacable qui créait l'anarchie et renouvelait la mouture d'illuminés qui y abattait son labeur. Rien n'était inexpugnable, pas même la couronne du Tyran dont il ne se passait pas une seule journée sans qu'il devait dessouder les éventuels prétendants à son trône. La stupéfaction des premiers jours fut rapidement succédé d'une curiosité inattendue chez le blondin.
Cet enchevêtrement d'individualités, cette mosaïque de personnalités aussi hétéroclites que vindicatives communiait avec la même fougue, le même engouement, dans la même unicité, celle du peuple de Zaun. Le tyran en soi n'avait aucune forme d'importance, il n'était qu'une tête dépassant de la cohorte de crânes, les résidents de Zaun avaient délibérément choisi de s'ancrer dans la chair même de leur île, dans les entrailles les plus profondes de leur contrée, ils ne pouvaient supporter vivre ailleurs. Toutes ces lois, sacrées, conduisaient exclusivement à la sélection naturelle, équitable, juste, impartial, et ostracisaient les moins méritants, les moins aptes, les moins qualifiés à des tâches plus ingrates, c'était ni plus ni moins que la loi des hommes, dépouillé de toutes ses fioritures.
Le croupion juché sur le banc d'une échoppe en périphérie, le blondin passe en revue la salle d'un œil furtif et discret. Il ne fait guère couleur local, les habitués se connaissent, ils ont ce petit rictus d'orgueil qui s'esquisse en permanence sur leurs mines fiévreuses. Pourtant, çà papillote copieusement dans tous les sens mais le blondin a bien capté sa carne d'étranger dérange, déroute , que tous ces regards fuyants que les pensionnaires lui livrent dés qu'il a le dos tourné, font office de mise en garde et qu'il ne tient qu'à lui de pas faire de vieux os dans le patelin s'il ne veut pas en repartir les paturons coulé dans le ciment au fond du port. Belle brochette d'enflures de la pire espèce, pourtant au jeu fameux des faux semblants, Wade aussi sait rouler sa bille en la matière.