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Est-il possible de fuir?

C'était la catastrophe la plus totale... Notre flotte avait été détruite et les rares survivants dont je faisais parti étaient pourchassés par les contre-maîtres. J'ai réussi à survivre seulement parce que je connaissais bien l'île et que mon physique n'attirait pas l'attention. J'avais rejoint la ville portuaire pour attendre la flotte révolutionnaire. Pour le moment je me suis principalement caché dans les décombres des maisons détruites par des boulets perdus lors de la bataille navale. Heureusement pour moi, Carlos était trop peu motivé pour rechercher les révolutionnaires et Bulrog avait supposé que j'avais quitté l'île en même temps que Richard. Si seulement j'avais eu cette chance... Mais j'étais trop curieux de découvrir l'identité de celui qui m'avait rendu ma flûte pour pouvoir partir. D'ailleurs, heureusement que je l'ai retrouvée, je serais sinon sûrement en état de catalepsie si j'avais été séparé d'elle aussi longtemps. Mais cela faisait deux semaines et la situation s'était tassée depuis, le commerce des esclaves reprenait et les navires osaient revenir. Je pouvais commencer à sortir ma tête dehors.

Je mis une énième cuillerée d'un vague ragoût dans ma bouche. Je suis assis dans l'auberge, si on peut l'appeler comme ça, la plus éloignée de tout grabuge possible. Le patron était probablement un ancien marin qui avait du prendre sa retraite. Les tables était cassées et les chaises bancales. Au moment où je replonge ma cuillère dans le mélange brunâtre, un homme s’assoit en face de moi. Il porte un long manteau et son visage m'est caché par une grande capuche. Assez grand, il me domine de toute sa taille. Je serre mon poing autour de ma flûte, signe qui n'échappe pas à l'homme assit en face de moi et qui me dit :

Calme toi, je ne suis pas ton ennemi Mirare, viens il faut qu'on parle, sortons.

Docile et quelque peu surpris que l'étranger connaissait mon prénom, je le suis. Nous sortons et nous contournons l'auberge pour finalement arriver sur une petite place. Il me guide vers un banc sur lequel il m'invite à m'asseoir tout en s'asseyant, je l'imite. Dans un mouvement très rapide il retire et remet sa capuche pour que j'ai juste le temps de deviner ses traits.

Attendez, qu'est-ce que vous faites ici? Pourquoi moi?

Je t'ai dit de te calmer, oui je sais, tu penses que je suis Ludwig von Ghost, en fait, je le suis mais je n'ai pas sa pensée. L'original a un pouvoir qui lui permet de se cloner et il en a abusé, l'idiot, du coup ses clones dont je fais partis ont acquis une conscience et une pensée propre. Et moi j'étais destiné à être révolutionnaire. Grâce à mes connaissance ce fut facile et aujourd'hui je sers une grosse tête de la Révolution qui porte un intérêt tout particulier pour toi. Ne me demande pas pourquoi, c'est comme ça et je ne peux te dire qui c'est. D'ailleurs, de rien pour ta flûte!
finit-il en souriant.

Quelque peu abasourdi, j'arrive cependant à bégayer quelques mots :

C'était vous?? Mais pourquoi? Et qui peut bien me vouloir du bien?

Je ne peux rien te dire, mais viens, suis-moi! Nous sommes une demi-douzaine de révolutionnaires à être bloqués ici. Je les ai rassemblés et tu es le dernier, nous nous planquons dans une ruine, c'est un vrai squatte!


Sur ces mots, il se lève et sans me regarder reprend son chemin. Après un temps de réflexion, je le rattrape tant bien que mal. Après une balade à travers les ruelles, nous arrivons enfin devant un taudis. Rien ne pourrait mieux décrire la ruine que j'ai en face de moi. Ludwig ouvre la porte et me fait signe d'entrer. Je le suis le long d'un couloir qui débouche finalement sur plusieurs pièces. On pénètre ensemble dans une pièce où un feu est allumé. J'aperçois rapidement que je suis dévisagé. Trois visages me regardent et j'en aperçois deux autres qui me tournent le dos. Ludwig intervient :

Faites pas cette tête-là les gars! Vous allez lui faire peur, présentez-vous plutôt, en bons gentilshommes!

Enfin tu as trouvé le dernier, on va finalement pouvoir sortir d'ici! Salut le Nouveau, moi, je suis Cyril.

Moi, c'est Hanna!

Et moi, je m'appelle Ryu, fais pas attention aux deux autres, ils ne parlent presque jamais. Ce sont des jumeaux, ils s'appellent Pollux et Castor mais tu les confondras souvent. Oh! Et puis il y a Thomas mais lui il est parti glaner des informations dans la ville, il reviendra un peu plus tard. Heureusement qu'il t'a trouvé, on commençait à manquer de vivres. Va avec Hanna préparer à manger!

Enchanté, je m'appelle Mirare... Je crois qu'il vaut mieux que je commence tout de suite, non?


Légèrement décontenancé mais rassuré de ne plus être seul, je me dirige vers la cuisine. Ludwig avait eu le temps de disparaître quelque part. Je trouve quelques légumes ainsi quelques miches de pain. Avec Hanna on s'attelle à la tâche et après avoir mangé je me retrouve à faire la vaisselle...

4 heures plus tard, je peux enfin me réchauffer devant le feu. Mais je crois que c'était trop rêvé pour Ryu :

Tu tombes à pique, comme Thomas est rentré et que la nuit tombe, faut que tu ailles faire ton tour de garde, les jumeaux te remplaceront à partir de 3h du mat'. Le tour de garde se fait dehors, sur le balcon du deuxième étage, viens, je te montre.

Je le suis bon gré mal gré et nous arrivons finalement sur le fameux balcon où une chaise en bois m'attend. Avant de repartir, Ryu me dit une dernière chose :

A la moindre alerte, tu nous réveille et ... bienvenue chez nous!

Et il m'abandonne... La nuit promet d'être longue. Le soleil est en train de finir sa course, et finalement je me retrouve seul avec la nuit. Heureusement, la lune est bien visible et elle m'offre assez de lumière pour que j'aperçoive quiconque essaierait de rentrer. Les heures passent avec lenteur... Parfois une chauve-souris me fait sursauter mais aucun danger n'est encore apparu. Je fis un bond sur ma chaise quand la porte s'ouvrit. Thomas me fait signe qu'ils reprend la garde. Épuisé je pris la direction de la salle commune où une paillasse m'avait été préparée. Reconnaissant, je m'assoupis rapidement...

Pourquoi es-tu déjà là, cruel matin! Je me lève fatigué. Je découvre que mes camarades sont déjà levés.

Tiens, enfin réveillé? Dépêche-toi de t'habiller, dès que tu es prêt tu pars pour la ville!

Je m'habille en vitesse, j'attrape le bout de pain qu'Hanna me tend et demande :

Je dois faire quoi au juste?

Aah, ne mange pas la bouche pleine! Tu dois te balader, traîner dans les auberges pour écouter ce que les gens disent, savoir si les Révolutionnaires sont oubliés ou pas, si on en recherche encore, si on connaît nos noms. En fait, l'idéal serait de partir le plus vite d'ici. Mais le QG de la marine est un trop gros obstacle pour une demi-douzaine de Révolutionnaires, il faut attendre l'occasion.  Ton endroit de surveillance est le centre-ville, Hanna ira voir le QG de la marine, les jumeaux resteront ici et les autres se renseigneront sur les navires qui partent. Tu vois le truc? Parfait, dépêche-toi maintenant!


Je sors en hâte pour éviter de me faire réprimander d'avantage. Par où commencer? Essayons le centre-ville, il devrait y avoir des ventes aux esclaves et donc du monde, on ne me remarquera pas. Une fois sur la place, je slalome entre les vendeurs, les acheteurs et les esclaves. Je m'assieds dans une taverne qui donne sur la place.

Une bière s'il vous plaît.

Tiens, encore un pauvre marin qui se retrouve dans le trou de cul du monde, hahaha!

Elle vient ma bière?

Eh calme-toi! La vie sur l'île commence à peine à revenir à la normale...

Une occasion, déjà!

On dirait que ça s'est calmé depuis le bataille?

Oh, ça se tasse ça se tasse, les marchands d'esclaves commencent à revenir, c'est qu'ils estiment le terrain sûr...
,me fit il avec un clin d’œil, mais d'après les rumeurs il y aurait encore quelques rats dans la ville, hahaha!

Merci bien pour cette bière!


Je m'installe sur une table au fond de la taverne. Ainsi les gens disent qu'il y aurait encore des Révolutionnaires, ça peut être qu'une coïncidence aussi. Et si je restais là un moment? Je pourrais en apprendre peut-être d'avantage... Je crois que c'est ce que je vais faire. Ne vidons pas cette chope toute suite, je ne pourrais tenir la journée sinon. Je me détends et je laisse faire mon ouïe, je la laisse s'étendre dans la salle...

...Tu te souviens de Bernard?...

...un excellent pêcheur...

...de se reposer un peu...

...aah les révos...
Hmm?...heureusement qu'il n'y en a plus...Dommage...

...t'as dit quoi là?!...

...excuser-moi mons..

...encore une tête-brûlée...

...tu m'en payes une autre?...

...les marines s'agitent...
ah! Intéressant...

...si ils ont pas de révo à se mettre sous la dent, ils deviennent hystériques! Haha...

Quelqu'un s'approcha derrière moi sans que je m'en aperçoive.

Monsieur? Monsieur?

Hein, ah oui, euh qui êtes vous?

Un serveur monsieur, vous voulez une autre bière?

Oui s'il vous plaît.


Il part, enfin, Bon je crois que ça ne sert à rien de rester ici. Je me lève, je laisse l'argent que je dois sur la table et je parts avant que le serveur ne revienne. Au moins je ne rentrerai pas bredouille, continuons. Je m'assieds à l'autre bout de la place sur un banc, près d'une vente aux esclaves. Je répète la même opération :

...excellente dentition...

...parler, écrire, lire,...

...Mamaannn, où es...

Quelle horreur!

...m'intéresse...

...heureusement que le GM nous couvre...
Quels chiens!

...encore vierge...

...nooooon, s'il vous...

...tiens, jolie celle-là...

...Hanna...
Tiens?... c'est ton nom? t'es mignonne tu sais?...

Encore rien... La journée fut vraiment infructueuse, je rentre donc peinard dans la ruine. Je raconte tout aux autres.

T'inquiète pas, ça arrive de temps en temps. Cyril a eu un peu plus de chance que toi : demain il y a un bateau qui part en direction de Kage Berg, on va essayer d'être à bord, ok? Bon, allez on va se coucher, ça sert à rien d'être crevé avant de partir!

J'obéis docilement et je monte sur ma paillasse pour me plonger dans un long sommeil.

Mirare! Hey le Nouveau! Lève-toi!!

Des bras me secouent violemment, une voix me fait mal à la tête...AH!

Qu'est-ce qui se passe?

Lève-toi! On est démasqué! Suis-nous, ne réfléchis pas!


Tant bien que mal je réussis à me lever à attraper ma flûte et à courir derrière mes camarades, on passe par une porte dérobée derrière la ruine, on court comme si on essayait de fuir la faux de la mort qui nous écorche la nuque. Nous nous stoppons enfin, je n'en peux plus. Tiens, c'est la même place que lorsque j'ai rencontré Ludwig, coïncidence? Et il manque trois personnes?

Où sont les autres?

T'inquiète pas le Nouveau, Hanna ne va pas tarder à nous rejoindre avec des armes et Ludwig, et bien, ...il se débrouillera bien et probablement dix fois mieux que nous! Pour le moment, on doit réagir au quart de tour, on va essayer de se rapprocher du port et avec de la chance on arrivera à partir avec un bateau... Thomas, lui a eu moins de chance, il s'est pris une balle perdu un peu avant que je ne te réveille.


C'est à ce moment-là que la marine décida de nous trouver. Deux hommes, deux femmes et nous, nous sommes quatre. Ça va, on aurait pu tomber sur pire...Ils sont armés d'épées, pas de fusils, ça aussi, on a eu de la chance. Castor et Pollux avaient tirés chacun une épée et étaient déjà sur les deux femmes, heureusement, car je ne sais pas comment j'aurais combattu contre une femme. Ryu a choisi le sien, je fonce sur le dernier. Je sors ma flûte et la serre dans mon poing, lui il tend son arme et tente de m'asséner un coup. J'esquive et je m'avance un petit peu pour pouvoir frapper l'intérieur de son genou mais c'est celui-ci qui m'atteint en premier. Je recule pour éviter un coup de sabre et faillit me cogner contre Castor qui grommelle. Je me repositionne tandis que mon adversaire passe à l'attaque. Je détourne son sabre avec le revers de ma flûte et je me baisse pour le balayer, tactique efficace apparemment : il chute. Je frappe la main portant l'épée, il laisse tomber je me laisse tomber de tout mon poids sur mon adversaire, j'ai gagné. Pollux l'achève en lui tranchant la gorge. Je n'ai pas eu le temps de détourner les yeux, c'est la première fois que je vois autant de sang, je sens le liquide visqueux et tiède se répandre sur ma chemise, sur mon corps, sur mon cœur. Dégoûté, je constate que je suis agenouillé au milieu de quatre corps inertes.
Tandis que je suis immobilisé au milieu de la mare de sang, Hanna revient, elle tient dans ses mains quatre pistolets et quatre gros manteaux.

On se sépare! On se revoit demain matin sur la place principal, le monde nous cachera! Oh et puis si ça tourne mal, retournez dans la baraque et fouillez sous le plancher de la cuisine.

Et sur ces mots il part en courant. Chacun de son côté nous nous séparons. Je me cache sur le lieu d'un sinistre datant de la bataille. Je tremble, c'est horrible. Je me recroqueville sur moi-même quand j'entends des bruits de pas s'approcher.

Vite! Ils sont passés par là!

Je les entends s'éloigner, je soupire. La nuit risque d'être longue...

Je fais bouger lentement mes membres engourdis. Le soleil commence à se lever. Je n'ai pas dormi de la nuit. Je m'étire et je sors prudemment de ma cachette. Je commence à me diriger vers la place. Arrivé, je vois un attroupement de personnes qui observent quelque chose. Curieux, je m'approche. C'est un échafaud. Et quatre silhouettes se balancent dans le vide, pantins désarticulés à la merci du vent. C'étaient Hanna, Pollux, Cyril et Ryu.


Dernière édition par Mirare Scintillar le Lun 1 Déc 2014 - 16:58, édité 4 fois
  • https://www.onepiece-requiem.net/t12115-fiche-de-mirare-scintilla
Ravagé, je me traine hors de vue des regards de poisson mort qu'ils me jetaient. Ma tête explose de l'intérieur. Je commence à sentir le goût salé de mes larmes qui avaient atteint mes lèvres. Je m'essuie le visage d'un revers de manche. Je cours, je tente de fuir cette réalité cruelle que j'avais eu devant les yeux. Merde! Pourquoi ça devait finir comme ça?! Pourquoi est-ce qu'il fallait que ce soit moi qui survive à cette nuit de l'horreur! Moi, le faible, le couard! Celui qui n'a aucune expérience! Pourquoi moi? Ryu, lui, saurait quoi faire...Pourquoi faut-il que toutes les personnes que je rencontre finissent par disparaître de ma vie? Oh Maria... Si seulement tu n'avais pas disparu de ma vie...Mes parents, vous n'auriez jamais du accepter cette invitation piégée! Aaaaah!

Je me retrouve au bord de la ville sans m'en rendre compte... Je regarde la flûte dans ma main et la porte à mes lèvre et je commence à jouer un requiem, un long requiem, très long, en ré mineur, "La ballade des pendus", une sorte de memento mori pour moi-même.

Je sors après plusieurs heures de ma léthargie et je me souviens des dernières paroles de Ryu, il faut que j'aille voir ce fameux plancher de la cuisine. Lorsque je m'approche de la ruine, je remarque que les marines en gardent l'entrée. Je passe donc mon chemin et je reviens ensuite en empruntant la porte dérobée. Il n'y a personne à l'intérieur. Ne pas faire de bruit. Je m'engouffre dans la cuisine. J'écoute, immobile, aucun bruit, c'est bon... J'examine à tâtons le plancher de la cuisine et mes doigts finissent par trouver ce qu'ils cherchaient. Je soulève lentement la plaque de bois et je la pose délicatement à côté de moi. Je suis en face d'un trou et au fond, un petit coffre sans verrou. Je l'ouvre. A l'intérieur, je trouve un fruit très très étrange. Il a un peu la taille et le forme d'un ananas sans sa partie "feuillue" mais le fruit est d'un blanc pur, incroyablement pur et il est strié irrégulièrement de stries noires... Un fruit du démon, ça doit être ça! Poc. Poc? Je vois la vaisselle posée sur l'évier chuter sur le plancher, éclatant en mille morceaux.

Qui est là?

Merde! J'attrape le coffre et je commence à sortir de la cuisine quand je me cogne contre un marine.

Qu'est-ce que...

Je ne lui laisse pas le temps de finir, et je lui fracasser le crâne avec ma flûte. Je prends mes jambes à mon cou et je cours le plus vite possible. Lorsque je crois être enfin assez loin, je reprends mon souffle et j'examine de nouveau le coffre. Je trouve un petit bout de papier griffonné à la hâte.

Pour celui qui le trouve, qu'il le mange pour qu'il ne se retrouve entre les mains du GM. Moi je ne peux pas le manger, je ne suis qu'un clone. Maintenant c'est chacun pour soi, Bonne chance camarades!

Ludwig von Ghost, le Révolutionnaire


Je passe du message au fruit que je tiens, du fruit au message, du message au fruit. Je lève lentement ma main vers ma bouche et je croque. Infect!! Mais immédiatement une sensation de pouvoir me remplit et me quitta aussitôt. Incroyable! Je sais exactement ce que je peux faire, c'est comme si j'étais né comme ça! Et si j'essayais? Je touche ma flûte et le bouton qui devait apparaître apparaît! C'est de la magie! Mais je n'ose pas jouer, je fais donc disparaître le bouton.

Il faut que je m'en sorte d'ici au plus vite! Reprends-toi! La course-poursuite m'a remis en forme. Il faut que je trouve un moyen de quitter cette île... Impossible de passer par les champs, il n'y a pas assez de port et je n'ai aucun matériel pour essayer d'appeler des secours. L'idéal serait de pouvoir monter sur un bateau mais les marines surveillent toutes les entrées et les sorties et de toute façon je n'ai pas d'argent pour me payer une place. Raaah pourquoi est-ce que ça doit être aussi dur? Et si je devenais marin! je vais tenter de me faire embaucher!

Je prends donc la direction de la place centrale encore une fois, il y était affiché les demande d'embauche et tout le reste. Arrivé, je me détourne de l'échafaud et je ente d'éviter la vue des corps. J'ai de la chance! Il y a un capitaine qui recherche des marins! Motivé, je me dirige vers le port. Je trouve au fond d'une ruelle sombre et boueuse l'auberge où le capitaine recrute son équipage.

Bonjour, j'aimerais rejoindre votre équipage

Quoi? Toi, un morveux? Tu es sérieux? Retourne plutôt dans les jupons de ta mère!

Ma mère est morte! J'ai 22 ans et je sais me battre!

Hahaha, t'as du cran petit mais ça ne me suffit pas petit orgueilleux! Jetez-le dehors les gars!


Trois hommes s'avancèrent vers moi, je fonce sur un et le fais tomber sur les genoux grâce à un coup de flûte bien placé. Mais d'autres hommes m’agrippent pour secourir leur camarade tombé. Il me tiennent par les mains et les jambes et me jettent littéralement dehors. Je me relève péniblement mais c'est bon je n'ai rien de cassé. Je retourne bien penaud vers la place centrale. Pauvres esclaves, je peux sentir l'odeur du sang séché, l'odeur des corps, c'est immonde. Je souhaite tellement de vous libérer de cet éternel tourment. Ces bateaux aux voiles noires qui rentrent chaque jour et qui repartent... C'est ça! Je dois devenir esclave! C'est la seule manière de m'en sortir... Quoique le risque est énorme. Je ne pourrais peut-être plus jamais retrouver ma liberté. Mais suis-je libre sur cette île? J'arriverais probablement à survivre ici mais je vivrais dans la peur, je ne serai pas libre. Le jeu en vaut la chandelle. Mais comment faire? Il faut que je sois intégré à un groupe d'esclaves. Il me faut des chaines ou tout du moins une corde. Faut que je parte d'ici, trop de monde pourraient me voir ici.

Un plan, il me faut un plan. Tout d'abord, si on remarque que je n'était pas là avant, je dis que je suivais juste le groupe d'esclave ou que l'acheteur ne m'a pas emporté, de toute façon je serai du profit en plus pour eux, ils ne poseront pas de question. Il faut que je me trouve de quoi m'attacher. Ils doivent en avoir des chaînes supplémentaires au cas où, il faudra que j'en pique avant qu'ils ne me remarquent. Et je pourrait ainsi m'échapper plus facilement après. Heureusement je suis couvert de boue maintenant, mon apparence et mes vêtements ne sont pas trop suspects, je pourrai peut-être un les déchirer un peu. Mon problème, c'est ma flûte. Comment je vais pouvoir la cacher? Et si ils la voit il ne faut qu'elle soit d'argent pour eux, il faut que je la salisse avec de la boue. Et après je vais l'attacher contre mon mollet avec des lanières de mes vêtements que je vais déchirer. Il faut que j'intercepte un groupe qui se dirige vers le port, sinon on pourrait m'acheter pour que je travaille ici. Tout d'abord, il faut que je me trouve une peu de boue.

Mes préparatifs effectués, je me tiens caché près d'un stand de vente. J'attends juste que le vendeur se retourne un peu trop pour aller attraper les chaînes qui traînent à ses pieds. Un nouveau client qui se pointe! C'est l'occasion rêvée. Je me jette sur les chaînes mais je trébuche et je m'étale de tout mon long devant lui.

Qu'est-ce que tu fais, esclave! Fais un peu attention!

Bien sûr, dans mon accoutrement il me prenait pour un esclave.

Tu vas goûter du fouet!

Je me prépare à recevoir le coup alors qu'il lève la main.

Attendez monsieur! Je vous disais que j'avais besoin d'un esclave jeune et bien, celui-là me paraît parfaitement conforme, je vous l'achète pour 400 000 berries, il est de constitution faible.

Hein, j'ai bien entendu? mon plan n'avait même pas commencé et on m'achetait? Le vendeur rabaissa son fouet et présenta un grand sourire au client.

Vous avez un bon œil monsieur, il vous satisfera pleinement! Si vous pouviez maintenant..

Mais bien sûr! Merci, ça sera tout!


J'étais totalement déboussolé, on me met un une laisse autour du cou et le vendeur remarque quand je me lève que je ne suis pas attaché et me passe des menottes au poignets.

Allez! Viens mon garçon, nous sommes pressés! Il faut que nous partions tout de suite!

Bon au moins, j'allai pouvoir enfin pouvoir partir d'ici. Maintenant il va falloir réfléchir comment m'échapper. Mon "maître" est entouré de deux gardes du corps, je ne pourrai donc pas l'attaquer. Heureusement ce n'est pas  un tenryuubito, je ne l'aurais pas supporté. On me pousse en avant dans un groupe d'esclaves. On est ensuite guidé à travers le poste de garde de la marine qui nous regarde de loin mais n'ose pas de faire de fouille corporel, c'est bon, ma flûte est à l'abri. On nous fait ensuite monter dans une embarcation de taille moyenne, on nous guide dans la cale où il n'y a aucun meuble, seul une odeur de renfermé très très prononcée. Je sens le navire qui commence à prendre son élan, et finalement le roulement des vagues. Je suis donc passé du statut de pourchassé à esclave, on va voir ce que l'avenir m'offrira en tant qu'esclave.

Fin:
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