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L'idole des jeunes

Ce jour-là, Gura jouait avec ses boobies. Oh, trois fois rien... tournicoti, tournicota. Dans le vide, quoi. Bref, certains entretenaient leur ligne, d'autres prenaient juste soin de leur forme. Voilà tout.
Ainsi, tel une patineuse artistique en tutu et sur la glace, lui tournoyait en culotte sur une sorte de ring. Il devait briser des mannequins factices disséminées tout autour du terrain, tout en réalisant ses célèbres vrilles. Et sans déc', quand bien même élancé à vive allure, ce n'était pas toujours une mince affaire de frapper en se déplaçant. Le décor bougeait, sa tête tournait, sa vue se troublait, mais il fallait pourtant tenir bon et debout.
Et tant qu'à faire, viser juste les cibles. Sinon à quoi ça servait d'être capable d'étirer ses pare-chocs, si on ne baffait que du vent ?

Sur ce, la séance d'entraînement dura quelques temps. Au moins plus d'une heure, environ. Bref, il fallait toujours s'exercer, pratiquer, se perfectionner. Gura y mettait presque un point d'honneur, au vu de sa condition physique. Et puisqu'avec ces nouvelles mensurations, il ne pourrait plus faire autrement... autant donc s'adapter pour les utiliser au mieux.

À la fin du sport, exténué et en sueur, le gros avait apparemment fait un "perfect". Le ring était bien sûr inondé de son moindre effort, mais surtout chaque statue avait fini par terre, en miettes. Un bel exploit, en somme.

_ Fouyaya ! Dit-il d'ailleurs, essoufflé. Bon bah j'ai pas perdu la main, on dirait. C'est cool ! Ça devrait donc bien se passer d'ici le prochain spectacle de ce soir. Ou c'est demain ? J'sais même plus, j'suis trop crevé.

Le Sumo piocha une gourde remplie d'eau, et la vida d'un trait.

Puis, quelques étirements plus tard, Gura remballa ses affaires et s'éclipsa. Il y aurait bien quelqu'un d'autre qui, dégoûté du bordel laissé derrière, penserait sûrement d'ici là à faire le ménage à sa place. Quitte à invoquer l'excuse de la trop grosse fatigue, s'il se mangeait telle ou telle remontrance.

Et justement, à croire qu'il avait dû y penser trop fort... une ombre ne tarda pas à venir le rejoindre, dès que le catcheur en sortit. Il tira alors une grimace embarrassée, puis se mit à siffloter l'air de rien. De plus, profitant de son imposante carrure, il fit style de bien prendre toute la place afin que l'autre en face ne puisse pas continuer son avancée.

_ Hey ! Râla un autre gars du cirque. Tu le fais exprès ou quoi ? Tu vois pas que j'veux passer !?

_ Ah ? Hein ? Euh... ouais... excuse-moi, j'étais en train de rêvasser.

Vint alors ensuite la technique du gars qui se fout à droite, quand l'autre emprunte aussi cette même direction, comme par hasard. Puis à gauche, et ainsi de suite... le tout, en continuant de marcher, cela va de soi. Ce qui obligeait donc l'autre à reculer, du même coup.

Enfin, tandis que le mec s'impatientait toujours un peu plus, celui-ci tenta plus méchamment de pousser le gros obstacle. Cependant, ce fut pour obtenir pire résultat. Ses mains s'enfonçant dans les bourrelets humides du ventre de Gura, bonjour la vision d'horreur ensuite lorsqu'on se retrouvait pratiquement avec des mains plongées dans le cambouis.
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_ Guraaaa !!! Espèce de...

Oups. Apparemment, quelqu'un découvrait le foutoir laissé en plan sur le ring.

Gura n'entendit pas la fin du jacassement car il s'était tiré déjà loin, mais facile de deviner que ça ne devait pas sonner comme un compliment.
Après quoi, changement de décor, le Sumo s'aventura hors de son camp de fortune bordé de caravanes, tentes et toute la smala qui en découlait. Direction la ville la plus proche. Une façon de prendre la température dans le regard des potentiels spectateurs, qui viendraient pour le spectacle.

Mouais bof ! Une fois arrivé sur les lieux de l'enquête de routine, Gura découvrit surtout des mines tristes ou molles, pour la plupart. Que ce soit dans leur façon de marcher, de parler, ou même assis à une terrasse. Voire même au balcon. D'ailleurs, si l'un d'entre eux ne s'était pas réveillé à temps, il passait par-dessus bord, le con ! À moins qu'il avait vraiment l'intention de mettre fin à ses jours ?

Pour la peine, le catcheur passa pratiquement inaperçu au milieu de la foule, alors qu'habituellement, sa tenue vestimentaire limitée, son tour de taille et les remous dans le sol avaient souvent de quoi intriguer toutes ces personnes normalement constituées.

_ Bah qu'est-ce qui va pas, les gars ? Vous voulez que j'lache une caisse pour vous redonner des couleurs ?

Cymbale, hein ? Bon d'accord, ce n'était pas la meilleure feinte à glisser dans une ouverture de discussion, mais tant que ça faisait mouche, c'était l'essentiel, se disait-il.

Et bingo ! Quelques têtes courageuses se décrochèrent enfin. Cependant, à peine de quoi distinguer le blanc de leurs yeux. Ça foutait presque les jetons, pour le coup. On aurait bientôt cru qu'on les avait fâchés plus qu'autre chose. Donc évidemment, s'attendre à ce qu'ils décrochaient ensuite un sourire, on n'avait sans doute largement le temps d'aller jusqu'à Rough Tell et de revenir.

_ Euh... vous savez... je plaisantais, hein... j'avais pas l'intention de...

Moins rassuré, Gura croisa ses mains comme pour prier, et les agita en tremblottant. Avec du bol, son pardon paraitrait suffisamment crédible.

À la place, il se mangea un journal en pleine poire. Dans un premier temps, il se figea net, déjà en train de se dire que le crétin fautif paierait pour son crime. Mais en fin de compte, il se calma avec une profonde respiration avant de s'informer des grandes nouvelles de la journée.

_ Han ! S'écria-t-il, suivi de deux ou trois convulsions au niveau du bassin. Non ! Pas lui ! Pas déjà !

Moralité, tous ensemble, unis dans la douleur et l'émotion, les badauds et le catcheur se mirent à pleurnicher des chaudes larmes.

La première page du papelard annonçait la perte d'un célèbre boxeur très apprécié sur West Blue. Rot Q. Kath. Le pauvre homme, trop âgé depuis, avait tellement remporté de titres à l'époque, et tout et tout. Alors forcément, tout le monde, qui avait été gosse un jour ou l'autre, lorsque ce type cognait encore sur des adversaires, avait tous été marqué ensuite à vie en quelque sorte.
Bref, un champion, une star, un dieu vivant !

Qui sait ? Peut-être bien qu'inconsciemment, c'était la petite graine qui avait insinué à Gura dans sa jeunesse, de rebondir plus tard dans le catch ? La baston pour les cons, eh ouais ! Euh... les trublions.
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Lorsque l'instant chialerie s'apaisa finalement, un des fans prit pour cible le punching-ball ventral du Sumo. Il boxa quelques coups de poing dedans, sans grande violence véritable. C'était plus pour se remettre dans le bain, à l'époque où le célèbre combattant opérait encore pour remporter la compétition.

_ Bouh ! Fit le mec, en sanglots. J'me souviendrai toujours de la fois où il avait envoyé l'autre chicon au tapis, avec son super uppercut. Le combat n'avait même pas duré un round, tellement sa beigne était top puissante...

Gura était en train d'échanger des petites anecdotes avec le type qui s'était mis à l'aise. Sans se soucier davantage des frappes ridicules qu'il encaissait, il acquiesça donc chaque réplique de son interlocuteur. Puis, ce fut à son tour d'exposer ses souvenirs personnels.

_ Ouais, pareil ! J'étais petit mais j'm'en rappelle encore. C'est vrai qu'il était vraiment balaise. Et du coup, l'autre guignol avec sa tête coincée entre les deux omoplates, pouah ! Crade mais marrant.

Gura expliqua ensuite que son père lui avait collé une torgnole, par contre. Soi-disant qu'on avait pas le droit de se moquer, ni de rire de ces choses-là. Un peu comme si la baston, c'est le mal. Puf puf puf !

Puis, à la chaîne, chaque habitant du coin profita pour y mettre son grain de sel. Bref, le boxeur était consiédéré comme un héros, quoi. On ne pouvait pas ne pas l'aimer. À part peut-être les filles qui, elles, devaient préférer euh... jouer encore à la poupée ?

_ Bon ! Coupa le gros, à un moment donné. Et sinon, ça dit quoi d'autre... voyons voir ça...

Il parcourut donc tout l'article de l'index. En long, en large et en travers, jusqu'à trouver d'autres renseignements. Principalement que des funérailles très encadrées auraient lieu avant la fin de la semaine, à telle heure, tel endroit.

En clair, tout comme pour un spectacle, les places seraient sans doute limitées. Du moins, pour être au plus proche du cercueil, toussa toussa.
Ainsi, il ne fallut pas chercher plus longtemps midi à quatorze heures ! Gura tira aussitôt la conclusion qu'il devait s'y rendre au plus vite sur place, le temps de se préparer, de voyager, etc... quitte à partir là, tout de suite, maintenant. Et du même coup, louper sa propre représentation du cirque. Qui plus est, sans prévenir sa famille, tel un rebelle !

_ C'est pas tout ça, les gars ! Mais faut que j'y aille. J'vous raconterai comment ça s'est passé, à mon retour. Promis !

La bande de commères tira la tronche dès que Gura se mit en route. Enfin, c'était surtout à cause de l'autre décès, qui leur restait encore en travers de la gorge, hein ! Faut pas tout mélanger non plus, naméoh !

Sur ce, après avoir mis les voiles vers le taxi le plus proche, on l'emmena donc vers la nouvelle destination. Une autre bourgade de l'autre côté de l'île.
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Long, ennuyeux mais obligatoire, il n'y avait pas de trajet plus rapide pour traverser tout le pays. Et puisque dans ce territoire de West Blue, les habitants se faisaient transporter par des tortues, vous imaginez mieux la vitesse ! Sauf que là, vu le gabarit du balourd à trimballer, il fallait encore diviser le temps par deux.
Gura avait donc bien fait de faire le voyage dès qu'il apprit la mauvaise nouvelle dans le journal, car finalement ça lui prit plusieurs jours avant d'arriver à l'endroit prévu. C'était sans compter sur les nombreuses escales et d'autres petits imprévus de pacotille, en prime ! Bah oui, il fallait nourrir la grosse bestiole déjà... euh, la tortue, hein ! Quoique, Gura aussi, en fin de compte. Puis, les pauses "petites et grosses commissions", ahem !

Depuis, le Sumo avait opté ensuite pour un petit hôtel minable, mais amplement suffisant pour y reposer ses grosses fesses, le temps d'une nuit ou deux. Matelas pourri, vieilles lattes grinçantes, lit inadapté pour large personne... le catcheur eut pratiquement la chambre gratos. Après quoi, le jour J se montra enfin, accompagné d'un beau soleil et d'un ciel bleu azur. Il était donc l'heure de se rendre à l'ultime point de rendez-vous. Le cimetière, évidemment.

_ Mais puisque j'vous dis que je suis son plus grand fan ! Laissez-moi passer, bordel ! J'veux aller lui rendre un dernier hommage ! Zy-va... faites pas vos mijaurées !

Bon bah... comment dire ? Là, Gura n'était juste pas présentable pour faire partie de la clientèle respectable, mais à la dégaine lugubre pour l'occasion. Comment pouvait-on accepter un gros sac en culotte au milieu d'une assemblée émotive et discrète, venue se recueillir et prier une dernière fois devant la dépouille du célèbre boxeur ?

Résultat, retenu de force par des espèces d'agents de sécurité à l'entrée du cimetière, Gura n'avait aucune chance de pouvoir progresser plus loin. Ses assaillants, moins grands mais mieux bâtis, possédaient une sacrée force... même quand il s'agissait de se frotter contre de la graisse huilée.

_ Hey ! Kath ! C'est moi, Gura ! J'ai suivi tous tes combats !

Furax... et un peu con, le Sumo espérait que quelqu'un autour du cercueil penserait sans doute à le remarquer, et lui répondre dans la foulée. Mais en vain.

En revanche, à la place, mauvaise blague ou non, les mecs chargés de creuser la tombe se firent bientôt sermonner. Ces clampins s'étaient étrangement mal appliqués à la tâche, à tel point qu'en voulant commencer à faire coulisser le corps dans sa jolie boîte, la descente en rappel coinça à la moitié du parcours.

Ni une ni deux... étonnement, embarras, engueulade, c'était le pompon ! Comment pouvait-on oser louper ce genre de cérémonie, pour une personne aussi remarquable que cette star de la baston ?
Les employés à la pelle ne savaient plus où se mettre, tandis que la famille et autres proches exprimèrent leur colère dans la seconde. Non mais allô quoi !

Sur ce, tout était à refaire. Même les petites prières du prêtre appelé spécialement pour accompagner trankilou l'âme du défunt vers le paradis. Sinon sans ça, les plus superstitieux craignaient une agonie supplémentaire pour leur petit protégé. Aussi douloureuse qu'après une injection létale râtée aux US, pour la comparaison.
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Une fois les piètres excuses déballées, on pensa enfin à remonter le cercueil à la surface. Pendant ce temps-là, les ploucs de service replongèrent donc dans la cavité et s'occupèrent de rebidouiller les parois.
On aurait pu alors y passer la journée, à se geler les miches ou se tourner les pouces, mais brusquement une nouvelle mauvaise blague de taille surgit dans la ronde. Des soi-disant invités respectables, réunis pour l'occasion, foncèrent sur la grosse boîte, l'ouvrirent et subtilisèrent le pendentif en or que le défunt aurait dû garder dans sa tombe.
Chacun son truc, hein ! D'habitude, on y laissait souvent une simple pièce de monnaie. Mais là, puisque le gaillard devait être pété de thunes, sans doute qu'il ne se refusait rien.

_ Oh ! S'insurgea une dame, premier témoin du sacrilège. C'est une honte !

Mais rien à battre ! Les sales djeunz poussèrent la meuf sur le côté, pour s'apprêter à fuir sur-le-champ.

Instaurant toujours plus de panique pour cet acte monstrueux et impardonnable, la foule réussit à s'interposer tant bien que mal. Même le prêtre essaya de calmer toute cette débandade assourdissante, à coups de morales minables... comme quoi ce lieu est censé être sacré, paisible, etc.
En vain, ce n'était certainement pas des sermons du genre qui auraient raison de la racaille, de nos jours. Pour preuve, quelques bousculades plus tard, les jeunes voyous virent bientôt la liberté.

Pendant ce temps, du côté de chez Gura toujours recalé à l'entrée, la cacophonie du foutoir lui parvint aussi aux oreilles. Et celles des garde-du-corps qui, se doutant de quelque chose, durent rapidement faire un choix. Continuer leur taff de piliers anti-gêneurs, ou d'aller au moins s'enquérir au sujet de l'affolement inattendu à l'intérieur ?

_ Toi, tu restes là, pigé !? Ordonna le premier garde, réflexion faite.
_ T'as pas intérêt à bouger, sinon ça va barder pour ton matricule à notre retour ! Conclut le second, dans la foulée.

Délire ! Synchro, les mecs.

Puis au pas de course fulgurant, le duo des musclés avait tracé illico vers l'incident. Le Sumo n'eut d'ailleurs pas le temps d'approuver (ou non) les invectives lui étant destinées.

_ Euh... baragouina-t-il longuement, tandis que le message se téléchargeait encore vers son cerveau.

Ce ne fut que plusieurs secondes après, en distinguant l'inimaginable, que le gros se ressaisit d'un sursaut.

Les deux balaises avaient pourtant appréhendé avec succès les vilains voleurs. Cependant, après une claque monumentale sortie de nulle part, ils lachèrent prise et s'étalèrent comme des crêpes au sol.
Ouate de phoque !? Que s'était-il passé tout à coup ?
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Tout le monde dans le public tomba des nues, en tout cas. Et même parfois sur le cul, pour certains. Le temps de prendre conscience de cette supercherie de la mort qui tue, la bande de rapaces n'avait, quant à elle, plus qu'à poursuivre ce qu'elle avait commencé. Leur évasion, en l'occurrence.
En revanche, en s'y attardant un peu plus, on pouvait surtout calculer que les sales lascars faisaient équipe avec les employés du cimetière. Alors conclusion, facile de déduire aussitôt ensuite que le couple de gros bras s'était fait lâchement laminer par les pelles de ces derniers.

_ Noooon ! S'écria Gura, bouche grande ouverte.

Lui aussi n'en revenait pas, sur le coup.

Mais évidemment, puisque le petit groupe de fuyards s'amenait maintenant vers lui, le Sumo se réjouit d'avoir l'occasion de jouer au dernier rempart, malgré l'ordre précédent des sbires en costard noir.
Il pénétra donc plus en avant dans le cimetière, et montra clairement son intention de ne vouloir laisser personne s'échapper. Sa large carrure aidait déjà pas mal, à vrai dire. Mais il ne se priva pas d'écarter les bras pour insister sur l'interdiction.

_ Dégage gros tas, si tu veux pas le regretter !
_ Ouais, on cherche pas à te faire du mal ! Mais si tu nous y obliges, tu vas pleurer ta mère après !

Cependant, comme le catcheur n'avait certainement pas envie de leur faire plaisir, il poireauta immobile, sans sourciller, le visage fermé.

Les mecs, armés de leur pelle, grognèrent alors d'abord dans leurs moustaches avant de passer à l'assaut, tandis que leurs potes se mettaient légèrement en retrait.
Ça ne changeait rien à la donne pour Gura. il les attendait tous de pied ferme, de toute façon. De ce fait, lorsqu'il jugea que la distance était idéale pour exécuter son attaque, il entama son célèbre tourbillon du téton.

_ Toupie Booblade !

Et hop ! Le gros vrilla comme une patineuse russe sur la glace, mais avec les nibards bringuebalants en bonus qui s'allongeaient de plusieurs mètres.

Les cibles prises dans la tornade ne pouvaient plus faire marche arrière, dès lors que la machine était lancée. C'était comme se faire canarder par des pales d'hélicoptère. Des séries de baffes n'en finissaient plus de pleuvoir dans les mâchoires de ces ignobles poujins !
Eh ouaip ! Gura était vraiment en colère, pour la peine. Alors à sa manière, il exprima toute la reconnaissance que méritait le boxeur l'ayant bercé pendant son enfance.

Puis, une fois que la cacophonie des claques et des cris de douleur eurent fini de tonner dans l'air, il ne restait plus qu'à récupérer le pendentif tombé à terre. Gura en profita d'ailleurs pour le dépoussiérer grâce à sa sueur... mais pas sûr que ce soit la meilleure méthode, en fin de compte. À la rigueur, il y laisserait au moins son empreinte dès qu'on le remettrait dans le caveau de son propriétaire.

Conclusion, la foule l'applaudit et le félicita pour son talent quelque peu... spécial. Enfin, tant que ça expédiait efficacement du hors-la-loi au tapis, c'était le principal, hein !
Et sur ce, le prêtre put relancer la cérémonie, les prières, et autres discours interminables. Pendant ce temps-là, les agents de sécurité, de nouveau debouts, se devaient de déblayer le terrain des indésirables. Gura leur envoya même un petit bisou dans le vide, comme pour dire "à la revoyure, les gars".
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