Retour aux origines [PV Richard Bradstone]


Restait en suspens la question de ces ruines trouvées à Whiskey Peaks. Des ruines au symbole de la Lame, cette antique confrérie tombée en ruines dès la mort du dernier des Auditore. Rafaelo en avait trouvé un ancien bastion, tombé sous la coupe de la Marine, lors de sa quête des puissances occultes des fruits du démon. Dès lors, une idée obsédante lui avait hanté l’esprit : existait-il d’autres bastions de ce genre ? Depuis les méfaits du CP6 à l’encontre de la Confrérie en 1622, il n’avait de cesse que de trouver des traces de la Lame, sans succès. Autrefois, s’infiltrer dans l’île des Auditore était une opération lourde de risque et il n’avait pas osé s’y engouffrer de peur de succomber à la milice renforcée des lieux. Le Gouvernent savait qu’il s’agissait là de la place forte d’une ancienne organisation révolutionnaire et avait pris soin d’en faire un lieu sous leur contrôle le plus total. Maintenant que le nom de l’assassin était connu, le lien avait facilement été fait et on se méfiait encore plus de l’histoire de ce funeste manoir, ruines à côté du bastion de la Marine, Fort Tempérance. Un nom mal porté. Ce fut en passager clandestin que l’assassin investit les lieux. Il se glissa dans les effets des passagers, profitant de l’intangibilité de ses nouveaux pouvoirs pour passer à travers toutes les rondes. Un lieu contrôlé par les templiers … ahem, pardon, marines.

La cloche de Fort Tempérance résonnait tous les matins, inlassablement. C’était devenu une zone d’entraînement pour tous les soldats d’East Blue. Vingt années avaient suffi pour transformer ce havre de paix en une ode à la guerre. Si l’assassin avait connu cet endroit, ce n’était que par les croquis que lui avaient montré Vérité, ou encore son défunt maître, La Volpe. Il ne restait de la beauté de ses aïeux que des ruines engoncées sur une sinistre colline, à la réputation encore plus menaçante depuis que l’on savait Cesare et Rafaelo Di Auditore issus de ces terres. Les secrets de sa famille résidaient là, il en avait l’intime conviction. Même si ces murs avaient été maintes fois pillés et visités, il ne pouvait se détourner de cette idée fixe qu’il y trouverait quelque chose qui l’aiderait à faire face à ce maudit Fenyang. Des informations sur son origine, sur les anciens alliés de son père.

Par un hasard fortuit, l’île se trouvait être à la croisée de différents courants marins, ce qui lui procurait un climat chaud et accueillant. De ce fait, les plages de sable blanc, la végétation tropicale et les animaux aux couleurs chatoyantes attiraient autrefois bon nombre de touristes. C’était une terre particulière qui perdait jour après jour de son charme sous les entreprises massives d’aménagement et de déforestation de la Marine. Il fallait dire qu’une garnison ne faisait pas le meilleur hôte en termes de tourisme et de découverte des merveilles locales. Ainsi, même si les vacanciers devenaient rares, on y retrouvait de plus en plus de spécialistes et curieux en tout genre. Un changement de fréquentation, en somme. Même sans avoir connu l’île de ses parents, l’assassin gageait qu’elle était autrefois bien plus belle et cette impression ne faisait qu’alimenter sa rancœur envers les forces de l’ordre. Ce n’était pas pour déplaire à l’assassin qui voyait là un moyen plus aisé de s’infiltrer au sein de cette île. On y voyait toute sorte d’individus atypiques, et il n’en serait qu’un de plus.

La question qui restait en suspens était de savoir comment trouver ce qu’il cherchait. Comme bien souvent, il se fiait à son instinct et se doutait que ses aïeux avaient pu prévoir pareille situation. Après tout, Vérité – vieil allié de son père – lui avait parlé de l’ancienneté de l’organisation. C’était là les dernières traces qu’il existait de cette ‘Lame’. De ce fait, il était logique que l’explication des ruines trouvées sur Grand Line trouverait un début d’explication ici. Il n’aurait qu’à fouiller les papiers, trouver ce que les autres n’avaient pu trouver. Après tout, il savait ce qu’il cherchait lui. Cependant, si son altercation avec Fenyang lui avait appris quelque chose, c’était bien que ses pouvoirs n’étaient pas absolus. Le révolutionnaire arpentait donc cette recherche d’information avec une appréhension certaine. Ce fut donc dans cette pseudo quête qu’il se retrouva aux abords de l’île, fuyant la vue des divers chercheurs curieux. Il désirait trouver un moyen d’accéder aux contreforts secrets de la demeure dans laquelle il aurait dû grandir. Sous le visage d’un simple curieux, il se livrait à des interrogatoires discrets, laissant traîner ses oreilles et ses mains un peu partout.

« Paraît que y’avait des révolutionnaires ici, avant. Que même c’était un endroit où pas mal de gens se retrouvaient : l’Amiral Sengoku y aurait même passé ses vacances de jeunesse ! »

C’était ce genre de rumeur qui se répétait le plus souvent. Des légendes, des exagérations. Il y avait en effet eu de grands personnages qui étaient passés par là, mais rien de plus. Feu Cesare Di Auditore, l’oncle de Rafael en l’honneur de qui son jumeau avait été nommé, y avait d’ailleurs reçu les honneurs lors de sa défaite contre le Malvoulant. L’assassin se résolu donc rapidement à rejoindre une petite compagnie d’explorateurs pour s’abreuver de leur savoir quant à ses propres origines. Il connaissait assez bien les us et coutumes de ses pairs pour savoir qu’il existait des endroits bien dissimulés à travers l’île. De ce fait, ne pouvant se décider à risquer sa vie inutilement en infiltrant la base, il opta pour la solution de l’exploration forestière. Usant de ses aptitudes à se grimer, il sortit de sa manche une de ses vieilles identités, un curieux de sciences et de facéties dénommé Herlock Sholmes. Vieillit, rasé de près et avec des manières d’aristocrate endimanché, il ne lui était pas difficile de leurrer son monde. Sa vie n’avait été qu’une triste comédie après tout.

« Lieutenant-Colonel Drake. Que les membres de l’expédition pour la forêt se préparent. Nous chargerons le matériel sous peu et lèverons le camp dans la demi-journée. » fit le responsable de la petite équipe.

S’acquittant d’un salut un peu trop prononcé, l’assassin remplaça la liste d’usage, préparée au préalable – dès qu’il avait eu vent de ladite expédition à vrai dire. Jouer au faussaire était aussi dans ses habitudes. En plus d’une semaine sur l’île, il avait eu le temps d’observer beaucoup de choses. Et d’en faire tout autant. Il rejoignit donc la petite troupe qui se mettait en place, entre un grand roux obséquieux et quelques sherpas. Ou du moins ce qui y ressemblait. Il rajouta sa propre besace à leur fardeau – ustensiles en tout genre volés aux alentours de l’île. Il s’empara d’un bouquin d’herboriste subtilisé quelques heures auparavant et continua sa lecture afin de parfaire son rôle. D’un œil expert, il mémorisait les plantes de façon à ne pas détonner de ses camarades. Il préférait ne pas sortir du lot en ne pointant du doigt que les diverses espèces toxiques de sa terre d’origine. Sa mémoire éléphantesque avait au moins l’avantage de lui conférer une adaptabilité quasi-parfaite.

« Messieurs, mesdames. Veuillez me suivre et vous mettre en rang. » fit le Lieutenant Colonel en revenant à leur niveau une heure plus tard.

Coïncidant exactement au moment où Rafaelo terminait de compulser son ouvrage, il se releva et alla rejoindre les différents membres de l’expédition. Il s’inséra entre un blond d’un âge mur et une exploratrice à l’allure chevronnée avec un clin d’œil amical.

« Et bien, j’aurais jamais cru qu’on puisse être autant encadré par la Marine pour une simple exploration forestière … Herlock Shelmes, je suis à la recherche de nouvelles plantes pour parfaire mes connaissances en poisons. Je suis détective privé et curieux avant tout. Enchanté. » fit-il en faisant un baisemain à la femme puis tendant ses doigts à son voisin.

[je rejoute image et musique un peu plus tard ^^]
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Le fort Tempérance... Je n'ai que très peu d'informations sur ce lieu qui somme toute m'a l'air fort intéressant. Le fait qu'aucun ouvrage ou témoignage ne traite de ce lieu renforce ma curiosité. Des légendes urbaines racontaient que cette île était autrefois balnéaire et que du jour au lendemain, elle perdit toute son attractivité. Je me mis au courant qu'une expédition composée de scientifiques allait se tenir sur cette île dans quelques jours. Ma place était donc logiquement dans ce troupeau de scientifiques qui étaient sans doute là pour les mêmes raisons que moi, à moins que ce soit pour prendre des vacances. Des légendes urbaines racontaient que cette île était autrefois balnéaire et que du jour au lendemain, elle perdit toute son attractivité.Prenant mes affaires et ma paire de lunettes renforcée, je pris donc le premier bateau qui passait à côté de mon objectif. Un pécheur accepta de me prendre à la seule condition que je participe à la vie du bateau. Le matelot m'apprit donc à pêcher en haute mer, chose qui était loin d'être aisée, puisque j'avais failli y perdre la vie. Par chance, je suivis le conseil du capitaine qui me conseilla de lâcher ma canne à pêche. Je lui sortis donc la monnaie afin de rembourser son matériel, mais il me tapa sur l'épaule avant de me dire que ce n'était qu'un détail... Le voyage sur ce bateau avait duré pas loin de trois jours qui étaient à la fois longs et enrichissants. J'avais pas mal appris sur la pêche en haute mer ainsi que sur les vents, les courants marins et tout le jargon de matelot. La capitaine me laissa même l'honneur de toucher au gouvernail le temps de quelques instants. J'arrivais donc sur l'île où des marines m'accueillirent. Je saluais mon transporteur avant de rigoler tout en regardant l'accueil qui m'était fait. Je les fixais pendant un moment quand l'un des marines, sans doute le plus responsable me lança

«-Veuillez décliner votre identité.
-Richard Bradstone mon cher, ça fait toujours plaisir de se sentir bien accueillit... Je suis là pour l'expédition.»


Je sentais la gêne de mes hôtes qui ne savaient pas quoi répondre. Celui qui me posa la question pris son courage à deux mains en me lançant

«-Simples formalités, les allers et les retours sont rigoureusement contrôlé.
-Je pourrais savoir pourquoi mon ami ?
-Informations confidentielles, désolé.
-Bien.
-Veuillez me suivre, je vous prie.»


Nous nous dirigions donc vers ce qui ressemblait à un camp de fortune. Le comportement des marins n'avait rien d'étonnant et me confortait dans mon idée qu'il y avait quelque chose de cacher sur cette île.


**
*

C'était le lendemain matin, bon nombre de scientifiques étaient aux esgourdes alors que ce n'était pas mon cas. Je regardais à droite à gauche la moindre parcelle environnante. Sans doute étais-je à la recherche d'un objet caché ou autre élément prouvant que quelque chose ne tournait pas rond ici. Je pris soin de noter ces détails dans mon carnet

« Depuis mon arrivée sur l'île, je peux constater une certaine gêne et méfiance de la part des autorités, sans doute était-il en train de cacher quelque chose. Les livres ignorent tout de l'histoire de cette île qui est pourtant répertoriée sur la liste des îles des blues. Si quelque chose est caché, cela doit sans doute concerner le passé du gouvernement ou un autre élément qui pourrait les menacer. Je ne sais pas quoi encore, mais... »

Une respiration se fit entendre à mon oreille. Je fermai mon calepin avant de me retourner vivement vers le fouineur avant de lui dire

«-Vous n'avez donc aucun toupet ? Oser fouiner dans les recherches d'un scientifique, c'est digne d'un malpropre...
-Si vous le cachez, c'est que c'est compromettant...
-C'est sans doute que je n'aie pas envie de divulguer mon savoir à tout le monde avant que mes réflexions ne soient achevées.
-...»


L'homme s'en alla rejoindre d'autres personnes qu'il allait embêter. Je me disais bien que le jeune homme ne devait pas être méchant et qu'il partait sans doute d'un bon pressentiment, mais je n'aimais pas ce genre de personne qui fouine dans mes affaires sans me demander mon avis. Je prenais le soin de contempler le paysage afin d'oublier ce qui venait de se passer jusqu'au moment où un homme, visiblement un marine nous demanda de nous réunir afin de commencer l'expédition. Je me retrouvais donc à côté d'un brun plutôt imposant, dans la force de l'âge, de l'ordre de la trentaine, je dirais. À ses côtés, une jeune femme vive, sans doute qui aimait l'aventure, mais qui dans l'immédiat semblait apprécier davantage mon collègue. Ce dernier se présenta d'ailleurs sous le nom de Herlock. Je lâchai à sourire quand il parla de l'encadrement de l'expédition, si bien que je murmurai assez fort

«-Je suppose que pour aller se soulager, on sera tout aussi bien accompagné ? En fait je m'appelle Richard, botaniste et géographe de cœur.
-Je m'appelle Julie.
Ajouta l'exploratrice»

Notre groupe se dirigeait donc vers la première étape qui semblait d'après certains être une clairière. J'espérais juste une visite moins tendue qu'elle ne l'était.



Dernière édition par Richard Bradstone le Sam 17 Oct 2015 - 20:48, édité 2 fois

    Un sourire amusé se dessina sur les traits de Herlock. Pour toute réponse il adressa un clin d’œil à Richard. S’ils savaient ce qu’ils cherchaient, ils n’auraient pas besoin de tout cela. Rafaelo pensait bien qu’il devait s’agir d’une pièce secrète ou de quelque chose du genre, mais il était vrai que la sécurité de l’île l’inquiétait de plus en plus. Cela dépassait le simple cadre de la protection ou du maintien à l’écart des révolutionnaires à vrai dire. Peut-être avaient-ils déjà trouvé quelque chose … Il lui fallait se rapprocher de cette garnison de toute manière et il misait sur des ruines ou quelque chose du genre dans les forêts pour le rapprocher de son objectif. Il salua galamment la présentation de Julie puis emboîta le pas à la petite troupe.

    « J’ai l’impression qu’il y a quelque chose de plus gros qu’il n’y paraît derrière tout cela, mon ami Richard. Mais puisque vous êtes botaniste, peut-être pourrions nous conjuguer nos efforts et notre connaissance des plantes ? J’ai récemment eu affaire à un empoisonnement à la ciguë, mais en lieu d’un raidissement graduel du corps, j’ai observé une cyanisation avancée des extrémités de la victime. Que pensez-vous que cela puisse  être ? J’avoue que je ne connais pas de variété de ciguë pouvant être à l’origine de cela … » avoua Herlock, poussant son rôle de détective exubérant un peu plus loin.

    Il aurait des questions étranges à poser, donc autant annoncer la couleur dès le départ, que cela ne puisse choquer personne, que cela se fonde dans le personnage. Le côté amusant dans cette histoire, c’était qu’elle était vraie. Il n’avait, d’ailleurs, pas tardé à mettre la main sur le coupable mais le mystère autour de son procédé restait complet. Ils avaient uniquement retrouvé des traces de ciguë dans l’estomac de la victime, rien de plus.

    « Et vous Julia, êtes-vous ici par curiosité ? » demanda l’homme, passant d’un sujet à l’autre sans crier gare.

    « Je suis à la recherche de ruines, mon bon seigneur. » minauda-t-elle, se passant une mèche de cheveux derrière l’oreille.

    « Appelez-moi Herlock, jolie dame, voyons. » répondit-il, la gratifiant d’un sourire charmeur qui masquait son intérêt soudain pour le sujet de la jeune femme.

    « Herlock. Je suis à la recherche des ruines d’une ancienne famille qui vivait ici. Saviez-vous que Fort Tempérance était le lieu de naissance d’un certain Rafaelo Di Auditore ? Oui, l’assassin révolutionnaire en personne ! Il paraît même que son ordre, la Confrérie aurait vu le jour ici-même … » poursuivit-elle, encouragée par les gourmandages de l’assassin.

    Rafaelo conserva son sourire, prenant un air faussement intéressé. Il ne manqua pas d’observer rapidement autour de lui afin de voir si personne n’avait entendu la déclaration de la jeune femme. Un léger tic nerveux agita sa main gauche mais il se retint rapidement de déborder de son rôle. Elle en savait à la fois trop, et pas assez. La Confrérie n’avait pas vu le jour ici, sotte créature. Et Rafaelo était né en mer, loin de cette île. Par contre, sa famille était originaire d’ici, en effet.

    « Oh, vous êtes donc plus une historienne qu’une exploratrice … » répondit le révolutionnaire, sur un ton qui se voulait badin.

    C’était peut-être sa chance. Si il pouvait pousser cette femme à s’intéresser à cette affaire à sa place, tous les soupçons couleraient sur elle et pas sur lui. Et, peut-être avait-elle des passe-droits, quelques informations qu’il ne possédait pas ? Il adressa un regard rapide à Richard qui les avait entendus. Lui non plus ne devrait pas aller répéter ça trop loin, il fallait l’embrigader. Ne pas le laisser compromettre sa couverture. En faisant ainsi, l’assassin mettait inconsciemment ces deux innocents sous sa protection.

    « Très intéressant, n’est-ce pas Richard ? Je ne savais pas que cet endroit avait autrefois était un lieu d’importance pour un quelconque révolutionnaire ! Des ruines, vous disiez ? Diantre, je serais intéressé de les voir, pas vous Richard ? » fit Herlock, sifflant d’admiration.

    Il avisa alors du coin de l’œil un des soldats qui s’en allait murmurer quelque chose à l’oreille du Lieutenant-Colonel. Le révolutionnaire plissa les yeux. Les avait-il entendus ? Ils ne tardèrent pas à arriver à l’endroit choisi par les marines pour leur première pause découverte. Une sorte de clairière avec quelques pierres travaillées et une source d’eau claire, entourée d’une végétation abondante. Un décor quasi tropical, avec une petite cascade et des essences végétales qui ne devaient pousser que par ici. Chacun des membres de l’expédition s’en alla à ses affaires, mais l’assassin était bien décidé à maintenir la cohésion de ce petit groupe qui s’était constitué par le plus grand des hasards … ou pas.

    « Vous voyez ces pierres, elles ont été disposées ainsi pour renseigner une position géographique. C’est un procédé peu connu et inspiré par les ponéglyphes. De ce fait, ils sont issus de personnes au fait de certaines pratiques révolutionnaires. Ici, nous voyons … nord-ouest … » commença la jeune femme, avec une expertise qui commençait à faire légèrement tiquer l’assassin.

    « Je peux vous aider ? » les interrompit le Lieutenant-Colonel Drake.

    « Plaît-il ? » répondit Herlock, plus nerveux qu’il ne le paraissait.

    « Pourriez-vous rejoindre le groupe à côté de la source ? Cette partie de la forêt est interdite d’accès. » fit le Marine, indiquant du pouce le reste des ruines.

    « Voyons, ce ne sont que des ruines, monsieur Drake. » répliqua Julie, se relevant en rajustant ses lunettes.

    « Lieutenant-Colonel Drake. » répliqua-t-il, sur un ton qui ne laissait aucune équivoque.

    La jeune femme soupira, fouilla dans son sac et en tira une carte qu’elle tendit au Lieutenant-Colonel. Il fronça les sourcils, souffla. Il rendit le papelard à la donzelle avec une rancœur non dissimulée.

    « Vous pouviez pas le dire avant ? Faites chier … J’envoie mes gars vous escorter. » grogna-t-il, sifflant deux de ses hommes.

    Derrière l’épaule de Julie, Rafaelo blêmit. Il avait reconnu ce papier, il savait ce que cela voulait dire. Cipher Pol. Merde. Merde. Pourquoi étaient-ils ici en cet instant précis ? Le révolutionnaire commença à reculer d’un pas, marchant sur le pied de Richard. Il sursauta, se rendant compte qu’il devait se ressaisir.

    « Par … pardon, Richard. Je … hum … suppose qu’on doit vous laisser là Julie ? » balbutia le révolutionnaire.

    « Oh non, voyons … vous pourriez m’être utiles tous les deux … Pas la peine d’avoir vos gars, Drake. Ces deux me suffiront. » fit-elle, avec un sourire amusé.

    « Ben voyons, des civils … » grogna le Lieutenant-Colonel en s’éloignant, levant les mains au ciel.

    « Des experts, je dirais … Et puis je gage que monsieur Shelmes en sait bien plus qu’il ne veut le dire sur cette île. » fit-elle en s’éloignant de quelques pas en direction des ruines. [/b][/color]
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    « -Expert moi ? Il est vrai que j’ai une bonne mémoire digne d’un grand éléphant, mais je ne suis pas vraiment connu pour mes talents d’explorateur… ajoutai-je
    -J’ai déjà à mon actif une exploration ou deux, mais rien d’aussi sérieux que la visite d’aujourd’hui. Répondit Herlock avec sobriété.
    -Allons y à moins que vous ne vouliez retourner avec les autres ?
    -Sans façon !
    Lançâmes Herlock et moi instinctivement »

    Nous commencions donc à suivre notre propre chemin en direction de ruines qui selon les dires auraient accueilli par le passé la famille Auditore. Je n’en avais jamais rencontré personnellement, mais il se dit des membres de cette famille qu’ils sont de parfaits assassins et qu’aucun d’eux n’a jamais loupé sa cible, bref le genre d’homme qu’il ne faut en aucun cas froisser ou irriter. Nous faisions notre petit bonhomme dans cette forêt de plus en plus profonde et signe que nous nous dirigions vers le cœur du bois, la lumière se faisait de plus en plus rare, ce qui me destabilisai légèrement. Julie le repéra bien vite et me lança

    « -Vous voulez faire demi-tour Richard ? Vous savez il n’est pas encore trop tard.
    -Sans façon ma chère, je m’en voudrais péniblement si quelque chose venait à vous arriver…
    -C’est une grande fille vous savez.
    -Vu que vous êtes là monsieur Bradstone, peut-être pourriez-vous nous parler de la flore locale, vos impressions, votre ressenti.
    -Tout à fait, je trouve intéressant la flore qui pousse dans ce écosystème… L’île est un lieu de vacances paradisiaque, mais pourtant toutes les plantes que j’ai pu croiser n’ont rien d’exotique bien au contraire, la plupart me semble même tout à fait banale.
    -Intéressant Richard.
    S’exclama Harlock
    -En fait je me demande ce qu’il peut y avoir d’intéressant sur cette île vu qu’au premier regard tout me laisse à croire qu’il ne s’agit que d’un cailloux sans vie. »

    Je réfléchissais donc au pourquoi du comment et peut-être qu’il y avait quelque chose de caché dans cette île que j’ignorais et que mes comparses connaissaient. Pour le coup, je devais me la jouer discret et les laisser agir, peut-être qu’ils apporteront de l’eau à mon moulin. Nous continuions donc notre petit bonhomme de chemin en bavassant sur la faune et la flore locale. Si la flore était bien présente, la faune me semblait beaucoup moins riche. Il y avait bien des insectes, oiseaux et des lézards, mais tout écosystème est normalement composé de mammifères voire d’une anthroposphère, ce qui m’interpella

    « -Cette île me fascine comme un enfant découvrant le monde ! Depuis tout à l’heure on a pu voir de nombreux oiseaux et autres insectes, mais on a pas croisé une seule fois la moindre trace de mammifères et encore moins la présence de traces humaines dans ces lieux… Je sais bien que l’on est sur une île censé être déserte, mais on est tout de même dans une époque où la plupart des lieux du globe sont déjà connus non ?
    -C’est marrant que vous disiez cela Richard, je pensais exactement à la même chose depuis tout à l’heure.
    Dit-il avant de prendre une pause et de recommencer à parler Mais peut-être que Julie pourra éclairer notre lanterne.
    -Il n’y a rien de particulier sur cette île, la marine y a installé un camp du fait de sa situation géographique stratégique, puis elle s’est mis à développer du tourisme autour de ce lieu car le climat était propice à cela.
    -Tout cela me laisse bien songeur mademoiselle. »


    En temps normal n’importe qui aurait pu boire ses paroles, mais je voyais bien que quelque chose clochait dans ce qu’elle racontait, mais quoi ? Pour le savoir je devais creuser plus en question l’affaire mais il me fallait un peu de temps pour cela. Nous entamions notre quête à la recherche de l’inconnu lorsque conversation passée me frappa en plein visage. Comment Julie pouvait-elle connaître mon nom de famille alors que je ne lui avais jamais dit

    « -Juste Julie je me posais une question…
    -Que vous arrive-t-il ?
    -Comment connaissez-vous mon nom de famille alors que je ne vous l’ai jamais dit ? »


    La question était là tel un cheveux dans la soupe, mais elle avait le mérite d’alourdir l’atmosphére.


      La question à cent millions de berries. Rafaelo se figea, approchant instinctivement l’amorce de sa lame secrète. Il regarda Julie, puis Richard, fronçant les sourcils. Ça allait finir en bain de sang, c’était forcé. Dans trois, deux, un …

      « Je l’ai évidemment lu sur le mémo du Lieutenant-Colonel. » sourit Julie, sans même se défaire de son sourire.

      Excuse impossible à avaler, c’était évident. Mais elle continua d’agir comme si de rien n’était en reprenant la tête de la petite troupe. Herlock échangea un regard avec Richard puis, suspicieux, suivi tout de même la jeune femme. Sa curiosité, sa nonchalance … c’était trop intriguant.

      « Vous deviez donc être dans les bonnes grâces de ce cher monsieur Drake, c’est peu habituel qu’ils laissent des civils toucher à leurs affaires, mademoiselle Julie. » se méfia tout de même Rafaelo.

      La jeune femme haussa les épaules, écartant la végétation sur un pilier maculé de mousse.

      « Richard, pourriez-vous m’allumer. » lui fit-elle, tendant une torche éteinte qui reposait contre celui-ci.

      Le pilier se dressait en entrée d’un passage souterrain dissimulé par la végétation. La torche, quant à elle, semblait être là depuis peu. Cette femme savait parfaitement où elle allait, et ne semblait pas même inquiétée par les méfiances des deux civils qui l’accompagnait. Herlock sortit un briquet en amadou de son sac et entreprit d’allumer la torche de Richard, masquant au mieux les lames dissimulées au fond de ce dernier. C’était exactement ici qu’il voulait venir, et il ne croyait pas aux coïncidences. Il déglutit, masquant à grand peine son air désemparé. Il ne pensait pas que l’on puisse avoir identifié aussi aisément les souterrains secrets du manoir de sa famille. Mais les faits étaient là. Guidés par un Cipher Pol jusqu’aux ruines de ses ancêtres …

      « Je pense que la réponse à nos questions se cache là-dedans, Richard … » murmura Rafaelo.

      « On dirait que toute population animale plus grosse qu’un toucan a déserté l’endroit, comme dérangés par … autre chose. » continua-t-il, dardant un œil faussement inquiet envers la jeune femme.

      S’il pouvait avoir Richard de son côté, celui qui était le moins louche ici, cela n’en serait que mieux. Mais si Julie était louche, lui, Herlock, était encore pire. Révolutionnaire sous couverture, fils Auditore en exil. Et tout le tintouin. Le fait que Julie ait souligné qu’il en savait certainement plus n’avait pas été abordé depuis lors, mais cela continuait de l’inquiéter.

      « Allons, Herlock, passez devant je vous prie. Je crois que vous ne laisseriez pas une femme faire front au danger toute seule ? » minauda encore l’exploratrice.

      Garce. Il lui offrit un sourire.

      « J’espère que ce n’est pas trop humide, je n’ai pas prévu de vêtements chauds … » fit-il, essayant de masquer au mieux sa réticence.

      Les escaliers descendaient profondément. Et la première pierre était gravée d’un symbole à peine masqué par la mousse. Un A, entrelacé de trois serpents. Inconsciemment, l’assassin mis la main sur sa rapière, donc le pommeau possédait ce symbole. Recouvert de lanières de cuir, certes, mais on n’était jamais trop prudents.

      « Et rappelez-moi pourquoi il y aurait du danger ici, Julie ? » questionna Rafaelo, posant le pied sur la première marche.

      « À cause des pièges laissés là. Mais avec Richard qui connait aussi bien la faune et la flore, ainsi que leur raison d’être et vous, avec votre esprit analytique, je n’ai aucune raison de m’en faire, non ? » répondit-elle, toujours avec le même sourire.

      Esprit analytique mon … Bref. Des pièges, génial. Au moins ça expliquait pourquoi personne n’avait été plus loin. Mais ça n’expliquait pas pourquoi elle risquait ainsi la vie de deux "civils". Et si Richard était autant dangereux que Rafaelo ? Et si Richard était, lui aussi, un Cipher Pol ? Cela compliquait les choses. Si c’était vraiment le cas, il faudrait à tout prix qu’il trouve un moyen de s’en tirer, et les pièges en étaient assurément un …


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      Nous nous enfoncions donc dans l’obscurité la plus totale avec pour seule source d’éclairage une torche qui ne durerait pas éternellement. Julie m’avait dit qu’elle avait vu mon nom sur la liste des participants au trek soit… J’étais moyennement convaincu de son argument et Herlock semblait le comprendre. La jeune femme insista pour que mon camarade d’un jour passe devant, mais je me mis juste derrière lui pour l’éclairer, ce qui visiblement ne semble pas plaire à la demoiselle. Les ruines dans lesquelles nous étions me paraissaient anciennes, mais malgré tout elles ne devaient pas être inhabitées depuis longtemps, ce qui me fascina

      « -C’est fascinant, on pourrait croire qu’il s’agit là de vestiges d’une civilisation ancienne, mais au vu de la faible colonisation de la mousse sur les murs et le sol, je dirais que les lieux n’ont dû être abandonnés que depuis quelques années au maximum.
      -Vous pensez à quoi Richard ?
      ajouta Herlock
      -Je ne pourrais pas vous expliquer la cause qui a poussé à l’extinction de cette civilisation, mais avec les preuves que nous avons là cela a dû se faire dans la précipitation…
      -Vous voulez parler de quoi ? Un génocide ?
      demanda Julie
      -Je suis géographe et non historien, mais oui cela peut être une raison comme une autre expliquant la désertion des lieux. »

      Je vis Herlock me fixer un léger moment avant d’analyser la moindre parcelle de ce dédale qui  nous dirigeait tout droit dans les entrailles de la terre. Nous nous occupions de ce travail d’analyse pendant que Julie faisait sa petite visite touristique, me posant parfois des questions sans rapports les unes les autres auxquelles je répondis bien évidemment. Alors que nous descendions tranquillement, je vis que le sol était différent d’un endroit à un autre, comme si certains carreaux étaient plus épais que d’autres. J’attrapai Herlock par le bras tout en lançant

      « -Attention !
      -Que vous arrive-t-il Richard ?
      ajouta l’intéressé
      -Attendez un instant… Julie je vous demanderais votre sac s’il vous plait ?
      -Pourquoi le mien ?
      -C’est bien connu que les femmes ont toute leur vie dans leur sac à main.
      -Je ne vous savez pas misogyne Richard !
      -Héhéhé
      -Jamais de la vie, c’est le résultat d’une enquête menée par mon éminent collègue Siffredus dans le cadre de son essai sur la vie des femmes en zone urbanisée : l’exemple de la cité-État de Marie-Joa. Il a sondé une centaine de femmes sur leur vie de tous les jours, mais également sur ce qu’elles transportaient dans leur sac à main. Il s’avère que le résultat de l’enquête montre que les femmes transportent en moyenne une vingtaine d’objets dans leur sac, le tout faisant un poids approximatif de 580 grammes.
      -Ca a le mérite d’être précis.
      ajouta Herlock
      -Je ne suis pas du tout convaincu par votre théorie farfelue Bradstone.
      -En attendant un essai fait par une femme sur le domaine afin d’avoir un point de vue divergent, cela restera une référence à mes yeux… Maintenant que je vous ai tout dit, vous voulez bien me donner votre sac s’il vous plaît ?
      -Pourquoi pas le vôtre ou celui d’Herlock ?
      -Parce que celui de mon collègue semble léger et le mien est vide, de plus il s’agit de mon idée.
      -Vous me le rendez tout de suite après ?
      -Vous pensez vraiment que je vais m’enfuir avec votre dû ? Soyons réaliste j’ai deux fois votre âge, s’il m’arriverait de voler votre sac, vous pourriez me rattraper en deux minutes montre en main…
      -Soit… »


      Une Julie réticente me donna son sac que je jetai sur l’une des plaques qui semblait particulièrement fragile. La demoiselle rouspéta de la brutalité de mon geste, mais elle se ravisa lorsque des fléchettes surgirent des murs afin de frapper leur mur d’en face. Herlock me fit un clin d’œil signifiant qu’il avait sans doute vu le danger, ce qui n’était pas le cas de Julie qui laissa transparaître de la peur, mais en se plaignant encore une fois

      « -Vous auriez pu prévenir !
      -C’était pour l’effet de surprise vous savez, j’aime la mise en scène et le spectacle et visiblement les anciens habitants des lieux aussi. Si tous les pièges ressemblent à ceux décrit dans la thèse de Shandala Jones, je pense que ça va être simple de les éviter
      -Shandala Jones n’est pas une thése Richard, c’est une bande dessinée pour enfant.
      Répondit Herlock avec autant de sobriété que d’habitude
      -Vraiment ? J’étais pourtant persuadé du contraire au vu de la qualité d’écriture et des illustrations, vous vous souvenez de ce passage avec la pierre qui roule ?
      -Nous ne sommes pas là pour tailler une bavette, mais pour explorer des ruines !
      -Ma foi vous avez bien raison, continuons notre exploration à la recherche de l’Arche Perdue
      -Mais arrêtez avec vos références ! »


      Nous continuions donc notre périple sous la pression d’une Julie qui ne semblait plus pouvoir me supporter.



        Richard l’avait arrêté. D’une poigne ferme et déterminée. Pourquoi ? Ce fut la première question qui vint à Rafaelo. Il comprit alors qu’il n’était pas allié à Julie, et c’était une bonne chose pour le révolutionnaire. Brandstone avait l’œil vif et une dégageait une aura de sympathique bonhomme à laquelle on ne pouvait échapper. Quoi qu’il en fût, cela faisait s’envoler les plans de l’assassin de voir la donzelle se prendre quelques fléchettes et d’abréger cette mission. Il fallait tout de même ajouter que Richard était un adepte de Shandala Jones, ce qui faisait de lui quelqu’un de recommandable. Qui n’aimait pas les aventures de Shandala Jones, après tout ? Sauf le dernier tome, évidemment. Des aliens, bien sûr. Et pourquoi pas des petits êtres lunaires ? Quoi qu’il en fût, ils arrivèrent bien vite à un cul de sac, qui était pourtant le seul chemin possible. Il y avait, certes, d’autres passages mais ils demeuraient éboulés. Un enchevêtrement de pièges en tout genre, faciles à éviter pour la plupart. Trop facile, même. Comme si ce n’était qu’une apparence, quelque chose fait pour dissuader plus que pour blesser. En arpentant un chemin précis, il était aisé de les éviter. Et ça n’arrangeait pas Rafaelo : Richard avait l’œil, et le bon.

        « Je pense que nous n’irons pas plus loin … » fit Herlock, pathétique.

        Sortant un cahier de son sac, Julie commença à inspecter le mur. Nonchalamment, l’assassin s’adossa contre celui-ci. Richard n’avait pas voulu prendre le sac du supposé détective privé. Avait-il percé à jour ce qu’il contenait ? Le révolutionnaire se gratta le menton, suivant d’un œil curieux les déboires de l’exploratrice. Elle parcourait ses notes, poussant par moment des soupirs songeurs. Puis elle pointa quelque chose du doigt, dans son carnet, avant de le refermer dans un claquement sec.

        « Poussez-vous, Herlock ! » fit-elle, joignant le geste à la parole.

        Et … zut. Le détective se décala de quelques pas, révélant une fresque peu habituelle. Elle reprenait le symbole qu’il avait tenté de masquer au départ, et l’entourait d’autres gravures ésotériques. Mais Julie posa le doigt directement sur le symbole, et il s’enfonça. Un crissement sourd répondit à la pierre, puis on entendit un enchaînement de cordes et de pierres coulisser. Toujours en état après toutes ces années … L’apparent mur glissa légèrement pour laisser apercevoir une entrée de la taille d’un homme.

        « Je le savais ! » jubila Julie, levant un doigt pour éviter toute référence à Shandala de la part de Richard.

        Rafaelo soupira, c’était de pire en pire. Un Cipher Pol, un civil et … lui.

        « Visiblement, qui que ce soit, il ne voulait pas qu’on s’approche trop près. Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de foncer tête baissée là-dedans. » grommela le révolutionnaire, croisant les bras en contemplant l’entrée.

        « Très juste, Herlock. Tiens, Brandstone, vu que vous connaissez vos classiques : pourquoi ne pas ouvrir la marche, ça peut toujours être utile … » répondit Julie, visiblement irrité par le bonhomme.

        Si Rafaelo pouvait être suspect, les questions soulevées par Richard et son humour un brin misogyne avaient visiblement suffit à ce que Julie l’apprécie de moins en moins. Une chance pour Rafaelo, qui ne manqua pas de rebondir sur l’occasion.

        « Si on ne peut pas y couper … je vous suis, Richard. Je ne voudrais pas qu’il puisse vous arriver quelque chose et qu’on dise que Herlock Shelmes n’a rien fait pour l’empêcher ! » fit-il, s’attirant un froncement de sourcil de la part de la Cipher Pol.

        Il s’aventura à sa suite dans le couloir, d’où un vent froid s’exhalait. Les murs étaient glacés, et humides. Cet endroit semblait descendre, et donc mener dans une cavité secrète. L’assassin s’en mordit la lèvre. Maintenant entrait en jeu ses propres connaissances. Il profita d’une marche un peu plus basse pour se rapprocher de Richard. Ils arrivaient en vue d’un couloir étrangement large.

        « Richard : seul le pénitent pourra passer ce couloir … » lui murmura-t-il, espérant que l’énigme laissée par ses aïeux soit suffisamment claire.

        Shandala Jones faisait son retour …
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