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Guerilla Jungle

La crique est obscure, escarpée. Manoeuvrer dans ses eaux, c'est pas de la tarte. Les courants sont imprévisibles et tumultueux. La plupart opèrent non pas en surface, mais dans les fonds. Pourtant, expérience et prudence me permettent, après moult tours de barre, d'enfin arrimer le Santa en sécurité. Temps de remettre les pieds sur la terre ferme.

Le sable humide, la pluie battante, tout ça sent le dernier épisode. Le dernier épisode de quoi? Certains, s'ils devaient lire notre histoire, la vrai, celle qu'on trace chaque jour de nos actes, diraient que les Saigneurs sont reparti pour un massacre gratuit et arbitraire. Arbitraire, certes. L'existence est comme ça. Un jour tu étais pâtissier, tu faisais du pain. Le lendemain, un arbre t'as broyé les mains. La faute à qui? C'est comme ça. L'Existence. Arbitraire. Mais, pour en r'venir à nous: gratuit? Non. Je proteste. Il y a une raison au carnage qui se prépare. Il y a une raison à notre soutien de la révolte des sauvages, à l'incendie qui dévaste la ville, à nos futurs meurtres:

La rosse de la compagnie m'a mal parlé.


Nous avançons sur le plage, vers la jungle, droit sur la ville. J'en profite pour rappeler les consignes.

Les sauvages sont en train de charger la ville, ils vont prendre par surprise la garde, trop occupé à lutter contre le feu, j'imagine. Nous là dedans, nous ne sommes pas là! Faites en sorte que ce soit le cas! Revêtez des guenilles de guerriers autocht... Allocht... sauvages! Usez de vos capacités! Et si quelqu'un vous reconnait, tuez le sur le champ. Et quand ce sera fini, arranger vous pour qu'on n'vous voit pas revenir ici! Nous partirons juste avant l'aube, et d'ici là, nous sommes tous des ombres! Bon amusement!

Quand je finis mon speech (je déteste ça, les speech), j'ai l'aspect mi-homme, mi-primate, et d'un bon, je m'en vais rejoindre l'épaisseur de la jungle. Mes sens bestiaux me permettent de localiser facilement les sauvages. Ils puent, mais sont silencieux comme la mort. ils bougent par contre, à n'en pas douter. Je bondis dans leur direction, d'arbres en arbres, protégé par les cimes. J'approche, lentement. Je suis l'odeur. Elle se déplace, elle avance. J'approche toujours, mais elle se fige. Hmm. Je sors ma tête des branchage. ... Ils sont là. Eux sont une vingtaine. Et leurs mires sont toutes braquées sur moi. Depuis combien de temps m'ont-ils remarqués. Les sauvages sont familiers de la jungle, on ne la leur fait pas. Ou peut-être, et j'en tremble, est-ce l'odeur, la mienne, qui les a alerté? En fin de compte, peu importe. Ils auront entendu parler du Dieu Gorille, je leurs ai dit, je reviendrai. C'est un grand sourire que je leur adresse. A eux, et à leurs armes flambant neuves. Héhé. Merci qui?  
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La couleur du Kultuur est semblable à celle du ciel, de plus, si je le souhaite, à lui aussi je pouvais lui faire cracher des éclairs. Mais faute de moyen et surtout par souci de discrétion, le navire se contente de lâcher un flot de petits saigneurs masqués ou barbouillés à la manière des précédents et courts disciples de Micha. A la guerre, je leur crie, tandis que ma peau se noircit : couleur qui scie à l'atmosphère dans laquelle était coincée l'île maléfique.

C'est maintenant mon dos que je donne au Kultuur et peu à peu il s'engouffre dans la fumée jusqu'à ce que personne ne puisse plus l'apercevoir. Le capitaine a parlé et ceux qui tiennent à leur place dans l'équipage et par conséquent à leur vie, ont pris les armes et se dirigent dans un premier temps vers la vaste forêt qui sera bientôt mise à nue à cause des flammes de Grey.

Moi, j'ai d'autres projets et puis je suis un gens de la ville, un citadin, (et par tous les chemins j'y reviens). Alors, c'est sans grande surprise que ma gueule a atterri au centre de la ville touristique, là où le peuple crient et pleurent, a peur, etc... A y réfléchir, je ne trouve pas l'ambiance aussi chaotique, en tout cas moins que ce que j'avais pu imaginé, parce qu'un mec de Dead End ne se sentirait en aucun cas dépaysé même au milieu d'une guerre civile et il se trouve que je suis un mec de Dead End.

C'est une réalité, mais les ordres sont les ordres. Pour le peu qu'on travaille pour l'instant, autant les suivre. La topette dans la poche, je la sors et bois le nectar divin, j'ai les yeux flamboyants et le gosier bien trempé. Je fais d'un toit ma stèle et observe de loin.

Concentration de haki dans le poing droit, mon sang bouillonne de ce côté : la puissance du scotch arrive et je bois un autre coup en même temps. Le temps, le temps... Le temps, il y en a toujours. Un autre. Je sens devant mon poing une paroi invisible, celle qui est destinée à me protéger des coups. Me protéger ? Pas besoin. Je l'envoie valser d'un coup, ça crée une onde de choc qui téléporte les civils, homme en blanc et même quelques uns des sauvages à des mètres plus loin, déséquilibrés.

Le chemin déblayé, je pose mes pattes sur le sol, gauche, droite, encore du monde, ça tombe bien, j'ai encore une réserve de scotch pour ma part que je garde dans les phalanges.

Faut pas vous en faire ! C'est moi qui irais en enfer

Parce que c'est classe de parler avant de foutre des coups : je le dis et puis je frappe.
    La nuit était tombée sur l'Île Maléfique mais il ne s'agissait pas d'une nuit paisible, loin de là. Une tempête tout ce qu'il avait de plus réelle frappait l'île, le vent sifflait entre les arbres, les trombes d'eau s'écoulaient sur les braves combattants du feu, bref, la totale. Et une seconde tempête, plus métaphorique celle là, s'apprêtait à frapper. La fine équipe des Saigneurs était là et parmi eux, un homme au moins tirait une tronche d'enterrement.

    Joseph "Crack" Patchett n'était pas un homme heureux. Il aurait pu l'être pourtant. Quel pirate sanguinaire ne serait pas heureux d'un bon massacre / pillage incluant de la Castagne avec des hommes en bleus ? Aucun. Pourtant notre homme était triste, limite déprimé même. Il faut dire que la consigne d'anonymat lui avait fait mal, très mal. Pas de costume trois pièces pour le Crack ce soir, pas non plus de cris assourdissants, trop reconnaissables. A la place il avait revêtu un espèce de pagne en fourrure et s'était peinturluré le visage, pas dit que ça tienne vu la flotte mais bon. S'il ne faisait pas franchement sauvage, au moins ne devrait on pas le reconnaître dans cette tenue. En bref, le Crack s'était déguisé mais sans y mettre beaucoup d'entrain. Il préférait largement la seconde option "ne pas laisser de témoins".

    Une fois rendu au cœur de la jungle, le Crack se mit en mode "tour de contrôle" et ouvrit grand ses oreilles. Les yeux clos, tachant de faire fi de tous les bruits parasites que représentaient la forêt et la tempête. Le Crack écoutait l'île et ses habitants. Il entendait les touristes dont certains se bousculaient sur les quais du port, pressés de partir. Il entendait les employés de la compagnie qui luttaient toujours contre l'incendie, un combat qu'ils étaient en passe de gagner grâce au renfort de la tempête. Il entendait les sauvages qui marchaient à l'attaque et il entendait... la Marine.

    Le Crack étouffa un juron et se remit en route. Il allait avoir du pain sur la planche s'il voulait s'assurer qu'il n'y ait pas de témoins. Couper la tête du détachement et empêcher toute communication entre ceux ayant débarqués et ceux toujours sur les navires où se trouvaient les Denden reliés au reste du GM. Ou alors il pouvait faire encore mieux... Il pouvait couler les navires tant que ceux-ci étaient à quai pour isoler les Marines du reste du monde. Ensuite il ne resterait plus qu'à terminer le nettoyage de l'île. Combien étaient ils ? Difficile à dire, mais ça se chiffrait en centaines. Il devait se rapprocher du port, discrètement.



    Un cri de guerre se répercuta en écho à travers la forêt. Le brave Boobah venait de lancer ses hommes à l'attaque. Les Grandes Oreilles du Crack étaient au premier rang pour l'informer de la situation. Ce fut un massacre, les hommes de la compagnie qui avait enfin maîtrisé l'incendie furent décimés par cette attaque surprise. Cet assaut souffla un vent de panique sur les hommes de la Cornick qui s'égaillèrent dans la nature tels des moineaux. Les soldats réagirent bien mieux et se regroupèrent rapidement.

    "Formez les rangs ! Mettez vous sur deux lignes et attendez que ces sauvages soient à portée de tir. Nous devons protéger les civils !"

    Près de Joseph se trouvait un Marine ayant du sang froid à revendre. A la lueur des éclairs, le Crack identifia ses galons. Il s'agissait d'un jeune Lieutenant. Et avec lui une bonne cinquantaine de soldats qui s'étaient aussitôt mis en formation, la première ligne mettant un genou en terre. En face, guère plus de trente sauvages en guenilles qui chargeaient comme des fous furieux brandissant sabres et machettes. Joseph allait devoir leur donner un coup de main. Qu'avait dit Jack déjà ? Ils n'étaient pas là.

    "Le cri qui tue."

    Toujours planqué dans les buissons, le Crack ouvrit la bouche en direction du groupe de Marines, laissant ses infrasons faire le travail.  Si l'officier ne manifesta qu'un léger malaise, ses hommes eux, furent gravement atteint. Ils étaient soudain paralysés par la peur, plusieurs lâchèrent leurs armes pour s'enfuir en courant et l'un deux souilla même son pantalon. Les sauvages avalèrent la distance les séparant des Marines et une mêlée furieuse s'engagea. Les hommes en bleus n'avaient pas encore tirés un seul coup de feu. Les soldats, sous l'effet du Cri qui Tue, étaient en pleine panique.

    Le Crack hésita un instant en observant l'officier hurler des ordres et trancher un sauvage proprement en deux d'un revers de sabre. Devait il l'affronter maintenant ? Devait il le briser en deux ? Non... Pas encore. Ils n'étaient pas ici. La présence des Saigneurs devait rester secrète et l'ex-agent Patchett comptait bien s'en assurer. Laissant la mêlée derrière lui, le boxeur se dirigea telle une ombre vers le port. Il avait des communications à interrompre.
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    Nous avons débarqués et la joyeuse troupe s'est éclatée dans la jungle et sur la plage. Ici, on ne fonctionne pas par équipe, chacun à son petit truc à faire et sa manière de le faire, et on a même notre dicton à nous pour nous accompagner dans la victoire : Chacun pour soi et tous pour un.

    Enfin, un truc du genre.

    J'ai jamais trop aimé les slogans ou les dictons, qu'importe comment on appelle ça. J'peux pas dire non plus qu'on se résume à trois petits mots mis les uns à côté des autres pour faire un truc soit disant causant. Par exemple, je trouve que les Saigneurs peuvent pas se résumer à un mot concrètement, sans omettre de l'autre côté toute une facette de cet équipage. Un cocktail explosif est ce qu'il est parce qu'il a des dizaines d'éléments chimiques forcés à coéxister jusqu'à ne plus pouvoir. Ces éléments se définissent également lorsqu'ils sont pris indépendamment les uns des autres, mais tout leur intérêt réside dans le fait qu'on peut les rendre instables et dangereux lorsqu'ils s'allient à d'autres éléments instables et dangereux.
    Par ce biais, on obtient un concentré de chaos à l'état pur. Et y'a un type qu'a dit que l'avantage du chaos, c'est qu'il est juste. Il ne fait pas de différences parmi les humains lorsqu'il est provoqué, et se diffuse comme la peste sur les ailes du vent, sans faire de distinction dans ses victimes. Tout cette logique précise et aveugle, quand né l'Impartialité.

    Bon. On en revient à des citations courtes et causantes qui servent à rien, alors qu'on devrait plutôt parler de choses de grandes personnes. On la refait ?

    J'quitte le navire à la suite de Kiril qui s'échine déjà à se montrer chaotique à souhait. Je fais l'impasse sur ses actions pour me concentrer sur les miennes, et quand la tempête s'abat sur l'île comme un poing sur la tête d'un type lambda, j'ai déjà quitté la plage et les côtes pour m'enfoncer dans la jungle fumante. Quand l'eau écrase les flammes pour leur faire rendre l'âme, une épaisse fumée grisâtre s'élève comme si on essayait de refroidir l'Enfer.
    Je pose déjà mes deux pattes au sol et entame ma transformation désormais un peu plus maîtrisée qu'avant. Mes sens sont aux aguets et affûtes, prêts à capter le moindre bruit farouche. La fumée couvre l'odeur des hommes, elle pique les yeux grands ouverts pour percevoir des mouvements dans les arbres... Mais le Haki ne me trompe pas, quand je distingue une petite silhouette s'enfoncer derrière un buisson... Sans réfléchir, comme suivant mon instinct, je bondis sur la racine d'un arbre pour recommencer plus loin. Souple et agile, mes grosses pattes effleurent à peine le sol humide quand mes griffes s'impriment sur les troncs qui me servent d’appuis... Des lianes s'agitent et je cours à nouveau dans cette direction, pour en percer le rideau et atterrir férocement sur un des sauvages...

    Le type me lance un regard terrifié par ce qu'il voit, les yeux rivés sur des crocs prêts à lui bouffer le visage. Le grognement qui émane de ma gorge le fait presque défaillir, quand mes prunelles noires le sondent intensément. Mais une pression sur mon flan me sort de ma torpeur, et le visage impassible de Bouba me ramène sur terre en même temps. J'l'avais oublié, lui. Et bizarrement, il m'avait pas manqué.

    Dans son pagne, il me désigne du doigt l'orée de la jungle et les premiers bâtiments de l'agence tout risque légèrement incendiés par les flammes et désormais dégoulinant d'eau. La pluie s'abat en trombe sur nous, alors qu'il me montre de sa machette une fenêtre derrière un bâtiment eau où la lumière attire le regard :

    La Cornick... Qu'il commence d'une voix grave... Je veux sa tête.

    Alors que je me redresse sur mes pattes, un nouveau grognement sort du fond de ma gorge quand je lui rétorque fermement :

    Fais la queue, comme tout le monde...

    Jack aussi, veut sa tête. Tout le monde veut sa tête. Et y'a une file longue comme mon bras qui attend pour lui crever les yeux. Sauf que le Dieu Gorille a la priorité sur le Chaos puisqu'il en est l'instigateur.

    Elle n'a pas quitté son bureau...

    Je renifle, comme pour percevoir son odeur. Mais les plantes humides et travaillées par les flammes couvrent tout le reste. A nouveau, je n'ai que mon haki pour me confirmer la déclaration, et mes yeux pour discerner cette silhouette menue regardant derrière sa vitre comme pour guetter le pire...

    Tu es un bon chasseur, non ? Que je lance en me tournant vers Bouba.
    Oui.
    Tu sais comment on sort un lapin de son terrier ?
    On l'enfume.

    Un sourire dévoile toutes mes dents alors que je sors de notre cachette sous ma forme animale :

    Exactement.

    J'avise Bouba du regard :

    Attendez-moi là.
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    Telle une ombre, l'homme en guenilles répondant au nom de Joseph Patchett traversait le secteur touristique en direction du port. Aux aguets, l'homme s'arrêtait régulièrement pour écouter son environnement. Même avec l'Ouïe Ultime, ce n'était facile d'entendre quand une tempête tropicale s'abattait sur l'île. Les combats s'étaient engagés en de nombreux points du quartier touristique, et apparemment le sale gosse et le punk étaient déjà entrés dans la dance. Raaaah, il n'en pouvait déjà plus. Le Crack devait se tenir les bras contre son torse pour s'empêcher de trembler. Il les entendait... Il entendait des fusils. Il aimait les fusils. Cela annonçait tellement de fun. Ces sons annonçaient la mort et du danger. Du danger.... Du danger... Qu'est ce qui se passait exactement en ville ? Est ce qu'il y avait du sang ? Sûrement. Qui était en train de tuer qui ? Où étaient ils touchés ? Aaaaah, il voulait voir de ses propres yeux, il voulait participer lui aussi... Aaaaah, les choses devenaient tellement excitantes. Il allait finir par craquer... Non... Pas tout de suite, d'abord couper les communications. Oui... Les communications...

    Dans le port, deux navires de la Marine étaient amarrés, un cuirassé et un croiseur. On parlait d'environ 900 marines en comptant les cuisiniers et le personnel médical. Cela dit, étant donné la situation tous seraient sur le pied de guerre et il ne devrait rester à bord qu'un petit nombre de soldats. Pour autant que l'ex-agent Patchett s'en rappelait, la procédure prévoyait qu'environ 10% de l'équipage reste à bord, principalement les sections non combattantes. Ce qui faisait environ 20 hommes à bord du croiseur et 70 sur le cuirassé. Bon... Autant commencer par le plus facile. D'où il était il parvenait à entendre les pas de la sentinelle qui faisait des aller retour près de la passerelle d'accès au croiseur. Il serait le premier.

    Le Crack attendit qu'un coup de tonnerre retentisse pour utiliser son sonido dont le craquement fut ainsi étouffé. Il réapparut quasi instantanément à moins de vingt centimètres du malheureux soldat qui ouvrit la bouche de surprise. Le pauvre homme n'eut pas le temps d'émettre le moindre son avant qu'un poing ne vienne le frapper à l'estomac, le traversant littéralement de part en part, laissant un trou béant. Le corps de l'homme chuta lentement vers l'avant, son sang se répandant sur le pont du navire. Le Crack se sentit bizarre en contemplant le cadavre, d'aussi loin qu'il se souvienne c'était le premier marine qu'il tuait. Et dire qu'il faisait ça après être revenu dans le giron du Gouvernement Mondial. Que la vie était ironique !

    Le boxeur, fasciné par l'ironie de la chose, ne put retenir un éclat de rire dément qui se perdit dans les bruits de la tempête. Il ouvrit ses grandes oreilles et entreprit de compter les voix et les pas à bord du croiseur. Il avait vu juste. Ils ne restait que quinze personnes à bord dont cinq pour la seule salle des communications. Le Crack sourit de toutes ses dents, se pencha sur le cadavre auquel il ôta son mini denden qu'il attacha à son propre poignet. Fier de son acquisition, il se dirigea tout en sifflotant vers sa prochaine victime.

    ***

    "Mais qu'est ce qui se passe sur cette île bon sang ? Après l'incendie, une attaque des sauvages ?!"

    "Bah, inutile de s'en faire. Le Commandant est là bas, tout sera vite réglé. Et puis, nous on est peinard ici. Il ne peut rien nous arriver."

    "Aaaaah ? Il ne peut rien vous arriver ? Vous ne pensez pas que vous pourriez mourir ? Tsssk. Quelle grossière erreur."


    Les cinq marines se retournèrent comme un seul homme en pointant leurs armes dans la direction d'où était venue la voix. Face à eux se tenait un homme en haillons. Pagne en simili cuir, chaussures de la même facture et sang. Beaucoup de sang, énormément de sang sur ses mains comme sous ses chaussures.

    "Enfoiré de sauvage ! Comment t'es arrivé ici ? Qu'as tu fait à nos camarades ?!"

    "Qui sait... "

    Le Crack haussa les épaules avec l'air de celui qui n'en avait strictement rien à faire. Ce fut le geste de trop pour l'un des soldats qui ouvrit le feu en hurlant.

    Ping

    La balle ricocha sur le torse soudain couleur obsidienne de Joseph. Son sourire cruel ne laissait présager rien de bon. Un des hommes, un caporal, lâcha son arme et se rua sur un micro. Ce fut là sa dernière action, sa tête fut violemment projetée sur le côté par un Flying Kraak, le tuant sur le coup.

    "Il n'y a rien qui me fasse plus plaisir que de tuer des hommes qui s'imaginent en sécurité, qui ne pensent pas un seul instnt qu'ils puissent mourir. C'est... Aaaaah. Je déteste les connards qui se sentent protégés, qui croient qu'ils peuvent s'abriter sur leurs gros navires, se cacher derrière leurs armes et survivre ainsi. Foutaises !"

    ***

    Quand le Crack revint sur la passerelle d'accès au croiseur, il se sentait bien mieux. Oublié le malaise. Oublié l'absence de costume et l'humiliante tenue de sauvage. Rien de tel qu'un bon bain de sang pour vous remettre sur pied. Alors que la pluie lavait son corps du sang de ses victimes, le Crack souriait au ciel et riait comme un dément. Qu'est ce que ça lui avait manqué ! Est-il utile de préciser qu'aucun des soldats présent à bord n'avait survécu, qu'il les a traqué comme un chat traque les souris ? Faut il vraiment signaler que l'un d'eux a même implosé, maculant la salle des communications de son sang du sol jusqu'au plafond ? Faut il vraiment dire que, pour faire bonne mesure, le Crack a aussi détruit le matériel de communication ? Pas en intégralité bien sûr, il avait récupéré un denden mushi pour son usage personnel. Il avait aussi arraché la barre quand il était passé par le poste de pilotage. La roue de bois devait actuellement flotter au large de l'île. Bon courage pour fuir avec ce navire ! Nul n'échapperait aux Saigneurs.


    Dernière édition par Joseph Patchett le Mar 14 Oct 2014 - 17:51, édité 1 fois
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    Une autre pluie s'abat sur l'île, celle des corps qui tombent sur le sol. Pom, pom, pom, pom. Je vois d'ici le capistron se fendre la pipe, le genre de sourire qui n'a rien à voir à celui des risettes. Le genre de sourire qui fout les chaleurs aux copains comme aux gens qu'il ne porte pas dans son coeur. J'arbore le même en voyant la plèbe moudre des coups, tous innocents, tous sacrément stupides.

    Les allées se sont soudainement transformés en rivière féroce, les hommes en blanc et les autres s'y engraissent les pescals. Et quand je les vois, stupide, avec une sale bouillotte : je suis heureux, même pour un temps, d'être apostasié de leur race. Que le glier vous enrolle dans son pacquelin !

    Mais après un moment, j'observe la rivière calme. En effet, elle est desséchée. Mais il reste encore un point d'eau. Qui pourrait cacher tout un océan.

    Un commandant.

    Je sors de mon perchoir, descends, la topette à la main m'en mettant une à l'ombre. Je combats mieux pivé. Du moins, je crois. Je n'ai jamais essayé sobre.

    Qu'est-ce que..?

    BEIGNE

    Qui le propulse à une dizaine de mètres. Depuis ma confrontation avec le Crack, j'ai l'impression que mes poings se ramolissent : apparemment, non. C'est cet arcasien qui est décidement trop résistant. Par contre, l'officier, manteau, belles sapes, même sur un champ de bataille tel que celui-ci, il trouve un moyen de sortir des pompes plus cirées que mon dard, héhé : lui, non. N'est pas résistant, pas de place pour la surprise, pas de place pour les questions.

    Prie pour ta vie, animal !

    On ne peut pas vraiment parler de la vie sans en connaître la suite...

    Et actuellement, son seul moyen de sortir du blé, c'est que la peste me crève... ou que le diable m'emporte. Mais partons du principe qu'un saigneur a déjà vendu son âme. Non ?
    Mes poings d'un coup deviennent rouget, couleur cuivre rouge, je sens le sang du commandant bouillir en même temps que le Scotch s'empare de moi.

    Beigne dans ta gueule et tu baignes dans ton sang

    KdK t’arrache brutalement les dents
    Le gnon passe partout mais surtout sur ton front
    Quand KdK est d'sortie cachez vos enfants !

    En effet, en un rien de temps le gnon a visité chaque partie du corps du marsouin, et dit comme ça, on dirait que je parle de moi et une radasse... Disons simplement que l'effet du haki est destructeur. Il noircit les âmes ! Même les plus saines. Mais surtout, celles qui sont déjà mortes, dégueulasses, comme la mienne. Comme un mauvais whisky, comme celui-ci : le Loch Dhu. Caramel, café... on ne sait ce qu'il y a dedans. On sait juste que c'est noir, que ça arrache la gueule au point de ne plus jamais vouloir revoir ne serait-ce que l'étiquette. Voilà ce qu'est mon Loch Dhu. Un Mister Black alcoolisé sur une peau de Komodo déjà lourde.

    Il recevait des atouts par centaine, tellement sonné qu'il avait assez de chandelles autour de lui pour raviver l'incendie. Tampon, envoyé du coude dans sa bobine qui j'en ai peur, eu l'effet de le finir : je prends néanmoins la petite veste. Je me sens nu, dans ce nouveau corps.


    Dernière édition par Kiril Jeliev le Lun 24 Nov 2014 - 18:30, édité 1 fois
      Décidément, même les éléments sont maléfiques sur cette foutue île ! Eux aussi se foutent sur la gueule. Après le feu qui a ravagé l'île, la tempête est venue le calmer. Et comme si elle crânait d'avoir gagner, elle nous le fait savoir à grands coups de bourrasques et de trombes d'eau qui rabattent et diffusent l'épaisse fumée grise. Il ne reste plus que l'odeur. Et ça pue. Ouais, ça pue la mort. Et les touristes le savent, ils fuient tous vers le port comme des lâches.

      Ca me plait.

      Moi, comme d'hab', je m'en fous. J'y suis, j'y reste. Je vois bien que les débiles de l'organisation, ils aiment pas ça. Ils veulent se dépêcher pour se mettre à l'abri. Et quand un con aime bien une chose, j'aime le faire patienter, voire peut être même le lui retirer. Ouais, je crois que j'ai l'esprit de contradiction. Ou que j'aime bien foutre la merde. C'est plutôt ça, ouais.

      Je vois bien que j'emmerde ce pauvre vendeur qu'a rien demandé à personne si ce n'est qu'à bosser pépère. Mais c'est pas lui que je veux. C'est l'épée légendaire, ou sinon emmerder les gorilles de l'organisation qui ont encore le courage de trainer par ici pour veiller sur lui.

      - Alors ? Elle existe cette épée légendaire, oui ou merde ?

      Je le vois qui me regarde, gêné, et puis il se met à regarder les quelques gorilles en costume. Son regard chiale "Aidez moi !". Du coup, il tente de me sourire maladroitement.

      - Haha, qui sait ...

      Je frappe du poing sur la table de son étal, ce qui fait tomber quelques répliques de pacotille de l'épée légendaire.

      - C'est pas une réponse.

      Les gardes restants deviennent nerveux et le gus devant moi encore plus gêné. Je crois qu'il se mouille plus à transpirer qu'à être sous la pluie.

      - N-Non, bien sur que non ... Elle a été détruite il y a bien longtemps.

      De colère, je renverse son étal avec toutes ses merdes ponctué par un couinement aigu du vendeur.

      - Tu t'fous d'ma gueule ?

      Je remets mes poings dans ma poche, j'enfile mes os de mouton ... et je reçois un gros coup dans le dos, ce qui me fait m'écrouler en mode baies. Automatiquement, une boule se forme au niveau de chacune de mes mains. On dirait des miniatures de ma tête, pas pour rien que Kiril Jeliev a appelé ces os de mouton des Crêtes.
      Je tourne la tête, elle flottait dans les airs, je m'aperçois que c'est un mec de la compagnie qui a senti que ça chauffait pour son vendeur. Il avait un énorme marteau qu'il tenait à deux mains et semblait surpris de l'effet de son coup.

      Vortex



      Mon corps dissout en baies se met à tournoyer avec ma tête au centre du tourbillon. Le gorille qui m'a frappé est dépassé par la multitude de baies qui tournent autour de lui. Parce que ouais, je suis pas con, je vais pas le laisser regarder où sont mes mains et donc mes lames. Du coup, je viens le frapper avec mes autres baies pour le déconcentrer. A un mec comme lui, ça le chatouille presque, j'imagine qu'il y a des parpaings qui ont rebondi sur son visage ...
      Une fois mes lames derrière son dos, lame en avant, je peux les ramener à moi.

      Stab back



      Mon corps commence à se reconstituer, mes mains fusent dans le dos du mec et viennent s'y planter. Le bruit si particulier des lames qui se plantent dans la carcasse se fait entendre. La lame qui se glisse entre les chairs, le sang qui gicle avec une grande pression puis qui se relâche pour ne couler qu'en petits filets et devient une mare de sang sur le sol avec le mec gisant en plein milieu ... Ca n'a pas de prix, surtout quand ce n'est pas dans la mienne, de carcasse.
      Le mec est tombé en avant, je pose mon pied sur sa tête, je rappelle mes mains qui reviennent en baies à mes poignets, les os de mouton coincés à l'intérieur. Et puis je retrouve mes doigts, alors je retire mes lames, je me baisse devant le corps du mec pour ramasser son gros jouet.
      Le voilà qui gerbe du sang sur mes godasses.

      - 'Culé !

      Je fais tournoyer le marteau dans mes mains.

      - Crado pour crado ...

      Je le retourne avec le pied, histoire qu'il me fasse face, je lui éclate le marteau sur la tronche et je vais pour repartir en sifflotant, mais je vois que l'autre gorille protège le marchand en l'aidant à s'échapper. Je vais le laisser en paix ce mec, ça m'empêche pas de lui lancer ses merdes pour le molester tout en l'insultant. Ca me fait marrer.

      Maintenant, je peux repartir en sifflotant, direction le port. Je vais m'amuser avec les touristes.


      Dernière édition par Mahach le Lun 13 Oct 2014 - 19:45, édité 1 fois
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      Après une demi-heure de vol, l'île maléfique apparut dans le champs de vision de la borgne. Et ça s'présentait pas très bien. Une épaisse fumée tourbillonnait lentement, mais ce n'était pas la seule chose intrigante. Il y avait comme... Des nuages noirs. Qu'est-ce qu'avait marmonné le capitaine déjà ? "Bon débarras", mais pas seulement. Maintenant, le reste lui revenait en mémoire. "Pourvu qu'elle y reste, avec cette fichue tempête", avait-il rajouté.

      Super. Incendie, et tempête. Qu'est-ce que les Saigneurs pouvaient bien trafiquer sur cette île ? Bon, ce n'était peut-être pas eux, la tempête. Mais l'incendie ?

      Non, elle était mauvaise langue, n'est-ce pas ? Ils travaillaient pour le Gouvernement à présent. Pas vrai ?

      Tandis qu'elle réfléchissait, Miel avançait. Il commençait à avoir du mal à tenir le cap. Les vents forçaient. Il commençait à pleuvoir. Plus ils s'approchaient, pire c'était. Maya devait s'agripper très fort au plumes de son ami, qui luttait pour avancer sans flancher.


      « Courage Miel. Encore un peu... »

      Elle l'encourageait, du mieux qu'elle le pouvait. Elle plissait les yeux, alors que le vent et la pluie se mêlaient. Ses beaux vêtements étaient maintenant imbibés d'eau. Plus ça allait, moins Miel gardait de l'altitude. Bientôt, il se contenta d'essayer de trouver un endroit dégagé pour atterrir. Heureusement, ils arrivaient au-dessus de l'île. Heureusement, Maya apercevait un port. Il semblait y avoir du chaos, en bas, mais c'était mieux que rien. Mieux que de tomber, comme une enclume, au fond des mers.

      « Qu- Non ! »

      Penser à son fruit n'était pas la meilleure idée qu'elle ait eue. Elle se sentait ramollir.

      « Nooon... Pas encore... »

      Si. Encore. Ça recommençait comme dans l'arène. Elle fondait, littéralement. Bientôt, elle n'eut plus aucune prise sur son volatile géant, et glissa vers le sol, telle une flaque de chocolat tombant d'une tartine de pain. Elle tomba, droit vers le sol. Elle n'aurait pas dû penser à son fruit. C'était idiot. Tant qu'elle ne maîtrisait rien, elle ne devrait pas le mentionner, même dans les recoins de son esprit.

      Elle tombait toujours, et elle finit par atterrir. Pas sur le sol. Pas complètement. Un obstacle se dressait en chemin. Un obstacle vêtu d'un pagne, dégoulinant de pluie, de sang. Et maintenant, de chocolat. Maya n'avait pas eu le temps de le reconnaître.

      Elle était tombée d'assez haut pour plaquer l'obstacle au sol. Le choc l'aida à reprendre ses esprit. Elle se dit qu'elle avait eu de la chance de ne pas tomber d'aussi haut sous sa forme humaine. Ça aurait sans doute fait mal. Péniblement, son corps reprit sa forme initiale. Le chocolat reflua, laissant l'ex gouvernementale affalée sur son obstacle, couverte de boue maintenant.


      « Pfouh. Ça fait un peu haut. Désolée. »

      Elle se redressa à demi, restant assise sur l'individu étendu à terre le temps de rajuster son cache-œil. Elle vérifia qu'elle n'avait rien de cassé, avant de se souvenir qu'elle devrait plutôt demander ça à son matelas.

      « Euhm... Rien de ca- Oh ! »

      Elle venait de reconnaître celui sur qui elle était tombée. Joseph Patchett. Quelle coïncidence !

      « Salut ! »

      Un grand sourire étira ses lèvres alors qu'elle dégageait ses cheveux de son visage, oubliant qu'elle était toujours assise sur lui.

      « Pas trop de mal, ça va ? »
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      La pluie, le sang, la tempête. Tout était réuni pour que Crack Joe se sente heureux. La situation était trop parfaite pour durer bien longtemps. La grande roue karmique se décida donc à rééquilibrer la situation en expédiant une énorme flasque de chocolat sur le malheureux Joseph qui finit plaqué au sol.

      Allongé dans la boue, le Crack fulminait. Qui que soit le responsable de cette humiliation, il allait le tuer. Non, pas seulement le tuer, il allait en faire de la bouillie. Il écraserait tellement son visage que personne ne pourrait jamais le reconnaître. Il... Il reconnut la blonde qui le chevauchait si naturellement et cela fit retomber sa colère d'un coup.

      Mayaku Miso, ex membre du Cipher Pol 5 et membre de la première génération des Saigneurs des Mers, Pirate primée à 128 millions de Berrys depuis son évasion d'Impel Down et surtout vieille connaissance de Joseph. Les deux ex-agents s'étaient croisés sur une plage de Dead End. Joseph était tombé sous le charme de la psychopathe mais elle tenait plus à sa liberté qu'à lui. Et maintenant, la voilà qui réapparaissait au beau milieu de ce carnage. Décidément, les évadés semblaient s'être donné rendez-vous sur l'Île Maléfique.

      "Maya ?! Mon invitée préférée réapparaît après tout ce temps. Je suis flatté ! Par contre, c'est pas que ça cette position me déplaise, bien au contraire, mais j'étais un peu au milieu de quelque chose..."

      La Choco-Addict sembla soudain réaliser sur qui elle se trouvait et s'empressa de se relever, libérant enfin le Crack qui put se relever à son tour. Il parut vouloir retirer la boue qui le maculait mais y renonça. Il faisait peine à voir, couvert de boue quasiment des pieds à la tête. L'homme était méconnaissable, on aurait dit une sortie d'esprit des marais. Un esprit particulièrement pervers à en juger par la façon dont il reluquait la blonde sans se gêner. Il aurait contemplé un morceau de viande qu'il l'aurait regardé de la même façon. En fait Joseph la jaugeait, il évaluait sa progression depuis leur dernière rencontre.

      "Tu es courageuse de te montrer ici après tout ce temps. Tu ne sais pas que Jack est un Corsaire désormais ? Ta tête serait un cadeau du meilleur effet pour sa réputation auprès des pontes du Gouvernement Mondial. Peut-être devrais-je te tuer tout de suite..."

      Crack Joe sourit à la Choco-girl de toutes ses dents, lui offrant le sourire sadique qui faisait sa marque de fabrique. Devait-il la tuer ici et maintenant ? Elle le méritait après tout. Elle s'était servie de lui comme d'un vulgaire matelas. Allait-il supporter pareille humiliation ? Un choix difficile... Entre anciens du Service ils devaient se serrer les coudes et puis elle appartenait aux Saigneurs des Mers elle aussi. Hum...

      "Je plaisante ! Comme si c'était mon genre de tuer une nakama !"

      En fait oui, c'était exactement son genre. C'était d'ailleurs pour ça qu'il avait dû quitter le Service. Mais pour l'instant le Crack semblait heureux d'avoir (re)trouvé quelqu'un avec qui jouer. Il connaissait le caractère de Maya et son amour presque aussi fort pour l'hémoglobine que pour le chocolat. Ils allaient bien s'amuser tous les deux avec ce cuirassé. Finalement, c'était peut être son jour de chance après tout.

      "Tu vois ce petit navire là ? Ouais, le cuirassé. Là maintenant tout d'suite, y doit être quasiment vide. Moins de cent types à bord, sûrement aucun officier d'un grade supérieur à Lieutenant. Je pensais le nettoyer tout seul mais j'suis pas contre un p'tit coup de main. Après ça, faudra que tu m'racontes l'évasion d'Impel Down. Et aussi pourquoi t'as du chocolat qui coule de tes manches. T'aurais pas man... Un instant."

      Le Crack se tut soudain et tendit l’oreille, il lui avait semblé entendre quelque chose. Souhaitant en avoir le cœur net, il activa son Ouïe Ultime. A seulement quelques mètres d’eux, sur le quai, un soldat de la Marine planqué derrière un étal était en train de composer un numéro sur son escargophone de poche. Joseph soupira, se tourna dans la direction où se trouvait l’homme et dans un craquement sonore qui se perdit dans le fracas de la tempête, passa en Sonido. Il réapparut sous les yeux hébétés du soldat qu’il saisit à la gorge. Le denden, muet, attendait que les derniers chiffres soient composés. D’un coup de pied, il l’envoya à l’eau.

      "C’est très mal d’espionner les gens. Très mal."

      Crack fit la nuque du soldat en se brisant d'un coup net qui fit frissonner le Crack de plaisir. L’homme revint donc tout sourire vers la blonde au cache œil. Il était très fier de son petit effet. Si avec ça Maya n'était pas impressionnée, c'était à ne plus rien y comprendre. A croire que l'homme avait oublié qu'il était en pagne et couvert de boue quasiment de la tête aux pieds.

      "Ouais, y'a deux trois trucs qu'ont changé depuis que tu t'es tirée en douce de ta chambre. J'te raconterai ce que t'as manqué plus tard. Bon... On s'y met ? Une seule consigne, on ne laisse aucun témoin. Et dernière chose, pas un mot sur ma tenue !"
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      La pluie tombe drue et la silhouette à la fenêtre s'esquive rapidement. La maîtresse de l'île sait qu'il est grand temps de se barricader, puisque déjà, les portes de son hôtel particulier se referme devant mon nez. Deux gardes se portent à l'entrée pour guetter l'arriver des sauvages quand la révolte gronde de l'autre côté de l'île. Le pas feutré qui s'étouffe dans les flaques, j'arrive bien tôt sur les deux protagonistes qui ne font guère long feu devant mon offensive. Coup de griffes duement donné, coup de crocs dans la gorge pour étouffer les cris, les deux s'étouffent dans leurs sangs qui se répand sur le sol. Pas de témoin, qu'on a dit. Et c'est de toute évidence un animal sauvage qui a fait le coup...

      Sauf qu'à l'intérieur, la pilule ne passe pas. Si on appelle après Dupont et Dupond, c'est pour ne recevoir qu'un gargouillis sinistre qui ne veut plus rien et pourtant tout dire. On hurle à l'intérieur en ordonnant d'armer les fusils, se viser la porte en attendant le pire. On hurle encore en sommant de se mettre sur ses gardes, et attention soldat, montrez vous impitoyable ! Machin, regarde par la fenêtre si tu ne vois pas quelque chose ! Rien chef, rien du tout ! Regarde mieux ! Ah oui...

      « Trop tard. »

      Y'a sûrement une expression pour dire que quand on voit les crocs de la bête, il est déjà trop tard pour agir. En l'occurrence, c'est un peu le cas, même si je n'ai pas ce foutu dicton en tête. Quoiqu'il en soit, il me faut pas longtemps pour passer par la fenêtre et la briser, en profitant pour faire taire ce maudit voyeur qui pense que je vais pas lui arracher les yeux dans l'histoire. Les coups partent quand je fonds sur le suivant. Certains écharpent mon pelage et entaillent ma peau, mais c'est pas ça qui m'empêche de terminer le carnage, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un homme debout, chasseur aguéri sans doute, qui vise dans ma direction en pensant chasser la bête sauvage.

      Le fusil vomit son plomb et mon haki me guide, jusqu'à ce que l'homme, le chef, comprenne qu'il a pas à faire à un animal bête et méchant, pas à un jaguar venu faire ses griffes sur le tapis... Mais plutôt à une véritable personne, de chair et de sang, et surtout de chaos, qui n'a pas décidé de l'épargner.

      Pas d'témoin qu'on a dit.

      Son dernier gargouillement s'étouffe dans sa voix en même temps que je me relève sur mes pattes arrière. Les coussinets imbibés d'hémoglobine, les babines toujours retroussées, la garde de dame Cornick n'aura pas fait long feu.

      Et en parlant de feu, il est temps d'en entamer un autre. J'attrape une lampe à huile que je balance contre une teinture, histoire de faire flamber l'endroit. C'est dommage de voir partir en fumée tout ce luxe démentiel, ces tableaux trop cher pour être apprécié par les prochains habitants et maîtres des lieux, ces statuts aux courbes gracieuses trop gracieuses pour servir de cale meuble dans les jours à venir...

      Je secoue la tête.

      Il ne faudra pas longtemps pour sortir le lièvre de son terrier.

      Et j'ai hâte qu'elle vienne traîner ses talons trop hauts dans la boue, la crasse et le sang qui gorgent sa tête depuis bien avant notre arrivée.
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      Je marche tranquillement dans l'excitation générale et pour une fois, je marche dans le même sens que la foule.
      J'arrive donc au port, c'est peut être la zone la moins brûlée mais pas la moins trempée. Le sol est recouvert de tracts mouillés et déchirés, les gens s'agacent dans un bordel sonore chiant ... Je veux dire, ils veulent tous la même chose : se casser de là mais ils sont à deux doigts de se mettre sur la tronche pour le faire. Alors qu'ils iraient plus vite en faisant l'effort de s'entendre un peu mieux. M'enfin ...
      Mais qui est ce que je vois au loin ? Aussi mouillés et agacés les autres ? Mais oui ! Mes petits ados préférés ! Mes cibles idéales ! L'envie de semer encore plus la merde me prend au bide.

      Si j'avais été encore esclavagiste, je leur aurais sauté dessus comme une végétarienne affamée sur une carotte. Des gamins friqués ont forcément des parents friqués. Des parents prêts à mettre des mille et des cents pour sauver leur gamins. Ils se prennent pour des caïds mais c'est que des caniches. Ils aboient pour faire croire qu'ils sont méchants. De l'argent facile quoi. Les parents peuvent payer, ils paient sans histoire, bonjour, merci, ah désolé je les ai déjà revendus, au revoir. Bon, parfois il y a la Marine, dans ce cas là je me contentais de les relâcher avant de m'enfuir, l'oseille en poche.
      Bref ! Je m'approche d'eux tranquillement et j'écoute ce qu'il se dit.
      - On m'a même pas fait la virée et je parie qu'on va pas être remboursés !


      Je prends mon plus beau sourire et ...

      - T'as raison, comptes pas trop là dessus, Jackson.
      Il se retourne et me regarde direct l'air bizarre. Toujours le sourire forcé aux lèvres, je le regarde droit dans les yeux.

      - T'es qui et comment tu sais comment je m'appelle ?


      - Eh oh, ça va. Joue pas les gros durs avec moi hein. Je suis pas une gonzesse.
      Il écarquille les yeux. Je sais que je viens de toucher un point sensible mais son pote James le rassure.
      - C'est déjà la merde alors fais pas attention, il doit être cinglé ...
      J'éclate le marteau de toutes mes forces sur le sol, furieux.
      - TU CROIS QUE JE SUIS CINGLE ? Tu crois que je suis fou ? Hmm ?
      Ils se reculent un peu, et je crois que j'ai même attiré l'attention d'une partie de la foule qui s'arrête tout net pour me regarder avec appréhension.
      - Je t'ai déjà donné la définition que j'ai du mot "folie", hein ? La folie, c'est quand tu crois que tu peux faire confiance à tes proches. Tu crois que t'es en sécurité parce que t'es entouré, parce que tu leur fais confiance ? Sauf que c'est les premiers à t'enfoncer un putain de couteau dans le dos ! Tu vois, tout ça ...
      De la main je fais un cercle qui renferme tout ses amis en sifflant et je le finis en claquant de la langue.
      - Tout ça, c'est rien que de la merde ! Tu crois que tu comptes pour eux ? Tu crois que si vous êtes tous en danger et ils vont penser à te sauver plutôt qu'eux ? Nan nan nan, rêves pas, c'est eux d'abord.
      Je tourne en rond une fois pour me calmer et je m'arrête devant.
      - Tu me crois fou ? Hein ? T'AS DE LA MERDE DANS LES YEUX ? Tu me vois avec quelqu'un ? Nan ! Et je vais vous dire, j'avais embarqué sur votre petit rafiot de merdeux, je déteste les gens blindés de thunes. Vous en connaissez beaucoup des petits cons qui ont leur propre bateau ? Moi ces gamins, je les ai faisais chanter sur le mien ! Papa et Maman sont tellement cons qu'ils me filaient du fric pour pas que je m'en prenne à vos petites vies minables ! Mais qu'est ce qu'on en a foutre que vous creuviez ?! Même eux, ouais, même eux vous pouvez pas leur faire confiance. Si ils paient pour vous revoir, c'est pour se donner bonne conscience. Et chacun d'entre vous fait tout pour se donner bonne conscience quand vous êtes réunis. Vous savez de quoi je parle maintenant, hein ? Vous comprenez que je suis pas cinglé, que je suis vraiment monté à bord de votre bateau. Vous voyez aussi qu'on apprend plein de choses quand on est discret ! Ouais, toi, là, Jackson. Tu fais le gros bras mais tu te vantes pas de cogner sur Lynn, hein ?
      - Quoi ?
      Thomas, son frère, avait une énorme veine qui battait sur sa tempe, les poings fermés. Me traiter de fou me flambe toujours autant les nerfs, mais finalement, je crois que les monter les uns contre les autres m'amuse encore plus.
      - Eh ouais mon vieux. Mais ta soeur ne voulait rien te dire, "je suis tombée", "je me suis cognée", elle ne voulait rien gâcher. Elle en a juste parlé à Urielle. Et Urielle a préféré fermé sa grande gueule elle aussi, elle s'en foutait que sa meilleure amie se fasse taper sur la gueule !
      - Toi ...

      Il avait fusillé Jackson du regard.
      - Ah, Thomas ! Ta gueule, Thomas, t'es pas innocent non plus toi, hein. Peut être qu'Urielle bronchait pas, mais ça, ça dépendait des moments. Ouais James, demande à Thomas s'il ne savait pas la faire crier. Mec, ta copine te trompait !
      Ils commençaient déjà à se foutre sur la gueule. Du coup, j'ai du hurlé pour les calmer.
      - Faites au moins ça dans les règles, les ... déglingués !

      Je fais tourner le marteau dans les airs et je le tends à Lynn.


      - Tiens, c'est toi qui a le plus trinquer dans l'histoire, tu vas pouvoir te venger.
      Elle le prend mais l'air bête, sans trop savoir que faire avec. Le pire, c'est qu'elle me regarde encore, surprise.
      Fier de moi, je regarde à l'horizon comme le ferait un héros. Mais merde, je vois plusieurs navires de la Marine qui sont déjà accostés et dans la seconde qui suit je sens un truc qui vient me heurter et m'emprisonner. Je me sens tout drôle et me voilà dans les airs. Je viens de capter qu'un Marine m'a capturé dans un filet de granit marin et qu'il me tire jusqu'à lui, en haut d'une muraille.


      Dernière édition par Mahach le Sam 25 Oct 2014 - 19:13, édité 3 fois
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      Les jeunes. Toujours pressés. Savent pas prendre le temps. Ou alors c'est jsute moi qui d'vient trop vieux. P't'être bien... Mais alors, j'suis l'vieux l'plus funky (on s'entendra sur la définition) qu'les océans aient connu. J'ai vu passé les groupe, sous ma branche. J'ai vu les sauvages, discrets, par petites troupes, qui progressaient, parés au carnage. Il n'en manquait plus qu'un, un seul. Lui!

      Lui, c'est le retardataire. Lui, c'est c'lui qu'est r'tourné chercher son talisman dans sa case, la dent d'sa grand-mère qui lui port'ra chance, l'protègera contre les vilains. Et bien, toi, j'ai un scoop. C'était une mauvaise idée. Fallait rester groupé. Il court. Je saute, pour atterrir face à lui. D'un bond, il recule, et déjà son bras arme un estoc, prêt à brandir sa lance. Mais c'est trop tard, à nouveau. Il se prend une claque. Il tombe. K.O. Trente secondes passent. Maint'nant, en plus d'être K.O., l'est à poil. J'l'ai dépouillé. M'voila tout mignon. Un beau pagne, un d'ssus d'peaux et d'plumes, puis un masque, le genre grande classe, face de démon en mode picassiette, haut et large comme un nappe de pique-nique, ou presque. Au revoir Jack, bonjour... Toto. Voilà, Toto, c'est mon nom d'sauvage. J'agrippe sa lance. L'arme est bien balancée. J'le dépouille aussi des armes made in Dead End, deux flingues, qu'il portait à la ceinture. J'garde aussi mon bazooka. Ca peut toujours servir. C'est parti. Direction la ville. Run this way!

      J'cours vite. Ca oui, j'sais cavaler. Ca m'viens d'avant d'apprendre à mettre des beignes, ou presque. En parallèle on dira. Y a toujours quelqu'un d'plus fort qu'toi, j'ai vite compris ça. Alors si t'es un brin querelleur, et un brin malin, apprends à t'barrer fissa. J'cours donc, et la ville apparait. C'est joli. Fumée, cris, coups d'fusils, odeur de poudre. J'aime définitiv'ment c'qu'on a fait d'cet endroit. Mais, pas l'temps d'niaiser. Y a encore du taff.

      Mon panard effleure enfin l'pavé. J'entre dans l'arène. A l'Est j'entends des coups d'fusils en nombre. Pas les mêmes sont. Les deux factions sont encore en combat, à l'Est. L'Ouest sonne différent. Ca tire, oui, mais toujours dans l'même sens. Quelqu'un perd la bataille. Moi, mon but c'est l'Nord, mais j'peux bien passer dire bonjour. Direction l'Ouest! Par la meilleure voie: celle des toits. L'pas sveltes, j'bondis sur la première toiture valable en vue, et r'prend ma progression. Je vois. Je vois des gars d'la compagnie, au sol, blessés, morts, l'corps qui saignent, bardés d'flèches, d'balles. Ca m'file d'la sympathie pour les sauvages. S'ils utilisent la poudre, ils gardent tout d'même le goùt des armes simples, leurs armes. Elles ont des avantages. Elles sont silencieuses. Je grimpe sur une bâtisse plus haute que les autres. Et je vois.

      Là, en bas, planqué derrière une barricade de fortune, cinq membres des tribus attendent la mort. Ils sont cernés, coincés sous l'feu des gars de la compagnie. Coté attaquants, y a aussi des marines, mais eux semblent moins à l'aise à canarder des types qui, somme toute, s'baladent en slip. Les gardes d'ici, c't'autre chose, z'ont l'habitude, on voit qu'y aiment ça. Tant d'mettre un brin d'chaos dans tout ça, l'issu est trop évidente. J'prends mon inspiration, dépose la lance, et prépare le poing. Concentracture. Shot! Un beau Flying Krapax s'en va droit sur les tireurs. Dans l'doute j'en balance deux autres, moins puissants, mais rapprochés.

      Les ondes de choc progressent tell'ment vite dans l'air qu'on pourrait croire qu'elles viennent de nulle part! La déflagration est brutale, décrochent les pavés, soulèvent la poussière. Héhé. Je continue ma route, direction l'Nord, toujours sur les toits, tout en j'tant un oeil vers la scène du crime. Les gus d'la compagnie son bien esquintés. Les sauvages s'en sont aussi pris un peu dans la tronche. J'ai dis qu'j'mettais d'l'équilibre, pas qu'je prenais parti. J'continue ma route donc. Une balle siffle à mes oreilles. quelqu'un m'a vue. Quelqu'un me vise. J'accélère, pas l'temps d'casser tous les menus fretins, j'ai un équipage pour ça. Le siège est en vue. Solid'ment gardé! Des masses de types en armes tiennent bon devant les portes. Ils ont amenés la grosse artillerie, j'vois des armes à vapeurs, le genre qui crachent cinq plombs la s'conde puis de canons en doubl...

      PAN! PAN!

      Une bastos s'loge dans mon épaule, la deuxième fait un trou dans mon masque, évite de peu ma trogne! Des snipers... que j'me dis, en roulant du toit. des saloperies d'snipers, trop planqués pour les spotter, armés d'fusils trop puissants qu'pour avoir le temps d'me protéger. Enfin, ça, c'était y a trois s'condes. J'tombe au sol. Y doivent s'dire qu'y m'ont eu. J'lève les yeux. J'suis tombé en plein centre des combats. Les indigènes veulent la tête de Mac Kramik, ils sont déchainés. Et les gardes de l'île le leurs rendent bien. Un d'eux qu'm'a vu tomber s'précipite pour m'planter son sabre dans la chair. Il ne fait qu's'empaler, tout seul, comme un con, sur ma lance. J'me r'lève. Cette bastos m'a foutu la hargne. Ca fait mal, mais elle a traversé. Une bonne chose. J'ai jsute envie d'passer en mi-homme mi-bête, et d'faire éclater c' bâtiment à coups d'paluches. J'me retiens. Un Gorille humain qui craque des murs,c 'est pas c'que j'appelle la discrétion. Ils veulent la jouer stratège. On va la jouer stratège. J'arme ma lance. Lui imprime mon aura noir, toute ma hargne, je pointe vers la foule qui défend la porte.

      Elle fend les airs, jusqu'à trouver sa première cible. Elle ne s'arrête pas. Il faudra plusieurs hommes pour qu'elle s'arrête, puis un mur, dans l'quel elle s'plante. J'bondis sur un gus, et sa tête fusionne avec le pavé. Et je cours à nouveau. Run this way! Pour qui n'est pas dans les hautes sphères, je n'suis plus qu'une ombre, un forme de coup d'vent qui te claque, quand t'es à coté. J'en descends quelques uns comme ça, ça fout un peu la panique. J'en profite pour beugler un cri d'outre-tombe, le genre d'un esprit sauvage beuglerait comme chant d'massacre! J'imagine que ça leurs fait peur. Si pas, reste ma prochaine blague: J'bondis, j'arme mon bazooka. Je vis les canons!
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      Les hommes sont comme ça, à la manière d'un rupin, font des discours de grande classe -quoi que celui-ci était un peu louche- pour finalement se la prendre, grosse et avec plein d'emmerdes qui suivent, comme le plus simplet des pantes. C'est le cas du mec qu'a attiré mon attention dans la foulasse. Puis, surtout que ça m'a bien fait fendre la terrine, les conneries qu'il racontait. J'ai rien compris, c'est pas ça qu'était drôle, nan, c'est que l'île est en alerte rouge, voire noire, mais qu'y a des gens qu'ont encore le temps de causer.


      Du coup, on l'a balanstiqué dans un filet, et moi je m'approche pas d'ces trucs là. Le granit machin, c'est pas bon... J'sais, j'ai été marsouin aussi. Y a un temps.

      Psst, le groom numéro un, appelle tes autres potes les mignonnes, faites du grabuge par là bas.

      J'montre la gauche avec ma droite.

      Toujours en Loch Dhu, j'ai l'air du démon d'en bas dans le carte de Botticelli, d'ailleurs : j'abandonne ma forme animale pour devenir un être trou-noir. Le Scotch a pas l'air de vouloir rougir quand toute ma peau en est infesté, le point positif : c'est qu'ça me camoufle dans toute la noirceur du paysage.

      Je fais signe aux grooms de faire leur truc, une partie des marines vont pour les coffrer. Au revoir, saigneurettes ! En attendant, j'passe derrière Lynn, Ursule et j'sais plus trop qui.

      Bouh.

      Ils crient et fuient vers le marine qui tient la grande gueule dans son filet. Sûr que moi aussi j'aurais flippé tout pareil, jusqu'à plus avoir de paille sur le tabouret. Déjà qui m'en manque une partie. Et j'remarque que c'est le cas du mec. J'm'élance vers l'officier, grand sourire, j'y fous un coup d'caboche de punk remasterisé au Scotch, il vole. J'siffle à Jackson, puisque c'est son prénom, j'pense, je sais pas, de retirer le filet en granit pour qu'le mec sorte. Il s'exécute parce que je suis un démon. Et qu'il veut pas mourir. Le temps qu'ça s'fasse, on était déjà bien encerclé. Et là, c'était plus par des p'tits péons comme Ursule et machin. Mais des officiers gradés, dans l'tas, j'reconnaissais des galons d'élite, des mecs que leur travail c'est de tabasser des pirates.

      Chaud.

      J'répète.

      Chaud. Bon mec, tu sais pas qui j'suis comme moi j'sais pas qui t'es, et j'ai pas envie de savoir. J'ai juste remarqué ta crête, tu vois ? Et ça, c'un bon point. Mais j'avais pas l'intention d'm'attirer toutes ces emmerdes. Alors t'as intérêt à débroussailler la route pour qu'j'puisse retourner à mon perchoir regarder le monde s'entretuer.

      Mais j'vais t'aider, promis. J'prends mon poing gonflé au haki, l'scotch disparait d'mon bras gauche et d'mes gambettes. Il reste néanmoins sur ma trogne, faut pas qu'on m'identifie même si que, y aura pas d'survivants, on sait jamais héhé. Du coup, il s'concentre sur mon bras droit et prend une couleur rouille jusqu'à être rouge sanglante. Vague saignante ! (c'est le nom qu'on lui donnera pour ce post)

      J'l'écrase au sol. Grosse décharge qui fait perdre pieds à toutes ces racailles de gens en blanc sauf aux officiers bien bien gradés j'suppose qui eux ont pas bougé d'une traite.

      J'look mon voisin, l'a pas bougé non plus. Bon gars. J'fixe maintenant le type qu'a l'air d'être le plus coriace d'la bande, le pauvre l'est aussi bien foutu qu'une entorse, tu m'étonnes que tu choisis l'élite quand t'as aucune chance de fonder une famille à côté... Il a une sorte de lance, mauvais point , j'aime pas les armes blanches. Alors j'sors Lana, j'arme mon poing gauche, j'laisse ma naturelle à l'air. Puis j'envoie : gauche! gauche! gauche!

      Il esquive, esquive, esquive et m'atteint avec sa lance. Pas des masses puisque j'me suis remis en Loch Dhu entre temps. Il percute maintenant que j'ai rien d'un sauvage lambda, ça se voit à son visage : il est encore plus laid quand il fronce les sourcils. Mais merde quand même, j'dirais même : nom d'une giberne ! Tandis qu'j'pense à ce qu'il pourrait m'arriver si j'me fais choper, le gars use le macchabée (moi, et puis ça veut dire qu'il s'acharne sur moi, pour que j'crève mais on crève pas Kiril d'un coup de post magique!) jusqu'à en cracher ses poumons.

      C'est que dans l'effort, le type a abandonné sa lance. Mais moi, je suis un méchant pirate, et j'ai toujours Lana à la main gauche.

      LA NATURELLE DANS LA GARGUE
      Comme ça qu'on commence.

      L’ILLÉGITIME DANS LE CORNET

      Berk, ça lui troue tout le gosier... J'dévie les châsses, trop innocent pour voir un spectacle pareil. J'mate plutôt où l'en est, le monsieur granit marin.


      Dernière édition par Kiril Jeliev le Lun 24 Nov 2014 - 19:06, édité 2 fois
        - Ouais ouais ...

        Je plisse les yeux à cause de la pluie qui redouble de puissance pour regarder le mec qui est venu me parler parce que sa voix, je l'ai déjà entendue. Mais bon, j'imagine que c'est le chef de tous ces sauvages qui ont déboulé sur le port donc je cherche pas plus que ça. Sauf qu'en plus, il a une crête, donc c'est forcément un bon type. Je veux dire, c'est pas comme si il venait pas de m'aider à me tirer de ce merdier ... Je suis pas mécontent de voir tous les gus à moitié morts devant nous. De toute façon lui aussi, il est là pour foutre le bordel ...

        Parce que ouais, c'est encore plus le bordel sur cette putain d'île. Alors pas le temps de papoter autour d'une bière, j'ai un Marine qui me colle au cul, et encore plus si je traine.
        J'ai à peine le temps de le toiser que je vois qu'il me lance un autre filet en granit marin. Quelle putain de saloperie ce truc là !

        Du coup, j'arrive à l'éviter au dernier moment. Je vais lui faire bouffer son lanceur ! Je le vois qui crâne et qui commence à partir.
        Je sais que c'est pour me provoquer, je sais que c'est un piège à con, mais c'est plus fort que moi, faut que j'y aille. Je vais en crever un jour, je vais en crever d'être aussi con !

        - Mais tu vois, j'aime ça les emmerdes.


        Du coup je me lance à sa poursuite. Un bataillon de trous du cul se met sur ma route, j'en choppe deux sous le menton et je passe en forçant le passage en mode baies. Pas tant pour les bousculer que pour pas avoir de problème à atteindre ma cible. Mais le gradé a disparu, il a sauté de l'autre côté de la muraille. C'est moi que tu voulais ? Tu vas m'avoir ! Mode normal, j'arme mes deux os de mouton et je commence à grimper cette putain de muraille. Avec le temps de chien, c'est casse-gueule tellement la pierre est tripée. Je peux tomber que j'en aurais rien à foutre mais ce serait une occasion en or pour la bleusaille de la Marine qui se range bien comme il faut en ligne.

        - Tirez !

        Pur réflexe, je me redivise en baies. J'ai jamais autant galéré. Avec mes mains en boule faut que je trouve une prise pour planter mes lames et avec le reste de mon corps je vais emmerder les tireurs en les boxant pour les déconcentrer. J'en désarme un ou deux, la prise est moins bonne sous les trombes d'eau. Mais d'autres s'acharnent, bien décidés à me trouer le cuir. Le chef prend à nouveau la parole.

        - Visez la tête ! Feu !

        Je commence à la bouger dans tous les sens, je sais pas si c'est bien prudent, et j'arrive de moins en moins à me concentrer. J'entends les balles siffler dangereusement tout prêt de mes oreilles. Y'en a même une qui s'est plantée dans la pierre qui était juste en face de mes yeux une seconde avant. Une autre a éraflé ma main gauche ...
        Mais je finis par m'en sortir par trop mal sauf que je suis un abruti fini qui aime jouer avec la mort, je prends le temps de leur faire deux magnifiques doigts d'honneur une fois reconstitués en haut du mur. On peut pas vaincre sans panache. Quitte à gagner une bataille, autant le faire savoir à l'adversaire. Je vais en crever un jour, et on viendra jouer avec mon cadavre. Je l'aurais bien mérité.

        Bref de l'autre côté, le gradé de la Marine m'attend avec un rictus aux lèvres, un couperet pas bidon à la main. C'est rien que des ruines d'un arène en brique. C'est comme si on était coupés du bordel de l'île. Je cramponne fort mes os de moutons, et je fais gaffe, je le laisse approcher. Mais au lieu de ça, il me cause.

        - Novak Zuboric, lieutenant d'élite. Et toi ?

        Je le regarde, je hausse à peine le sourcil.

        - Je me branle du nom de ceux que je vais enterrer vivant. Du coup, t'en as rien à foutre du mien.
        - Hmpf !


        Son sourire est encore plus grand. Il commence à se mettre en position pour attaquer.

        - J'aime affronter mes adversaires seul à seul et j'aime surtout en savoir plus sur eux. As tu peur de tes lames ?

        C'est à mon tour de sourire.

        - Abruti, si j'avais peur de mes lames, j'en aurais pas.
        - Tu devrais. Moi j'en ai peur. Une lame, ça peut se retourner.


        Il brandit son couperet, passe sa main derrière tout du long et me fait signe d'approcher.
        Je charge dans le tas, il baisse sa lame, je pare avec mes deux lames.

        - Jolie lame, mec !

        Il me repousse d'un coup d'épaule.

        - Dis moi, t'en as après toutes les armes ? L'arme légendaire, la mienne ...


        Je me remets sur pied comme il faut quelques mètres plus loin après avoir repoussé son assaut.

        - C'est qu'elle a de la gueule, et faute d'avoir la légendaire, celle là fera très bien l'affaire.


        Je lui fonce encore dedans, mais cette fois ci, c'est lui qui pare le coup.

        - Ne me prend pas pour ces pauvres gens que tu maltraites facilement. Ca doit te faire bizarre d'affronter un mec de ta trempe.


        On force tous les deux pour désarmer l'autre, je mets en mode baies, je me sépare sur les côtés et lui, à parer de toute ses forces en avant, il bascule dans le vide et vacille le temps de faire deux trois pas. Ca me laisse le temps de tourner autour de lui et de venir le frapper pour le déconcentrer.

        - C'est débile ! Arrête tes conneries et affronte moi sérieusement.


        Il plaque le plat de sa lame dans son dos et j'entends un bruit de ferrailles qui s'entrechoquent. Cet enfoiré a dévié mon Go and stab back ! Je fronce les sourcils parce qu'il a l'air coriace, et c'est pas fini ! Alors que mon corps en baies tourbillonne autour de lui, il fait une espèce de pirouette pour se retrouver face à mes baies armées de mes lames et me les renvoie façon baseball. Je vois les lames qui déboulent droit sur moi, la pointe en avant.
        J'ai même pas le temps de m'étonner que je dois esquiver la première mais la deuxième se plante dans mon bras gauche, ce qui m'arrache un grognement et exhorbite mes yeux. Le temps de regarder les dégâts, le voilà qui fait un tour sur lui même et me décoche une lame d'air qui vient mourir en plein sur mon bide dans un "Splatch !" flippant.
        Heureusement, j'avais réussi à me tourner un peu juste avant, c'est surtout mon côté gauche qui a morflé sévère.

        Comme si ça lui suffisait pas, il donne encore un assaut, il me charge, je glisse sur le sol mouillé sur quelques mètres, "Tu ne sauras jamais ..." j'envoie mes lames dans sa direction, il les dévie d'un revers, "... manier ...", je me relève, il crée une lame d'air que j'évite mais comme c'est une feinte, "... cette lame !", il lui reste plus qu'à enfoncer son couperet dans mon épaule gauche.


        Tchok !
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        Après s'être relevée, légèrement confuse d'avoir atterri sur Joseph, la borgne constata les dégâts de ses vêtements. Pluie. Boue. Traces de chocolats. Elle vérifia la présence de ses armes, de la vivecard, et jeta un œil sur la tenue de son homologue. Elle masqua un rire. Il avait nettement moins de prestance que lorsqu'elle l'avait vu, sur Dead End. Avec son pagne de sauvage... Elle garda les lèvres closes malgré tout, refusant de se moquer de lui. Ce ne serait pas bien.

        Elle pencha la tête en l'écoutant, passant distraitement sur l'instant de menace avec le sourire qui va bien, et lui sourit de toutes ses dents, juste avant qu'il ne file à grande vitesse. Ebahie, la blonde le cherchait du regard. Il maîtrisait le Soru, maintenant ? Se mordillant la lèvre en s'interrogeant, l'ex-gouvernementale tourne sur elle-même, observant le lieu de son arrivée. Avec la tempête, c'était comme un lieu de désolation. Une jungle maudite, comme avait dit le capitaine du navire.

        Parlant de capitaine... Non, elle ne pensa pas à Jack. A vrai dire, elle verrait sa réaction. S'il décidait de la livrer aux autorités... Et bien elle se défendrait. Comme toujours. Mais non, elle ne pensait pas à ça. Elle songeait à Miel. Où était-il ? Il devait avoir atterri pas trop loin...

        Joseph revint à cet instant, et Maya lui offrit un grand sourire, impressionnée par le changement depuis qu'elle l'avait vue.


        « D'accord. Allons-y ! »

        La blondinette emboîtait le pas du Crack, un sourire amusé glissant sur ses lèvres.

        « Mais... Tu n'as pas peur que ton pagne glisse, dans le feu de l'action ? Ce serait gênant, si tu te retrouvais... Tout nu... »

        Non, ce n'était pas une blague. Elle s'inquiétait vraiment. Bon, elle souriait oui. Mais c'était amical.

        "Piou !" SHBONK, CRACK.

        « Miel ! »

        Abandonnant le Crack un instant, la blonde fila vers le pigeon géant qui venait de s'écraser devant eux, faisant s'effondrer un arbre ou deux dans sa chute.

        Il se redressa, un peu sonné, et s'ébroua rapidement, projetant de l'eau un peu partout autour de lui.


        « Joseph, voici Miel, mon pigeon de compagnie. Miel, c'est Joseph, un Saigneur. »

        Elle se retourna alors vers le l'ancien agent du gouvernement, un grand sourire aux lèvres.

        « Bon. On peut y aller, du coup. »

        Elle sortit sa dague, et l'os de mouton, prête à faire couler du sang. Après tout, c'était ce que les Saigneurs allaient faire. Et puis, elle était encore une Saigneur, jusqu'à nouvel ordre. Elle voulait vraiment se réintégrer.

        Elle n'était pas contre, non plus, des petites vivisections. Ce n'est pas de sa faute, si elle a un petit, tout petit, côté sociopathe...





        Rendez-vous ici, pour la suite des aventures de Jo' et Maya.
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        Hilda Garde !

        J'ouvre les yeux, remplis mes poumons d'air tiède. J'ai la respiration rapide. J'sais pas pourquoi. Toujours sur le sol boueux et de la flotte plein la tronche. J'ose pas me lever. Chaque mouvement me picote. Picote bien même. J'ai dormi ? Peut-être un peu. Dix minutes ? Vingt ? Plus encore ? J'me sens plus énergique en tout cas. Mais bobo dans le corps quand même.

        Crac !

        Branche qui pète. Quelqu'un. Ou quelque chose. Cette fois, je me fatigue même pas à deviner. Je laisse mon esprit ressentir ce qui se passe autour. Maintenant que j'sais que mon Haki me bousillera pas la tête, j'vais en profiter. Ca a pas été facile à dompter cette merde. Mais l'avantage de le maîtriser surpasse vite l'inconvénient de devoir le développer. Alors, qu'avons-là ? Un humain. Des humains. Trois. Ils m'arrivent dessus. J'bouge pas. J'fais le mort. On ferme les yeux et on attend. Le tout sous la surveillance du Haki. On dirait qu'ils m'ont vu. Même pu besoin de mon pouvoir sensoriel pour savoir qu'ils autour de moi. Ils cherchent pas à être bruyant mais ils sont pas super discrets non plus. D'après leurs murmures en baraguin, j'dirais que ce sont des sauvages. Y'en a un qui me tâte du pied. J'fais le mort j'ai dis. Alors j'bouge pas, j'bloque mon logia pour pas qu'il se brûle, et pour pas me faire griller. Ironique, non ? Oh oh, y'a un aventurier parmi eux, il me fait les poches. Y'a rien qui vaille la peine mec. Pas pour toi en tout cas. Il me retire des bouts de papier de la poche. J'lui choppe le bras.

        - Désolé, ça j'peux pas te le laisser.

        Pris de peur il recule. Les deux autres me pointent leurs lances. Y'en a une de pétée. Les trois sont blessés. Eux, sont pas frais du tout. Ils ont déjà vu le combat aujourd'hui. Comme moi. Sauf que moi j'ai un Fruit du Démon, j'risque pas d'être tué par le premier péquin venu. Malgré mon envie de rester étendu, j'lève ma carcasse. Comme prévu, ça fait pas du bien. Ca me lance un peu dans la tête. Mon T-shirt s'est mis à coller à ma blessure au torse. A défaut de bandage, ça ira pour le moment.

        - La ville ?

        Vous regardez pas pour vous concerter les mecs, je demande pas un secret d'état. Même pas le lieu de votre repaire. Ah, merci de pointer la direction. Et j'me casse, les laissant en plan. Ils ont la bonne idée de pas m'attaquer. Séparation à l'amiable. Je jette un oeil aux papiers qu'il a essayé de me voler. Deux bouts de feuilles blanches. L'une est légèrement noircie dans un coin. Celle de Rimbau. Ca a l'air d'aller pour lui. J'veux dire, sa situation pourrait être pire compte tenu du pétrin dans lequel il s'est fourré. Je glisse sur une grosse feuille. Heureusement y'a un arbre pour m'agripper. La tête tourne. Me faut quelques secondes pour me remettre en marche. C'est triste à dire, mais je crois pas pouvoir venir en aide au Paper Man finalement.
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        C'est comme si tout s'était arrêté, même le temps, même la pluie.



        Juste cette putain de douleur. Atroce. Insupportable.



        Comme une sirène qui hurle tout à coup à t'en déchirer les tympans dans le silence d'une nuit noire. Comme si tu réalises qu'on t’assène l'ultime coup avant que tu passes l'arme à gauche.



        Même mon cœur ne bat plus.



        L'instant d'après, je crie. Je hurle. Comme la sirène je hurle à en recouvrir le barouf qui règne sur l'île.
        J'en perds ma voix. Et mes forces.



        Et puis le temps reprend son cours normal, la pluie rabat à nouveau ses trombes.



        Vidé, mon corps glisse le long de la lame. Je tombe à genou. Je m'écroule.



        La douleur est encore là. Et je peux rien faire contre. Je me mets à trembler. Mes yeux me piquent.



        Plus que mon épaule, le Marine a bousillé ma carapace. Je chiale. Je chiale de douleur. Je chiale comme un gosse. J'ai mal. J'ai mal mais je sais pas ce qui le plus douloureux.
        Le Marine, comme le dernier des connards, commence à partir. Juste quelques pas. Je te demande pas de m'épargner, mais bordel achève moi ! Achève moi putain ! ACHÈVES MOI !
        Je suis loin du compte. Parce que c'est un connard sadique. Il se retourne, et se met à me parler.



        - J'aime à dire que les lames ont une âme. L'âme de ce Meitou est bestiale. Malgré son apparence elle est brutale, les coups sont dévastateurs.



        Je peux rien faire que l'écouter. Mais j'aimerais tellement qu'il ferme sa gueule, sa putain de gueule et qu'il vienne me trucider vite et bien.



        - On pourrait croire que seuls ceux qui manipulent la force brute sublimeraient toute sa puissance mais comme tu as pu le voir, l'agilité la transcende. Maintenant que tu es attentif, vois les ravages de son animosité quand elle est utilisée avec toute la brutalité de son porteur.



        Il écarte les pieds, se met en position d'attaque. Je sens que je vais morfler. Je sens que je vais crever dans les pires souffrances, comme un mec qu'on prend plaisir à faire souffrir parce qu'on le hait au plus haut point. Je comprends que mes coups de flammes ne sont rien à côté de cette haine.



        Comme un réflexe vital que je contrôle pas, dans ma tête je revois Mai. Mai et Volesprit.
        Je me découvre un cœur. Est ce que je tiens vraiment à elles ? Est ce que j'ai pas envie de crever juste pour elles ? Je suis vraiment une merde.
        Et je vais crever comme une merde.



        Je parviens à ressembler quelques forces pour me retourner sur le côté droit. Je barbote dans ma flaque de sang. Du coup, mon bras gauche suit le reste du corps, et rien que ça, ça me fait un mal de chien. Pas le choix, j'essaie de le replier malgré tout. J'y arrive pas des masses mais j'espère que ça suffira à encaisser le coup.



        Le Marine abat violemment sa lame en biais, du haut à droite jusqu'en bas à gauche. La lame déchire l'air dans un vrombissement inquiétant. Puis il le fait rapidement de l'autre côté. Encore. Et encore. Et encore. Ça finit par faire des petites lames d'air en croix.



        Elles viennent s'échouer contre mon bras. J'ai l'impression que chacune d'elle mixent toute la chair qu'elles touchent. Je suis pris d'un spasme violent et d'un hoquet. C'est tout ce que je peux sortir, j'ai plus de voix. Mais c'est comme la douleur à l'épaule m'avait anesthésié de toute autre douleur.



        J'ai mal à en crever, j'ai le bras en charpies, comme s'il était mâchouillé par des bestioles sauvages. Je ne sens plus rien, j'ai l'impression qu'il est mort. La crise de hoquets continue, je tremble de plus belle, le Marine siffle que je suis increvable. Je le vois qui s'avance devant moi. Énervé. Le Meitou à la main. Il empoigne ma crête de toutes ses forces avec sa main gauche, me secoue la tête.



        - Il faut te couper la caboche pour que tu crèves ?



        Il lève sa lame.



        - Chimaeros, Roi des Griffons, le jugement a été rendu. Je t'offre la vie de cette racaille de pirate.



        Et là, dans ma tête, l'étincelle !
        L'étincelle qui a tout fait péter dans mon esprit. C'était qu'un gaz qui s'échappait d'une fuite. Un gaz qui se dilatait lâchement dans l'air. Qui fuyait passivement parce qu'il ne pouvait pas résister.
        Mais il a fallu qu'une simple étincelle pour tout tout enflammer.



        Pendant qu'il entre en transe pour accomplir son petit rituel, je crache un petit :



        Red Hyena




        Mon torse et mes bras gonflent non sans me faire mal, c'est infernal. Je sers des dents, je grogne. Plus mes muscles grossissent, plus mes plaies sont béantes. Les tissus ne sont plus coupés net, ils se déchirent salement. Mes yeux se révulsent un peu sous la douleur, je tremble encore plus mais j'essaie de garder le contrôle. Comme si en forme d'esprit je me cramponnais au siège devant les commandes de mon corps et qu'on activait la plus forte des souffleries pour me faire gicler.



        Finalement, quand mes muscles ont doublé de volume, la douleur est trop forte, je suis obligé de laisser mon bras gauche se dégonfler. Je suis difforme, j'en ai rien à foutre, je veux rester en vie.



        Il abat la lame, j'ai juste le temps de défaire ma crête de sa poigne en tirant avec ma tête, basculer sur le ventre et me mettre à quatre -enfin, trois plutôt- pattes avec une impulsion du bras droit.
        Tout s'est passé en une seconde, dans celle qui suit il écarquille les yeux, toujours figé la lame contre le sol.



        Il porte son regard sur moi, à quelques centimètres de lui, dans la position d'une bête, le souffle rauque. Je lui saute dessus, agrippe sa tête avec ma main valide et je le bascule en arrière avec toute mon animosité pour le coucher au sol, elle heurte brutalement la pierre.



        J'en ai marre de le voir utiliser son arme, j'ai les nerfs à bloc, j'utilise toutes mes dernières forces. Je pose ma main droite juste au dessus de son poignet et je serre. Je donne tout ce que j'ai.



        Bite of Hyena




        Je serre encore et toujours plus fort. Je veux plus qu'il utilise son Meitou ! Je veux lui péter les os.  Je les entends et je les sens qui se fendillent. A lui de hurler de douleur. Il relâche sa lame. Mais pas le temps de la saisir, il écrase sa semelle contre mon torse, m’agrippe de la main gauche et m'envoie valdinguer quelques mètres derrière lui. On se relève et il reprend son Meitou de sa seule main désormais valide. On se regarde yeux dans les yeux. On se voue la même haine. C'est lui ou moi.
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        Tiens, une explosion. Ca m'inquiète pas, c'est pas près de moi. T'façon, j'suis au taquet. Mon Haki ne me quitte plus. Quant il me lâche pas. Avec la tête à moitié dans le siphon, j'ai parfois du mal à rester concentré. J'vois le bout de la jungle. Cramée en partie. Derrière, la ville. Ou ce qu'il en reste. Elle a pris cher. Y'a de la casse. Le feu a pris possession de quelques bâtiments, il lutte pour survivre face à la pluie qui s'intensifie. Et dire que c'est même pas le mien. J'en suis sûr, mes flammes ne sont pas venues jusqu'ici. Des gars, ou des nanas soyons pas misogynes, se sont débrouillés pour en ralentir la progression, la pluie prenant le relais pour étouffer complètement l'affaire. Les Saigneurs ou les Sauvages sont passés par là.

        - Pyro Punch !

        Ah, ça pique ! Lancer son bras en avant quand on s'en est pris plein le bide, c'est pas malin. Mais prends ça la ville ! Maintenant, j'ai laissé ma marque aussi. Enfin, dans le tas, ça se remarque pas trop, ça se fond dans le paysage chaotique.

        - Aaaaah !!!

        - Au secours !!

        Ca crie, ça hurle au loin. Chui sûr que s'il n'y avait pas de vent, ce serait encore pire. Retourner au bateau des Saigneurs serait pas très malin. Si j'me fais suivre, je les balance. Si je les balance, je me prendrai Jack. Et là, j'me sens pas de l'affronter. J'me sentais déjà pas quand je l'ai vu la première fois... Toute façon, j'suis même pas sûr d'où il est. Alors que le port et les mâts de bateaux en train de foutre le camp, ça, je les vois. Y'aura peut-être une barque pour moi.

        Mais pour ça, faut traverser la ville. Alors je traverse. Comparé à la journée, c'est pas la même. On ressent la mort. La désolation. Y'a personne. Même mon Haki me le d... ah si attends ! Un groupe de... quatre, cinq, six. Six gus. Un peu devant moi, à gauche. J'me pose contre un pan de mur, et jette un oeil. Six locaux. Comprendre par là des sauvages. Avec leurs lances pointées un peu partout, ils ont l'air de chercher quelque chose à massacrer. Suffit d'y aller tout doux. Il fait nuit, ça peut passer.


        - Oy !

        Ah bien ! Vive la discrétion ! Y'en a déjà un qui m'envoie sa lance à travers le bide. Les autres courent pour me sauter dessus. Ils vont un peu vite en besogne. Ils ont même pas calculé que leur projectile m'a rien fait. Du coup bin, réunion autour de moi, des armes un peu partout dans mon corps. Je les regarde, ils me regardent. Ils comprennent pas. Pourtant ils retentent. J'leur fais mon regard "Vraiment ? Vous avez pas capté que ça sert à rien ?". Pour leur faire comprendre, je m'enflamme entièrement deux petites secondes. Evidemment, ils reculent tous. Et là, croyez-moi, croyez-moi pas, ils s'agenouillent ! Ils se prosternent devant moi ! J'vous cache pas que j'ai les yeux ronds. C'est bien la première fois que ça m'arrive ce genre de truc.

        Pour pas que ce soit plus embarrassant, j'trace ma route.


        Dernière édition par Grey le Lun 10 Nov 2014 - 17:16, édité 2 fois
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        J'attends dehors, sous la pluie battante. J'ai quitté l'entrée pour des raisons évidentes : pas envie d'me faire roussir le poil. Puis, faut aussi que j'attende la copine blondasse qui joue au maître marionnettiste en haut de son perchoir. Le perchoir flambe, désormais, et faut descendre. J'entends les pas dans l'escalier, ses petits cris, ses insultes dans les couloirs. La toux qui lui prend la gorge et qui gratterait presque la mienne. Son odeur forte, fleurie, m'parvient déjà et me chatouille le nez. Elle débarque, déboule dehors en sortant d'un nuage de fumée épais. Noir. Elle tousse à en cracher ses poumons, avant de se relever en essuyant la suie sur son visage.

        Un petit sourire prend place sur son minois sali, avant qu'elle ne lance d'une voix pleine d'assurance :

        La question n'était pas de savoir si vous viendrez. Plutôt, quand vous viendrez.

        Sûr, depuis le temps qu'elle joue à Dieu ici, et qu'elle profite de tous les avantages, fallait bien que quelqu'un s'amuse à mettre le feu à toutes les mèches déjà en place. Jack est doué pour ça. Il aime bien quand ça explose. C'est un grand enfant. Et je dois dire que ça me gêne pas plus que ça. C'est beau. J'ai comme l'impression que la nature reprend ses droits, que tout reprend sa place. Sa bonne place. C'est comme ça, l'ordre des choses. Le destin. Ce qui monte redescend forcément à un moment M. J'adore la chute.

        Je savais qu'en vous acceptant chez moi, j'allais avoir des ennuis. Je me doutais que tous les problèmes qui me tombaient sur la poire avaient une seule et même origine. Elle marque une pause et me désigne de son gros doigt manucuré : Vous.

        Elle relève le nez alors que ses cheveux blonds et mouillés se collent à ses joues noircies. Et elle me lance avec aplomb et arrogance :

        Ne pensez pas que je vais me laisser faire.

        Un rictus prend place sur mon visage. Un frisson secoue et contracte mes muscles, la pluie décuple mes sens. Ce fruit est fascinant, autant que le haki qui me donne l'impression d'être dans une autre phase de mon existence.

        Ouais.

        Je me racle la gorge et avance d'un petit pas assuré. Toujours sous ma forme hybride, ma démarche est féline, logique, assurée, pleine de panache. J'ai de l'allure.

        Y'a maintenant deux solutions à notre problème : Soit tu fermes ta grande gueule et tu me suis calmement, et je promets de pas enfoncer ton cache œil dans le fond de ton gosier. Soit tu peux faire ta difficile, te défendre, et là... Je promets que je ferais preuve d'imagination pour te faire mal.

        Un silence de plomb tombe entre nous, rythmait par le temps maussade, et les bruits de combat, ailleurs sur l'île qui nous parviennent.

        J'espère que tu choisiras la deuxième solution.

        Et la position qu'elle prend en tirant une arme de sa ceinture ne laisse aucun doute là-dessus.

        Chouette !
        • https://www.onepiece-requiem.net/t3856-la-recette-de-la-reussite
        On se fusille du regard. Au moindre geste, l'autre est prêt à parer. Chacun attend que l'autre fasse un geste.

        Qu'il attende. Ça me permet de récupérer un peu. L'envie d'en finir avec lui et de le savoir blessé me rassure et ça prend petit à petit le pas sur la douleur. Je halète dans un souffle rauque comme une bête à l'agonie. Lui grimace de douleur par moment.

        Il baisse son arme pour créer une lame d'air, ça se voit clairement qu'il est moins puissant de la main gauche. Je bondis sur le côté pour éviter son attaque et je le charge. Je lui fonce dedans, il tombe au sol, je m'acharne sur sa main gauche qui tient le Meitou mais il prend le risque de me coller quelques beignes de la main droite en grognant, je lâche mon emprise, il enfonce sa lame dans mon bras

        Tchok !
        Encore.
        Elle pénètre mes chairs et se cale jusqu'à l'os. La moitié de mon bras est entaillé.
        Je pousse un grognement qui ressemble à un couinement de chien qu'on aurait battu mais prêt à mordre. Mordre, bonne idée. Ma bouche, c'est la seule chose encore valide qui est le plus proche de son poignet. J'enfonce mes dents et je serre sa chair de toutes mes forces jusqu'à lui transpercer rien qu'un peu la peau. Il crie parce qu'il a mal, on s'éloigne loin de l'autre. Moi d'un bond, lui d'une roulade en arrière. Bientôt le prochain assaut.

        - Pire qu'un clebs !

        Je dis rien, on se toise droit dans les yeux.
        D'un coup sec, il fait partir le sang sur la lame du Meitou. Je me concentre du mieux que je peux sur sa jolie petite face de rat. Ça y est. Je la sens.
        Je sens ma crête qui pousse grâce au retour à la vie. Je me redresse.
        Quand il s'aperçoit de ce que je suis en train de faire, il me charge pour m'empêcher de finir. D'un pas de côté et d'un demi-tour, je l'esquive. Il me siffle une insulte, on se quitte pas du regard. Je cherche mes deux os de mouton dans ma poche, je les sors et les tiens fermement dans la main avant de guider deux pointes de mèches vers les trous.

        - Tu m'as vu sans crête, tu dois mourir.

        Je ressemble plus à rien. Sauf à un monstre difforme.

        The Beast


        Cheveux longs et haut du corps beaucoup plus musclé que le bas, mais pas le bras gauche qui répond plus : un monstre, The Beast.
        Première fois que je dois repousser mes limites pour donner tout ce que j'ai. Quitte même à perdre un bras et avoir une jolie entaille sur le bide. The Beast je vous dis.
        Je veux plus jamais avoir à le refaire.

        On se charge en même temps. Sauf que j'ai trois attaques que je peux porter en même temps, et lui une seule. Il le comprend vite et pare ma première frappe avec mon premier os de mouton, puis mon deuxième et enfin il repoussa ma main qui essaie de chopper tout ce qu'elle peut. Cheveux, bras, vêtement, je m'en fous.
        Je recommence, encore, encore, plus vite.

        Il parvient à me couper une mèche, mais y'a qu'à en reprendre une autre. Il n'a pas le temps d'attaquer, il pare chacun de mes coups jusqu'à ce que je bloque son poignet en enroulant mes cheveux autour. Il le regarde, l'air con. Et puis il me regarde moi, qui le regarde avec un air de vicieux fier de lui.

        Ni une ni deux, je le poignarde avec mes deux os de mouton. Droit dans le bide. Il est pris de spasmes et me gerbe une flaque de sang en pleine gueule. Je m'en fous.
        Je relâche le contrôle sur mes cheveux, j'enlève un des os de mouton de son bide et je m'assure qu'il crèvera bien en enfonçant et en tournant l'autre dans ses tripes. Il s'écroule.
        Ivre de victoire, je le transperce de je ne sais combien de coups de lame. Une vraie passoire à sang.

        Dans un dernier effort, il tente de récupérer sa lame, mais il n'y arrive pas. Il tremble, il est défiguré par la douleur, il sait qu'il va clamser dans pas long, mais il veut encore m'emmener avec lui.
        Je la repousse doucement du pied et je me baisse devant lui, je lui remonte la tête histoire qu'il me voie bien. Son souffle et sa respiration tressautent joyeusement au rythme de ses spasmes.

        - Il faut te couper la tête pour que tu crèves enfin ? Hmm ? Bon, d'accord ...

        Je hausse les épaules, indifférent. Il se met à chialer.

        - Ouais, je connais ça. Tu veux que j'en finisse avec toi, hein ? Je comprends.

        Je relâche sa tête et j'appuie bien ma main sur son torse puis je serre la sienne dans la mienne.

        - Mais moi, tu vois, je suis un pirate. Les morts honorables et propres, je connais pas. A charge de revanche d'ailleurs.

        Je m'éloigne un peu, je ramasse son Meitou.

        - Notre combat était pas gagné d'avance, mais dans le fond, t'avais raison : une lame peut se retourner contre son proprio. Alors je vais essayer de faire ça bien.

        Je place le fil de la lame sur sa gorge, il ferme les yeux et sent bien qu'il vit son dernier instant. Enfin, pas tout à fait parce que je fais qu'une petite entaille, histoire d'être sur que le prochain coup le décapitera sans mal. Son sang jaillit à chaque battement de cœur.

        - Crève, fils de chien !

        Je brandis haut le Meitou dans les airs et je l'abats de toute mes forces sur son cou.


        Tching.

        Ouais, pas Tchok. La lame a été arrêtée par les dalles en pierre. Le corps arrête enfin de trembler. Sa tête commence à rouler dans une trainée de sang, je la récupère et je la pose dans ce qui sera dans quelques secondes une mare de sang.

        Je me pose quelques instants contre les escaliers qui mènent en haut de la muraille pour récupérer. Je parviens à déchirer mon débardeur pour m'en faire des bandages, c'est pas évident d'une seule main. Je les enroule autour de mon bras gauche qui refusent encore de bouger, je prends une de mes sangles et je m'en sers pour le porter en échappe. Je souffle un bon coup, j'accroche le Meitou à ma ceinture et je me remets en marche.

        Je reprends mon os de mouton par terre et faut pas oublier l'essentiel, la crête. Je m'en sers comme rasoir. Personne doit me voir avec cette coupe de merde.
        Une fois que c'est fait, j
        e le plante dans le ventre du cadavre du Lieutenant d'élite que je charge ensuite sur mon épaule. Je prends sa tête et la direction des escaliers pour parader en haut de la muraille.

        Le combat faisait encore rage en contre bas. Des sauvages contre la Marine. Il a quand même pas fallu longtemps pour qu'un Marine me repère et alerte tout le monde. Alors je leur jette la tête de leur camarade et je laisse tomber le reste du corps le long du mur. Je sais que l'autre personne qui m'a aidé à me tirer de la bleusaille n'a pas besoin de ça mais ...

        - Hé, l'ami ! J'imagine que t'as pas besoin de mes conseils pour te battre, mais je t'ai livré un cadeau dans son écrin !

        D'un signe de la tête, je désigne les deux os de mouton dans le corps sans tête du Lieutenant d'élite. La Marine pouvait pas laisser passer cette provocation et se devait de laver cet affront.

        - Attrapez le ! Une prime pour celui qui me ramène la tête de cet homme !

        Je saute du haut de la muraille pour m'enfuir à travers la jungle voisine. Faut vraiment que j'arrête de chercher la merde !


        Dernière édition par Mahach le Ven 7 Nov 2014 - 19:37, édité 1 fois
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