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Mésaventure

Étape 1: Quand y'a embrouille...

Le Vigile regarda les vêtements tachés de sel de l’arrivant et secoua sa grosse tête

-Casse-toi, ce n’est pas un lieu pour les clochards.

-Un certain Toriji, sur le port m’a dit de venir ici. J’ai des coquillages pourpre à vendre.

-t’es quoi toi ? Un homme-poisson ?

-Un poulpe.

-les armes restent ici. Si tu nous déranges pour rien, on te revend à un aquarium.

Le gorille souleva avec dégout les pans du Manteau de Burin pour vérification et lui ouvris la porte. Le sculpteur pénétra dans le bâtiment cossu et déboucha dans une coure intérieure, une fontaine coulait au centre emplissant l'espace d'un agréable bruit d'eau, des arbres exotiques projetaient une ombre fraiche sur des bancs de pierre recouvertes de coussin. se devrait être un vrai ravissement de se prélasser ici, mais plus depuis l'orgie de la veille, qui avait souillé le sol, saccagée la végétation et emplie l'aire d'une puanteur d'urine et de vomissure. Une gamine un peu raide s'efforçait de rendre le lieu présentable, elle passa devant le céphalopode sans même lui accorder un regard.

Le gros bras rentré derrière lui, le dirigea vers un coin ou abandonné sur un grand divan un grand jeune homme, siroté un verre d'alcool. Ses vêtements en désordre et sa séduisante chevelure ébouriffée, laissaient penser qu'il venait de quitter de son lit, les cernes noires qui marquaient son visage, signalaient il ne l'avait pas utilisé longtemps. Une autre personne en costume trois pièces se trouvait derrière lui picorant un reste de viande dans un plat abandonné.

-Jared, commença d'une voix empâté le beau gosse, dit à ce monsieur qu'il doit faire vite, ou vire le.

Le dénommé Jared cracha ce qu'il avait dans la bouche.

-Vous avez entendu le patron ?

-Désolé boss, s'excusa le vigile, mais c'est Toriji qui l'envoie, il dit qu'il a des "Pourpre" à vendre.

Sentant que l'acheteur avait envie de tout sauf que la discutions s'éternise, Burin sorti les deux coquillages de sa poche. Le fêtard essaya de se redresser pour mieux voir, mais une brutal migraine l'en dissuada.

-Jared, dit moi si ça vaut quelque chose.

L'homme de main, récupéra les coquillages en prenant bien soin de ne pas toucher le tentacule. Et y jeta un coup d'yeux.

-Tu sais, je ne suis pas un expert mais, je pense que c'est bien ce qu'il dit que c'est.

-Sans blague ? Ce truc mal fringué se trimbale avec plusieurs dizaine de milliers de berry sur lui ?

-Il semblerait, Boss.

-Et tu en as d'autre à proposer ? Réussi à articuler le jeune homme.

-Non. Pris enfin la parole Burin, mais si vous me faites un bon prix je pourrais en avoir d'autres d'ici quelque temps.

-Tu en pense quoi , Jared ?

-Je pense que les chances qu'un type seul soit un fournisseur fiable est trop faible pour qu'on lui fasse un prix.

-Qui vous dit que je suis seul ? Riposta le poulpe pas très inspiré.

Le jeune garçon soupira et ferma les yeux

-Écoute, apparemment tu ne sais pas très bien où t'es, alors on l'a fait court pars ce que j'ai mal à la tête, on te donne 4 000 berrys et c'est une fleur qu'on te fait.

Burin, n'avait nullement l'intention de se faire dévaliser, il n'avait pas d'arme, mais ses opposants non plus visiblement, aussi il décida de tenter sa chance. Les Doris étaient encore dans la main de Jared il projeta un tentacule pour s'en saisir. Pas assez vite, son adversaire le surveillait du coin de l'œil et réagit à la vitesse d'un serpent, il escamota son bras et frappa avec son autre main. D'où a-t-il sorti cette matraque? Se demanda le sculpteur avant de la recevoir en plein entre les deux yeux.
    Etape 2:... Débrouille-toi...


    Le sous-lieutenant Alec Kaloupalekis dans son uniforme impeccable, regardait avec pitié son interlocuteur. Expira. Et repris.

    -Donc vous affirmez que vous vous êtes fait agresser, dans l'hôtel particulier de Rouvre. Et que vous vous êtes fait voler deux coquillages pourpres et un livre important ?

    -C'est ce que j'ai dit à votre subalterne. C'est écrit sur la feuille qu'il vous a donné.

    En face de l'officier, se tenait un être bien misérable. Ses vêtements étaient froissés et couvert d'immondice, son crane portait des traces de coup et son œil droit semblait avoir du mal à arrêter de tourner sur lui-même. Il n'était pas assuré sur ses appuis et souffrait de l'absence de chaise.
    Le bureau du chef de secteur était si impeccable, qu'on aurait dit un modèle d'exposition, la table était rangée sans aucune bouteille ni tasse, les dossiers posés en piles propres. Le sol et les murs étaient nettoyés, le drapeau de la marine dépoussiéré, même les portraits accrochés aux parois ne présentaient aucune trace de salissure ni de sourire non réglementaire. Au milieu de cette maison de poupée géante, l'étranger ressemblait à un répugnant cafard.

    -Cette feuille, monsieur, continua le Marin. Dit aussi que vous vous appelez Burin et que vous n'avez pas de nom de famille, ou que vous n'avez pas jugé utile de nous le communiquer et ce malgré les exigences de la procédure. Elle dit surtout que vous avez été retrouvé inanimé, dans une ruelle. Et que vous empestiez l'alcool.

    -Je n'ai rien bu, mes agresseurs ont dû m'en asperger.

    -Comprenez, monsieur que c'est la même chose que nous raconte la totalité des ivrognes. Par contre, aucun ne nous a encore affirmé que s'était fait voler deux coquillages pourpres et par des notables en plus. Ça vaut quoi un coquillage pourpre ? 100000 Berry ? 150000 ? Où les avez-vous eus déjà ?
    Ah oui, c'est également noté sur le procès verbal: donné par un ami maintenant décédé. Comme c'est pratique...Vous semblez avoir des amis bien riches et bien malchanceux.


    -C'est pourtant vrai. Se défendit le poulpe buté.

    -C'est vous qui le dit, Si je demandais aux habitants de l'hôtel de Rouvre ils auraient une vérité différente. Pourquoi vous seriez vous rendu là-bas ?

    -Pour vendre les coquillages

    -il y a des boutiques en ville, pourquoi se rendre chez un particulier ?

    -Les objets sont exceptionnels, un certain Toriji, m'a indiqué l'adresse.

    -Ce nom-là est connu, mais quelques hommes sont passés à son échoppe, il affirme qu'il ne vous a jamais vus, ni vous, si les coquillages .

    -il ment

    -Ça fait beaucoup de personnes.
    S'impatienta l'officier. Écoutez-moi bien monsieur. Je vous reçois, car le règlement stipule que les vols dont la valeur marchande dépasse 100000 Berry, doivent faire l'objet d'un contre interrogatoire. Mais là, je pers mon temps, car l'objet du vol est tous simplement improuvable. Personne ne peut se porter garant de l'existence de ces coquillages, ni de votre respectabilité. Respectabilité plus que douteuse au vu de l'état de vos vêtements et votre probable ivrognerie. Pour toutes ces raisons je classe l'affaire sans suite.

    Enfin débarrassé de ce stérile entretien, Burin tourna les talons. Il n'était pas encore arrivé à la porte, que le sous lieutenant l'interpella.

    -Il y a bien une autre possibilité. Il y a quelque jour le « Siphonneur » un bâtiment d'exploration a été pillé par des pirates, le capitaine de ce bateau était connu pour les coquillages qu'il remontait des profondeurs. Et vous voilà, avec des habits digue d'un pirate à prétendre posséder des « Pourpres ». Le règlement est clair il faut des preuves pour arrêter quelqu'un et l'enquête a été confiée à G5 mais si j'étais vous je raconterais la version du pochard. Cette ville aime le calme, moi aussi. Allez-vous en d'ici.

    L'artiste sorti du commissariat. Il lui fallait prendre une décision et vite. Tirer un trais sur les coquillages était acceptable, mais sur le journal de bord certainement pas. Le potentiel d'enrichissement était tout simplement énorme. De quoi vivre dans le confort pendant longtemps. Ça valait le coup de se sortir un peu les tripe pour ça, une opportunité pareil ne se représente pas deux fois. Les mafieux ne pourrait rien en faire, vu qu'il était écrit dans la langue des hommes-poisson des abysses. Il fallait donc le récupérer avant qu'ils comprennent ce qu'il renfermait ou ne le balance. Et si la marine ne souhaitait pas l'aider, il devrait faire ça seul, mais avec un peu plus de préparation cette fois.
      Etape 3...tout seul.

      Le quartier du port était très animé à cette heure, les dockers et les marins, remplissaient les tavernes et les rues. Une foule animée déambulait dans tous les coins où on pouvait se détendre, dilapidant sa paye en consommation éphémère. Au milieu de cette agitation, Toriji le marchant de coquillage sortait de sa boutique après une bonne journée de travail. Un enfant se trouvait sur le seuil, le visage couvert par un grand chapeau de paille. L'homme s'apprêtait à l'interroger sur sa présence lorsque qu'il reçut un coup de tête dans le ventre, la violence du choc le renvoya à l'intérieur du magasin. L'« enfant » entra à sa suite et verrouilla la porte derrière lui. Sinueux comme un serpent un tentacule sorti de dessous sa cape et s'enroula autour du cou du boutiquier affalé, le faisant passer du rouge à l'écarlate.

      -J'ai des questions, Mr Turiji, l'informa le poulpe de sa voix étouffée. Lorsque que je vous relâcherais, vous vous contenterez d'y répondre, c'est clair ?

      Le pauvre homme tentait désespérément de desserrer l'entrave qui l'étouffait

      -pas de cris, seulement la vérité, d'accord ?

      Burin relâcha la pression, le marchant avala avidement l'air, reprenant difficilement son souffle. Profitant de cet instant, le céphalopode jeta un coup d'yeux dans la pièce, rien ne semblait avoir bougé depuis sa dernière visite de la veille. Le même fourbi de coquillage et d'article de pêche, s'entassait dans tous les coins. L'établissement était fermé, il faisait très sombre. Il repéra un fagot de harpon et s'en empara. Le boutiquier semblait avoir repris contenance, le poulpe repris donc.

      -Qui sont les gens de l'hôtel du Rouvre ?

      -Les maîtres de la ville. Articula péniblement l'humain, des hommes de la famille Tempiesta.

      « C'est bien ma veine de tomber sur un groupe mafieux », pensa Burin. Pour lui cela compliquait méchamment l'affaire, mais la récupération du journal de bord restait une priorité, il allait falloir jouer plus serré, l'ennemi ayant le bras plus long.

      -Comment les as-tu prévenus de mon arrivée et de mon absence de soutien ?

      -Ce n'est pas moi, ils ont des informateurs partout.

      - Ils savaient des choses sur moi que je n'ai dit qu'à toi. Misérable menteur, je viens pour des réponses, pas pour des excuses.

      -C'est vrai, ils payent pour toutes informations intéressantes, Se défendit le commerçant. La plupart des gens d'ici les informent eux ou les autres familles. Il y a des règles et les sanctions sont plus immédiates qu'avec la marine.

      - Bien, alors dernière question, concentre-toi bien. Qui est le grand type avec la matraque ?

      - Jared quelque chose, mais on l'appelle le marchant de sable.

      L'artiste aurait bien tué ce type qui l'avait envoyé dans un guet-apens, mais il paraissait que les mafieux n'aimaient pas beaucoup qu'on trucide leurs amis. Il s'abstient donc et se contenta juste de lui abattre un seau d'appât de pêche sur le crane. Son interlocuteur inconscients, le poulpe récupéra les clefs et sorti, verrouillant la porte derrière lui. Il remit son chapeau de paille et se mêla aux fêtards.

      Le sculpteur profita du chemin pour faire le point, en sortant de la caserne de la marine, il avait reprît son bateau, ne doutant pas qu'on l'observait et avait pris le large. Une fois hors de vu du port il avait couché sa voile, jeté d'ancre et avait plongé dans la mer. Il lui avait fallu le reste de la journée pour revenir en ville, puis déguisé il s'était embusqué devant la boutique de coquillage. Maintenant il comptait pénétrer dans la demeure de ses agresseurs et récupérer ses biens avant de quitter la ville, définitivement cette fois.

      Un peu de discrétion s'imposait avec sa taille de nain il était trop repérable. Il tourna dans une ruelle et après avoir vérifié qu'il était hors de vu, retira ses vêtements d'emprunt. Il n'aimait pas être nu, il avait l'impression de retourner au stade animal, mais les circonstances l'exigé. Il ne garda que les harpons et escalada la façade du bâtiment le plus proche. Etre discret était très facile pour Burin, ses membres mous amortissaient les sons de sa progression et sa peau pouvait prendre la couleur qu'il voulait. La nuit étant maintenant tombée, c'est donc invisible qu'il pénétra dans les quartiers riches.
      L'hôtel du Rouvres, était silencieux, il en gravit le mur d'enceinte avant de s'embusquer sur un toit. La cour était vide, quelque lumière à certaine fenêtre, un air chantonné par quelqu'un dans un couloir et un garde faisant le planton à l'entrée. L'artiste épia la demeure pendant de quelques minutes.
      Seul sur son perchoir l'artiste avait du mal à rester calme, son cœur était incontrôlable. Il lui fallait agir. Il passa par une fenêtre
      La pièce où il pénétra était vide, ou presque, quelques tableaux, un buste fait avec les pieds, un riche tapie et quelques chaises de prix. Il passa au couloir. Rien d'intéressant là non plus, il descendit des escaliers et arriva dans la cour. Un garde y faisait les cent pas mais lorsqu'il arriva à sa hauteur Burin s'était déjà collé au plafond de la galerie. Le poulpe se demanda comment l'humain n'entendait pas le bruit assourdissant de sa respiration, mais le colosse ne remarqua rien. Le sculpteur progressa doucement sur le plafond, fit le tour de la cour et s'engagea dans l'aile résidentielle. Plus loin un homme surveillait une porte, au vu de l'emplacement de la pièce sur laquelle il veillait, se devait être un bureau. Le reste du bâtiment semblait être consacré à l'agrément, si des documents écrits étaient conservés quelque part c'était surement ici.
      Difficile d'approcher le vigile sans se faire repérer, le poulpe se plaça sur le mur à la verticale du couloir et plongea. Retenu par ses ventouses il décrivit un rapide mouvement de balancier et arrivé en bout de course détacha ses membres du mur et se propulsa vers le garde. Il heurta le sol s'affalant dans un bruit mou, pivotant sur lui-même le garde sorti un pistolet et en armait le percuteur lorsque les tentacules l'entravèrent de partout, il tenta de crier, mais heurta brutalement le sol. Le choc chassa l'air de ses poumons et lorsque qu'il se rétabli son adversaire le tenait fermement, lui obstruant la bouche. Burin avait une prise bien ferme, il fit les poches de son opposant et ayant trouvé la clef ouvrit la porte. Il se traîna avec son fardeau à l'intérieur le plus silencieusement possible, mais une voix interrogatrice appela plus loin dans le couloir. Pestant l'artiste ferma le battant et le verrouilla. Le garde se débattait toujours, il le calma avec une statue affreuse qui traînait sur un meuble.
      La salle était encombrée de livre, de carte et de bibelots divers, mais par chance la toile imperméable de couleur criarde du journal de bord était facilement visible dans un coin. On avait dû y jeter un coup d'yeux avant de s'en désintéresser. La voix questionna encore derrière le panneau. Le poulpe s'activa, il retira la veste du garde et l'enfila, glissant à l'intérieur le manuscrit. Il débloquait une fenêtre quand la porte fut arrachée de ses gonds.
      Un homme armé d'une matraque se découpa dans le contre-jour du chambranle, la braise de sa cigarette éclairant son visage souriant. Un harpon se planta en vibrant dans le mur à trente centimètres de l'homme de main de la mafia.

      « Je suis vraiment une buse » pensa Burin.
        L’homme qui te fait face soupire de dépit. Il a encore vu juste. Les gens sont si prévisibles qu’il en revient presque à avoir envie de se faire avoir de temps en temps. Mais non, encore une fois, comme il le pensait, tu es revenu. Et au vu de ton lancer de harpon minable, tu ne vas pas représenter un challenge particulier pour lui.

        -Tu sais, lorsque l’on pêche, on utilise le plus souvent un appât. On attend à proximité et lorsque la proie s’est rapprochée, on l’attrape. La difficulté consiste à trouver le bon appât qui attirera le poisson que l’on désire. Toi, petit poulpe tu m’as donné toi-même l’appât pour t’attraper et sans même que je l’agite, tu es venu y mordre. Cela ôte tout mon plaisir…

        Il décroche le harpon du mur et teste sa dangerosité du bout du doigt. Quoi de mieux que ça pour pêcher un gros poisson ? Mais il change d’avis. Les armes tranchante et perforantes ne lui plaisent pas. Elles font gicler le sang. Une bonne matraque est l’arme idéale pour terrasser un homme sans souiller le bureau de son patron.

        Il te laisse une chance. Part. Tu n’as encore rien commis d’irréparable. Personne ne sait que tu es là à part ce vulgaire garde qui n’a rien eu le temps de comprendre. Si tu t’en vas, il oubliera jusqu’à ta venue. Si tu restes, il devra faire son travail. Il sort ses deux matraques et te fixe de ses yeux froids. La balle est dans ton camp.
          Quoi !? Pensa Burin, il me laisse filer ?

          Il n'en croyait pas ses oreilles, après l'avoir dépouillé ce bandit lui proposait d'en rester là. Le sculpteur aurait bien voulu se venger de ce type, mais dans sa planification il voyait plutôt ça par surprise et dans son sommeil. Là, alors que son tortionnaire était près au combat, le poulpe se dit que finalement il ne tenait pas vraiment à sa revanche. L'artiste n'aimait pas les vantards et ne manquait pas une occasion de leur faire savoir si les rapports hiérarchiques sociaux l'autorisaient, ici il dut bien reconnaître que c'était pas le cas.
          Mais partir maintenant c'était tirer une croix sur les coquillages pourpres soit un beau paquet de Berry bien utile pour la suite. D'un autre côté, le livre de bord était de nouveau en sa possession donc l'espoir de fortune qu'il représentait encore permis. Ce fou furieux ne savait vraisemblablement pas à quoi il avait affaire. Il trouverait bien un autre moyen pour payer son billet pour Grand Line. Tant pis pour la fierté, après tout pour la classe c'était déjà raté sur cette ile.


          Le céphalopode passa prestement par la fenêtre, arrivé sur la terrasse attenante au bâtiment il eut un gros doute, pourquoi un combattant telle de ce mafieux le laisserait s'enfuir comme ça ? C'était un piège. Il pivota prestement un harpon brandi près à transpercer son agresseur lorsqu'il passerait par l'ouverture
          Rien. Il commença à reculer, doucement puis de plus en plus vite, s'il arrivait à franchir le mur d'enceinte il pourrait se sauver. Ou était l'embrouille ? D'où viendrait le danger ?
            Le poulpe est parti. L’homme est resté. La situation est totalement improbable. A vrai dire, l’homme de main est un petit peu déboussolé. C’était une des rares fois où il décidait de faire une fleur à sa victime. Il t’avait proposé une chance de survivre. Et toi tu as cru qu’il te laissait filer. Il t’aurait laissé si tu étais parti en reposant bien gentiment le livre, mais tu as décidé de t’enfuir avec. Il se met alors à sourire, puis à rire vraiment. C’est beaucoup mieux ainsi après tout. Si tu t’étais enfui, il aurait forcément gardé un goût de frustration dans la bouche. Et si tu t’étais rebellé, le combat aurait tourné court. Ce n’est tout de même pas tous les jours qu’il a l’occasion de se battre contre un adversaire ayant huit bras, il voulait que ça dure un peu. Une chasse à l’homme-poisson, il n’y a rien de mieux ! Il appuie un coup sur son épaule et déclenche un mini escargophone.

            -On a un fuyard. Lancez l’alerte et bloquez les sorties. Il ne doit pas sortir de cette enceinte.

            Une seconde plus tard, des claquements se font entendre des quatre coins du bâtiment. De gros spots s’allument et se mettent à balayer la cour extérieure de la résidence. Une bonne dizaine d’hommes sort en courant, fusils à la main. Ils ne savent pas où tu es, mais ils ne vont pas tarder à le découvrir. Jarod s’approche de la fenêtre et s’allume une cigarette en appréciant la brise fraîche de la nuit. Ca va être une très bonne nuit. Hoooo oui.

            Il saute alors par la fenêtre et se lance à ta poursuite.
              Bon et bien comme ça on est fixé. S'ils ont allumé des projecteurs c'est qu'ils ne vont pas me laisser filer comme ça, une décision doit être prise, les choix ne sont pas légion, soit je me dépêche de franchir le mur au risque de me faire repérer et moucher par le premier tireur venu, soit je retourne me planquer dans les bâtiments.

              Un volet claqua et un grand type tout maigre sorti sur un balcon du premier étage, les habits en bataille et un fusil dans chaque main. Il en déposa un sur la balustrade et épaula l'autre, d'un geste ayant la fluidité de l'habitude il alluma une cigarette à la mèche de son arme et fuma tranquillement en attendant une cible. Calme, sûr de lui avec une attitude relâchée qui criait à Burin « je suis capable de tuer une mouche à cent mètres. »


              Solution deux. Conclu donc le poulpe. De toute façon je suis ridicule quand je cours, me faire tuer dans cette situation ne me plait pas fondamentalement. Ce massif de végétation semble offrir un couvert correct. Les spots couvrent principalement la clôture utilisons donc les coins d'ombre. Ce qui tombe bien puisque que la veste est noire et ma peau aussi maintenant, on va y faire pousser quelques excroissances, l'histoire de compléter le camouflage. Bon maintenant je suis en sécurité, du moins pour l'instant alors on temporise. Le tireur m'interdit les jardins, il reste donc la rue qui longe l'avant de l'hôtel. Au moins le stress est partie j'ai retrouvé le calme du combat de la cabine du capitaine. Voilà trois gardes de plus derrière. Je bouge.


              Le mur était construit en pierre bien jointe, idéal pour les ventouses, une surface idéale pour les ascensions silencieuses, le poulpe arrivait au génoise lorsque que deux humains passèrent à proximité, l'épiderme du grimpeur se modifia, le repérer dans cette obscurité aurait relevé de l'exploit, si bien sûr il avait enlevé son vêtement. Une détonation claqua, sa sœur jumelle suivie une seconde plus tard.

              C'était juste, pensa Burin en roulant sur le toit. La mer, m'offre une nouvelle chance, maintenant plus la peine de faire dans le furtif, on fonce.


              Le sculpteur longeait à vive allure la toiture d'une galerie couverte, lorsque un garde apparu par une fenêtre du bâtiment vis-à-vis. Le tireur perdit une seconde à se débattre avec les persiennes, seconde que le poulpe utilisa pour l'ajuster avec un harpon. Raté, mais l'humain s'était jeté à couvert, un deuxième dard se ficha dans le chambranle du volet. Le poulpe devait se mettre à l' abri et vite avant que le fusilier ne ressorte, il projeta ces tentacules au travers d'un pare-soleil qui obstruait une ouverture et passa au travers. L'artiste se plaqua contre le mur intérieur, ici on ne pouvait pas l'atteindre. Des taches bleus maculaient le sol, son sang à n'en pas douter, il jura, dans le feu de l'action il n'avait pas réalisé que le premier tireur l'avait atteint. Ça se présentait encore plus mal.


              Quelqu'un courrait dans le couloir qui donnait sur sa pièce. Il sortit un projectile de sa housse et visa la porte, les bruits se rapprochaient, encore une seconde et le panneau allait s'ouvrir, il tira. Le javelot parcourra la distance pesamment et ...frappa le panneau de bois. L'arrivant n'était pas entré. Une main poussa doucement. « Petit poulpe ? Tu es là ?»

              Jarod entra dans la chambre, un exaspérant rictus sur les lèvres, en s'efforçant de faire croire à son adversaire qu'il l'avait poursuivit en marchant. « Tocard » pensa Burin s'il croit que je ne vois pas son teint rouge et la transpiration qui commence à perler. Le mafieux avait un long gourdin, il tira deux longues lattes sur sa clope. « Bon tu ne sembles pas très doué pour la course, si on voyait ce que tu vaux au corps à corps ? ». Le Céphalopode n'était pas enchanté par cette perspective, aussi il tenta un nouveau lancé. Le harpon fut dévié par un revers fulgurant. « Petit poulpe, il faudrait que tu arrives à suivre les consignes de temps en temps, sinon les gens vont se lasser et devenir méchant. »


              La confrontation semble maintenant inévitable, la pieuvre sortie son dernier dards, le plus lourd. Le marchant de sable lui approcha tranquillement. Burin s'était laissé surprendre à leur première rencontre, son ennemi était beaucoup plus rapide que lui, mais s'il arrivait à lui mettre le tentacule dessus, sa vitesse ne serait plus un avantage. Ne sachant pas très bien comment l'utiliser il pointa son arme vers le mafieux dans l'espoir de le gêner dans ses frappes. Jarod s'arrêta hors de portée, jeta lentement son mégot et s'anima subitement. Le poulpe voyait venir les coups, mais ses tentatives de défense semblaient le pas aboutir, l'arme de son adversaire, évitait miraculeusement ses parades ou passait en force au travers. Les coup étaient secs et lui auraient cassé les os si le céphalopode en avait. Après une bonne trempe, le mafieux fit une petite pause et sorti une nouvelle cigarette. « T'y connait rien, en fait. Constatât-il. Moi qui espérais rencontrer un combattant j'ai l'impression de taper mon putting-ball. ». Reprenant ses esprits Burin estoqua la poitrine de son vis à vis, elle se défila, il frappa de nouveau, mais ne trouva rien à transpercer. Une large courbe du harpon tenta de faucher l'humain, mais il exécuta un saut périlleux arrière.


              "Il joue avec moi. Constatât déconfit le sculpteur. Je ne peut pas rivaliser avec lui dans ces conditions, on va donc changer un peu la distance ». Il enroula trois de ces membres sur la hampe de son arme tordue et se projeta en avant, avec son esquive Jarod était presque dos au mur, il aurait du mal à refaire la même. Il fallait protéger son point faible aussi il disposa un tentacule entre ses yeux et brandi sa perche horizontalement. « Va s'y frappe. Pense qu'à ça. Se motiva-t'-il. Tu ne pourras pas m'assommer avec un seul coup et moi je vais t'attraper ».
              La pieuvre s'écrasa contre la paroi, Jarod savait parfaitement où il se trouvait au moment de l'attaque et avais pris appuis sur la cloison pour se propulser par-dessus son adversaire il s'était même offert le luxe de le frapper au passage sur l'arrière de la tête. Il alluma sa clope


              « Ça fait un mal de chien, constata Burin. Y a pas idée d'avoir un cerveau si gros, je suis blessé et l'autre ne veut pas se faire prendre. La fenêtre était libre et le tireur d'en face semblait être parti, je tente ma chance. ». Le céphalopode projeta son harpon l'esquive adverse lui fit gagner du temps et il sauta par l'ouverture. Le toit de la galerie surplombait un bassin. « Voyons si la natation t'amuse autant » il percutât un pot ornemental qui bascula dans le vite avant de crever la surface de l'eau. Le mafieux pris pied sur les tuiles, le poulpe avait plongé. Il jeta un coup d'yeux en contre bas et s'aperçut que la piscine était d'un noir d'encre. Complètement opaque, impossible de tirer au travers de la surface. Il finit sa cigarette en trois puissantes inspirations.

              « Petit poulpe, voilà que tu tentes encore de changer les règles... »
                Décidément, petit poulpe, tu t’es attaqué à un bien trop gros poisson pour toi. Que ce soit en terme de technique ou de vitesse, tu n’as pas le niveau pour te mesurer à un tel adversaire. Les coups échangés ont pour seul effet d’amuser un peu plus Jarod. Lui qui était parvenu à se faire violence pour ne pas t’exploser dans l’instant, voilà ses pulsions de combattant qui se réveillent. Il fait voler ses matraques dans un ballet chaotique.

                Tu as eu raison de fuir par la fenêtre. Cela t’as fait gagné un moment. Mais, penché par-dessus la balustrade, il observe les ondulations de l’eau, là où un instant auparavant tu as plongé.

                -Hum… Un homme-poisson qui tente de m’attirer dans son élément de prédilection. Est-ce que je devrais…

                Sans réfléchir plus loin, il saute à son tour, trop excité à l’idée d’effectuer un combat plus équitable. Après tout, tu peux rester dans cette piscine indéfiniment sans reprendre ton souffle alors attendre est inutile. Comme un gamin, Jarod effectue une magnifique bombe, frappant la surface de l’eau avec un fracas terrible, espérant secrètement que tu trouves pile en dessous.

                Attendant à peine une seconde, le mafieux ouvre les yeux sous l’eau et ne vois guère plus qu’un monde obscur où se meuvent des ombres indéfinies. Pourtant, il sait que tu es là. Quelque part. Et cette piscine n’est pas si grande que ça. Il pointe ses matraques devant lui et commence à tourner sur lui-même, frappant au hasard autour de lui. Il ne veut pas que tu t’approches de lui avec tes tentacules repoussants. Après quelques minutes, il remonte pour prendre sa respiration.

                -Allez ! Viens ! Je suis venu dans ton monde, de quoi as-tu donc peur ?!

                Tu es là, en dessous de lui et son regard perçant scrute la surface, cherchant le moindre signe de mouvement pour fondre sur toi.
                Décidément, petit poulpe, tu t’es attaqué à un bien trop gros poisson pour toi. Que ce soit en terme de technique ou de vitesse, tu n’as pas le niveau pour te mesurer à un tel adversaire. Les coups échangés ont pour seul effet d’amuser un peu plus Jarod. Lui qui était parvenu à se faire violence pour ne pas t’exploser dans l’instant, voilà ses pulsions de combattant qui se réveillent. Il fait voler ses matraques dans un ballet chaotique.

                Tu as eu raison de fuir par la fenêtre. Cela t’as fait gagné un moment. Mais, penché par-dessus la balustrade, il observe les ondulations de l’eau, là où un instant auparavant tu as plongé.

                -Hum… Un homme-poisson qui tente de m’attirer dans son élément de prédilection. Est-ce que je devrais…

                Sans réfléchir plus loin, il saute à son tour, trop excité à l’idée d’effectuer un combat plus équitable. Après tout, tu peux rester dans cette piscine indéfiniment sans reprendre ton souffle alors attendre est inutile. Comme un gamin, Jarod effectue une magnifique bombe, frappant la surface de l’eau avec un fracas terrible, espérant secrètement que tu trouves pile en dessous.

                Attendant à peine une seconde, le mafieux ouvre les yeux sous l’eau et ne vois guère plus qu’un monde obscur où se meuvent des ombres indéfinies. Pourtant, il sait que tu es là. Quelque part. Et cette piscine n’est pas si grande que ça. Il pointe ses matraques devant lui et commence à tourner sur lui-même, frappant au hasard autour de lui. Il ne veut pas que tu t’approches de lui avec tes tentacules repoussants. Après quelques minutes, il remonte pour prendre sa respiration.

                -Allez ! Viens ! Je suis venu dans ton monde, de quoi as-tu donc peur ?!

                Tu es là, en dessous de lui et son regard perçant scrute la surface, cherchant le moindre signe de mouvement pour fondre sur toi.
                  Burin souffla de soulagement, il avait tendu un piège à son adversaire, sans vraiment penser qu'il aboutirait, mais le mafieux semblait en plein confiance et était tombé en plein dedans. En sautant dans la piscine l'homme avait seulement suivi le pot de pierre, le poulpe lui avait discrètement orientait sa chute pour atterrir sous la galerie couverte à la verticale de la fenêtre d'où il était sorti. Il dilua un long jet d'encre dans l'eau pour la rendre opaque et s'était dissimulé au milieu des plantes qui pendaient aux poutres de la toiture en modifiant sa couleur. Tout semblait bien, mais des gouttes perlaient de sa blessure et souillaient les dalles du sol, l'angoisse fut toutefois de courte durée vu que son tortionnaire ne se donna pas la possibilité de remarquer le sang en plongeant.



                  Pas si malin que ça, l'humain. Pensa l'octopode. Il hésita même à le rejoindre dans le bassin, après tout, c'était l'occasion d'en finir avec lui, aussi fort et rapide qu'il était, Jarod ne ferait tous simplement pas le poids dans une empoignade sous marine. Pas le bon type de membres et pas la bonne sorte de poumon. Mais il pouvait résister et d'autre homme de main pouvaient arriver à tout instant. Burin se décrocha du plafond et remonta sur le toit, s'était le mieux vu les traces sanglantes qu'il laissait derrière lui, elles seraient moins visibles sur les tuiles et son manteau noir se fondait mieux dans l'obscurité.


                  Avec un luxe de précaution, l'artiste arriva sans encombre à la verticale de la rue, mais celle-ci était illuminée par l'éclairage public. Un tireur était également posté dans un clocheton à une vingtaine de mètres de la cachette du poulpe et vu les moyens de ces types ils avaient surement pas posté un manchots à cette position stratégique. Que faire ? Pensa le sculpteur. Tenter de faire la peau de la sentinelle ? Trop long, l'autre taré ne va pas se baigner éternellement et la lutte avec ce type est trop incertaine. Passer discrètement ? Jouable, je ne fais pas de bruit, il n'y a qu'une vingtaine de mètres à parcourir pour atteindre un couvert, les becs de gaz ne sont pas très performant. J'y vais.

                  Ventouses par ventouses Burin arriva dans la rue, il fit une pause dans l'ombre du bâtiment, ça s'agitait à l'intérieur, il ne fallait pas trop tarder, il souffla un coup et s'aventura rapidement au milieu de la chaussée. Il avait presque atteint l'autre bord qu'un projecteur se braqua sur lui.


                  Halte ! Hurla le tireur.


                  Pas si malin que ça, le poulpe, se maudit l'artiste.



                  Il stoppa net. Plus beaucoup de solutions, Burin pivota sur lui-même doucement. Il fallait tenter le tout pour le tout. Ses points vitaux sont tous dans sa tête, il fallait donc la protéger. L'octopode sorti le carnet de bord et le plaça devant son front, avec un peu de chance cela pourrait faire hésiter le fusilier ou au moins le décider de tirer ailleurs.


                  J'ai une alternative à vous proposer ! Cria la pieuvre aussi fort que sa morphologie le lui permettait. Vous gardez les coquillages ! Je vous les donne sans rancoeur et vous vous n'entendez plus parlez de moi !


                  Une désagréable transpiration commença à couler. Son cœur avait un rythme anormalement élevé.


                  Bon, voyons ce que ça donne.
                    Jarod commençait à perdre patience à force de patauger dans cette piscine d'eau glacée sans détecter la moindre présence de toi. Il commence à se demander si tu es réellement là. Il voulait attendre de t'avoir repéré mais : aux grands mots les grands remèdes. Le mafieux tend les bras et utilise la force de ses hanches pour tourner vivement sur lui-même. Ses bras faisant office d'hélice, un tourbillon se forme dans la piscine et l'eau est éjectée rapidement en dehors du bassin. Après une minute à peine, il se retrouve debout au fond d'une piscine vide. Il sent alors la colère le gagner. Tu l'as bien eu.

                    Fou de rage de s'être fait berner aussi facilement, il bondit hors du bassin et hurle dans son Den Den Mushi de lâcher les chiens pour retrouver cette petite ordure avant qu'il ne quitte les lieux. Il promet une mort lente et douloureuse à quiconque te laissera filer. L'instant suivant, des aboiements se font entendre au fond de la cour. Ils sont après toi et au vue de la traînée de sang que tu laisse derrière toi, il ne devrait pas trop tarder à te retrouver.

                    -Halte !

                    Ca vient du rempart Est ! Sans perdre un instant, Jarod se précipite dans cette direction et te repère, accroché au mur, misérable, impuissant, mis en évidence par un gros projecteur. Il se mit à courir comme un dératé, motivé par la fierté de réussir sa mission et par la plaisir qu'il va prendre à te défoncer le crâne à coups de matraque ! C'est un plaisir sans pareil ! En plus, tu ne possèdes pas d'os, ce qui veut dire que tu ne vas pas mourir au premier coup comme les autres.

                    Tu tentes de négocier en laissant les coquillages, n'emportant que ce cahier décrépi. Bien entendu, cela ne fait qu'attiser la curiosité de l'homme de main qui meurt soudain d'envie de savoir ce qu'il y a marqué dedans pour que tu risques ta vie ainsi pour lui. D'un coup de pied, il envoie valdinguer un des chiens, leur rappelant qui est le maître. Il t’attrape par en dessous, se saisit de ta jambe et te tire violemment pour te décrocher du mur.

                    -Enfin, tu vas arrêter de fuir. Donne moi ce carnet !

                    Les chiens vous entourent tous les deux, n'osant pas intervenir sans un ordre de leur maître, mais n'ayant aucune intention de te laisser filer pour autant. Ce n'est pas tous les jours qu'ils ont l'occasion de manger du poisson.
                      Pari gagnant, ils n'ont pas tiré. Mais maintenant il allait falloir jouer gros et avec une main un peu douteuse. Le gros bras de la mafia ne semble pas vouloir négocier, mauvaise évaluation. Dommage je pensais être sorti, mais un mur est encore à franchir. L'homme hurle de façon hystérique, il a perdu patience et ne réfléchie plus, qu'un autre côté, c'est sa nonchalance qui m'a permis d'arriver jusqu'ici. Ce changement risque de ne pas me plaire.


                      Le céphalopode n'est pas un homme poisson classique, puisque qu'il n'a pas de jambe. Dans son empressement et d'une poigne de fer, Jarod attrapa donc un tentacule pour arracher le poulpe de la paroi, Burin tentait lui de s'y accrocher avec toutes les forces de ses ventouses gardant le carnet hors d'atteinte.


                      Il faut que je me débarrasse des chiens, conclut la pieuvre. S'il me jette au milieu de cette meute je vais me faire déchiqueter, les animaux obéissent à certaines règles simples, comme : ce qui est très coloré est toxique, ça marche même avec les monstres marins, un simple clébard doit avoir ça inscrit quelque part dans sa caboche limitée. Alors, vite changer d'aspect. Faire apparaitre mes jolies cercles bien voyants sur mon épiderme bien sombre, voilà maintenant trouver une solution pour l'autre acharné et prestement avant qu'il me défonce le crane. Récapitulons la situation, je n'ai une chance que hors de portée de son gourdin, ou au corps à corps, où mes membres surnuméraires ne devraient pas lui laisser de chance.

                      La panique avait momentanément paralysé Burin, qui avait résisté par réflexe, mais les deux combattants arrivèrent à la même conclusion au même moment, le rapport de force était sur le point de changer. Le tentacule prisonnier s'enroula autour du poignet, un deuxième le suivi. Par réflexe le mafieux frappa, mais le coup était prévisible et son bras gauche en extension l'empêchait d'y mettre toute la force souhaitait. Le poulpe le para, il voulut affermir sa prise sur son adversaire mais celui-ci n'était pas n'importe qui et tout en réarmant son arme, pivota extrayant son bras de la manche de sa veste échappant à la clef. Une frappe puissante se donne avec l'aide de tous ses muscles en partant de ceux des jambes, ainsi si le corps est libre on peut développer une puissance bien supérieure à celle développé uniquement avec les bras. Le coup suivant de Jarod pulvérisa donc le mur à l'emplacement où se trouvait son adversaire une fraction de seconde avant.


                      Le poulpe avait sauté juste à temps, passant au-dessus de son ennemi, celui-ci le suivi des yeux en sortant sa barre de fer du trou, mais la puissante lumière du projecteur l'éblouis un instant. Un jet d'encre sortie de la bouche de Burin droit vers le visage de l'exécuteur.
                        Jarod pousse un hurlement de rage en essuyant le liquide noir et collant qui lui recouvre le visage. S’il y a bien une chose dont il a horreur, c’est de se sentir humilié par quelqu’un de plus faible que lui. Il regarde autour de lui par les petits interstices qui lui servent d’yeux à présent que des cils sont collés par l’encre. Tu as pu voir l’état du mur, tu te doutes bien que si tu t’étais pris ce coup, tu ne serais plus là. Ou plutôt, tu ne serais plus qu’un petit tas de gélatine sans vie. Mais il y a une chose que tu n’as pas pris en compte. Les chiens de la famille Tempiesta sont dressés pour attaquer les intrus. De nos jours, les chiens sont totalement domestiqués, ils ont totalement oubliés les instincts sur lesquels tu comptes à force de voir des humains habillés de toutes les couleurs et de toutes les textures.

                        -Choppez-le ! Attaque ! Attaque !

                        Donnant des coups de matraques autour de lui dans l’espoir de te toucher, il utilise sa manche gauche pour s’essuyer. C’est lent, mais sa visibilité revient petit à petit. Juste à temps pour admirer le spectacle. Il prend un malin plaisir à te regarder fuir devant sa meute. Avec un petit rire, il se met à courir à son tour, trop pressé de pouvoir se délecter de tes restes ou tout du moins de la vision de ton corps se faisant mettre en charpie par ses molosses.
                          Le bureau était dans un grand désordre, des débris jonchaient le sol et pour rajouter au chaos ambiant, plusieurs hommes s'y disputaient violemment.

                          -On vous paye pour rien, vous êtes tous des incapables, pas un de vous êtes au bon endroit au bon moment !

                          - Tu aurais retenu les chiens je l'aurais mouché ton voleur. Il faut toujours que tu cours partout devant mes tireurs ! T'a eu ta chance et t'a foiré. Trois fois.

                          -Ta gueule tocard, où je vais oublier que t'es marié avec ma soeur et en faire une veuve !


                          Un jeune homme, était assis derrière le meuble qui donnait son nom à la pièce, avachi sur son fauteuil, son beau visage paressait mi-ennuyé mi-agacé. Quand le volume sonore et les empoignades le lassèrent, il claqua des doigts, aussitôt ses subordonnés se turent.

                          -Bon ça suffit, dit-il simplement. Un type est venu ici et plutôt que de piquer les liasses de billet des tiroirs, il récupère un bouquin illisible puis il se tire, malgré mes tueurs et le fait que les chiens ont repeint la rue avec son sang. Vous perdez sa trace au grand canal. Le comment ne m'intéresse pas, agissons avec les faits que nous avons. Jarod tu prends le temps qu'il faut, mais je veux savoir s'il y a du fric à se faire avec cette histoire. Maintenant tout le monde dégage que je puisse me recoucher.


                          Les hommes de main sortirent sans rien rajouter, excepté le « Marchant de sable ».


                          -Il n'a tué personne. Continua le chef. Il doit donc craindre notre organisation, mais pas au point de tirer une croix sur ce document. Cette nuit des membres de l'équipage de l'Aigle, sont arrivés. Ils recherchent des survivants de leur attaque. J'ai l'impression que c'est lié et surement une belle affaire. Alors, n'oublie pas que les intérêts de la famille passent avant tes besoins de revanche.

                          -Oui, monsieur Tempiesta, je vais faire en sorte que votre cousin y trouve son compte.

                          -Bonne chasse.

                          Le maffieux bailla à s'en décrocher la mâchoire et retourna dans son lit.