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Gloutonnerie fruitière

Le paradis. Je crois que j'ai trouvé le paradis.

Il faisait beau. Il faisait chaud. Tranquillement perché dans mon arbre, sur une branche assez mastoc pour supporter le maigre homme-poisson que j'étais, je ressentais de la joie. Le ciel était d'un bleu éclatant. Les nuages étaient cotonneux, immaculés de blanc. Ils couvraient juste ce qu'il fallait de soleil pour permettre à l'ombre d'être délectable. Remarque, à la réflexion je ne pouvais pas le savoir : j'utilisais l'ombre des feuillages de mon arbre. Oui, parce que moi je cultivais mon espace d'ombre personnel. Je m'extasiais sur cette situation. Même mon thé vieux de trois jours me semblait si bon ! Enfin bref, les feuilles étaient bien vertes, et la vue était magique.

Je contemplais en ce moment-même, du haut de mon perchoir, une belle infrastructure. Il s'agissait d'un beau et majestueux parc. De belles teintes de bâtiments, une jolie et large piscine au milieu... Il faudrait vraiment que j'aille y faire un tour, ça devait être le paradis pour un homme-poisson comme moi ! Enfin, je pensais "paradis" depuis tout à l'heure, mais j'étais bouddhiste. Donc je dirais plutôt le Nirvana. Mais le Nirvana ne correspondait pas à cela, se méprenant plus à une ataraxie et une élévation de l'esprit. Je ne pouvais pas utiliser ce terme. Mais du coup, "paradis" était inutilisable également. Dilemme. C'était vraiment un comble pour un poète que d'avoir du mal avec les mots.

Mais bon, peu importait cette histoire de mots, au final. Ce parc était magnifique. J'apercevais la pancarte au-dessus, indiquant le nom de ce palace "Arlong Park". Qui était ce Arlong ? Jamais entendu parler. Peut-être était-ce un héros de l'époque ? Sûrement, oui. Autrement, on ne lui aurait pas bâti ce domaine. Avec une aussi grande piscine, c'était peut-être un homme-poisson. Oh ! Un homme-poisson célèbre ? A Cocoyashi, ici, on devait alors beaucoup aimer les hommes-poissons. C'était sûrement le cas, ma foi. J'irais sûrement y faire un tour plus tard, dans ce Arlong Park. Être homme-poisson allait peut-être me donner un avantage cette fois-ci ?

Et alors que je continuais de me délecter de cette superbe vue, je remarquai soudain que l'arbre dans lequel je me reposais était un mandarinier. Chance ! En tant que moine, on ne mangeait pas tous les jours. Alors quand on voyait de la nourriture, pour peu qu'il s'agissait en plus de fruits, on hésitait pas. De plus, il fallait les voir, ces mandarines. Énormes, juteuses, brillantes d'orange, elles étaient magnifiques. J'en attrapai une, et la mangea avec impatience et empressement. Oh, et en plus, elles étaient bonnes ! Un cadeau de Dame Nature, accessible à tous. Une belle journée, vraiment.



J'entendis soudain en bas un petit être humain, en salopette verte et orné d'un chapeau de paille, me crier quelque chose. Je n'avais pas bien entendu. Il ne me parlait sûrement pas. Je l'ignorai, et continuai de déguster ma mandarine. Il réitéra ses vociférations imperceptibles. J'avais cru comprendre le mot "descend". Ah, pour le coup, il me parlait sûrement. Je le fis répéter.

Il devint alors tout rouge, et recommença une nouvelle fois à palabrer hâtivement. J'avais bel et bien entendu le mot "descend". Il voulait que je descende ? Non non, sûrement pas. Il était question d'arbres, de propriété naturelle et accessible à tous. Depuis quand on n'avait pas le droit de grimper aux arbres ? Ce n'était pas comme s'ils appartenaient à un entreprise de quelconque sorte. Une entreprise de quoi ? De mandarines ? Mais non, voyons. Les fruits étaient un cadeau de Dame Nature. Ah ! Alors peut-être en voulait-il, de mandarine ? Peut-être qu'il ne pouvait pas grimper et m'en demandais une ! Mais oui, bien sûr ! Je m'exécutai alors, écoutant mon grand cœur, et j'arrachai une mandarine pour le lui envoyer en bas.

Malheureusement, le petit homme n'était pas bon receveur, et il reçut la mandarine en plein visage. C'était dommage. Je lui envoyai alors une autre. Il ne la rattrapa pas, mais l'évita comme si je lui avais tiré une flèche. Je lui envoyai une autre, qu'il évita également. Diantre, mais n'était-ce pas toi qui voulais des mandarines ? Il devint encore plus rouge tout d'un coup, et partit en trombe, en criant quelque chose. Bah ! Ma foi, j'avais essayé de l'aider. Ce n'était pas ma faute s'il se vexait à cause de son incompétence. Je retournai donc à m'allonger sur ma branche, me vidant l'esprit.

Mais c'était étrange tout de même. Je jurerais qu'il avait dit "renforts" avant de partir...
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Rien de plus normal que de prendre du bon temps dans sa ville natale nan !?

Vous savez en tant que Marine, lorsque des jours de congés se montrent à vous, ils vous est impossible de dire non. Raison de plus lorsque votre destination est Cocoyashi. Ma débauche si l'on puis dire est encore toute fraîche, l'habit du fier marine est encore sur mes épaules. C'est d'ailleurs pour une bien simple raison, je sors d'une grosse mission au large de la ville aux oranges en compagnie d'un commandant.

Enfin bref, tout ça pour dire que je suis heureux d'avoir un peu de repos ici-même sous ce soleil d'aplomb. Je me dandine tout heureux dans les rues de la ville que je connais par cœur. C'est assez marrant d'y retrouver des vieux marchands que je voyais déjà tout gamin. Il y a pourtant un truc qui vient gâcher tout se plaisir. Pour je ne sais qu'elle raison, beaucoup de vendeurs arbore sur leurs boutiques un drole de logo qui m'inquiète un peu.

Gloutonnerie fruitière 23-no-fish

Pour vérifier par moi même je pose la question à un marchand :

- Excusez moi, c'est pourquoi ce logo monsieur !?
- Bahh héee monsieur le Marine vous tombez bien, on en à marre d'ces fichus hommes-poissons. Ils viennent justes pour foutre la merde deudioux ! Faites queque'choses on veut plus les voir nous.

Une dame qui passait par là à entendu notre conversation :

- Nan mais monsieur un peu de tolérance. Cocoyashi à toujours accueilli tout les races c'est comme ça, c'est quand même fou ce racisme ! Consternant !

Je me marre dans ma tête, mais elle à pas tort ! J'ai toujours connu  Cocoyashi comme ça. Après oui je connais quelques hommes-poissons qui sont très têtus, c'est vrai mais ils sont jamais très méchants. Enfin bref je comprends mieux la situation actuelle et je sens bien qu'on à pas fini d'en entendre parlé. Il suffit j'y pense pour qu'un petit groupe, en salopettes agricoles et aux magnifiques chapeaux de pailles, viennent me chercher. L'habit à encore fait des siennes, si l'uniforme est fait pour être vite repéré je pense que c'est réussi.

- Monsieur ! Monsieur le Marine ! Vite venez, y'a mon amis qu'à un soucis avec un homme-poisson qui fait des siennes, y'en a marre !
- Houula attendez monsieur je ne suis pas apte à agir je suis en vac …
- Bah vous êtes marine, nan !?
- Oui mais c'est pas ça. C'est que …
- Pas grave venez !

Le bougre me tire par la manche et m’emmène avec les autres. Bon je crois que cette fois je n'ai pas du tout le choix sinon je vais en entendre parlé pendant des années. En effet il y'a ce fermier qui ne cesse de s'écorche la gorge en gueulant sur cette créature mi-homme mi-poisson. Je n'ai rien contre, je prendrai part à celui qui n'est pas en tort malgré que manger les célèbres mandarines dans un arbre qui appartient à un fermier n'est pas reconnu comme autorisé.

Je vois bien que c'est lui qui est en tort, mais je ne connais pas du tout sa force alors je dois bien évidemment éviter toute confrontation. Puis j'ai la flemme …

- Monsieur vous croyez pas qu'il serait mieux pour tout le monde que vous descendiez !? Vous êtes en tort là, mais je vous laisse une chance à vous de voir …

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Je fus sorti une nouvelle fois de mon repos paisible par d'autres cris. Pour une fois que j'étais au calme...

Je me penchai alors sur la droite, doucement, et jetai un œil à ceux qui étaient en bas. Wouah, mais ils s'étaient multipliés entre temps, dis donc. Je voyais les gars à salopettes vertes de tout à l'heure, mais cette fois accompagnés d'un étrange homme. Un jeune homme aux cheveux blancs et aux yeux bleus, qui semblait être épuisé, à bout de nerfs. Qu'est-ce que c'était encore que cette magouille ? Et soudain, je remarquai l'uniforme. Cet uniforme bleu, caractéristique de ceux qui apposaient la "loi" dans ce monde. Ces mêmes personnes qui croyaient faire régner la justice, mais qui ne valaient pas mieux que d'autres semeurs de troubles. Ces personnes qui étaient, auparavant, de mèche avec ceux qui imprimaient la marque du soleil sur les gens comme moi.

"... tort..."

Ah ! Le language empli de jugement des officiers de la Marine ! Ah, le privilège qu'ils s'accordaient à définir ce qui est bon ou mauvais, n'hésitant pas à réprimer le peu de liberté restant à l'opprimé, pour appliquer un code qu'eux jugeaient bon ! Marine, de par ce doux nom que tu empruntais aux océans si calmes, tu représentais la tempête de ce monde, le cœur vil battant et semant la zizanie partout où tu passais ! Mon dos se serrait doucement.


Et je soufflai alors. Mais voyons, Zetsu, Bouddha ne jugeait pas ainsi ses semblables. Il était vrai qu'à présent, l'esclavage était quand même fortement réduit et épars, grâce à des gens en uniformes bleus. Et que, mine de rien, ces uniformes protégeaient la population contre d'autres pirates sanglants. Il fallait se calmer, mon bon Zetsu.

Bon. D'accord. Peut-être qu'il s'agissait tout simplement d'un malentendu. Je décidai donc à descendre de deux branches, histoire d'entendre ce qu'il me disait. Car après tout, peut-être ne faisait-il pas partie de ces bergers tyranniques qui menaient leurs moutons vers l'abattoir ? Peut-être que lui, fort de sa jeunesse, avait encore les bons idéaux et comptait les appliquer ? Peut-être qu'il voulait une mandarine. MAIS OUI, BIEN SUR ! Il voulait une mandarine, rien de plus ! Et du coup, il m'avait considéré comme en "tort" de garder ces mandarines pour moi ! Qui ne voudrait pas de mandarines ? Tout le monde aimait les mandarines !

Je descendais alors et attrapai une mandarine sur le chemin. Sur ma branche, plus proche du sol maintenant, je pouvais parler à l'officier normalement, tout en restant en hauteur. Je lui lançais une mandarine, tout en l'interpellant.

"Salutations, messieurs. Rude qu'était mon attitude, vu que je ne vous avais pas offert de mandarines. Tenez. Que me disiez-vous donc ?"

J'avais mon masque baissé car j'espérais obtenir des faveurs en étant homme-poisson, conformément à ma réflexion précédente. Quelle belle ville ! ... Mais alors, pourquoi me fixaient-ils tous avec un regard si noir ?
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