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L'école de la Rue


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L'école de la Rue


• Oi ! Daiki ! C'est ton tour de compter !

• Ok, ok, allez vous cacher...

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J'arrive ! ! !


L'enfant aux yeux rouges ôta ses mains de son champ de vision et se retourna. Tous ses amis avaient disparu, en même temps c'était le but du jeu. Notre jeune héros avait 10 ans et il s'amusait encore à jouer à cache-cache. Daiki savait où se trouvait les meilleures cachettes, il était l'un des plus forts de l'île à ce jeu. Le petit garçon quitta l'arbre où il avait compté, pour aller retrouver ses amis. Ce fameux arbre se trouvait entre l'école et le bar « Cul Sec », décidément ce n'était pas très malin de mettre un tel établissement à côté de l'école. Enfin bref, il y avait plus important pour le moment, il fallait trouver la cachette de chacun des participants.

Le petit vagabond fouilla chaque recoin du village, mais incroyablement, il n'en trouva aucun. Où avait-il bien pu se cacher ? Décidément, Daiki ne comprenait pas, pourtant il connaissait toutes les meilleures cachettes. S'était-il fait avoir ? Peut-être qu'ils étaient tous auprès de l'arbre ? Notre jeune héros avait perdu ? Impossible. Pour en être sûr l'enfant retourna à la base, mais personne n'était présent. Daiki posa une main sur sa tête, afin de se la gratter. Un tic qu'il avait lorsqu'il se mettait à réfléchir, mais soudainement, le gamin aux yeux rouges entendit des ricanements. Ceux-ci provenaient du haut. Il leva le regard et vit ses amis, ils étaient à la fenêtre de l'école. Ils étaient en plein cours, voilà pourquoi ils voulaient que l'enfant à la casquette compte, pour qu'ils puissent tous se cacher en classe, vu que notre jeune héros ne pouvait pas pénétrer dans l'enceinte, car il n'avait pas les moyens d'aller à l'école.

Daiki leur assigna un signe de la main, mais ses amis fermèrent rapidement la fenêtre, leur enseignant était de retour. Le petit vagabond se retourna, cachant sa tristesse de ne pas être parmi eux, à faire les pitres dans la salle de cours. Il mit ses mains dans les poches et se dirigea d'un pas nonchalant vers l'entrée du bar, qui se trouvait juste à côté. Il se posa sur une marche, attendant que ses amis sortent de l'école, mais ils allaient y passer toute la journée. Que pouvait-il bien faire à présent ? Il n'en avait pas la moindre idée. Daiki leva les yeux au ciel et soupira. Toute cette situation s'était déroulée sous les yeux d'un homme assis sur la terrasse du bar...
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L'école de la Rue Xyz5
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Aujourd’hui notre aventure nous amène sept ans dans le passé. J’étais plus jeune à l’époque. Peut-être plus insouciant. Je me trouvais encore sur les Blues pour découvrir chacun des mystères des nombreuses îles qui peuplent ces océans. Ma soif de savoir était immense et elle me propulsait bien souvent dans des endroits pour les moins originaux. Par heureux hasard on m’avait envoyé sur la piste d’un objet assez spécial sur l’îlot de Suna Land. Je vous avoue que je n’imaginais pas cet endroit comme le réceptacle probable de joyaux de l’histoire. Mais tout possède un passé et avant d’être ce qu’elle est, cette île était peut-être la terre accueillante d’une civilisation ancestrale. Un sujet passionnant et rien que de l’imaginait m’avait convaincu. J’étais légèrement insouciant à l’époque.

Retour il y a sept ans.

Cette île doit être vraiment le paradis des enfants. Je viens de faire un tour dans le parc d’attractions géantes de l’île. Assez impressionnant. Je sais que tous ceux de la colonie auraient adoré se retrouver dans ce genre d’endroit. Les anciens seraient devenus fous à essayer de surveiller tout ce beau monde. À imaginer la scène, un léger sourire c’est formé sur mes lèvres. Même si repenser à ces personnes-là me rend nostalgique. Quitter sa terre natale est toujours un déchirement mais un jour je finirais par y retourner. Tout le monde finit par revenir à ses origines.

Après quelques heures passées auprès des quelques attractions ou du moins non loin de la plage, je me suis décidé à quitter un peu le paradis. La périphérie de l’île est de loin beaucoup plus calme. Les attractions y sont absentes et la tranquillité, ou du moins l’aspect normal de la vie y est respecté. De l’herbe, des gens qui y font leurs courses, des gamins qui jouent et une auberge pour faire une petite halte. Un informateur doit me rejoindre mais ce n’est que pour demain. Alors autant profiter un peu du calme. La dites auberge me tend les bras. Tables en terrasse. Avec ce temps ce n’est pas de refus. Bizarre tiens, il y a une école près de l’établissement. Assez étrange de lier ces deux lieux l’un à côté de l’autre. Espérons qu’ils ne servent que des jus de fruit aux élèves.

D’ailleurs y a quelques gamins qui jouent dehors. Cache-Cache d’après le pauvre bougre qui compte tout seul à son arbre. Chacun son tour. Il n’est pas très doué, pas pour compter, simplement pour chercher. Ça me fait sourire. Il semble que l’heure de la récréation soit terminée. Mais bizarrement au lieu de retourner en classe le jeune garçon vient s’assoir non loin de moi. La chose m’intrigue sur le moment, mais je n’y prête pas plus attention. Je préfère commander à boire et profiter du panorama. C’est un endroit chaleureux, pas où j’aimerais vivre mais certainement exaltant à visiter. Une heure est passé et par hasard mon regard croise le jeune garçon de tout à l’heure. Il n’a pas bougé. Il attend quelque chose. Il a peut-être besoin d’aide. Sans plus attendre, je fais les quelques pas qui me séparent de lui. J’appose mes fesses sur la marche supérieure à lui.

Tetsu ▬ Tu as l’air perdu mon garçon. Aurais-tu besoin d’aide ?
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Voilà qu'une heure avait passé. Le soleil tapait de plein fouet. Si Daiki restait là, il allait recevoir un méchant coup de soleil. Il ne fallait pas qu'il attrape une insolation, car ses parents n'avaient pas le temps de s'occuper de lui et s'il fallait des médicaments, ils avaient encore moins les moyens de les acheter. Or, cela n'arrivera pas, car l'enfant portait toujours une casquette, sa casquette rouge. D'ailleurs ses amis l'appelaient Hanchin', diminutif d'Hanchingubou, qui signifie littéralement Casquette. Cependant, mise à part sa casquette, qui le protégeait du soleil, une ombre vint lui couvrir le visage. En effet, une personne s'était assise sur la marche au-dessus de celle de notre jeune héros.

Le garçon aux yeux rouges leva le regard et à cause du contrejour, il put uniquement apercevoir la silhouette de l'étranger, mais après un instant, les traits de l'homme apparurent. Le visage de l'individu parlait tout seul, il avait du vécu, il n'y avait aucun doute là-dessus. De longs cheveux, une barbe mal rasée et un regard, qui avait vu beaucoup de choses. Dans un premier temps, Daiki fut intimidé par la présence de l'étranger, mais lorsque ce dernier prit la parole, l'enfant se sentit tout de suite plus alaise. L'homme s'était approché de notre jeune héros uniquement pour savoir s'il avait besoin d'aide, car à ses yeux, il avait l'air perdu.


• Non, j'attends simplement que mes amis sortent de l'école.

Dit-il tout en boudant. Il avait une dent contre ses parents, il aurait voulu aller étudier, mais il ne comprenait pas que les temps étaient durs pour sa famille.

• Avant que vous ne me posiez la question, je ne vais pas à l'école, car mes parents n'ont pas les moyens de me payer les fournitures scolaires, ainsi que l'inscription.

De toute façon Daiki ne comptait pas faire de grandes études pour avoir un bon métier. Il voulait par la suite voyager, explorer le monde, mais ça l'agaçait un peu de voir ses compagnons tout le temps ensemble, alors que lui, il n'était qu'avec eux, uniquement pendant les pauses. Il ne faisait pas vraiment partie du groupe et ça se ressentait. Il n'avait pas de vrais amis, il s'agissait plus de compagnons de jeux qu'autre chose. Il avait plus d'affinité avec les petits vieux, qui lui racontaient leurs histoires. Soudainement, une interrogation vint à l'esprit de l'enfant, que faisait cet homme ? Il ne travaillait pas ?

• Dites-moi Monsieur, vous n'avez pas de travail ou bien, avez-vous simplement congé ?

Dit-il d'un air curieux, fixant avec ses grands yeux ceux de l'étranger. Que faisait un homme en pleine après-midi en train de boire un verre tout seul ? N'avait-il pas de famille ? D'amis ? Plusieurs questions se succédèrent dans la tête du jeunot. Peut-être qu'il aura droit à une nouvelle histoire, une anecdote, une légende ou autre chose. Quoi qu'il en soit, cette rencontre allait lui permettre de se passer le temps et qui sait, peut-être qu'il s'agira bien plus que d'une simple rencontre.
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Alors comme ça tu ne vas pas à l’école gamin ? La vie est dure. Bien plus que tu ne peux l’imaginer. C’est dommage tout de même. L’enseignement c’est surement la chose la plus importante. L’homme qui détient le savoir, est celui qui détient le pouvoir. Mais je n’ai pas l’impression que tu sois si bête que ça. N’ai pas honte de ce que sont tes parents et du fait qu’ils soient pauvres. Tu me fais sourire en voyant ta déception à ne pas être dans ces murs. Mais ne sois pas déçu, la rue est surement la meilleure des enseignants.

Tetsu ▬ L’argent … un bien malheureusement tout sauf universel.

Puis tu me poses la question de mon travail. Maintenant que j’y réfléchi, je me dis que de voir un vieux gars comme moi dans un bar à cette heure de l’après-midi, y a de quoi se poser des questions. Du coup je rigole. Je ne me moque pas de toi, du moins j’espère que tu ne le prends pas comme tel. Mais de voir que tu t’inquiètes de ma situation je ne sais pas, ça me fait marrer. D’ailleurs, ta question me laisse un temps perplexe. Je ne sais pas vraiment quoi répondre. Je ne voudrais pas trop m’étaler ni être trop succinct. Mais c’est avec conviction que je me lance, en espérant ne pas te perdre en route.

Tetsu ▬ Un peu des deux je te dirais. Je suis un homme qui voyage à travers le monde pour découvrir les beaux objets de notre histoire. C’est un travail plaisant que l’on peut qualifier de congé parfois. Parcourir le monde, c’est des vacances non ?

Je te quitte du regard. Laissant un instant mes iris se diriger vers les cieux. Le ciel est assez magnifique depuis ici. Je ne remarque que maintenant. Mon faciès sérieux laisse place à un léger sourire montrant ma satisfaction. Toi aussi un jour gamin, tu verras que tu te satisferas de ces moments tout simple. A simplement regarder les nuages.

Tetsu ▬ Et toi gamin, tu attends là toute la journée ? Je suppose que tu as des projets plus ambitieux pour ton avenir, je me trompe ?

Hrp : Désolé peu d'inspiration ...
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Effectivement, l'argent n'était pas un bien commun pour tout le monde, mais il y avait pire. Comme on dit, l'argent ne fait pas le bonheur. Le plus important était d'être en bonne santé, rien de pire que d'être malade ou d'avoir un handicap. Daiki n'allait peut-être pas à l'école, mais il apprenait plein de choses dans les rues. Or, il y avait une chose que Hanchin' ne savait pas faire, enfin même deux, il s'agissait de lire et d'écrire. À l'école, c'était l'une des premières choses qu'ils apprenaient, mais comme le gamin à la casquette n'allait pas à l'école, il n'avait jamais eu l'occasion d'apprendre cela. Ses parents n'avaient pas le temps pour lui donner des cours privés à la maison et personne n'allait s'embêter à lui enseigner ça dans la rue.

Le barbu ne savait pas trop si ce qu'il faisait, pouvait être considéré comme un travail, mais on allait dire que oui. Il était une sorte d'explorateur, recherchant les vestiges de notre monde. Il était donc payé pour voyager à travers le monde, il s'agissait là, d'un bien beau travail. Notre jeune héros y pensait souvent ces derniers temps et il comptait également voyager, explorer, découvrir le monde. Il en avait un peu marre de rester bloquer sur cette île à ne rien faire. Certes, il s'amusait, mais d'après ce que lui racontait les petits vieux, le monde extérieur était rempli de choses et de créatures ahurissantes. Il était donc normal qu'un enfant veuille voir ça de ses propres yeux et c'était pour cela qu'il avait décidé de quitter le cocon familiale, une fois atteint un certain âge. Il ne se sentait pas encore prêt ou en mesure de s'occuper tout seul de lui-même, il lui fallait encore attendre quelques années. Alors que Daiki pensait justement à cela, l'inconnu lui posa la question sur ce qu'il avait l'intention de faire à l'avenir et aussi si Hanchin' attendait là toute la journée.


• Oui, j'attends là tous les jours, mais la plupart du temps, des petits vieux viennent me raconter leurs aventures, alors ça me passe le temps. Et oui, je compte bien faire autre chose de ma vie, j'aimerais bien explorer le monde, voyager sur les mers. Les vieux me racontent des choses incroyables sur le monde extérieur et j'ai envie de le voir de mes propres yeux, mais je vais encore attendre quelques années avant de quitter cette île.

Daiki se voyait déjà sur un bateau, en train de voguer sur les flots à la découverte de toutes sortes de choses. Peut-être qu'il fera le même travail que l'inconnu, d'ailleurs, il ne savait pas comment il s'appelait.

• En fait, je m'appelle Daiki et vous ?
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L'école de la Rue Xyz5
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Tetsu ▬ Moi c’est Tetsu de prénom. Tetsu Jolly.

Je pensais perdre mon après-midi à bronzer sur une chaise. Mais il faut dire que tu as une bouille plutôt attrayante mon garçon. C’est surement ça qui m’a conduit à toi. Bon il faut dire que je suis un bon samaritain aussi. Mais on a du mal à le penser comme ça. Surement la barbe ça fait de suite plus viril, c’est un autre d’homme, de grand homme. Voilà que je mets à penser comme les vieillards de Use, ce voyage me fait vraiment prendre un coup de vieux.

Mais sinon tu es un gars sympa mon petit gars et te voir là attendre toute la journée ça me brise un peu le cœur. Il faut que tu vive ta vie, pas que tu la subisse. J’ai envie de te faire plaisir. De un parce que je suis un bon gars dans l’âge, de deux parce que pour une fois j’ai quelques pièces sur moi et de trois parce qu’on se fait un peu chier ici. Tu ne crois pas ? Du coup je scrute les environs pour voir si on se trouve pas un truc à faire.

Tetsu ▬ Tu as dit que tu voulais partir à l’aventure petit. Alors allons découvrir l’océan ça te dis ?

Ni une, ni deux je me lève. La réponse du gamin ? Pas besoin de l’entendre. Il attend ça depuis qu’il est tout gosse de pouvoir faire son premier voyage en mer. Du coup on se dirige non loin de là. Pas besoin d’aller bien loin. Y a la mer juste à côté et quoi demander de mieux qu’un petit loueur de bateau. Le petit kiosque ne paye pas de mine, excellent truc pour avoir quelque chose de pas cher. Du moins si la bâtisse à une allure légèrement correcte, ce n’est pas vraiment le cas du gars qui tient l’affaire. On dirait qu’il n’a pas dormi depuis des jours et qui lui tarde seulement la fin de sa journée.

Vendeur ▬ Bonjour … vous voulez louer un bateau ?

Tetsu ▬ Heu non, une chèvre !
Vendeur ▬ Alors vous avez le modèle grand luxe et le modèle modeste.
Tetsu ▬ Je n’aime pas jouer les snobs, restons modeste.

Puis voilà que son compagnon débarque, corde à la main, une chèvre au bout du fil. Mince, je croyais qu’il avait compris ma blague le bougre. Comme quoi les gens sont vraiment efficaces ici. Du coup je soupire un instant.

Tetsu ▬ Pour la chèvre c’était une blague. Faut vraiment que vous alliez dormir.
Vendeur ▬ C’est bon Roger, tu peux ranger isabella. Un petit canot ça ira ?
Tetsu ▬ C’est ça. On y arrive. Et toi Daiki, tu as déjà pris la barre ?

Je lui demande ça en voyant notre navire arriver. Ce n’est pas le rafiot du siècle, c’est à peine si on peut y contenir tous les deux. Mais ça fera l’affaire. Une simple voile histoire de ne pas sortir les rames, c’est agréable. Un vrai régal pour deux pauvres âmes en peines qui veulent partir à l’aventure. Aller monte mon petit, t’inquiètes pas on ne va pas mourir. Enfin je l’espère.

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Tetsu Jolly était donc son nom. Tetsu était plus gentil que ce qu’il en avait l’air. Aux premiers abords, Daiki l’avait pris pour un méchant homme, sûrement à cause de sa barbe, ses cheveux et son habillement. Or, il s’est trouvé que l’étranger était quelqu’un de sociable et de sympathique. L’homme resta près de notre jeune héros, n’avait-il pas d’amis adulte pour rester avec un enfant, se demanda Hanchin’. Soudainement, le barbu interrompit la réflexion de Daiki pour lui proposer une chose des plus surprenantes. Comme l’enfant aux yeux rouges voulaient voyager, Tetsu lui demanda s’il ça lui tentait de découvrir l’océan. Le gosse originaire de Suna Land se retourna, plongeant son regard dans celui de sa nouvelle connaissance et un immense sourire de dessina sur son visage.

La réponse était claire, alors l’homme se leva et se dirigea contre la rive. Daiki le suivit à la trace, il avait le cœur qui battait la chamade. Découvrir l’océan, quelle chose fantastique ! Le révolutionnaire s’arrêta près d’une petite maisonnette où l’on pouvait louer des bateaux. Un échange de paroles s’effectua entre le vendeur et le client, avant que le bateau n’arrive. Un petit canot était à disposition des deux aventuriers. L’enfant regarda le bateau avec un émerveillement digne de celui d’un enfant. Il n’y croyait pas ses yeux, il allait voguer sur l’océan avec cette barque. Tetsu s’approcha de lui et lui demanda s’il avait déjà pris la barre. Le gamin à la casquette secoua la tête pour dire non, il n’avait pas de mots pour parler dans un tel moment, si intense en émotion.

Notre jeune héros sauta sur le canot et attendit que Tetsu ne vienne le rejoindre pour les éloigner de la côte. Enfin, le bateau quitta l’île. Daiki se positionna au bout de l’embarcation et contempla l’océan qui s’étendait sous ses yeux. Quelle sensation incroyable. On se sentait libre. On avait le destin en main, on faisait ce que l’on souhaitait. Les larmes montèrent dans les yeux de l’enfant. Elles coulèrent le long de ses joues. Il était heureux, c’était le plus beau cadeau que l’on ait pu lui faire. Le petit explorateur se retourna, essuyant les larmes visibles sur son faciès, mais ses yeux rouges le trahissaient.


*Snif *
• Mer.. Merci beaucoup Monsieur..

L’homme venait de prendre une grande place dans le cœur de Daiki. Il ne se connaissait que depuis quelques heures, mais le barbu avait conquis le gosse. Ce dernier était en train de vivre un rêve les yeux ouverts. Ça ne signifiait peut-être rien pour le révolutionnaire, mais il s’agissait d’un grand moment pour notre jeune héros. Daiki devait une fière chandelle à l’homme.
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Nous voilà donc sur les flots. Pas le genre d’étendu qui fait penser à la grande aventure comme l’est Grand Line, mais disons que l’on a déjà de quoi faire. On voit au loin le parc d’attraction. Même si le soleil commence à décliner, l’atmosphère qui règne là-bas ne cesse pas d’un pouce. A croire que les gamins de cette île sont infatigables. Faut dire qu’à ces âges-là, on est rarement épuisé. Mais laissons ça aux honorables parents qui ont décidés de signer leur arrêt de mort. Nous pour l’instant on avancer tout doucement. Une légère brise nous fait avancer, on irait surement plus vite à la nage mais là n’est pas vraiment la question n’est-ce pas ?

Il me fait de la peine ce petit quand même. Il chiale juste parce qu’il vient de monter sur un bateau. Purée quand il ne sera plus puceau, il va faire quoi ? Sauter d’une montagne ? Alors du coup je me contente de le regarder et de sourire.

Tetsu ▬ Ne pleure pas pour si peu gamin. Un homme ça chiale pour des choses importantes.

Il faut savoir être un homme viril et fort. C’est ma leçon du jour marmot. Alors sèches moi ces larmes et profite un peu du voyage. Ce n’est pas la croisière de luxe mais c’est quand même un joli truc pour ce changer les idées. Puis on a beau panorama. Pour ma part je continu à sourire. Toujours content de faire plaisir à ce môme qui apparemment n’a jamais mis un seul pied dans la flotte. Mais je ne vais pas le laisser là à regarder le paysage. C’est bien beau d’être sur un navire, mais le plus marrant c’est quand on mène la barque.

Tetsu ▬ Viens ici gamin, il est temps que tu apprennes à devenir un vrai marin. Alors détache-moi à fond ce drap qui nous sert de voile et tire moi ce gouvernail.

Plutôt surpris, c’est sans rechigner qu’il se met au travail. On échange d’abord nos places. Le bateau tangue, un peu violement. J’ai crois même qu’on va finir à l’eau. Hum. Non c’est bon c’est passé. Il va falloir que je perde un peu de poids moi. Trainer dans les tavernes n’aide pas vraiment dans mon espoir de garder la ligne. Alors Daiki ça fait quoi de conduire un bateau ? De se sentir vivant ? De découvrir enfin le monde qui t’entoure ? C’est le pied n’est-ce pas ? Et ce n’est que le début. Mais fais gaffe quand même aux rochers sur la droite ou notre virée va vite se terminer. Oui les rochers … les cailloux là. Tourne le gouvernail. Allo ? Il ne regarde pas devant lui cet abruti.

Tetsu ▬ Capitaine nous fonçons droit sur des rochers.
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Il avait raison. Un homme ne pleurait pas pour si peu. Alors, Daiki arrêta de pleurnicher, même si les larmes continuaient de s'écouler. Il se pinçait la lèvre inférieure pour interrompre l'écoulement, mais il n'y avait rien à faire. Tetsu demanda au gamin de le rejoindre. Il voulait lui apprendre à devenir un vrai marin. Hanchin' n'avait jamais eu autant d'attention. Il ne savait pas trop comment se comporter, alors pour faire simple, il suivit les instructions du barbu. Il détacha le drap et il tira le gouvernail. Ses gestes étaient maladroits, on pouvait clairement comprendre qu'il s'agissait de sa première pratique. Le bateau berça un moment, mais il retrouva son équilibre. Notre jeune héros était en train de conduire un bateau. Ses yeux brillaient de mille feux.

Daiki était dans son monde, perdu dans ses pensées. Il était tellement perdu, qu'il n'entendait pas les paroles de l'homme. Soudainement, le petit vagabond retrouva ses esprits et il tourna le gouvernail au dernier moment, afin d'éviter les rochers. Les deux voyageurs évitèrent la catastrophe, mais malheureusement, avec cette manipulation improvisée, l'enfant tomba à l'eau. Or, il ne savait pas nager. Daiki coula comme un rocher. Avait-il mangé un Fruit du Démon pour couler ainsi ? Non. Il ne savait pas quoi faire et il fut pris par la panique. Le gamin aux yeux rouges ouvrit tant bien que mal ses paupières. L'eau de la mer lui piquait les globes. Il voyait trouble et le soleil, qui tapait sur l'eau, l'éblouissait.

Alors qu'il s'engouffrait de plus en plus, son béret quitta son crâne. L'enfant originaire de Suna Land tenta dans un geste inespéré de reprendre sa casquette. Cependant, il n'y parvint pas. Lors de cette action, il relâcha tout l'oxygène qu'il avait retenu, laissant place à d'innombrable bulle. Était-ce la fin pour lui ? Une chose était sûre, il avait vécu le plus beau moment de sa vie, il y avait un instant. Existait-il une mort meilleure ? Cependant, il avait encore tellement de choses à découvrir, il venait à peine de connaître la mer, qu'il allait y rester. Triste sort ou était-ce simplement son destin ? Les prunelles de Daiki commençait gentiment à sombrer, laissant place à l'obscurité. Il était en train de perdre ses sens. Il tendit sa main vers le haut, pour essayer de s'agripper quelque chose, qui allait le ramener à la surface, mais rien. Sa fin était proche...

Le jeune enfant se réveilla dans un lit, il était chez lui. Ses souvenirs étaient flous, comment avait-il fini à la maison, alors qu'il était dehors ? Le gamin essaya de se remuer les méninges pour résoudre ce mystère et soudain, une image lui vint en tête. Il se rappelait qu'il se noyait, alors que Tetsu était en train de lui apprendre à diriger un bateau. Malheureusement, sa nouvelle connaissance n'était plus à ses côtés, mais il lui avait donné envie de voyager et de se sentir libre, cette rencontre allait changer à jamais notre jeune héros.

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