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Par une sombre nuit.

Ce n'était pas la bonne ville, il avait cherché partout, avait fait tous les recoins de cette cité, des pavillons luxueux aux bars des plus miteux. Personne n'avait jamais entendu parler de ce type, même les pires poivrots de la ville, qu'on n'a de cesse de sous estimer alors qu'ils sont ceux qui souvent en connaissent le plus et, qui n'attendent qu'un bon auditoire, ou une bonne bière, pour tout révéler sur les petits secrets qu'ils possèdent. De toute évidence ce proxénète que Drake avait pris en chasse n'était  pas ici. Il en avait eu une bonne description pourtant, il la tenait d'un homme d'une île voisine. Il lui avait parlé d'un grand homme du nom de Mortimer, qui se trouvait être un barbu à lunettes, aux cheveux clairs et un aspect de professeur. Il était l'un de ceux qui tenait d'une main de fer une bonne parti du marché de la prostitution du coin.

Le Fantôme avait perdu deux jours à chercher un homme qu'il ne trouverait de toute évidence pas dans cette ville. Et donc, il se retrouvait là, sans piste, sans quoi continuer son enquête. Il n'allait tout de même pas abandonner ! Or sans nouvel indice, ses mains se retrouvaient liées, il ne s’imaginait pas traquer pendant des mois un homme, sur toute la longueur de South Blue sans même avoir de nouveau point de départ où recommencer son enquête. Peut-être devait-il retourner sur la précédente île et retrouver l'homme qui lui avait donné l'info. Peut-être ,qu'avec un peu de chance, pourrait-il retrouver le marin qui l'avait déposé sur l'île, et refaire une traverser sur son rafiot.

D'un air dramatique Drake agrippa sa cape et changea de direction. En rien ce geste était orchestré pour souligner un certain style, il le faisait surtout pour que cette dernière ne le gène pas dans sa démarche. Le spectre se dirigeait donc vers le port, dans la nuit noire on n'entendait que ses pas claquer contre les pavés de la route. Son chemin était timidement éclairé par des lampes à pétrole accroché aux murs. Plus d'une fois il avait fait crier de pauvres passants dans des situations similaires, qui prirent la fuite à toute jambes, tout en lui donnant plusieurs noms provenant d'histoires de fantômes. Et il fallait tout de même l'avouer, cela le faisait rire parfois.

Il voyait le port se dessiner devant lui au fur et à mesure qu'il avançait. Il était très peu éclairé, la brume venant de l'océan en était une cause majeure. Personne ne se trouvait sur les quais. La seule preuve d'âmes vivantes aux alentours était les lampes qui éclairaient les portes des cabines des bateaux.
A première vu, le bâtiment qu'il cherchait ne se trouvait pas ici. Il tenta tout de même de chercher un peu plus loin. Ayant entendu le capitaine faire des messes basses sur certains produits en sa possession. Qui sait peut-être que pour une raison ou une autre, avait-il eu le besoin d'être de se mettre à l’écart des autres navires. Et avec cette brume ambiante il se retrouverait parfaitement dissimulé.
Ses chaussures continuaient de battre le pavé à un rythme soutenu. Quand soudain, au loin, il entendit des hommes hausser le ton et ricaner.  Par curiosité, ou plutôt par méfiance, le spectre fit ce qu'il savait faire de mieux, et devint invisible et silencieux.

Trois hommes étaient en train de chahuter un quatrième, qui avait l'air d'avoir le monde qui tournait à une vitesse folle autour de lui. Ils le bousculaient de gauche à droite, leurs yeux étaient mauvais, malsains, ils étaient comme des carnassiers jouant avec leur proie. Une proie bien simple, puisqu'elle avait l'air d'avoir eu quelque levé de coude assez rapide vers son gosier, plus tôt dans la soirée.
Drake allait agir. Il ne pouvait pas partir après cette vision, ces vauriens n'allaient en faire qu'une simple bouchée. Un plan d'action mûrit rapidement dans la tête du Fantôme. Le premier qu'il allait attaquer serait simple à avoir, le second resterait sans doute sous l'état de choc, le troisième serait le plus dur. Drake ne devra pas perdre son élan pour l'avoir au premier round

Un coup vola dans la rotule du plus proche, un second coup au niveau de la tempe le mis hors jeu assez facilement. Comme prévu le second fut surpris assez longtemps, pour que Drake en profite et le mette à l'écart d'un coup dans la gorge. Dans ce dernier élan Drake se retourna, tenant d'une main son chapeau, puis, s'arrêta net. Le troisième homme avait un pistolet figé dans la direction de sa proie. Le regard qu'il lançait à Drake débordait de provocation. Que notre homme prit à cœur joie, en lançant l'un de ses couteaux, dissimulé dans la doublure de son couvre chef, directement dans l'avant bras de l'assaillant. Qui lui fit lâcher son arme.

Le dernier des vauriens était à terre, tenant son bras fermement, tout en gémissant de douleur. Drake en profita pour prendre l'homme saoul par le bras et l'emmener à l’écart.
Ils marchèrent quelques mètres avant de s’engouffrer dans une ruelle entre deux hangars. Drake fit s'asseoir son protégé, le regarda de plus prêt. Puis, au quart de tour, le chopa violemment par le colback et le plaqua contre le mur derrière lui.

« Hé ! Toi ! T'as une bonne tête de Prof ! Tu serais pas le marchand de putain que je cherche ? »
    Voilà quelques années maintenant que mes parents étaient morts. Si j'avais plus ou moins réussi à faire le deuil, il y avait tout de même des moments où je ne me sentais pas très bien. Ce soir-là était un parfait exemple.

    Tout avait commencé dans cette taverne prés du port. En y repensant, je ne me rappelais même plus de la raison pour laquelle j'avais décidé de mettre les pieds dans cette bâtisse. Enfin soit, j'étais donc posé sur ce tabouret à la recherche d'un bonne pinte de bière. Le tavernier n'avait même pas eu le temps de me la poser sur le comptoir que je déposais de l'argent sur l'armature afin de le payer. Je prenais donc ma bière que je buvais d'une traite. Le gérant me regardait d'un air surpris puis il avait ajouté

    Les temps sont durs au moins ?

    C'est-à-dire que... (j'hésitais à ouvrir mon sac avant de dire) La mort de mes parents... Je ne peux pas m'empêcher par moment à y repenser et cela me met dans tous mes états.

    Les difficultés de la vie, mon ami, je suis de tout cœur avec vous.

    M'avait-il dit avant de poser un shooter d'absinthe qu'il disait offert par la maison. Dans ma ville natale, on appelait ce breuvage « l'alcool des poètes » et j'ignorais pourquoi jusqu'au où l'on m'avait avoué que grâce à cela, il trouvait plus facilement l'inspiration. Les rares fois où j'en avais bu cela, c'était fini par des vomissements et des maux de tête, en bref de très mauvais souvenirs. Ma soirée suivait son cours, j’enchaînais verre sur verre si bien que le gérant avait fini par se lasser de ma présence. Il m'avait donc demandé de déguerpir ce que j'avais fait sans vraiment broncher. Je lui avais tout de même remis l'addition si l'on pouvait appeler cela comme ça afin qu'il ait une bonne image de moi, ce qui en y repensant était incertain. Quoi qu'il en soit j'étais dehors sans vraiment savoir où j'allais. Mon esprit était ailleurs, mais mon corps se dirigeait vers le port, sans doute avait-il besoin de fraîcheur, ou alors une once d'humanité dans mon esprit voulait observer le magnifique cadre. J'étais donc prés du quai lorsque trois hommes m'avaient encerclé. Ces derniers rigolaient dans mon dos. Sans doute se foutaient-ils de moi, mais ça, j'étais incapable de le dire. Mon esprit était limité si bien que je ne réagissais pas aux ricanements et aux poussées que je subissais. Il y avait bien des reflux gastriques qui se manifestaient de temps à autre, mais je n'étais visiblement pas dans mon assiette. Il s'agissait de la dernière image que j'avais à ce moment-là.

    (...)

    Quelques minutes après j'étais dans une ruelle avec un homme qui ressemblait vraiment à un justicier. Je ne comprenais pas comment j'avais pu atterrir ici, mais le mystérieux individu n'avait pas l'air d'être un ennemi. Il m'avait éclaté contre le mur ce qui m'avait filé la gerbe. Je n'avais pas eu le temps de répondre à sa question que je m'étais mis à vomir à sa droite. Mes talents de gentleman étaient encore là, car je n'avais pas visé l'homme. Enfin bref, il me demandait si je n'étais pas un marchand de putain. La première pensée qui m'était venue à l'esprit, était également ma réponse

    J'ai jamais baisé de putain, alors en posséder ce n'est pas possible l'ami.

    Je ne savais plus ce que je disais, l'alcool semblait agir à ma place. Il avait d'ailleurs pris le devant de la scène puisqu'il m'avait fait dire

    Tu veux qu'on aille le chercher ? J'aime bien ta cape et t'as l'air d'un gars bien...


    Dernière édition par Richard Bradstone le Ven 25 Juil 2014 - 17:47, édité 3 fois
      Drake retira son bras quand il vit le visage pale de l'homme, qu'il tenait fermement, se tourner pour lâcher ses tripes sur le sol. Il n'était vraiment pas net ce Fanzy man. Une soirée beaucoup trop arrosé avait certainement eu lieu plus tôt. Drake n'avait jamais bien compris l'utilité de se mettre dans ce genre d'état. Se retrouver dans l'incapacité totale de se défendre, ou bien même de dire quoi que se soit sans bafouiller, se n'était pas digne d'une personne responsable. Enfin, ne vous méprenez tout de même pas, il arrivait que Drake boive plusieurs verres de temps à autres, mais jamais de trop, préférant garder ses sens en éveil. Il avait la fâcheuse tendance de ne jamais rester décontracté trop longtemps et restait sans cesse sur ses gardes.

      Au moins l'homme qu'il avait plaqué contre le mur avait eu la décence d'esprit de ne pas vomir sur le Fantôme, une marque de respect dont ce dernier apprécia la valeur. Il tenait entre ses mains l'un de ces gentilshommes qui se faisaient si rare. Après avoir repris son souffle l'homme lui répondit, une réponse qui avait tout l'air d'être sincère, l'alcool aidant souvent ses victimes à cracher la vérité. Or Drake préféra se méfier, on lui avait fait une bonne description du proxénète et, elle collait trais pour trais au semblable professeur en face de lui. Et il restait une chance que cet homme réussisse à lui mentir, même avec son esprit complètement enfumé, comme si ce dernier avait instauré un système de défense.

      Le Blondin surenchéri, lui proposant de se mettre à sa recherche en sa compagnie. Drake ne savait que penser, il restait perplexe. Un sentiment peu appréciable, le plus souvent il réussissait à décrypter les personnages se tenant face à lui, mais l'alcool était bel et bien un vice qui rendait les choses bien dur. Le Spectre relâcha totalement son emprise, recula de quelques mètres, croisa les bras et, de ses yeux clairs, fixa l'homme dans le plus parfait des silences, le visage contracté.

      Et après une poignée de secondes.

      « Veuillez bien excuser mes manières. Comment vous appelez-vous ? Je ne crois pas vous l'avoir encore demandé. »

      Drake sorti un mouchoir d'une poche et le tendit à son interlocuteur.

      « Je vous aurez bien proposé un peu d'eau, mais il se trouve que ma gourde est vide. Et pour revenir à votre proposition, je ne suis pas sûr qu'elle soit une riche idée dans votre état. Êtes vous de la région ? »
        Le mystérieux individu m'avait demandé si j'étais de la région. Ma mère m'avait toujours dit de ne pas parler aux étrangers, mais puisqu'elle était morte, je n'avais plus à suivre ce conseil. Je regardais donc l'homme dans ses yeux avant de lui dire

        Pas de soucis, moi, c'est Richard ou Riri pour les intimes et toi ?

        Je n'avais pas fait les présentations, car je ne jugeais surement pas ça nécessaire, mais surtout que mon interlocuteur avait l'air du genre à ne pas en dévoiler des masses sur son identité. Bien qu'il restait un mystère pour moi, j'avais cette étrange impression de lourdeur autour de moi, comme si l'homme à mes côtés dégageait une sorte d'aura. Enfin bref, je prenais le mouchoir que cet individu m'avait tendu afin d'essuyer ma bouche pleine de déjections. Je reprenais plus ou moins mes esprits quand je lui avais dit

        Pas de la région non, je ne sais même plus pourquoi je suis venu ici... Mais tu veux que je t'aide ?


        Il hésitait à me répondre, je le voyais dans son regard qu'il ne voulait pas me faire confiance. Enfin bon, je n'allais pas le forcer non plus. Je retournais dans la rue principale avec mon ami d'un soir lorsqu'un homme avait frappé mon compagnon. Je ne savais pas faire... Je n'avais pas eu le temps d'identifier l'agresseur qu'un second individu m'avait frappé à la tête.

        (...)

        HELLO HELLO ! La princesse se réveille enfin.


        Je reprenais mes esprits en me demandant ce qu'il s'était passé. Je ne comprenais rien. Une minute avant je discutais avec un justicier d'un soir et la seconde d'après je me retrouvais ligoté dans un hangar. D'ailleurs, mon collègue était ligoté à mes côtés. En effet, les génies avaient pris le soin de nous attacher l'un à côté de l'autre. Je regardais donc ce dernier qui était déjà réveillé et qui ne semblait pas avoir peur. Sur de lui comme un fier justicier, l'homme semblait déjà avoir un plan en tête, enfin, j'espérais que c'était le cas, car je ne voulais pas mourir aujourd'hui. Le ravisseur tournait en rond autour des deux chaises, puis il s'était arrêté devant moi avant de dire

        C'est qui ce gus ? Pourquoi vous l'avez choppé.

        Il était en train de parler avec l'homme que vous vouliez.

        Je m'en tape la rondelle, vous n'étiez pas obligé de le prendre, maintenant, on va devoir le tuer...

        Si je peux me permettre d'intervenir, je ne dirai rien quant à la soirée de ce soir.

        Et on va vraiment te croire ?

        Je pensais que oui.


        L'homme explosait de rire devant mon nez pendant que mon collègue restait de marbre. L'agresseur était arrivé devant moi avant de me mettre une gifle et heureusement qu'il ne savait pas viser. Je retenais de ce choc un mal de crâne qui était aussi dû à l'alcool. Par chance, je ne racontais plus n'importe quoi, mais j'avais juste une envie de boire une bonne bouteille d'eau. Enfin bref, le ravisseur m'avait engueulé en précisant que je n'avais pas le droit de parler et que c'était lui le chef ici. Je me retenais de rire, mais je pleurais. L'individu s'était ensuite dirigé devant la chaise de mon sauveur et le fixait tout en lui disant

        Toi par contre on a des choses à ce dire... (puis il avait ajouté) Alors comme ça, tu voulais ma peau ? T'es au courant que je suis le boss ici !

        C'est justement pour ça que je te cherchais.

        Le propriétaire des lieux avait mis une gifle à mon voisin de chaise avant de lui en donner une seconde. Il n'avait pas l'air d'apprécier les remarques de mon collègue. Je ne pouvais m'empêcher de rigoler, ce qu'avait remarqué l'homme dont les moqueries étaient le sujet. Il se dirigeait vers moi, m'avait mis une gifle avant de dire

        Alors comme ça, tu te fous de ma gueule ?

        C'est-à-dire qu'il n'a pas tout à fait tort mon collègue.

        J'AI DIS DE TE LA FERMER !


        Il m'avait collé un coup-de-poing qui avait éclaté ma chaise et moi au sol. Je constatais que du sang coulait de ma pommette. Encore une fois, je m'étais mis dans des embrouilles dont je ne connaissais pas l'origine et je sens que ce n'était que le début.


        Dernière édition par Richard Bradstone le Ven 25 Juil 2014 - 17:48, édité 1 fois
          « Moi s'est Drake »

          Il lui avait donné son vrai nom, pourquoi ? Il ne le savait pas trop, peut-être le fait que ce Richard en face de lui soit bourré et, qu'il risquait de l'oublier lui avait fait baisser sa méfiance naturel. Et même, il sentait quelque chose d’honnête se dégager de cet homme. Il ne faisait pas confiance à grand monde, il ne le préférait pas, il détestait les mauvaises surprises. Or, en voyant cet homme, il se dit dans le plus profond de lui, qu'il serait bien un jour, d'avoir quelqu'un sur qui compter, d'arrêter d'être si suspicieux. Mais tandis que Richard lui prenait son mouchoir, il mis ses envies de côté, il ne pouvait pas se fier à quelqu'un qui avait assez de grammes dans son halène pour rendre bourrer n'importe qui d'un simple souffle.

          Il n'était donc pas de la région et ne se rappelait pas non plus ce qu'il faisait sur cette île. Cet homme avait-il un but, où était-ce tout simplement une âme perdu ? Pour la seconde fois le blondin lui redemanda s'il pouvait lui offrir son aide. Drake mis tout de suite cette proposition de côté, il ne trouvait pas utile de répondre deux fois à la même question. Il préféra se mettre dans sa posture de réflexion, qui donnait ses doigts au niveau de sa bouche, tandis que son coude reposait sur son autre bras posé au travers de sa poitrine. Drake se retrouvait de nouveau bloqué dans son enquête. Il ne lui restait plus qu'à raccompagner Richard dans un lieu où il risquerait moins de se faire trancher la gorge. Il prit se dernier par le bras, le releva et le dirigea vers les quais, pour ensuite rejoindre la route principale de la ville.

          Cet action ne fut pas son erreur, avoir baisser sa garde l'était. Un coup violent derrière la tête fit voler son chapeau et, le fit s'écraser la tête la première sur le sol. Il était parti pour avoir un satané mal de crâne.

          _____________


          Le spectre se réveilla dans une sorte d’entrepôt miteux, cinq hommes étaient dispersés dans la pièce, les seuls fenêtres se trouvaient au niveau du plafond, ce dernier devant atteindre les quatre mètres et, il n'y avait que deux sorties, une en bien loin en face de lui et l'autre sur sa droite, toutes les deux bien surveillées. Chez les cinq hommes un seul se démarquait des autres, son comportement dénonçait le fait qu'il était celui qui donnait les ordres, de plus ses habits avaient l'air d'être plus soignés, que ceux des autres compères.

          « En voilà d'un de réveillé, allons voire si le second veut bien nous rejoindre »


          Un des hommes de main alla titiller Richard, lui donnant de petites baffes. Celui-ci se réveilla il avait l'air d'être encore dans les vapes, tout en ayant l'air un poil plus net que plus tôt. Se faire assommer devait bien lui réussir. Ils commencèrent à discuter avec le blondinet, les sujets principaux étant « Qui s'est bordel ? » et « S'est moi qui commande ! ». Ce qui permit à Drake de s'affairer à sa libération. Ses idiots les avaient attaché le dos non loin d'un mur et n'avaient placer personne entre eux et se dis mur, laissant les mains du Spectre sans aucune surveillance, ce qui jouait, bien entendu, en sa faveur. De plus, ils auraient dû s'affairer plus longtemps aux recoins de ses manches, pendant la fouille, car deux petits couteaux de lancés étaient coincés dans la doublure de ses vêtements. Il dandina des bras pour en faire tomber un vers ses mains, tandis que Richard se prenait un bon nombre de baffes. L'homme aux commandes avait tout l'air d'être un nerveux. Le couteau fila droit vers les mains de Drake, manquant presque de tomber au sol, une perle de sueur fila sur la tempe de notre captif. Le patron se dirigea vers lui, Lockhart arrêta net ses affaires, préférant que l'homme ne remarque pas ses mouvements répétitifs de poignets.

          « Toi par contre on a des choses à se dire... Alors comme ça, tu voulais ma peau ? T'es au courant que je suis le boss ici ! »


          Du tac au tac il lui répondit.

          « S'est justement pour ça que je te cherchais. »

          Il aurait bien gardé la parole plus longtemps, pour lui poser des questions du genre ; qui pouvait-il bien être ? Qu'est ce qu'il comptait faire ? Où avaient-ils mis son chapeau ? Mais le malfrat vit son insubordination sous un autre œil et commença à lui coller des gifles à tour de bras. Cela n'allait pas en restait là rumina Drake, il avait horreur qu'on porte la main sur lui, surtout quand il n'avait aucun moyen de défense. Richard ricana, poussant le tortionnaire à se rediriger vers ce compagnon d'infortune. Lockhart n'avait aucune idée si son coéquipier cherchait à faire distraction, ou si l'alcool continuait à se manifester, mais Drake lui était très reconnaissant. Il se remit à couper ses liens. Il vit le poing s'abattre sur le visage du Blondinet, qui se retrouva à terre et l'autre homme semblait ne pas en avoir encore fini avec lui, la rage aux yeux il se dirigeait vers l'homme étalé au sol pour lui filer des coups de pieds dans les flans.

          Drake ne sut pas vraiment si s'était par un coup de sang, mais ses liens se retrouvèrent à terre, découpés, plus rapidement que prévu. Un couteau fila vers le torse du premier homme qui réagi à la libération du Spectre. Ensuite ce dernier se retrouva derrière sa proie.

          « Où est mon foutu chapeau ? »


          L'homme se retourna étonné et se prit une droite au visage. Ça l’assommerait un petit peu, mais Drake s'étant un peu raté, il reviendrait vite à l'attaque. Or, il n'avait pas le temps de s'en soucier, il lança son dernier couteau à Richard espérant qu'il puisse se libérer de ses liens. Tout en attendant que les autres types se ramènent.

          Lockhart resta stoïque, pendant que les autres se rapprochaient, par chance aucun n'avaient l'air d'avoir d'armes à feu. Et Drake se demandait où étaient passées les siennes. Le premier arriva le sabre brandit, le Spectre n'eut qu'à bloquer le geste de son adversaire au niveau de la poignée de son sabre, à l'aide de sa main gauche, tendit qu'avec son bras droit il collait un uppercut au flan. A peine avait-il fini avec le premier, qu'un second arriva pour lui coller un pain au niveau de la pommette, ce qui étourdit notre héros un quart de seconde. Assez pour que le boss, revenu de son étourdissement, se glisse à son tour derrière lui, un flingue sur la tempe et lui sorte.

          « Quel chapeau ? »
            L'agresseur venait de me coller au sol avec une droite, mais au lieu de pleurer, j'étais content. En effet son regard se portait maintenant sur mon collègue d'un soir si bien que je pouvais en profiter pour me libérer. L'un des gardes me fixait du regard depuis la sortie principale. Celui-ci ne bougeait pas et attendait surement une réaction de ma part avant de faire quoi que se soit. Quant à mon sauveur, il était apparemment en pleine discutions avec le propriétaire des lieux. Les deux parlaient d'un chapeau, sans doute celui que j'avais vu tomber dans la rue avant que d'être assommé. D'ailleurs, le mystérieux individu avait réussi à se défaire de ses liens, ce qui lui avait permis de coller un coup-de-poing au râleur. Suite à cela, il m'avait lancé une lame, sans doute pour couper les liens. Je défaisais mes liens pendant que mon camarade se débrouillait comme il le pouvait fasse aux hommes de main. Il devait avoir de l'expérience, vu que celui-ci avait assommé deux des cinq hommes en quelques secondes. Cependant, il semblerait que le coup porté au propriétaire des lieux n'était pas assez puissant puisqu'il s'était relevé avant de tendre son arme à feu sur la tête de Drake. Encore une fois, il parlait de ce dis chapeau qui était sans doute resté dans la rue prés du port. Enfin soit pendant que le chef des lieux gueulait et frimait, je me débrouillais pour couper mes liens. Après quelques secondes, je me relevais avec la chaise dans les mains, puis je me mis à courir vers l'agresseur. Mon acte était vite repéré puisque les deux hommes de main me regardaient tout en disant

            Chef fait attention !

            L'homme au pistolet s'était retourné dans ma direction tout en baissant sa garde vis-à-vis du justicier d'un soir. J'étais à présent en face de lui avec mon arme blanche qui était rentré en contact avec son visage. L'agresseur était tombé au sol, mais il avait eu le temps de tirer par réflexe, ce qui m'avait touché la jambe. Le chef était à présent en train de dormir entouré de morceaux de chaise pendant que je me tenais la jambe. Je voulais agir, mais cette douleur m'était insupportable. Je fis donc une sorte de bandage avec ma chemise afin de calmer le saignement, même si la blessure n'avait pas l'air trop grave. Je regardais donc impuissant la scène. Le garde le plus proche de Drake avait tenté de le frapper, mais celui-ci avait esquivé assez facilement avant de lui donner un coup de corde dans le visage. Il s'agissait de celle avec laquelle le justicier était attaché quelques minutes auparavant. Suite à cela, il lui avait collé une pêche en pleine poire, ce qui le fit tomber directement. Le dernier individu s'était mis à courir vers l'homme sans chapeau. Je tentais en vain de lui donner un coup-de-poing lorsqu'il était à mon niveau, mais il m'avait répondu par un coup de pied dans le thorax qui m'avait envoyé la tête la première au sol. Je ne me focalisais plus sur le combat afin de retrouver une bonne respiration. Le bougre m'avait tapé en plein dans le point sensible, ce qui avait provoqué une rupture de la respiration pendant de faibles secondes. J'étais donc au sol en train de me lamenter sur mon sort pendant que j'entendais des cris et des coups dans tous les sens. Je tournais le regard vers Drake et voyais qu'il avait du mal à le mettre Ko. En effet, les deux adversaires enchaînaient les coups-de-poing et pieds dans le vide, tel un match de boxe sans intérêt. Ce combat durait depuis quelques minutes pendant lesquelles j'avais pu récupérer. Je me précipitais donc vers la scène de violence et une fois à porter de l'individu, je tentais désespérément de lui coller un coup-de-poing. L'intéressé m'avait vu si bien qu'il s'était retourné vers moi en me collant un poing dans le visage avant de directement

            T'es un coriace, toi !

            Bien qu'il m'avait mis à terre, il avait oublié l'espace de quelques secondes son autre adversaire. Drake en avait donc profité pour lui donner un coup de pied dans les bijoux de famille avant de lui donner un coup-de-poing dans l'arcade. Cet enchaînement avait permis d'assommer l'assaillant. Mon sauveur me tendait la main suite à cela, ce que j'acceptais tout naturellement. Je le regardais, il me regardait, puis il m'avait dit

            Sacré bazar.

            On n'y a pas été de main morte... Par contre, j'aimerai bien me reposer maintenant.

            Hum...




            Dernière édition par Richard Bradstone le Ven 25 Juil 2014 - 17:48, édité 1 fois
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              Ce son retentit à l'oreille de notre Justicier, l'arme était chargée, est prête à être utiliser. Mais qu'attendait son utilisateur ? Il devait certainement être en train de prendre son pied, jubiler comme un gosse, sans doute que le plaisir de tuer un type avec son propre flingue était le seul moyen de réveiller sa libido. Drake avait reconnu du coin de l’œil son arme. Les heures de voyages en rafiot, plus ou moins pourri lui avait donné du temps pour customiser ses armes. Si bien que même si les détails n'étaient pas flagrants, il savait reconnaître ses biens. Il ne le voyait pas, mais il sentait ce regard jouissif que le boss lui envoyait, il devina en prime un rire presque mué. Un rire qui ne fit pas longue haleine. Puisque Drake devina aux cris des larbins que Richard ne l'avait pas abandonné. Dès qu'il sentit l'arme changer de cible, Lockhart, en profita pour se débarrasser des gardes.

              Le tire qui sortit du canon surpris tout le monde dans la pièce. Le Spectre ne prit pas la peine de vérifier comment aller son ami, il n'avait pas vraiment le temps pour ça. L'homme qu'il avait mis à terre un poil plus tôt, tenter de se relever, pour revenir dans la partie. Drake l'expulsa à nouveau d'un coup de pied dans le nez, tendit qu'il s’apprêtait à coller un poing à celui qui se trouvai juste derrière. Or ce dernier le pris de vitesse et s'est Drake qui se retrouva à terre. Enfin il se retrouva plus sur son ravisseur qui jonchait le sol, au milieu de débris de chaise. Une roulade en arrière permis à Lockhart de récupérer la corde coupée plus tôt et, vérifier l'état de Richard. Il avait l'air de se porter assez bien pour un homme qui venait de recevoir un tir, il se préparait un garrot pour stopper le saignement. Une bonne chose en soit, même si Drake aurait préférait qu'il reste concentré sur le combat. Il se sentait un peu débordé par la situation, il excellé fort bien quand il s'agissait de se battre grasse à l’élément de surprise. Mais quand celle-ci n'avait aucune place, il lui arrivait d'en baver et n'aurait pas été contre un peu d'aide.

              Le Justicier se releva, sa corde en main, l'assaillant tenta vainement de lui recoller une baigne, que notre héros esquiva assez facilement cette fois. Puis il surenchérit à coup de corde, qu'il fit claquer au niveau de la tempe, pour ensuite lui coller un poing de son bras gauche, qui avait pour but de l'envoyer rejoindre le monde des rêves. Ce qui ne rata pas, il ne restait plus qu'un homme à abattre. Le dernier de la bande était armé d'un poing américain, il courut à toute vitesse vers Drake qui l'attendait de pied ferme. Sur le chemin la bête folle rencontra la maigre résistance de Richard, qui se retrouva affublé d'un coup au niveau de la poitrine. Il avait certainement eu raison de plutôt se consacrer à se faire ce garrot en fin de compte. Lockhart avait un peu honte de se le dire, mais malgré sa bonne volonté, son compagnon était vraiment inutile au combat.

              Un combat assez virulent s'enchaîna, les deux protagonistes semblaient d'un niveau similaire, et chacun réussissait le plus souvent à esquiver les coups de l’autre. Il s'agirait d'un combat sur l'endurance, le premier qui craquera sous la fatigue sera le honteux perdant. Le blondinet quant à lui revint à l'attaque, il restait un homme courageux, même si Drake s'attendait à le revoir se prendre un coup. Ce qui ne manqua pas. Par chance ils affrontaient tous deux un simple d'esprit qui oublia son premier adversaire. Une belle opportunité s'offrait au Spectre, il n'avait pas le droit de la louper, c'est donc dans un élan de dernière chance, que Drake leva son pied, pour l'envoyer de toutes ses forces dans l'entre jambe de son adversaire. Un coup bas, certes, mais tellement efficace. Et pour être sûr que la vermine soit bel et bien K.O., Lockhart lui colla une droite dans l'arcade en prime.

              Enfin... Tous les adversaires étaient hors d'état de nuire. Le Justicier ne pensait qu'à s'allonger, souffler. Ce qu'il ne se laissa pas faire, il n'avait pas encore finit. D'une main il aida son ami à se relever, lui sortant un bref résumé de la scène, puis rajouta.

              « Hum... Par contre, je me demande une chose. Pourquoi n'avez-vo... N'as-tu pas pensé à récupérer l'arme à feu de l'autre ? Tu aurais été beaucoup plus utile qu'avec tes poings je pense. Enfin... Merci du coup de main, j'aurais eu du mal sans toi. »

              Même si Drake avait à redire sur la façon de se battre de son allié, il préféra se retenir. Il ne pouvait pas lui en vouloir de ne pas être un combattant. Et au fond il s'attachait un peu à cette face de prof.

              « J'examinerais ta jambe plus tard. Avant ça je veux des réponses. »

              Drake se dirigea vers l’organisateur de cette mauvaise nuit. D'une main il le traîna vers le mur le plus proche et l'y adossa. De plusieurs revers de mains Lockhart tenta de le réveiller, mais l'homme semblait bien assommé. Sa tête en était une belle preuve, bouffi d'un peu partout, on devinait qu'il avait passé un mauvais quart d'heure. Drake se dit que lui non plus ne devait être pas mal amoché, il sentait un filé de sang dévaler sa pommette.

              Il resta accroupi en face de l'homme bouffi, tentant de deviner son identité. Il n'avait pas vraiment eu le temps d'y réfléchir plus tôt. Mais une à une les pièces du puzzle se mirent à s’emboîter. Et même si la description physique ne collait pas vraiment...

              « Enchanté Mortimer. 
              Richard je vais te demander un service, il doit y avoir des femmes enfermées contre leur gré dans cet entrepôt. Tu devrais aller les délivrer. Et cette fois n'oublie pas de prendre le flingue.
              Je vais attacher ces hommes en attendant. »


              Drake regarda son compagnon sortir de la pièce et, commença à attacher chacune des personnes présentent, à l'aide des bouts de cordes qu'il découpa de celles qui les avaient maintenues captifs, Richard et lui.
                Drake me regardait d'un air perplexe avant de me dire que j'aurais dû prendre l'arme à feu. Je lui répondis que je n'étais pas de nature violente, chose qu'il avait du mal à accepter. Il faut dire que même en situation de survie, j'évitais de faire couleur du sang inutilement. Comme me disait mon père, il valait mieux une bonne correction qu'une effusion de sang. Enfin bref, je ramassais donc le pistolet avant de me diriger vers la porte la plus proche. J'ouvris donc la porte avec crainte tout en pointant mon arme sur les éventuels ravisseurs. Ma mission était donc de trouver des demoiselles ou des traces de celles-ci dans ce bâtiment. Je voyais cela comme une occasion de bien me faire voir par la gente féminine. Derrière l'entrée débouchait un couloir avec de nombreux accès amenant à ce que je pensais des bureaux. Il y avait très exactement huit portes dans ce couloir. Je commençais logiquement par la première porte qui était déjà ouverte.

                J'entrais dans la pièce qui me semblait bien vide. Un matelas, un seau et un plateau, c'était tout ce qu'il y avait dans ce lieu. Je ne cherchais pas plus loin et je me dirigeais vers la porte d'en face. Celle-ci aussi cachait une chambre vide. Les deux suivantes donnèrent le même résultat. C'est au bout de la cinquième tentative que j'allais trouver quelque chose. En effet, la porte en face de moi bloquait, si bien que je donnai un grand coup dedans avant de rentrer de force. La porta vola en éclats et un homme était au sol. Ce dernier me regarda avant de se cacher derrière son bureau lorsque je me retournai avec mon arme. Visiblement, le mystérieux individu avait peur que je le tue, mais je devais avouer que je n'avais pas fait attention à ce détail. Je parlais donc à cet homme tout en gigotant mon arme dans tous les sens sans vraiment faire attention

                Je ne suis pas l'homme que vous croyez, je fais partie des gentils moi.

                Euh... C'est... C'est... C'est que... Que... Que...

                Que quoi ?

                Vo... Vo... Votre arme, vous... Vous... La pointez sur moi.

                AH ! Fallait me le dire plutôt.


                Je mis donc mon arme dans la poche tout en ayant la main proche de cette dernière. L'homme se releva, puis il fit quelques pas avant de me dire

                Je suis avec vous, n'ayez crainte.

                Je n'en doute pas, mais ce n'est pas comme si on avait voulu me tuer il y a cinq minutes.

                Hum...


                Mon interlocuteur m'avait-il dit avant de presser le pas sur moi afin de vouloir m'assommer ou prendre mon arme. Il était sur le point de me coller une rouste lorsqu'une balle perdue lui toucha l'épaule. En effet, j'avais eu le temps de sortir l'arme de ma poche. Cependant, de par la peur qui m'envahissait à ce moment-là, je n'eus pas le temps de bien viser. L'homme recula et tomba au sol avant de crier comme un fou. Il me lançait des regards perçants tout en disant

                Mais vous êtes fou ! Crevure ! Raclure ! Chacal !

                Il en rajoutait encore et encore. Je le laissais faire et je ne réagissais pas sauf lorsque ses propos étaient déplacés. C'était notamment le cas lorsqu'il insulta ma défunte mère. J'écrasais donc son épaule tout en m'excusant et en précisant que ce n'était pas bien d'insulter les mères, et encore moins lorsqu'elles étaient mortes. Je lui demandais des informations sur des filles enfermées dans les locaux. Il refusa de me répondre tout en continuant de crier. Je n'avais plus rien à faire ici, si bien que je sortis du bureau avant de me diriger vers la porte d'en face. Celle-ci était ouverte et comme les précédentes, elle était vide. Je vérifiais maintenant la septième porte qui encore une fois se retrouvait vide de toute vie. Je fixais donc la dernière porte qui semblait fermée. Je me demandais ce qu'il pouvait bien y avoir derrière. J'espérais tout de même enfin trouver les demoiselles afin que ma quête ne soit pas vaine. Dans le cas échéant, Drake allait sûrement me coller une gifle. Enfin quoi qu'il en soit je pris une grande inspiration avant de coller un gros coup de pied contre la porte qui s'ouvrit immédiatement, enfin pas exactement. Il m'avait fallu trois tentatives avant de pouvoir ouvrir l'entrée. Derrière cette dernière se tenaient deux jeunes femmes complètement affolées.

                Par une sombre nuit. Girl-portrait-by-asuka111_imagesia-com_m7mt_large Par une sombre nuit. Plum-by-dctb-d5otr87_imagesia-com_m7mu_large

                En effet, celles-ci se cachaient dans l'un des recoins. Sans doute avaient-elles peur de mon arme ou alors de ma prestation sur ce morceau de bois. Quoi qu'il en soit je me devais de les questionner afin d'être sur, mais également de les rassurer

                Bonsoir mes demoiselles, j'aimerais savoir une chose... (j'inspirais avant de reprendre) Êtes-vous retenus contre votre gré dans cette chambre ?

                Les deux jeunes femmes me regardèrent bizarrement, puis elles se fixèrent quelques instants avant de murmurer des choses que je ne comprenais pas. Ces demoiselles formaient donc un binôme. Il y avait d'un côté une blonde aux formes généreuses qui correspondaient trait pour trait au type de femmes que les hommes aiment. De l'autre, il y avait cette jolie demoiselle plus jeune que la première. Elle était brune et se distinguait de sa collègue de par son visage radieux. Je les fixais donc quand la blonde me dit

                Vous n'avez pas l'air d'être nos agresseurs ?

                Effectivement, je ne suis même pas du coin, mais disons qu'à cause d'un verre en trop, je me suis retrouvé enfermé ici.

                Mais... Mais... Vous avez fait comment pour vous échapper ?

                Grâce à l'aide d'un ami que je vous présenterai dans quelques minutes.


                Les deux jeunes femmes se relevèrent avant de me rejoindre. Je leur proposais d'être leur garde du corps de par le fait que je possédais l'arme à feu. Celles-ci acceptèrent tout en me précisant leurs noms. La jolie blonde s'appelait donc Summer et la brune Zooey. Ensemble, nous nous dirigions vers le hall du bâtiment lorsque mon adversaire blessé à l'épaule arriva en gueulant

                Mes sal*pes où vous allez !

                C'est une drôle de façon que de traiter les femmes.

                La ferme binoclard !


                L'agresseur commença donc à se diriger vers moi lorsque Summer pris mon pistolet et colla une balle dans l'épaule indemne du méchant. Il tomba littéralement au sol avait de crier

                C*nnasse, j'aurai ta peau !

                Disait-il alors que la flingueuse se dirigeait vers le hall suivi de Zooey et moi.
                  Les ravisseurs étant tous à peut prêt dans les vapes, se ne fut pas très compliqué de les ligoter. Le Spectre avait juste à les retourner, lier leurs mains, puis les traîner jusqu'au mur où se trouvaient déjà leur chef. Drake s'affairait à attacher le troisième type quand il entendit un coup de feu résonner dans l’entrepôt. Il se leva d'un bond, imaginant directement un Richard se prenant une seconde balle. Or un cri suivit directement le coup de détente et, celui-ci ne ressemblait en aucune façon au crie qu'aurait pu faire son compagnon. Comme quoi ce dernier avait-il appris à se servir d'une arme finalement et, espérait-il, d'en faire un bon usage. Lockhart continua ses petites affaires, après avoir fouillé son troisième ligoté, sans trouver sa seconde arme disparu, il le déposa à côté des deux autres. Puis se dirigea vers le quatrième, qui, tenta vainement de se relever, d'un nouveau coup de poing le Justicier l'assomma et se remit à sa routine.

                  Il ne restait plus que le cinquième, celui qui s'était pris le couteau de Drake dans la poitrine plus tôt. Il avait l'air d'être mal en point, mais Lockhart jugea qu'il pouvait s'en sortir. Il ne présentait que de moins en moins de remord à blesser un homme presque mortellement. Il avait réalisé qu'il se trouvait dans une jungle, où chaque homme n'était qu'un autre animal dangereux et, que chacun ne devait défendre que sa propre couenne. S'est ce qui poussait Drake à agir, il voulait changer cette forme pourrie d'humanité, même si pour réussir il devait se souiller, devenir un monstre. Une belle pensée de sacrifice, en laquelle Drake mettait ça foi. Mais il n'était pas prêt. Blesser quelqu'un pour mettre fin à ses mauvaises actions, lui faire du mal, ou même sacrifier une personne pour le bien du plus grand nombre, lui donner des remords, il en avait des hauts de cœur.

                  L'homme à terre lui agrippa le bras, il avait les larmes aux yeux, et un filet de sang s'échappait de ses lèvres. Son état était peut-être un peu plus grave que Drake ne l'avait prévu.

                  « Mec, m'laisse pas là. J'veux pas mourir comme un rat. Sérieux, j'ai gosse mec. J'peux pas mourir, pas comme ça. J'voulais pas ça. Sérieux, aide moi. Pitié. »

                  Drake posa sa main sur celle de l'homme, qui commença à tousser des glaviots de sang. Sa voix était faible et terrorisée. Drake n'était pas sûr qu'il puisse survivre. L'homme agrippa le couteau sur son torse et tenta de l'enlever. Lockhart le retint, il ne voulait pas que ce geste cause une plus grosse hémorragie.

                  « Mec sérieux, fait quelque chose, c'est d'ta faute merde ! »

                  L'homme s'emportait de plus en plus, et commençait à perdre son calme. Drake était loin d'être un docteur, mais il déduisit que ses poumons devaient petit à petit se remplir du sang de la victime.

                  « Si s'est pour ton chapeau, j'sais où il est. Regardes, là bas, il est sur le porte manteau. J'l'ai récupéré, je pensais être plus cool avec. »

                  Voyant que le spectre ne réagissait pas, l'homme commença à se débattre et sortir des insultes à tour de bras. Drake tenta tant bien que mal à le contenir. Peut-être aurait-il dû lui parler, le calmer. Plus tard il regretta, pensa qu'il aurait put faire quelque chose. Mais à tout dire, il s'était surtout retrouvé paralysé devant la mort. Il se doutait de l'avoir déjà causée, il en était même tout à fait certain. Mais jamais il n'avait dû affronter les derniers instant de l'une de ses victimes. Drake relâcha l'homme sans vie, il ne connaissait même pas son nom et finalement il avait en aucun cas envie de le savoir.

                  Lockhart attrapa une chaise à sa portée et tout en lançant un cri, l'envoya s'éclater contre un mur. C'est à ce moment que Richard rentra dans le hangar accompagné de deux femmes. Au moins avait-ils puent les sauver toutes les deux. Il se dirigea vers elles, essayant du mieux qu'il pouvait de laisser de côté le fait qu'il ai tué un homme.

                  « Y a-t-il d'autres femmes dans le même cas que vous ? Ici ? Ou dans un autre endroit ? »


                  Lockhart avait oublié toute politesse ou de savoir vivre. Ce n'est pas que sauver deux femmes n'étaient pas assez. Mais il s'attendait tout de même à une plus grosse organisation, mieux organisée. Enfin cela pouvait expliquer qu'il ai eu tant de mal à trouver ce Mortimer, si celui-ci venait juste de se lancer dans le business. Drake arriva même à se demander s'il n'avait pas été mené en bateau, dès le début pour tout simplement détruire un potentiel concurrent. Savoir qu'on ai pu l'utiliser comme un vulgaire pion le fit bouillir.

                  « Non, nous sommes les seuls ici. Et ils n'ont jamais parlé d'autres filles. »


                  Drake regarda les deux femmes, puis le reste du hangar, pour s’arrêter sur Richard, quelque secondes et baissa les yeux.

                  « Vous êtes libre Mesdemoiselles. Vous pouvez partir. Mais pouvez-vous nous rendre un service en allant voir les forces de l'ordre les plus proche et leur indiquer cet entrepôt ? De plus ils vous aideront à quitter cette île s'il le faut. »

                  « Tout ce que vous voudrez. Merci ! Merci ! »

                  Elles enlacèrent toutes les deux leurs sauveurs avant de s’enfuir de cet endroit.

                  Drake regarda de nouveau Richard.

                  « Nous devons partir avant qu'une patrouille arrive. J'ai en aucun cas envie de répondre à leurs questions. De plus j'ai besoin d'un verre. Et tu sembles être le bon genre de type avec qui partager une tournée. On examinera tout de même ta jambe avant. »

                  Sans même attendre la réponse de son interlocuteur, le Fantôme se dirigea vers la porte. Il n'avait pas laissé son compagnon réagir, montrant qu'un refus ne serais que trop mal accepté. Arrivait au niveau du porte manteau Drake étira le bras pour prendre son chapeau et l'enfiler. A l'embrasure de la porte, il prit une profonde respiration, remarqua que le soleil venait de se lever et tout en faisant claquer sa cape se dirigea vers le bar le plus proche.

                    Je poussais donc la porte qui donnait sur le hall accompagné de deux ravissantes créatures. La première chose qui me surprit, était le fait que Drake ne semblait pas comme tout à l'heure. C'était-il passé quelque chose durant mon absence... Ça, je ne le saurai sans doute pas. Enfin bref, le justicier d'un jour arriva devant les filles et moi avant de demander si elles étaient les seules. Zooey répondit que oui, ce que Summer affirma. Dans ma tête, je me disais qu'il s'agissait sans doute que d'une partie d'un réseau complexe, mais que ce n'était pas à moi que de dissoudre ce groupuscule illégal.

                    Enfin bref, les filles m'enlacèrent avant de disparaître par la porte principale que Drake et moi empruntions quelques secondes après. Cependant, il me proposa tout d'abord de boire un coup avec lui et de soigner ma jambe. J'hésitais avant de lui dire

                    Désolé, mon brave ami, mais je crois avoir bu un verre de trop ce soir.

                    Je me dirigeais vers la sortie, tandis que le brave homme s'arrêta au porte-manteau afin de récupérer son chapeau. Je profitai de cet instant pour lui tendre son arme à feu qu'il reprit avec hésitation. Je ne voulais pas garder cette arme, car après tout, j'étais une personne de nature non-violente. Je ne savais pas ce qu'il avait enduré durant mon absence, mais il n'avait pas l'air tout à fait lui-même. Une fois dehors, j’interpellais Drake, lui serra la main de manière franche avant de lui dire

                    Tu as bien fait, c'était lui ou nous de tout de façon.

                    L'homme au chapeau ne savait pas quoi répondre et baissa même la tête avant de partir dans la direction opposée à la mienne. Je le regardais s'en aller vers l'horizon durant quelques secondes avant de boiter en direction du centre-ville. Drake ne m'avait pas dit qu'il avait tué cet homme ce soir, mais cependant certains signes firent que j'avais la puce à l'oreille. En effet, le corps inerte, la chaise éclatée et le sang sur les doigts de mon collègue étaient autant de facteurs indiquant que l'homme avait passé l'arme à gauche. Je me rappellerai sans doute de cette soirée comme étant celle où j'avais bu un verre de trop, mais également comme celle où je vis que tout être humain avait toujours du mal avec la mort.

                    HRP: désolé pour ce manque d'inspiration pour la conclusion.