Dernière édition par Robb Lochon le Mar 1 Juil 2014 - 19:54, édité 2 fois
Duel ϟ ϟ ϟ Versus
AVANT TOUT ;
Il y aura deux sortes de musiques, celles juste mentionnées (sous la forme suivante :"Écris sur et inspiré par") et les musiques que je jugerais plus importantes (qui seront sous la forme du lecteur Youtube). Si je ne force personne à bien entendu les écouter, je demanderai aux éventuels correcteurs d'essayer de le faire pour les musiques jugées importantes, car j'essaie de les choisir minutieusement et cela peut permettre parfois de faire comprendre des choses seulement effleurés dans le texte ou au contraire, les démultiplier. Bref, je vous enjoins à le faire, mais vous êtes seuls maîtres à bord.Attack Of Titans OST~~E.M.A (Duel/Versus Theme)
Le ciel noir gueulait et dégueulait ses lances au-dessus de Robb qui souriait de toutes ses dents. Éclairs. La mer, furieuse, faisait tanguer sa p'tite barque et seule l'exaltation brûlante du Montagnard semblait empêcher le rafiot de couler à pic. Éclairs. Le bois et l'océan luttaient dans un match de sumo phénoménal, se fracassant l'un contre l'autre, reculant pour mieux pousser. Éclairs. La barque au milieu des lames qui la repoussaient laissa échapper un grondement impérieux, suivi d'une série de craquements. Éclairs. Vaillante jusqu'au bout pour une fois que quelqu'un d'assez fou voulait naviguer avec elle, l'bateau comptait bien mener son capitaine jusqu'à une île. Muscles tendus et coque tordu se répondirent et c'est les mains dans les cordes qui râpent et les yeux dans l'horizon gris qui désespère, que le Pirate combattait la tempête qui les assiégeait. Éclairs. La barque se fit fouetter l'flanc par une vague plus pernicieuse et des planches se détachèrent mais le Docteur plaqua fermement son pied balafré pour soigner la blessure. Les éclairs éclairent la scène. D'une main, tout en maintenant toujours la coque du peton, il enfonça à mains nues une série de gros clous pour la faire tenir. Éclairs et râle de gratitude d'un bateau qui déchire les vagues.
Ce combat solitaire ne serait vu par personne et ne serait peut être jamais conté -éclairs et sourire carnassier- mais il est des combats ordinaires dont il faut pourtant se rappeler. Chaque homme s'est battu contre la mer un jour. Et chaque homme cherchera toujours à triompher. Une vague plus lourde et prédatrice que les autres s'éleva au-dessus des deux fous. Menaçante, impavide, elle allait tout détruire sur son passage. Éclairs qui éclairent la scène. Et comme un enfant qui se promet à de grandes aventures en tapant dans les vaguelettes qui s'écrasent sur la plage, Robb releva la tête et hurla aux éléments qu'il les ferait ployer ! La Monstrueuse et tout le corps du Pirate se rencontrèrent en un choc dantesque : le navire trembla, le corps du Montagnard tint bon et la vague céda. En une galaxie de perles bleues-blancs-troubles, le petit navire et son capitaine transpercèrent les flots, fendant d'un sombre courage la trace toujours plus fuyante de la nuit.
Bientôt le jour se lèverait sur le Combat Immémorial. Le Duel Éternel entre l'Homme et la Nature était né sous des lunes plus anciennes et continuerait des éons après Robb ; l'humanité avait bravé depuis lors bien des périples, mais resterait toujours un barbu obstiné pour partir sur l'océan son sourire dans l'air et ses pognes goûtant l'rêche, un fou balafré humant l'vent et la marée ; et des Pirates songeant à mille trésors.
Jaune et noir et jaune et noir et jaune et noir éclatent et meurent, monochromes de tempête.
Et Robb continue de sourire tandis que la Monstrueuse renaît.
Gris et azur et gris et azur ruent férocement, sur le bleu sombre de l'onde.
Et tout le corps du Pirate se tend tandis qu'il arme son poing.
Parée d'argent et de nacre, parait la Reine de fer et d'écumes.
La Monstrueuse a encore faim.
Le Montagnard aussi.
Et le combat explose à nouveau.
Ace Meuh tremble de fièvre dans son lit et secoue les draps trempés par sa sueur. Le Médecin le relève comme il releva la tête et il lui hurle de prendre de profondes respirations. Lui-même humait l'air féroce des nuées avant que sa barque ne soit engloutie. Sa poitrine se soulève et s'abaisse au gré d'la crise ; le bateau tanguait pareil devant la Monstrueuse. Robb sait qu'il est entrain de se noyer, sa toux étant si forte qu'il suffoque, que tout finit par se voiler et devenir sombre, qu'il crache dans un maigre espoir de s'en sortir et qu'il est étonné par les propres sons qui sortent de sa bouche. Ce croassement étranglé, le Montagnard l'entendait aussi venir de sa propre gorge lorsque sa barque céda face à la Monstrueuse et qu'il se laissa piéger dans des tourbillons près des récifs de l'île.
Et tous deux sombraient dans leur propre impuissance.
L'oeil de Robb discerna cependant quelque chose à la presque-fin : une planche de sa barque qui flottait et une planche-rame-de-fortune.
L'épaule tendue du gosse sentit le poids d'une main puissante.
Deux signes qui disaient : n'abandonnes pas.
Alors, ils remontèrent. L'p'tit Ace et l'grand Robb, tous deux côte à côte sur la dure route de l'espérance.
Et ils respirèrent. Mobilisant toute l'énergie de leurs poumons, ils respirèrent. Deux grandes bouffées qui les poussa, dans un instinct qui avait fait de l'homme l'une des espèces les plus dangereuses de la planète, à en vouloir toujours plus. Et ils recommencèrent.
Lentement, tant bien que mal, ils réussirent à triompher des obstacles.
Et Robb Lochon put ainsi, encore fébrile, mais tenant debout sur ce bon gros bout d'barque qui avait tenu sa promesse, voir l'île de Versus.
[img*]A VENIR.[*/img]
Ace Meuh ouvra les yeux pour rencontrer ceux de sa grande soeur, puis le regard de l'étranger qu'il remercia d'un sourire faible.
Le Pirate se souvint que même lorsqu'il l'avait approché, l'île semblait toujours enveloppé dans un épais brouillard telles des cendres de nuages et que même la lumière gibbeuse de la Lune, hachoir pâle, n'avait rien pu trancher. Subjugué par Versus, il n'avait pas vu les restes de ceux qui n'avaient pas eu autant de courage que lui et qui avait failli dans le premier combat qu'offrait le Pays de Toutes Les Haines. Silhouettes perdus de navires, squelettes aux sourires édentés, la rame chassa de sa vision comme elle chassa de son esprit d'horribles pensées d'orage.
Ce qu'il vit fut peut être pire. Une pancarte. Une devise."L'homme n'existe que dans le Combat,
L'homme ne vit que s'il risque la mort !"
Et c'est à cet instant précis que Brénhyr Poisson l'attaqua.
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