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C'était l'histoire de trois petits cochons qui ... Oh wait. [Ft. Akise]

L'île aux esclaves, c'est un peu une île avec plein d'esclaves. Et plein de maîtres. Des gens comme moi, m'enfin ... Nan, c'pas vrai. Il y a maître, et maître. Comme genre, il y a vache et vache en or, vous voyez la nuance ? Nan ? Maintenant que j'y pense, je trouve ça un peu naze comme comparaison : C'est 'achement dégradant quand même de se voir comparé à du bétail quel qu'il soit, même celui fait du métal le plus noble et doré à l'image du soleil ! Qu'importe, reprenons : C'est comme comparer le toc au diamant ! Le toc, c'est ... Du toc, avec le grand T de Tartine. Alors que le diamant, c'est ... Beau. Régal. Grandiose. Qualificatifs qui, non contents d'être parfaits à mon juste égard, reflétent la situation ici bas : Il y a peut être des maîtres en ces lieux, mais ! Mais ! Ils ne sont maîtres que si je ne suis là. Car une est déesse, une est divine, et tout maître doit plier le genou en ma présence fantasmatique.

Bref, je suis sur l'île aux esclaves, vêtue de mes plus beaux apparats : Une magnifique robe écarlate aux crevures crème et aux volants bleu de Prusse, des talons hauts me rendant plus grande que l'homme commun, et un petit chapeau sombre pour me protéger de la lueur de l'astre roi. Enfin, mes plus beaux apparats, c'était ceux que je portais quand je me suis aventurée dans les Quartiers Populaires de Saint Uréa. Ceux là, c'était juste les plus beaux que j'avais chopé dans la première boutique à peu près convenable sur laquelle j'étais tombée après le malheureux incident ! Bref. Où j'en étais ? Oh, oui ! L'île aux Esclaves ! Qu'est-ce que j'y faisais ? Heu ... Ca vous regarde d'abord ?! Vous êtes de la police ?! Nan ?! Bah demandez pas ! Une Déesse va où elle veut et quand elle le veut, un point (sans virgule) et c'est tout !

Une Déesse va uniquement là où le vent la porte ... Quoi que nan ! Que dis-je ! Une Déesse ne va que là où ses désirs lui dictent d'aller ! J'ai senti ! Senti ! L'inspiration, hérétique ! Ici je me devais d'être, et ce ... Pour le pire, et surtout pour le meilleur tellement bien que seul moi pourrait l'accomplir.

Et là. Là. J'entends un drôle de bruit. Quelqu'un me pousse. Je perds l'équilibre, mais arrive néanmoins à rester redressée ! Haha ! Si bien que je me retourne, faisant voler ma cape en mouvement héroïque pour faire face au fauteur de troubles !

Sauf que j'ai toujours pas de cape. Mais j'arrive à faire passer ça pour un mouvement de style un peu improbable.

- Toi là, faquin ! Que veux-tu à cette demoiselle qui se tient en ta commune présence qui, non content d'être de beauté ravageuse, est destinée à être reine du monde connu et même pas connu ?

Je redressais le menton, haut. C'était si bon d'être moi.

Comment faisait les gens pour vivre en étant si médiocres ? Un mystère de la vie ...

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    Il y a quelques jours, au royaume de Luvneel.
    ▬ Quoi ? Comment ça je suis viré ? Impossible. Je remplis les salles, les mômes m'adorent, ils crient mon nom, me réclament, certains viennent même devant chez moi le soir pour me demander de les faire rire avant de s'endormir ! Non sérieux, tu peux pas faire ça. Pas à moi, pas à bibi. Pis, t'y perdrais gros l'ami ! Très gros. Je suis l'avenir de la profession, tu entends ? L'avenir.
    Mon boss se fiche pas mal de ce que je lui dis et m'envoie balader. Je me retrouve ainsi sans emploi, sans argent, sans rien. Je pensais pouvoir faire fortune ici mais vraisemblablement je me suis trompé. Personne ne veut d'un clown tel que moi ! Personne, pas même un gros lard qui gère une beuverie pour gosse. Certaines personnes affirment que même en « clown pour enfant » je suis naze pourtant, croyez-moi, j'ai du talent – ne riez pas maintenant, je risquerais de mal le prendre. D'un côté, je m'y suis peut-être mal pris. C'est vrai après tout, je ne suis pas connu du grand – comme du petit – public et je viens tenter ma chance à Luvneel, là où les plus grands nom du milieu bossent. La concurrence est rude vous voyez ? Et même si je suis doué, je ne peux pas concurrencer les gonz' déjà connus et installés ici depuis Mathusalem, ne serait-ce que parce que EUX sont populaires. Avant de m'installer dans cette belle et grande ville, j'aurais sûrement dû faire mes preuves ailleurs, là où la concurrence est moins rude … En voilà une idée ! Je vais faire mes bagages et aller autre part. Où ça ? I don't give a fuck comme dirait l'autre. Ainsi donc, je lis les petites annonces se trouvant ci et là et, comme par hasard, trouve une troupe en partance pour l'île des esclaves. Parce que oui, les tortionnaires s'ennuient des fois et ont besoin de bouffons et de clowns tels que moi pour les divertir entre deux séances de coup d'fouets. C'est qu'on doit bien s'amuser là-bas. Allez hop ! Je signe. On me fait passer un casting et bien sûr je suis pris. Pour cause, je suis l'avenir de la profession. Non sans déconner, la vérité c'est que personne à part moi n'était assez débile pour postuler. C'est vrai, on est payé une misère et on se dirige vers l'une des îles les moins « fréquentables » des blues.

    Comme je suis le narrateur et que je fais ce que je veux, pouf ! Nous voici sur la fameuse ville des esclaves. Je fais un petit tour des lieux et suis plutôt satisfait. Il n'y a pas beaucoup de cabaret ou de clown ici. Du coup, je pourrai faire mon petit trou et m'installer sans trop de souci ! Pour fêter ça, je vais au resto le plus proche. J'ai pas forcément les moyens mais c'est pas grave. Ainsi donc, je rentre dans un établissement vendant du poisson et de la soupe puis y commande leur spécialité. Spécialité qui, au passage, est à vomir. Le poisson est fade, la soupe est dégueulasse et j'ai même cru voir un cheveux traîner dans le coin. Après avoir finis mon plat, le restaurateur me demande de raquer et me réclame une somme, à mon sens, scandaleuse. Dans un premier temps, je proteste et essaie de m'arranger néanmoins je comprends bien que cela ne sera pas possible. De fait, j'essaie de la jouer finement et … Me barre. Oui, bon, on va dire que y'a plus fin comme méthode mais figurez-vous que ça a marché ! Me voilà donc libre comme l'air, à sillonner les rues de la ville des esclaves avec un incroyable mal de ventre. Sérieux, le mec m'a empoisonné avec son poisson pas frais. Je cogne par mégarde une jeune femme pendant ma course – car même si on ne m'a pas suivi, j'ai quand même couru – et tombe. Me voilà à quatre pattes, devant elle. Allez savoir si c'est sa tête ou bien la nourriture que j'ai avalé précédemment mais soudainement, j'ai un reflux gastrique que je ne peux réprimer et dégueule sur les jambes et la robe de la jeune femme.
    ▬ Oh merde, désolé.
    Bon en vrai je m'en fiche un peu de lui avoir dégueulé dessus, c'est même assez comique. Mais pour la forme – et pour éviter de me faire frapper par la donzelle – je préfère m'excuser.
    ▬ Vous là !
    Oh seigneur Marie Joseph, qu'est-ce qu'il fout là lui ? Non sérieux, il m'a vraiment suivi ? Faut croire … Je veux bien entendu parler du restaurateur, ce gars qui cuisine du poisson pas frais impunément ! Je me relève rapidement et explique à la jeune femme :
    ▬ C'est de sa faute si j'vous ai dégueulé dessus, voyez avec lui pour les dédommagements, allez salut.
    Et je m'apprête à décamper en mode : « vieux rat » sans foi ni loi.
    Le chafouin est maquillé tel un clown. Peut-être parce que c'en est un, en fait, mais ça je peux pas juste le deviner en voyant sa dégaine révélant AU-CUN goût vestimentaire ou ses choix impertinents de maquillage. Bref, il ne me répond pas, pas tout de suite. Pas avant de faire quelque chose d'osé. D'interdit. DE DEGOUTANT EN FAIT QUOI ! Il me vomit dessus. Comme ça, sans se poser de questions, gratuitement, parce que ce qui est gratuit est toujours bon, d'après ce que j'ai cru comprendre. Il tâche ma robe, ma si belle robe ! Et l'odeur ! L'odeur. La pire odeur qu'une puisse imaginer. Nan mais sérieux, quel connard quoi ! Je veux dire, merde quoi ! Est-ce que moi je me balade dans la rue et je vais vomis les beaux vêtements des gens parce que j'ai un look improbable et médiocre ?! Parce que je suis jalouse et médiocre et que les autres sont trop biens pour moi ?! BAH NON NON ET NON ! Je suis pas ce genre de filles, demoiselles et déesse ! J'ai des principes, moi ! Le principe de ne jamais, ô grand jamais, faire de mal à un pauvre vêtement sans défense !

    - Vil chafouin investi par les Forces du Mal ! Ton acte retord et vicieux mérite justice, ce que le sang et l'acier qui lavent de tels affronts ! BRAVE PEUPLE DE JE SAIS PLUS OU ! La déesse, votre déesse, MOI, vous implore, vous quémande ! Poursuivez le sinistre individu que voilà, car vindicte il mérite pour son agissement dégoutant !

    Dégoutant comme l'odeur qui arrive à nouveau à mes narines, me fait froncer le nez de pur dégoût. Je ... Je crois que je vais vomir. Mais il ne faut pas ! Ou alors, pas maintenant. Oui, voilà le châtiment que mérite le pauvre hère ! Que je lui vomisse dessus, qu'il subisse le supplice injustement reçu ! Mon peuple, le peuple de cette île au nom désormais méconnu, ils captureront et amèneront l'impertinent à mes pieds afin que justice avec le grand J de Jirafe soit rendue !

    Le clown s'éloigne de plusieurs mètres. Les gens me regardent. Le regardent. Mais ne font rien. Certains rient, certains chuchotent. Mais ils ne le stoppent point dans sa course. Ah ! Trahie, encore une fois trahie ! Quoi que ? Oh ! J'en vois un le poursuivre ! Il court, et court ! J'emboite son pas, l'encourageant !

    - Fidèle, à l'assaut ! Sus, sus à l'ennemi !

    Sauf qu'il se stoppe pour me faire face.

    - Mais t'es qui toi ?

    Je le gifle, parce que je déteste l'impertinence.

    - La paix, être du commun ! Contente toi d'obéir à la Déesse que je représente !

    - Mais elle va se calmer l'autre co-

    Je décide de lui donner des coups de sac à main, parce que je sens le défi dans son regard de merlan frit.

    - Que nenni ! Exécute-toi donc ou la graine du mal va s'en tirer à bon compte !

    La suite ? Vous la connaitrez au prochain épisode !


    Dernière édition par Syla Uzas le Dim 16 Mar 2014 - 13:44, édité 1 fois
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      Il est de notoriété publique que les femmes ouvrent souvent leur clapet mais là... Wow. Pitié quoi. Que ces parents fassent quelque chose, qu'ils la fassent interner, lui offrent une muselière pour son anniversaire ; je ne sais pas ! J'ai presque envie de lui dire : « C'est bon garde la pêche – mais pas le noyau –, je n'ai fait que te vomir dessus ! Y'a pas mort d'homme à ce que je sache ». C'est vrai après tout d'où elle me traite de vil chafouin ? Et qu'est-ce qu'un chafouin déjà ? Est-ce un mélange entre un chat et une fouine ? Si oui, sachez que cela m'offense au plus haut point !

      Dans tous les cas je cours pour échapper à mes deux poursuivants. Notons que de temps à autres, je tourne vivement la tête afin de voir s'ils sont toujours à mes trousses et il s'avère que oui : Ni la pseudo déesse ni le restaurateur ne veulent me lâcher la grappe. Va donc falloir utiliser la manière forte ! Quoi comment ça je vais me retourner et leur faire face ? Vous êtes fous. Non seulement ils sont deux – alors que, pour rappel, je suis seul – mais en plus la demoiselle est armée ! En effet elle a entre ses mains à sac ! Et nul ne doute que ce truc fait mal, très mal. Du coup, les affronter est un risque que je ne peux prendre. Non, on va la jouer « malin » et leur balancer des trucs. Dans ma course effrénée, je me saisis de deux ou trois objets traînant dans le coin – comme des concombres trouvés dans un stand, des pommes et de la salade – et les envoie à la figure de mes poursuivants. Notons au passage que j'ai de la chance puisque le cuistot se fait, dans le même temps, frapper par la fille sur laquelle j'ai vidé mon sac. À croire qu'elle veut m'aider... Fin … Non, il est évident qu'elle veut ma peau au moins autant que cet escroc de restaurateur mais disons qu'elle est stupide : c'est une femme en somme.

      J'ai beau lancer des trucs, ils ne lâchent pas l'affaire. Pire, cela semble motiver le restaurateur désormais investi d'une sorte de : « rage du berseker ». Va falloir que je trouve autre chose que des concombres pour me sortir de là. Voyons voir … Euh … Bon. Bah à part des foulards de toutes les couleurs j'ai rien à porté de main : je crois que je suis mal. À moins que … Oh oui ! Je sens la force en moi ! Il y a quelque chose de puissant qui souhaite sortir, quelque chose de formidablement bestial. À croire que courir de la sorte au vu de mon mal de ventre était une mauvaise idée.Bref, je me retourne l'espace d'un instant, prends une profonde inspiration puis dis :
      ▬ Vous l'aurez voulu mécréants ! Ployez devant mon attaque ultime !
      Bon … J'étais pas obligé de sortir pareilles âneries mais il faut avouer que ça me fait marrer. Puis bon, y'a pas que la donzelle qui sait parler avec des mots compliqués hein ! Moi aussi je sais le faire. En tout cas peu importe, il est temps d'utiliser l'attaque ultime, l'ultimate, la super technique de la mort qui tue. Attention, trois, deux, un :
      Teshin utilise ultra laser
      Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, je dégueule à nouveau sur mes poursuivants ainsi que sur le sol, en espérant que cela les dissuade de continuer leur « chasse au clown ». Ah ? Attendez, je crois que je viens de recevoir un message de la part de mon cerveau – car oui malgré les apparences, j'en ai un.
      C'est super efficace.
      Youhou ! Bon, pas de temps à perdre, je me remets à courir. Mais peu avant, je dis :
      ▬ Mec, pour ton remboursement, vois ça avec la gonzesse là ! Elle me doit de l'argent, allez bye.
      Crédibilité : Zéro mais je m'en carre. S'ils peuvent se taper dessus plus qu'ils ne le font déjà, ça m'arrange ! Sur ces belles paroles, je déglutis un coup et sens comme un goût de poisson pourri dans ma bouche. Burk... C'est sûrement un effet secondaire de l'attaque Ultra laser. Au moins, je le saurai pour la prochaine fois, je ne dois utiliser ce genre de pouvoir légendaire qu'en cas de dernier recours.
      L'individu qui s'oppose à ma volonté (soi celui qui s'est stoppé pour me questionner, insolent parmi les insolents !) finit par reprendre raison, et à mes cotés s'élance à la poursuite du sinistre sir aux allures satiriques ! Je ne suis point gênée par mes talons hauts, après tout ne suis-je point Déesse de la mode en plus de Déesse tout court ? Me déplacer avec de si jolis apparâts est jeu d'enfant pour la grande personne que je suis ! Mais voilà que le vil individu tente de stopper notre route ! Il envoie nombre de légumes que j'esquive avec la grâce du cygne et l'élégance du tigre ! Ce qui n'est pas le cas du fidèle qui lui se prend tout, tel le commun homme qu'il est !

      Mais cela n'arrive point à nous ralentir, et la distance se réduit ! Haha, je vais t'avoir ! Et ma vengeance sera terrible avec le T de Taratata ! Minute ... Ça le fait pas en fait ... Qu'importe ! Concentrons nous sur la tâche présente, sus à l'assaillant, ennemi du vêtement ! Et le voilà qui se stoppe ! Le sagouin est revenu à la raison et accepte le châtiment divin ! Quoi que nan, en fait il dit un truc ! Mais un truc qui se révéle connerie, parce que je suis sérieuse quand je vous dis ça : Nulle attaque n'est suffisante pour arrêter la divinité dont vous suivez les palpitantes aventures. Mais le voilà, il fait de drôle de bruit, se tort, et se cambre, il avance sa gueule droit sur nous ! Non, une déesse ne peut être abattue de telle façon ! Voilà pourquoi j'ai poussé mon suivant. Après tout, il est là pour se sacrifier pour mon bon vouloir. Et heureusement ! Heureusement ! Car il a VOMI ! HAN HAN HAN ! Nan mais sérieux là ?! Il en a pas marre d'être aussi DÉGOUTANT ?! Et le revoilà reparti, le forfait commis.

      - Aaah, fidèle ... Tu es tombé face aux malingres stratagème des forces du mal, mais n'ai crainte : Je te vengerai !

      - Salope, j't'emmerde ..!

      Je ne l'avais pas entendu, je continuais ma course folle ! Une se devait d'honorer le sacrifice accompli par un de ses nombreux fidèles. Et comme ça, je me suis sentie obligée de crier.

      - Au meurtre, à l'assassin ! Le clown a abattu un homme de valeur, stoppez le !

      L'on se retournait alors que je scandais ces paroles en une lithanie. Mais nul ne semblait concerné. On pointait du doigt, on chuchotait, on rigolait. Mais rien n'était fait. Sauf que là, y'a un régiment de Marines qui est apparu au coin d'une rue, attirée par mes cris. Qui m'interpellent.

      - Oulàh m'dame, qu'est-ce qui s'passe dans le coin ?

      - Le clown ! Le clown ! Il a abattu mon suivant, et il s'enfuit sans que personne ne l'arrête !

      - Ah oui, ça semble une affaire sérieuse ... Il est quelle heure, Bernard ?

      - Pas l'heure du café, chef.

      - Ni celle du goûter ?

      - Ni celle du goûter. confirma le dénommé Bernard.

      - C'est bien fâcheux. Allons appréhender l'individu en attendant.

      - Oui chef !
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        L'attaque ultime a eu raison du cuistot mais de cette bougresse qui a utilisé le pauvre restaurateur comme bouclier. Elle me suit de près et ne tarde pas à alerter la marine, me faisant passer pour ce que je ne suis pas, à savoir un meurtrier. Wow... Elle y va fort quand même la dame. Ok j'ai pas voulu la rembourser et certes ses vêtements doivent coûter une blinde mais de là à faire un témoignage et à m'accuser d'assassin, il faut le faire. Du coup, y'a trois gonz qui me suivent et mes pauvres jambes ne vont pas tarder à lâcher. J'ai plus vingt ans moi alors stop cinq minutes les bêtises. Je sais que je ne suis pas coupable et je vais le faire savoir à la marine. Ainsi je me retourne et explique :

        ▬ Il y a erreur sur la personne. Sérieusement, j'ai l'air d'être un meurtrier ? Bon, okay j'ai une sale tête, okay je louche bizarrement, okay je suis habillé comme un psychopathe mais sans rire : Je suis un gentil ! Je suis avec vous les potes ! La vérité c'est que la dame là rage parce que je lui ai vomis dessus mais là encore, ce n'est pas ma faute ! Je me suis honteusement fait escroquer par un restaurateur qui vendait du poisson pourri. Vous y croyez vous ? Du poisson pourri. Allô. Du poisson pourri ici, sur l'île des esclave : C'est un crime quand on connaît la réputation de l'agroalimentaire bon marché et de qualité ici. C'est même un pire délit à mon sens que celui d'avoir tué quelqu'un ! … J'insinue pas là que j'ai tué un gars hein. Non s'il vous plaît me regardez pas comme ça.

        J'ai beau raconter ma vie, l'ouvrir h24, quelque chose me dit qu'ils s'en tapent le haut du bas du dos et qu'ils vont juste me coffrer. En même temps, disons le clairement, je suis débile. Depuis quand on peut faire confiance aux autorités telles que la marine hein ? « Faire confiance à la justice, le bien vaincra, la vérité gagne toujours », mes fesses oui ! Je suis innocent et pourtant un des gars habillés en tenue blanche et bleue me demande de le suivre au poste. Il a cru que j'allais le suivre ou quoi ? Je sais comment ça va se finir ça ! À tous les coups, on va me fouetter, m'interroger et même me mettre en taule si ça se trouve. J'aime pas la taule, et je veux pas y aller, oh ça non ! Déjà que j'ai une vie de merde et que personne veut m'embaucher alors si en plus de ça, je me mettais à faire de la prison : quel cirque voudrait de moi hein ? Aucun à n'en pas douter. Bon, j'ai pas trente six solutions devant moi : je ne peux que fuir. Ceci-dit, quitte à se barrer, autant le faire intelligemment et avec classe. Non, je ne vais pas leur vomir dessus, je vous ai déjà dis que cette technique ne doit être utilisée qu'en cas de dernier recours. Je vais user d'un stratagème plus « classique » mais tout aussi efficace :
        ▬ Ok. D'accord, je vous suis. Je n'ai rien à cacher à la justice ! Je suis un clown intègre. Intègre vous m'entendez ! Bon par contre votre braguette ouverte mon bon monsieur. C'est pas que j'apprécie pas le spectacle mais c'est gênant. D'autant que y'a une dame à côté.

        Tous les protagonistes baissent la tête, regardant ainsi le futal du fameux marin. La braguette n'était bien sûr pas ouverte mais c'est une ruse ! Une ruse pour foutre un coup derrière la tête de celui que je crois être le plus « dangereux » des marins. Sur ce geste d'une classe infinie, je m'en vais vers d'autres contrées. Sérieusement je sais pas vous mais moi ça commence à me saouler toutes ses histoires. Je crois que je vais me barrer de cette île de fous avant de finir en taule. Car pour sûr qu'avec ce que je viens de faire, je vais être recherché par les forces de l'ordre. En effet, frapper un marin est passible d'emprisonnement pour « atteinte à l'intégrité physique d'un agent dans l'exercice de ses fonctions » ou une connerie du genre. Guidé par la peur, je me dirige donc vers le port le plus proche. S'il le faut, je vais voler une barque et me tirer loin d'ici !
        ▬ Pitié arrêtez de me suivre !
        Quand on sait que tout ça a commencé à cause d'un pauvre petit vomi de rien du tout. C'en est presque comique.
        La Justice divine prévaut toujours, TOUJOURS !

        Une escouade de Marins avait répondu à mon juste appel, et ensemble nous étions sur les pas de ce vil meurtrier de cuistot et vêtements tous confondus ! Je le sens, le sens ! Il va craquer, il ne peut s'échapper maintenant que des hommes de bien (même si un peu moches) sont de mon coté ! Et là, là, j'ai raison ! Voilà ce qu'il se passe ! Il se stoppe, il fait volte face, cherche à donner des explications ! Mais la vérité ne transparait point, le mensonge même que je sens dans sa voix fétide ! Il cherche à se justifier, mais cela est futile : La justice est là, toute puissante, et j'aurai remboursement pour les torts causés ! Alors à la fin de son premier monologue, voilà que je m'avance, un sourire suffisant sur les lèvres, avant de le pointer du doigt comme un célèbre avocat le ferait.

        - Silence, faquin ! Le glaive de la victoire brille haut dans le ciel ! Tes pêchés envers la déesse que je suis, tout de suite, seront lavés suite à la condamnation !

        Les marines m'escortant me jettent des coups d’œil intrigués, il y en a même un qui souffle *p'tain elle parle tout mystique la meuf*, mais qu'importe. Ma prose impressionne le commun, ce n'est guère étonnant. Même ! Si ce n'était point le cas, ma superbe en pâtirait ! Je me dois d'être mystique, entourée d'un voile de mystère afin d'être vénérée comme une le souhaite : en tant que Déesse. Mais voilà que le pathétique clown me retire de mes pensées, s'adresse à nous en acceptant sa capture ! Haha ! Je le savais ! Mon aura de grandeur t'a écrasé de telle manière que l'unique choix qui reste à ton cœur tremblant de juste terreur est l'abandon.

        Cela me plait. Carrément.

        Mais voilà qu'il nous fait remarquer un truc un peu gênant. La braguette d'un des marins, ouverte. Et je sais pas. Curiosité un peu malsaine, mais je me suis sentie obligée de voir la chose de mes propres yeux. Comme tout le monde dans l'audience. Sauf que la braguette était fermée. Et que le vil faquin, rat d’égout, traître immonde, en profite pour frapper le marin le plus costaud ! Et il l'assomme ! Le lâche ! User de telles ruses ! Pour s'enfuir en plus, même pas pour rester et se battre !

        - Attrapez le ! Il vient d'abattre deux personnes ! Deux ! Et même que c'est un marin cette fois, un représentant de l'ordre ! Appréhendez le délinquant !

        Courir ? Oui, en direction du port vers lequel il fuyait ! Les gens s'éloignaient, terrifiés par l'assassin aux couleurs criardes ! On criait, on s'éloignait, on pleurait ! Le passage de ce vil homme provoquait l'effroi ! Et il allait fuir là où je ne pourrai guère lui faire payer ses crimes abjects ! Mais à part les deux marines restants et moi, nulle n'osait se mettre en travers de son chemin. Mes cris n'encourageaient les passants qu'à s'enfuir en courant, bras levés, suppliant pour leurs vies ! Mais la divinité que j'étais n'avait plus de ressources. Le mal s'en tirerait à bon compte.

        Quoi qu'en fait, nan.

        Nous étions au port, en pleine traque, et voilà qu'un heureux accident eu lieu : Un chariot rempli de tonneaux s'effondra sur lui-même pour une raison tout à fait inconnue et incroyablement adéquate, déversant bien de l'alcool en récipient de chêne et de boulot faucher la route du chafouin ! Haha ! Que vas-tu faire, tes voies ainsi bloquées, misérable péquenaud ?!
        • https://www.onepiece-requiem.net/t10690-tribulations-d-une-incapable-megalomane-syla-uzas#132030
          J'ai assommé un gonz, bizarrement je suis fier de moi. Et c'était un marine en plus ! Bordel qu'est-ce que j'ai fait ? À tous les coups, on va me rechercher pour crime contre l'état ! Bon peu importe. On va déjà essayer de se sortir du bourbier dans lequel je suis et ensuite on pensera à l'avenir. Je fuis tel un poney chassé par un boucher allemand et me dirige donc vers le port. Alleluya bordel, me voilà sauvé ! J'y suis presque. Je vois déjà de là les barques. Je n'aurais qu'à en voler une à la va vite et c'est bon à moi la liberté ! Mais comme à chaque fois dans ce genre de situation dites « trop faciles » il faut que quelqu'un ou quelque chose vienne me compliquer la tâche. Cette fois c'est dieu qui décide de me saouler. Non non, je rigole pas. Dieu – parce que oui, je suis croyant lorsque cela m'arrange – se paie ma tronche ! Non content de m'avoir donné une sale gueule, le mec – parce que je considère qu'un être aussi parfait que dieu est forcément un homme – me mets des bâtons dans les roues et lâche des tonneaux sur mon chemin.
          ▬ S'il te plaît quoi ! JE T'AI RIEN FAIT ALORS LAISSE MOI TRANQUILLE.
          Je crie ces mots afin qu'ils parviennent à l'éternel si ce dernier existe. Non sérieux, là ça devient lourd. Je lui ai jamais rien demandé ! Je l'ai jamais imploré afin d'obtenir une grâce alors qu'il évite de me poser autant de problèmes … Maintenant que j'y pense c'est peut-être ça le problème, je ne l'ai jamais imploré … Bon c'est décidé à partir d'aujourd'hui, je deviens pratiquant ! C'est sur cette résolution d'une grande sagesse que je fais ma prière mentale : Dieu tout pissant, euh … tout puissant ! Donne moi la foi ! Donne moi la force ! Donne moi ton énergie !
          Me sentant soudainement investi d'une aura mystique, presque divine, je saute sur un tonneau et essaie de faire rouler ce dernier sur quelques mètres. N'y arrivant pas – car je suis un clown et pas un funambule ou un équilibriste – je saute alors sur un autre tonneau, puis ainsi de suite. Bien sûr, je me taule plus d'une fois et mange le gravier à plusieurs reprises mais ce n'est pas grave ! L'important c'est que je me relève et arrive bientôt devant les barques.

          À force de me croûter, je finis par avoir d'importantes douleurs au dentier et à la mâchoire. Heureusement le calvaire est bientôt terminé. Je rampe tel un vieux rat à moitié mort en direction de la première barque que je vois et saute dedans. Ça y est, victoire ! Je suis libre ! Je vais enfin pouvoir quitter cette île de fous ! Mais … Ah bah mince alors ! La barque est reliée par une corde incroyablement bien nouée. C'est un casse-tête que je ne peux résoudre par des moyens conventionnels et, si je ne fais rien, on va finir par me rattraper. Du coup, je décide de couper la corde ! Bon, par contre petit problème je n'ai pas de canif sur moi... Ceci-étant, on va faire avec les moyens du bord, à savoir mes chicots ! Comme dit précédemment, j'ai incroyablement mal aux dents et je sens que ces dernières vont bientôt tomber mais je m'en fiche ! Allez, quitte à faire le rat, autant le faire jusqu'au bout. Grignotons cette corde ! J'arrive assez vite à briser ce lien qui unie la barque et rivage et m'enfuis donc de la sorte.

          ▬ Je suis liiiibre ! Liiiiiiiiiiiibre ! Et toi là, la moche ! Tu vas me le payer, sale menteuse ! Tu vas voir, je ne t'oublierai pas ! Le grand Teshin Akise n'oublie personne ! Personne. Tu entends ? Je vais me venger ! Retiens bien mon nom  Teshin Akise. T, E, C, H, I … Euh …
          Je crois que je me suis trompé dans l'orthographe de mon prénom là … C'est un peu honteux. Bref, je m'en fiche. De toute façon je suis déjà loin maintenant. Elle n'a pas dû entendre mes dernières paroles. La question maintenant est : où vais-je aller maintenant ? Je ne connais rien à la navigation et je suis à bord d'une barque, seul, sans nourriture ni carte. Bon par contre j'ai de l'eau – il y a toujours un petit réservoir d'eau dans les barques – c'est déjà ça !