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Le lait commence à tourner au vinaigre

Il arrive parfois que la marine soit sollicitée pour des missions sociales à travers le monde. Mais comme c'est pas du tout une priorité, on demande juste des bénévoles dans les régiments, à droite et à gauche pour savoir qui; durant ses permissions voudrait bien aller à tel endroit pour faire tel truc. En général, il n'y a que peu de gens qui sacrifient leur permission pour faire du bénévolat. Mais moi, ça m’intéresse et ça me fait visiter le monde, j'adore. Je suis sorti d'Erbaf pour voir le monde alors autant en profiter. Voilà donc comment j'ai atterri en plein été sur Kage Berg. C'est un peu le trouduk'hu du monde je vous l'accorde mais l'ambiance est tout bonnement conviviale. Ici on vit, on ne cours pas après le temps. On fait ce qu'il faut quand il faut. Alors certes, c'est pas les grosses villes et les activités sont plus modestes mais ce sont grâce à ces gens que nous pouvons manger de la viande et boire du lait. C'est pas Logue Town qui fournirait de la belle viande comme il y en a ici. C'est un concept assez similaire à la vie sur Erbaf, en moins grand, cela va de soit.

Mon acte de charité durant ces vacances serait de m'occuper des résidents d'un petit orphelinat sur Kage Berg. L'orphelinat d'Elemiah pour être précis. Visiblement, ils manquaient de bras pour s'occuper des bambins durant l'été. J'en profiterai pour vérifier l'état de santé de chacun des pensionnaires avec une petite visite médicale et un rappel des vaccins.

[...]

Le voilà donc sur Kage Berg depuis quelques jours. J'ai signalé ma présence à l'officier responsable de l'île. Il n'a pas l'air tendre, il ne ferait pas de la bonne viande, huhuhu. Plus sérieusement, il a l'air assez borné et hautain avec ses subalternes. J'ai eu le droit à un traitement de faveur vu ma taille mais sinon, j'pense que j'aurai eu le droit à quelques remarques. Mais passons, j'ai installé ma tante dans un champ près de l'orphelinat, j'ai payé le paysan pour le dédommager de la surface occupée. Il a refusé au début en disant que c'était bien ce que je faisais. J'ai insisté, lui aussi. Il a sorti une bouteille et on a bu. Enfin.. Je me suis humecté la bouche, lui par contre.. Il a finalement accepté, c'est un chic type ce paysan. Il m'a pas mal parlé de l'île, des habitants, des vaches, de la marine, des vaches, des cultures et des vaches. J'ai rencontré aussi Dimitri De Cimitiero, le directeur de l'orphelinat. Il m'a accueilli très chaleureusement, comme si ça faisait trente ans que nous nous connaissions. Il a voulu me faire entrer dans son bureau par politesse, j'ai décliné par souci technique. Il m'a présenté à l'équipe et aux enfants. J'appréhendais ce moment. J'appréhende toujours avec les enfants, on ne sait pas comment ils vont réagir. Beaucoup ont peur, ceux-ci criaient de joie. Ils ont tous voulu me grimper dessus, c'était drôle. On a passé une bonne après-midi avec les gosses. Si jamais un jour je dois m'installer sur les Blues, ce sera ici, sans conteste. Celle île est vraiment un petit coin de paradis.

Fin.. Ça, c'est ce que je pensais avant cette journée horrible. La préparation de la troisième fête annuel de la vache battait son plein. Beaucoup de gens arrivaient des quatre coins de West Blue. Des éleveurs, des amateurs, des touristes, des producteurs, des fermiers, des vendeurs de machines agricoles, des touristes et encore des touristes. Le village s'est transformé progressivement en foire géante. L'orphelinat étant en périphérie du village, nous n'étions pas trop touché par l'afflux de visiteur. La marine veillait aux grains. De nombreux pirates venaient zoner sur l'île pour y trouver des recrus que l'agriculture n’intéresseraient plus. D'autres venait pour profiter de la fête et des boissons. D'autres pour tenter des petits coups sans envergures. Bref, c'était un peu l'attraction sur West Blue en cette période de l'année.

Peu avant midi, alors qu'on mettait le couvert dehors pour le déjeuner avec les enfants, des hommes et une femme ont débarqués dans l'enceinte de l'orphelinat. Je ne les ai pas vu venir, j'étais derrière le bâtiment principal. Il était quoi.. une cinquantaine. Ils ont commencés à tout barricader et à choper des gosses au hasard sous le bras. J'ai lâché ma pile d'assiettes et je me suis levé, décidé à corriger ces renégats. Le premier pirate ne m'a pas vu venir. On était quitte au moins sur ce coup là. Il a valsé par dessus la clôture avec un coup de botte. J'ai attiré l'attention de toute la clique qui s'est mise à hurler de peur. Mais la femme a tout de suite répliqué. Elle a attrapé une fillette alors que j'allais l'attraper. Elle était rapide. Elle a braqué son pistolet sur la tête de la fillette et m'a dit une tirade dont je me souviendrai toute ma vie.

T'as beau être costaud mon salaud, tu refais l'chaud et j'lui fume le ciboulot ! Capito ?




Avy Dadolar
Célibataire, Navigatrice, Cuisinière, Charpentière et Meneuse des Avy's Pirates



Bande d'incapables ! Je dois toujours tout faire !
Niveau évalué :
Dorikis :
PP : 2 000 D
PI : - 30
PRIME : 5 000 000 B




J'ai vu la détermination dans ses yeux. J'ai abdiqué sur le champs, je me suis assis et j'ai croisé les bras. Elle ne plaisantait pas. Elle l'aurait abattu devant moi. J'avais peur. Non pas pour moi mais pour les enfants. Rapidement la situation à dégénérait. Etant assez haut, j'pouvais voir tout ce qui se passait derrière la clôture, dans la rue. J'ai vu des soldats de la marine encercler le bâtiment. J'ai vu et entendu quelques échanges de coups de feu au travers des palissades de l'orphelinat. Rapidement, le chef de la marine s'est pointé. Ils ont dressés un cordon de sécurité autours du bâtiment. Les pirates s'organisaient aussi. Ils rassemblaient tout les gamins et les mettait devant eux, comme des mini boucliers humains. Le personnel de l'orphelinat fut lui aussi rassemblé dehors. L'officier attrapa un Den Den haut parleur et me donna à craindre pour la suite.

Aby, espèce de vieille peau, tu fais quoi là ? T'es pas en train de me faire une prise d'otage nan ? M'oblige pas à venir vous botter le cul à toi et à ta bande de tapettes.



K. Le Taureau
Lieutenant-colonel en charge de Kage Berg



T'as vu les mamelles quelle a ? Mais non, pas la vache ! Idiot..
Niveau évalué :
Dorikis : 800
PP : 60
PI : 25




Celle qui m'avait neutralisé répliqua sèchement...

C'est AVY espèce de gros tas !

Ouais, c'pareil. Tu as dix minutes pour rassembler tes guignols et sortir de là en mode danseuse classique sinon ça va être une boucherie et pour une fois, ça sera pas du bœuf !

Nan mais il est sérieux ? Il a eu son diplôme de diplomatie et de négociateur dans un DenDen Surprise ou quoi ? J'étais fou, j'assistai, impuissant, à la scène. Des images d'enfants blessés tournoyaient dans ma tête. Je ne pourrais jamais les sauver si quoi que ce soit se passait. Comment on en était arrivé là ? Pourquoi ces pirates prenait en otage un orphelinat, j'étais complètement perdu. J'voulais agir mais comment ? Là j'ai vu le Maire débarqué, il était reconnaissable par son écharpe de maire. Mes espoirs d'apaisement succombèrent quand celui-ci ajouta de l'huile sur le feu en proclamant qu'il offrait une récompense à quiconque arriverait à ramener la tête de cette femme sur une pic. je me suis massé les tempes et je me suis demandé si c'était pas un mauvais rêve. L'officier de la marine fit reculer le maire et lui demanda de le laisser faire, qu'il maîtrisait la situation et qu'on avait pas besoin que des héros du jour tentent quoi que ce soit. J'étais d'accord avec lui. Moi sur ce qui allait suivre. La capitaine se colla contre la palissade et hurla en direction de l'officier.

Va y connard, donne l'assaut et tu auras la mort de tout les petits enfants de cet orphelinat sur ton dos. C'est une prise d'otage, fallait pas nous poursuivre comme vous l'avez fait. On était venu chercher des matelots et maintenant, on a des marmots sous les lames de nos couteaux. Alors écoute moi bien tête d'olive ! Tu vas faire ce que je dis ou sinon, j'en crève un toutes les 30 minutes. J'ai tellement de stock que je vais même en crever un tout de suite pour te prouver que j'plaisante pas.

J'ai pas pu résister, je me suis levé, tout le monde a pu voir que j'étais dans l'orphelinat. J'ai même pas eu le temps de faire un pas qu'un des pirates que j'avais pas vu me colle un canon sur la gorge. Il est mortifié, il se pisse dessus mais il a un canon et une mèche dans sa main. Si le coup est bien placé, il va m'faire une jolie trachéotomie. Mais j'peux pas laisser faire ça bordel, elle va en saigner un sous mes yeux. Rien à faire si le type m'écorche, j'vais tous les aplatir. Elle appelle un de ses hommes qui arrive auprès d'elle la queue entre les jambes. Elle lui demande de planter la fillette et de la balancer dans la ruelle. Le type la regarde avec de grands yeux. Il regarde la fillette qui pleure à grosse gouttes. La capitaine gueule et lui demande ce qu'il attend. Le type réplique en suppliant.

Mais c'est pas une boîte de petits pois Avy ! Pt'ain, c'tun peu rude.
    Kage Berg, début d’après midi

    Gon était très enthousiaste. Il avait été contacté par Balgrid quelques jours plus tôt afin d’être mis en contact avec une grande figure actuelle de la révolution. Doté d’un réseau important, Ivan De Cimitiero était ce que l’on peut appeler une « figure » de la cause. Après avoir été obligé de cirer un certain nombre de pompes, il avait finit par obtenir une permission, laissant ses hommes dans le QG de West Blue. Son objectif était de rejoindre l’orphelinat d’Ivan pour pouvoir le contacter. Cet orphelinat était directement financé par le révolutionnaire et beaucoup avait essayé de retrouver l’homme primé mais le trouver n’était pas si simple.

    Balgrid l’avait prévenu qu’il ne trouverait là-bas que certains membres de sa famille qui pourront transférer un message pour un entretien ultérieur. Autant dire qu’il allait devoir remettre un petit peu de polish sur certaines bottes pour avoir une autre permission plus tard. Mais en vérité, le simple fait de pouvoir passer une journée tranquille, loin de ceux qu’il dirigeait et de ceux qui le dirigeaient, le relaxait. En plus, par chance, c’était la troisième fête annuelle de la vache sur Kage Berg, un lieu de fête et de bonne humeur.


    C’est génial ! Tous ces fromages sont excellents. J’ai bien fait de venir en avance pour profiter un eu des festivités et souffler un peu. Toutes ces missions et ces pirates m’ont crevé. J’avais vraiment besoin de petit break. Rien ne pourrait gâcher cette journée, il suffit de passer un coup à l’orphelinat, de dire à Ivan de me contacter et filer assister au concours.


    Le soleil tapait dur et le sergent ne pouvait plus boire une seule goutte de lait. Il en avait tellement bu qu’il était certain que s’il sautillait pendant près d’une heure, il allait faire du beurre dans son estomac. Il décida de se rendre directement dans l’établissement où il trouverait au moins un coin d’ombre.

    Soudain, il remarqua de l’agitation dans la rue. Il crut d’abord qu’il s’agissait d’un stand lié aux vaches, mais des coups de feu retentirent, suivis de cris paniqués. Des gens s’enfuyaient, se bousculaient et fonçaient droit sur lui. Se protégeant de ses bras, Gon se fraya un chemin parmi la foule qui fuyait l’orphelinat. Il parvint finalement à s’extirper et tomba nez à nez avec la scène.
    -Mais… Qu’est ce que…

    C’était un peu confus… L’orphelinat était une grande battisse en pierre assez sobre, comptant de nombreuses fenêtres avec des rideaux blancs. L’entrée était précédée d’une petite estrade de bois avec des colonnades. Un homme gigantesque dépassait du toit et observait, l’air décontenancé. Dans la rue, un marin visiblement haut gradé hurlait à travers un Den Den Haut-parleur et une femme, non-visible lui répondait sur le même ton. Il fallut un bon moment à Gon pour se rendre compte que la menace n’était étonnement pas le titan qui trônait au milieu des enfants. C’était un cliché, mais il avait pensé directement que le géant s’en prenait aux enfants.

    La femme qui se cachait avait menacé de tuer les résidents de l’orphelinat un par un jusqu’à obtenir satisfaction avec premier versement immédiat. Gon s’approcha, ne sachant pas quelle tactique avait choisi le chef des marins pour gérer la situation. Il ne fut pas déçu.
    -Essaye un peu pour voir ! Touches en un seul et je t’assure que pas un de vous n’en réchappera ! Si tu crois que prendre un otage va te permettre de faire tout ce qui te chante, t’es à côté de la plaque !

    Mauvaise tactique. Quel abruti ! Ils devaient essayer de gagner du temps pour pouvoir évacuer les gamins et non pas jeter de l’huile sur le feu ! En réponse à cette provocation, un rideau se souleva, laissant apparaître un pirate tenant fermement une petite fille. Dans sa main, un couteau. Il aurait été difficile de dire qui du pirate ou de la fillette était le plus effrayé.

    Tout le monde retint son souffle quand l’arme se leva. Gon ferma simplement les yeux et murmura. Un bras sortit du ventre du pirate et retint le coup en attrapant le poignet de l’agresseur. De stupeur, celui-ci lâcha l’arme en hurlant et tomba en arrière. Tentant de se libérer de ce membre surnaturel, il recula et se débattit jusqu’à ce que le bras disparaisse dans un tourbillon de pétales. Des bouches, des yeux et des oreilles éclorent à l’intérieur de l’orphelinat. Douze pirates. Une bonne centaine d’enfants. Trois issues possibles, déjà gardées par des hommes armés. Et un géant pour des raisons encore obscures. La voix du sergent Blacknife résonna.

    -Écoutez, je ne sais pas qui vous êtes, mais je pense qu’avant d’arriver à de telles extrémités, il serait bon de nous dire ce que vous voulez au moins. Je suis sûr que nous pouvons trouver un arrangement.

    Autour de lui, les marins commençaient à le regarder bizarrement. Un homme était venu, un phénomène étrange avait eu lieu et à présent  il semblait parler tout seul. Gon s’approcha du chef incompétent.

    -Gon Blacknife, sergent d’élite sous les ordres du commandant Thémis. Je n’approuve pas la façon dont vous mener cette affaire. Si vous les acculez, ils risquent de paniquer et de faire n’importe quoi et ce sont les enfants qui en pâtiront. Laissez moi trente minute et je vous jure que je règlerai tout ça sans bain de sang.
    -Sergent, sachez que j’apprécie votre dévotion mais en tant que lieutenant-colonel en charge de la protection de Kage Berg, je n’ai pas d’ordres à recevoir de vous et je vous demande de bien vouloir me laisser gérer. Je connais cette traînée depuis un moment déjà et je sais comment elle réfléchit. Je sais ce que je fais.

    Gon recula. Inutile de perdre du temps avec un tel crétin. Son égo surdimensionné l’empêchait de voir la situation telle qu’elle était. Une enfant avait faillit mourir déjà. Après quelques instants de réflexion, une bouche apparut au creux de l’immense oreille du géant et se mit à parler.
    -Faîtes comme si de rien n’était. Je ne sais pas qui vous êtes, mais d’après votre uniforme, vous êtes un marin vous aussi. Je m’appelle Gon Blacknife et j’aurais besoin de votre aide pour faire sortir les gosses avant que le lieutenant-colonel ne fasse tout dégénérer. Je peux compter sur votre aide ?

    Une oreille apparut à quelques centimètres sous la lèvre inférieure du marin extra large.
    • https://www.onepiece-requiem.net/t9755-la-justice-sous-toutes-ses
    • https://www.onepiece-requiem.net/t8977-gon-blacknife
    #1 : Chill out.

    Kage Berg. L’patelin bouseux d’la west, avec ses étendues sinoples et fertiles. Plutôt dans l’délire, vaches, bon cœur et atmosphère retraite donc. T’imagines donc, j’suis venu ici pour échapper aux rues sveltes et sales d’Las Camp. Pas que je n’affectionne pas ce paysage morose qui a bercé ma belle enfance toute rose et heureuse tout ça, mais en fait, j’commence à en avoir marre des embrouilles à chaque coin d’rue. Vacances à court terme, j’dirais donc. Pis j’ai toujours eu un faible pour les bovins. C’est bon dans l’assiette, héhé.

    Ca tombe bien, c’est justement la fête d’la vache, en c’moment. Sponsorisée par Findhus, célèbre producteur bovin, surtout de par ses polémiques concernant l’introduction de viande de cheval dans ses aliments. Hum, mais là n’est pas la question, eh. J’suis là pour bouffer et m’reposer, pardi. Enfin, c’que j’croyais ça. Parce que j’crois que j’ramène les ennuis avec moi partout où j’vais.

    En gros, y’a prise d’otage, dans un orphelinat, en plus (Oui, toi, récompenseur, je sais que ça peut être chiant de lire le même truc trois fois de suite, donc j’vais abréger. M’remercie pas surtout. Ou alors avec des dorikis.). Pis ça s’barre en couilles. Y’a un mec c’est un adjujanttruccolonelcontrefactorisclitorisamiral, j’ai toujours du mal avec les grades t’façon. Bref, l’est pas cool l’gars, et derrière, y’a un pirate qu’essaye de sauter la tête d’une p’tite, mais derrière y’a une main qui s’barre de j’sais pas trop d’où. J’regarde la scène de loin, du coup j’ai pas pu faire grand-chose, et apparemment un gars s’est chargé de régler les choses à ma place et celle du Géant. Du coup, j’vais lui rendre la pareille, j’pense. On doit bien s’aider, entre gens sympas. Déjà qu’on est pas beaucoup dans c’monde pourri. Ouais, parce que l’gars là Lieutenant je sais pas quoi, y pue un peu des pieds. Et il a failli faire foirer le truc. Et putain, j’veux à peu près tout sauf que des orphelins comme moi crèvent. De cette manière là.

    J’me creuse la caboche, mais y’a pas grand-chose qui vient, à part le coup de poing classique dans la gueule. Mais j’ai bizarrement pas envie de retourner en taule et de perdre mon permis d’chasseur de primes. Alors on va s’en passer.

    Pis j’me r’tourne, j’vois Arthuro. Ouais ouais, Arthuro, Arthuro Braguetti. L’magicien d’la braguette, en personne, comme on l’surnomme à Las Camp. J’lui ai déjà rendu quelques services avant, en le sortant de quelques faux pas avec la loi, pis surtout en lui apprenant que c’était pas en exhibant son atout génital devant une donzelle qu’il allait l’avoir dans son lit. Pis, c’est un bon gars. J’le r’connais, il me r’connais, Bien ça va tout ça la famille ton père toujours mort ouais toi t’en a pas de père c’pire mange un kebab face de rat tout ça. ‘Fin, les commodités que chaque Lascampien se doit de connaitre, t’vois.

    - Bon bâtard tu m’rends un service ?



    - Ca dépend j’gagne quoi bâtard ?


    - Un ticket resto.


    - Azy aboule ça fait longtemps chui pas allé au Grec.


    Ouais, l’grec, c’le resto phare d’Las Camp. Tu manges comme un porc pour quasi rien. En plus tu peux les payer avec un truc qui zont fait. Ticket resto’ qu’ça s’appelle. Non mais voilà quoi. J’lui donne mon ticket ‘vec un peu d’dégoût. Y’avait supplément sauce sur celui là en plus… J’aurais pu tester sauce Barbecue.

    - Bon, en gros, tu vas psh psh psh...


    - Mec ça l’vaut bien ton ticket resto’ c’que tu d’mande là.

    - Ouais tu m’revaudra ça Arthuro.


    ***



    - Hé l’taureau wallay quand il pleut j’suis sûr ton menton ça fait Reverse Mountain tellement il est gros !


    Putain il l’a fait ce con… Bon, maintenant qu’l’étincelle a pris, reste plus qu’à embraser !


    Nos deux voix s’élevèrent à quelques secondes d’intervalle au milieu d’une foule pourtant fort tumultueuse. Qui ne tarda pas à oublier l’espace de quelques instants le sort des bambins pour suivre mon exclamation. L’visage du Lieutenant-Eau d’cologne vira au céruléen tandis qu’Arthuro était devant lui, le narguant en rabaissant puis remontant sa braguette à toute vitesse, tel un sombrero devant… Bah d’vant un taureau hein.

    J’avais bien calculé mon coup, et surtout, Arthuro était d’une insolence et d’un jeu d’acteur remarquables. L’gradé se rua sur lui, lâchant DenDen et toute autre activité par la même occasion. C’te salope d’égocentrique venait de se faire ridiculiser devant tout son village, et ses subordonnés. Mais de l’enceinte de l’orphelinat s’élevait à nouveau la voix tonitruante de la dite Gaby. Ou Aby. Avy. Ouais, Avy. Enfin, m’est avis. –blague du sièèèèèèèècle-
    Bref, le repos avait été de courte durée. Et j’voulais bien prêter aide au gars qui fait des trucs bizarres avec ses mains et tout. Bon, c’est un marine, tout comme l’géant. Mais ils ont l’air sympas. Une fois n’est pas coutume. J’m’approche et glisse sans intro’ :

    - ‘esh. C’un pote à moi l’monsieur qu’a crié. J’ai jugé bon de te débarrasser du Lieutenant-truc qu’allait finir par commettre une bourde , ou gourde, j’sais pas comment ça s’dit. Donc si t’as b’soin d’aide, j’peux me monter un peu plus subtil que mon camarade. Et j’sais y faire avec les poings, mais j’espère qu’on y arrivera pas.





      Braguetti n'a pas fait un pli, il s'est pris plusieurs droites du Taureau. C'était plutôt expéditif et absolument pas justifié mais qu'importe. La situation était bien assez tendue comme ça. Le Lieutenant-colonel balance le trouble-fête vers deux subalternes sans ménagement.

      Coffrez moi cet abruti

      Il rehausse son col de chemise et se fourre un nouveau cigare dans le bec. Il s'approche de la palissade et arrache le Den Den haut-parleur à l'un de ses hommes. Il le positionne devant sa bouche mais il ne dit rien. Il hésite ou réfléchit ? Après quelques secondes, il actionne le bouton et se met enfin se montrer de bonne composition. Ou presque...

      Avy, c'est la fête ici, on veut pas d'ennuis et encore moins que ça finisse en bain de sang. Les gosses ont rien fait alors pas besoin de t'en servir comme bouclier. Si t'as un truc à m'dire, tu le dis, on discute entre adultes. Je veux savoir ce que tu attends de nous. Pour ma part, j'attends de toi un peu de calme et surtout, qu'aucuns de tes abrutis de membre d'équipage ne fasse quoi que ce soit de stupide. Je te rappelle également qu'on a chopé une dizaine des vôtres. Ne l'oublie pas vieille peau !

      On veut 100 000 000 b, un navire pour quitter l'île et des pizzas !

      Ouais ! Pizzas avec supplément fromage et tout !

      Carrément !

      Mais vos gueules bande de crétins ! C'est moi qui parlemente.

      Ecoute moi bien K ! Primo, tu libères mes hommes, ils sont débiles mais quand même, ils méritent pas de rester dans ce bled faisandé. Secondo, tu vas te débrouiller pour que je puisse quitter l'île sans encombre. Tertio.. Tu nous fais envoyer des pizzas avec supplément fromage et pas d'entourloupe ou j'en découpe un gosse façon chorizo !  


      Ok Avy, je vais voir ce que je peux faire.  

      Le changement d'attitude du Taureau est assez épatant. Il y a peu, il aurait donné l'assaut mais quand le public a vu comment ça tournait au vinaigre, des protestations se sont fait entendre. Il avait calmé les ardeurs du public en cognant sur Braguetti mais il savait que si cette affaire finissait en merguez, il risquait de se prendre une enquête aux fesses. Il fallait donc résoudre ce conflit rapidement et surtout, sans effusion de sang inutile. Mais au fond de lui, il bouillonnait et n'avait envie que d'une chose. Abattre froidement cette garce et toute sa bande de dégénérés. Mais chaque chose en son temps. Là, il fallait trouver des pizzas..

      De son côté, Avy tentait de galvaniser ses troupes. Elle vérifiait les positions de chacun et s'assurait que personne n'était susceptible de se prendre un tir des marines. Elle expliqua à tout le monde que la main sorti de nulle part devait être un utilisateur d'un fruit démoniaque. Elle donna pour consigne de frapper, couper et tirer sur le moindres appendices qui apparaîtrait sous leurs yeux. Aussi effrayant que c'était, elle en avait vu d'autres. Ses hommes étaient des peureux, elle par contre, n'en avait cure et espérait vraiment pouvoir raccourcir les prochains membres qui dépasserait. Par contre elle avait fort à faire avec les gosses. Ils pleuraient et gémissaient dans tout les sens. Elle en secoua deux ou trois mais sans résultat, bien au contraire. Elle savait que sans les gosses, ils se seraient déjà pris toute la garnison de marine sur la tête ainsi que le géant. Elle le fixait de temps en temps. Il l'emmerdait, c'était une sacrée épine dans son pieds, elle hésitait à s'en débarrasser. Ce serait déjà plus contrôlable..

      [...]

      J'étais soulagé que l'enfant soit indemne. Je louais l'intervention pour le moins étrange de cette main survenue de nulle part. Quand les esprits se calmèrent un peu, je montrais moi aussi ma docilité en me rasseyant doucement. je gambergeais à la meilleure façon de neutraliser les pirates mais au final, j'arrivai toujours à la conclusion que satisfaire leur demande et les laisser s'en aller facilement serait la meilleure méthode. Même si le lieutenant-colonel semblait vouloir coopérer depuis peu, rien ne garantissait qu'il ne retournerait pas sa veste aussi subitement. Il ne m'inspirait pas confiance dès mon arrivée sur l'île et sa gestion de crise confirma mes soupçons. Un truc me gratta près de l'oreille, j'allais y porter la main pour soulager cette gêne quand on m'adressa la parole. Je mis un petit temps à faire le lien entre le bras de tout à l'heure et la voix tout près de mon oreille. Je ne savais pas qui il était, son nom ne me disait rien mais vu la situation, ça ne pouvait pas être pire. Était-ce un des hommes de K qui agissait dans l'ombre ? Cela expliquerait le retournement de comportement de l'officier qui jouait la montre. Il était peut être plus malin qu'il n'en avait l'air finalement.

      Je suis près à vous aider.

      T'as dit quoi le gros ?

      Je disais que j'étais près à les faire chanter. Pour les calmer. Les enfants..

      Ouais bha ferme ta grande gueule et garde tes chansonnettes pour quand t'ira aux toilettes.


      J'avais presque oublié le type sur mon épaule. Il usait ma patience et il était clair qu'il serait le premier à pâtir de l'opportunité qui se présenterai à moi.
        La situation avançait mais il aurait été difficile de dire si c’était dans la bonne direction ou vers le mur qu’elle se dirigeait. Le géant acceptait d’aider mais ne pouvait pas bouger. Un homme venait d’humilier en direct le lieutenant grâce aux dons que lui avait octroyé mère Nature, ce qui avait eu pour effet de le faire se calmer. Il ne voulait pas passer encore plus pour un con que ce n’était déjà le cas. Difficile de faire pire pourrait-on dire et pourtant… L’ami de cet exhibitionniste proposait aussi son aide. De l’autre côté de la rue, les pirates avaient donné leurs revendications : la libération des hommes capturés, une promesse de fuite et… des pizzas. Des pizzas avec suppléments fromage.

        Des pizzas ? Ils pensent à bouffer alors qu’ils son sur le point d’être au cœur d’un carnage sans précédents ! Mais sur quelle planète ils vivent ? Enfin au moins, cette partie des négociations ne devrait pas poser de problème. Pour ce qui est de la libération des hommes, ça devrait pouvoir se faire aussi. Pour le navire par contre… Impossible de la laisser s’enfuir comme ça.


        Gon s’approcha du lieutenant qui se pencha pour l’écouter sans en avoir l’air.
        -Lieutenant-colonel, vous savez que cette femme peut mettre ses menaces à exécution. La mort de ces enfants sous votre surveillance serait dramatique pour tous, surtout pour vous. Vous pourrez oublier toute possibilité de promotion et passerez le reste de votre vie à organiser des rencontres bovines et organiser le système de ramassage de bouse. Our le bien de tous, les laisser s’enfuir vaudrait mieux que de les arrêter. Du moins pour l’instant.
        -Groumpf ! Qu’est ce que vous voulez dire ?
        -Faisons ce qu’ils demandent et laissons les s’enfuir. Dés qu’ils seront loin des gosses, vous pourrez utiliser la force comme bon vous semble.

        Le gradé eut un instant de réflexion, mais il finit par acquiescer et hurla dans le haut-parleur qu’ils acceptaient les conditions. Le sergent d’élite Blacknife se tourna alors vers l’inconnu. Il lui demanda de se rendre en vitesse auprès du médecin de l’île et de rapporter le plus puissant somnifère qu’il pourrait trouver. Il avait l’intention d’ajouter un ingrédient spécial dans les pizzas. Il était certain qu’ils ne partageraient pas les pizzas avec les otages, donc ils pouvaient s’amuser. Mais il ne tenait tout de même pas à risquer d’y mettre du poison. Il ignorait ce qui allait se passer pendant les prochaines minutes. Usant de son pouvoir, il réactiva la bouche qu’il avait placée dans l’oreille du géant.
        -Vous, ne parlez pas et contentez vous d’écouter. Nous allons placer les somnifères dans les pizzas que nous leur donnerons. Malheureusement, les gens ne réagissent pas tous de la même façon à ces drogues. Il se peut donc que certains mettent du temps à s’endormir et comprennent la supercherie. Si c’est le cas, vous devrez intervenir et neutraliser rapidement les restants avant qu’ils ne perdent leur sang froid et ne fasse n’importe quoi. S’ils sont tous endormis, vous nous faîtes signe et on entre. Si vous avez compris, frappez un coup au sol.

        Une légère vibration se fit sentir dans toute la rue. Personne n’y prêta plus attention que ça, mais Gon sut qu’il avait été entendu. Pendant ce temps, un marin avait amené des pizzas et un autre les quatre hommes menottés qui appartenaient à l’équipage. Le sergent leva le couvercle et constata qu’il y avait un supplément chorizo. Pas fromage. Apparemment, les nombreux touristes du festival avaient dévoré tout le stock de fromage de l’île. Il n’y en avait plus.
        -J’espère que ça passera quand même…
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        #2 : Pizza Express

        Dresser le tableau était nébuleux. Et si un quelconque enlumineur y arrivait, sa représentation tiendrait plus du croquis. Condenser la pléiade agglomérée à elle seule tiendrait plus du virtuose que de la simple maitrise. Ebaucher le faciès de la pirate tiendrait plus du génie. Nonobstant, si un artiste hardi eut le courage de s’atteler à la lourde tâche, il n’aurait pas hésité à décrire l’ambiance tendue, à son paroxysme. Même le susnommé K, teintant auparavant la scène d’un certain oxymore, semblait avoir perdu toute oisiveté. Un certain sérieux avait fendu son expression, et resserré ses lippes. Une voix, la sienne, se fit entendre à travers la coquille du gasteropode que tenait sa dextre.

        - Aby ! On a tes pizzas !

        Les dernières bribes de l’echo formé par la déclaration finirent de retentir. Assez pour que la donzelle réponde, dans le même laps.

        - Ok, aboule ! Et ramène mes gars !

        - Ca marche ! Par contre, on a pas trouvé de pizza supplément fromage, y’en a plus un seul gramme dans la ville.

        Cette fois, aucune résonance, la réplique suivit directement. L’intonation était plus forte, plus colérique :
        - J’ai dis, pas d’entourloupes ! On bougera pas d’ici avant d’avoir notre supplément ! Et j’vous conseille de faire vite, avant que je ne me fasse pas un gosse façon Parmesan !
        Nerveuse. La plèbe était nerveuse. Et pas qu’elle, à vrai dire. Les reîtres de la marine avaient eux aussi le sang à chaud, et la vue pas très claire, tiraillés entre leur amour propre et l’once d’humanité qu’il leur restait, après avoir prêté allégeance indirecte aux dragons célestes. Dans un grognement que même ses attirails auraient du mal à entendre, « Le taureau » jura de trancher la tête de la rebelle. Léger basculement de tête envers un de ses sbires. On lui fit parvenir une chose. Un autre escargot…

        ***L’île indépendante la plus proche de Kage Berg***

        La tonalité caractéristique du denden se fit entendre. Un homme, arborant une moue atypique, cachée partiellement par sa moustache alpestre soupira. Sa manche sertie de nul autre qu’un habit lambda saisit le pseudo-téléphone. Le quidam ne daigna même pas parler, empreint de son las habituel.

        - Ouiheu. Ici le maire de l’île Zoura Eri q…

        L’interlocuteur était brusque.

        - Ici K ! Responsable militaire de Kage Berg. Ecoutez, on a besoin de fromage, mozarella de préference. C’est une question de vie ou de mort. Alors je veux un de vos bateaux chez nous dans une demi-heure, ou ça va mal se passer.
        - Mais… VOUS êtes censés être nos fournisseurs… Enfin.

        - Rien à foutre ! On est prêt à payer le prix quadruple !
        Gotcha.

        Le maire ne comprit pas tout, mais soupira avant d’appeler un de ses subordonnés. Mieux valait ne pas agacer le taureau. Ils auraient le fromage dans le temps imparti, si tout se passait bien.

        ***

        - Quatre gouttes pour un homme de 80 kilos ? Ok je vois… Merci docteur !

        Quelques calculs rapidement effectués, tandis que dévalai la pente. Je presse le pas, espérant que la situation n’ait pas empirée entre temps.








        Spoiler:
          K était sur les dents. Si seulement il n'y avait pas eu cette orphelinat sur la route des pirates. Il ressassait dans sa petite tête milles et une façons d'en finir, le problème c'était que les enfants subiraient des pertes. Pour lui c'était acceptable, pour l'opinion publique et sa carrière, beaucoup moins. De plus, ce sergent d'élite commençait vraiment à le gonfler. K lui aurait bien fait taire mais mine de rien, ce type avait quand même un peu d'idée et comme le responsable des marines de l'île savait habilement retourner sa veste, il préférait encore le garder un peu dans le périmètre.

          Pour livrer les pizzas, on fit avancer quelques marines mais aussitôt, une salve de coups de feu retentit. Les livreurs de pizzas stoppèrent net et la tension monta d'un cran. K poussa deux hommes pour voir ce qui se passait. Visiblement, les marines approchant de l'enceinte avec le repas n'étaient pas les bienvenue. Il tambourina un mur pour passer sa rage avant de prendre le denden haut-parleur. Il allait demander à la chef des pirates de s'expliquer quand celle-ci le devança.

          On veut être livré par des civils !

          K baragouina des insultes d'une grande banalité avant de donner l'ordre à ses hommes de faire machine arrière. Il hésita à grimer quelques uns de ses hommes en civils mais il y renonça, jugeant l'opération trop risqué. Il faut de la visibilité pour les pirates afin d'en finir au plus vite. Malgré ses méthodes de gros rustres, ça ne l'emballe pas d'engager du personnel civil dans cette affaire. C'est prendre le risque d'augmenter le nombre d'otage ou pire, d'avoir des victimes civils si ça tourne au vinaigre. Il tire la tronche, il est en rogne. Toute cette affaire l'énerve. Il fait quelques pas pour se rapprocher du cordon de sécurité qui sépare le pâté de maison des civils venu en masse pour voir la prise d'otage. D'un doigt impérieux, il désigne quatre personnes pour convoyer les précieuses pizzas jusqu'à l'orphelinat. Les spectateurs deviennent acteurs, certains refusent mais sont agrippés de force par des marines.

          Ok messieurs, je vous demande un truc simple, prendre ces putains de pizzas, marcher 35 mètres, les donner aux pirates et revenir ici en deux deux. Compris ? Go !

          Les civils s’exécutent, les pirates salivent, les enfants chouinent, Rastignac s'impatience, Avy jubile, K fulmine. Tout va bien sur Kage Berg, it's pizza time. On entrouvre les portes du pénitencier de l'orphelinat pour faire entrer les livreurs peu enjoués. Les pizzas sont déposés sur un petit muret en pierre, les livreurs font demi tour et s'en retournent. Trois ont déjà passé la porte pour retourner auprès des marines quand le dernier livreur improvisé se plante devant Avy. Celle-ci le dévisage avec une tête de mort et un sourire carnassier.

          Tu veux ma photo troud'oul ?

          Non, juste un pourboire.

          HAHahahahaha, t'es un petit comique toi ! On le garde celui là, en plus, l'est mignon !


          Avy s'approche de sa nouvelle acquisition. K compte jusqu'à trois et s'empourpre quand il comprend qu'il en manque un. Il demande aux trois autres ce qui s'est passé quand ils arrivent à sa hauteur. Les trois hommes répondent simplement la vérité. Que le quatrième a demandé un pourboire à la pirate. Les yeux grands écarquillés, l'officier explose de rage. Une grosse veine vient d'apparaître sur son front.

          Mais qui m'a foutu un gus pareil dans les pattes bordel de m*rde !

          Heu.. c'est vous qui l'avez choisi mon colonel.

          Silence ! Tu me feras cinquante pompes pour insubordination !


          Du côté des pirates, on se rassemble autour des pizzas pour grignoter un bout. Ca fait plusieurs heures qu'il n'ont rien mangés. L'un d'eux fait d'ailleurs une subtile remarque.

          Tant qu'à y être, on aurait pu demander à boire aussi ! Muahaha

          Hélas, les enfants raffolent des pizzas et ce n'est que très rarement que l'orphelinat peut leur en offrir alors qu'en l'odeur parvient à leurs narines. Une sorte d'hystérie collective s'éprend des gosses. On vient de déchaîner les enfers. Le premier enfant qui pleurait de peur il y a encore dix secondes, bave désormais devant l'odeur et la réjouissance d'une grosse part de pizza. Un se lève, puis deux, puis trois, puis dix, puis cinquante. Tous, tels des zombis, regardent dans la direction des pizzas. Le personnel s'affole, les gardiens armés ne savent pas comment réagir. Trop tard pour eux, en deux secondes ils sont à terre, submergés par la vague des zombis. Ils sont piétinés, malmenés et crient leurs désarrois. Avy qui tient une part de pizza dans chaque main et une troisième dans sa bouche voit la marée de gosse fondre sur eux. Elle en stoppe un avec sa botte. L'enfant, malgré la pression de la bottine sur son front continue d'agiter les bras pour se saisir d'une part. Les pirates sont littéralement assailli par les mouflets. Trop couard et trop surpris, les pirates n'arrivent pas à les repousser. Rastignac profite de la situation pour neutraliser celui qui l'agaçait depuis quelques minutes. Dans le chaos général, personne ne remarque rien. Il faut dire que c'était rapide et que le géant n'a pas bougé. Il s'est contenté d'un crachat en pleine tête pour assommer le pirate. A la guerre comme à la guerre. Les marines s'inquiètent de la situation, que se passe t-il là dedans ?
            Comme on pouvait s’y attendre, la situation était tout simplement partie en sucette. Il y a toujours un problème. Ho oui, bien sûr, les pizzas étaient arrivées. Ho bien sûr, le mec nommé Akira avait assuré et avait réussi à trouver du fromage à mettre dessus. Nous étions même parvenu à faire arriver les pizzas entières à l’intérieur du bâtiment. Tout pour que ça se passe en douceur quoi. Mais non. Le grain de sable dans l’engrenage s’était matérialisé sous la forme d’un civil stupide nommé Akira, qui a cru qu’il serait payé pour avoir fait 30 mètres. Et maintenant, les pirates avaient un otage de plus. Ne jamais compter sur un civil...

            Le taureau grognait et grattait le sable sans chercher à trouver une solution et certains badauds étaient en train de péter une crise d’hystérie. Gon était abasourdi par la tournure des événements. Il voyait bien ce qui se passait à l’intérieur malgré l’acharnement dont faisaient preuve les pirates pour créer tous les yeux qu’il créait. La chef avait mis le grappin sur Akira et le forçait à des jeux érotiques assez écœurant avec les pizzas. Le fromage volait dans tous les sens. Lorsqu’il ne tint plus, Gon fit disparaître l’œil de lui-même et alla observer les enfants.

            Mon dieu, pauvre gars… Je ne sais pas ce qu'elle s'apprêtait à faire avec cette pepperoni, mais je pense que j'ai bien fait d'arrêter de regarder. Au moins, les enfants vont bien, pas de blesser à déplorer. Hey ! Pourquoi il se lève celui-là ? Il va s’attirer des ennuis ! Et elle ? Mais qu’est ce que… Qu’est ce qu’ils font ???


            Les enfants s’étaient levés et se dirigeaient vers les pirates en train de manger. Ils avaient un grand sourire niais et de la bave aux lèvres. Ils étaient affamés aux aussi ! Et ils étaient attirés par l’odeur de fromage et de tomate comme un Pludbus par une première menstruation. Un flot de gosses était en train de submerger les criminels ainsi que la chef qui dut interrompre ses jeux pervers pour repousser un gamin de sa botte. C’était génial ! Ils n’osaient s’en prendre à eux. Même pour des monstres comme eux, l’idée d’exterminer une cinquantaine d’enfant n’était pas envisageable.
            -Maintenant ! Il faut agir maintenant ! Ils sont débordés et ne savent pas quoi faire !

            Il se remit en communication avec le géant.
            -Vous le grand ! Il faut que vous profitiez de la confusion pour faire évacuer le plus d’enfants possibles ! Attrapez les et déposer les en dehors de l’orphelinat ! Et si vous pouvez vous charger d'un ou deux pirates, c'est toujours mieux!

            Alors que la situation commençait à tourner en notre faveur, le civil apparut à la fenêtre. Il était décoiffé et avait des marques de rouge à lèvres sur toutes la figure et le cou. Il semblait vouloir s'enfuir. Le sergent d'élite lui hurla d'arrêter ses bêtises et de se mettre à botter des culs! Gon ferma les yeux et fit sortir une vingtaine de bras qui attrapèrent les pirates à bras le corps avant de les plaquer au sol.
            -Tenez vous prêts, lieutenant, dés que les enfants seront sortis, vous pourrez lancer l’assaut.
            -Lieutenant-COLONEL !
            -Ho la ferme…

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            #3 : Meeting the Elder

            Ouais j’suis mort de rire. Mais le but du truc était pas forcément de faire le con. Enfin, si un peu, mais c’était juste pour pouvoir m’infiltrer. Quoi ? J’suis pas crédible ? Mais si j’vous jure c’est vrai ! Hm ouais bon en vrai j’voulais surtout faire le con. Mais j’y suis quand même arrivé, c’déjà ça, non ?

            On m’fait asseoir, trois quat’ pizzas à côté, et leur chef demande de nous laisser seuls. J’suis même pas ligoté, ils me prennent pour un civil lambda.

            - Hé mais en fait t’es pas moche. J’veux dire ouais t’es tellement pâle qu’on dirait une nouvelle teinte de gris, tes ch’veux ont pas dû être lavés depuis deux semaine, tu t’habilles comme une vieille peau, mais en fait, t’es pas moche.


            J’perçois une nouvelle teinte qui s’fait voir sur sa joue. Pas très perceptible, c’est toujours très pâle, mais j’la vois quand même. La donzelle a pas dû comprendre que j’me foutais encore de sa gueule. C’est dangereux vous dites ? J’suis un rebelle de la vie, moi. Et jusqu’à maintenant ça a bien payé.

            - Merci...


            Wah, on doit pas lui faire des compliments tous les jours celle là. M’enfin, elle reprend bien vite son humeur habituelle.

            - BON ! Maintenant tu vas jouer avec moi. Et tu discutes pas ! Le premier qui termine sa pizza a le droit d’embrasser l’autre ! Ready ? Go !


            Quoiquoiquoiquoiquoi. J’ai même pas le temps d’assimiler la phrase que la Pirate a déjà finie deux parts. L’fromage gicle de partout, pour donner un aspect encore plus dégeu à la chose. Et moi je reste à regarder comme un con. ‘faut dire, l’idée de recevoir un baiser de sa part est… Plus qu’effrayant. En fait j’aurais mieux aimé me faire tabasser tout, compte fait.

            - J’ai gagnéééé ! Allez viens là…



            Un cri horrible sortit de la salle, parvint aux oreilles des personnes agglomérées à proximité.

            - NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !


            ***


            - LACHE MOIIIIIIIIIIIII !


            J’défonce la porte, et m’élance à toute vitesse à travers la cacophonie générale. J’me demande même pas pourquoi les gosses tapent sur les pirates, pourquoi y a un géant qui fait du grabuge. Non. Je cherche juste à…
            - Marions nous mon amouuuuuuur !


            Wah, elle est grave la donzelle. J’comprenais déjà ce que les meufs ressentaient quand elle quand elles se faisaient stalker intensivement mais là, c’est l’immersion totale.

            - PUTAIN T’ES UNE PIRATE VA JE SAIS PAS MOI … CASSER DU MARINE, ECORCHER DES GAMINS !


            Mon eldorado se dessine à moi sous forme de fenêtre. Je prends mon élan, m’apprête à sauter, mais j’me fais arrêter par une voix que je connais. L’mec a pas pigé c’que j’essayais de faire. ‘faut dire, sont pas fut’ fut’ chez les marines. Il a cru que j’lui ai demandé un pourboire juste pour faire le con, alors que C’EST PAS DU TOUT LE CAS. OK ?

            - Gars j’préférerais affronter un empereur pirate plutôt qu’une femme qui veut me marier…


            Mais j’m’arrête deux secondes, et mire les alentours. Y a les gosses à sauver, c’est le moment. Mais encore plus important…

            - Tu es comme eux en fait… TU ES MECHANT AVEC MOI ET JE VAIS TE PUNIR ! JE VAIS TOUS VOUS PUNIR !


            - Nan mais meuf je t’exp…


            Mais non, elle veut pas que j’explique. Elle veut plutôt m’envoyer valser à travers la fenêtre. Et veut sauter derrière pour me trancher la tête, carrément. J’effectue une roulade en l’air à moitié voulue – ouais bon à 0,25 si tu veux pinailler-, et d’une petite impulsion de l’avant bras, je sors un de mes sabres pour venir contrer sa grosse épée. Une fois n’est pas coutume, j’dois m’y mettre à deux mains. Mais il m’en faudrait une troisième, en fait. J’évite de justesse le découpage de tête, mais j’suis projeté un peu n’importe comment. J’réussis à me rattraper plus ou moins, mes mains frottent la terre à s’écorcher. Quelques points de mon anatomie souffrent, et sa dague a tranché une bonne partie de mon buste, d’une coupure nette et minime, qui fait plutôt mal, j’dois dire. Mais j’ai l’avantage, hein.

            Ouais bon on se tient quoi.

            Roh ouais si tu veux pinailler elle est un chouïa plus forte.

            Ouais bon elle a carrément l’avantage.

            Si j’avais pas eu de chance cette fois-ci j y serais passé ? J’crois aussi ouais. Mais faut vraiment pas le dire, s’il vous plait.

            - Ok le civil tu dégages et tu laisses faire les pros.


            - Ouais avec plaisir j’suis trop jeune pour le mariage. Mais j’dois vous dire que vous avez un gout en femmes très…


            - YOLO !


            Ouais et dans ton cas c’est parce qu’elle va finir par te refiler le sida.



            Il a une bien belle façon de lui proposer un mariage.

            Ou en fait il veut juste la frapper.

            J’sais pas, mais en tout cas, il se fait balancer violemment. Encore pire que moi, j’crois.

            - Bon ben merde, hein.


            J’y vais une nouvelle fois, j’essaye de feinter, la dague me touche encore, deux fois. Mes sabres partent à trois, et j’leur donne un petit effet, histoire de corser le tout. D’habitude, quand j’combine plusieurs de mes techniques, ça fait mouche, mais là, bizarrement rien. Une troisième blessure celle là est pas passée loin. J’me fais marave, y a du sang qui se perd. J’essaye de la regarder dans les yeux, histoire de la déstabiliser. C’est un peu bas, mais ça marche. M’enfin c’est à peine si je réussis à l’égratiner de mon sabre. Elle se ressaisit, et c’est un bon coup de pied que je reçois aux côtes. J’suis vraiment mal en point, mais j’suis pas samuraï pour rien, et je résiste. Je fais jamais de coup d’estoc, parce que c’est potentiellement mortel, mais une fois n’est pas coutume. Là aussi, elle esquive. Un croche pied, je tombe à la renverse, mais j’lance la chaine de mon sabre vers son épée, et j’la ramène vers moi, avant de décocher un bon coup de poing. Pas assez pour faire du dégât, mais assez pour me laisser le temps de me relever. Et ça reprend encore, j’me prends encore quelques coups violents. Personne n’intervient, c’pas un combat pour eux, et les quelques personnes capables se chargent de sortir les mômes.
            Au final le seul gros coup qui touche, c’est un coup avec le fourreau. A peine sonnée plus de deux secondes. Mais ça suffit…

            - YOLO !

            - YOLO !


            K envoie la pirate au tapis d’un bon gros coup de pavé. Pavé qui se désintègre sous la puissance du coup. ‘faut dire, fallait s y mettre, pour l’assommer.

            - Trouver un pratiquant de la technique du YOLO en dehors de las camp, je n’aurais jamais pensé ça possible.


            Le YOLO, c’est la technique ancestrale de Las Camp, transmise de génération en génération. Aussi appelée Technique de « La diversion pendant que je lui prépare un bon pavé dans sa gueule ».

            - J’avais lancé ça pour la forme, mais quand j’ai vu que t’avais compris… Beau job mon gars, ça c’est du Las Campien. Du beau du propre.

            - Walay mon frère il a cru on était des minettes. LAS CAMP REPRESENTE SISI.

            - TRUAND DE LA GRAMMAIRE ! MORSWAY, ZAIHEF, ON S’EN B...

            - Woh woh mec, c’est qui ceux là, j’connais pas ce truc là, azy explique.


            - J’vois qu’on donne plus de cours d’histoire à Las Camp de nos jours. Ah, avec les truands de la grammaire, c’était le bon temps, mon gars. On régnait sur tout Las Camp.  Sinon le Grec de Mounir ça marche toujours ?

            - Ouais ouais il l’a refourgué à son fils Salah, mais ça tourne toujours aussi bien. Mais sinon blablablabla…




            Ouais j'suis plutôt beaucoup mal en point, du coup y'a les toubibs qui se ramènent pour me soigner, mais ça nous empêche pas de continuer à parler, non ?
              La confusion la plus totale règne, les pirates sont aux prises avec les enfants, luttant pour sauver quelques parts de pizzas. La Marine donne l'assaut et rajoute une couche de bazar dans ce méli-mélo. La patronne des pirates semble quant à elle avoir un différent avec le livreur de pizza. Surement une histoire de sauce piquante. Pour sa part, Rastignac, désormais libre de ses mouvements, en profite pour libérer le personnel de l'orphelinat. Les deux gardiens, trop occupés par l'agitation qui règne autour de la bouffe, se font faucher par un espace de jeu que vient d'arracher d'un revers de la main le géant. Il n'y a d'ailleurs pas que le mobilier de jardin qui subit des dégâts, la lourde et haute palissade arrière du bâtiment se voit également amputé d'une portion, permettant au personnel de s'enfuir. Rastignac a du les rassurer car ils ne voulaient pas quitter l'établissement avant que les gosses soient hors de danger. Chose peu évidente dans un capharnaüm pareil. Le médecin promis de faire de son mieux. Ce qui décida surtout le personnel à quitter les lieux ne fut pas l'attention du médecin ni ses mots rassurants mais bien une pluie de projectiles explosifs qui s’abattirent sur le dos du géant et à côté de celui-ci.

              Des pirates, juchés sur le toit de l'orphelinat profitait de la hauteur du bâtiment pour arroser les assaillants et le géant. Ces snipers improvisés n'avaient pas grosse pièce d'artillerie mais la position dominante leur donnait un sérieux avantage. Pas mal de Marine qui escaladaient les palissades se faisaient amocher voir même tués. Le bazooka des pirates était pour le moment concentré sur le géant, cible logique. Eugène subissait les tirs dans son dos et ne fit volte face qu'une fois le personnel bien à l'abri. Du haut de ses quatorze mètre, le géant surplombait quand même le toit. Il évita une nouvelle salve d'arme moyenne en projetant l'intégralité du sable contenu dans le bac à sable d'une poignée de main. Son dos le lançait et les balles le picotait. Il avait beau être un colosse et avoir la peau dur, il n'en restait pas moins de chairs et d'os comme tout le monde. Le sable ne se contenta pas seulement d'empêcher les pirates qui lui tiraient dessus de faire feu mais il rendit également le toit glissant. C'est donc, sans l'avoir prévu que le Toubib se débarrassa des quelques pirates sur le toit. Mais il pouvait encore apercevoir ceux de l'autre côté de la toiture qui continuaient à arroser les Marines.

              Il fallait agir pour stopper le massacre, c'était infernal, surtout que les gosses étaient en plein milieu de ce champ de bataille. D'ailleurs, les pirates n'hésitaient plus à user des armes sur les orphelins. Heureusement que la marmaille luttait vaillamment, non pas contre les pirates mais pour les Pizzas. Ne jamais sous estimer le pouvoir des la 4 fromages dans une situation pareille... Mais revenons à Rastignac. Il tenta d'allonger le bras pour agripper quelques pirates sur le toit mais ceci ne se laissèrent pas faire et lui esquintèrent la main avec leurs armes à feux. Blessé, furieux, le Dr Rastignac démontra à tous de quoi était capable un géant. Il plia les genoux et agrippa le toit. Il défonça la maçonnerie extérieure et saisit les poutrelles maîtresses de la charpente. D'une impulsion puissante il souleva l'ensemble du toit. Depuis la rue, à l'opposé, le spectacle fut saisissant. Les civils, tous planqués derrières des alcôves ou quoi de rues dès que la bataille avait commencé, purent voir le toit se lever et faire dégringoler l'ensemble des pirates encore présents sur la toiture. Eugène relâcha le toit sans ménagement qui reprit sa place dans un fracas monumentale sur les murs de l'orphelinat.

              Il était temps de mettre fin à la bagarre générale. Les Marines semblaient reprendre l'avantage maintenant que les tireurs embusqués sur le toit étaient à terre. La chef des Pirates fut mise hors de combat par une association assez étonnante du livreur de pizza et du gros balourd responsable des Marines sur l'île. Un homme se montra particulièrement efficace dans la protection des civils et orphelins. Il neutralisa à lui seul presque la totalité des pirates de l'enceinte grâce à son fruit du démon. Peu à peu, les derniers combattants jetèrent l'éponge et se rendirent aux Marines. La priorité fut de soigner les marmots. La Marine fit boucler le bâtiment et le personne fût autorisé à revenir dans l'enceinte pour gérer les enfants qui n'avaient pas besoin de soins. La population, agglutiné à l'entrée se cotisa pour payer une montagne de pizzas aux gamins courageux. Le K fut lui aussi à l'honneur pour sa victoire écrasante sur Avy. Le Doc travailla jusqu'à tard dans la nuit afin de soigner le plus de monde possible, aussi bien Marines que pirates.

              Son seul regret, ne pas avoir pu remercier l'homme aux multiples membres. Celui-ci semblait s'être éclipsé dans la modestie.