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Rossignol et Reysonne, acte II

    Non mais je rêve ? Ils avancent l’histoire sans moi juste pour m’empêcher d’ouvrir ma gueule et de protester ! Bon bah tant pis, je récapitule quand même, bande de goujats.

    Logue Town, Red et moi courant à travers les rues et poursuivis par la marine. Jusque là, rien de bizarre. A part si on dit qu’on devait rester discret, là y a une erreur quelque part. En même temps, l’ancien agent a pris pour déguisement, attention les yeux : des habits bleus ! Voilà, rien de plus, rien de moins. Du rouge il passe au bleu, de la couleur des pirates alors qu’il était du bon côté, il passe à celle de la marine alors qu’il a changé de bord. Il est daltonien ma parole ? Moi au moins, on ne peut pas me reprocher mon talent de couverture. Côté féminin : la robe rose, les chaussures à talon, le string caché, les seins, blonde. Côté masculin : la pilosité faciale, la voix mâle, et la virilité. Moi actuellement : le mélange de ces deux côtés. Ouais, je passe pas inaperçu, mais qui pourrait faire le lien entre ça et le vrai moi ? Bon, je reformule. Qui aurait pu faire le lien si Red m’avait pas appelé par mon nom devant tous ces soldats ?

    On arrivait sur la grande place. Et comme Red était trop paresseux pour utiliser l’échelle de l’échafaud, il m’a jeté là haut avant de s’y envoler pour me rattraper. Oh, quel beau tableau, le grand Rossignol, criminel parmi les criminels, avec un travelo dans ses bras. Comme c’est romantique… Mis à part le coup de pied pour m’envoyer là haut ! Tu peux pas m’apprendre à voler comme tu fais plutôt ? Non, tu devrais dire adieu au plaisir de m’envoyer voler… C’est au-delà de tes forces je parie ? Ouais, je m’en doutais…

    Là haut, Izya devait nous retrouver avec notre appareil volant pour qu’on puisse filer à la révo. Sauf qu’avec l’armoire contenant les dossiers sur son père Tahar, y a plus de place pour nous à l’intérieur. Et le poids total dépasse le seuil recommandait. Red ordonna à Izya de s’en aller avant que l’appareil ne soit troué de balles, prétextant le fait qu’il ne pourra pas affronter l’amiral convenablement s’il doit la protéger… Oui l’amiral. Y a un dénommé Kempachi dans la ville. Tu comprends mieux pourquoi j’étais réticent à laisser le ballon s’en aller sans moi à son bord ? Une armoire plus importante que nos vies… Tu m’expliques ? Puis surtout la phrase de Red : pas combattre normalement en la protégeant… Et moi ? Tu comptes pas me protéger, c’est ça ? Non, cherche pas à te justifier, j’ai compris ! Ton cœur penche vers Izya plutôt que moi… Tant pis, je signerais les papiers du divorce si je m’en sors, et tu me devras une grosse pension alimentaire ! De plus, je prends la garde des enfants ! Ah ? T’en as pas ? Bah, Tahar disait aussi ça au début…

    Et on en est là. L’acte II. Je me rapproche du bord de l’échafaud alors que le ballon s’en va au loin. Notre seule issue, tandis qu’en bas les soldats s’agglutinaient autour de la structure en bois. L’un leva la tête et grimaça en me voyant. Vu que t’es en bas, et moi en haut… C’est la robe, c’est ça ? Quoi, mes sous-vêtements te plaisent pas ? Ou c’est la bosse que tu vois ? Goujat !

    Certains ont entrepris l’escalade de l’échafaud. Dans pas longtemps, on aura de la compagnie. Mais bon, ils ne pourront pas arriver par centaine, donc on pourrait s’occuper d’eux vague après vague, non ? Sauf que je n’ai pas très envie de patienter jusqu’à la venue de l’amiral… On fait quoi Red ? Il dit rien. Tu réfléchis encore ? Bon, alors je prends les choses en main.

    « Mets toi à genoux Rossignol, je vais nous faire gagner un peu de temps pendant que tu trouves un plan ! »

    Un peu réticent, il s’exécute quand même, et je ferme la structure d’exécution autour de ton cou. Tu devrais te sentir honoré, le Seigneur des pirates avait sa tête au même endroit que toi en ce moment. Puis je sors ma lame, Shusui, de sous ma robe. Avec ses ornements, on m’identifiera sans doute malgré mon apparence, mais je trouverais quelque chose ! Le tranchant frôlant la nuque du dangereux pirate, je m’érigeai à ses côtés, vers la place, prenant alors la parole.

    « Je suis la sœur de Reyson, Reysonne. »

    J’aurais pu trouvé mieux, je sais, mais comme Red m’avait appelé Reyson devant témoin… Mais pas sûr que ça passe, ou du moins que cette couverture tienne bien longtemps. C'est un peu gros quand même... CMB ! Comme mes boobs.

    « Si vous ne me faites aucun mal, et que vous me laissez quitter cette île en toute impunité, je vous abandonnerais mon mari, Rossignol ici présent. »

    Vengeance ! Pire qu’être le frère de cette… chose, toi tu es le mari à présent !

    « Mais si j’entends la moindre balle siffler, ou un soldat monter jusqu’ici, je délivrerais ce dangereux criminel de son entrave, et je vous laisserai le loisir de le capturer vous-même… »

    Proposition tentante non ? Ma lame passait de la structure le maintenant à sa nuque. Tout dépendait des soldats qui venaient de s’immobiliser. T’inquiète pas Red, m’en veux pas. Tu vois ? Je gagne du temps, c’est tout ! Bon, tu as trouvé une issue ? Pas sûr que les négociations vont durer. D’ailleurs, là-bas au loin, y a un soldat plus distingué que les autres. C’est qui ? L’amiral ? Je le connais pas moi, alors je tourne la tête vers Rossignol. S’il grimace, c’est lui. S’il sourit, c’est pas lui. Pour une fois que j’espère voir une expression joyeuse sur ton faciès, fais moi plaisir Red…
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Plus bas, plus loin, ou une paire d'officiers de la marines observent la scène à la jumelle tout en compulsant frénétiquement un épais registre des primes techniquement exhaustif et à jour...

-Alors ?
-Alors je l'ai pas ! Pas de Reysonne ! Rien du tout ! Nada !
-Oh non c'est pas vrai... Alors on est foutu...
-Mais pourquoi ? C'est Red le plus dangereux non ?
-Ben justement ! ON NE SAIT PAS ! C'est bien ça le problème !
-Oui mais...
-Y'A PAS DE MAIS ! Ce serait un pirate connu, genre Tahar, ça irait, on serait tous condamnés à mort et puis voila, c'est le boulot. Mais la ! La on ne sait rien ! C'est pire que tout ! C'est pas la peur de la mort c'est... C'est l'inconnu !
-Oh noooonn !
-On s'est pas engagés dans la marine pour ça ! On veut bien mourir pour le Gouvernement Mondial, mais on a besoin de certitudes !
-Ce n'est pas Reysonne !
-Quoi ? Mais vous êtes qui d'abord ? Et pourquoi vous dites ça ?
-Lieutenant colonel Sentomaru Kenpachi ! Et non, aucun lien de parenté...

Rossignol et Reysonne, acte II Some-dude-by-fluorinespark-d3aic3c_imagesia-com_3r4c_large

-C'est moi qui ai sonné l'alarme, ou est le contre amiral Akbar !? Il n'est pas encore la ?
-Et ben euh... Il arrive mais... Vous pourriez recommencer ce que vous disiez sur Reysonne ?
-Ce n'est pas Reysonne. Regardez bien, ce n'est même pas une femme, il a une barbe. Il devrait être évident pour tout le monde qu'il ne s'agit que du pirate Reyson avec un déguisement. Et un très mauvais en plus. Il a juste mis une jupe et des faux seins. Même sa voix colle pas du tout.
-Vous êtes sur ? Parce que moi ma femme...
-Elle a plutôt une moustache non?
-Reysonne ?
-Non, sa femme.
-Pour le coup c'est la femme de Red qui a une sacré barbe.
-Mais... Puisque c'est Reyson, ce n'est plus sa femme.
-Oui ça se tient. C'est mieux d'ailleurs. Un type aussi connu que lui finir marié avec un boudin pareil, ç'aurait été un peu triste.
-Bon, essayons de se concentrer un peu hein ? C'est Reyson et Red, et ils essayent de nous mener en bateau pour gagner du temps. Alors maintenant il faut trouver un plan en attendant que l'amiral Akbar arrive.
-Cela dit, c'est pas forcément une mauvaise idée.
-Oui parce que maintenant qu'on sait qui c'est. Gagner du temps avant de se faire massacrer par ces monstres ça nous va aussi à nous. C'est même plutôt une bonne stratégie. On reste la et on les coince jusqu'a ce qu'ils meurent de faim...
-C'est vrai que l'un dans l'autre... Bon. Alors on fait durer. Il faut commencer par s’assurer que la place et tout le quartier sont aussi fermés qu'une bulle de dragon céleste, vous me mettez des types en rang serré partout, des barricades dans les rues, des gens sur les toits, dans les maisons, partout ! Et moi je vais négocier avec eux.
-Bonne chance colonel !
-Ouais ! On est avec vous ! Et s'ils vous tuent on vous vengera !
-Ouais ! Et sauvagement même !

    Je ne suis pas du genre à m'extasier sur les monuments historiques. Et les types qui s'attachent a un objet parce qu'il a appartenu a machin plutôt que parce qu'il est efficace m'ont toujours fait doucement marrer. Mais la tout de suite, à genoux sur le bois qui a bu le sang du seigneur des pirates, a dix mètres au dessus du sol pavé de Logue et fixé par un millier de regards et de gueule de fusils, il faut reconnaitre que je sens un frisson surement très commémoratif me parcourir la colonne. Pas étonnant que Gold se soit laissé aller à l'époque. Le coin incite au lyrisme, on veut que les gens gravent l'instant dans le marbre et s'en souviennent longtemps. C'est con, j'ai pas de trésor planqué et pas vraiment eu le temps de réfléchir à une dernière phrase qui claque.

    Hum... Montre ma tête au bourreau elle en vaut la peine ? Déjà fait...

    Je m'en fous, j'ai le Tekkai et je suis pas coupable ? Pas mal celle la. Mais seulement si Reyson en vient à me mettre un coup de sabre. Et ça n'arrivera pas, hein Reyson ? Et inutile de me regarder comme ça. C'est ton plan pourri qui foire, pas le mien.

    -Reyson ? J'ai pas l'impression que ton bluff marche, je suis sur que j'en ai vu pouffer au premier rang, et ils se foutaient pas de ma gueule à moi...

    Et encore je suis poli. Franchement, Reysonne sista passe encore, mais essayer de faire croire que je pourrais me marier avec ça. Tout le monde sait que je suis un homme de gout non ?

    -Mais du coup y'a quelque chose qui cloche. Pourquoi ils attendent ? Bordel, si l'amiral est la il devrait s’être pointé depuis un bout... Ou alors on a mal compris ?

    En bas les rangs impeccables de la foule de marines s'ouvrent comme à la parade pendant qu'un type en uniforme de lieutenant colonel passe au premier rang avec un porte voix pour s'adresser à nous. Voila le sous fifre en chef qui va nous expliquer pourquoi on poireaute.

    -Je suis le lieutenant colonel Sentomaru Kenpachi. Je suis chargé des négociations. Reysonne, si vous laissez Red attaché et que vous descendez de l'échafaud sans faire d'histoires on vous laisser quitter l'ile. Il y a déjà un navire qui vous attend au port.

    Et pendant que Reyson se réjouit surement que la marine fasse semblant de marcher dans son bluff moi je n'entends qu'une chose. Sentomaru est la oui, mais ce n'est pas l'amiral en chef. Logue est déserte de toutes terreurs capable d'opposer une résistance décente face à des monstres comme Reyson et moi...


    Et de ma position de condamné factice je souris largement à mon bourreau.

    Action Reyson, action !
        On a mal compris ? Comment ça on ? C’est toi qui nous a dit que l’amiral en chef est là je te rappelle. S’ils attendent, c’est simplement parce que mon marché tient la route. Puis tu vois, il a dit qu’un navire m’attend déjà. Ca explique le temps d’attente, non ? Tu t’inquiètes trop mon vieux. C’est toi le traître, pas eux. Les justiciers officiels sont censés tenir parole, non ? Puis il s’agit de mon plan cette fois, donc il va forcément marcher.

        Sentomaru Kempachi ne me dit rien. Puis, pourquoi l’amiral en chef du même nom ne pourrait pas être là sous prétexte que sa version lieutenant colonel est présente ? Je souris donc. Il avait accepté mon marché. Sauf que j’ai pour habitude de traiter avec des pirates, pas avec la marine, donc il y a un détail à régler auparavant. Ne t’inquiète pas, juste une vérification de ta bonne foi.

        « Ca me convient. Mais avant que je ne descende, déshabille-toi. Entièrement. »

        Moment d’hésitation de sa part, preuve d’une réflexion. Mauvaise réaction. Et même si tes mains se dirigent vers tes vêtements, c’est trop tard. Je vais t’en expliquer la raison. Une personne qui négocierait honnêtement avec moi m’aurait tout de suite demandait pourquoi. Toi par contre, tu as gardé le silence, tu as préféré réfléchir aux tenants et aux aboutissants. Or, seul celui qui a des arrières pensées passe par cette dernière plutôt que par la parole dans ce cas-ci. Ta réflexion t’a sans doute mené à la même réponse que je t’aurais donné si tu avais demandé pourquoi : si tu es prêt à mettre ton égo de côté pour t’humilier sur ma simple demande, c’est que tu es vraiment prêt à passer un marché avec moi sans vouloir me planter un couteau dans le dos. Mais tu as réfléchi au lieu d’être spontané, privilégiant le silence et la pensée, signe que tu comptais m’entourlouper dès le début.

        T’as vu Red ? Pas besoin d’être un ancien agent pour savoir négocier intelligemment.

        « Je croyais que le mensonge était le propre des pirates… »

        D’un mouvement d’abaissement de ma lame, un arc tranchant vola en direction du lieutenant colonel, l’arrêtant dans sa comédie d’homme de foi. Avec la distance qui nous sépare, il n’aura aucun mal à éviter l’attaque qui laissera une belle marque dans le sol. Mais au moins, il était prévenu : je ne suis pas dupe. Et surtout, je déteste ces justiciers qui se parent du caractère des pirates mais qui restent sous l’uniforme du bon.

        Je me tourne alors vers Red encore emprisonné. Mais il a pas besoin de mon aide pour se sortir de ça, non ? Tu es prisonnier nul part, mon mari. Sauf dans ton corps, peut-être. D’ailleurs, pas sûr que le déguisement serve encore à quelque chose. Je pointe donc le lieutenant colonel de ma lame :

        « Tu peux prendre sa vie si tu veux, mais je récupère ses vêtements. »

        Ca me changera de cette robe et de ces chaussures à talon. Puis ce sera une bonne vengeance. Il a à peu près ma taille, à vu d’œil. Ca devrait aller non ? Par contre, faut faire ça vite avant que l’amiral en chef n’arrive. Bah oui, parce que je suis toujours pas au courant de la vérité moi, c’est Red qui nous embrouille. Puis, on part comment maintenant qu’Izya est partie avec la machine volante ? Tu sais naviguer toi ? Moi je sais juste dériver.

        « Le Seigneur des pirates est mort ici. Et si on faisait renaître la force de la piraterie ici ? »

        Leur montrer que le Seigneur est peut-être absent, mais les soldats se suffisent à eux-mêmes. D'ailleurs, les coups de feu reprennent, signalant le début du match retour.
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      -Héhé, bonne idée Reyson. On va montrer à ces petites mouettes qu'on a pas oublié la mort de Roger.

      On y croirait presque non ? Un vrai discours de capitaine pirate ! Se glisser dans la peau du rôle ça a toujours été le truc que je maitrise le mieux. Un psy me traiterait surement de taré et me poserait des questions sur mes difficultés à différencier ce que je pense de ce que doivent penser mes couvertures, mais au Cipher Pol la Schizophrènie c'était plutôt une qualité de base.

      Et puis maintenant. Maintenant je suis vraiment un pirate non? Alors autant se laisser aller et la jouer à outrance, c'est toujours ce qui marche le mieux.

      Alors je me redresse en faisant cliqueter les chaines et je fais un pas en avant pour que tout le monde me voit bien. Je prends la pose, chapeau relevé, gueule de vainqueur, juste le temps de briser d'un coup tout le carcan que Reyson m'a collé sur le dos. Red le libérateur on va m’appeler. Ou le briseur de chaines. C'est Mandrake qui va être jaloux.

      -Je suis le capitaine Red ! Et je suis le nouveau Seigneur des Pirates !

      Je suis revenu de Grand Line ou j'ai mangé le plus démoniaque de tous les fruits du démons !


      Héhé, matez ça pauvres mortels. Levant les bras au ciel je libère la manifestation la plus impressionnante de mon pouvoir, BLACK SUN ! Aujourd’hui à Logue le soleil va se coucher en avance et il emmènera les espoirs de la marine avec lui. Et...

      Et pourquoi ça ne marche pas ?

      Putains de chaines. Refermant les bras je me secoue vaguement pour briser les quatre chaines qui relient le carcan autour de mon cou au coin de la plateforme... Qu'est ce qui merde ? M'enfin ? Pourquoi ça ne casse pas ? J'ai onze mille dorikis bordel !

      Et je comprends d'un coup ce qu'est cette sensation de poids et d'étouffement qui me pèse sur le râble depuis cinq minutes. Pas un coup de barre suite à l'effondrement de la maison dans la course poursuite de tout à l'heure. Pas non plus un mal de crane laissé par le regard qui tue de miss Izya je ne veux pas partir. Non, bien pire...

      -Reyson, cette fois je vais te tuer... Tu sais ce que tu m'as collé sur le dos ?

      Du granit marin !

          « Si c’est bien le cas, alors je serais étonné que tu me tues cette fois… »

          Mandrake jaloux ? J’en serais pas si sûre non plus. Puis, pour le granit marin, comment j’aurais pu deviner ? C’était peut-être pour ça qu’ils étaient prêts à négocier pour que je te laisse ici ? En tout cas, si tu avais vu ta tête… Hilarant. Ouais, juste pour ça, je regrette pas.

          Enfin, jusqu’à ce que les coups de feu retentissent et qu’on se planque au centre de la plateforme pour éviter que les balles ne nous atteignent. L’une m’a même frôlé l’épaule, c’est pour dire. Je pensais qu’on allait rejouer la scène des mecs invincibles avec ton voile ténébreux… Regarde ces gouttes rouges sur mon épaule, c’est de ta faute, incapable ! Des gouttes rouges ? Où est passé le rose de la robe ? Arf, pourquoi je me retrouve en string ? Me dit pas qu’il a eu la bretelle avec sa balle… Qui a fait ça ? Qui a tiré ce coup de feu ? Impossible à savoir, évidemment… N’empêche, c’est que ça devient dangereux par ici. J’en reviendrais presque au marché précédent : te laisser ici et me sauver.

          Attendez une minute, que je fouille dans les pans de la robe. Ainsi accroupi, tu as sans doute une belle vue Red, toi qui est derrière moi… Mais là n’est pas le sujet. Quelque part entre deux pans, j’avais coincé une autre tenue. Toute façon, comme tu n’as pas tes pouvoirs, on aura besoin des miens pour s’en sortir, et donc ils me reconnaîtront. Ah, voilà ma tenue fétiche. Je me pique aussi, et au revoir les seins, bonjour mes cheveux d’antan. Pour les vêtements, voici l’ancien prisonnier d’Impel Down. Non, ce n’est pas que j’adore me rappeler de ce cauchemar, mais ces vêtements sont comme ma seconde peau. Vous ne pouvez pas comprendre. Mais si vous aviez passé plusieurs mois dans un froid infernal et que seul ce bout de tissu vous maintenez en vie, vous vous y attacheriez aussi. Ces habits, c’est la vie, c’est ma vie, ou plutôt ma seconde vie.

          Reyson le retour. Maintenant, approche que je m’occupe de toi. Tiens, une petite claque d’abord. T’es pas vraiment en état d’éviter ça, donc faut bien que j’en profite.

          « On est quitte à présent. »

          Tu te souviens de ce coup à Tortuga ? Oui, je suis rancunier. Et tu apprendras, peut-être à tes dépends, que la vengeance d’un pirate est bien souvent un plat qui se mange froid.

          Ensuite, je tente de m’approcher des quatre coins de la plateforme tout en restant proche des planches qui me protègent des balles d’en bas. Sauf que certains soldats se remettent à escalader, donc faudrait peut-être qu’on se dépêche un peu, non ? Si c’est du granit marin, aucune chance que je le brise. Par contre, je peux trancher le pourtour de l’encrage. Tu auras donc quatre petits carrés de bois à l’extrémité des chaînes, mais c’est déjà mieux que la plateforme entière, non ?

          « Il est par où le port ? »

          Bon, sur une île, on peut pointer n’importe quelle direction, non ? En tout cas, j’espère que tu pointes la bonne. Tu comprends sans doute où je veux en venir non ? Bon, peut-être que le fait que je me penche pour planter mes doigts dans tes jambes pour qu’elles doublent de volume t’aide à comprendre. Je fais pareil pour moi, sauf que je ne deviens pas une femme. Ah oui, un effet secondaire de ton traitement à toi. Cette fois c’est sûr, on est quitte. Tu as de la chance, je t’ai épargné la moustache. Ce sera lors de ta prochaine visite de mon quartier. Puis je suis sûr que tu feras tout pour me maintenir en vie dans cet état, car tu auras besoin de moi pour redevenir comme avant.

          « Le premier arrivé ? »

          D’un geste du bras, Shusui trace la voie, brisant la première maison indiquée en deux. Plutôt que de passer par les rues obstruées, créons notre propre chemin. Je saute de la plateforme et pare les balles avec ma lame. J’espère que tu me suis de près, je pourrais alors te protéger un peu. Saute dans mon sillage Rossignol. Par contre, ils sont quand même beaucoup ces soldats, et j’ai pas ton don de voyance pour voir à travers tous les projectiles. Certaines passent donc. Epaule gauche touchée, et mon haut troué au niveau du flan. Ca, ils le paieront… En même temps, je protège plus les membres inférieurs que supérieurs, car ils seront primordiaux pour fuir.

          Maintenant qu’on est au sol, ce sera plus simple pour se mouvoir et éviter les assauts qu’en plein vol. Red, prends exemple, je vais te montrer comment devenir un pirate. Un vrai de vrai, celui à la mauvaise réputation, mais qui survit. On est arrivé au centre de plusieurs soldats. D’un mouvement du bras, j’en expulse plusieurs, mais ils sont très vite remplacés par d’autres. Là, juste derrière eux se trouve la faille que j’avais créée. Les coups de feu ont cessé pour éviter les tirs amis, mais ils viennent au corps à corps. Tu gères Red ? Même sans ton pouvoir ? Individuellement, on est fort, mais eux sont légions. Et bon, une lame contre une centaine, j’ai quand même du mal, comme en témoignent ces coupures qui apparaissent petit à petit sur mes bras. J’ai beau en envoyant moult au tapis, d’autres prennent leur place. Une entaille apparaît même sur la partie superficielle de mon cou. Heureusement, j’avais reculé ma tête à temps, mais suffisamment à l’évidence.

          Au loin, le lieutenant colonel sourit alors que l’étau se resserre sur Red et moi. On se retrouve dos à dos, on avance lentement vers la faille, trop lentement. A ce rythme, pas sûr qu’on atteindra le bout. Je serais donc ressorti de l’enfer pour ça ? Pour y retourner de plus belle ? Une frappe, et une dizaine de soldats s’envolent sans se relever, mais une vingtaine les remplacent. La métaphore de l’hydre était de mise. Sauf que ma tête à moi, pas sûr qu’elle repousse. L’île où tout commence et où tout se termine. C’est un bel endroit pour mourir, non ? Non. Je n’ai pas le droit d’abandonner. Pas le droit de baisser les bras ! Allez, y a un moyen. Il y a toujours un moyen ! Là, à quelques mètres, y a le passage que Shusui a fabriqué. Quelques mètres, pas tant d’ennemis. Mon regard s’attarda sur leur uniforme. Ce symbole que j’exècre, que j’ai toujours combattu. Alors ils vont gagner ? Ces justiciers qui se vantent d’avoir conçu l’enfer. Hypocrites ! On ne peut laisser faire ça ! Je ne peux les laisser faire ! Red, je t’ai imposé ces chaînes, alors je te ferais sortir de là, avec moi ! Je sais quoi faire, je sais comment faire. Je l’ai déjà fait, et je sens justement ce bon moteur qu’est la fureur en moi. L’adrénaline, je l’ai depuis longtemps. Manque juste à diriger cette énergie, ce chaudron qui bouillonne. Nouvelle entaille près de mon œil. J’ai pas le temps de me concentrer, de laisser venir. Faut que ça sorte maintenant, tout de suite, avant que ça ne soit trop tard ! Je ferme les yeux, et je les rouvre aussitôt, avec un sourire aux lèvres alors que le lieutenant colonel grimace.

          Les hommes autour de nous tombent dans un cercle parfait. Pas un cercle très grand, mais suffisamment pour nous laisser la voie libre. Peut-être que tu as aussi senti ça Red, je ne sais pas bien viser encore, mais tu es assez fort pour tenir sans doute. Sauf que là où on se trouve, on est les seuls debout, et les soldats indemnes sont pas assez proches pour nous intercepter avant qu’on atteigne la faille. Alors ils repassent au fusil. Maintenant, suis mon exemple Rossignol, voici un vrai pirate : je chope l’un des marines inconscient que je porte sur mon dos. Un otage. Pas très reluisant, mais ça aura le mérite d’éviter qu’ils me tirent dessus. Puis, la vie ça n’a pas de prix, alors l’honneur, ce que j’en dis…

          Petite injection pour ignorer la douleur accumulée jusque là, et on est parti. Manque plus qu’à espérer qu’on atteindra bien le port, mais surtout qu’ils ne sont pas trop là-bas, comme sur la place…
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        Les rues sont étrangement silencieuses, pas un chat et même pas un chien. C'est incompréhensible, Logue est réputée pour être animée, en plus il est pas si tard que ça... Décidément, l'aventure c'est spécial. Bon j'dis pas, on vie des trucs sympas mais c'est pas la vision que j'm'en faisais. J'me voyais combattre des monstres de ouf mais j'fais que d'suivre une inconnue givrée du bocal, dans une ville déserte. En plus y'en a qui m'pique mes idées maintenant. C'était quoi ce machin-chose volant là, au dessus de la place ?!

        La p'tite Kuro me trimbale de ruelle en ruelle, de raccourcis en raccourcis, pour finir dans une rue dans laquelle se trouvait un truc qui la gênait. J'pouvais voir sur son visage "y'avait pas ça avant" et en effet... J'doute que cette barricade gardée par ces deux marines fassent parti du décor.

        " Laisses, j'arrange. "

        J'passe devant en marchant d'un pas pressé.

        " Halte ! Interdit de circuler, rentrez chez vous pour votre sécurité. Ordre du Li.. "

        Grande droite dans sa gueule.

        " Bah restes y... Au Lit.

        - Arrêtez vous ! "


        J'le choppe par le col et lui envoie mon crâne dans l'front. Et de deux.
        Heureux de remarquer que rien avait pété. C'est parce que j'ai pas pensé à ça au moment où j'ai tapé. Si, si. J'suis sûr c'est ça ! Enfin ne nous reposons pas sur nos lauriers.

        " Kuro, faut qu'on évite les barrages. "

        Elle m'explique qu'on peut passer par les toits. Logique... Pourquoi j'y ai pas pensé ? Du coup, maintenant, j'peux ajouter "escalade" à mon actif d'aventurier... Pendant notre avancé furtive en hauteur, j'fais un petit topo à ma camarade d'infortune.

        " Faudrait qu'tu restes en haut. J'fonce et dès que tu vois le signal, tu tires dans l'tas pour faire diversion. Comme ça, hop, on s'taille vers le port et on met les voiles. Normalement, mes hommes nous attendrons avec un navire, ou pour en voler un. Enfin, y'aura un bateau quoi ! Capich ? "

        On continue notre avancé silencieuse, se cachant derrière une cheminée au passage d'un groupe de marine. Ils commençaient à s'établir sur les toits. Pas bon, il fallait accélérer.
        J'risque un regard vers le sol. Un océan de bleu. Remarque, ça parait logique puisqu'on est à même pas dix mètres de la place. J't'explique même pas le monde en bas... Y'a que moi pour le remarquer maintenant.  Enfin ça complique la chose ce bordel. Faut les fumer en douceur, discrètement... J'sais pas faire...
        Mais qu'est-ce que c'est que s'bordel ?
        Là, sur l'échafaud, deux mecs, l'un braille que j'suis mort, l'autre qu'il reprend le flambeau. What the fuck ??!! En tout cas, ça a pas l'air de s'passer comme ils veulent. C'est la récompense des menteurs ! Je sais pas trop où ils vont ces deux fous mais, c'est pas tout de suite qu'ils y seront. J'hurle à leur attention en me rapprochant du vide:

        " J'SUIS PAS MORT DU GLAND ! J'DIRAIS MÊME QUE J'PETE LA POMME ! "

        Un énorme sourire se dessine sur mon visage et mes genoux fléchissent. J'pose une main sur celui d'gauche et attrape le rebord du toit d'la pogne droite. J'fixe l'échafaud. J'suis excité à mort. Allez, aide moi !! J'me concentre au maximum, c'est dire.

        " GOOOOO-LDEN... MISSILE ! "

        Pendant une seconde j'ai vu tout le monde se foutre de moi mais... C'était dans ma tête ! Ouai dans ma putain de tête. Là j'ai vraiment explosé et j'fuse droit sur la structure de bois. La toiture du bâtiment avait bien morflée aussi... J'survole les hommes au sol, c'est géant ! Et maintenant on fait quoi ?! Oh merde, on fait quoi !!! J'vais tout explo..


        BOUUM

        La poussière, les graviers, les morceaux d'l'échafaud. Tout retombait dans un nuage de fumée opaque. Alors que celle-ci commence à s'éclaircir, on voit un bras sortir du tas d'débris. Puis ma tête et pour finir, ma carcasse entière.
        J'suis bien calmé là. Demande trop d'énergie. J'aurais dû manger une pomme avant.. J'tiens fièrement mais fébrilement sur mes jambes.

        " On exécute plus personne ici. Fini le règne de la terreur. Place à l'avenir. "

        Entre le coup hakiesque de Reysonne et l'explosion qui venait de détruire leur symbole, la marine se retrouve totalement perdue, confuse. Pour eux, c'était un WTF géant. Rien n'avait de sens.
        Quand plus aucune fumée ne gêne la vision, j'constate que y'en a pas mal... des marines. Alors c'est ça trois divisions réunies ? J'en voyais carrément plus... Même si ça va faire beaucoup pour moi... Tiens, ils sont où les deux "exécutés" ? J'ai frappé assez loin d'eux ! Enfin, là, c'est à Kuro de jouer !


        Dernière édition par Adell "Golden" Dandy le Ven 7 Mar 2014 - 21:35, édité 2 fois
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        Les toits étaient drôlement hauts mine de rien. Et la petite Kuro qui guidait Adell par la voie des airs devait faire très attention. En effet, il avait plu il y a peu et les tuiles glissaient dangereusement. Leur périple en était même devenu mortel. En effet, à plus d'une dizaine du mètres du plancher des vaches, une chute signifierait certainement la fin de l'aventure. Fort heureusement, la gamine et son compagnon avaient le pied aussi léger que sûr. Mais s'il suffisait uniquement de pratiquer un numéro d’équilibriste, ce serait trop simple. Il fallait qu'en plus des soldats patrouillent sur les toits.

        Finalement, après quelques manœuvres d'évitement, l'improbable duo arriva en vue de la place. Là bas il y avait juste deux gusses sur l’échafaud et tout plein de soldats qui fourmillaient autour comme des insectes devant un gâteau au miel. Il y avait une nana pas très jolie, et un monsieur tout en rouge. Ils parlaient de choses sans sens réel pour la mini-nana qui se contenta de les ignorer comme elle le faisait souvent lorsque la situation n'avait rien à voir avec elle. Seulement ce qui avait été dit faisait réagir son ami fruité. Ni une ni deux, lui aussi beugla des ineptie et fonça comme un boulet de canon. Kuro n'en croyait pas ses mirettes. Le garçon à la cravate s'était littéralement propulsé à une vitesse vertigineuse sur l’échafaud.  

        Et puis boum! Plus de plateforme d'exécution. A la place, de la fumée et des gravats. Ne sachant pas que son ami avait croqué un fruit du démon, elle mit les extraordinaires capacités explosives d'Adell sur le compte d'un régime choux/oignon/boisson gazeuse. Seulement, il y avait un hic. Les deux allumés qui avaient fichu la pomme en colère fauchaient les soldats comme les blés. Mais il y en avait toujours plus. Puis la fumée se dissipa et voilà le malheureux ami à Kuro entouré de ces sales marines. Le petit brin de femme les détestait. Elle les haïssait pour la simple et bonne raison que c'étaient les sbires du roi des oiseaux. En effet, ces soldats n'arboraient ils pas l'emblème de la mouette? S'ils n'avaient rien à voir avec le complot mondial des oiseaux pour conquérir le monde, pourquoi en avoir un en écusson? Kuro était convaincue que la Marine était parasitée par son ennemi juré.

        Il devenait donc nécessaire, si ce n'est primordial, de sortir le brave Adell des griffes de ces monstres. Ou plutôt des serres, vu qu'on parle ici d'oiseaux. Seulement, il y avait un gros hic. Son compagnon n'avait pas donné le signal. Et comme Kuro était très bête et donc, par extension, très obéissante, elle ne pouvait se résoudre à faire feu. Parce que si par malheur elle faisait une bêtise, elle allait se faire enguirlander. Et ça, la mini-nana n'aimait pas. Le meilleur choix serait de ne rien faire? Certainement pas! Laisser un gentil garçon se faire massacrer était hors de question. Sans plus réfléchir, elle sortit ses deux revolvers et se mit à tirer sur les soldats les plus proches du jeune homme à la cravate. Le tout en criant le plus discrètement du monde.

        "Mort aux oiseaux!!!!"


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        Du granit marin ! Je suis en contact avec du putain de granit marin ! Plus de pouvoirs, plus de forces ! Plus de plancher en dur ? Hein ?

        Je m'écrase brutalement sur le pavé de Logue. Oublié l'envolée lyrique, oubliée la douce confiance en soi et la certitude d’être invulnérable. Je ne suis plus qu'un crétin lambda avec un pied dans un piége à loup. Ou déjà dans la tombe... Sans le coup de sang de Reyson je serais surement tellement sur le flanc que je resterais au sol. Incapable même de me remettre d'une chute qui ne devrait pas me faire plus mal qu'une descente de lit... Tu parles d'un moment de gloire.
        Heureusement la chute n'a pas été douloureuse que pour moi. Plus coriace que le bois du carcan mon bras de fer s'est libéré en brisant les planches que Reyson m'a obligeamment refermé sur le cou. Et je ne sais pas exactement ce qu'il m'a injecté mais de l'autre coté mon bras glisse aussi sans problèmes hors de sa prison. A croire que j'ai minci... Ahah...
        Grand bien me fasse, mais autour du cou je sens toujours ce collier froid qui me rend si faible que le premier officier venu doit pouvoir me tabasser à la main. Et vu le décor et la foule de marines, le premier officier venu va être plutôt dix, et va devoir faire la queue derrière ses collègues pour attendre son tour de me mettre la main dessus...

        Merde !

        Je ne suis plus censé me faire mal en tombant moi, j'ai le Tekkai, j'ai le Soru ! J'ai... C'est dégueulasse, ça ne devrait arriver qu'aux autres !

        D'une roulade je me relève quand même, juste le temps de rencontre un marine plus couillu que les autres qui vient me mettre un coup de crosse dans la gueule histoire de me placer face au suivant qui enchaine d'un coup de genou dans le bide. Hop, retour aux pavés.

        Monde de merde.

        Putain de granit.

        Heureusement que l'autre n'a pas que des seringues pour se rendre utile. Coup de Haki et Bam, mes nouveaux copains soldats me rejoignent au sol, mais eux y reste pendant que je me redresse en crachant du sang pour courir vouté en deux vers la maison que Reyson vient d'ouvrir comme un stripteaseuse surgissant d'une pièce montée. Brave garçon... Et pas tout seul en plus, je ne savais pas que j'avais des amis dans le coin mais faut bien se rendre à l'évidence, du soutien nous tombe du ciel juste au bon moment...

        Derrière nous l'échafaud est vaporisé par une explosion, d'un toit proche une grêle de balles couvre notre course vers le couvert le plus proche et me permet d'aller m'effondrer dans un salon bourgeois dévasté par une lame d'air... J'y crois, je vais m'en tirer. Il faut juste réussir à me relever encore pour suivre Reyson et espérer que l'allié aux grenades nous colle bien au train pour fixer la marine.

        Mais... C'est qui la dans la glace ?

        Ah oui... C'est moi...


        Je vais te tuer Reyson... Bientôt... Mais en attendant !

        -Courez !

        Deux fois que je dis ça dans la même journée... Dur...


        [...]

        Amiral Akbar

        [3500 dorikis]

        -Amiral enfin ! Vous êtes la !
        -Je suis la, donnez moi ce den den et faites moi un rapport.
        -Aye aye monsieur ! Le quartier est évacué et bouclé, la 14eme et la 102eme division sont au contact de l'ennemi qui vient de recevoir du renfort et tente de s'enfuir par les maisons. Reyson et Red sont clairement identifiés et au moins deux autres ennemis sont sur les lieux ! Comme vous l'avez ordonné la 87eme division est en train de s'occuper de la périphérie extérieure et de neutraliser toutes les possibilités de fuite au cas ou les pirates réussiraient à sortir de la premiére zone. Le capitaine Red n'a pour l'instant utilisé aucun pouvoir de fruits du démon...
        -Curieux... Mais très bien pour nous, passez moi l'escouade de choc.
        -Voila Amiral !
        -Officiers ! Il semblerait que le capitaine Red soit en difficulté, c'est le moment d'attaquer ! Profitez de notre couverture des lieux pour frapper fort, séparez ses alliés et éliminez les ! Action !
        -A vos ordres Amiral !

        Groupe de choc de Logue Town:
        Colonel Marcus, Lieutenant colonel Sauveur, Lieutenant colonel Corwin

        [2500//1500//1500 dorikis]

            Des alliés ? Peut-être. En tout cas, des ennemis de la marine. Et l’ennemi de mon ennemi… Puis, on est pas vraiment en position de cracher sur une aide.

            « Y a pleins d’oiseaux au port aussi ! »

            Peut-être qu’ils suivront ? J’ai entendu une voix souhaitant la mort des oiseaux. Je n’ai très certainement pas compris ce que cela voulait dire, mais je n’ai pas menti pour autant. A tous les coups, y aura des mouettes là-bas. Et jusqu’à preuve du contraire, une mouette reste un oiseau. Un oiseau délicieux soit dit en passant. Ah, les ragoûts de Michaela me manquent…

            Mais ne nous égarons pas. Dans tous les sens du terme, il faut trouver le port ! J’ai beau être fort, je peux les combattre un à un, mais pas tous ensemble. Et avec l’handicap de RedE, c’est pareil pour lui. On aurait pu se faufiler dans des maisons, changer nos vêtements, et je m’occuperais de nos apparences, pour se fondre dans la foule… Mais le carcan autour du cou de RossignolE risque de nous trahir, je pense… Comment peut-on lui ôter ça ? Si je lui tranche la tête, ça passera facilement, mais pas sûr qu’il y survive… Je lui jette un coup d’œil et le voit faire non de la tête. Peut-être qu’il a eu la même idée que moi, et est tombé sur la même conclusion, qui sait ? En tout cas, il a un peu de mal à maintenir l’allure, malgré les jambes dopées. Je passe alors le bras non armé sous le sien, et on reprend la course de plus belle. Finalement, j’ai bien fait de te transformer : tu es plus légère comme ça.

            J’ai laissé l’otage là, mon camarade risque de m’être plus utile. Puis des otages, il y a des foules de candidats à nos trousses, c’est pas une denrée rare.

            On emprunte les rues cette fois, les vraies, pour pas gaspiller nos forces à détruire des murs. Pour le moment ça va. Et derrière, ça suit ? Dès que j’aperçois une rue qui semble occupée par des soldats, je l’évite. Etrangement, il y en a toujours une qui est vide… Mais sur le coup, je ne me pose pas davantage de question. Pas le temps pour ça, faut courir, faut survivre.

            A un moment, alors que RedE et moi passions devant certains bâtiments, les portes s’ouvrirent pour laisser des soldats sortir. Juste derrière nous. Pour bloquer le chemin à nos alliés ? Si toute fois ils nous suivaient. Je n’avais pas le temps pour regarder derrière. Ou avais-je peur de voir ce qu’il y avait derrière ? J’ai vu l’enfer en face, mais ça reste mon ombre qui m’effraie le plus. Peut-être ne suis-je déjà plus que l’ombre de moi-même ?

            On arrive à une intersection. On a le choix : droite ou gauche. Je tourne la tête à droite, foule de soldats, un lieutenant colonel d’après les galons, et même une rangée de canons. A gauche, pareil. Derrière, ils sont entrain de placer les canons avec le lieutenant colonel qui avait tenté de m’arnaquer. Comment ça se fait ? Ils nous ont menés par le bout du nez jusqu’ici ? Le filet se resserre doucement… Mais ils n’ont pas compris la leçon. Le chemin, je le fabrique. On choisit donc le mur en face, mais il explose avant même qu’on ne l’atteigne. Dans le trou béant se dressent un homme à fier allure, le sourire aux lèvres, un colonel.

            « Et oui, vous n’êtes pas les seuls à pouvoir faire ça. »

            Dégradation des biens d’autrui ! Vil gredin ! Mais ce n’est pas vraiment mon rôle de le sermonner. Mon cerveau fonctionne à vive allure, mais il ne trouve aucune solution valable. Si seulement Izya était là, elle sait voler elle. RossignolE également, mais je suis pas sûr qu’il puisse dans son état. Et ici bas, sur terre, y a pas d’issue, et ils sont bien trop nombreux. Dernière stratégie de retranchement.

            « Il faut faire effondrer les maisons dans les rues. »

            Et avant que le type d’en face ne réagisse, j’envoie une lame d’air cogner la bâtisse sur notre gauche. Les gravats tombent avec fracas sur le sol. Ca nous protégera de ces canons, et ça limitera le nombre de soldats qui se ruera sur nous en même temps. Dix par dix, j’ai une chance. Cent par cent, ça va pas aller. Le colonel a compris mon plan, et son sourire s’est effacé. Mais au moment où je comptais m’occuper de la droite, il a bondi en avant et a paré ma lame de la sienne, l’arc d’air ne délogea que quelques pierres de la partie haute du bâtiment. L’ennemi semblait jubiler. L’excitation d’être enfin sur le terrain ?

            Vous avez compris le plan les gars ? Limiter la casse, attendre, et survivre. Dès que la moindre faiblesse se profile dans l’une des voies, ce sera celle qu’on choisira. Alors que moins que vous ayez une meilleure idée, avalanchez moi ces rues avant que les canons ne grondent !
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          Putain, ça marche. Je crois. C'est quand même le bordel, Kuro les fait tous danser et les évadés tentent un passage en force. Pendant que la majorité d'la marine se lançait à leur poursuite, une bonne centaine restaient sur place, sous le feu de la bête noire des oiseaux et à portée de mes poings royaux ! Bon, faut que je suive, mon avis qu'il est pas bon de rester là.
          Je fais signe à ma coéquipière qu'on dégage. On doit s'tirer au port. J'espère qu'elle va le voir, elle est en transe bwah'ah ! Une tireuse d'élite ! Les marins au sol en deviennent dingue, j'en profite pour prendre la tangente. Et pour pas qu'on me suive j'ai une petite idée.
          Je m'engouffre dans la même rue que le duo d'inconnu et analyse la largeur de cette dernière.

          " Mouai. Y'a qu'en essayant qu'on peut savoir ! "

          Mon corps tombe en avant, mon bras droit remplace mes jambes et je reste quelques secondes en suspension.

          " Golden, Storm ! "

          Et je balance le plus fort que j'peux l'une de mes jambes pour me mettre à tourner, c'est partit. Mes premiers coups heurtèrent les marines, surpris de me voir derrière, qui poursuivaient les autres. Fallait pas être en queue de file. Trouillards ! J'veux pas utiliser mon pouvoir directement sur eux alors j'attends que ma toupie m'emmène toucher un mur, un truc comme ça. Et j'avançais comme ça, en donnant des coups de pieds pendant ma rotation, les bleus s'en prenaient plein la poire... Puis finalement vint le moment où j'approche d'une baraque. Désolé !
          J'me concentre un peu et boum ! Je l'explose et m'en vais faire ricocher ma tornade sur l'autre côté d'la rue. Boum, un autre bâtiment qui s'effondre. Puis un troisième et enfin un dernier. Ma toupie se stoppe presque nette devant les soldats qui fuyaient les avalanches de rocher, provoquées par mes explosions. Derrière moi, un chemin impraticable. Sans y avoir forcément pensé, j'voulais juste couvrir ma retraite moi, j'viens de prendre en étau l'unité de Sentomaru ,qui ne c'était pas attendu à ça j'suis sûr ! Il était maintenant isolé au milieu des ténèbres explosifs hormonales ! Enfin... Y'avait toujours les troufions mais, c'est des troufions.

          " Vous préférez que Logue soit rasée plutôt que de nous laissez passer ? C'est ça la justice ? Sacrifier une ville pour un hors la loi ? Vous me laissez pas le choix. Moi Golden, unique et seul héritier de Roger, je vais... Vous exploser ! "

          Pour accompagner mes paroles, mon pied heurte le sol et une petite explosion sans dégage, peu puissante mais assez pour provoquer un souffle déséquilibrant la division.
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          Il y aurait pleins d'oiseaux au port. C'était un des types qui se battait contre les marines en bas qui l'avait dit. Et bien que Kuro ne le connaisse ni d'Eve, ni d'Adam, elle se décida à suivre son judicieux conseil. Ouais. Rester plantée là sur un toit, ce n'était pas la meilleure idée. D'autant plus que les soldats en blanc avaient aussi des armes à feu. Histoire de ne pas faire une cible trop facile, le petit brin de femme se mit à courir aussi vite que ses petites gambettes le lui permettaient. Cependant, comme spécifié dans précédemment, les toits étaient devenus glissants à cause de la mince bruine qui tombait sur Logue Town. La mini-nana ne pouvait fuir aussi vite qu'elle le souhaitait. Les balles sifflaient à ses oreilles et quelques tuiles volaient en éclats. Une ou deux fois, elle sentit même le souffle glacial d'un projectile lui caresser la couenne.

          Le petit brin de femme était tellement focalisée sur le fait de ne pas se faire trouer la peau qu'elle réalisa l'horreur de sa situation que lorsqu'il fut trop tard. A force de courir, tout droit, il n'y aurait bientôt plus de toit pour Kuro. Du fait de l'humidité sur les tuiles, impossible de freiner. Il fallait sauter. Elle adapta sa foulée du mieux qu'elle put, histoire de prendre son impulsion au plus pers du rebord. Et la voilà qui bondit dans les airs. Au fond d'elle même, elle espérait que son saut soit classe, mais, lorsqu'on a que soixante dix malheureux dorikis, il ne faut pas s'attendre à un miracle. Le bond de Kuro se traduisit donc juste par une sorte de longue chute en avant. Mais, la bougresse était chanceuse. Au lieu de rallier le toit du bâtiment d'en face, elle se vautra sur un balconnet du troisième étage. Elle se fit bien mal, et elle aurait sans doute de jolis bleus.

          Cependant, l'intensité de l'action l'empêchait de trop ressentir la douleur. Ce qui n'était pas plus mal. Assez rapidement, elle se remit sur ses jambes et se tourna vers l'action. De ce qu'elle pouvait voir, ça pétait dans tous les sens. Notamment à cause d'Adell. Mais aussi du fait du type qui avait parlé des oiseaux. D'ailleurs quand on parle du piaf, on en voit les plumes. Les soldats étaient nombreux. Et certains avaient même commencé à monter des lignes de canons. De là où elle était, Kuro voyait bien les tonnelets de poudre noire qui servaient à alimenter les tubes cracheurs de feu et de métal. Soudain, des maisons se mirent à s'écrouler. C'était relativement étrange, d'habitude ils construisaient en dur à Logue Town. La pluie avait du s'infiltrer, où alors, il y avait encore eu cette attaque étrange du garçon aux cheveux rouges. Décidément, celui là, il faudrait qu'il soigne son régime alimentaire.

          Le petit brin de femme, certainement pour suivre un effet de mode, décida qu'elle aussi devait faire péter des trucs. Il lui fallut quelques secondes avant de trouver la bonne idée. Elle avait l'angle idéal. Elle avait toujours ses pistolets. Trois bang un peu aigus, et trois boum graves plus tard, les rangs des satanés volatiles se dispersaient. Il faut dire qu'ils ne s'attendaient certainement pas à ça. Kuro avait fait feu sur les réserves de poudre du barrage de droite (selon le point de vue de mon héroïne, pour Reyson et Red, c'est à gauche) provoquant ainsi de belles grosses explosions. Semant, par la même occasion, panique et désolation dans les rangs ennemis. Profitant de sa position élevée, elle déclara fièrement

          "Kuro : 1, oiseaux : 0!!!!"

          Oui, elle comptait les points, et sans plus attendre, elle sauta de son perchoir pour aider son ami Adell à grand coup de flingue. Sauf que maintenant, Kuro aussi se retrouvait dans la mêlée.

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          Kuro:

          Le sol pavé et plein de marines n'est pas loin du balcon d'ou tu sautes, et pourtant tu ne l'atteins jamais. Alors que tu es déjà en train de te préparer à une rude réception suivi d'une volée de tir un sifflement strident te vrille les oreilles et quelque chose te saisit à bras le corps par l’arrière avant de te ramener à toute vitesse vers les toits ou tu te retrouves balancé comme un vulgaire sac.

          Juste le temps de ne pas déraper sur les tuiles en pente et tu te retournes vers le faite du toit ou vient de se poser ton agresseur surprise, un petit type tout vêtu de cuir et de métal et fumant de la vapeur par tous les trous de l'étrange appareil qu'il a fixé dans le dos.


          -Tu croyais que tu pourrais rejoindre tes nakamas aussi facilement sale pirate ! Et bien non, je suis le caporal Jerry, le faucon d'acier de la patrouille aérienne de Logue, et je t’arrête !

          Au son de sa voix sous son masque de cuir le caporal Jerry doit avoir a peu prés ton age et le bras tendu vers toi est clairement un défi. Mais c'est son surnom le plus intéressant.

          Le faucon d'acier... Une chose est sure, lui il est du coté des oiseaux !

          [...]


          Adell:

          S'il y a bien une chose que le lieutenant colonel Sentomaru a appris au contact des pirates c'est qu'ils sont d'autant plus dangereux quand règne le chaos et la pagaille et qu'ils s'attaquent à des marines désorganisés et surpris. Et il y a longtemps qu'il a trouvé la parade à cette situation. Avoir toujours dix tours dans son sac et garder la tête froide en toute circonstance. Et analyser !

          Et la poussière jaillie des murs effondrés autour de son escouade n'a pas eu le temps de retomber qu'il a déjà trouvé une parade au terrifiant pouvoir que le pirate semble posséder. Après tout, qu'est ce qui est le plus a même de résister a des explosions?

          -Section de déminage ! A l'assaut !

          Et immédiatement tout le monde s'écarte pour laisser passer la vingtaine d'hommes de la section explosif et leur étrange tenue de combat blindé biplace. Une combinaison à l'allure de dragon, assez lourde pour ne pas bouger face aux pires explosion et assez blindée pour encaisser de face un tir de canon. Et évidemment muni de toutes les armes nécessaire pour faire sauter des explosifs à distance. Ou faire la peau à des pirates si nécessaire.


            Point faible point faible, dans le fond c'est sur que Reyson a une bonne idée, trouver le point faible et filer par la. Sauf que pour le coup, le point faible c'est moi... Et que putain, eux ils m'ont trouvés !
            Ou plutôt non, ils m'ignorent complétement mais ça revient globalement au même. Parce que pendant que Reyson croise le fer avec le colon, les deux autre surgissent des décombres couverts de poussières mais on ne peut plus vivant pour lui tomber dessus en douce.

            Et que je ne peux strictement rien y faire a part tenter de leur jeter des briques.

            Et encore. Petites les briques.

            Et pourtant c'est pas faute d'essayer, mais tout ce que je gagne à m'interposer devant le premier type que je croise c'est une beigne dans la gueule et un excusez moi madame...

            Excusez moi madame ! A MOI !

            Et le pire, c'est qu'avec l'empathie, je l'ai quand même bien vu venir et j'ai rien pu faire pour l'éviter. Y'a pas à tortiller il faut que je trouve comment ouvrir ce truc. Ou plutôt, il faut que je me casse d'ici et que je trouve comment ouvrir ce truc. Courage Reyson, tiens, le coup, occupe les, je reviens...

            De toute façon tout ça c'est de ta faute ! Moi je mets les bouts.

            Pas loin cela dit, quelques murs, un tas de gravats, une bande de marines qui courent vers le combat en soulevant assez de poussières pour passer sans s’arrêter à coté de la pauvre fille qui ne cherche visiblement qu'a fuir le combat. J'ai l'impression de jouer dans un mauvais remake de film catastrophe, dans le rôle de la potiche qui ne sert qu'a rendre le coté dramatique de la situation en se faisant écrabouiller par un rocher juste avant d’être sauvé. Pas de rochers en vue ? Non. Juste qu'au vue des uniformes rouges je ne peux que constater que je suis reparti dans la mauvaise direction, droit vers les types de la 102eme plutôt que vers les marines normaux ou vers le port.

            Et la, je le vois lui !



            Écoutez Amiral Akbar que les choses soient claires. Je ne réponds qu'aux ordres du colonel Jaku Kattar en personne, vous avez peut être autorité sur Logue mais nous ne faisons pas partie de la même chaine de commandement...

            Jaken. Le commandant de ces tarés de corbeaux. Un cornu presque aussi givré que son patron et avec le même bâton bien droit dans le derche. Même ici dans la poussière il arrive à avoir encore l'air flambant neuf, gueule enfarinée et boutons qui brillent... Connard. Il a du m'oublier mais moi je le connais. Encore un vestige du temps béni du Cipher Pol, un vestige, un cadavre puant plutôt, mais c'est pas le problème. Parce que la tout de suite, j'ai jamais été aussi content de tomber sur une charogne comme lui.

            Non non Amiral, arrêter Red et protéger la ville c'est votre travail ! Le mien est de m'assurer que l'échafaud de Logue demeure prêt à servir. Amenez moi ce pirate et je le décapiterai moi même. Mais en attendant il est à vous !

            Adorable non? Il a pas changé d'un poil le brave homme, et c'est pour ça que je l'aime déjà. Parce que s'il n'a pas changé je tiens devant moi le seul type susceptible de se balader avec les clés du légendaire et au combien historique carcan de Roger que j'ai autour du cou !

            Non non Amiral, arrêter Red et protéger la ville c'est votre travail ! Le mien est de m'assurer que l'échafaud de Logue demeure prêt à servir. Amenez moi ce pirate et je le décapiterai moi même. Mais en attendant il est à vous !

            C'est ça ouais, cause toujours, t'es à moi. Juste le temps de trouver un moyen de te mettre la patte dessus et de t'arracher tes vêtements jusqu’à mettre la main sur cette foutue clé. Ou tu la caches hein ? Autour du cou? A la ceinture ? Dans une poche intérieure ? Bouge pas j'arrive...

            Mais bien sur que vous pouvez compter sur mes hommes, ce n'est pas ce que j'ai dit, d'ailleurs nous sommes déjà à la poursuite des criminels et j'ai déjà un plan pour en venir à bout. Non pas votre plan, mon plan Amiral... Le mien.
            Hiiiii ! Les pirates ils sont la !

            Leçon de base du Cipher Pol, du moment qu'on a l'air sur de soit quand on ment, les gens vous croient. Et puis, pour le coup il faut avouer que mon déguisement de femme est juste parfait... Heureusement que j'ai laissé mon ego au vestiaire à l'époque de ma formation d'agent. Sinon ce serait dur..

            A l'assaut !

            Et pendant que je camoufle du mieux que je peux les chaines qui me pendent au cou les joyeux soldats de plomb s'élancent en rang serrés dans les gravats, bonne chance Reyson, ceux la aussi sont encore pour toi. Moi j'attends le commandant. Le seul commandant d'élite a mener une opération depuis l’arrière plutôt qu'a la tête de ses troupes, vive la 102eme.

            Lequel avez vous vu ?
            Oh je ne sais plus , j'ai eu si peur...

            Le problème maintenant c'est de souvenir des techniques qu'on enseignait aux filles... Heureusement qu'à peine sorti de cours on testait tout ça en groupe. Voyons voir, décolleté ouvert, ha oui, bombage le torse et hyperventilation. Et oui, le sourire sonne atrocement faux mais faut pas trop m'en demander. Et puis il regarde ailleurs non ? Alors j'enchaine avec la base du pickpocket, et je trébuche pour lui tomber dans les bras. Et je commence à fouiller a toute vitesse pendant qu'il essaye de me rattraper.

            Dans quelle poche bordel ! Dans quelle poche ?
                Lame contre lame, front contre front. Il aurait pu attendre que je reprenne mon souffle quand même. Une telle course, ça fatigue. Surtout avec ce précieux liquide rouge qui coule sur ma chaire. Mais j’entends un brouhaha de chaque côté, et ce n’était pas le son de coups de canon. Ils ont réussi ! Ca nous fera un peu de répit !

                Bon, et si je m’occupais de toi ? Tu es un peu proche. Ce serait bien si Rossignole pouvait aider… Comme quoi, une femme ça sert pas à grand-chose. Regardez la grande terreur qui prend à présent le rôle de la terrifiée. Tout ça à cause du granit marin qui le touche malgré son cou amaigri… Qui le touche… Mais oui !

                De mon bras gauche, celui blessé à l’épaule, j’injecte des hormones dans mes membres supérieurs. Le dopage des jambes n’était plus aussi nécessaire que celui d’en haut. Avec cette nouvelle force, et accompagné d’un cri obligatoire pour montrer sa rage, je repousse le colonel qui s’envole vers le mur d’où il venait, y faisant un nouveau trou. Héhé, même blessé je me débrouille encore bien. Ne dit-on pas qu’un animal qui se sent en danger est encore plus dangereux ?

                A présent qu’il n’est plus là, je peux signaler à Rede mon idée. Suffit de placer quelque chose dans l’interstice entre sa gorge et le granit ! Les chaussures à talons que j’ai abandonnées à l’échafaud avec la robe par exemple. En mettant le talon, une devant et une derrière, y a des chances que ça maintient l’écartement, bien que ce soit inconfortable.

                Sauf que j’ai beau m’être retourné, je le vois pas. Ou plutôt, je la vois pas. Mais eux, je les vois. Ces deux lieutenants colonels qui avançaient discrètement. L’assassinat, c’est le domaine des révolutionnaires ! Arrêtez de passer pour ce que vous n’êtes pas ! Le premier bondit aussitôt, avec une frappe verticale, que je pare en plaçant Shusui au-dessus de moi. A présent à découvert, le second s’avance avec un coup horizontal. Il veut me trancher le ventre en deux ! Je fis un saut en arrière juste à temps, mais il trancha une petite partie du tissu. Fiou… Heureusement que je m’étais retourné à temps. On me percute la jambe par l’arrière. Un rapide coup d’œil me signale que c’était le colonel. Il s’était relevé et avait lancé l’une des pierres qui s’était détachée du mur à l’arrière de mon genou, m’obligeant à le poser à terre. Les deux premiers en profitèrent pour placer chacun une lame de part et d’autre de ma tête.

                Où es-tu passé Rossignole ? Et toi Izya, pourquoi ne reviens-tu pas ? Vous m’avez abandonné ! Sales pirates !

                A genoux devant mes bourreaux, déjà en tenue de prisonnier, je n’avais pas vraiment fier allure… Eux souriaient. La petite goutte de sueur qui perlait sur leur front avait disparu. Et le colonel s’approchait derrière, ajoutant sa lame au-dessus des deux autres. Il m’ordonna de lâcher mon arme. Mais un moment, un bref instant, l’attention de tous fut détournée. Les soldats classiques venaient de trouver un chemin parmi les gravats, les déplaçant et faisant rouler certains rochers qui vinrent se cogner contre d’autres dans un fracas attirant l’œil. Je profitais de cette seconde pour fermer ma main gauche, les doigts se plantant dans ma paume. Ils reviennent à moi, ils voient mon poing serrés, ils devinent un mauvais coup, mais c’est trop tard. Mon ventre grossit subitement, au point d’être celui d’un petit géant. Avec la proximité, ils se le prennent et sont projetés un peu plus loin. Evidemment, mon corps reprend sa forme initiale alors que je me relève. Un piège qui a marché une fois, mais probablement pas deux. Alors j’ai tout intérêt à faire plus attention à présent.

                Faire attention c’est bien, mais face aux trois et en plus la horde de soldats, ça ne suffira pas même avec toute la volonté du monde. Si la voie terrestre est obstruée, il ne faut pas hésiter à déployer ses ailes ! Prenant de l’élan, je fonce droit vers un mur qui tient encore. Là, je prends appuie sur mes jambes pour sauter le plus haut possible. Puis je plante ma lame dans le mur, point d’appuie supplémentaire pour que, de la main gauche, j’atteins le balcon plus haut. De là, je réitère le procédé pour atteindre le toit. Mais avant de m’y mettre à couvert, certains soldats eurent le réflexe de dégainer le fusil. En bas, ils risquaient de tirer sur l’un des trois autres gus. En escalade, il n’y avait personne autour… Un rictus apparu sur mon visage tandis que mon bras gauche fut perforé d’une balle, balle qui n’en sortit pas soit dit en passant. J’étais à l’abri, mais mon membre gauche était inopérationnel, il n’y avait que la main que je pouvais encore bouger, mais si je ne peux plus lever le bras…

                Là haut, je pouvais reprendre mon souffle. Tout le troupeau ne montera pas, sans doute. Par contre, les trois autres n’auront pas grande difficulté à m’imiter. Il va falloir la jouer serré… Si seulement Rede était encore là ! Tiens, j’étais pas seule sur ce toit. La fillette aux oiseaux de tout à l’heure est également ici. Qu’est-ce qu’elle fait là d’ailleurs ? Et c’est qui ce type en costume de robot ? Il ne sait pas que les robots ont allure humaine à cette époque ? Mais bon, c’est pas ça l’important. Où qu’il est le Rossignole ? Une femme à carcan ça se perd pas comme ça !

                Dans quelle rue bordel ! Dans quelle rue ?
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              Changement de tactique ?! Bwah'ah. Inutile. Seul dans mon cul de sac, j'regarde les matelots reculer pour laisser place à euh... à quoi ?! Des lézards ?! Des vers ?! En tout cas, c'était super moche. Un type comme Sentomaru, je le voyais avec des goûts beaucoup plus... mieux.

              J'analyse la situation, ma position et celle des autres. Bah en fait, depuis que Kuro est partie se fritter avec le mec en armure volante là, j'ai plus vu personne. La queue d'la queue d'peloton ! La marine retarde peut être ma retraite mais retraite il y aura, avec ou sans leur accord. Bwéhéh.
              D'ailleurs, espérons que les deux autres gugusses s'en sortent. Est-ce qu'eux aussi doivent retrouver un navire allié, ou j'sais pas quoi ? Enfin bon. Avant toute chose, les chenilles !

              D'un pas sûr je m'approche de la limace de tête. A vu d'oeil, y'en a sept. Non. Huit !! Non, non, attends... Y'en à plus que moi c'est certain. Plus que mes doigts. Donc forcément, plus de douze. Aaaah chiffres de merde ! Ils me prennent la tête là, c'est pas le moment. A quelques centimètres de ma cible, j'arme mon bras.


              " Recules le triton  ! "

              Bam, j'y met toute ma force en espérant une explosion qui met tout l'monde d'accord. J'tape en plein entre les deux yeux du dragon d'métal. Quand la poussière retombe une nouvelle fois accompagnée de graviers, j'remarque que l'machin à pas bougé. Il a à peine noirci sous la chaleur.  L'batard.
              J'recule d'un pas et me remet en position défensive.


              " Bon ok. On va demander autrement. "

              C'est ça la démi nage ? Un rapport avec l'eau, s'qui expliquerait que ça craint pas les explosions... Non, c'est débile. Pourquoi donner un nom pareil à une section ? Non, vraiment ça tient pas debout.

              " Vous êtes qui putain ?!

              La section de déminage gamin ! Spécialisé dans le désamorçage d'explosif !

              Euh ouai... J'vois toujours pas le rapport.

              Dis toi juste que ton pouvoir est inutile face à notre super blindage ! C'est la fin ! "


              Bah ouai, vas y, charges moi. Déjà que j'ai rien compris à ton délire, agresses moi en prime. J'te jure, on vit dans un monde de fou. J'fais une roue de côté pour éviter l'assaut du dragon et saute par dessus le deuxième qui passe, en m'appuyant des deux mains sur sa tête. Ok, ils foncent en V pour me laisser peu de chance d'esquiver en augmentant celle de me faire piétiner. Technique simple et efficace ma foi. Pour le moment à part jouer à saute mouton, je sais pas trop comment gérer le truc. Ils doivent bien avoir un point faible ces boites de conserves non ?!

              Si j'pouvais leur enlever, ça serait carrément plus easy mais, j'vois pas comment là. Enfin pas sans me faire écraser. Là, j'vais avancer à l'allure d'une tortue. Manquerait plus que j'me retrouve sur le dos bwah'ah'ah'ah.... .... .... Mais ouai ! J'suis un génie.
              Attendant la prochaine vague, j'prend mes appuis le mieux que j'peux. J'fixe le dragon qu'arrive droit sur moi. J'tend les bras en avant et ... j'encaisse le coup. Me prendre cette tête blindée dans le bide, ça calme, sûrement que certain serait resté sur le carreau mais pas moi. J'ai pas le droit. Faut que j'montre au monde que rien ne peut me stopper.
              Je renforce ma prise sur les fausses cornes de la bête métallique et, m'aidant de son élan, commence à la soulever en me laissant tomber en arrière. Merci tortue pour cette idée, j'vais te les retourner, on va voir si ils s'y prennent aussi mal que toi pour se relever.

              J'entend que les "pilotes" du lézard beuglent. Sûrement que la secousse est pas agréable. Une fois l'animal au sol, sur le dos, j'remarque avec plaisir un détail qui... Va tuer.
              Comme tout dragon, leur point faible, c'est leur ventre. Ils n'échappent pas à la règle. Aucune protection, si j'me démerde, j'peux même me glisser sous l'armure. Bon, c'est chaud quand même. Enfin, maintenant, ça va chier.
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              Kuro était sensée tomber. Ça revient donc à dire que sa trajectoire devait donc aller du haut vers le bas. Mais voilà, rien ne se passa comme prévu. Certes, elle chuta bien au début, puis tout d'un coup, elle se sentit happée par une paire de bras et tirée vers le haut. Fichue gravité cyclothymique! Elle avait décidée d'inverser ses propres lois en plein milieu de l'histoire! Oui, ça paraissait bien stupide de penser ça, et pourtant, c'était bien ce qui se passait dans la caboche de la mini-nana. Bien que la chose ne dura que quelques instants, la pistolera croyait à présent dur comme fer que les règles de l'attraction terrestre s'étaient miraculeusement inversées. Quelle ne fut donc pas sa surprise lorsqu'elle tomba de nouveau. Aïe! Le sol était du, glissant et... pentu? Le petit brin de femme qui avait quitté les toits pour rejoindre ses amis s'y retrouvait de nouveau!

              Et elle n'y était pas seule!

              En face, il y avait un drôle de gusse tout de cuir vêtu. Il est petit. Enfin, à peine plus grand qu'elle. Il y a une sorte de vapeur qui sortait d'espèces de trous dans sa "combinaison". Pour le moment, elle croyait juste qu'il se propulsait dans les airs grâce à ses flatulences. En fait, il utilisait le même procédé qu'Adell. Enfin, c'est ce qu'elle pensait. Jusqu'à ce que l'individu se présente. C'était un oiseau. Voilà! Ça expliquait tout! Il avait ni elle, ni plumes, mais il volait, et faisait partie de la Marine. Ce qui donne à Kuro deux excellentes raisons de trouer la peau du faucon d'acier. Et d'ailleurs, elle aussi avait deux beaux arguments. Deux flingues prêts à cracher la mort sur son ennemi.

              Et il voulait l'arrêter! Même pour Kuro, cette idée semblait ridicule. Elle était bien trop mignonne pour aller en prison de toutes façons! Le temps de pointer ses deux armes sur son ennemi et de faire parler la poudre que le satané suppôt des oiseaux s'était envolé. C'est alors qu'une aide providentielle apparût. Un type venait d'arriver sur le toit. Comme elle avait de bons yeux, elle reconnut le type qui lui avait indiqué qu'au port, il y aurait des oiseaux. C'était donc un allié. Enfin, elle ne pouvait en être totalement sûre, mais un gars qui fauche du marine comme le blés, ce ne pouvait pas être quelqu'un de foncièrement mauvais. Cependant, il était pas très bien habillé. Et pas très bien rasé non plus. Et sa coiffure... beurk! Quelle horreur! Il était tout crasseux de sang, de poussière et de sueur! Pas de câlin pour lui, c'était sûr!

              C'est alors que trois marines surgirent derrière lui comme un diable sort de sa boite. Instinctivement, elle pointa ses armes dans leur direction et fit feu. Les balles frôlèrent Reyson pour se diriger vers les trois gradés qui devaient être bien surpris par l’accueil (hrp - je laisse à Reyson le soin de spécifier le sort de ces pnjs). De toutes façons, pour Kuro, personne ne pouvait éviter/bloquer ses projectiles. C'était donc l'esprit tranquille qu'elle se présenta au nouveau venu.

              "Salut toi! Kuro est Kuro! T'es drôlement sale dis donc! Et blessé aussi! Tes parents le savent? Enfin, c'est pas grave! Le plus important, c'est les oiseaux! Ils attaquent Kuro! Vite, faut que tu..."

              Bam! Alors qu'elle parlait d'oiseaux, le fameux faucon, qui n'avait pas passé les dernières secondes à feuilleter le calendrier sexy de la Marine, avait foncé sur elle et venait de la percuter violemment dans le dos. La projetant droit sur Reyson.

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              Ahah ! Je l'ai ! J'ai la clé !

              Glissant deux doigts discrets dans la poche intérieure de sa veste d'uniforme je continue à me coller contre Jaken, et je chope enfin l'objet que je convoite. Encore quelques secondes de faiblesse, juste le temps de le lâcher et de me libérer enfin de ce maudit granit et je pourrais enfin reprendre le scénario originel. Celui ou je suis le type qui possède le pouvoir le plus puissant du coin. Et la...

              Mais qu'est ce que vous faites ?

              Merde ! Voila ce qui arrive quand on a qu'un bras et qu'on est obligé de jouer les pickpocket de la main gauche, on se fait capter ! L'instructeur me l'avais dit pourtant, toujours apprendre à tout faire des deux mains, parce qu'on ne sait jamais. L'enfoiré, encore une fois il a raison... Et en attendant Jaken me sort la main du sac et me repousse facilement, une lueur interrogative dans le regard, quel con.

              Et puis il voit mon bras. Et mon collier...

              Red ?!

              Et d'un coup il comprend tout, il comprend pourquoi je ne bats pas depuis mon speech de l'échafaud, il comprend pourquoi j'essaye de lui faire les poches, et l'enfoiré éclate de rire pendant que je n'arrive même pas à me libérer de sa poigne.

              Red ! mouahahahaha ! Red en femme et avec du granit marin ! C'est trop drôle ! Tout le monde te course en tremblant de terreur et tu viens te jeter dans mes bras aussi faible qu'un chaton dans un sac. C'est gentil vraiment, je me souviendrais de ça quand ton exécution m'offrira enfin le grade que je mérite.

              Bordel, si je me sors de la je pourrais dire que la faiblesse c'est dur. Et que j'ai essayé...

              C'est cette clé la que tu voulais hein ? Jolie clé qui ouvrirai tes menottes. Je n'ai pas de fruits alors je ne sais pas ce qu'on ressens avec du granit. Il parait qu'on se sent comme vidé de ses forces, comme si on vous aspirait le sang de les veines. Comment tu te sens Red ? Comment tu te sens maintenant que tu sais que t'es fini ? Tiens regarde la ta clé, regarde ce que j'en fais et oublie la !

              Il parle il parle, et je laisse faire. Je le laisse penser à sa victoire, sa promotion, à ma faiblesse, à tout ce qui le distraire pendant que je me focalise sur mon objectif presque à portée de la main, la clé. La clé qu'il sort de sa poche et me fais tourner sous les yeux pour me narguer, la clé qu'il lève au dessus de sa tête pour... Il veut l'avaler !

              Nooon !

              Il détourne le regard une seconde et lâche la clé, je frappe. Tout ces années de pratique et d'apprentissage pour en revenir au simple combat de rue, tu parles d'une progression. Raoul serait furax s'il me voyait. Mais on fait avec ce qu'on a, et la j'ai rien, juste de quoi jouer les pauvres files désespéré. Alors je joue. Mon genou rencontre ses couilles, mon poing de fer frappe son ventre, et val le commandant qui se plie en deux comme n'importe qui.

              Et qui avale ma clé.

              Sa main se referme sur mes cheveux et il m'entraine au sol sans que j'arrive à me dégager. A chaque fois que je bouge j'ai l'impression que le collier autour de mon cou se resserre, c'est exactement comme il l'a dit, l'impression de sortir d'une gueule de bois monumentale, ou de s’être fait rouler dessus par un régiment ou une bande de médecins fan de saignée. Mais je bouge, et bizarrement il me lâche assez pour que je me redresse et que je comprenne son souci.

              Le grand commandant Jaken est au sol et vire au bleu en émettant des petits couinement de plus en plus affolés. Ce con est en train de s'étouffer avec sa clé. Et ironie habituelle du sort, le type qui ait le plus d’intérêt dans le coin à lui sauver la peau, c'est moi.
              je prends un peu de hauteur et je me laisse tomber dessus, coude en avant, droit sur son plexus, choc sourd, plop libérateur et grande inspiration. La clé vole en l'air expulsée par tout l'air qu'il avait dans les poumons et je me jette de coté pour la choper pendant que mon sauveur se précipite sur son arme. Rendez service qu'ils disaient, la marine vous le rendra.

              Des noix !

              Le sabre du commandant sort de son fourreau à la vitesse de l'éclair et lâche une lame qui va trancher tout ce qu'elle rencontre, les murs, les meubles, les gens, moi. Mais il lui manque un infime instant. Un infime instant ou ma main s'empare de la clé et la glisse dans la serrure du granit autour de mon cou.

              Clic.


              Et maintenant, ça va chier des bulles !
                  Là haut, y avait toi sur le toit. Sauf que c’est pas toi que je cherche, ni toi qui vole dans les airs… Voler dans les airs. Bordel, ils se moquent tous de moi ou quoi ? Je suis le seul de la bande à pas savoir faire ça ? On dirait que c’est aussi courant que de marcher. Red, tu auras intérêt à m’apprendre si on s’en sort, car je vois que je ne peux compter ni sur la dragonne, ni sur toi. Et je ne comprends même pas ce que me raconte la fillette. Ai-je perdu trop de sang ?

                  « Euh… Et Reyson est Reyson.. ? »

                  Puis la remarque sur les parents… Un pirate est son propre parent ! C’est déjà un hors la loi, alors pourquoi pas ? Fais pas ta rabat-joie, surtout ici, sur le toit. Hé, pourquoi tu tires sur moi ? Ah non, tu visais les trois là-bas. Les lieutenants s’y attendaient pas, je crois. Pour preuve, ils sont redescendus du toit. En même temps, y avait pas d’autres moyens pour éviter ça.

                  Le colonel pourtant était encore là. Il avait de meilleurs de réflexes et avait paré les balles de sa lame. Oh oh, tu veux jouer au meilleur sabreur ? D’un mouvement vertical, Shusui trace un arc qui vole dans sa direction. Sûr de lui, il place son arme sur la trajectoire, mais elle se bise au contact de l’attaque. Heureusement pour le colonel, il chuta immédiatement en arrière pour éviter de se faire découper lui aussi. Héhé, Shusui était un allié de taille…

                  Arf ! Y en avait un autre derrière ! Hum ? C’est la fillette ? Mon bras armé du côté où se trouvait le colonel, elle est venue me percuter côté bras inopérant. Tu voulais pas me faire un câlin ? Tu sang ce sent s’en allant cent interruption et ce sentiment sans fois sensationnel qui signifie que tu es en vie ? Ou quelque chose dans le genre.

                  Un rictus sur le faciès, je plante Shusui dans le sol pour éviter d’être expulsé hors du toit. Tout de suite après, je lâche ma lame, vu qu’il s’agit de ma seule main valide, pour agripper la fillette. Finissant ce tour sur moi-même, je la lance en direction de l’oiseau de malheur. Si elle n’était pas parvenue à le toucher d’ici, peut-être qu’elle visera mieux à sa hauteur ? Par contre, pour l’atterrissage, j’ai rien prévu. Débrouilles toi, fallait pas me cogner par le seul côté où je ne pouvais pas me défendre pour le moment.

                  Puis le sol tremble, et disparaît sous mes pieds. Encore une fois, je me dis ô combien cela aurait été utile de savoir voler. Surtout quand je vois qu’en-dessous de moi, dans le grenier du bâtiment, y a les trois gus habituels qui m’attendaient. Ils sont malins les bougres ! Et le colonel armé d'une nouvelle lame. Au moins, Shusui tombe à mes côtés. Par contre, c’est pas lui qui risque de se faire embrocher à l’arrivée…

                  Rede, t’es où bordel ? Si tu attendais le bon moment… Vas-y, c’est ton moment ! Sinon ça risque d’être mon dernier, de moment !
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                J'avais jamais autant joué pendant une baston. On saute, on fait des roulades, rien d'bien génial. Ces mecs refusaient de se taper ! Honteux. J'en suis frustré. Quand c'est qu'on se met sur la tronche ?
                C'est à ce moment là, alors que j'rumine intérieurement en esquivant, que j'remarque qu'ils ont leur bras et leur jambes qui dépassent. Bwéh'éh, approches petit gars !

                Lorsqu'un nouveau dragon me fonce dessus, j'fais un pas de côté et j'choppe le poignet du mec. Vous aimez jouer ? J'utilise toute ma force et j'me sers de la limace blindé comme d'une batte. BAM, j'percute sa voisine qui bouscule la sienne. Domino bwah'ah'ah. Bon, avec un impact et un poids pareil, j'ai lâché prise. Veux pas me faire arracher un bras dans l'histoire.

                J'oublie pas la faiblesse abdominale de la bête et j'attrape les pieds des "pilotes" pour les sortir de leur coquille, on fait moins les malins là hein ?! Enfin, ils ont l'air surtout sonnés, du coup, je les repose par terre. C'est con, d'profiter de cette faille sur des mecs déjà hors course.
                Etant tombés sur le flan, les cinq machins mettront moins de temps à se redresser que leur collègue sur le dos, même si lui ne s'est pas relevé du choc. Faut dire que s'écraser le crâne contre un truc aussi costaud, tu trouves pas mieux pour une p'tite sieste. Enfin j'm'égare là ! Faut que j'm'occupe de ceux là avant qu'ils ne reprennent du service.

                Pendant que je réfléchis, un homme s'approche du Lt.Colonel en charge de m'emmerder. J'y fais pas attention d'puis là mais c'est un de ceux qui s'tapait avec le pirate, celui à la coiffure décoiffée. On dirait que ça s'passe pas comme prévu pour les bleus aussi.


                " Kenpashi !! Arrêtes ça. Tu perds du temps et des hommes pour rien. Tu vois bien qu'il n'a pas besoin de son pouvoir pour combattre et que même si tes unités blindées ne craignent pas se dernier, les bâtiments et les troupes si. On va pas raser le quartier non ? Enfin, c'est pas en projet. Laisses le moi. Toi, vas chopper ces salopards de Red et Reyson. Ils sont beaucoup plus dangereux.
                Et puis j'vais le résonner, lui.


                Sauveur ?! Tu as malheureusement raison... Je croyais avoir un tour d'avance mais tu l'as dis, je perd un temps et des ressources précieux. Il a réussi sa diversion il semblerait. Plein de fougue se jeune homme... Qui est-ce ... Bon. Je te fais confiance.
                Marine, regroupez vous ! Notre cible prioritaire a changée. Trouvez et capturez les criminels Red et Reyson D.Anstis !
                "


                Les troupes étaient aussi surprise que moi. Pourquoi ils m'abandonnent ? J'ai fais quoi d'mal ?! Revenez quoi, allez. Même les dragons ?! Oh ! Pourquoi la rue se vide ?

                " OOIII !! REVENEZ ICI TOUT DE SUITE !!

                Salut Adell.

                Hein ?! "


                Et là, j'dirais presque que tout s'éclaire, mensonge. A l'autre bout, marchant tranquillement vers moi, un homme bien familier.

                " Tommy ?! Pourquoi tu casses l'ambiance comme ça ?! Ils sont partis où tes potes ?

                Hé'hé, désolé. J'ai pas tellement le choix, j'me retrouve à Logue Town comme toi, au mauvais moment. Enfin, toi, c'est différent. C'est quoi ce bordel ?

                Si tu savais ! C'est trop génial ! Depuis qu'on s'est quitté, j'ai eu plein d'aventure... Enfin pas tant que ça, mais c'était des trucs cool ! Enfin pas tous mais la majorité. Genre quand j'me suis retrouvé enfermé je sais pas où et que j'ai manger un fruit du démon ! Bwah'ah'ah ! C'est dingue hein ?!

                Hm... Je sais pas pourquoi ça ne m'étonne pas. Quand on voit se que t'es capable de faire dans un p'tit coin comme Fushia... Une grande cité comme ça, c'est du pure bonheur pour toi hein... J'suis surpris que tu sois pas déjà derrière les barreaux en fait. J'pensais devoir venir te chercher plusieurs fois mais chapeau.

                C'est parce que j'préparai tout ça ! C'est classe hein ?! On est pas trop en train de rentrer dans la légende là ?! Bwah'ah.

                Donc l'échafaud, c'est bien toi ? Ah'ah. Tu l'as vraiment fais alors. Mais dis moi. Ce qui m'inquiète. Qu'est-ce que tu fais avec eux ? Tu risques gros là, c'est loin d'être la joie ce qui peut t'attendre.

                Hein ?! T'aurais fais quoi toi ? Tu serais resté là, à regarder ces types se faire exécuter parce qu'ils ont voulu suivre leur propre voie ? Parce qu'ils ont choisis une autre vie ? Parce qu'ils croient en quelque chose ? Si le roi des pirates n'intervient pas, qui le fera ? J'dois défendre les rêves partout où ils se trouvent.

                T'as pas changé hein. Je sais pas si tu te rends vraiment compte dans quoi tu t'engages Adell mais, t'as pas l'air de vouloir vivre autrement. On va devoir se battre pour le coup. C'est mon devoir.

                Oui, c'est notre devoir. "


                Tommy... je ne peux pas m'permettre de tout plaquer. J'suis fais pour ça, je le sais, je le sens au fond de moi. Naviguer sur toutes les mers du monde et trouver le One Piece, c'est tout ce qui m'fait vibrer.
                J'te vois dégainer ton épée et je comprend que... Qu'on est pas à Fushia... Que tu peux pas seulement m'engueuler en espérant que j'récidive pas le lendemain. C'est ton poste dans la marine qui est en jeu.


                " A partir d'aujourd'hui, j'assume moi même mes actes. TU N'AS PLUS BESOIN DE ME PROTEGER ! "

                Sourire énorme au visage, poing armé, je charge sans hésitation mon ami.
                Je vais te le montrer Tom' ! Je vais te montrer la force que j'ai en moi !
                • https://www.onepiece-requiem.net/t8382-l-heritier-de-gold-golden
                • https://www.onepiece-requiem.net/t8284-royal-golden#103865
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